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17 novembre 2024
JOUR DE VÉRITÉ
Les rues de Tambacounda sont sous haute surveillance ce mercredi pour le procès de Bougane Guèye Dany. Le leader de Gueum Sa Bopp comparaît pour avoir défié l'autorité des gendarmes lors d'un déplacement à Bakel
Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, par ailleurs membre de la coalition « Samm SaKaddu » va être fixé sur son sort ce jour, mercredi 30 octobre. Placé sous mandat de dépôt pour « refus d’obtempérer, rébellion et outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions », il est jugé en flagrant délit au Palais de Justice de Tambacounda. Un tribunal mis sous haute surveillance des Forces de l’ordre depuis hier, mardi, veille du procès.
Jour de vérité pour le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, par ailleurs membre de la coalition « Samm Sa Kaddu ». Déféré, lundi 21 octobre, » devant le procureur de la République près le tribunal de Tambacounda, dans le cadre de la procédure initiée contre lui par la Brigade de la Gendarmerie nationale de Bakel pour « refus d’obtempérer et rébellion », Bougane Guèye avait été placé sous mandat de dépôt et envoyé en prison. Il va être jugé en flagrant délit sous trois chefs d’inculpation, à savoir «refus d’obtempérer, rébellion et outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions ». Le procès prévu ce jour, mercredi 30 octobre, sauf renvoi, va édifier le leader du mouvement Gueum Sa Bopp sur le prolongement ou non de son séjour à la Maison d’arrêt et de correction de Tambacounda.
nvesti à la onzième position sur la liste nationale de la coalition « Samm Sa Kaddu », le patron du groupe D-média a été arrêté par les Gendarmes, le samedi 19 octobre, à quelques kilomètres de l’entrée de Bakel alors qu’il était en partance avec ses camarades de la coalition « Samm Sa Kaddu » à la rencontre des populations de cette localité affectées par la crue du fleuve Sénégal. Dans un communiqué rendu public, la Division de la communication et relations publiques avait expliqué que « la Brigade de Gendarmerie territoriale de Bakel a procédé à l’interpellation de Bougane Guèye Dany, pour refus d’obtempérer ». Et d’apporter des précisions sur les circonstances de cette arrestation : « Ce samedi 19 octobre 2024, vers 13 heures 40 minutes, la Brigade de Gendarmerie territoriale de Bakel a procédé à l’interpellation de Monsieur Bougane Guèye Dany, pour refus d’obtempérer. L’intéressé, en provenance de Semmé, se rendait à Bakel. Arrivé au niveau du poste de Gendarmerie de Bondji, son cortège composé de 13 véhicules a été arrêté par les gendarmes. Ils lui ont notifié qu’il devait marquer un arrêt momentané, pour des raisons de sécurité, afin de laisser passer le convoi de son Excellence Monsieur le Président de la République. Ensuite, il pourrait continuer sa route après le départ de l’autorité », renseigne ce document de la Gendarmerie nationale avant de faire remarquer que « Bougane Guèye Dany a catégoriquement refusé de se conformer aux instructions des Gendarmes. Il a décidé de passer le barrage en force, en invitant le reste du cortège à le suivre ».
S’exprimant devant les journalistes après le face-à-face de son client avec le maitre des poursuites, Me ElHadj Diouf avait annoncé que le Procureur de la République a corsé le dossier en visant le délit d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. Poursuivant sa déclaration, il avait annoncé que son dossier serait présenté au juge des flagrants délits lors de l’audience.
du 30 octobre prochain. Reste maintenant à savoir si la justice sera assez clémente pour donner droit à l’apaisement, comme le souhaitent beaucoup d’organisations de la société civile, et permettre au patron du mouvement Gueum Sa Bopp de participer à la campagne électorale pour les législatives anticipées. Aux dernières nouvelles, la ville de Tamba était barricadée par la gendarmerie et les artères qui mènent au tribunal quadrillées par la police pour filtrer les déplacements des populations. Le commissariat central, renforcé parle Groupement mobile d'intervention (GMI), filtrait les va-et-vient aux alentours du palais de Justice. De son côté, la gendarmerie veillait au grain au niveau de son secteur de compétence.
LA COURSE AU RECTORAT DE L’UCAD EST LANCÉE
Le ministère de l'Enseignement supérieur vient de lancer l'appel à candidatures pour le poste, avec une date limite fixée au 29 novembre. Les candidats devront être professeurs titulaires des Universités et inscrits sur la liste d'aptitude du CAMES
L’appel à candidatures pour le poste de recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) est lancé. L’annonce est du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
« En application des décrets n°2021-846 du 24 juin 2021 relatif aux modalités de nomination du Recteur dans les universités publiques et n°2021- 1500 du 16 novembre 2021 fixant les règles d'organisation et de fonctionnement de l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, il est lancé un appel à candidatures en vue de la nomination du Recteur de l'UCAD », informe un communiqué dont nous avons reçu copie hier, mardi 29 octobre.
