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2 avril 2025
PAR SIDY DIOP
MANSOUR, TOI AUSSI
On le croyait parti, loin des tumultes du pouvoir, sirotant un jus de bissap en méditant sur son legs. Mais non ! Macky Sall est toujours là, dans l’ombre, prêt à voler au secours de son pays, tel un super héros qu’on n’a pas encore appris à regretter
On le croyait parti, loin des tumultes du pouvoir, sirotant un jus de bissap en méditant sur son legs. Mais non ! Macky Sall est toujours là, dans l’ombre, prêt à voler au secours de son pays, tel un super héros qu’on n’a pas encore appris à regretter.
C’est son beau-frère, Mansour Faye, qui sonne l’alerte : la situation économique se dégrade, il faut agir ! La solution ? Mettre Ousmane Sonko à la porte et supplier Macky de revenir. Après tout, en douze ans, il a « mis le Sénégal sur les rails de l’émergence » ! Détail amusant : à peine Macky parti, voilà que ces fameux rails semblent s’effondrer comme un château de cartes. Soit il était le seul à savoir où allait le train, soit il a oublié de livrer le manuel d’instruction.
Et puis, quelle modestie ! Macky, homme de sacrifice, accepterait sûrement de revenir en sage bienveillant. On imagine déjà la scène : Bassirou Diomaye Faye, la mine contrite, frappant à sa porte. « Macky, reviens ! » Et lui, le regard lointain, répondant d’une voix grave : « Je ne voulais pas… mais pour mon pays… » On en pleurerait presque. De rire.
THIERNO LO DÉMENT L’ACQUISITION D’ARMES PAR LES EAUX ET FORÊTS POUR 45 MILLIARDS
L’ancien ministre de l’Environnement a rappelé que seul l’armée gère ces équipements. Selon lui, les besoins réels en armement du corps étaient estimés à trois milliards de francs CFA, loin du montant avancé.
Thierno LO, ancien ministre de l’Environnement et ancien ministre du Tourisme sous le régime d’Abdoulaye Wade, était l’invité de Challenge New Media (CNM). Lors de son intervention, il a apporté des précisions sur le rôle des Eaux et Forêts en matière d’armement et a fermement contesté les allégations concernant une supposée acquisition d’armes pour un montant de 45 milliards de francs CFA. Selon lui, le corps des Eaux et Forêts n’a aucune autorité pour commander des armes. Il s’agit d’un corps paramilitaire dont l’armement est strictement réglementé.
Les armes utilisées par ce corps sont mises à disposition par des officiers et sous-officiers détachés de l’armée et affectés à la direction des Eaux et Forêts. Ces armes sont fournies par l’armée au Ministère de l’Environnement, chaque pièce étant numérotée et chaque balle soigneusement comptabilisée. Les officiers et sous-officiers en charge veillent à leur contrôle rigoureux et rédigent des rapports adressés à l’armée. L’ancien ministre a rappelé que les besoins en armement du corps des Eaux et Forêts étaient estimés à trois milliards de francs CFA, un montant bien inférieur aux 45 milliards avancés dans cette affaire. « Je sais de quoi je parle. J’étais là-bas et mes anciens collaborateurs servent toujours au Ministère de l’Environnement », a-t-il affirmé.
Thierno LO a insisté sur le fait que le Ministère de l’Environnement n’a pas vocation à commander des armes. « L’armement au Sénégal est exclusivement géré par l’armée. L’armée n’a rien à voir avec cette histoire de 45 milliards destinés à l’armement des agents des Eaux et Forêts », a-t-il déclaré avec fermeté. Au cours de son magistère, l’ancien ministre affirme n’avoir jamais procédé à l’achat d’armes. Ses acquisitions se limitaient à l’achat de camions destinés à la lutte contre les feux de brousse, lesquels sont toujours en service.
Il a toutefois déploré certaines irrégularités, notamment l’achat de véhicules qui, loin d’être neufs, étaient en réalité d’anciens modèles simplement repeints. Ces véhicules, désormais hors d’usage, sont aujourd’hui entreposés dans les différentes directions du Ministère de l’Environnement.
UNE TROISIEME GUERRE MONDIALE EST POSSIBLE
L'ancien président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré qu'"une troisième guerre mondiale est possible", à l'occasion d'une interview télévisée, dimanche sur BFMTV.
L'ancien président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré qu'"une troisième guerre mondiale est possible", à l'occasion d'une interview télévisée, dimanche sur BFMTV.
