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17 novembre 2024
Par Alioune FALL
LE VILLAGE ARTISANAL, UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT DU TOURISME
Dans la perspective de contribuer à trouver des éléments de réponse, le village artisanal de Soumbédioune doit faire l’objet d’une sérieuse considération.
Dans l’article «Le tourisme sénégalais à la recherche d’une nouvelle identité» de M. Mamadou Diombéra, enseignant-chercheur en tourisme, Unité de formation et de recherche en sciences économiques et sociales, Université Assane Seck de Ziguinchor, Sénégal, paru dans Open Edition Journal du 21/2/2012, l’auteur disait que «le secteur du tourisme au Sénégal s’est imposé comme le véritable moteur de l’économie, au second rang après la pêche». Sous ce rapport, mettre en valeur tout ce qui peut contribuer à booster notre tourisme devient donc une préoccupation constante.
Dans la perspective de contribuer à trouver des éléments de réponse, le village artisanal de Soumbédioune doit faire l’objet d’une sérieuse considération. En effet, jadis très bien fréquenté par les touristes de par la variété de ses offres, il est aujourd’hui très enclavé et difficilement accessible en raison de la réalisation d’infrastructures dont l’impact a tout simplement porté un sérieux coup d’arrêt aux activités de ce village artisanal qui nous a pourtant donné beaucoup de fierté dans le passé.
Le village artisanal représente une ressource indéniable pour le tourisme. En effet, il a la capacité d’attirer un grand nombre de touristes et d’aider à enrichir et à diversifier les activités touristiques pour mettre à disposition de nombreuses options attrayantes pour les touristes.
Comme son nom l’indique, un village artisanal est un endroit où des personnes dont le principal moyen de subsistance est le revenu qu’elles tirent de leur travail essaient de présenter toutes les facettes de l’histoire et de la culture du pays. Le village renforce l’élévation de ces artisans en leur fournissant un endroit où pratiquer et gagner de l’argent avec leurs compétences. Le village offre enfin le meilleur de la richesse des traditions et du patrimoine sénégalais avec des boutiques d’art, d’artisanat et d’antiquités.
Dans la tendance de l’ouverture et de l’intégration économique internationale, les villages artisanaux traditionnels retrouvent progressivement leur place dans la vie économique, culturelle et sociale de chaque pays et de chaque nation. Ces villages sont comme des images colorées qui contribuent à recréer les caractéristiques uniques, vivantes, séparées et irremplaçables du pays et de ses habitants. Actuellement, le développement du tourisme est devenu une priorité partout dans le monde. Un village artisanal est normalement destiné à redéfinir l’expérience touristique, en permettant aux visiteurs d’acheter des produits uniques fabriqués par les artisans locaux, tout en profitant de la culture et du patrimoine dynamiques du pays. Conçu pour être une plaque tournante pour les produits sénégalais authentiques, le village artisanal de Soumbédioune a toujours su raconter l’histoire du Sénégal et présenté un large éventail d’offres, allant de l’artisanat unique à des articles souvenirs.
Donner un second souffle à notre village artisanal par sa relocalisation dans un autre site qui sera plus accessible permettra donc à nos artisans de mettre en valeur leurs compétences et leurs créations, offrant aux visiteurs la possibilité d’acheter des souvenirs qui capturent l’essence de l’art sénégalais. Le village attirera non seulement un flux constant de visiteurs, mais créera également de nouvelles opportunités pour les artisans pour stimuler la croissance économique et favoriser un plus grand sentiment de fierté communautaire. En offrant aux visiteurs une expérience authentique et immersive qui met en valeur le meilleur de la culture et de l’artisanat sénégalais, le village peut devenir rapidement une destination incontournable pour les voyageurs à la recherche d’un lien plus profond avec la destination Sénégal.