Selon le document, la date limite de dépôts des dossiers de candidatures est fixée au vendredi 29 novembre 2024 à 17 heures. « Le candidat au poste de Recteur doit être de nationalité sénégalaise; un professeur titulaire des Universités, inscrit sur la liste d'aptitude aux fonctions de professeur titulaire du CAMES; doté de capacités managériales et avoir une expérience de gestion et d'administration d'établissements de formation », précise le communiqué.
Pour rappel, Aminata Niang Diène, professeur titulaire et vice-recteur de l’UCAD, a été nommée Recteur par intérim le 10 septembre dernier, en Conseil des ministres. Cette décision fait suite aux revendications du Syndicat unitaire et démocratique de enseignants du Sénégal / Enseignement supérieur et recherche (SUDES/ESR), qui avait dénoncé la prolongation jugée « illégale » du mandat de l’ancien Recteur Pr Ahmadou Aly Mbaye, depuis le 22 juillet 2024. Le SUDES/ESR ne cessait d’appeler à la nomination d’un nouveau Recteur conformément aux textes en vigueur.
LES LEVIERS CLÉS DU DÉVELOPPEMENT AGROALIMENTAIRE
«Cultiver l’avenir : innovation et durabilité pour une industrie agroalimentaire prospère », c’est le thème du 14ème Salon international des industries et techniques agro-alimentaire (Siagro), qui se tient du 29 au 31octobre au Cices
Le Salon international des industries et techniques agroalimentaires (Siagro) a officiellement démarré hier, mardi 2 octobre au Cices et ce, jusqu’au 31 octobre. Avec comme thème : « Cultiver l’avenir : innovation et durabilité pour une industrie agroalimentaire prospère », cet événement réunit plus d’une centaine d’entreprises venant de 7 pays différents.
«Cultiver l’avenir : innovation et durabilité pour une industrie agroalimentaire prospère », c’est le thème du 14ème Salon international des industries et techniques agro-alimentaire (Siagro), qui se tient du 29 au 31octobre au Cices. Cet événement rassemble les professionnels de l’industrie agroalimentaire et des agro-industries des régions de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ainsi que les investisseurs, les acheteurs et les prestataires de services.
Cette année, le Siagro a vu la participation de 7 pays et une centaine d’entreprises. « Le Siagro est un événement qui regroupe tout l’écosystème de l’industrie agroalimentaire. Le thème qui nous réunit cette année, « Cultiver l’avenir : innovation et durabilité pour une industrie agroalimentaire prospère», s’inscrit en droite ligne avec notre nouveau référentiel Sénégal vision 2050 qui place l’agriculture au cœur de ses priorités », a relevé le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, Makhtar Lakh, qui présidait la cérémonie officielle d’ouverture du Siagro hier, mardi 29 octobre. Il s’est dit d’avis que l’innovation doit être l’élément central pour transformer nos produits agricoles.
« Le Sénégal dépense beaucoup de ressources dans l’importation des produits alimentaires. Donc, beaucoup d’emplois sont exportés vers ces pays. Si nous voulons inverser la tendance, il va falloir que nous développions l’agriculture et aussi la dimension transformation », indique-t-il.
De son côté, Caterina Bertolini, ambassadrice de l’Italie au Sénégal, trouve que l’innovation et la durabilité sont la clé pour garantir un avenir prospère et solide notamment dans le secteur agroalimentaire. « L’Italie peut contribuer à générer efficacement plus de valeur ajoutée au Sénégal dans les domaines de l’agriculture grâce à son expertise, son savoir-faire et ses technologies. Pour atteindre véritablement la souveraineté alimentaire, nous avons besoin d’une industrie agroalimentaire prospère », a-t-elle soutenu. Et pour y arrimer, elle a souligné la nécessité de disposer d’infrastructures solides, de pratiques agricoles innovantes et durables ainsi que d’une formation moderne pour les agriculteurs.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 30 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, Libération, Le Soleil, EnQuête, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Vox Populi, Le Quotidien, L'Observateur
Arrêtez les déplacements inutiles, réorganisez votre équipe et assurez-vous que ceux qui vous entourent partagent votre vision d'un Sénégal uni et prospère. Vos concitoyens veulent des solutions, non des discours
Monsieur le président, le Sénégal est dans une situation préoccupante, et le peuple attend des actions concrètes.