"Une troisième guerre mondiale est possible. Nous pouvons l’éviter en consolidant l’ambition d’une défense européenne", a-t-il déclaré.
"Le fait que depuis trois ans, cette guerre ait donné lieu à des agression constantes de la Russie qui a systématiquement renoncé à respecter des principes de base de la Carte des Nations unis, c'est à dire l'intégrité territoriale, ça amène de l'insécurité, ça amène du danger, à amène un risque, une possible troisième guerre mondiale...", a-t-il expliqué.
"Il est possible de l'éviter, il faut agir pour l'éviter", a-t-il, cependant, affirmé, avant de plaider pour que "l'Union européenne élargie (ça va au-delà de l'UE de mon point de vue) assume davantage de responsabilité pour sa sécurité, pour sa défense, pour sa base industrielle".
Charles Michel a, par ailleurs, souligné la nécessite de ne pas tomber dans "l'affolement".
"Il y a la nécessite d'être lucide ; identifier les menaces devant nous et d'apporter des réponses, le plus possible, je l'espère, dans l'unité européenne et pas seulement des réponses en répétant des intentions (...) mais des réponses au travers d'actions...", a-t-il expliqué.
Pour rappel, la guerre en Ukraine défraye la chronique en Europe, notamment après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier dernier, exprimant une position en faveur d'un accord de paix mettant fin à cette guerre.
En conséquence, le soutien militaire accordé à l'Ukraine ne faisait plus l'unanimité des pays occidentaux, suscitant une intense activité diplomatique pour accroître cette aide au niveau européen.
Le Président français, Emmanuel Macron, a ainsi annoncé un soutien financier d’ampleur à l’Ukraine pour l’année 2025, au terme d'un sommet extraordinaire des dirigeants de l'Union européenne, tenu jeudi 6 mars à Bruxelles.
"En 2025, l’Union européenne fournira 30,6 milliards d’euros au titre de la facilité pour l’Ukraine, financés par les intérêts des actifs russes immobilisés", a-t-il affirmé, tout en reconnaissant que la décision d'arrêter la guerre reviendrait au président Volodymyr Zelensky.
Lors du sommet du 6 mars, les dirigeants de l'Union européenne ont approuvé le plan de renforcement de la sécurité collective proposé plus tôt dans la semaine par la Commission européenne et dont le montant s'élève à 800 milliards d'euros.
Pour Charles Michel, ce plan arrive relativement tard, rappelant que "Macron et bien d'autres étaient de ceux qui pesaient depuis longtemps, bien avant l'invasion de Ukraine par la Russie qu'il fallait davantage d'ambition pour renforcer la souveraineté européenne".
PLUS DE 97 KG DE CHANVRE INDIEN SAISIS
La Direction générale de la police nationale a annoncé l’arrestation de cinq individus lors d’une opération menée par l’OCRTIS entre Dakar et Ziguinchor au cours du week-end.
La Direction générale de la police nationale (DGPN) a annoncé, dimanche, la saisie de plus de 97 kilogrammes de chanvre indien et l’arrestation de cinq individus lors d’une opération menée entre Dakar et Ziguinchor au cours du week-end.
Selon la DGPN, cette intervention a été réalisée par les agents de la division opérationnelle de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS). « Les agents ont mené une opération majeure ce week-end, qui a permis de saisir 97,5 kg de chanvre indien et d’appréhender cinq individus », précise un message publié sur le réseau social X.
Cette saisie s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue et les réseaux criminels opérant sur le territoire national. Les suspects arrêtés ont été placés en garde à vue et seront déférés devant les autorités judiciaires compétentes.
Les forces de sécurité réaffirment leur engagement à lutter contre le trafic de stupéfiants, un fléau qui menace la jeunesse et la stabilité sociale du pays.
DRAMANI MAHAMA À OUAGA
Après des étapes à Bamako et Niamey, le chef d’État ghanéen poursuit sa tournée sahélienne à Ouagadougou, avec pour objectif de renforcer la coopération entre la Cédéao et l’Alliance des États du Sahel
Après des étapes à Bamako et Niamey, le chef d’État ghanéen poursuit sa tournée sahélienne à Ouagadougou, avec pour objectif de renforcer la coopération entre la Cédéao et l’Alliance des États du Sahel.
Le président du Ghana, John Dramani Mahama, a été reçu ce lundi 10 mars 2025 à Ouagadougou par son homologue burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, dans le cadre d’une visite officielle visant à renforcer les relations bilatérales et à apaiser les tensions régionales.
