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19 novembre 2024
COMPETITIONS INTERCLUBS CAF : UNE SUBVENTION DE 60 MILLIONS POUR LES EQUIPES QUALIFIEES
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a remis, jeudi, une subvention d’un montant de 60 millions de francs CFA à Teungueth FC, à l’ASC Jaraaf et aux Aigles de la Médina.
Dakar, 26 juil (APS) – La Fédération sénégalaise de football (FSF) a remis, jeudi, une subvention d’un montant de 60 millions de francs CFA à Teungueth FC, à l’ASC Jaraaf et aux Aigles de la Médina.
Les équipes bénéficiaires doivent participer aux tours préliminaires des compétitions interclubs masculine et féminine 2024-2025 de la Confédération africaine de football (CAF).
Les subventions ont été remises aux clubs par le président de la FSF, Augustin Senghor, lors d’une cérémonie tenue au siège de la fédération.
‘’Nous avons décidé de donner des subventions aux clubs qualifiés à la Ligue des champions et à la Coupe des confédérations de la CAF, mais aussi de les augmenter cette année de cinq millions. Les deux équipes masculines, Teungueth FC et Jaraaf, recevront chacune 25 millions et les Aigles de la Médina 10 millions’’, a expliqué M. Senghor.
Teungueth FC et l’ASC Jaraaf représenteront respectivement le Sénégal à la Ligue des champions et à la Coupe de la Confédération masculine de la CAF.
Les Aigles de la Médina participeront aux phases éliminatoires de la quatrième édition de la Ligue des champions féminine de la CAF.
‘’Ce n’est qu’un début, nous leur souhaitons d’aller le plus loin possible pour passer le cap des préliminaires. Nous serons prêts à faire un geste plus important. Ces équipes représentent le Sénégal au même titre que nos équipes nationales. Nous nous devons de les appuyer, en notre nom et celui de l’Etat du Sénégal’’, a-t-il soutenu.
Le président de la Fédération sénégalaise de football a assuré que les autres dispositions concernant les titres de transport seront soumises au ministère des Sports, afin de voir dans quelle mesure accompagner ces équipes.
‘’Nous commençons toujours ces tours préliminaires à la fin de nos championnats, d’où la nécessité pour nos clubs de se préparer davantage. Notre objectif, c’est que les Aigles puissent franchir un pas que d’autres n’ont pas pu franchir en se qualifiant aux phases finales de la League des champions féminines ’’,a-t-il précisé.
Teungueth FC et l’ASC Jaraaf seront opposés respectivement au Stade d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et à l’équipe des East End Lion (Sierra Leone), à l’occasion des premiers tours des préliminaires de la Ligue africaine des champions et de la Coupe de la CAF.
Ils joueront les phases aller et retour entre le 13 et le 25 août.
Al Ahly (Égypte), club le plus titré en Ligue africaine des champions avec 12 titres, est le vainqueur de la dernière édition de cette compétition.
Le Zamalek, autre club égyptien, est le tenant du titre de la Coupe de la Confédération africaine de football.
Les Aigles de la Médina affronteront, tour à tour, le Red Scorpion Women Football Club (Gambie), l’AS Mande (Mali), le Mogbwemo Queens FC (Sierra Leone) et les Determine Girls (Liberia), lors d’un tournoi prévu en Sierra Leon du 1er au 11 août.
L’équipe malienne est la tenante du titre de la Ligue des champions de la CAF.
LE MOUVEMENT DES DOOMU DAARA PATRIOTES RECADRE L'IMAM DRAMÉ
Après sa virulente dernière sortie, où il a dû être recadré par l’animatrice de l’émission face à son écart de langage, le MODDAP s’est fendu d’un communiqué pour l’appeler à la raison.
Le chargé de communication du Mouvement des Doomu Daara Patriotes (MODDAP), Imam Dramé est dans tous ses états. Depuis plusieurs jours, il fait le tour des plateaux pour déverser sa colère sur des responsables de l’actuel régime qu’il accuse d’avoir organisé leur injoignabilité. Après sa virulente dernière sortie, où il a dû être recadré par l’animatrice de l’émission face à son écart de langage, le MODDAP s’est fendu d’un communiqué pour l’appeler à la raison.
« Le MODDAP regrette les propos discourtois de El Hadj Malick Dramé à l’endroit des camarades du parti et condamne avec la dernière énergie les propos insultants émis par ce dernier lors d’une récente sortie dans un entretien spécial accordé à une télé de la place », lit-on dans le document parvenu à WalfNet.
Lequel document poursuit: « Le MODDAP l’appelle à la retenue et l’exhorte à sauvegarder la bonne image des Doomu Daara du Sénégal, connus pour leur droiture et leur respect pour les valeurs islamiques ».
LE RÊVE EN VERT
Le maire de Thiès (ouest), Babacar Diop, a fait part de son rêve de reverdir la capitale du rail, pour en faire “une ville sans soleil”, invitant ses administrés à adhérer à cette “utopie concrète”.
Thiès, 26 juil (APS) – Le maire de Thiès (ouest), Babacar Diop, a fait part de son rêve de reverdir la capitale du rail, pour en faire “une ville sans soleil”, invitant ses administrés à adhérer à cette “utopie concrète”.
“Je pense que nous avons le devoir de sauvegarder ce patrimoine […]”, pour “non seulement [avoir] une rue sans soleil, des rues sans soleil, mais […] rêver même d’une ville sans soleil”, a déclaré l’édile.
“Cette utopie-là que nous devons viser et qui sera une utopie concrète, c’est de faire de Thiès une ville sans soleil”, a-t-il dit en présidant jeudi la cérémonie d’ouverture d’un séminaire de validation des travaux de rédaction d’un plan de repeuplement de la ville de Thiès en caïlcédrats.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet “Adaptation basée sur les écosystèmes” (ABE), notamment appuyé par le Programme des Nations unies pour le développement et l’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Babacar Diop a indiqué que sans “chercher quelque chose de positif dans la colonisation”, ces arbres font partie du patrimoine de Thiès.
Pour lui, Thiès reste “une ville ouvrière, fortement marquée par les chemins de fer” qui sont venus avec les premiers caïlcédrats, plantés dans cette cité depuis 1898 par les colons français.