Vous avez été élu avec espoir, mais aujourd'hui, les Sénégalais se sentent trahis et méprisés par une gouvernance qui semble s'éloigner de ses engagements. Ils sont mécontents et le font savoir.
Monsieur le président, en tant que chef de cette grande nation, vous avez le devoir de répondre à leurs attentes et de restaurer la confiance perdue.
Monsieur le président, il est également impératif d’évaluer le rôle de votre Premier ministre. Bien que votre mentor, proche de vous et de vos idéaux, il ne vous a pas élu (vous avez été élu par Dieu et par le peuple sénégalais), il est perçu par de nombreux citoyens comme une figure qui divise plutôt qu’elle
n’unit. Son comportement et son ton, parfois arrogants, nourrissent la frustration du peuple sénégalais.
Monsieur le président, il est temps de vous demander si cette personne, qui occupe le poste le plus influent après vous, est vraiment en train de servir la nation, ou si elle contribue (par ses actions, ses révélations, ses accusations voilées de complicité de complaisance, protecteur de l’impunité) à creuser
davantage le fossé entre les gouvernants et le peuple. Soyez courageux !!!
Monsieur le président, des scandales répétés comme ceux liés à l'ASER et au PRODAC, et le sentiment d’impunité, fragilisent encore plus la confiance des Sénégalais envers leur gouvernement. Comment pouvez-vous leur demander de patienter face aux souffrances et aux difficultés quotidiennes alors qu'ils
voient, au sommet de l'État, des pratiques et des attitudes qui contredisent les principes de transparence et d'intégrité ? Monsieur le président, le peuple attend de vous que vous mettiez fin à ces dérives, et
que vous instauriez une justice indépendante qui n'hésite pas à traiter de manière exemplaire même les plus hauts responsables, y compris votre premier ministre s’il le faut.
Monsieur le président, cette situation exige un leadership fort, décisif et impartial. Le Sénégal attend de vous non seulement des paroles, mais des actes concrets. Arrêtez les déplacements inutiles, réorganisez
votre équipe et assurez-vous que ceux qui vous entourent partagent votre vision d'un Sénégal uni et prospère. Vos concitoyens veulent des solutions, non des discours. Ils aspirent à une nation où la loi est respectée et appliquée sans exception, où même les figures de pouvoir, que ce soit du parti au pouvoir
ou de l'opposition, soient jugées équitablement pour leurs actes.
Monsieur le président, soyez le leader qui impose la discipline et la justice. Les Sénégalais ne peuvent pas attendre cinq ans pour voir des changements. Prenez des mesures fortes et démontrez que votre mandat ne se résumera pas à des paroles, mais qu'il portera réellement les valeurs de notre devise : Un peuple, Un but, Une foi.
par Ousseynou Nar Gueye
BIRIMA MANGARA PROMEUT LA FIN DES DÉBATS PARLEMENTAIRES HYSTÉRISÉS ET UNE PRESSE DÉBARRASSÉE DES LOIS LIBERTICIDES
Le programme de Kiraay ak Natangué conjugue ambition numérique et protection sociale, avec notamment une taxation des géants du web au profit des médias locaux. Une vision qui se veut pragmatique et moderne
Comme cela se sait, les têtes des listes candidates à la députation pour le scrutin du dimanche 17 novembre 2024 ont un temps d’antenne dévolu à la RTS de trois minutes chaque jour. Aussi, le chef de file de notre Coalition Pôle Alternatif 3eme Voie Kiraay ak Natangué, le président Birima Mangara, s’est plié avec fermeté, sérieux, force de conviction et grande force d’empathie à cet exercice qui sera une tradition pour les trois prochaines semaines.
Dans sa déclaration télévisée, tout de blanc d’un boubou trois pièces vêtu, le président Mangara, lundi 28 octobre 2024, a plaidé fortement pour un rôle rénové du député avec un exercice de son mandat dans le respect strict des règles démocratiques par le député, et il s’est engagé, en cas de son élection et des députés de sa liste à l’Assemblée nationale, à ne plus laisser prospérer le jeu politicard des échanges hystérisés au sein de l'Hémicycle de la Place Soweto, où on a vu des invectives pétries d’injures et même des agressions physiques entre députés lors de la quatorzième législature sortante.
Le président Mangara s’engage aussi, comme il l’a dit hier, pour des réseaux sociaux libres mais dont l’utilisation responsable est promue. La tête de liste de Kiraay ak Natangué a fermement promis qu’il mettra fin, aussi, par les proposition de lois idoines, à toutes les lois liberticides de notre droit positif concernant la presse.