A sa descente d’avion, le président ghanéen a eu droit aux honneurs militaires. Il a également reçu des mains du Capitaine Ibrahim Traoré le traditionnel chapeau de Saponé avant d’être acclamé par la forte communauté ghanéenne vivant à Ouagadougou.
Les deux Chefs d’État se sont entretenus en privé au salon d’honneur avant de se rendre au Palais présidentiel de Koulouba où ils auront une séance de travail.
« Au menu des échanges : le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays, la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que la géopolitique sous-régionale et internationale », a explique la Présidence du Faso.
Cette visite à Ouagadougou s’inscrit dans une tournée régionale du président Mahama, qui s’est rendu samedi à Bamako (Mali) et dimanche à Niamey (Niger), les deux autres membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). À chacune de ses étapes, le président ghanéen a plaidé pour un rapprochement entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’AES.
Lors de son étape malienne, John Dramani Mahama a qualifié l’AES de « réalité irrévocable » et a souligné l’importance d’établir « des relations bien décentes » entre les deux organisations régionales. « Nous allons pouvoir travailler afin qu’il puisse exister des relations bien décentes entre l’AES, la Confédération des États du Sahel qui existe, qui est irrévocable, et aussi la Cédéao », a-t-il déclaré à Bamako.
Par Mamadou M. Mbacké LEYE
PISTE DE SOLUTION CONTRE LES VIOLENCE SEXUELLES AU SENEGAL
Les violences sexuelles sont des violations flagrantes des Droits des femmes et des filles au sein de la société. Le renforcement de la lutte passera par la mise en œuvre de ces recommandations.
Les violences sexuelles sont des violations flagrantes des Droits des femmes et des filles au sein de la société. Le renforcement de la lutte passera par la mise en œuvre de ces recommandations.
Il s’agit de mettre en place un programme national de lutte contre les traumatismes intentionnels et non intentionnels, renforcer la communication sur les conséquences néfastes des violences sexuelles, l’éducation sur la sexualité, la formation en matière d’établissement et de délivrance de certificats médicaux, l’accessibilité financière aux certificats médicaux, des tests de diagnostic (tests ADN…) et l’autonomisation économique des femmes.
- Ériger le bureau de prévention de la violence et des traumatismes du MSAS en programme national de lutte contre les traumatismes intentionnels et non intentionnels
Inscrire les « traumatismes et violences » comme un problème prioritaire de santé dans e prochain Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDSS) est une démarche importante pour une lutte efficace contre les violences sexuelles qui menace la vie des personnes surtout celles vulnérables (femmes et filles). Avec ce programme, un plan stratégique quinquennal sera élaboré prenant en compte la prévention et la prise en charge des violences avec la pleine participation des ministères, du parlement, de l’université, des collectivités locales, de la société civile (organisations communautaires), des ONG internationales de lutte contre les violences. Il sera un document de référence de toutes les stratégies planifiées à mettre en œuvre pour les 5 prochaines années.
- Élaborer et mettre en œuvre un plan national de communication sur les violences faites aux femmes et aux filles
La mise en œuvre du plan de communication permettra de mener des activités de plaidoyer auprès des Ministères en charge la santé, de la famille et de la justice et des partenaires pour un financement conséquent des activités de lutte contre les violences. Au niveau de la communauté, il faut cibler les autorités religieuses et coutumières pour les amener à cerner la place de la femme au sein de la société et les méfaits de la violence sur leur état de santé. Les agents communautaires peuvent diffuser les messages auprès des différentes couches de la population au cours des causeries, lors des journées de mobilisation sociale. La mobilisation sociale doit être massive, répétitive, intensive et persistante. L’utilisation des mass médias reste des canaux de communication efficaces pour faire passer des spots publicitaires et des débats sur la lutte contre les violences en langues nationales. Les messages vont permettre d’informer, de créer des attitudes favorables et de susciter des actions.
- Affecter au moins dans chaque établissement public de santé de niveau 2 un psychologue clinicien
L’État devra intégrer le corps des psychologues cliniciens dans la nomenclature de la fonction publique afin que ces derniers soient recrutés. En fait, actuellement, la non intégration à la fonction publique les pousse à s’installer dans les structures sanitaires privées inaccessibles financièrement pour la majeure partie des populations. Ainsi, les victimes sont obligées de se prendre en charge auprès des psychiatres, vu que ces derniers ont une certaine compétence dans ce domaine. Malheureusement, ces psychiatres sont inégalement répartis sur le territoire national. Le Ministère en charge la santé doit mettre à la disposition de chaque EPS 2 une unité de veille et de prise en charge psychosociale avec un psychologue et un assistant social. Il doit aussi collaborer avec la Faculté de Médecine, Pharmacie et Odontologie de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar et les unités de formation et de recherche (UFR) santé des universités des régions pour la mise en place d’un diplôme d’études spécialisées (DES) en psychologie médicale car n’étant pas encore disponible au Sénégal.