En tant que centre de présentation d’objets d’art tirés de l’histoire et de la culture sénégalaises, le village artisanal peut être un facteur important de développement touristique durable qui honore et préserve le riche patrimoine sénégalais. Le fait de lui trouver un autre site plus accessible sera sans nul doute le prélude à situation gagnant-gagnant pour tout le monde. Nos visiteurs, y compris les nationaux, ne manqueront pas de saluer cette initiative et nos artisans seront satisfaits de retrouver le rôle de détenteurs culturels et artistiques au centre de notre stratégie touristique.
Alioune FALL
108, Comico Mermoz
LE SENEGAL A DEJA EXTRAIT 8,17 MILLIONS DE BARILS DE PETROLE
8,17 millions de barils. C’est la quantité de pétrole récupérée du site de Sangomar depuis le démarrage de la production le 2 juin 2024. Sur ce volume, 7,69 millions de barils ont été déjà déchargés grâce à 8 cargaisons...
8,17 millions de barils. C’est la quantité de pétrole récupérée du site de Sangomar depuis le démarrage de la production le 2 juin 2024. Sur ce volume, 7,69 millions de barils ont été déjà déchargés grâce à 8 cargaisons, indique le Rapport de production de septembre 2024 publié par le ministère sénégalais de l’Energie, du Pétrole et des Mines.
La quasi totalité des puits de pétrole ont été actifs, soit 11 sur 12, précise le document.
D’ici à la fin de l’année 2024, la compagnie australienne Woodside Energy et la société des pétroles du Sénégal (PETROSEN) comptent extraire plus de 3,5 millions de barils supplémentaires, ce qui ferait un total d’environ 11,7 millions de barils pour les sept derniers mois de l’année en cours et pour l’année entière, la production ayant démarré en juin dernier.
Le champ en eaux profondes de Sangomar, situé à environ 100 km au sud de Dakar, recèle du pétrole et du gaz. Le projet pilote par Woodside aurait englouti environ 5 milliards de dollars d'investissements depuis son lancement en 2020, selon la compagnie australienne. Sa production est annoncée à 100 000 barils/jour en vitesse de croisière.
Par George DIOP
L’ART DE TUER DES HEROS ET HISSER DES ZEROS
Dans le pays de grands hommes et d’intellectuels abreuvés aux sources de la science pure et aux valeurs cardinales de notre société, l’abêtissement a atteint un point culminant dans l’échelle de la folie humaine.
Le Sénégal est-il maudit ? On est tenté de répondre par l’affirmative au regard des choix opérés au pays de Léopold le poète. Le choix de confier le pouvoir à des personnes qui n’ont ni l’expérience, ni la consistante intellectuelle, ni la probité morale, est une escroquerie démocratique et sociale. Dans le pays de grands hommes et d’intellectuels abreuvés aux sources de la science pure et aux valeurs cardinales de notre société, l’abêtissement a atteint un point culminant dans l’échelle de la folie humaine. La folie n’est pas seulement caractérisée par le port de haillons et la nudité mais elle est caractérisée par la nudité morale, de ceux qui sans le savoir ont perdu toute rationalité dans leurs délires. Telle est la maladie de notre temps qui ronge notre jeunesse et nos politiciens avides de pouvoir. L’avènement au pouvoir du duo Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko est la consécration du summum de la bêtise humaine en promouvant l’insulte, l’invective, la délation et la débauche. Cette façon de hisser des zéros au sommet et de tuer des héros est la nouvelle marque de fabrique de notre société, qui accepte le mensonge et légalise l’adultère, qui certifie l’incompétence et acclame l’incurie. Il y a soit dans notre société une hypnotisation collective pour ne pas sentir l’odeur pestilentielle de l’arnaque ou soit l’ignorance généralisée s’est installée à jamais. Tenons-nous bien «l’ignorance et la bêtise du peuple font la force du dictateur» car Claude Chabral nous apprend que «la bêtise est plus infiniment fascinante que l’intelligence…L’intelligence a des limites, la bêtise n’en a pas». Depuis une décennie, il y a un nivellement par le bas, une prime à la bêtise et à la laideur. Le discours politique est devenu un dépotoir à ciel ouvert où les idées sont rangées dans tiroirs au détriment du dénigrement, de l’insulte, de la manipulation. Et, c’est à mieux qui sait mentir ou raconter des contre-vérités pour remporter le palme de la décadence. Nous sommes une société en déchéance, une société de l’invective, de l’indécence, du manque de respect et de l’ignorance. La République est devenue la rue publique, l’Etat un appareil de vengeance et de manipulation de nouveaux parvenus.