Allons un peu au-delà des trois minutes de temps d’antenne RTS.
Notre Coalition Kyraay ak Natangué promeut, dans son programme, la captation, dans une démarche régionale sous l’égide de la CEDEAO, de l’UEMOA et de l’UA, d’une taxe numérique sur les GAFAM ou assimilés – Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft et leurs filiales - à travers de solides conversations politiques et diplomatico–économiques qui seront engagées avec l’OMC, l’OCDE, l’UE, le Trésor américain, notamment, avec création de chefs de file par organisation d’intégration économique africaine. Aussi, dans le cas de notre présence forte à la Place Soweto, nous ferons une proposition de loi sur l’économie numérique et sur un code de conduite : pour surveiller les blockchain projects et obliger les géants du numérique, comme Google, Facebook et consorts, à compenser les médias traditionnels sénégalais et autres diffuseurs y compris numériques, de façon juste et équitable quand ils reprennent leur contenu en ligne, proportionnellement aux revenus que leur contenu original génère comme revenus aux GAFAM, ainsi que pour les articles commerciaux, comme des streamings de musique qui sont téléchargés et distribués sur leurs plateformes. Seront aussi visés les revenus publicitaires de la part des entreprises numériques. Aussi, les petites publications des médias sénégalais figureront-elles dans le champ d’application de ladite future proposition de loi.
Il s’agit, par ailleurs, de prendre, en renforcement de ce dispositif, un
autre texte appelé, comme au Canada ou en Australie, Loi sur la radio-telediffusion, pour soumettre les géants du web à contribuer financièrement à la création et à la découverte de contenu culturel sénégalais. L’assiette en sera déterminée par l’évaluation de la valeur du contenu et la compensation appropriée. Nous prônons et porterons, inch'Allah, une proposition de loi pour une taxation de la création de contenus sur les réseaux sociaux (assiette : paiements des GAFAM, avec comme en Australie, une disposition d’exclusion, si le seuil perçu individuellement est inférieur au SMIG annuel). Ainsi, les créateurs et les utilisateurs des médias sociaux seraient exemptés de la loi, jusqu’à ce seuil. Dans le cadre de nos propositions de loi pour une protection renforcée de l’enfant contre les avatars du numérique (toile et réseaux sociaux), nous travaillerons à la mise en place de KËR XALEYI, des garderies sociales municipales, ce qui nécessitera une modification du Code général des collectivités territoriales. Cela va dans le sens d’une protection renforcée de l’enfant (Code de l’enfant), en particulier, de la fille et mesures d’encouragement à son maintien à l’école) ; ceci nous amènera à la restauration des Centres d’Assistance sociale départementaux, que seront les KËR JIGEN YI.
Toujours dans le cadre de notre «Programme Kiraay Ak Natangué de Contrat Social et de Pacte Parlementaire avec le Peuple Sénégalais pour un Choc d’Industrialisation multi-territorialisé et inclusif », il s’agit pour le groupe parlementaire que nous appelons de nos vœux à ce que les Sénégalaises et les Sénégalais nous donnent, de conduire les réformes pour que notre pays le Sénégal se réinvente sans naïveté, c’est-à-dire puisse se mettre totalement dans son aire et son ère, se lancer plus résolument et de manière plus stratégique dans ses quêtes et conquêtes, et tout en restant intransigeants sur ses exigences, devenir agiles dans nos démarches collectives.
En vérité, il nous faut réparer, remodeler et réformer, faire face à toutes nos responsabilités, prenant en main les missions vitales pour le Sénégal, avoir comme sacerdoce, abriter ; autrement dit le Kiraay, couvrir chaudement, mettre à l’abri les populations. C’est cette vision qui conduit au réel progrès. Celle-ci s’associe sur deux socles qui font fortes valeurs de symbole : faire revenir la confiance, au sein des populations et faire ce qui est bon pour le Sénégal.
Qui, cependant, pour apporter le progrès ? Qui pour transformer le changement en réalisations concrètes perçues sensiblement dans la vie quotidienne, dans les poches et dans le panier de marché des Sénégalaises et des Sénégalais ? Nous, Kiraay ak Natangué y sommes résolus, dans la situation actuelle dans laquelle le nouveau régime « n’a pas fini de commencer à travailler ».
Résolument, il faut compter sur la jeunesse et les femmes qui ont l’abnégation, la grande capacité et le pouvoir hors du commun d’apporter le changement.
Pour un pays moderne mis sur orbite avec une forte ambition, porteur de renaissance démocratique, fondateur d’une économie apte à générer des emplois agricoles et industriels massifs, créateur de richesses et soucieux du bien-être des populations.