- Renforcer les capacités des médecins du secteur public comme privé en matière d’établissement et de délivrance de certificats médicaux
Le certificat médical doit être rédigé après examen du malade. Le contenu doit être lisible, clair et compréhensible. L’exactitude des données renseignées sur le certificat médical permet de qualifier certaines formes de violences. C’est un acte médical qui n’est pas spécifiquement corrélé à un spécialiste dans le domaine de la médecine mais il est préférable que le gynécologue fasse le certificat de constatation de viol si possible. Au cas où le certificat médical ne satisferait pas la plaignante ou le présumé agresseur, le juge peut saisir l’Ordre des médecins qui propose un expert. Le juge fait une ordonnance de désignation de l’expert. Ce dernier signe le serment et s’engage à travailler dans la transparence, l’honnêteté et l’impartialité. Ainsi, le certificat de constatation de viol est déterminant pour la sanction judiciaire des agresseurs. Il doit être délivré en mains propres à l’intéressée qui est ici la victime. Si elle est mineure, son tuteur légal est le seul habilité à disposer de son certificat médical. Certains praticiens, inconscients des risques encourus, continuent de délivrer des certificats médicaux dit de « complaisance » alors qu’ils ne sont nullement tenus de les fournir. En général, les demandeurs de ces certificats ont comme motifs d’échapper à la justice, ou de causer du tort au présumé agresseur. Les médecins des secteurs privé et public doivent bénéficier d’un renforcement de capacités en matière de certificats médicaux.
- Appliquer la loi relative à la criminalisation du viol
La criminalisation des actes de viol et la pédophilie entraine un surpeuplement des prisons car la durée de détention provisoire des présumés coupables n’est pas encadrée par des délais en cas de crimes. Cette situation doit encourager les autorités judiciaires à appliquer la Loi n02020 – 28 du 07 juillet 2020 consacrant le placement sous surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines . L’application de la Loi vise à désencombrer les prisons et à maintenir les liens familiaux de la personne concernée. Au cours de son placement sous surveillance électronique, le juge mène son enquête. Ce dernier reste confronté parfois à des difficultés pour apporter des preuves permettant d’incriminer le présumé coupable. Parmi ces preuves, le test ADN reste crucial mais il n’est pas accessible financièrement pour la majeure partie des populations et n’est disponible qu’à Dakar, au niveau du Centre de Diagnostic et de Recherche en Médecine Moléculaire (CDRMM) et de l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF). Pour y apporter des solutions, l’État doit renforcer les capacités diagnostiques et techniques en biologie moléculaire au niveau de la police scientifique et des établissements publics de santé de niveau 2 et 3.
- Renforcer l’éducation à la sexualité en milieu scolaire
L’éducation complète à la sexualité reste une stratégie importante pour préparer les jeunes à une vie saine et productive. Le milieu scolaire est un bon cadre pour connaître les avantages d’une éducation à la sexualité de qualité basée sur les programmes scolaires. Le milieu scolaire est un grand apport pour éduquer les élèves sur la sexualité. Ainsi, il est important de réviser les curricula de formation en introduisant des modules de formation sur l’éducation à la sexualité ciblant les adolescents notamment durant les cycles moyen et secondaire. Pour une meilleure appropriation, ce processus de révision devra impliquer toutes les parties prenantes du secteur éducatif notamment les associations des parents d’élèves, les représentants des élèves, les syndicats des enseignants, les directeurs, principaux et proviseurs, les ONG et les représentants du Ministère de l’Éducation Nationale. Ce processus devra impérativement s’adosser sur le respect strict de nos principes et valeurs culturelles.
