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18 novembre 2024
ACHILLE MBEMBÉ SALUE L'EXCEPTION SÉNÉGALAISE
Pour le directeur de la Fondation de l'innovation pour la démocratie, ce pays représente bien plus qu'un simple laboratoire politique : il incarne une "cité ouverte pour l'intelligence africaine". Un statut unique qui s'accompagne de nouveaux défis
(SenePlus) - Le philosophe et historien camerounais Achille Mbembé a livré une analyse approfondie de la démocratie sénégalaise lors de la signature ce jeudi 31 octobre, d'une convention entre l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et la Fondation de l'innovation pour la démocratie, dont il est le directeur.
"Le Sénégal a été et reste une cité ouverte pour l'intelligence africaine", a déclaré Mbembé, soulignant la singularité démocratique du pays. Pour l'intellectuel, l'histoire démocratique sénégalaise, enracinée "bien avant les indépendances", s'inscrit dans une trajectoire unique qui fait du pays un "exemple symbolique" dans le débat politique africain.
Le récent changement à la tête de l'État sénégalais renforce selon lui cette position particulière. Toutefois, Mbembé insiste sur la nécessité de "traduire cette promesse dans des actes, des institutions et toute une série de réformes qui permettront d'aller de l'avant".
L'universitaire identifie deux priorités majeures pour l'avenir démocratique du pays : l'inclusion des femmes et des jeunes, qu'il qualifie de "catégories subordonnées de nos sociétés". "Une partie de notre avenir dépend effectivement de la libération de ces deux catégories et de l'exploitation des potentialités immenses et riches dont elles sont déposées", affirme-t-il.
Cette vision s'inscrit dans un projet plus large porté par sa Fondation, qui vise à développer un enseignement de haut niveau sur la démocratie en Afrique. "L'enseignement, l'apprentissage et la formation sont des leviers importants de réinvention de la démocratie en Afrique", soutient Mbembé, déplorant le manque actuel de "formations intégrant la construction de savoir-faire et savoir-être démocratiques" dans les institutions africaines.
Le programme, actuellement en phase pilote, implique quatre universités dont l'Ucad. Il ambitionne de créer une "communauté continentale d'enseignants chercheurs" capable de développer une pensée endogène sur la démocratie africaine, contrant ainsi l'idée qu'elle serait "un pur objet d'importation, extérieur à l'histoire africaine".
par Xaadim Njaay
MITTERRAND, L'AUTRE VISAGE COLONIAL
Le soutien de Mitterrand à la répression coloniale et ses menaces envers les indépendantistes du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), Houphouët Boigny en particulier, révèlent un engagement pour le maintien de l'influence française
Dans "l’Afrique d’abord ! Quand François Mitterrand voulait sauver l'empire français", Éditions La Découverte, l’auteur, Thomas Deltombe, journaliste et chercheur en histoire, a exhumé un pan entier de la vie de ce membre de la droite nationaliste devenu président de la France.
L’ouvrage offre un éclairage fascinant et critique sur une facette méconnue de François Mitterrand, présenté comme une figure de gauche, mais dont les positions et les actions concernant l'Afrique coloniale révèlent une vision plus complexe et controversée.
Deltombe déconstruit l'image idéalisée de Mitterrand pour montrer comment, ignorant du monde colonial à ses débuts, il a été un fervent défenseur de l'Empire français, notamment en Afrique, où il s'opposait aux mouvements d'indépendance. "Je suis un partisan passionné de la présence et de la grandeur de la France en Afrique", disait-il en 1952.
Le livre paraît d'autant plus pertinent qu'il nous replonge dans une période où les contradictions de la politique française envers ses colonies, et particulièrement en Afrique, sont mises en lumière. Le soutien de Mitterrand à la répression coloniale et ses menaces envers les indépendantistes du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), Houphouët Boigny en particulier, révèlent un engagement pour le maintien de l'influence française, contrastant avec l'image d'un dirigeant progressiste sur d'autres fronts.
L'étude de Deltombe, bien que s’inscrivant dans le prolongement d’autres recherches sur François Mitterrand couvrant la période de sa présidence entre 1981 et 1995, notamment ses manœuvres dans les événements au Rwanda pour maintenir le pays dans le giron de la France, se distingue par son objectif spécifique : elle cherche à élucider des faits passés sous silence ou minorés concernant son rôle et ses actions durant la période coloniale. Donc, à combler certaines lacunes historiques dans les récits existants sur l’homme politique.