« Seuls ceux qui sont assez peu sages pour penser qu’ils peuvent changer le monde y parviennent ».
« VOTÈL LÉNN LISTE BIRIMA MANGARA, COALITION PÔLE ALTERNATIF 3ÈME VOIE KIRAAY AK NAATANGUÉ ! »
Rejoignez-nous massivement et soyons majoritairement des BMW (Birima Mangara Wolëré), de fabrication solide et avec un très bon moteur pour faire avancer le pays.
Ousseynou Nar Gueyeest Coordonnateur de la Task Force Communication, Coalition Pôle Alternatif 3eme Voie Kiraay ak Natangué.
COMPRENDRE L’AFFAIRE DES 1 000 MILLIARDS F CFA
Sonko affirme avoir découvert plus de mille milliards sur un compte, sans plus de précisions sur l'identité du titulaire ou de la banque. Ses adversaires crient à l'affabulation, tandis que ses collaborateurs restent muets face aux demandes de précisions
La question est sur toutes les lèvres. Comment peut-on avoir plus de mille milliards dans un compte ? Si juridiquement rien ne s'y oppose, il faut constater que jusque-là Ousmane Sonko n'a produit aucune preuve de ses allégations. EnQuête a essayé de joindre ses collaborateurs pour de plus amples informations, mais ils ont refusé de répondre à nos questions.
La campagne, c’est aussi des attaques personnelles, des accusations souvent sans preuve, les unes plus graves que les autres. En meeting à Thiès le dimanche 27 octobre 2024, la tête de liste de Pastef et non moins Premier ministre du Sénégal a encore lâché des bombes qui en ont ému plus d’un parmi ses militants et au-delà. Devant une foule surexcitée, il peste : ‘’Il y a des gens qui ont tellement volé. Ils ont également tout dilapidé. Je vais vous donner juste quelques exemples. Savez-vous qu’ils ont vendu la prison de Rebeuss, soit plus d’un hectare, à 8 milliards F CFA ? Cela aurait pu coûter au minimum 40 milliards. C’est grâce à nous que la vente a été annulée. Ils ont également vendu la prison de Cap Manuel’’. Ousmane Sonko ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il enfonce le clou avec cette accusation qui a le plus attiré l’attention de l’opinion. Selon lui, il a été trouvé dans un compte plus d’un milliard. ‘’… L’argent du contribuable, on ne badine pas avec ; les gens vont restituer ce qu’ils ont volé. Ce que je vous dis n’est rien par rapport à ce qui s’est passé. Il y a des gens chez qui, dans un seul compte, on a retrouvé plus de mille milliards. Pensez-vous que c’est normal dans un pays comme le nôtre ? Ce n’est pas de la méchanceté quand on parle de reddition des comptes, mais on ne peut laisser cela passer’’.
Les accusations sont aussi graves que l’affaire de la falsification des comptes publics. Sauf que cette fois, le leader de Pastef n’a daigné donner aucune autre précision. On ne connait ni la personne derrière ces faits d’une rare gravité ni la banque où les fonds sont logés, encore moins le pays. Il faudra juste se contenter des dires du Premier ministre.
D’ailleurs, ses adversaires n’ont pas tardé à réagir à la suite de cette prise de parole. Proche d’Amadou Ba et responsable au niveau de la coalition Jàmm ak Njarin, Madiambal Diagne a posté sur son compte Twitter : ‘’Encore du Sonko ! Il ne dira jamais le nom de la personne ni la banque, encore moins quelle enquête aurait débusqué ce magot. Chaque fois qu’il ouvre la bouche, c’est pour affabuler.’’
Selon le candidat à la députation, l’actuel PM de Diomaye n’a même pas le sens de la mesure. Il y va lui aussi de ses affirmations sans source ni preuve. ‘’Il (Ousmane Sonko) ignore qu’aucune banque au Sénégal n’a ce niveau de dépôt. Les activités des banques sont strictement surveillées, devrait-on lui rappeler. S’opposer par le mensonge et gouverner par le mensonge. C’est sa devise’’, a-t-il accusé, avant de fulminer : ‘’Même les comptes du Trésor public ne disposent pas de tels montants en disponibilités.’’
Le directeur de campagne et le responsable de la Com refusent de répondre à nos questions
‘’EnQuête’ a, en tout cas, essayé d’en savoir plus par rapport à ce débat qui pue des milliards et qui a été posé par la deuxième personnalité de l’État. Pour ce faire, nous avons appelé aussi bien le directeur de campagne et directeur général de la Caisse des dépôts et consignations Fadilou Keita que le responsable de la communication et non moins ministre chargé de l’Hydraulique Cheikh Tidiane Dièye. Aucun des deux n’a voulu apporter plus de précisions aux affirmations de Sonko.
