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19 novembre 2024
Par Guimba KONATE
HARO SUR CES NOUVELLES «VOIX AUTORISEES» DU PAYSAGE MEDIATIQUE
Notre pays est tombé bas, bien bas , très bas même avec cette propension quasi endémique à l ‘insulte et au déballage qui a fini par gangrener toute la société sénégalaise.
Oui, il faut le reconnaitre, s’en indigner au plus profond de nous-mêmes et le dénoncer avec force.
Notre pays est tombé bas, bien bas , très bas même avec cette propension quasi endémique à l ‘insulte et au déballage qui a fini par gangrener toute la société sénégalaise. Notre pays qui, jadis dans les années 60 jusqu’à l’orée des années 2000 se distinguait par l’élégance à la fois vestimentaire et langagière de ses citoyens, était admiré mezza voce par tous nos voisins immédiats, s’est engagé dans une voie de caniveau dont l’odeur pestilentielle suinte de toutes parts dans nos rapports sociaux.
Il est loin, très loin, le temps où on se pâmait devant la mise vestimentaire impeccable de nos hommes publics : chemise très propre, cravate bien nouée et veste de saison dans une harmonie de couleurs qui ferait pâlir d’admiration tous les grands stylistes. Le tout, chevillé à une maitrise parfaite du langage public fait d’urbanité, de respect mutuel , de savoir académique avéré et de considération pour tous.
Ah ! qu’ils étaient beaux à voir nos grands hommes d’alors et très intéressants à écouter. Quand ils parlaient on était tout ouïe, tellement le phrasé était impeccable. Les anciens comme moi, ont la nostalgie des duels feutrés entre feus Djibo KA, Fara NDIAYE, Habib THIAM, Babacar BA et Abdou Rahim AGNE, Ousmane Ngom, Serigne DIOP, Tanor DIENG, Moustapha NIASSE et tant d’autres élégants gentlemen qu’il serait fastidieux de tous citer ici et qui faisaient plaisir à regarder pour la mise et à écouter pour la prose dans leurs propos. Elégance, urbanité, éloquence, tenue et retenue, densité du discours etc… Tout y était vraiment. En ces temps-là, la politesse, le respect de soi et de l’autre voulaient dire quelque chose. Eux étaient des MODELES de vrais MODELES à suivre, à copier.
L’espace public est envahi par une horde de saltimbanques sans foi, ni loi, ni culture , ni religion et dont les seules « qualités » seraient l’insulte gratuite et le déballage. Il ne se passe pas de jour sans qu’un hurluberlu sorti de nulle part n’accapare les plateaux de télévision ou n’envahisse les réseaux sociaux, juste pour débiter les insultes les plus scabreuses à l’endroit des tiers ou s’adonner à un déballage puant contre d’autres. IGNOBLE.
Il faut les voir ces énergumènes, très souvent mal fagotés, cheveux ébouriffés ou tressés c’est selon, barbe hirsute, yeux glauques, la bave aux lèvres, débitant leurs inepties dans un staccato délirant pour comprendre qu’ils ne savent même pas de quoi ils parlent et pire, n’y croient pas pour un sou. Ils déblatèrent juste pour faire mal. Sur la généalogie, sur la vie privée, sur les rapports d’argent et autres ragots de lupanar dont ils ne se donnent même pas la peine de prouver la véracité. Pourvu que le gros mot soit lâché rek… On reste sidéré et scandalisé devant les insanités débitées par les « influenceurs et autres tik tokeurs » de caniveau sur tout et sur tout le monde. Il est quand même révoltant de devoir déverser sa bille sur quelqu’un par des GROS MOTS tout aussi nauséabonds les uns, les autres, juste pour montrer qu’on est contre lui.
Est-il impossible de dire son fait à quelqu’un sans l’INSULTER ? NON… MILLE FOIS NON …
L’insulte est la marque des débiles, c’est-à-dire de ceux qui ne jouissent pas de toutes leurs capacités mentales. On injurie quand on est en colère non contrôlée et qu’on n’a plus d’argument. La colère étant un stade passager de la Folie. Autrement, injurier à tout bout de champ dénote l’absence de certains neurones dans le système cérébral conduisant à se vautrer dans la coprolalie permanente.
Mais ce qui est le plus révoltant dans toutes ces affaires de déballage et d’insultes dans les médiats et sur les RS, c’est que nombre de nos compatriotes osent se délecter des éructations putrides de ces zèbres -sénégalais de type nouveau. Souvent crées et entretenus par certains médias complices
La question qu’il faut se poser est : depuis quand est ce qu’on peut se réjouir d’entendre des INSULTES ? Assurément, il y a lieu de se poser moult questions sur cette attitude des sénégalais à se complaire dans la coprolalie.
Sur ce chapitre, le régime APR/BENNO a vu, les réseaux sociaux aidant, l’éclosion exponentielle d’une kyrielle de personnes plus proches du bouffon que d’autre chose qui se sont auto-érigées en « VOIX AUTORISEE » de notre cher pays.
Avec ce titre usurpé et autoproclamé, ils se prennent tellement au sérieux qu’ils s’adonnent à coeur joie à leur jeu favori qui est d’occuper jusqu’à la pollution extrême, nos médiats pour débiter des sornettes et autres, faites de déballages, d’insultes et autres calembredaines loufoques qui ont fini de saouler le bon peuple sénégalais pourtant friand de clowns et de saltimbanques.
Ces amuseurs de la galerie pris dans leurs délires psychédéliques ne se rendent même pas compte du fait de leurs limites criardes résultant de leur carence atavique, qu’ils lassent et indignent jusqu’à la nausée, le bon peuple sénégalais qui n’en peut plus mais de leurs apparitions intempestives dans les médiats pour débiter des sottises et des sornettes qu’ils sont les seuls à savoir, à croire et donc à cracher intempestivement et à tout bout de champ comme des spasmes convulsifs juste pour EXISTER.
Ces « nouvelles voix autorisées » sans AUCUN POIDS, ni politique ni électoral ni social ni religieux ni économique ni académique et sans aucune légitimité ni foi véritable en ce qu’ils débitent eux-mêmes, se retrouvent sous divers pedigrees. On y trouve des « politologues» friands de formules incantatoires qui sont autant de « balises à poser» pour ne pas se laisser masquer par le «petit doigt». On comprend bien que «politologue» çà ne nourrit pas son homme mais tout de même un peu de tenue et de retenue siérait bien à un si « brillant esprit » pour ne pas se laisser entrainer dans les caniveaux de la délation gratuite. Passons.
Ces resquilleurs comme les appelle si affectueusement le journal « LE TEMOIN » trouvent en leur sein des « politichiens » aigris, dont certains jadis catapultés subitement députés par le fait du Prince et qui tiennent vaille que vaille à s’adosser à leur ancien statut d’élu pour donner orbi et urbi des « avis doctes » sur TOUS les sujets et dans TOUS les domaines de la vie politique, sociale, sportive et religieuse de notre pays. Avec force arguties et «plus de cent fautes en cent lignes» entre autres, ils ne savent même pas que PARJURE est un mot masculin . Défense de rire NAK. Un autre hérétique venu de la vieille ville se targue de «leral askanwi» avec une mise de mendiant, un langage de charretier et une gestuelle de possédé qui assombrissent ses propos plus qu’ils ne les éclairent. Toujours dans la vieille ville, un autre hurluberlu qui se prend tellement au sérieux qu’il a osé briguer la mairie de sa ville natale. Il récoltera un score epsilon qui aurait dû le rendre plus humble dans ses attitudes et postures. Que nenni ! Il persiste et signe que «Sonko ne peut même pas gérer une boulangerie à fortiori une nation ». Apres la victoire éclatante du PASTEFF le 24 mars, Miracle !! Notre bonhomme devient le nouveau héraut du PM et déclare toute honte bue et sans sourciller « qu’il ne laissera personne insulter le PM qui est le PM de tous les sénégalais ». Il y’a longtemps que le ridicule a fini de ne plus tuer. Un autre spécimen de ces USURPATEURS de la parole publique qui avait en son temps, trahi son mentor de Thiès pour espérer voler de ses propres ailes et qui n’aura réussi qu’à glaner un poste de député grâce à un fort reste, s’efforce «d’agir» à fonds perdus pour émerger. Tout comme l’homme « bou guem bopame » qui attendait le 2ème tour pour « Tekki » et qui ne rate aucune occasion pour déverser son fiel contre le PM. Et tant d’autres VIP (Very Insignificant Person ) qui font autant de bruit que des tonneaux vides qui ne sont en fait que des cris de lamentation, de dépit et de rage de voir que : « Tout compte fait, CA MARCHE…pour le duo DIOMAYE/ SONKO ».