Un ouvrage absolument à lire et à faire lire.
Par Diagne Fodé Roland
LE PEUPLE DOIT DONNER LA VICTOIRE AUX LEGISLATIVES AUX PATRIOTES ET DEPARTAGER L’OPPOSITION
La campagne des législatives est lancée. Pastef est visible partout et s’impose en déclinant les forfaitures économiques du pouvoir néocolonial. Les rapports des corps de contrôle de l’État (IGE, IGF,...) et les audits éclaboussent les listes ...
La campagne des législatives est lancée. Pastef est visible partout et s’impose en déclinant les forfaitures économiques du pouvoir néocolonial. Les rapports des corps de contrôle de l’État (IGE, IGF, OFNAC, Cour des Comptes, etc) et les audits éclaboussent les listes des tenants libéraux divisés des pouvoirs néocoloniaux qui se sont succédé depuis 1960.
La mal-gouvernance néocoloniale est largement exposée par la dénonciation du népotisme, de la gabegie, des détournements des deniers publics, des enrichissements illicites, des surfacturations et exemptions monnayées en sous main d’impôts aux entreprises impérialistes, du bradage des richesses nationales.
Le peuple voit comment détenir le pouvoir est sous le système néocolonial une machine à fabriquer des milliardaires locaux au service de la domination impérialiste sur notre pays.
Le peuple touche du doigt que le chemin le plus direct pour devenir un bourgeois national compradore est de devenir président ou ministre ou être à la tête des institutions législatives ou d’institutions budgétivores comme le Sénat hier et le HCTT ou le CESE ou encore des multiples agences qui font double emploi avec les ministères, etc.
Le peuple comprend que donner la majorité suffisante à Pastef est une étape vers l’abrogation et la dissolution des institutions budgétivores qui ne servent qu’à caser une clientèle politique.
Donner une large majorité à Pastef est une nécessité politique pour aller vers la reddition des comptes des voleurs des 1000 milliards du covid, des 700 milliards contre les inondations, des 29 milliards du Prodac, les milliards des scandales fonciers urbains et ruraux, les 6000 milliards du pétrole et gaz, etc.
La majorité confortable qui permet d’avoir les 3/5éme des députés pour réviser la Constitution pour dissoudre le HCTT et le CESE et mettre en branle la haute cour de justice qui, seule, peut légalement juger l’ex-président et ses ministres pour les crimes économiques et de sang pour rendre justice à nos martyrs.
La majorité nette des députés ouvre la voie pour des réparations des colossaux passifs sociaux laissés en héritage par les ex-pouvoirs néocoloniaux libéraux du PS/PDS/APR/BBY par la reddition des comptes des pilleurs du patrimoine budgétaire de notre pays.
Rendre justice en respectant l’indépendance de l’institution judiciaire est un acte de salubrité publique et de moralisation de la vie publique que le vieux politicien libéral bourgeois fondateur du parti de contribution au PS d’alors, A. Wade, avait inauguré tout le long de son règne décennal en distribuant des millions à ses visiteurs de nuit et jour comme si l’argent public lui appartenait en lieu et place du contribuable Sénégalais.
Les coalitions et l’inter-coalition divisées du PS/PDS/APR/BBY ne sont en réalité candidats à la députation que pour leur survie existentielle pour sauver leurs milliards volés et qui ont régné en servilité totale à l’impérialisme françafricain, eurafricain et usafricain vont être départagées par les électeurs.
La recomposition politique en leur sein va être clarifiée par le vote dans l’urne.
Si les soulèvements populaires contre la corruption, le népotisme, la gabegie, les détournements des deniers publics et le bradage vénal des richesses nationales et la duplicité des impérialistes dans la « guerre contre le djihado-terrorisme » ont été parachevés par l’intervention des fractions souverainistes des armées au Mali, au Burkina, au Niger faute d’offre politique souverainiste, au Sénégal, le soulèvement populaire a été parachevé dans les urnes par un vote majoritaire clair pour l’offre politique civil souverainiste.