Au Sénégal, la bêtise n’a pas de limites et elle «…n’est pas loin de la méchanceté» et explique les actes posés par le nouveau régime depuis son installation. Le samedi 19 octobre 2024 marquera à jamais un repère dans le délitement de l’humanisme sénégalais en voyant nos héros du quotidien au Fouta et à Bakel dans le désarroi total. Pendant ce temps, dans l’enclos du Dakar Aréna, une bande de sots gambadait pour faire hisser un zéro sorti de la cuisse de Jupiter. Au même moment, le président de la République survolait le désastre humanitaire sans aucune compassion comme pour rester dans sa bulle et demeurer dans son hibernation légendaire. Cette façon de faire aérienne et insipide, marque de fabrique du président de la République, est à l’antipode de l’esprit républicain et constitue une non-assistance à personne en danger. Oui, un soldat est parti au combat sans combattre, mais il devrait comprendre, comme le dit Rousseau, qu’«il n’y a point de bonheur sans courage ni de vertu sans combat». En laissant ces populations à elles-mêmes, il s’agit d’un abandon délibéré d’une partie du Sénégal dans la souffrance ou d’une incompétence notoire dans l’anticipation et la prise en charge des préoccupations des populations dans le besoin. Marcel Proust disait fort à propos que «l’indifférence aux souffrances qu’on cause est la forme terrible et permanente de la cruauté». Venant du duo Diomaye Faye et Ousmane Sonko, rien ne devrait surprendre dans cette entreprise de déconstruction et de sabordage des fondamentaux de notre République.
Cet abandon de nos populations dans la détresse n’est que le prolongement du manque d’élégance et de hauteur de nos nouveaux gouvernants. Il y a des actions qui façonnent l’imaginaire collectif et offre à nos jeunes générations des exemples de légendes vivantes, mais il y en a d’autres qui souillent le fondement de la défense de la République. Cette dernière est faite d’élégance, elle doit être l’espace de célébration de nos talents, elle doit offrir à nos générations actuelles et futures des modèles de courage et d’abnégation. Ces valeurs d’exaltation de nos talents ne peuvent pas être portées par des autorités qui n’ont ni le sens de l’Etat ni la préparation requise pour comprendre que la République doit être parée de belles perles pour couver et chérir ceux qui, par des sacrifices énormes, ont hissé le drapeau national au sommet du monde. Elle doit être le reflet du courage de nos héros et le miroir qui guident le pas de nos enfants en projetant le parcours de nos vaillants héros comme Aliou Cissé, Macky Sall et Bougane Guèye Dany. Hélas, en fondant son projet sur la désacralisation de nos institutions politiques, religieuses et traditionnelles, et l’appel à l’insurrection, une inversion de la célébration est consacrée. Il faut être vulgaire, savoir insulter et calomnier, être un as du mensonge et de la délation pour accéder au banquet du pouvoir. L’échelle de la pertinence ne se mesure plus à la dimension des réflexions et propositions fondées sur le savoir, mais à qui sait mieux défendre le projet par des attaques viles et sordides. La récente réception aux EtatsUnis par le président de la République, d’un homme qui a reconnu avoir financé à coup de millions de dollars des activités ayant conduit à la mort de plusieurs Sénégalais, en est une parfaite illustration. Au même moment l’Etat décidait de ne plus renouveler le contrat de Aliou Cissé sans honneur, ni élégance. Et comme «la bêtise insiste toujours», la ministre des Affaires étrangère a pris fait et cause pour une insolente qui s’est attaquée au président de la République Macky Sall. Comble de tout, Bougane Guèye Dany est en prison par le seul fait qu’il a voulu apporter un soutien à des compatriotes dans le besoin en se substituant à une prérogative de l’Etat. Lorsqu’on hisse des zéros au sommet, on renverse les critères d’appréciation du patriotisme car pour être patriote au Sénégal, il faut être « MIMI » ou Violent, Arrogant, Ignorant, Nihiliste (V. A. I. N)