Ils pourront toujours continuer à pérorer, à calomnier ,à travestir, à mentir et à déverser leur bile, le train des 3J (JUBB-JUBBELJUBBENTI) est bel et bel lancé et..INCH CHA ALLAH, il arrivera à bon port n’en déplaise aux Cassandres et autres usurpateurs de la parole publique qui ne souhaitent que le malheur pour notre cher pays. BILLAHI… DIEU NOUS GARDE ET GARDE LE SENEGAL .
À PARIS, DIOMAYE FAYE ENCOURAGE LES ATHLÈTES SÉNÉGALAIS À LA VEILLE DES JEUX OLYMPIQUES
« Je peux vous garantir qu’à partir de maintenant, avec ce nouveau gouvernement, nous porterons une attention à tous les sportifs qui partent en compétition car tous les sports se valent, » a déclaré le chef de l’état.
Les athlètes de la délégation sénégalaise ont reçu un invité d’honneur, à 24 heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le Président Bassirou Diomaye Faye leur a adressé un message plein d’encouragement et de soutien.
« Je peux vous garantir qu’à partir de maintenant, avec ce nouveau gouvernement, nous porterons une attention à tous les sportifs qui partent en compétition car tous les sports se valent, » a déclaré le chef de l’état. Ce message souligne l’engagement du gouvernement sénégalais à soutenir tous les athlètes, indépendamment de leur discipline sportive.
Le président de la République, premier supporter des athlètes sénégalais, a ajouté avec ferveur « retenez juste une chose : tout le Sénégal est très fier de vous. Vous n’entendrez pas mes cris mais je vous supporterai tous d’où je serai. » Ces paroles visent à renforcer la motivation et l’esprit d’équipe des athlètes sénégalais, en leur rappelant qu’ils ont le soutien indéfectible de toute la nation.
La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue demain, marquera le début des compétitions, où les athlètes sénégalais, avec en tête leurs porte-drapeaux Louis François Mendy et Combe Seck, tenteront de représenter dignement le Sénégal et de réaliser de belles performances.
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ACCUSÉ DE NÉPOTISME, EL MALICK NDIAYE ANNONCE UNE PLAINTE
Invité de l'émission Faram Facce sur la Tfm mercredi soir, le ministre des Transports a démenti les accusations dont il fait l'objet.
iGFM - (Dakar) Le ministre des Transports, El Malick Ndiaye annonce une plainte contre ceux qui l'accusent de népotisme dans le choix des membres de son cabinet. Révélation faite à l'émission FARA FACCE de la Tfm de ce mercredi.
Le ministre des Transports, El Malick Ndiaye a démenti les accusations de népotisme dans la nomination des membres de son cabinet. Il a annoncé par la même occasion une plainte contre ses accusateurs.
ARRESTATION DE 9 POLICIERS DE LA BRIGADE DE ZAC MBAO
Ils sont accusés d’avoir volé 200 millions de francs Cfa au cours d’une opération menée le Week end dernier. Cet appartiendrait à deux ressortissants maliens.
Neuf policiers du commissariat de police de Zak de Mbao sont en garde à vue à la Division des investigations criminelles (Dic). Ils sont accusés d’avoir volé 200 millions de francs Cfa au cours d’une opération menée le Week end dernier. Ces 200 millions appartiendraient à deux ressortissants maliens arrêtés lors d’une opération.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du samedi à dimanche dernier. Selon la Rfm, les deux ressortissants maliens étaient soupçonnés de transporter de la cocaïne. Ils seront interpellés par les hommes de la brigade de de Zak Mbao.
Après fouille, ce qu’ils croyaient être de la drogue, était de gros sacs d’argent. Interpellés, les suspects sont acheminés au commissariat de police de Zac Mbao pour enquête.
Une fois sur place, le chef de la brigade de recherches a demandé à décompter l’argent. Ils ont décompté 450 millions de francs Cfa. Mais, l’un des maliens a déclaré que les sacs contenaient plutôt 650 millions de francs Cfa et non 450 millions. Il accuse donc, les policiers d’avoir volé les 200 millions.
La hiérarchie informée, le procureur décide de l’ouverture d’une enquête. Les collègues ont été consignés. Puis, les policiers et deux ressortissants maliens ont été acheminés hier mercredi à la Dic.
Une perquisition au domicile d'un des suspects à Almadies 2 permis de découvrir deux coffre-forts, renseigne la Rfm. L’un contenait 60 plus de millions. Le second était vide.
Les deux maliens sont poursuivis pour blanchiment de capitaux entre autres. Les policiers, quant à eux, sont incriminés pour vol présumé.
MARCHANDS AMBULANTS, CETTE HYDRE À MILLE TETES
Si la crise casamançaise entretenue par le MFDC est le plus ancien conflit armé encore en activité en Afrique, l’occupation anarchique des rues de Dakar par les marchands ambulants constitue, elle, la plus vieille rébellion urbaine
Si la crise casamançaise entretenue par le Mdfc est le plus ancien conflit armé encore en activité en Afrique, l’occupation anarchique des rues de Dakar par les marchands ambulants constitue, elle, la plus vieille rébellion urbaine. Régulièrement chassés des rues et trottoirs de la capitale, les vendeurs ambulants entrent à chaque fois en rébellion contre les forces de l’ordre avant de retourner dans les rues et trottoirs qu’ils squattent. Toujours est-il que, pour des raisons purement électoralistes, l’ancien maire de la ville Khalifa Sall comme celui de Dakar-Plateau Alioune Ndoye auraient laissé pourrir ce dossier des ambulants…
Dakar a mal, vraiment mal de son désordre et son anarchie. Si ce ne sont pas des marchands ambulants qui squattent ses trottoirs, des particuliers qui construisent sans titre, ni autorisation dans des zones non aedificandi, ce sont des populations qui érigent des bidonvilles voire des ghettos dans le domaine public. S’ils n’y élèvent pas tranquillement des moutons et des vaches! Il est temps de prendre des mesures concrètes pour venir à bout de cette pagaille généralisée qui balafre le visage de la capitale. Et pour que Dakar, qui fut la coquette capitale de l’Afrique occidentale française (Aof), retrouve son lustre d’antan c’est-à-dire redevienne une sorte de Paris du 16e siècle où il fasse bon vivre et circuler. Justement, cette ré-urbanisation de Dakar, une ville qui a fini de se ruraliser depuis des lustres, c’est ce qui motive le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le général Jean Baptiste Tine. C’est aussi le sens de sa circulaire adressée aux autorités administratives (gouverneurs, préfets et sous-préfets) et dans laquelle il leur demandait de procéder à des opérations de désencombrement de la voie publique. En recevant les représentants des commerçants récalcitrants et des populations riveraines du marché de Colobane, le Premier ministre Ousmane Sonko, qui s’était auparavant rendu dans ce dernier marché symbole du désordre, a appuyé son ministre de l’Intérieur dans la lutte contre l’occupation anarchique des principales artères de la capitale. Après avoir promis des mesures d’accompagnement visant à réinstaller ailleurs les marchands tabliers et vendeurs « ambulants » — en réalité statiques ! — de Colobane, le chef du gouvernement avait assené face à ses interlocuteurs ses vérités sans démagogie électoraliste. « Nous ne laisserons personne occuper les espaces publics d’une manière anarchique. Nous sommes dans un pays qui a toujours subi de nombreuses pressions dans tous les domaines. Notre gouvernement ne va pas accepter cela parce que nous ne sommes dans pas dans une dynamique électoraliste. Un mandat relève de l’ordre divin… » avait fait savoir fermement le Premier ministre aux artisans de l’occupation anarchique de nos voies et places publiques.