Si l’on a pu avoir une “Rue sans soleil” à Thiès, c’est grâce aux caïlcédrats qui ont façonné le cadre de vie, a-t-il dit, exprimant son souhait de voir des rues sans soleil dans la capitale du rail et de manière plus large une “ville sans soleil”.
Des représentants des ASC, de la société civile, des communes de Thiès et des délégués de quartier avaient participé à la rencontre.
LA SOCIÉTÉ PREMIER BET SÉNÉGAL VA FERMER SES PORTES
D’après une source qui fait partie des délégués du personnel, le Directeur et son adjoint leur ont fait part des problèmes qu’ils ont avec le Fisc sénégalais.
La société de pari en ligne Premier Bet va fermer ses portes au Sénégal. D’après une source qui fait partie des délégués du personnel, le Directeur et son adjoint leur ont fait part des problèmes qu’ils ont avec le Fisc sénégalais. Ils affirment ne pas être en mesure de payer le montant dû après un redressement fiscal.
Ainsi, ils ont annoncé aux délégués qu’ils ont décidé d’arrêter toutes leurs activités au Sénégal à partir du 31 juillet 2024. Renvoyant au chômage technique tous leurs employés.
Ces derniers dénoncent une violation de leurs droits par leur employeur. « L’Entreprise Premier Bet Sénégal nous a informé de la fermeture de l’entreprise ce 31 juillet 2024 par un message via whatsapp sans mentionner le paiement de nos indemnités dues. De ce fait nous dénonçons cette injustice pour qu’elle respecte les lois et règlements de l’accomplissement d’un contrat de travail », lit-on dans leur communiqué.
Ces travailleurs ont fait face ce vendredi à la presse.
TROIS CANDIDATS POUR UN FAUTEIL PRESIDENTIEL EN ALGÉRIE
Trois candidatures, dont celle du chef de l’Etat sortant, Abdelmadji Tebboune, ont été retenues pour l’élection présidentielle du 7 septembre en Algérie, a déclaré vendredi l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
Trois candidatures, dont celle du chef de l’Etat sortant, Abdelmadji Tebboune, ont été retenues pour l’élection présidentielle du 7 septembre en Algérie, a déclaré vendredi l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
Il s’agit d’Abdelmadjid Tebboune, d’Abdelaali Hassani Cherif du Mouvement de la société pour la paix, et de Youcef Aouchiche du Front des forces socialiste, a notamment indiqué l’agence officielle d’information du pays, Algérie presse service (APS).
M. Hassani, ingénieur des travaux publics de 57 ans et le parlementaire et ancien journaliste Youcef Ouachiche (41 ans) vont ainsi tenter d’empêcher le président Abdelmadji Tebboune, au pouvoir depuis 2019, de rempiler pour un nouveau mandat de cinq ans.
La campagne électorale va débuter le 15 août pour se poursuivre jusqu’au 4 septembre, trois jours avant le scrutin.
Au total, 24 millions d’Algériens, sur une population totale estimée à 45 millions, vont se rendre aux urnes le 7 septembre prochain.
L’AFFAIRE BOFFA-BAYOTTE MISE EN DELIBERE AU JEUDI 29 AOUT
La cour d’appel de la chambre criminelle de Ziguinchor a mis en délibéré au jeudi 29 août, l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte, dans la région de Ziguinchor (sud), a constaté l’APS.
Ziguinchor, 26juil (APS) – La cour d’appel de la chambre criminelle de Ziguinchor a mis en délibéré au jeudi 29 août, l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte, dans la région de Ziguinchor (sud), a constaté l’APS.
Elle a rendu cette décision au deuxième jour du procès en appel de cette affaire, qui a démarré mardi à la cour d’appel de Ziguinchor.
Mercredi, le face-à-face des accusés avec le juge a duré 10 tours d’horloge.
Le journaliste René Bassène, et Oumar Ampoï Bodian, présenté comme un membre du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), avaient été condamnés, le 13 juin 2022, à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte.
Le Tribunal de grande instance de Ziguinchor avait également condamné à cette même peine le chef de guerre César Atoute Badiate, dans le cadre de cette même affaire qui remonte au 6 janvier 2018.
A l’exception de M. Badiate, jugé par contumace et sous le coup d’un mandat d’arrêt, tous les autres condamnés sont en détention.
Deux autres accusés avaient écopé d’une peine de six mois de prison avec sursis pour détention d’armes sans autorisation. Les dix autres mis en cause avaient été acquittés.
Les accusés étaient poursuivis pour 14 chefs d’inculpation, dont association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et complicité d’assassinat.
Le 6 janvier 2018, 14 coupeurs de bois avaient été tués dans la forêt de Boffa Bayotte, au sud de Ziguinchor, non loin de la frontière avec la Guinée Bissau.
René Caprin Bassène et Omar Ampoi Bodian, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte, ont nié toute implication lors du procès en appel ouvert mercredi.
Après les plaidoiries de ce jeudi, le ministère public a requis l’acquittement de René Capain Bassène et Omar Ampoi Bodian pour les charges de participation à un mouvement insurrectionnel et de sortie irrégulière de correspondance.
En revanche, il a requis le maintien des autres charges pesant contre eux, dont l’association de malfaiteurs et la complicité d’assassin, tout en demandant de reconduire la peine prononcée à leur encontre en première instance.
Les avocats de la défense dont Me Maubert Diatta, Me Gabi Sow, Me Kaoussou Kaba Bodian et Me Ciré cledor Ly, se sont efforcés de démontrer l’innocence de leurs clients.
“J’ai déjà une très grande satisfaction dans la mesure où l’accusation m’a rejoint sur deux points fondamentaux en reconnaissant que les éléments du début n’étaient pas établis sur les quatre. Il s’agit de la sortie irrégulière de correspondances, de la participation à un mouvement insurrectionnel “, a relevé Me Cledor Ly.
Il juge que “c’est un beau procès où le droit a été dit de part et d’autre, aussi bien au niveau de l’accusation qu’au niveau du collectif de défense”.
“Par rapport à la complicité d’assassinat et l’association de malfaiteurs, le ministère public a maintenu sa position”, a-t-il déploré.
“On verra ce que dira les juges sur ces deux points. Du point de vue du droit, les juges retiendront les arguments de la défense et on pourrait aller vers un acquittement sur les quatre points”, espère-t-il.