Pour sa part, le responsable de la communication a cependant promis de nous revenir ultérieurement.
En attendant, ses adversaires, eux, ne s’arrêtent de demander des preuves au Premier ministre. Responsable à Taxawu Sénégal (coalition Sàmm sa Kàddu), Ngouda Sall relève le fait que le PM n’est jamais précis quand il est dans la manipulation. ‘’Benn kilifeu, benn ci ay contam, benn bank’’, lâche-t-il avant de le défier : ‘’Je te défie de nous donner le nom du leader, le numéro de son compte bancaire, le nom de la banque et le montant se trouvant sur son compte.’’ L’opposant n’a pas manqué de souligner que ‘’la plus grande banque a 1 500 milliards’’ (sic). À l’appui de son argumentaire, il partage sur sa page Facebook une capture d’un tableau établi par Sika finance – site spécialisé dans l’information financière et économique focalisé sur les bourses ouest-africaines - intitulé ‘’Les 10 plus grandes banques du Sénégal en 2023’’. Il résulte de ce classement cité en référence que la CBAO, filiale du groupe Attijariwafa Bank, a effectivement détrôné la Société Générale et s’est imposée comme le premier établissement bancaire du pays en termes de total bilan, avec 1 503 milliards F CFA, note le site citant les données de la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine, qui est l’organe chargé d’assurer la solidité du système bancaire dans la zone UMOA, à travers notamment le contrôle des établissements assujettis.
Seulement, il est bon de le souligner, Ousmane Sonko n’a jamais dit que ces 1 000 milliards sont logés dans un compte ouvert dans une banque établie au Sénégal. Seul lui donc pourrait permettre pour le moment d’édifier la lanterne des Sénégalais sur cette question. Est-ce une accusation gratuite tenue juste dans un contexte de campagne électorale pour engranger des voix ? Est-ce un autre scandale dont il a juste voulu donner un avant-goût en attendant d’y revenir plus amplement ?
Dans tous les cas, la tournure prise par ses accusations l’oblige à s’expliquer un peu plus pour ne pas passer comme simple délateur.
Mille milliards. Le montant est colossal et a suscité beaucoup de questionnements. Certains se demandant s’il est même possible qu’un seul compte puisse contenir autant d’argent ? Selon des banquiers contactés par ‘’EnQuête’’, en principe, aucun texte ne l’interdit. ‘’Il n’y a pas une réglementation qui interdit qu’un compte puisse recevoir un montant déterminé. Tu peux mettre mille milliards dans ton compte comme tu peux le mettre dans plusieurs comptes’’, indique un de nos interlocuteurs.
Cela dit, à partir d’un certain montant, la banque a l’obligation de faire certaines diligences. ‘’Ce que la loi prévoit, notamment les règles relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux, c’est qu’en cas de soupçon, la banque a l’obligation de vérifier l’origine des fonds. Aussi, il y a une documentation à produire quand les montants déposés atteignent certains niveaux’’, a expliqué le spécialiste, qui précise : ‘’Si, après vérification, la banque a des soupçons, elle fait une déclaration de soupçons adressée à la Centif (Cellule nationale de traitement des informations financières).’’
Aux termes de l’instruction N O10-09-2017, le seuil pour la déclaration des transactions en espèces auprès de la Centif est de 15 millions F CFA. Ce qui signifie que si une transaction atteint ce montant, l’assujetti – la banque en fait partie - doit obligatoirement faire la déclaration devant l’organisme de lutte contre le blanchiment d’argent. ‘’Si la banque ne le fait pas et que demain il apparait que cet argent a une provenance illicite, la banque est en faute et peut faire l’objet de sanction’’, explique ce spécialiste du droit bancaire qui précise que ce texte ne prend en charge que les transactions en espèces. Pour les virements, il faudrait plutôt suivre les diligences prévues aux articles 20 et suivants de la nouvelle loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
LA FIN DE L’ÈRE DES DÉPUTÉS-MAIRES ?
Depuis l'indépendance, de nombreuses figures politiques ont incarné cette dualité des fonctions, de Lamine Guèye à Ousmane Sonko. Mais le nouveau pouvoir entend tourner la page de cette pratique qu'il juge antidémocratique
Depuis l’indépendance, la vie politique sénégalaise a été marquée par une particularité : le cumul des fonctions de maire et de député par certaines figures incontournables. Ce modèle de double fonction, un héritage d'une organisation centralisée du pouvoir, pourrait bien appartenir au passé avec les nouvelles politiques du nouveau régime.