Donner la majorité à Pastef est la continuation du processus de parachèvement de la marche vers la rupture et la transformation systémique souverainiste dans une Afrique qui prend le chemin de « l’union libre des peuples libres d’Afrique » selon la formule des communistes Lamine Arfan Senghor et Tiémokho Garang kouyaté.
Les expériences souverainistes au Sénégal et dans la Confédération des Etats du Sahel (AES) vont pouvoir ainsi converger en se consolidant et en se soutenant mutuellement dans la longue marche vers l’État fédéral d’Afrique. D’autres pays et peuples d’Afrique suivront.
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TELESCOPAGE BASKET ET JUDO A DAKAR ARENA : LES JUDOKAS S'EXPLIQUENT
La Fédération sénégalaise de judo et celle du basket risquent de se retrouver à Dakar Arena en même temps. La preuve, les deux instances vont chacune abriter une compétition aux mêmes dates. les dirigeants du judo étaient face à la presse, ce jeudi...
iGFM (Dakar) La Fédération sénégalaise de judo et celle du basket risquent de se retrouver à Dakar Arena en même temps. La preuve, les deux instances vont chacune abriter une compétition aux mêmes dates. Face à la presse, ce jeudi, les dirigeants du judo ont tenu à s'expliquer sur cette affaire.
Du 21 au 24 novembre 2024 à Dakar Arena, la Fédération sénégalaise de Judo va accueillir le monde avec l'Open international. Pendant cette même période, le Sénégal abritera les éliminatoires de l'Afrobasket masculin. Ce sera du 22 au 24 novembre 2024 dans cette même salle du Dakar Arena. Interrogés sur cette affaire, les dirigeants du Judo ont tenu à éclairer les choses. "Nous avons déjà loué la salle pour 13 millions de francs CFA à la suite d'un contrat avec la Sogip" (Société de Gestion des Infrastructures publiques des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose), a expliqué le président de la Fédération Sénégalaise de judo, Ababacar Ngom. "La Sogip ne nous a pas parlé de basket et une fois par semaine, nous nous rendons à Dakar Arena pour les préparatifs", a-t-il précisé, indiquant le budget pour l'organisation tourne autour de 100 millions de francs CFA".
De son côté, un autre membre de l'instance, Souleymane Boun Daouda Diop, abonde dans le même sens. "Nous n'imaginons pas changer les choses à deux semaines de la compétition. C'est impensable sinon ça ne serait pas bon pour l'image du Sénégal. Même si depuis une semaine, on entend parler d'une compétition de basket qui est programmée au même moment à Dakar Arena.
MARAM KAIRÉ SOULIGNE LE POTENTIEL DES DONNÉES GÉOSPATIALES
Selon l'astronome, ces données jouent un rôle transversal en répondant aux urgences de développement du pays, notamment dans les domaines de l'observation de la Terre, de l'agriculture, de l'aménagement du territoire, et de la gestion des ressources.
L’astronome Maram Kairé, directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES), a mis en exergue jeudi à Dakar, le potentiel des données géospatiales pour le développement du pays.
”Le spatial aujourd’hui (…) permet d’apporter une réponse à toutes ces urgences de développement que le gouvernement se fixe”, a dit le directeur général de l’ASES.
M. Kairé s’exprimait en marge de la première session des ”Ndekki” de la communauté GéoSénégal, laquelle vise à favoriser la collaboration et l’échange d’idées entre les parties prenantes de l’écosystème géo spatial. Elle contribue à renforcer le secteur de la géospatiales au Sénégal et à exploiter pleinement le potentiel des données géospatiales pour le développement du pays.
Il a expliqué que ”le spatial lui-même est transversal et impacte tous les secteurs prioritaires de l’économie du pays”. ”La préoccupation actuelle est de répondre à des secteurs d’urgence qui vont avoir un impact sur le bien-être des populations et permettre à l’État de disposer d’outils de monitoring et de suivi”, a-t-il ajouté.
”Dans ces secteurs prioritaires, a-t-il dit, il y a la partie observation de la terre où la géospatiale apporte une contribution importante.” Lors des inondations, a-t-il relevé, l’utilisation des satellites permet de pouvoir rapidement circonscrire l’étendue des dégâts et de savoir où il faut mettre les secours le plus rapidement possible”.