Le syndrome des émeutes de Sandaga !
Une anarchie qui ne cesse de gagner du terrain et de l’ampleur à Dakar. Laquelle est sans doute la seule capitale au monde qui ne dispose pas de trottoirs ! Les rares opérations de désencombrement effectuées par les différents maires de la ville, en particulier Khalifa Sall, Mme Soham Wardini et Barthélémy Dias ainsi que le maire de DakarPlateau Alioune Ndoye n’ont jamais servi à grand-chose ! Elles se sont toutes heurtées à la « résistance » des marchands ambulants qui menaçaient de rééditer l’opération « Dakar en flammes » ou la révolte des vendeurs-tabliers. La preuve par les émeutes de Sandaga en 2008 où des marchands déguerpis avaient saccagé des magasins, vandalisé des édifices publics et incendié des voitures. Face à ces actes de banditisme injustifiables, l’Etat, au lieu de réprimer, avait reculé pour, en fin de compte, dérouler le tapis rouge à ces hors-la-loi. Ainsi était né le syndrome redouté des « révoltes de marchands ambulants ». Une crainte doublée d’une faiblesse coupable de l’autorité étatique ou municipale et due à des calculs politiciens voire électoralistes. D’ailleurs, pour mieux amadouer voire domestiquer dans Dakar-Plateau les marchands ambulants, venus dans leu écrasante majorité du monde rural, la mairie de Dakar avait investi plus de 10 milliards FCFA pour leur recasement. Rien que les centres commerciaux de Kermel et Félix Eboué avaient coûté environ 6 milliards FCFA. Des investissements qui n’ont servi à rien dès lors que chaque année les marchands ambulants se multiplient par cycle et par génération. Un véritable tonneau des Danaïdes tellement toute opération de recasement ou de formalisation des marchands ambulants se transforme en appel d’air pour des milliers de ruraux ! Il convient de se demander d’ailleurs comment on peut investir autant d’argent pour satisfaire une corporation qui a choisi d’évoluer en marge de la loi et de toutes les règlementations édictées. Mais surtout d’occuper les artères et places publiques tout en entravant la circulation des personnes et des biens.
La mairie de Dakar avait sans doute oublié que le problème des marchands ambulants est un phénomène naturel qu’aucune ville au monde ne peut régler. Même la mairie de Paris avec son gigantesque budget estimé à plus 500 milliards cfa n’imaginait pas une seconde régulariser la situation des émigrés ambulants qui avaient commencé à envahir les rues de la capitale française, encore moins les recaser. Au contraire, pour des raisons d’ordre sécuritaire et sanitaire, elle a choisi la méthode forte pour réprimer ou punir toute personne occupant illégalement la voie publique. La Police — notamment les CRS — a fait son travail de la manière la plus ferme qui soit et c’était tout ! Pendant ce temps, au Sénégal, on négociait avec lesdits ambulants qui faisaient monter les enchères et multipliaient les menaces. Le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, dit avoir tout fait en termes de diplomatie à l’endroit des marchands ambulants. « Cela aucun maire ne l’a jamais fait ! Face à ces violences, nous continuerons ces opérations jusqu’à ce que l’État nous ordonne officiellement d’arrêter » a-t-il déclaré la semaine dernière lors d’une conférence de presse. Au cours de celle-ci, il a réitéré sa ferme volonté de désencombrer les rues de Dakar et de faire déguerpir les marchands ambulants qui les squattent. Une détermination que tout Dakarois salue et approuve car soucieux de retrouver sa belle capitale d’antan.
Une chose et son contraire !
Le maire Alioune Ndoye a juste dû oublier une chose, à savoir qu’il a, lui-même, contribué à l’installation de cette pagaille des ambulants dans sa propre commune. Souvenez-vous lors des élections locales de 2022, le maire sortant Alioune Ndoye avait été accusé par des membres « rebelles » de sa propre coalition (Bby) appuyés par le candidat de Pastef Abasse Fall d’avoir procédé frauduleusement à des transferts d’électeurs composé de marchands ambulants venus d’autres contrées du pays. « Je n’ai jamais vu un ministre de la République descendre aussi bas pour des questions de privilèges et d’autorité. Alioune Ndoye reste dans sa mairie en signant des certificats de résidence, et déclare qu’il est le seul à pouvoir signer ces documents-là, mais aussi le seul à les délivrer » avait dénoncé Abass Fall de Pastef. Des accusations démenties et démontées par le maire Alioune Ndoye finalement réélu de justesse ! En tout cas, si ces accusations de l’époque étaient avérées, on pourrait dire que l’actuel maire de Dakar-Plateau voulait hier une « Chose » et son « Contraire » aujourd’hui où il n’y a pratiquement plus d’enjeux électoraux à l’égard des « électeurs » ambulants de Dakar. Il faut dire que lesdits marchands ambulants ont toujours constitué un enjeu électoral de taille dans la ville de Dakar. On se rappelle que, lors de l’élection présidentielle de 2000, le maire de l’époque de Dakar-Plateau, Abdoulaye Makhtar Diop, avait braqué ces derniers lorsque la question de tenir le second tour de la présidentielle — qui devait tomber le lendemain de la Tabaski, s’était posée. L’actuel Grand-Serigne de Dakar avait dit que date ne pourrait être mieux choisie puisque coïncidant à une période où tous les ambulants de Dakar seraient dans leurs villages en train de fêter la Tabaski ! Sous-entendu : ce sera autant d’électeurs en moins pour le candidat de l’opposition, Me Abdoulaye Wade. Lequel, après son élection comme président de la République, ne manquait jamais d’instrumentaliser lesdits marchands ambulants à chaque fois que le maire de la capitale, le socialiste Khalifa Sall, voulait les faire déguerpir. Pour des raisons électoralistes, il leur demandait de « résister » !
L’ex-conseiller municipal Cheikh Sall approuve, mais déplore !
Justement, à propos des marchands ambulants, « Le Témoin » s’est rapproché d’un natif de Dakar-Plateau. Il s’appelle Cheikh Ahmed Tidiane Sall et fut coordinateur de l’opposition sénégalaise en France pour le départ du président Macky Sall et ancien conseiller municipal à la mairie de Dakar-Plateau. Ce phénomène des « ambulants », Cheikh Sall dit vouloir l’analyser avec du recul en évitant tout positionnement politicien. « C’est un phénomène qui a été causé par l’exode rural, mais également des années de sécheresse et des conditions de vie précaires qui ont poussé ces populations à migrer vers les villes abandonnant les campagnes. Il faut également indexer la responsabilité des différents régimes qui se sont succédé au pouvoir sans réellement mettre en place des politiques publiques capable d’endiguer le fléau des marchands ambulants. C’est un phénomène qu’il faut régler avec humanisme car on ne peut pas déguerpir du jour au lendemain sans des mesures d’accompagnement des gens qui sont dans une précarité et qui survivent grâce à leurs revenus journaliers tirés de leur activité de marchand ambulant » explique notre interlocuteur. Et Cheikh Sall d’ajouter : « A la décharge du maire Alioune Ndoye, force est de reconnaître qu’il doit agir pour le bien-être des populations du Plateau. C’est de notoriété publique que les riverains sont impactés négativement par les activités des marchands ambulants. Et depuis 2009, Alioune Ndoye, en tant qu’édile de DakarPlateau, et aussi Khalifa Sall, comme maire de Dakar, essayent de déguerpir sans succès les marchands ambulants. Le maire Alioune Ndoye a une part de cet échec qu’il doit assumer, n’ayant pas utilisé les bonnes démarches et méthodes. En tout cas, le problème des marchands ambulants demeure un talon d’Achille de son bilan » estime Cheikh Sall.