- Promouvoir l’autonomisation économique des femmes
L’autonomisation des femmes passe par l’éducation qui leur permettra de sortir du monde de l’ignorance. L’État doit mettre à la disposition des associations féminines des spécialistes dans leurs domaines d’activités en vue de les encadrer à toutes les étapes, de la production à l’écoulement de leurs produits de qualité sur le marché. Ces activités encadrées leur permettront de générer des bénéfices qui vont servir à rembourser les prêts auprès des structures décentralisées de l’État, à assurer les dépenses de production notamment les charges en ressources humaines et matérielles. L’autonomisation économique exige un accès aux ressources et une capacité des femmes à les contrôler et à les utiliser d’où la nécessité de renforcer leurs compétences. Elle donne aux femmes plus de pouvoir de décision leur permettant de prendre des mesures L’autonomisation des femmes passe par l’éducation qui leur permettra de sortir du monde de l’ignorance. L’État doit mettre à la disposition des associations féminines des spécialistes dans leurs domaines d’activités en vue de les encadrer à toutes les étapes, de la production à l’écoulement de leurs produits de qualité sur le marché. Ces activités encadrées leur permettront de générer des bénéfices qui vont servir à rembourser les prêts auprès des structures décentralisées de l’État, à assurer les dépenses de production notamment les charges en ressources humaines et matérielles. L’autonomisation économique exige un accès aux ressources et une capacité des femmes à les contrôler et à les utiliser d’où la nécessité de renforcer leurs compétences. Elle donne aux femmes plus de pouvoir de décision leur permettant de prendre des mesures émancipatrices notamment la revendication de leurs Droits au sein de la société. Les femmes doivent occuper des postes de responsabilité comme les hommes au sein du secteur public comme privé. Ainsi, elles peuvent devenir des gestionnaires de programmes et être capables de prendre des décisions.
PERFORMANCES DES LIONS
Buteur face à Angers (0-2), son ancienne équipe, le Brestois Abdallah Sima est sorti sur civière, touché musculairement à l'occasion de la 25e journée de Ligue 1.
Ce dimanche, deux Lions du Sénégal se sont pour le moment illustrés en Europe avec leurs clubs respectifs.
Buteur face à Angers (0-2), son ancienne équipe, le Brestois Abdallah Sima est sorti sur civière, touché musculairement à l'occasion de la 25e journée de Ligue 1. L'attaquant international sénégalais a été victime d'une blessure musculaire en fin de première période et il a été contraint de sortir sur civière, informe L'Equipe. La série noire continue pour les internationaux sénégalais. Sima, Jackson, Iliman Ndiaye, Malick Diouf, Edouard Mendy...sont tous blessés et ne devraient pas prendre part aux deux prochains matchs de l'équipe du Sénégal contre le Soudan (22 mars) et le Togo (25 mars), dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
En Angleterre, on note une très bonne nouvelle avec le magnifique but de Pape Matar SARR lors du match Tottenham - Bournemouth (2-2), comptant pour la 28e journée de Premier League.
LE JACKPOT POUR ALIOU CISSE EN LIBYE
Arrivé en Libye ce dimanche, Aliou Cissé, l’ancien sélectionneur de l’équipe du Sénégal, devrait bel et bien toucher le jackpot. Il deviendrait le deuxième entraîneur le mieux payé du continent, informe Afrifkoot.
Arrivé en Libye ce dimanche, Aliou Cissé, l’ancien sélectionneur de l’équipe du Sénégal, devrait bel et bien toucher le jackpot. Il deviendrait le deuxième entraîneur le mieux payé du continent, informe Afrifkoot.
En paraphant son contrat avec la Fédération libyenne de football (LFF) il y a quelques jours, Aliou Cissé était conscient de signer un contrat XXL, nettement supérieur à ses émoluments sur le banc de l’équipe du Sénégal, où il a officié de mars 2015 à octobre 2024.
Les rumeurs faisaient état de 76 000 euros (49.852 732 millions FCFA) mensuels. Soit 30 000€ (19. 678 710 millions FCFA) de plus que chez les Lions, sachant que l’ancien milieu du PSG émargeait à 46 000€ (30. 174 022 millions FCFA) au pays. Une tendance confirmée par des sources libyennes, en marge de son arrivée ce dimanche à Benghazi. Et ce, même si aucun chiffre officiel n'a été divulgué par la LFF.
Selon toute vraisemblance, le natif de Ziguinchor réintègre par effet domino le classement des sélectionneurs les mieux payés d’Afrique. Un gotha d’où il avait été éjecté l’année passée, suite à sa non-reconduction à la tête des vainqueurs de la CAN 2021.
Cissé devant Regragui ou Marc Brys
Mais ce n’est pas tout. Il surpasse Marc Brys, Walid Regragui, Emerse Faé ou encore Hugo Broos, qui tiennent respectivement les commandes des sélections du Cameroun, du Maroc, de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique du Sud, pour s’imposer comme le deuxième sélectionneur le mieux payé du continent.