”Et en cas de déforestation ou de feu de brousse, poursuit-il, c’est grâce aux satellites qu’on a une cartographie précise de l’étendue des dégâts au niveau de votre végétation”. Selon lui, il est très difficile, de pouvoir intervenir rapidement, si on n’a pas une vue d’en haut qui permet de voir tout de suite qu’il y a des dégagements de fumée qui sont le résultat de ces feux de brousse.
” Donc, les données géospatiales, permet à l’État, ne serait-ce que sur la partie observation de la Terre et l’environnement, d’avoir un apport considérable”, a-t-il fait valoir.
Les données satellitaires sont aussi utilisées dans le domaine de l’aménagement des territoires, le cadastre, le suivi du développement des villes, a-t-il encore relevé, rappelant que le développement du secteur agricole et l’autosuffisance alimentaire font aussi parti des axes prioritaires de l’Agence spatiale.
”Avec l’utilisation des satellites, on peut avoir un meilleur rendement de la productivité agricole avec l’agriculture intelligente, ce qui va impacter tout de suite sur notre économie. Dans le domaine de la pêche, les satellites permettent le suivi de l’économie bleue, la lutte contre la pêche illégale, la surveillance maritime de façon générale, mais aussi la surveillance des plateformes offshore”, a-t-il réitéré.
Concernant l’activité qui découlera du pétrole et du gaz, l’astronome Sénégalais, indique que le Sénégal aura besoin d’une surveillance afin de pouvoir lutter contre les marées, les fuites et piratages autour des zones pétrolières.
”On a besoin de systèmes d’alerte précoce pour pouvoir détecter les menaces et pouvoir les remonter le plus rapidement. Et ça, c’est les satellites qui permettent de le faire”, a insisté le directeur général de l’Agence Sénégalaise d’études spatiales (ASES).
CHEIKH TIDIANE DIÈYE RÉPOND AUX INTERPELLATIONS SUR LE PROJET GRAND TRANSFERT D'EAU
Le ministre de l’hydraulique a invité Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil, à se rapprocher du Fonsis pour clarifier les choix de marché relatifs au projet.
Le ministre de l’hydraulique Cheikh Tidiane Dièye a invité jeudi, le coordonnateur du forum civil Birahim Seck à se rapprocher du Fonsis, après avoir été interpellé sur le « type de marché choisi pour dérouler le projet Grand transfert d’eau (GTE) Lac de Guier/Touba ».
Dans un communiqué le ministère de l’hydraulique et de l’assainissement assure que le choix du partenaire «Sinohydro» est basé «sur l’expertise, la capacité et la vision à long terme, et non sur des raccourcis ou des « gré à gré » imaginaires».
Cheikh Tidiane Dièye, invite à ce titre Birahim Seck à se rapprocher du Fonsis car étant la structure qui a « piloté et sélectionné l’entreprise, en respectant ses procédures en tant que fonds souverain».
«Si votre seule motivation est la volonté de transparence, je vous encourage à vous rapprocher du Fonsis pour mieux comprendre les processus en place», a notamment appelé le ministre Cheikh Tidiane Dièye.
ACCORD SÉNÉGAL-TURQUIE SUR UN OBJECTIF D'ÉCHANGES COMMERCIAUX D'UN MILLIARD DE DOLLARS
Lors d'une conférence de presse, le président turc a souligné l'importance des relations entre les deux pays, annonçant la signature d'un mémorandum d'entente pour établir un partenariat stratégique
Le président Bassirou Diomaye Faye est actuellement en Turquie. Accueilli à la présidence par son homologue Recep Tayyip Erdoğan, il a animé avec ce dernier, une conférence de presse conjointe.
Ce jeudi, le président Bassirou Diomaye Faye est l’hôte du président Recep Tayyip Erdoğan. Face à la presse, rapporte la présidence turque sur son site web, le chef de l'Etat turc a souligné qu'en Afrique de l'Ouest, c'est avec le Sénégal que son pays entretien les relations les plus étroites.
«Nous partageons la même vision sur de nombreuses questions. Nous venons de signer un mémorandum d'entente qui élève nos relations au niveau de partenariat stratégique», a annoncé le chef de l’Etat turc.