Abdou Khadre Gaye « Emad » se défausse sur le maire
Natif de Dakar-Plateau et notable de la Collectivité Leboue, Abdou Khadre Gaye ne peut pas rester indifférent à l’éternelle équation de l’occupation anarchique des rues et trottoirs de Dakar par les marchands tabliers. « Oui, c’est une éternelle équation que les nouvelles autorités doivent résoudre. Car l’encombrement du Plateau ne date pas d’aujourd’hui. C’est un long processus ! Rappelez-vous, en 1990 déjà, il y avait eu une bataille rangée entre riverains et tabliers qui avait fait beaucoup de blessés. Aujourd’hui, on ne parle plus d’encombrement mais de surencombrement ! Et la situation a empiré à plusieurs niveaux : d’abord, le statut de tablier a évolué. À l’époque, le travail était spécifiquement exercé par des personnes venant de l’intérieur du pays ou de la banlieue. Et on savait clairement qui était tablier (ou ambulant) et qui était riverain. Maintenant, il y a des natifs de Dakar-Plateau qui exercent la profession. Beaucoup de tabliers (ou ambulants) habitent le Plateau. Les mariages aidant, les liens de parenté se sont renforcés. Ensuite, c’est important, les acteurs politiques, le maire surtout, ont fait d’eux des électeurs. Alioune Ndoye, bien sûr, a participé à aggraver la situation : il a soutenu les tabliers ambulants et cela, parfois même, contre les intérêts du Plateau, à l’encontre du bon ordre et de la discipline. Il les a bien souvent utilisés comme boucliers contre ses adversaires et comme bétail électoral. C’est pourquoi son « Jambarisme » et sa fougue d’aujourd’hui contre les tabliers ambulants font rire. C’est tout simplement de la fumisterie politique ! Ce problème doit être pris au sérieux. Ce n’est pas une mince affaire car elle mérite réflexion et concertation » a invité le président de l’Ong Emad ayant son siège à Dakar-Plateau.
Soutenir Alioune Ndoye pour que Dakar soit réhabilitée !
À bien des égards, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre Ousmane Sonko doivent sonner définitivement la rupture par rapport à l’anarchie. Autrement dit, réussir là où leurs prédécesseurs ont lamentablement échoué pour des raisons bassement politiciennes. Car les marchands ambulants sont devenus un enjeu électoraliste de première importance au point qu’on assiste à un crêpage de chignons entre le pouvoir central et la municipalité de Dakar à la veille de chaque échéance électorale. Et comme il y a, dans ce pays, un scrutin pratiquement tous les ans autant dire que cette instrumentalisation de la question des ambulants est permanente ! Surtout que les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall ont toujours pensé que l’affaire des ambulants était politiquement trop importante pour qu’ils la laissent aux seules mains des maires de l’opposition. Il est vrai que nous sommes dans un régime présidentiel où le parti au pouvoir (Etat) dispose de la force publique et s’abstient souvent de soutenir les maires de la ville lorsqu’ils ne sont pas du même bord politique que lui. C’est le cas actuellement puisque le maire de DakarPlateau appartient à l’ancienne majorité et n’est donc pas du « bon » côté politique. Il n’empêche le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, doit se hisser au-dessus de ces considérations pour assister le maire Alioune Ndoye dans ses pouvoirs de police c’est-à-dire lui prêter main-forte afin qu’il puisse assurer le bon ordre, la sécurité et la salubrité dans sa commune qu’est Dakar-Plateau qui est le cœur de notre capitale. Et, comme tout maire, cette mission polyvalente peut le conduire à intervenir dans des domaines très divers(répression du stationnement non autorisé des véhicules, lutte contre l’anarchie des panneaux publicitaires, les constructions illégales, désencombrement des voies publiques etc.). Ces opérations d’ordre communal ne peuvent se faire qu’avec l’appui de la police nationale disposant des moyens légaux pour faire respecter l’ordre public en particulier les atteintes à ce même ordre public. Donc, il est clair qu’en dépouillant le maire « Apériste » de Dakar-Plateau de ses pouvoirs de police, on le désarme face à des ambulants rebelles déterminés à user de tous les moyens, y compris la violence et les destructions, pour pouvoir continuer à squatter impunément les artères, places et trottoirs de la capitale !
La route coloniale « Thiaroye-Y eumbeul » libérée
Car, pour prendre un exemple, c’est justement grâce à l’appui de la police que le maire de Thiaroye-gare a réussi à faire libérer et réhabiliter l’ancienne route « 103 » appelée « Route de Yeumbeul ». Construite bien avant l’indépendance de notre pays, dans les années 1950, cette route passe devant le marché de Thiaroye-gare, la porte principale du camp militaire des paras et la brigade de gendarmerie pour se terminer au camp de la Marine Française de Yeumbeul. Depuis les années 80, elle était occupée de manière anarchique par des marchands ambulants et autres vendeurs de légumes qui ont fini par la faire « disparaître ». D’ailleurs cet encombrement avait poussé l’Etat-major général des Armées à fermer définitivement la porte principale du camp des parachutistes pour en ouvrir une autre donnant sur l’autoroute à péage (Poste Thiaroye). Il a fallu plus de 20 ans pour que cette route « 103 » soit désencombrée par le maire assisté par les forces de l’ordre. Selon Dr Assane Ka, membre de la conférence des leaders de « Diomaye-Président » et représentant de Pastef à Thiaroye, personne n’aurait imaginé que la route « Thiaroye-Yeumbeul » serait libérée un jour. « Et ce n’était chose facile face à la résistance des marchands-tabliers et des vendeurs à la sauvette. Mais c’était compter sans la détermination des populations soutenues par le collectif des commerçants dirigé par le président Mamoudou Thiam ainsi que les représentants de l’Unacois, sous la présidence d’Idy Thiam. Cette mobilisation a conduit le préfet de la ville de Pikine à mener une opération de déguerpissement-désencombrement de la route 103. Ce, au grand bonheur des Thiaroyois ! » a expliqué l’ancien candidat recalé à la dernière présidentielle.
Max Weber disait que « l’Etat est une entreprise politique de caractère institutionnel dont la direction administrative revendique avec succès, dans l’application des règlements, le monopole de la contrainte physique légitime». Mais au Sénégal sous le président Macky Sall, l’Etat était un groupement d’intérêt politique « Gip » dont les administrateurs cautionnaient l’anarchie et légalisaient le désordre pour mieux sauvegarder leur clientèle électorale. Quitte à livrer la ville de Dakar, notre prestigieuse capitale, à la merci des marchands ambulants, des gargotiers, des mécaniciens, tôliers, menuisiers, et des colporteurs de chariots à café. Sans oublier les poussepousse qui disputent la chaussée — et la priorité — aux automobilistes. Bref, il faut que sonne la rupture sous Bassirou Diomaye Faye !
LE SENEGAL, UN MODÈLE DE LUTTE ANTI-TERRORISME À DUPLIQUER DANS LA SOUS-REGION
La modernisation des renseignements, l'équipement de qualité des forces armées, le développement des zones frontalières sont autant d'initiatives qui valent au pays sa stabilité
La région du Sahel connait de multiples problèmes liés à l’insécurité. Avec le retrait de l’armée française du Mali et la volonté des groupes djihadistes d’étendre leur influence vers les pays côtiers, la nécessité d’adopter des mesures préventives apparait comme une évidence. Le Sénégal est un exemple édifiant en termes de mesures préventives et de stratégies antiterroristes.