Il a indiqué que “l’accusation a fini par reconnaître que ce procès n’est pas le procès du MFDC’’. ‘’Nous avons l’espoir et nous souhaitons que ces innocents puissent enfin retrouver leurs familles”, a prié l’avocat de la défense.
LES JEUX OLYMPIQUES, UNE TRIBUNE DE REVENDICATION POLITIQUE
L'idée que le sport et la politique ne doivent pas se mêler est trop idéaliste. En réalité, les événements sportifs mondiaux, comme les Jeux olympiques, servent souvent de tribune.
Dakar, 26 juil (APS) – Il y a cette idée, trop bien-pensante, selon laquelle le sport ne doit pas se mêler de la politique, et vice versa. La réalité, c’est que les manifestations sportives, celles d’envergure mondiale surtout, servent souvent de tribune à des revendications politiques. Les Jeux olympiques (JO) n’ont jamais dérogé à cette règle.
Se refuser à le reconnaître relève de la naïveté ou de la mauvaise foi. Dans les deux cas, c’est s’obliger à passer sous silence les enjeux de pouvoir et de domination derrière l’idée que le sport doit rester neutre vis-à-vis de la politique.
C’est vrai qu’en initiant les JO modernes, en 1896, Pierre de Coubertin (1863-1937) a voulu célébrer la saine émulation et l’esprit fraternel dans le sport. Une idée résumée dans son célèbre slogan : “L’essentiel est de participer”. Mais cette philosophie ne dit pas tout du sport, qui, bien souvent, est le terrain sur lequel se prolongent les batailles diplomatiques et les revendications politiques.
Pour cette présente édition des Jeux olympiques Paris 2024, le match ayant opposé le Mali à Israël (1-1), mercredi, deux jours avant l’ouverture officielle des olympiades, ce vendredi, a fait beaucoup parler, et pas seulement sur le plan footballistique.
“Septembre noir”
Un match de football “sous haute surveillance”, relevait la presse française, dont la quasi-totalité des titres n’a pas manqué d’insister sur l’atmosphère particulière ayant entouré cette rencontre sportive.
Aux abords du Parc des Princes, théâtre de cette confrontation, plusieurs éléments des forces de police françaises, en uniforme ou en civil, veillaient au grain. Dans le stade, l’hymne israélien a été hué et des drapeaux palestiniens brandis.
L’actualité dominée par la guerre que mène Israël contre les territoires palestiniens fait ressortir la dimension géopolitique, voire militante des compétitions sportives et, donc, des JO.
Une situation pas inédite, l’histoire des Jeux olympiques modernes ayant été particulièrement marquée par des manifestations et des revendications politiques. Les JO ont toujours été un terrain d’amplification des revendications idéologiques et de la propagande politique, au grand bonheur de certains pays ou athlètes.
Munich, Allemagne de l’Ouest, 5 septembre 1972. Le monde découvre avec effroi un événement aux antipodes de l’olympisme.
Au matin de ce 10e jour de compétition des Jeux olympiques de cette année-là, huit membres de l’organisation palestinienne “Septembre noir” s’introduisent dans le village olympique. Ils abattent deux membres de l’équipe israélienne et prennent neuf autres en otage. Les preneurs d’otages réclament la libération de 200 Palestiniens emprisonnés en Israël. Ils demandent aussi d’être transportés vers Le Caire. Les autorités allemandes font mine d’accepter, et vers 22 heures, deux hélicoptères transportent les assaillants et les otages à la base aérienne de Fürstenfeldbruck.
Quand la “perle noire” faisait déjouer le Führer
La police allemande avait prévu d’attaquer à cet endroit. L’assaut se termine finalement dans un bain de sang : les otages sont assassinés, cinq des terroristes sont abattus et un policier tué.
Les Jeux olympiques sont suspendus et un hommage rendu aux disparus dans le stade olympique.
Pour ne pas céder à la menace, le Comité international olympique (CIO) ordonne la poursuite des compétitions après une pause de trente-quatre heures.
Cette opération spectaculaire aura contribué à mettre la cause palestinienne au-devant de l’actualité mondiale.
Quelques années plus tôt, en 1936, se tenaient à Berlin, en Allemagne, les 11èmes olympiades. Adolf Hitler (1889-1945) espérait que ces JO seraient l’occasion de prouver sa théorie relative à la supposée supériorité de la race aryenne.
Le 9 août, Jesse Owens (1913-1980), jeune athlète africain-américain de 23 ans, va marquer à jamais l’histoire de l’olympisme. Il réalise une performance inédite jusqu’alors en remportant quatre médailles d’or sur 100 mètres, en saut en longueur, aux 200 mètres et aux 4 x 100 mètres.
Devant une telle performance, le Führer allemand, qui pensait faire de ces olympiades un support de la propagande nazie, quittait le stade, fou de rage, sans serrer la main de “la perle noire”.
Le public berlinois, pour sa part, n’avait pas arrêté d’acclamer Jesse Owens, un véritable héros depuis ce jour resté mémorable. Un trophée récompensant les meilleurs athlètes américains porte d’ailleurs son nom aujourd’hui.
“Black Power”
En octobre 1968, Mexico City accueillait les Jeux olympiques, au Mexique, dans un contexte marqué aux États-Unis par la ségrégation raciale. Personne n’était donc véritablement surpris de voir les athlètes noirs américains et certains de leurs compatriotes blancs mettre un macaron sur leurs tenues : “Olympic Project for Human Rights” (Projet olympique pour les droits de l’homme).
Ils ne souhaitaient pour rien boycotter les JO, mais étaient absolument décidés à montrer aux yeux du monde les injustices dont étaient victimes les Africains-Américains.
Le 16 octobre, Tommie Smith (il est âgé de 80 ans depuis le 6 juin dernier) remporte l’épreuve du 200 mètres. Son compatriote John Carlos (il est âgé de 79 ans depuis le 5 juin dernier) termine troisième de la course. Lors de la remise des médailles, les deux Africains-Américains, une fois sur le podium, lèvent un poing ganté de noir et gardent la tête baissée pendant que résonne l’hymne des États-Unis. Le pays est alors en pleine période de lutte pour les droits civiques.