Alors que certains leaders et militants du Pastef réaffirment leur promesse de campagne d’interdire le cumul des mandats, le Sénégal pourrait tourner la page de cette pratique controversée, source de nombreux débats sur la transparence et l’efficacité de la gouvernance.
Ils sont nombreux à avoir marqué le paysage politico-administratif sénégalais. Blaise Diagne, premier député noir à l’Assemblée française, fut également maire de Dakar, entre 1920 et 1921. Lamine Guèye occupa, lui, la fonction de maire de Dakar et de député en 1961, tout en étant député jusqu’en 1968. D’autres figures emblématiques comme Mamadou Seck (Mbao), Mbaye Jacques Diop (Rufisque), Robert Sagna à Ziguinchor, Ibrahima Tall, Cheikh Bamba Dièye à Saint-Louis et les contemporains comme Khalifa Sall, Barthélemy Dias, Amadou Mame Diop, Aïda Mbodj (à Bambey), Aminata Mbengue Ndiaye, Ousmane Sonko et Ahmet Haidara ont également porté cette double casquette de député et de maire, influençant profondément la vie politique du pays.
Cette dualité des rôles, tout en leur conférant un poids politique indéniable, a souvent suscité des critiques sur la concentration du pouvoir entre les mains de quelques-uns, alimentant le débat sur le cumul des mandats. Ces élus, en accédant à ces postes simultanément, avaient la possibilité d’impacter à la fois au niveau local et national.
Cependant, cette fusion des fonctions a souvent été critiquée pour l'absence de délimitation claire entre les responsabilités municipales et législatives, une situation qui a parfois mené à des conflits d'intérêts et à un manque d’efficience.
Une rupture politique initiée par le régime de Sonko
Avec l’ascension du régime du Pastef, le Sénégal a vu émerger une critique plus virulente envers cette pratique. Fidèle à son engagement de campagne, le parti au pouvoir, Pastef, n’a investi aucun maire sur ses listes pour les élections législatives, annonçant ainsi sa volonté de rompre avec ce qu’il considère comme une pratique antidémocratique. Dans ce contexte, Cheikh Aliou Bèye, député-maire de Diamaguene Sicap Mbao, pourrait bien être le dernier de son genre pour le parti d’Ousmane Sonko. On se souvient de la pression exercée contre Birame Soulèye Diop, maire de Thiès-Nord, poussé par les militants et sympathisants du Pastef à démissionner de son poste de maire ou de député en 2022, afin de respecter le principe de non-cumul.
Cette position du Pastef s’inscrit dans une volonté d’instituer une séparation des pouvoirs plus marquée. Les partisans du non-cumul estiment qu’un maire, en tant que gestionnaire exécutif d’une commune, doit se consacrer pleinement aux affaires locales. Inversement, un député, représentant de la nation, ne devrait pas être accaparé par des tâches exécutives qui pourraient compromettre l’objectivité de ses responsabilités parlementaires. Ce découpage clair des rôles permettrait, selon eux, de recentrer les élus sur leurs missions spécifiques, évitant ainsi la dispersion des responsabilités.
Les arguments pour et contre le cumul des mandats
Les défenseurs du cumul des mandats soutiennent que cette pratique assure une meilleure connexion entre les enjeux locaux et nationaux. Un maire-député serait plus à même de faire entendre la voix de sa localité au Parlement, réduisant ainsi la distance entre les préoccupations du terrain et les décisions législatives. Ils font également valoir que le cumul permet de limiter les conflits entre les pouvoirs locaux et nationaux en facilitant une coordination plus harmonieuse.
En revanche, les opposants au cumul dénoncent une concentration excessive de pouvoirs dans les mains d'une élite politique, parfois au détriment de la bonne gouvernance. Ces élus ‘’cumulards’’, selon les critiques, auraient tendance à monopoliser les postes et les ressources, alimentant un système clientéliste. Les pratiques telles que l’utilisation de voitures de fonction pour des activités privées, le détournement des fonds publics ou encore la répartition avantageuse de privilèges constituent autant de dérives qui, selon eux, tirent leurs racines du cumul des fonctions.
En France, les lois de 1985, 2000 et plus récemment de 2014 ont limité ce cumul en interdisant aux députés nationaux et européens ainsi qu’aux sénateurs de cumuler leurs mandats avec des fonctions exécutives locales. Ce modèle inspire de nombreux observateurs sénégalais pour qui l’adoption d’une loi similaire pourrait renforcer la transparence et la responsabilité politique au Sénégal.