Cependant, le technicien de bientôt 49 ans (le 24 mars prochain) reste à bonne distance du Suisso-Bosnien Vladimir Petkovic, en poste en Algérie depuis fin février 2024. En effet, l’ancien boss de la Nati demeure, à date, le plus gros salaire du continent avec pas moins de 135 000€ (88. 554 195 FCFA) mensuels.
Pour rappel, Aliou Cissé a signé un bail de deux ans assorti de deux années supplémentaires en option s’il réussit à qualifier les Chevaliers de la Méditerranée pour la CAN 2027, laquelle est prévue conjointement au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie.
Il signera ses débuts dans un peu plus d’une semaine contre l’Angola et le Cameroun dans le cadre des cinquième et sixième journées qualificatives pour la Coupe du monde 2026.
Par Djibril GUEYE
LE FONCIER AU SÉNÉGAL
Le foncier est un pilier fondamental du développement économique et social du Sénégal. Il devrait être un facteur d’autonomisation pour les populations locales et un moteur de croissance nationale
Le foncier est un pilier fondamental du développement économique et social du Sénégal. Il devrait être un facteur d’autonomisation pour les populations locales et un moteur de croissance nationale. Pourtant, les politiques foncières menées au fil des décennies ont souvent favorisé une concentration des terres entre les mains d’une minorité privilégiée, au détriment des agriculteurs et des communautés locales. Sous couvert de modernisation et de développement agricole, les régimes successifs ont mis en place des mécanismes facilitant l’accès aux terres pour des investisseurs aux intérêts parfois éloignés des besoins du pays.
Cette gestion controversée a contribué à la spéculation foncière, à la marginalisation des exploitants locaux et à une fragilisation de la souveraineté alimentaire. Pendant des années, l’Etat a été le principal acteur de l’attribution des terres, distribuant de vastes superficies à des groupes disposant d’un pouvoir économique et politique considérable. L’absence d’un cadastre fonctionnel et d’une transparence effective dans ces transactions a favorisé des acquisitions douteuses, souvent opérées sans concertation avec les populations locales. Des milliers d’hectares ont été attribués sans exploitation effective, parfois revendus à des prix dérisoires ou hypothéqués dans des opérations financières opaques.
Cette situation a accentué la précarisation des petits exploitants, réduisant leur accès aux ressources agricoles essentielles et les poussant progressivement vers un exode rural forcé. Les conséquences de cette politique foncière sont alarmantes. Sur le plan social, des familles entières se retrouvent expropriées, livrées à elles-mêmes sans alternative viable. L’absence de recours adéquat renforce les inégalités et crée un climat de frustration et d’instabilité. Sur le plan économique, l’orientation de nombreuses terres vers des cultures d’exportation, comme les agrocarburants ou l’horticulture industrielle, a réduit les surfaces disponibles pour les cultures vivrières locales. Le Sénégal, qui autrefois tendait vers l’autosuffisance alimentaire, est aujourd’hui devenu fortement dépendant des importations pour nourrir sa population.
L’accaparement des terres n’est pas un phénomène isolé. Il s’inscrit dans une dynamique globale où des intérêts étrangers et nationaux exploitent les failles du système foncier pour sécuriser des ressources stratégiques. Certaines transactions foncières impliquent des cessions de milliers d’hectares à des investisseurs extérieurs, souvent dans des conditions opaques, sans garantie pour la préservation des intérêts nationaux. Cette situation menace la souveraineté économique du Sénégal et compromet les perspectives d’un développement agricole inclusif et durable. Une réforme foncière devient alors une nécessité absolue. Plusieurs axes d’action doivent être privilégiés : la mise en place d’un cadastre national accessible et fiable pour garantir la traçabilité des transactions, le renforcement des droits fonciers des agriculteurs pour sécuriser leurs exploitations et un cadre réglementaire strict pour encadrer les investissements et éviter toute dérive spéculative. Il est également crucial d’inclure les populations locales dans les processus décisionnels, afin d’assurer une gestion plus juste et participative des ressources foncières.
L’enjeu foncier ne se limite pas à une question de propriété, il touche à des aspects essentiels tels que la souveraineté alimentaire, la stabilité sociale et la justice économique. Si aucune mesure sérieuse n’est adoptée, le Sénégal risque d’être confronté à une montée des tensions autour de l’accès à la terre, avec des répercussions profondes sur l’équilibre du pays. La réforme foncière ne doit plus être perçue comme une contrainte, mais comme une opportunité stratégique pour bâtir un modèle de gestion plus équitable et durable, garantissant que le foncier serve enfin l’intérêt général plutôt que l’enrichissement de quelques-uns.