Il a déclaré que lui et Diomaye ont discuté des possibilités de coopération, notamment dans les domaines de «l'investissement et du commerce, de la sécurité, de l'industrie de la défense, de la lutte contre le terrorisme, de l'énergie, de l'agriculture, de l'urbanisme, de la culture et de l'enseignement supérieur.» Ce que veulent les deux parties, c’est surtout de porter les échanges à plus d’un milliard de dollars.
«Nos relations commerciales et d'investissement avec le Sénégal ne cessent de croître. Le volume de nos échanges s’est approché de 500 millions de dollars. Dans un premier temps, notre objectif est de 1 milliard de dollars. Nous sommes d'accord avec mon cher ami pour atteindre rapidement cet objectif», a déclaré le président turc.
Sur le plan diplomatique, les deux présidents ont, toujours la même source, discuté des mesures que la Türkiye et le Sénégal peuvent prendre «contre le génocide israélien dans les territoires palestiniens, en particulier dans la bande de Gaza», indique la présidence turque.
Sur la question palestinienne, le Président Erdoğan a jugé précieuse la position du Sénégal favorisant la solution à deux Etats. «Et nous continuerons à œuvrer dans ce sens. Nous considérons qu'il est de notre devoir fraternel et humanitaire de soutenir les peuples palestinien et libanais», a-t-il ajouté
L'EX-COMMISSAIRE KEITA LIBRE
«Je viens de recevoir l’avis de libération du commissaire cheikhna Keita. La mesure que vient de prendre le juge ne me surprend guère», a indiqué Me Abdou Dialy Kane, son avocat.
iGFM - (Dakar) L'ancien commissaire de police, Cheikhna Keita, vient de recouvrer le liberté. Une liberté provisoire vient de lui être accordé, a annoncé son avocat.
«Je viens de recevoir l’avis de libération du commissaire cheikhna Keita. La mesure que vient de prendre le juge ne me surprend guère», a indiqué Me Abdou Dialy Kane, son avocat qui rejette les charges retenues contre son client.
L'ex-commissaire Keita a été placé, par le juge du 10ème Cabinet d’instruction de Dakar, sous mandat de dépôt pour «diffusion de fausses nouvelles», conformément au réquisitoire du procureur de la République. A la suite de cette décision du magistrat instructeur, une information judiciaire a été ouverte.
Entendu avant d’être arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic) sur ordre du maître des poursuites, l’ancien Commissaire de police avait fait une déclaration faisant état d’une prétendue bagarre à la présidence de la République, entre le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, et le chef du gouvernement, Ousmane Sonko.
‘’SAXXAL JAMM’’, UN PROJET LANCÉ POUR PRÉSERVER LA PAIX ET LA COHÉSION SOCIALE
Lors de la cérémonie de lancement, Babacar Guèye, président du COSCE, a souligné l'importance d'une responsabilité collective face à la violence, appelant à un dialogue constant et à une volonté politique sincère pour construire une société réconciliée.
Des organisations de la société civile ont lancé jeudi, à Dakar, le projet ‘’Saxxal Jamm’’ dont l’objectif est d’assurer la promotion de la paix, la cohésion sociale et la prévention des violences en période électorale et bien au-delà.
‘’La paix est l’affaire de tous, et c’est ensemble que nous parviendrons à bâtir un Sénégal où règnent la justice, l’équité et le respect des droits de chacun. La promotion de la paix et la prévention de la violence sont, dès lors, une entreprise de longue haleine qui transcende des périodes électorales”, a déclaré Babacar Guèye.
Le président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) intervenait lors de la cérémonie de lancement du projet ‘’Saxxal Jamm’’. Une initiative du Consortium 3D/COSEC/GRADEC qui vise à renforcer l’engagement de la société civile en faveur d’élections transparentes et inclusives.
Babacar Guèye assure que ‘’Saxxal Jamm” (promouvoir la paix en wolof) ”n’est pas un simple slogan”. Il traduit une exigence de responsabilité collective face à une réalité socio politique préoccupante -la violence- qui interpelle tous les acteurs, tous les segments de notre société’’, a-t-il affirmé.
Selon lui, les acteurs de la société civile regroupés au sein de ce consortium veulent apporter une réponse au risque de ‘’désagrégation de la cohésion sociale et du vivre ensemble’’.
‘’Il a l’ambition de contribuer à l’instauration d’un climat de paix et de favoriser une culture de non-violence. Mais, la promotion de la paix est une entreprise complexe qui nécessite une approche systémique’’, a expliqué le professeur Babacar Guèye.