Des renseignements performants
Le renseignement reste un atout de taille dans la lutte contre le terrorisme. Les agences de renseignement de l’Afrique subsaharienne avaient longtemps eu comme rôle de traquer les opposants et de détecter des menaces à la sûreté des États. Les anciennes méthodes ne sont plus efficaces dans la lutte contre le terrorisme. Dr Seydou Kanté, géo-politologue, estime que le Sénégal a pris rapidement conscience de la menace terroriste à ses frontières. « Contrairement à plusieurs pays sahéliens qui n’ont pas vu la montée en puissance des groupes djihadistes, les autorités sénégalaises ont pris les devants pour juguler d’éventuelles infiltrations », soutient-il. Selon lui, grâce à une réorganisation du dispositif sécuritaire, le Sénégal est devenu l’un des pays les plus sûrs d’Afrique de l’Ouest.
L’anticipation de la menace sur le plan des renseignements s’est avérée être un succès. « Dans le cadre de la prévention de la lutte contre le terrorisme, le Sénégal s’est outillé pour être à jour des défis sécuritaires qui s’imposent. L’école de cyber sécurité et l’école de guerre récemment créée entrent dans ce cadre », poursuit Dr Kanté. La réorganisation des services de renseignements et la coopération étroite avec les partenaires étrangers pour neutraliser les menaces le cas échéant semblent avoir porté leurs fruits. Le Sénégal reste le pays le plus stable de la sous-région ouest-africaine. Malgré très peu d’informations fournies par les autorités dans ce domaine ultra-sensible, les capacités techniques des renseignements sénégalais semblent être décuplées. En attestent leurs performances avec les coups de filets antiterroristes réalisés depuis 2015.
Une armée bien équipée
A partir de 2016, l’Etat du Sénégal s’est lancé dans un vaste programme d’équipement de ses forces armées. D’importants investissements pour moderniser l’armée étaient devenus indispensables pour contrer la menace djihadiste. En outre, réaliste et pragmatique, loin d’engouffrer ses ressources dans des équipements onéreux, l’armée sénégalaise a acquis des armes au coût d’exploitation soutenable, adaptées au contexte local, pour répondre aux défis asymétriques que peuvent causer les groupes armés. «Devant le péril et la complexité des menaces, le programme de renforcement des capacités opérationnelles de notre armée se poursuit, afin que nos forces de défense et de sécurité soient prêtes à assurer leur mission de défense du territoire national », a ainsi indiqué le président Macky Sall dans un discours prononcé à la veille du 62eme anniversaire de l’indépendance du Sénégal.
C’est ainsi qu’en matière de moyens aériens, 4 aéronefs KA-1S ont été réceptionnés en 2021. Ces avions légers à hélices, conçus pour voler à des températures élevées, ont une capacité d’emport d’armement et les rendent idéal pour contrer les pick-up de djihadistes dans des zones accidentées. Ces aéronefs permettront, d’après Me Sidiki Kaba, alors ministre des Forces armées, à l’armée sénégalaise « de participer à la défense de l’espace aérien national mais également d’appuyer les autres composantes des forces de défense et de sécurité »
En parallèle, afin de lutter contre l’émigration clandestine et de contrôler les routes migratoires, la marine nationale a acquis des patrouilleurs modernes pour protéger les 700 kilomètres de côtes. L’Armée s’est également dotée de pick-up modernes, rustiques et rapides, ainsi que de véhicules tactiques légers pour faire face à toutes les éventualités.
De surcroit, l’augmentation du budget de la défense (513milliard en 2022) permet d’accélérer la formation militaire, d’acquérir de nouveaux armements, ainsi que la création de forces antiterroristes et l’érection de nouvelles unités.
D’autres interventions, plus symboliques, portent sur la qualité de vie des soldats. La construction de nouvelles casernes et la modernisation structurelle de l’Armée ont permis d’améliorer le moral des troupes, de dynamiser le recrutement en rendant l’armée plus attractive pour les jeunes.
Par ailleurs, la mise en place du Garsi (Groupe d’action rapide de surveillance et intervention au Sahel) dans les zones frontalières sensibles constitue un tournant majeur dans la lutte contre le terrorisme. Ces unités d’élite, légères et mobiles, sont conçues pour être polyvalentes et calquées sur les modes opératoires des groupés armés. Très bien équipées en matériels logistiques et en munitions(équipements adaptés à la guérilla, véhicules, drones…), cette unité peut contrer les infiltrations et mener des opérations antiterroristes de façon autonome le long de la frontière avec le Mali.
Des initiatives payantes
Au-delà des investissements consentis dans la formation et l’équipement, ce sont surtout les stratégies nationales, pensées et conduites localement, tirant profit des particularités nationales, qui ont permis au Sénégal d’être le pays le plus stable de la région ouest africaine, au point qu’il fait aujourd’hui figure d’exemple dans la lutte contre les djihadistes. « Le sommet de Dakar pour la paix et la sécurité en Afrique regroupe des chefs d’Etat et de gouvernements, des ministres, des militaires et des experts du monde entier chaque année pour proposer des réponses réalistes aux défis sécuritaires actuels des pays africains », rappelle M. Kanté. Ce travail de réflexion s’est greffé à la volonté du gouvernement d’établir un lien avec les populations des régions rurales les plus reculées, considérées comme particulièrement vulnérables à l’infiltration d’éléments djihadistes qui prospèrent dans d’autres pays sur l’absence de l’État. Afin de prévenir ce risque, les autorités ont entrepris des programmes visant à assurer la continuité des services de l’Etat et renforcer le sentiment d’appartenance des populations transfrontalières au Sénégal. Les infrastructures de développement de base (écoles, électricité, eau, centres de santé…) y sont construites. Les zones frontalières sont sécurisées par le renforcement de la présence de l’Etat. Des routes sont construites pour assurer le désenclavement de certaines zones et les rendre opérantes pour les lignes téléphonique et internet. Cette approche de l’Etat vise à améliorer les conditions de vie et les prestations de services publics fournies à ces populations comme l’électricité, l’éducation, la santé, les routes et la connexion au réseau de téléphonie mobile. L’exemple le plus patent reste le Pudc (Programme d’urgence de développement communautaire).
Face à l’extension de la menace djihadiste vers les pays côtiers, la question se pose de savoir si la stratégie sénégalaise est « applicable » dans d’autres pays. En l’absence de réponse à cette question, ce qui devrait servir de modèle régional c’est surtout la forte volonté de l’État Sénégalais de renforcer son armée et de multiplier des initiatives de développement sur son territoire. Les approches à la fois institutionnelles, politiques et militaires, mais aussi culturelles, du Sénégal semblent avoir apporté des résultats tangibles. Devant la menace croissante et diversifiée des groupes islamistes militants, le modèle sénégalais offre des enseignements pertinents pour les pays du Sahel et du golfe de Guinée, confrontés à la recrudescence des attaques djihadistes.