Par Dr Zeinab KANE
FEMMES, DROITS ET AUTONOMISATION
Ce thème constitue un appel à une approche globale et inclusive pour que toutes les femmes et filles, sans distinction, puissent jouir pleinement de leurs droits. Il met en avant trois dimensions essentielles : les droits, l’égalité et l’autonomisation.
Chaque 8 mars, la Communauté internationale célèbre la Journée de la femme, un moment privilégié pour mettre en lumière les avancées réalisées tout en soulignant les défis persistants. Cette année, la thématique retenue, «Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation», trouve une résonance particulière dans le contexte sénégalais. En effet, ces dernières décennies, le cadre juridique et politique relatif aux droits des femmes au Sénégal a connu des avancées notables. Cette évolution a influencé le statut de la femme à travers leur participation à la vie sociale, économique et politique.
Ce thème constitue un appel à une approche globale et inclusive pour que toutes les femmes et filles, sans distinction, puissent jouir pleinement de leurs droits. Il met en avant trois dimensions essentielles : les droits, l’égalité et l’autonomisation. Plutôt que de dresser un bilan, cette réflexion se penche sur trois axes majeurs : l’état actuel des droits des femmes et des filles ainsi que les défis à relever, le rôle fondamental de l’autonomisation dans la transformation sociale et, enfin, le lien entre l’effectivité des droits, l’autonomisation et l’égalité des chances.
Les droits des femmes et des filles : défis et perspectives
Les droits des femmes et des filles sont aujourd’hui garantis par un cadre juridique structuré et soutenus par des mécanismes institutionnels mis en place par l’Etat. L’adoption de textes tels que la loi n°2010-11 du 28 mai 2010 instituant la parité absolue homme-femme, la modification du Code de la nationalité en juillet 2013 et d’autres instruments législatifs constituent des avancées significatives.
Cependant, l’effectivité de ces avancées législatives demeure un enjeu majeur. La réalisation des droits est entravée par les inégalités structurelles persistantes, les résistances socioculturelles qui limitent l’accès réel des femmes et des filles à leurs droits fondamentaux.
Ces facteurs constituent des obstacles majeurs si l’on sait que les questions de pratiques et de normes sociales ne changent pas du jour au lendemain. Elles connaissent des processus de transformation plus lents qui se négocient entre les différents acteurs. A ce registre des obstacles à la réalisation des droits des femmes, il faut ajouter les textes, les politiques et les pratiques discriminatoires qui défavorisent les femmes.
Dès lors, une approche holistique est nécessaire pour assurer une prise en charge adéquate des besoins spécifiques des femmes, tenant compte de leur diversité sociale, économique et culturelle. Il serait redondant de rappeler que les femmes n’ont pas les mêmes besoins. Il importe ainsi de distinguer les besoins pratiques et les intérêts stratégiques qui concernent l’accès aux services essentiels comme l’éducation de qualité -qui garantit en même temps la réussite dans les filières scientifiques, ainsi que la formation des filles et jeunes femmes déscolarisées-, l’accès aux soins de santé, l’accès équitable aux financements et moyens de l’Etat, la formalisation des activités génératrices de revenus (qui doit changer d’étape partant des actions des groupements de promotion féminine aux petites et moyennes entreprises), la prise en compte des vulnérabilités en milieu rural, entre autres questions. Par ailleurs, il serait aussi utile, dans une démarche constructive, d’interroger les intérêts stratégiques qui visent l’émancipation durable à travers une participation accrue dans les sphères économique et politique. Cette distinction est cruciale pour l’élaboration de politiques publiques adaptées, garantissant des interventions ciblées et inclusives, répondant aux réalités du terrain.
A ce titre, la valorisation du potentiel des femmes dans le tissu social et économique est une nécessité. Au-delà des questions conjoncturelles, les femmes constituent une véritable force pouvant considérablement accélérer les transformations sociales attendues. L’étude prospective «Femmes sénégalaises à l’horizon 2015», réalisée par le ministère de la Femme, de l’enfant et de la famille en 1994, avait fait des femmes une force du changement. Un défi bien possible. Il faut en plus des actions ciblant les femmes dans le secteur informel, mettre en place des mesures spécifiques pour soutenir et accompagner les femmes cadres et les élites qui ont des besoins différenciés pas toujours pris en charge dans les réponses.