A l’en croire, cette préservation de la paix et de la cohésion sociale doit aller au-delà de simples ‘’mécanismes de prévention de la violence’’ en vue d’aboutir au traitement des causes les plus profondes.
M. Guèye estime que ‘’la paix doit être considérée non seulement comme l’absence de conflits, mais aussi et surtout comme une condition de développement”. D’après lui, elle “ne se décrète pas, mais se construit pierre après pierre, à travers un dialogue constant et une volonté politique sincère’’.
Il considère que ‘’l’enjeu est donc de taille’’. Justifiant, selon lui, l’importance pour les acteurs de la société de se mobiliser autour de cet objectif commun.
‘’Le projet Saxxal Jamm est une opportunité inédite de réconcilier notre société avec elle-même, de reconstruire des ponts et d’établir un dialogue constructif entre les différentes composantes de notre pays’’, a-t-il dit.
Il invite à ‘’réinventer’’ l’approche et la conception que les Sénégalais ont avec la paix et la violence à travers un engagement collectif et une prise de conscience.
Pour préserver un climat social apaisé, le Consortium envisage plusieurs activités de communication pour sensibiliser les électeurs, notamment sur le retrait des cartes et la violence en vue du scrutin du 17 novembre prochain.
Le Consortium envisage de mettre en place ‘’une chambre de veille électorale le jour du scrutin’’, a souligné Babacar Fall du Groupe de recherches et d’appui à la démocratie participative et à la bonne gouvernance (Gradec).
Le projet ‘’Saxxal Jamm’’, financé par l’Union européenne à hauteur d’un million et demi d’euro, soit 983 millions 935 mille 500 FCFA, vise à ‘’contribuer à la création de conditions favorables à la stabilité politique et à la cohésion sociale’’, a soutenu l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, Jean Marc Pisani.
‘’Ce projet va notamment assurer, cela a été rappelé, un monitoring du processus électoral avec le déploiement de 300 observateurs long terme et de 46 observateurs court terme et la mise en place d’une chambre de veille électorale”, a-t-il indiqué.
Présidant la cérémonie de lancement, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine a salué la ‘’pertinence’’ de ce projet.
Le lancement du Projet ”Saxxal Jamm” offre ‘’l’occasion à notre pays de réaffirmer son engagement pour la promotion de la paix et son ancrage dans les valeurs de l’État de droit, +The rule of law+’’.
Il procède également de la volonté de notre dynamique d’œuvrer aux côtés des autorités politiques à la promotion de la paix et de la transparence dans les élections.
Plusieurs personnalités dont l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, des représentants du corps diplomatiques, des acteurs politiques, des communicateurs traditionnels et des mouvements citoyens ont pris part à la cérémonie de lancement.
LA DGE PRÉVOIT UNE DÉLOCALISATION DES LIEUX DE VOTE DANS LES ZONES TOUCHÉES PAR LA CRUE
Birame Sène détaillé dans un entretien avec L’Observateur les dispositions prises pour garantir le vote dans les zones affectées par les inondations dues à la crue des fleuves Sénégal et Gambie.
Le DG de la Direction Général des Élections (DGE) a accordé un entretien au quotidien L’Observateur dans lequel il s’exprime sur la situation des zones touchées par les inondations à cause de la crue des fleuves Sénégal et Gambie. En cette période d’élection, les citoyens peuvent ne pas accéder aux zones touchées et accomplir leur devoir citoyen.
Cependant, tout a été pris en compte par le ministre Jean Baptiste Tine. Selon Birame Sène, «toutes les mesures seront prises pour permettre aux citoyens concernés d’exercer leur droit de vote le jour du scrutin».
«L’ensemble des lieux de vote impactés ont été recensés. Sur instruction du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, chargé des élections, la DGE travaille en parfaite collaboration avec la Direction Générale de l’Administration Territoriale (DGAT), la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers (BNSP), la Direction de la Protection Civile (DPC), entre autres, afin de parvenir à une évaluation permettant un pompage, voire une délocalisation des sites impactés», assure-t-il.
Selon lui, tout est prêt à 95 %, le matériel électoral déjà livré pour une élection qui se passe dans de bonnes conditions et avec transparence.