L’ambition du Dg de l'ARTP pour les FSVA
Le Directeur général de l’Artp, Dahirou Thiam s’est entretenu hier, avec les membres du cadre de concertation des fournisseurs de services à valeur Ajoutée (FSVA). L’audience a permis d'identifier des axes complémentaires de collaboration prometteurs et de mettre en lumière l'importance de la corégulation, d'un cadre réglementaire adapté aux évolutions technologiques, d'une fiscalité équitable, de l'innovation continue et du rôle croissant des fintechs dans notre économie numérique en plein essor, indique un communiqué reçu à «L’As ». Pour ce faire, M. Thiam compte s’appuyer sur le cadre de concertation mis en place par l’ARTP ainsi que sur la nouvelle dynamique de l’État afin de faire des fournisseurs de services à valeur ajoutée les champions technologiques de demain, à la conquête du monde. Le Directeur général de l’Artp s'est engagé à soutenir les FSVA dans leur développement, en vue de faire du Sénégal un acteur majeur sur la scène technologique mondiale. Le Directeur général, ajoute la même source, invite les fournisseurs de services à valeur ajoutée, partenaires naturels de l’ARTP, aux journées de concertation prévues les 8 et 9 août 2024, à Dakar. Elles vont constituer une tribune pour échanger sur les grands sujets qui feront avancer le secteur des communications électroniques.
Serigne Fallou Ndao décédé en prison
L’Association pour la réforme et l’émergence démocratique (ASRED) réclame la lumière sur les conditions « alarmantes » de détention à la prison du Camp Pénal. Dans le même sillage, le président de l’Asred, Ibrahima Sall a dénoncé les circonstances de la mort de Serigne Fallou Ndao. L’association a exigé l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire sur ce décès survenu dans des circonstances controversées à la prison de Rebeuss après son transfert. Lors de cette rencontre avec la presse, M. Sall a relevé les conditions désastreuses dans les prisons, l’état alarmant des établissements pénitentiaires à travers tout le pays, le surpeuplement « chronique » et les détentions préventives excessivement prolongées, contrariant les droits humains fondamentaux des détenus. Pour changer la donne, Ibrahima Sall lance un appel aux autorités pour une réforme judiciaire. A ce propos, l’Asred a formulé une série de recommandations visant à réformer et moderniser le système judiciaire sénégalais, notamment la limitation de la détention provisoire ; une loi pour limiter la détention provisoire en matière criminelle à trois ans, alignant ainsi le Sénégal sur les normes internationales. Il souhaite aussi la construction de prisons de réinsertion sociale. Aussi l’Asred lance un appel pour la création de maisons d'accueil, d’orientation et de suivi, ainsi que l’aménagement de champs agricoles dans les prisons pour promouvoir l’autosuffisance et la réhabilitation par le travail.
Le sac de la première dame fait jaser
Hier le chef de l’Etat s’est envolé pour Paris pour prendre part à l’ouverture des Jeux Olympiques. Il était accompagné de sa deuxième épouse. Cette dernière habillée en tenue européenne et portant un sac de couleur noire a fait l’objet de toutes les polémiques sur les réseaux sociaux. Certains soulignent que le sac coûte des milliers d’euros ; un prix contraire à la rupture prônée par son mari. D’autres en revanche réfutent cela et parlent d’exagération. Quoi qu’il en soit, on assiste de plus en plus à une justice populaire via facebook. Mais en fin, n’est-ce pas que ce sont les réseaux sociaux qui les ont portés au pouvoir.
Malick Ndiaye frustre ses compagnons
Restons avec les pastefiens pour dire qu’hier soir, certains cadres ont rouspété grave. Ils s’en veulent terriblement au ministre El Malick Ndiaye qui auraient dit sur Tfm lors de son face à face avec Pape Ngagne Ndiaye que certains cadres ont été recalés à cause de leurs moralités. Une information qui a eu le don d’irriter beaucoup de cadres qui attendent d’être nommés. Ils se sont déchainés sur les réseaux sociaux et tirant sur le patron de la communication de Pastef qui quoique excellent dans cet art dans l’opposition est en train de faire des dégâts. Ce n’est pas facile de communiquer quand on est aux affaires.
Jean Baptiste Tine à l’AIBD
Le ministre de l’Intérieur s’est rendu, hier, dans la matinée, à l'Aéroport international Blaise Diagne de Diass en compagnie de son Directeur de cabinet et du Directeur général de la Police nationale. Jean Baptiste Tine a visité Securiport et le Commissariat spécial de l'aéroport (CSA). Sur place, il a rappelé aux employés de la plateforme aéroportuaire leur rôle crucial en tant que première et dernière impression que les visiteurs ont du Sénégal. Le premier flic du pays a également insisté sur l'importance de fournir un service exemplaire pour promouvoir l'image positive de notre pays.
SAR et Woodside parlent gagnant-gagnant
La Société africaine de raffinage a reçu, hier, la visite de la Direction de Woodside Sénégal. La délégation de Woodside Sénégal était composée de son VicePrésident, Clive Jones et du Directeur de Woodside Sénégal, Cheikh Guèye. Cette visite intervient après l’annonce du 11 juin 2024 de la production du premier baril de Sangomar. Cette rencontre, selon un communiqué de la Sar, s'inscrit dans une dynamique d'exploration des axes d'une future collaboration entre la SAR et Woodside. Car, la SAR avait, à travers son projet ACATBS, adapté ses installations pour traiter le brut Sangomar et augmenter ses capacités de stockage. Ainsi, la capacité de raffinage devrait passer de 1,2 million de tonnes à 1,5 million de tonnes par an. C’est pourquoi, en prélude de la livraison prochaine du brut Sangomar à la raffinerie de Mbao, Woodside Sénégal a tenu à rencontrer les autorités de la SAR afin de s'aligner sur les conditions d'un partenariat gagnantgagnant. La SAR a, lors de la visite, informé Woodside de son projet de développement dénommé SAR 2.0, qui en plus de porter la capacité de raffinage à 5 millions de tonnes selon les spécifications AFRI6, vise également à diversifier ses activités en s'orientant vers la pétrochimie..
Plainte contre Anita Diop
Le mystérieux (se) Anita Diop est revenu en force sur la toile. C’est pour tirer sur le Directeur général de l’agence de sécurité de Proximité, Seydina Oumar Touré. Il l’accuse de tenter d’acheter une maison de 300 m³, à 200 millions de Francs CFA, sise à la Cité Biagui. Une accusation que l’ancien capitaine n’a pas digérée. Il a déposé hier, une plainte à la Division de la cybercriminalité contre X, connu sous le pseudonyme du compte Facebook Anita Diop qui, « depuis plusieurs années diffame et porte atteinte à la dignité des sénégalaises et sénégalais en colportant des calomnies et injures ». A en croire Seydina Oumar Touré, il s’agit d’une affirmation qui non seulement défie toute logique, mais n'a d'autre but que de porter atteinte à sa dignité et à celle de sa famille. Il reconnais qu'en l'espèce la citation directe aurait été appropriée, cependant soutient, M. Touré, le(a) mis (e) en cause étant inconnu (e) et impossible à situer, il espère que les services de la cybercriminalité pourront retrouver Anita Diop pour qu'il ou elle apporte la preuve de telles allégations.
Revoilà Seydi Gassama
Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal pense que le Sénégal doit dépasser des emprisonnements pour le délit d’opinion. Pour Seydi Gassama, en démocratie, les dérives qui surviennent dans le débat public, qu'elles soient qualifiées d'offense au chef de l'État, diffamation ou injures publiques ne doivent pas être punies de peines de prison. M. Gassama rappelle qu'un candidat favori de l'élection présidentielle de 2024 (Sonko, Ndlr) a été écarté à la suite d'une condamnation à une peine de prison (assortie de sursis) pour diffamation. En voilà au moins un que la Var ne va pas épingler.
Les deux Chinois et leur interprète écopent de 3 mois
Le tribunal départemental de Tivaouane a rendu sa décision contre les deux Chinois et leur interprète, Ibrahima Sory Traoré. Ils avaient brutalisé l’employé, Ibrahima Fall pour reprendre le salaire qui lui a été remis, sous prétexte qu’il avait refusé de décharger. A l’issue du procès, les deux Chinois (le comptable et le manager d'une entreprise chinoise basée à Darou Khoudoss) et leur interprète ont été condamnés à une peine de 3 mois d’emprisonnement. Pour rappel, le trio a été placé sous mandat de dépôt depuis le 11 juin dernier. Ils vont encore rester en prison. Ils doivent allouer la somme de 5 millions de FCFA à Ibrahima Fall en guise de dommages et intérêts.