Ces manœuvres relèvent d’une volonté manifeste de faire tabula rasa de tout ce qui peut être attaché au bilan de Macky et aux acquis démocratiques de notre pays. La négation de notre passé économique social, culturel et religieux des nouvelles autorités est un cancer en République, elle annihile les sauts qualitatifs constatés depuis plus de quatre décennies. Ce «négationnisme» comme décrit par Pierre Cahuc et André Zylberberg parasite le débat public en s’appuyant sur trois axes. D’abord, l’éthos, avec des «experts» se présentant comme défenseurs du bien commun mais qui adoptent un discours idéologique creux. Ensuite, le pathos, en désignant des boucs émissaires comme le système et la dette publique. Enfin, le logos, avec des arguments apparemment logiques véhiculés par de faux savants, mais en réalité simplistes et déformant la réalité. Il ne reste plus qu’à ceux qui croient à la République avec une once de sagesse et de conscience, de travailler à ressusciter nos héros et tuer les zéros.
La transhumance est un fléau dont on pouvait penser que le couple Sonko-Diomaye se départirait en tant que détestable coutume d'un autre temps. Ce qui vient de se passer est une faute, laquelle, si les deux chefs de l'exécutif ne sont pas assez vigilants sur ce point, pourrait être lourde de conséquences. Attention aux erreurs de ce type, qui peuvent vite, si l'on n'y prend garde, être annonciatrices d'une catastrophe dont on ne connait ni les tenants, ni les aboutissants.
Que messieurs Ndiaye, Fall et la cohorte des moutons transhumants qui vont suivre se découvrent une âme pastéfienne, comme par hasard à l'approche des élections, pourquoi pas? Mais alors, qu'ils fassent le parcours, à savoir, s'inscrire au parti, militer avec leurs frères de la base, distribuer des affiches et monter les échelons. Là, ils seront crédibles. Pour l'instant, et à juste raison, on ne peut que comprendre qu'ils se comportent comme des opportunistes, qui n'apportent rien ni au parti, ni au pays, et prouvent, s'il en était besoin, que leur décision a plus été motivée par la lecture de leur relevé bancaire mensuel, que par une conviction profonde d’apporter leur pierre à l'édifice.
Qu'ils tentent leur chance, mon dieu, pourquoi pas ! Il y a bien longtemps qu'ils ont fait la démonstration de leurs convictions à géométrie variable, et qu'ils ont toujours et de tous temps, envisager la politique comme un moyen de se servir, au lieu de servir. Mais qu'une main suprême signe un décret de nomination de l'un de ces moutons contaminés, nous ne sommes plus dans le domaine de l'erreur, mais de la faute qui espérons-le, ne constitue pas les prémices d'une catastrophe qui rode en permanence aux abords du Palais Présidentiel. Et il va falloir très vite rattraper les premiers dommages, à savoir l'apparition d'une faille dans le tandem Diomaye-Sonko.
Attention, la politique n'est pas un monde de bisounours : la moindre erreur se paie cash. Le monde entier a les yeux fixés sur le Sénégal, le Parrain mafieux veut sa revanche et surtout éviter les inévitables procès qui lui pendent au nez (ce qui, pour l'instant, ne fait pas de lui un coupable) même si la plupart de ses actes sont couverts par une immunité, le temps de son magistère. Mais ce qui s'est passé en Mauritanie, avec l'ex-président Aziz, peut donner des sueurs froides au Parrain mafieux voisin. le Sénégal n'est pas le centre du monde: la révélation par le Premier ministre Sonko, du trafic des comptes, même si je l'ai personnellement applaudie des deux mains, n'a pas fait plaisir à tout le monde. On n’oblige pas le FMI et la Banque mondiale à faire volte-face, et les obliger à reconnaitre que, finalement, ils savaient sans savoir mais en sachant quand même, sans laisser des traces et susciter un certain agacement, voir plus.