Par ce geste symbolique, les athlètes africains-américains entendaient protester contre la ségrégation raciale encore en cours dans leur pays. Bien qu’ils n’aient jamais fait partie du mouvement Black Panthers, les deux athlètes sont en phase avec l’idéologie “Black Power” (le pouvoir noir aux États-Unis) popularisée deux ans plus tôt par l’un des fondateurs de ce mouvement, Stokely Carmichael (1941-1998).
Le CIO juge leur attitude “scandaleuse” et ordonne aux officiels américains de suspendre Smith et Carlos. Par leur geste, ils font des émules et sont exclus à vie des Jeux olympiques.
L’arme du boycott
Comme une revanche de l’histoire, en 2004, la commune française de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, baptise sa salle des sports et lui donne le nom de Tommie Smith. La Courneuve lui emboîte le pas en 2007. En 2005, une statue montrant Carlos et Smith sur le podium des médaillés des JO de 1968 est érigée sur le campus de l’université de San José, aux États-Unis, où les deux athlètes étaient étudiants.
Si certains États profitent souvent des compétitions sportives internationales pour amplifier leurs revendications, d’autres choisissent carrément le boycott.
En 1980, en pleine guerre froide, les Jeux olympiques se tenaient à Moscou, la capitale de l’ex-URSS, sans les États-Unis, qui sont restés à la maison, mais le pays leader du bloc de l’Ouest, contre celui dit communiste, n’était pas seul dans cette option.
Les Américains ont réussi à rallier à leur cause le Canada, le Japon, la République fédérale d’Allemagne et une soixantaine d’autres pays.
Le Sénégal, sollicité par Jimmy Carter (99 ans depuis le 1er octobre dernier) en marge d’une tournée africaine de Mohamed Ali (1942-2016), choisit la voie du non-alignement. D’autres pays, comme la Grande-Bretagne et l’Australie, soutiennent l’initiative mais laissent à leurs athlètes le choix de se rendre ou non à Moscou.
“Le sport a été, est et sera toujours politique !”
Quatre ans plus tard, en 1984, les Soviétiques rendent la monnaie de leur pièce aux États-Unis en boycottant les Jeux olympiques de Los Angeles. Un geste imité par une quinzaine de pays, dont la plupart font partie du bloc de l’Est.
Le premier boycott des JO a eu lieu des décennies plus tôt, en 1956, à Melbourne, en Australie. Cette année-là avait été marquée par des événements politiques majeurs, avec des ramifications internationales : l’affaire du Canal de Suez, le deuxième conflit entre l’Égypte et Israël, les violences en Afrique du Nord, particulièrement en Algérie, etc.
Dans ce contexte politique chargé, l’Espagne, les Pays-Bas et la Suisse choisissent de boycotter les JO pour dénoncer l’invasion soviétique en Hongrie et la “répression sanglante” qui s’en était suivie.
L’Égypte, l’Irak et le Liban, de leur côté, s’opposait à la présence d’Israël en Australie en raison de la crise du canal de Suez.
La République populaire de Chine, pour sa part, avait tout bonnement décidé de quitter Melbourne après que le drapeau taïwanais a été hissé.
“Les Jeux olympiques sont des compétitions entre individus, non entre nations”, déclarait l’Américain Avery Brundage (1887-1975), alors à la tête du CIO, dans l’espoir de tempérer les ardeurs nationalistes des uns et des autres.
Une façon, selon lui, de rappeler certaines dispositions de la charte olympique, dont l’article 50 stipule : “Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique.”
Lukas Aubin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques, en France, et spécialiste de la géopolitique du sport, est d’avis que “le sport a été, est et sera toujours politique !”
Sinon comment comprendre la décision du CIO d’exclure les sportifs russes de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 sur la Seine et de n’autoriser que 14 sportifs russes à concourir sous bannière neutre ?
La guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine est passée par là. Pour ne donner qu’un petit exemple de l’absence des athlètes russes aux Jeux olympiques de Paris, il suffit de rappeler que lors de Tokyo 2020 (les compétitions ont eu lieu en 2021 en raison de la pandémie de Covid-19), ils étaient au nombre de 330, raflant 71 médailles dont 20 en or.
Revendications en mondovision
Moscou a beau jeu de fustiger une discrimination “sans précédent” contre ses athlètes, dont certains ont d’ailleurs décidé de ne pas participer bien qu’ayant été autorisés par les instances sportives.
On le sait, le sport reste un moyen efficace pour montrer la puissance d’un pays ou d’un gouvernement. C’est comme cela qu’il faut comprendre la décision de la France de refuser en 1954 l’entrée dans son territoire au légendaire fondeur soviétique Emil Zátopek (1922-2000), né dans l’ex-Tchécoslovaquie. La France, par cette décision, ne voulait pas offrir à l’homme aux quatre titres olympiques et aux 18 records du monde une occasion supplémentaire de s’illustrer devant les athlètes du monde occidental.
Les JO constituent en outre une belle occasion de placer sous les projecteurs du monde une doléance peu ou pas traitée par les médias.
En 2000, lors des olympiades de Sydney, en Australie, le monde avait enfin ouvert davantage les yeux sur la cause aborigène, un problème jusque-là “local”, mais auquel les Jeux olympiques ont donné une résonance internationale.
Lors de la cérémonie d’ouverture, l’honneur d’allumer le vase olympique était revenu à Cathy Freeman, 51 ans, une Australienne d’origine aborigène. Sacrée championne olympique du 400 mètres, elle avait effectué un tour d’honneur avec deux drapeaux, australien et koori, qui symbolise les couleurs aborigènes.
Il faudra attendre février 2008 pour que le gouvernement australien, par la voix du Premier ministre de l’époque, Kevin Ruud, s’excuse pour les tentatives d’assimilation, l’ostracisme et le racisme au quotidien des descendants européens envers les Aborigènes. Nul doute que l’initiative de Cathy Freeman a contribué à accélérer les choses.
Au-delà des manifestations de soutien ou d’hostilité de certains États, le CIO lui-même, en dépit de son appel à la neutralité, ne manque pas de prendre ses responsabilités dans certains cas.
C’est ce qui est arrivé quand il prit la décision d’exclure officiellement l’Afrique du Sud de ses instances en 1970, en raison de l’apartheid prévalant dans ce pays. Après trente-deux ans de disette olympique, le pays de Nelson Mandela (1918-2013) sera réintégré par le CIO en 1991, à l’issue d’une visite du vice-président de l’organisation, le Sénégalais Kéba Mbaye (1924-2007).