Plusieurs perspectives sont à envisager. D’abord, l’amélioration du cadre juridique, la révision des textes discriminatoires, la diversification des thématiques à adresser (sécurité, changement climatique, ressources naturelles) sont importantes pour faire face aux exigences de l’heure. Ensuite, la vulgarisation et l’appropriation des textes, l’accès au droit et à la justice, l’éradication de la violence sous toutes ses formes, la formulation de réponses programmatiques durables et pérennes qui répondent aux besoins différenciés des femmes sont à inscrire dans le registre des challenges. Enfin, la compréhension et l’appropriation des enjeux prioritaires par les pouvoirs publics, le positionnement du travail des organisations de défense des droits des femmes, le travail en synergie entre les parties prenantes sont aussi des gaps à combler.
Au chapitre de ces révisions législatives figurent celle du Code de la famille qui soulève ces derniers temps des controverses, divergences et souvent des polémiques entre différents groupes. Dès lors, dans un processus large et participatif, l’identification des problèmes majeurs et la préconisation des solutions durables seront des portes de sortie heureuses. Voilà autant de défis souvent complexes à relever. Mais avec un leadership concerté et partagé par toutes et tous, les changements attendus sont possibles. Il serait intéressant, au nom de la cohésion sociale et de l’unité nationale, de trouver des convergences dans les dynamiques de changement enclenchées.
L’autonomisation des femmes : un levier de transformation sociale
L’autonomisation des femmes est aujourd’hui un enjeu central pour garantir l’effectivité de leurs droits. Elle ne se limite pas à l’indépendance économique ou financière, mais s’inscrit dans un processus plus large, leur permettant d’acquérir les ressources et les compétences nécessaires pour exercer un contrôle sur leur vie et leur environnement. Loin d’être une simple traduction du concept anglais empowerment, l’autonomisation désigne dans le vocabulaire des politiques publiques sur les femmes, une dynamique structurelle qui favorise l’égalité et la justice sociale, ou encore un processus par lequel les femmes accroissent leur capacité de modeler leur propre vie et leur environnement.
Les recherches menées dans le cadre des approches de développement soulignent que l’autonomisation repose sur trois piliers fondamentaux. Le premier est le savoir, qui passe par un accès à la formation et à l’acquisition de compétences adaptées aux besoins contemporains. Le deuxième est l’avoir, qui garantit aux femmes un accès effectif aux ressources économiques telles que la terre, les intrants agricoles, l’emploi et le crédit. Le dernier est le pouvoir, qui renvoie à leur capacité à participer aux instances de décision et à influencer les politiques publiques, tant au niveau électif qu’administratif.
Toutefois, l’autonomisation des femmes ne peut être effective sans un environnement social propice. Les institutions doivent non seulement promulguer des lois, mais aussi adopter des politiques publiques favorisant la justice sociale.
Par ailleurs, les familles et les communautés ont un rôle déterminant à jouer dans cette dynamique, notamment en encourageant l’éducation des filles, en soutenant le leadership des femmes et en déconstruisant les normes qui perpétuent les inégalités. Cette question s’inscrit également dans un contexte de mutations sociétales, où les femmes doivent composer avec un double impératif : concilier vie professionnelle et responsabilités familiales dans un monde en constante évolution.
L’effectivité des droits et l’autonomisation : vers une égalité des chances
L’égalité des chances passe par l’effectivité des droits et l’autonomisation des femmes. Garantir une véritable égalité des chances implique de dépasser le cadre formel des lois et de s’assurer de leur application effective. L’enjeu ne réside pas uniquement dans l’adoption de textes protecteurs et la formulation de politiques publiques, mais également dans l’existence de mécanismes permettant aux femmes de faire valoir leurs droits et d’obtenir réparation en cas de violation. Ainsi, l’autonomisation ne saurait être perçue comme un simple objectif final, mais comme un processus dynamique et continu nécessitant un engagement fort des pouvoirs publics, des institutions et de la Société civile.
Cette démarche exige une vision à long terme et une réflexion approfondie sur les structures sociales et économiques. L’effectivité des droits économiques, sociaux et culturels, souvent qualifiés de droits humains de seconde génération, doit être accompagnée d’une volonté politique affirmée et d’un suivi rigoureux de leur mise en application.
Il s’agit de doter chaque femme et chaque fille des outils nécessaires pour construire leur avenir et contribuer ainsi, de manière significative, à l’édification d’une société plus juste, inclusive et équitable.
Nos pensées se tournent vers toutes les femmes, surtout celles qui se battent en silence et qui transforment les obstacles en opportunités, et les hommes épris de justice sociale qui les appuient au quotidien. Pour toutes les femmes et les filles du Sénégal et de l’Afrique, respectons et protégeons leurs droits.
Dr Zeinab KANE Enseignante-chercheure en Droit Public Militante des droits des femmes