C’est en fait tout un système mondial qui a été quelque peu dévoilé, et Monsieur le Premier ministre Sonko doit en prendre conscience: ses propos dépassent le cadre de son parti et de son pays, c'est pourquoi il aurait tout intérêt à démissionner de toutes ses fonctions dans son parti, le Pastef, et endosser enfin le costume de Premier Ministre: il ne peut pas continuer dans ses fonctions avec la veste de Premier Ministre et le pantalon de chef de parti. Non seulement ce n'est pas possible, mais c'est extrêmement dangereux pour la suite, et surtout pour le peuple sénégalais. Cela ne fait pas plaisir aux autres puissances étrangères, qui bien évidemment, font la même chose.
Alors, seuls contre le reste du monde ? Oui, pourquoi pas, mais à condition d'être irréprochables, et ne pas mettre le ver dans le fruit. Quand vous savez que beaucoup de gens veulent vous pousser dans l'escalier pour vous faire tomber, prenez la précaution de ne jamais être suivi, ça vous évitera une chute!
SÉNÉGAL-BURUNDI PROGRAMMÉ POUR LE 19 NOVEMBRE
Contexte oblige. Le match Sénégal-Burundi, comptant pour la dernière journée des éliminatoires de la Can 2025, tombe au même moment que les élections législatives anticipées
Contexte oblige. Le match Sénégal-Burundi, comptant pour la dernière journée des éliminatoires de la Can 2025, tombe au même moment que les élections législatives anticipées.
Les Sénégalais devant choisir leurs députés le dimanche 17 novembre, la Fédération sénégalaise de football avait sollicité auprès de la Caf un léger décalage de la rencontre entre Lions et Hirondelles. Finalement, Le Quotidien a appris que le match aura finalement lieu après les élections, précisément le mardi 19 novembre, au Stade Abdoulaye Wade, à 19h Gmt. Soit 5 jours après la «finale» de Bamako.
L’EGYPTIEN MAHMOUD EL BANNA AU SIFFLET
Calé pour le 14 novembre au Stade du 26-Mars de Bamako, le match Burkina-Sénégal aura un enjeu particulier pour Etalons et Lions, malgré leur qualification pour «Maroc 2025».
Calé pour le 14 novembre au Stade du 26-Mars de Bamako, le match Burkina-Sénégal aura un enjeu particulier pour Etalons et Lions, malgré leur qualification pour «Maroc 2025». Et pour l’arbitrage de cette «finale» du Groupe L, la Caf a désigné un trio égyptien qui sera dirigé par Mahmoud El Banna.
«Le Burkina Faso reçoit le Sénégal le 14 novembre à 19h au Stade du 26-Mars de Bamako pour le compte de la 5e journée, avant de se déplacer à Lilongwe le 17 novembre pour y affronter le Malawi à 13h au Bingu National Stadium à l’occasion de la 6e et dernière journée», ce sont les termes du communiqué de la Fédération burkinabè de football. Qui, du coup, confirme la date du match et le stade d’accueil.
Justement pour ce match, la Caf a désigné un trio égyptien qui sera dirigé par Mahmoud El Banna. Un arbitre central de 42 ans, bien connu et habitué de la scène africaine.
Côté enjeu, ce BurkinaSénégal, c’est l’un des «matchsfocus» du programme de l’avant-dernière journée des éliminatoires de la Can 2025. D’abord par rapport à l’objectif visé par les deux équipes : la première place du Groupe L ; même si Etalons et Lions sont déjà qualifiés pour «Maroc 2025».