Des messages de soutien
Les compétitions sportives internationales se présentent ainsi comme des occasions rêvées de faire valoir son militantisme politique. Comme on l’a vu lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations de football, en Côte d’Ivoire, en 2023.
Les membres de l’équipe nationale de la République démocratique du Congo ont saisi l’opportunité de cette édition de la CAN et de leur présence sur le terrain pour envoyer un message au monde, une main sur la bouche et une autre mimant un pistolet sur la tempe, pour dénoncer la guerre dans plusieurs parties de leur pays. Ils tenaient, en même temps, à déplorer le silence de la communauté internationale devant cette situation.
Il y a aussi tous ces sportifs, individuellement ou en équipe, pour passer régulièrement des messages de soutien du genre : “Free Palestine” (Libérez la Palestine), par exemple. Ils mettent un genou à terre, dans le sillage du mouvement “Black Live Matters” (La vie des noirs compte).
Mais exprimer ses griefs, en pleine compétition, lors des Jeux olympiques, en mondovision, reste sans commune mesure pour qui veut que sa revendication soit vue et entendue par toute la planète.
JULES DIOP JUBILE, ALY HAÏDAR TEMPERE
Le parc national du Niokolo-Koba a été retiré de la liste du Patrimoine mondial en péril de l’Unesco.
Le parc national du Niokolo-Koba a été retiré de la liste du Patrimoine mondial en péril de l’Unesco. L’ambassadeur délégué permanent du Sénégal auprès de l’Unesco l’explique par ses «plaidoiries». L’écologiste Aly Haïdar applaudit mais soutient que c’est un «travail continu».
Le parc national du Niokolo-Koba n’est plus sur la liste du Patrimoine mondial en péril de l’Unesco. Réagissant à cette bonne nouvelle, mercredi, le ministre de l’Environnement et de la transition écologique a indiqué que cette décision procure plusieurs avantages parmi lesquels la relance de la diplomatie environnementale. «Depuis sept ans, on court derrière le retrait de cette liste. Le retrait du parc du Niokolo-Koba, en plus de contribuer à l’amélioration de sa gestion, va booster le tourisme. Elle permet d’avoir des financements des bailleurs de fonds. L’Etat du Sénégal se devait de prendre certains engagements, donner des gages à l’Unesco. Parmi ces engagements, il y a la fermeture des carrières à l’intérieur du parc, qui étaient sources de problèmes», a réagi, l’Aps, le ministre Daouda Ngom.
Souleymane Jules Diop applaudit
L’ambassadeur délégué permanent du Sénégal auprès de l’Unesco, au micro de Rfi, revient sur les raisons qui avaient motivé le retrait : «On nous a parlé au début du braconnage, des pâturages. Après il y a eu le projet du barrage, les mines, la pollution du fleuve, une carrière de basalte… Il y a beaucoup d’espèces dont le nombre a drastiquement baissé. Nous avons fait énormément d’efforts dans la surveillance. Nous avons renforcé le dispositif contre le braconnage, multiplié les réserves d’eau, les mares, signé un nouveau plan de gestion. Ils réclamaient aussi une étude sur l’impact du barrage de Sambangalou (sur le fleuve Gambie)». Et Souleymane Jules Diop d’ajouter : «Les États (signataires de l’Unesco) ont été sensibles à l’argument que j’ai avancé : c’est que le barrage a des externalités positives, il permet d’humidifier la zone ; ça permettra aux populations de se livrer à l’agriculture et non à l’orpaillage clandestin. Ils ont aussi été sensibles au fait que nous sommes aujourd’hui impactés par des facteurs climatiques dont nous ne sommes pas les véritables responsables ou les auteurs».
Aly Haïdar : «Une bonne chose, mais nous ne devons pas dormir sur nos lauriers»
Interpellé sur la question, l’ancien ministre de l’Environnement Aly Haïdar dit : «C’est une nouvelle très encourageante. Lorsque les instances internationales nous classent mal, ce n’est pas bon pour la publicité du tourisme, ce n’est pas bon pour nos ressources naturelles surtout nos parcs qui sont censés être les derniers refuges des animaux sauvages. S’ils ont remis à sa place le parc national de Niokolo-Koba, c’est une très bonne chose» Mais l’écologiste a le triomphe modeste. «Il ne faut pas croire qu’on nous a donné une médaille. C’est un travail continu. Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers», a-t-il indiqué. Pour rappel, c’est en 2007 que le parc, créé en 1954 et frontalier de la Guinée, a été inscrit sur la liste du patrimoine en danger de l’Unesco.
Que savoir du scandale au Cms ?
Déjà notre redoutable confrère Libération est en train de lever un lièvre sur ce scandale qui a éclaboussé deux membres de l’Arp de Diourbel. Mais l’As est en mesure de dire que ce dossier est en train de faire beaucoup de victimes ou même éclabousser le Dg du Cms. En réalité, il ne s’agit pas d’un dossier qui met en cause le Fongip mais plutôt un dossier qui met à nu une délinquance financière au sein du groupe Cms. De quoi s’agit-il ? Dans cette affaire, il s’agit d’une ligne de garantie de 3 milliards accordée par le Fongip pour permettre au Crédit mutuel de financer des sociétés dont la liste devrait être délivrée au Cms par le Fongip. Seulement, on ne sait pas par quel subterfuge l’équipe de Amadou Jean Jacques Diop a commencé à octroyer jusqu’à 7 milliards sans l’accord du Fongip. L’As a parcouru justement la correspondance adressée au Dg du Cms par l’Ag du Fongip pour attirer son attention. Il semble qu’une bande au sein du Cms a mis en place un mécanisme en dehors des listes fournies par le Fongip. En complicité avec le directeur du réseau, des subterfuges ont permis de financer plusieurs milliers de personnes, notamment à Ziguinchor, Diourbel et Ziguinchor . Ce qui est grave, c’est qu’il y avait des doublons. Autrement dit, une personne peut bénéficier d’un financement à Ziguinchor et à Ziguinchor. Thérèse Faye qui a eu vent de cette supercherie a alerté le Dg. Mais jusque-là, aucune réponse. Pire, le directeur du Réseau, un certain Sagna qui était le cerveau de ce scandale, a démissionné de la boite avec un accord suspect du Dg. De quoi soulever des suspicions de connivence. Ainsi donc, dans ce dossier qui implique plusieurs chefs d’agence dont celui de Diourbel, Bambey, Thiès, Ziguinchor, la Justice a mené ses enquêtes pour démasquer certains faussaires qui ont pu soutirer des centaines de millions au Crédit mutuel au nez et à la barbe de son Dg. Le mode opératoire consiste en effet, tel que révélé par «Libe », à donner une liste mais aussi à recevoir des bénéficiaires une ristourne. D’où l’interpellation de certains politiciens. Si donc la justice fait son travail, aussi bien le Sg du Fongip que le Dg du Cms ne devrait échapper au glaive de la loi. En attendant, les chefs d’agence sont en prison et El Hadji Dia et Cie ont pris la poudre d’escampette.