Dans cette nouvelle législature, plusieurs maires se positionnent déjà pour siéger à l’Assemblée nationale, illustrant un appétit toujours vif pour le cumul des fonctions. Parmi eux, le maire de la commune de Richard-Toll, ancien président de l’Assemblée nationale, ou encore Barthélemy Dias, figure politique marquante et ardent défenseur des intérêts de sa commune. Cheikh Oumar Anne, Cheikh Guèye ainsi qu’Amadou Ba, journaliste et maire de Missirah, rejoignent cette dynamique, soulevant des interrogations sur la capacité d’un élu à concilier efficacement les exigences locales de la mairie et les impératifs nationaux du mandat parlementaire.
Cette persistance du cumul, malgré les critiques, semble mettre en lumière la force de l’ambition personnelle et les intérêts politiques.
Le 5 avril dernier, sous l’instruction du président Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko a donné aux ministres nouvellement élus un mois pour renoncer à leur mandat électif local, renforçant ainsi la détermination de l'État à interdire le cumul des mandats. Cette mesure, perçue comme une avancée vers une gouvernance plus responsable, vise à réduire la mainmise des élites sur les ressources publiques et à encourager un renouvellement de la classe politique.
Cependant, la décision suscite des inquiétudes. En effet, des voix s’élèvent pour dénoncer les risques politiques que pourrait engendrer cette interdiction pour le parti au pouvoir. Pour certains, restreindre les fonctions des élus pourrait affaiblir leur influence locale au détriment de leur base électorale, en particulier dans des zones où les élus jouent un rôle social essentiel. À cela s’ajoute la crainte que cette réforme, perçue par une partie de l’opposition comme une tentative d’aseptiser le jeu politique, se retourne contre le gouvernement en aliénant certains de ses partisans les plus fidèles.
Un avenir sans cumul des mandats : vers une nouvelle culture politique ?
Pour beaucoup, la fin du cumul des mandats est plus qu’une simple réforme ; elle représente un véritable changement de culture politique. Au-delà de la gestion des ressources et des conflits d’intérêts, cette décision vise à encourager la responsabilisation des élus et à diversifier la représentation politique. En exigeant des maires et des députés qu’ils renoncent à cumuler les fonctions, le gouvernement Pastef espère ainsi promouvoir une nouvelle génération de leaders capables de se consacrer pleinement à leur rôle.
Il reste à voir si cette mesure suffira à éradiquer les comportements clientélistes et le favoritisme politique enracinés dans la culture politique sénégalaise.
En attendant, les législateurs du Pastef ont annoncé leur intention de déposer un projet de loi pour interdire définitivement le cumul des mandats et accélérer le renouvellement du personnel politique, en faisant valoir que l’exclusivité des mandats est essentielle pour moderniser la gouvernance et améliorer la répartition des responsabilités.
Avec cette réforme en gestation, le Sénégal pourrait ainsi ouvrir la voie à une nouvelle ère de transparence et d’efficacité dans la gestion des affaires publiques. Mais cette transition, bien que saluée par certains comme une avancée démocratique, n’est pas sans susciter de nombreux défis et résistances au sein même de la classe politique.
SONKO VEUT TRANSFORMER FATICK EN MÉTROPOLE RÉGIONALE
Le leader de Pastef-Les Patriotes souligne l’importance de cette transformation pour le développement local et appelle à valoriser les ressources régionales, notamment le secteur du sel, qui, selon lui, est un atout stratégique inexploité pour le Sénégal.
Lors d’un passage à Fatick dans le cadre de sa campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre, Ousmane Sonko a réaffirmé l’ambition du gouvernement le transformer cette région en une métropole régionale.
« Nous voulons faire de Fatick une métropole régionale. Cela demande un grand travail parce que la ville de Fatick en est encore loin, mais avec le référentiel 2050, nous pouvons y arriver », a déclaré Ousmane Sonko, soulignant l’importance de cette transformation pour le développement local.
Le leader de Pastef-Les Patriotes a également mis en avant le potentiel inexploité de la région, notamment dans le secteur du sel, qu’il considère comme négligé.
« C’est un secteur qui peut nous rapporter des milliards. Nous exportons du sel brut et importons du sel iodé, alors qu’il doit être un atout stratégique au Sénégal», a-t-il ajouté, appelant à une valorisation de cette ressource.
Ousmane Sonko a fait part de la détermination du gouvernement à mobiliser les ressources locales pour stimuler le développement économique de Fatick, tout en insistant sur la nécessité d’un travail collectif pour atteindre cet objectif ambitieux.