Le ressortissant chinois arrêté pour des produits périmés
Au courant de l’année 2022, le ressortissant chinois, G. Ley, commerçant demeurant au boulevard du Centenaire, a été arrêté pour mise en danger de la vie d'autrui. On lui reprochait aussi d'avoir vendu des boissons, d'autres produits et marchandises périmés. Il a comparu hier devant le prétoire du tribunal correctionnel de Dakar. Le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés. Mais selon le juge, une perquisition a été effectuée dans la boutique du mis en cause. Ainsi 350 caisses de boisson ont été saisies chez lui, d’après les enquêteurs et les dates de péremption ont été changées. G. Ley conteste et soutient mordicus que les produits n’étaient pas périmés. Le juge lui rappelle que certaines boissons ont été fabriquées en 2009, 2018, 2019, 2020 et 2021. Ses deux employés, A. Sarr et M. Konaré ont confié à l'enquête que c'est leur patron qui leur donnait de nouvelles étiquettes qu'ils collaient sur les produits périmés. Me Boubacar Dramé a plaidé l’innocence de son client. Selon la robe noire, les enquêteurs se sont rendus dans la boutique du prévenu par surprise. A l’en croire, les produits saisis ont été restitués. Il a accepté de payer 15 millions de francs CFA après que les agents ont informé la direction du commerce. Me Dramé sollicite la relaxe et la restitution du passeport de son client. Délibéré le 23 octobre prochain.
Personnels des aéroports du Sénégal
Le syndicat des personnels des aéroports du Sénégal (SPAS)/section de Saint-Louis a un nouveau secrétaire général. Il s'agit de Abdourahmane Sèye qui a été élu à l'unanimité à l'issue de l’assemblée générale présidée par Djibril Sakho secrétaire général national dudit syndicat. Sur les 70 agents présents, les 4 personnes qui voulaient s’opposer ont été noyés. Les 66 ont porté leur choix sur le tonitruant Abdou Sèye alias « Bill Buchanan». Pour le nouveau patron du syndicat, tout sera mis en œuvre pour faire prévaloir la transparence. « Nous aimerions conserver nos acquis et défendre surtout l'intérêt des travailleurs en étroite collaboration avec la direction que nous invitons au dialogue. Nous mettrons tout sur orbite pour consolider nos avantages », a-til souhaité. En attendant, M. Sèye appelle tous les travailleurs de l'aéroport de SaintLouis à « l'unité et à la mobilisation pour relever ensemble tous les défis qui se dresseront devant nous ».
A L’EPREUVE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET LA DESINFORMATION
Le passage du numérique à l’Intelligence artificielle (IA) est une opportunité pour l’humanité et non un risque. Même si les défis à relever sont nombreuses.
Le passage du numérique à l’Intelligence artificielle (IA) est une opportunité pour l’humanité et non un risque. Même si les défis à relever sont nombreuses. Toutefois, il urge de veiller au respect de l’éthique et à la protection des données personnelles, ont alerté les orateurs, lors de la cérémonie d’ouverture du Colloque international qui avait pour thème «Les sciences de l’information et de la communication à l’épreuve de l’intelligence artificielle IA» hier, mercredi, 24 juillet à la salle de conférence de l’UCAD II.
La rencontre qui réunissait des chercheurs, enseignants et d’autres spécialistes venus d’Afrique et d’Europe, est organisée par l’École Nationale de Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes (ÉBAD) de l’UCAD de Dakar.
Le colloque va permettre d’aborder les défis que soulève l’Intelligence artificielle (IA). Pour son rayonnement, sa patrimonialisation et sa conservation qui sont une exigence pour la postérité. Contrairement à ce que prédisaient certains spécialistes pendant les années 80, que les métiers de Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes, risquent de disparaitre avec cette révolution technologique, l’outil informatique, mais jusqu’à nos jours la profession résiste encore. Selon les participants, le colloque sur l’a Science de l’information et de la communication et l’intelligence artificielle (COSICA’24), qui est une première, doit être pérennisée. L’intelligence artificielle doit protéger et valoriser les acquis des sciences de l’information et de la communication. Cela passera par la vérification des informations et le respect de l’éthique.
Pour sa part, le Directeur de l’EBAD, Pr Moustapha Mbengue, soutient que «l’Intelligence artificielle, longtemps considérée comme un concept futuriste, est désormais une réalité omniprésente dans nos pratiques professionnelles et nos interactions sociales. Elle influence nos vies de manière inédite, modifiant la manière dont nous accédons à l’information, comment nous la traitons et la communiquons. Nous sommes à une époque où les algorithmes peuvent non seulement analyser d’énormes volumes de données, mais aussi produire du contenu, interagir avec nous et même prendre des décisions qui affectent notre quotidien». C’est pourquoi, dit-il, «il nous faut alors repenser notre rapport avec la technologie, notre rapport avec l’information, mais également nos rapports avec nos semblables, donc tout simplement, une cyberculture, une nouvelle culture numérique» a-t-il suggéré.
Lui succédant, son collègue du Laboratoire de recherche en sciences de l’information et de la communication (LARSIC), Pr Bernard Dione, a indiqué que la bibliothèque classique n’existe pas et n’existera jamais. Les supports ont constamment évolué. Les hommes ont écrit sur toutes les matières : pierres, marbre, brique, plomb, peaux d’animaux, écorce etc. Puis arrive le parchemin, puis le papier et aujourd’hui les tablettes numériques et l’Intelligence artificielle qui affecte toutes les activités professionnelles de nos jours : catalogage, indexation, résumé, recherche d’information.
Le Directeur du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), Mamadou Ndiaye, représentant le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), Amadou Aly Mbaye, a relevé que «dans le domaine du journalisme et de la communication, l’IA offre des outils puissants pour la collecte des données et l’analyse de l’information. Mais elle soulève aussi des défis éthiques majeurs, notamment en termes de vérification des faits et de lutte contre la désinformation».
DR MOHAMED LAMINE LY OPTE POUR LA CREC
Dans un monde marqué par la recrudescence des pandémies, le docteur Mohamed Lamine Ly estime que les autorités en charge de la Santé doivent permettre aux intervenants de mettre en œuvre une Communication des risques et de l’engagement communautaire (CREC
Dans un monde marqué par la recrudescence des pandémies, le docteur Mohamed Lamine Ly estime que les autorités en charge de la Santé doivent permettre aux intervenants de mettre en œuvre une Communication des risques et de l’engagement communautaire (CREC), en vue de co-construire avec les communautés des stratégies pour prévenir l’exposition, stopper la transmission et amoindrir l’impact de l’épidémie.
Se basant sur le vécu de la communication de santé adoptée lors de la pandémie à Covid-19 au niveau mondial, le spécialiste de la santé publique, ne remet pas en cause l’apport apporté par les médias traditionnels dans cette lutte mais estime seulement qu’un changement de paradigme devrait s’opérer. Le docteur Mohamed Lamine Ly estime ainsi que, faute d’une véritable responsabilisation des communautés de base dans la gestion de leur santé et à cause de l’implication intempestive de fondations prétendument philanthropiques dans la Santé globale, l’émergence de puissants mouvements complotistes a sévèrement desservi les acteurs de la communication pour la Santé. Prenant l’exemple de la pandémie, il a déclaré, dans un communiqué : «une des illustrations les plus caractéristiques de cet état de fait a été l’essor, dans les pays développés, de vastes mouvements anti-vaccins, ayant conduit, il y a quelques années, à la résurgence de maladies virales comme la rougeole aux USA. On a également observé, dans des pays comme le Pakistan, l’Afghanistan ou le Nigéria, une hostilité exacerbée envers les campagnes d’éradication de la poliomyélite, avec des répliques de moindre envergure dans certains autres pays africains (dont le nôtre) ou asiatiques».