La traque d’Anita Diop lancée
La plainte de Seydina Oumar Touré, Directeur général de l’Agence de sécurité de proximité (ASP) a déclenché la traque d’Anita Diop. Il/elle qui vilipendait les militants de Sonko lors des manifestations est aujourd’hui dans de beaux draps. C’est l’arroseur arrosé. Désormais, c’est lui/elle qui cherche cachette pour échapper aux limiers. Les premières investigations ont permis de le localiser dans différents pays et au Sénégal. Selon l’ex-capitaine de la gendarmerie qui appelle à la traque d’Anita Diop, il/elle est localisé à Bruxelles, Doha, Almadie, Dakar, Riyad, Queenstown, à la Rts, à Saly, à Yeumbeul, à Keur Samba Kane.
René Capain Bassène et Ampoy fixés sur leur sort le 29 juillet
Le procès en appel de l'affaire Boffa Bayotte s'est tenu ces mercredi et jeudi. A l'issue de l'audience, la cour d'appel de Ziguinchor a mis en délibéré pour le 29 juillet. Devantla barre, les deux prévenus, condamnés en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité, ont nié tous les faits reprochés. Ils ont réfuté toute implication dans le massacre qui a coûté la vie à 14 exploitants forestiers. Leurs avocats ont plaidé pour l'acquittement car, estiment-ils, aucune preuve ne peut lier l'implication de René Capain Bassène et Oumar Ampoy Bodian à cette tuerie. Le procureur a, quant à lui, demandé l'acquittement concernant la participation à un mouvement insurrectionnel. Toutefois, il a demandé la confirmation de la réclusion criminelle à perpétuité, peine qui a été prise en première instance. Le délibéré a été fixé pour le 29 juin de ce mois-ci.
Les entreprises de presse écrite invitées à se formaliser…
Dans un communiqué émanant de son service de Communication, le ministère de la Communication a invité les entreprises de presse à se formaliser. Le ministère dit avoir noté sur 51 quotidiens, hebdomadaires et mensuels de la presse classique et 17 de celle digitale, une absence parfois de déclaration de parution et un non-respect du dépôt légal, en violation des articles 80 et 82 de la Loi 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse. Par conséquent, les services d’Alioune Sall ont demandé à tous les éditeurs de presse écrite ou digitale de se conformer à la réglementation en vigueur, au plus tard le 29 juillet 2024, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues par la loi.
…. Et de même pour les entreprises audiovisuelles
Il est aussi demandé à toutes les entreprises audiovisuelles ayant déjà signé une convention et un cahier des charges avec le CNRA, de se rapprocher du ministère chargé de la Communication, en vue de la délivrance d'une licence conformément à la loi. Car, l'article 94 du code de la presse stipule que l'exercice de toute activité d'édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle, quelle que soit la technique utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l'organe de régulation, dans les conditions définies par le code.
Moussa Bala Fofana sillonne le littoral
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, en compagnie du Secrétaire d’Etat au Logement et à l’Urbanisme, a effectué des visites le long du littoral nord, notamment dans les communes de Golf Sud, Sam Notaire,Ndiarème Limamou Laye et Wakhinane Nimzatt dans le département de Guédiawaye, ainsi que Yeumbeul Nord et Malika dans le département de Keur Massar. Le ministre a été accompagné des maires, des autorités administratives, du Directeur général de l'Urbanisme et de l'Architecture, du Directeur général de la Construction et de l'Habitat. Lors de la visite, Moussa Bala Fofana a constaté de visu les occupations dans les différents sites et écouté les populations. Les différents sites visités font partie du Plan d’urbanisme de détail de Guédiawaye et de celui de Malika. Par conséquent, les sites sont frappés d’une mesure suspensive prise par le président de la République qui a arrêté les constructions sur le littoral. C’est pourquoi, à travers cette visite, les autorités veulent recueillir les attentes et appréhender la réalité du terrain. Ainsi, un état des lieux exhaustif sera fait et des mesures correctives seront mises en œuvre après leurs validations par les plus hautes autorités.
Diomaye apporte son soutien aux athlètes sénégalais
À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques (JO) Paris 2024, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a honoré de sa présence les athlètes sénégalais installés dans le village olympique. Lors de sa visite, le chef de l’Etat a encouragé les représentants sénégalais et leur a promis un soutien inconditionnel. « Je peux vous garantir qu’à partir de maintenant, avec ce nouveau gouvernement, nous porterons une attention à tous les sportifs qui partent en compétition car tous les sports se valent. Retenez juste une chose : tout le Sénégal est très fier de vous », a déclaré le Président Faye.
Deux enfants retrouvés morts dans les rizières de Boutoute
Deux enfants âgés respectivement de neuf et trois ans ont été retrouvés morts dans les rizières de Boutoute, un village de la commune de Niaguis, a appris l’Aps, jeudi, auprès d’une source sécuritaire. Les corps sans vie des deux enfants âgés respectivement de neuf et trois ans ont été repêchés par des pêcheurs des rizières de Boutoute, le mercredi à neuf heures et ce jeudi vers 13 heures, a indiqué la même source. Selon elle, ces enfants qui habitent tous à Kantène, un quartier de la commune de Ziguinchor, auraient été emportés par les eaux de ruissellement suite aux fortes pluies qui s’abattent ces dernières heures sur Ziguinchor. Les corps sans vie ont été acheminés par les sapeurspompiers à la morgue de l’hôpital régional de Ziguinchor. La gendarmerie a ouvert une enquête.
La population carcérale estimée à 12 910 personnes en 2023
Le dernier rapport de l’Observateur national des lieux de privation de liberté (ONLPL) fait état de 12 910 prisonniers recensés en 2023, soit une hausse de 360 détenus par rapport à l’année précédente. Le rapport de l’Observateur national des lieux de privation de liberté (ONLPL) dont l’APS a eu connaissance souligne que cette hausse résulte, pour l’essentiel, des manifestations publiques de juin 2023 et de la migration irrégulière. Au total, 965 personnes ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt pour participation à une manifestation interdite, mouvement insurrectionnel, atteinte à la sûreté de l’État et 3 339 individus écroués pour traite de personnes et trafic de migrants. Le rapport note que cette surpopulation constatée, dans presque toutes les prisons à quelques exceptions près, a eu des répercussions graves sur les conditions de détention, notamment sur l’alimentation, le couchage et la santé. Elle a aussi considérablement aggravé la promiscuité décriée des grands établissements. L’Observateur fait remarquer qu’au cours de l’année 2023, comme annoncé dans le rapport de 2022, l’accent a été mis sur les visites initiales car beaucoup de lieux de privation de liberté n’avaient jusqu’ici reçu la visite de l’Observateur national, après dix ans de fonctionnement. Ainsi, sur 64 lieux de privation de liberté visités, les 38, soit 60%, l’ont été pour la première fois, avec un accent particulier mis sur les visites thématiques consacrées cette année à l’alimentation dans les lieux de privation de liberté.
Réunion du bureau de l'Assemblée nationale
Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a convoqué aujourd’hui les membres du bureau en réunion. La rencontre va se tenir à la salle de conférence de la présidence. La convocation a été publiée sans précision de l’ordre du jour. Il sera probablement question de fixer le jour de la séance plénière consacrée à l'adoption de l'initiative parlementaire en vue de faire le toilettage du règlement intérieur. D'ailleurs, le groupe de travail qui était en conclave à Saly pour mener la réflexion sur le toilettage du règlement intérieur a déposé depuis mercredi son rapport sur la table du bureau de l'Assemblée nationale. Alors, il n'y a qu'un seul pas qui sépare l'Assemblée nationale et le Premier ministre qui, jusque-là, refuse de faire sa déclaration de politique générale sur la base de l'actuel règlement intérieur.
Ameth Suzanne Camara toujours en garde à vue
Le responsable des enseignants de l’Alliance pour la République (Apr) est toujours dans les liens de la détention. Ameth Suzanne Camara a été interpellé pour offense au chef de l’Etat mercredi. Il a passé deux jours de garde à vue. Le responsable de l’Apr sera sans doute déféré aujourd’hui au parquet. A souligner qu’il a traité le chef de l’Etat et son Premier ministre de « menteurs ». Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, par ailleurs porte-parole adjoint de l’alliance pour la République, a rendu visite hier, à Ahmed Suzanne Camara en garde à vue à la sûreté urbaine du commissariat central de Dakar. A l’en croire, les apéristes entendent se dresser contre les nouveaux dirigeants qu’ils accusent de vouloir faire du Sénégal une dictature.
Par Omar WADE
INTEGRONS LE SENS PRIMORDIAL ET INALIENABLE DE L’IMPOT DANS UN ETAT MODERNE
L’impôt, quelle que soit par ailleurs la dénomination retenue, est un prélèvement avec ou sans contrepartie directe, requis d’autorité des personnes physiques ou morales et destiné à la couverture des charges publiques
Il convient de comprendre ensemble le caractère primordial des impôts pour leur vouer une profonde considération. L’impôt, quelle que soit par ailleurs la dénomination retenue, est un prélèvement avec ou sans contrepartie directe, requis d’autorité des personnes physiques ou morales et destiné à la couverture des charges publiques En ce sens, les impôts représentent des droits communs prééminents et inaltérables à dessein particulier. (…) Il est essentiel de rappeler que les services publics sont les piliers de l’État social. La qualité de vie dans la société est étroitement liée à la qualité des services publics. Sans impôts, taxes et redevances, ces services seraient inaccessibles pour la grande majorité de la population. L’État est donc garant de l’amélioration continue des conditions de vie de la population. Ainsi, les recettes fiscales et sociales sont principalement redistribuées sous forme de services publics. Elles doivent donc être considérées comme une source de financement des équipements collectifs, des équipements d’intérêt général et des services publics : soins de santé, sécurité sociale, pensions, transports publics, établissements d’enseignement, culture et formation, loisirs collectifs, protection de l’environnement, sécurité, etc. En ce sens, ces recettes constituent autant de postes d’investissement dont la réalisation fonde la légitimité, l’acceptabilité et la reconnaissance de l’État et de la fiscalité par les citoyens. Face à ces avantages, il y a des devoirs et des obligations que doivent honorer les citoyens.
Parmi ceux-ci, le devoir le plus important par sa valeur, sa permanence et son poids est l’impôt dans son acception large. En effet, la couverture de tous ces besoins collectifs énumérés supra nécessite et exige des prélèvements fiscaux. Cet argument, est pour plusieurs auteurs, suffisant pour rendre l’impôt légitime. On relève que « l’impôt en soi est justifié, car le fonctionnement de toute société et d’une société libre en particulier implique des coûts qui doivent être couverts par des ressources suffisantes ». Les citoyens sont à la fois les sujets qui supportent l’impôt et les bénéficiaires, en retour, des services financés par l’impôt. Aucun État moderne n’est concevable sans impôt. Aussi, depuis longtemps, a-t-on essayé de définir un cadre théorique visant à expliquer, voire à légitimer le prélèvement fiscal. On accepte bien que « L’impôt est (pour les individus) une contrepartie de la protection de leur vie, leurs biens, leur liberté ».
Ajoutons aussi que « le maintien de l’État et du gouvernement exige des frais et de la dépense, et comme quiconque accorde la fin ne peut refuser les moyens, il s’ensuit que les membres de la société doivent contribuer de leur bien à son entretien ».