Et d’ajouter : «mais le sommet de la défiance contre la santé globale a été atteint lors de la pandémie de Covid-19, venant couronner un cycle ayant débuté en 2002, avec l’apparition du Sras en Chine, suivi par plusieurs autres maladies émergentes, à fort potentiel épidémique voire pandémique (comme la grippe aviaire à A/H5N1, la grippe A/H1N1, le Mers-CoV, la grippe aviaire A/H7N9) ».
Ainsi, de par son ampleur, sa gravité avec une mortalité élevée chez les personnes âgées et ses conséquences dramatiques sur le plan économique, Dr Ly a avancé que la pandémie de Covid-19 s’est dédoublée en une infodémie, c’est-à-dire une pandémie de fake-news, allant du déni pur et simple de la maladie à des accusations d’arrière-pensées mercantilistes sur la commercialisation des vaccins ou de médicaments onéreux.
«Ces rumeurs sont d’autant plus difficiles à combattre, qu’elles empruntent principalement le canal digital préféré aux media institutionnels, devenus moins crédibles, du fait qu’elles sont souvent les porte-voix des puissances d’argent. D’où l’impérieuse nécessité pour les pouvoirs publics de se démarquer de la cupidité, des intérêts privés de Big Pharma et de se réapproprier des informations sanitaires basées sur des données fiables et probantes, pour servir le bien commun», relève-t-il.
Revenant sur la place de la communication digitale pendant les pandémies, il a déclaré : «il faudrait, en outre, dans le cadre de la santé digitale, outiller les professionnels de la communication dans le domaine de la santé, pour qu’ils puissent tirer parti des connaissances sociales et comportementales, en vue de concevoir, mettre en œuvre et évaluer les communications digitales en matière de santé. Ils apprendront ainsi à développer et à mettre en œuvre des campagnes de santé réussies sur les médias sociaux, et à évaluer leurs performances et leur impact sur les comportements liés à la santé».
Par Idrissa Doucouré
SETAL SUNU REEW, LE COMBAT ULTIME POUR LA PROPRETE
Imaginez un Sénégal où chaque rue, chaque marché, chaque quartier respire la propreté. Imaginez un Sénégal où la propreté n'est pas un rêve, mais une réalité. Imaginez un Sénégal où chaque citoyen, chaque s'engage pour un environnement sain
Imaginez un Sénégal où chaque rue, chaque marché, chaque quartier respire la propreté. Imaginez un Sénégal où la propreté n'est pas un rêve, mais une réalité. Imaginez un Sénégal où chaque citoyen, chaque institution, chaque entreprise s'engage pour un environnement sain. Ce rêve, ce défi, cette ambition peuvent devenir réalité si nous nous y engageons ensemble.
Le Sénégal a déjà démontré sa détermination à améliorer le cadre de vie de ses citoyens, comme en atteste la présence permanente sur le terrain du ministre en charge de l'hydraulique et de l'assainissement, dans une approche de dialogue constructif et de résolution des problèmes.
Pour pérenniser les journées Setal Sunu Reew, il est crucial de coordonner les efforts des structures étatiques sous l’égide du Ministère de l'Hydraulique et de l’Assainissement et, en parfaite intelligence avec les collectivités locales et les organisations communautaires les plus representatives. Tirant profit du succès des deux premières éditions de Setal Sunu Reew, la priorité aujourd’hui est de savoir comment institutionnaliser ces journées. Oui, sans ambage, il nous faut une plateforme de coordination sous le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Cette plateforme multi acteurs aura la charge d'évaluer d'une part les points forts et les facteurs critiques et autres menaces, et d'autre part d'élaborer un plan de travail annuel, précisant les rôles de chaque acteur ainsi que les modalités de suivi et supervision des actions.
Les initiatives antérieures, comme les journées de Set Setal et le Cleaning Day, ont montré l’importance de la régularité et de la mobilisation communautaire. Diversifier les activités, introduire des compétitions inter quartiers, intercommunales, interministérielles,… et maintenir une communication constante, constituent des éléments essentiels pour éviter la lassitude et renouveler constamment l'enthousiasme et le désir de participation des populations, et des jeunes notamment. Le Chef de l’État a récemment souligné l’importance du concept « Setal Sunu Réew » et félicité les citoyens pour le succès de sa deuxième édition. Il a demandé une préparation rigoureuse de la troisième édition, prévue dans la ville sainte de Touba, axée sur la reforestation. Le Premier Ministre propose de transformer cette initiative en Programme national pour promouvoir la citoyenneté et l’économie sociale, renforçant ainsi le volontariat et l’insertion professionnelle des jeunes.
Ce programme pourrait assurer une coordination plus efficace et des résultats durables. En effet, la Direction Nationale du Cadre de Vie (DNCV), la SONAGED, l’ONAS, le Service National d’Hygiène, le Service Civique National, les Eaux et Forêts, les organisations de jeunesse et de femmes ont chacun un rôle clé dans la mise en œuvre d’un tel programme. La DNCV planifie l’urbanisme avec des normes environnementales strictes, la SONAGED gère les déchets solides, l’ONAS traite les eaux usées, le Service National d’Hygiène sensibilise aux bonnes pratiques, et le Service Civique National mobilise les jeunes pour des actions citoyennes.
N’oublions pas l’éducation, une composante essentielle pour ancrer durablement les pratiques de propreté. Des programmes scolaires, des campagnes de sensibilisation et des formations pour les leaders communautaires peuvent créer un changement de comportement à long terme. Le Rwanda, modèle en matière de propreté grâce à une volonté politique forte et une participation communautaire active, pourrait inspirer le Sénégal. Le concept d’Umuganda, une journée mensuelle de travaux communautaires obligatoires, pourrait inspirer davantage et une meilleure adaptation au contexte sénégalais.
Pour toucher tous les segments de la société, il est essentiel de cibler des lieux stratégiques comme les marchés, les gares routières, les voies publiques, les lieux de travail, les lieux de culte, les hôpitaux et les restaurants. Une collaboration avec les autorités locales et les associations de quartier facilitera cette massification. L’armée, avec sa logistique et son expertise, peut contribuer à rendre nos quartiers plus propres et former des volontaires. Le Service des Eaux et Forêts pourrait embellir nos quartiers avec des aménagements verts.
Chaque département ministériel doit veiller à l’hygiène et à la propreté des établissements et infrastructures sous sa responsabilité. Cela inclut la mise en place de plans d’action spécifiques et la mobilisation des ressources nécessaires pour assurer une propreté permanente.
Institutionnaliser et pérenniser les journées Setal Sunu Reew est un défi ambitieux mais réalisable. En coordonnant les efforts des structures étatiques, en s’inspirant des succès du Rwanda et en tirant des leçons des initiatives passées, le Sénégal peut instaurer un réflexe de propreté durable, à travers un programme de propreté fortement structuré et soutenu par des investissements significatifs d'assainissement. Ensemble, nous pouvons faire du Sénégal un exemple de propreté pour le monde entier. Ensemble, nous pouvons transformer notre pays. Ensemble, nous pouvons agir maintenant, pour un avenir plus propre et plus sain. Le Sénégal en a les moyens, mais le défi est d'ordre méthodologique et organisationnel. Les grandes batailles ne se remportent pas dans les bureaux, mais sur le terrain, au contact des populations, qui ne doivent plus être perçues comme des cibles mais comme des acteurs à part entière. Faisons leur confiance, allons vers elles, travaillons avec elles.
Comme le disait Thomas Sankara : « La propreté est le reflet de l’âme d’une nation. »