Ces impôts indirects…
Dans le même contexte et spécifiquement, les droits et taxes de douane, recettes dites douanières sont des deniers publics pré liquidés, encaissés et reversés au Trésor public par le Commissionnaire en Douane appelé communément Transitaire. Ils découlent d’une genèse concoctée à partir d’un régime douanier exclusivement attribué par le Commissionnaire en Douane et autres Déclarants, à une marchandise, constituant la matière première savamment assaisonnée à une compilation réglementaire de documents juridiques et d’écritures économiques de la législation douanière. Ce sont des impôts minutieusement conçus avec les quotités de toutes les marchandises inscrites nominativement et bien scientifiquement dans la nomenclature du tarif des douanes harmonisées. Les droits de douane sont des impôts indirects « qu’on exige d’une personne dans l’intention que celle-ci se fasse indemniser par une autre » par le simple fait que c’est le consommateur final de la marchandise qui les supporte. Ils concernent toutes les marchandises qui franchissent le territoire douanier. Ils sont « attendus » par le Service des Douanes qui fait observer toutes les mesures de sauvegarde, de la conduite et de mise en douane effective dans l’attente d’un dédouanement. Les droits et taxes de douane sont des impôts assujettis aux marchandises en voie effective d’être mises à la consommation, applicables à tous les citoyens au titre inaliénable du droit commun. Ils sont acquittés sur une marchandise ; ce qui lui administre une nationalisation, un caractère de jouissance offrant un statut de totale indépendance d’en disposer, d’en distribuer à quelque titre que ce soit ou simplement d’en user librement. La marchandise est dûment nationalisée par l’acquittement des droits et taxes. Quand on parle de droits et taxes de douane, ou pense à l’immédiateté de leur perception pour en faire un denier public pour toutes les importations / exportations assujetties à cet effet. D’ailleurs, le code des Douanes du Sénégal en son article 3 stipule que : « Sous réserve des dispositions de l’alinéa 2 de l’article précédent et sauf dispositions contraires adoptées dans le cadre des conventions internationales ou de la réglementation douanière communautaire, les lois et règlements douaniers s’appliquent uniformément dans l’ensemble du territoire douanier et sans égard à la qualité des personnes. Les marchandises importées ou exportées par l’État ou pour son compte ne font l’objet d’aucune immunité ou dérogation. » (…)
L’Etat, l’arbitre central !
Les droits et taxes représentent un bien collectif, essentiel, national, fondamentalement utile, primordial, inaltérable, sacré, prééminent pour développer la Cité. (…) L’État est l’arbitre central du jeu économique d’un pays où la puissance publique est exercée dans toute sa plénitude par les fonctionnaires chargés de son administration. Le développement est aussi un problème administratif. L’efficacité d’une Nation dépend en grande partie, des individus qui la composent, de leur qualité professionnelle, de leur intégrité et de leur dévouement au service de l’État. « […] C’est à la fois pour asseoir la suprématie de l’intérêt général sur les intérêts particuliers et pour respecter l’égalité des droits de tous les citoyens qu’on a voulu une administration neutre et indépendante ouverte à tous sans distinction, soustraite aux compromissions, aux influences politiques, aux faveurs et à la cooptation ». On ajoutera une administration soustraite aussi aux conflits d’intérêts, au népotisme et à la considération du statut devant l’application de la loi. Les fonctionnaires constituent la cheville ouvrière du secteur public. Ils incarnent la contrainte de l’État et du gouvernement, ils sont au cœur des processus d’élaboration, de mise en œuvre, de contrôle et d’évaluation des politiques publiques. La fonction publique est exercée par les fonctionnaires de l’administration de l’État. Ils assurent le fonctionnement moderne de l’administration d’un pays. Le Sénégal a institué sa propre fonction publique démocratique dès 1957 (loi cadre de 1957) « au service exclusif de l’État, peu sensible aux influences politiques ou financières ; avec des fonctionnaires convaincus de la supériorité des intérêts dont ils ont la charge, conscients de leur responsabilité à l’égard de la Nation, fiers d’appartenir à la fonction publique et animés d’un vaillant esprit de corps ». (…) La fonction publique est le choix d’une personne de servir librement la Nation avec son corollaire d’avantages liés à la garantie, à la pérennité d’une rémunération et d’autres émoluments et encore la jouissance d’un statut honorifique par des conditions de vie apaisées, sereines et bien décentes. Elle est occupée par les fonctionnaires de l’administration centrale (…). Les fonctionnaires de toutes sphères confondues qui légifèrent, rendent justice au nom du peuple, sécurisent les biens et les personnes, renflouent, recouvrent et contrôlent la destination des deniers publics, au service de la Nation, doivent accomplir leurs missions dans une obligation d’impartialité et de neutralité découlant du principe d’égalité des citoyens devant le service public en vertu duquel ils doivent traiter tous les usagers sur le même pied. Ils incarnent la puissance publique, source de leur motivation première qui ne doit pas être source d’abus de position dominante ou de pouvoir « de discrimination entre les citoyens en fonction de leurs opinions ou de leur situation financière ou faire jouir ses affinités ». Le comportement du fonctionnaire est déterminant dans tous les actes qu’il pose quotidiennement dans l’exercice de sa charge professionnelle qu’il doit d’exécuter bien consciencieusement. (…) Il reste utile de retenir que l’Administration du Service public sera toujours en quête de renforcement des performances et de meilleure qualité de services pour l’intérêt de tout un peuple. C’est à cette fonction publique là que tout pays aspire (…) Le développement de toutes les nations passe inéluctablement par les deniers publics collectés à l’intérieur de la Cité sous forme de droits et taxes directs ou indirects. C’est l’impôt qui finance l’Administration et les projets de l’État. D’où la primauté des droits et taxes et autres impôts pour le développement de la Nation. L’indépendance financière de nos États qui est le gage de développement et de souveraineté nationale véritable peut bel et bien être atteinte par l’optimisation des formes de détermination, de liquidation et de recouvrement des impôts, droits et taxes.
* Doctorat en Administration des Affaires – DBA -
D.E.S.S Commerce International
Master Science Politique
D.E.S Economie de la Corruption
Arbitre Commercial accrédité IMAQ / CANADA
PCA de PANATRANS – Transit / Douane
Consultant en Gouvernance d’Optimisation
N.B: Extrait de son Livre/Thèse intitulé Le Champ Organisationnel des Commissionnaires en Douane au Sénégal : Analyse configuration elle et axes problématiques édité sous les Presses Universitaires de Dakar – Juillet 2018. (Pages 36, 37, 38, 53, 54, 55 et 56).