Les Lions veulent effacer le «hold-up» burkinabè
Il y a ensuite le fait que cette «finale» revêt une grande importance pour les Lions qui ont toujours à travers la gorge le nul du match aller à Diamniadio (1-1). Une rencontre pourtant qui était à la portée des coéquipiers de Kalidou Koulibaly, avant que ces derniers ne se fassent rejoindre dans les dernières minutes.
Un résultat qui d’ailleurs a boosté l’envie des Etalons qui, après avoir dominé le Burundi, veulent maintenant la tête des champions d’Afrique 2021, afin de rester maîtres du Groupe L. Et pour y arriver, la Fédération burkinabè de football veut mettre tous les atouts de son côté pour gagner ce match.
C’est ainsi que les fédéraux du «Pays des hommes intègres», confrontés à un problème de stade non-homologué, ont tenu, après Abidjan, à retourner à Bamako, pour recevoir le Sénégal au Stade du 26-Mars. Une pelouse que les hommes de Brama Traoré connaissent bien pour y avoir déjà joué plusieurs matchs.
Premier gros test pour Pape Thiaw
Côté sénégalais, évidemment l’attention sera portée sur le sélectionneur-intérimaire, Pape Thiaw, qui va vers son premier gros test sur le banc des Lions. Normal, car la double confrontation contre le Malawi ne peut servir de baromètre pour le successeur de Aliou Cissé qui, faut-il le rappeler, a coaché une liste qu’il n’a pas concoctée. Du coup, contre les Etalons, les données seront autres. Car Pape Thiaw aura sous la main «sa» propre liste et qui évidemment sera scrutée de près par rapport à celle établie par «El Tactico» avant son départ.
En clair, ceux qui veulent connaître le style de jeu du sélectionneur -intérimaire auront l’occasion de se faire une première idée de la «touche Pape Thiaw» à l’issue du match de Bamako.
LES RÉVÉLATIONS DE FRANCE FOOTBALL SUR LE BALLON D'OR
Le rédacteur en chef du mensuel est revenu au micro de la Chaine L'Equipe sur la réaction du Real Madrid, qui a fait le choix de boycotter la cérémonie au dernier moment, parce que le résultat attendu ne le satisfaisait pas
Le rédacteur en chef du mensuel est revenu au micro de la Chaine L'Equipe sur la réaction du Real Madrid, qui a fait le choix de boycotter la cérémonie au dernier moment, parce que le résultat attendu ne le satisfaisait pas.
Aucun représentant du Real Madrid n’a daigné se déplacer à Paris. Sentant que le vent allait tourner en défaveur du Brésilien Vinicius, la délégation madrilène a fait l’impasse sur la 68e cérémonie du Ballon d’or, pour faire passer un message. Mais c’est bien l’incompréhension qui régnait hier soir au Théâtre du Châtelet. "J’ai été très surpris, désagréablement", a avoué le rédacteur en chef de France Football, Vincent Garcia, lundi soir, au micro de la chaîne L’Equipe. "Je ne sais pas quoi vous dire", a-t-il ajouté, décontenancé par la surprenante décision d’un Real Madrid mauvais perdant.
"Certains ont voulu changer la règle du jeu"
Vinicius était persuadé de l’emporter cette année, mais il est tombé de plusieurs étages quand il a compris qu’il serait devancé par Rodri, qui plus est un milieu défensif, devenu hier soir le premier lauréat espagnol depuis 1960. Le secret est pourtant resté bien gardé, jusqu’au dernier moment. "Je pense que l’émotion que Rodri avait sur scène est la meilleure réponse, Rodri n’était absolument pas au courant de quoi que ce soit", a fait remarquer Vincent Garcia. Ce que l’intéressé a d’ailleurs confirmé en assurant qu’il n’avait "aucune" information en sa possession.
Le rédacteur en chef de France Football maintient que personne ne pouvait être au courant "ni du côté du Real, ni du côté de City". Tous les clubs avaient accepté le principe. Jusqu’à ces derniers jours. "Au dernier moment, je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas si certains ont paniqué, certains ont voulu changer la règle du jeu", a expliqué Vincent Garcia. "J’ai eu une grosse pression du Real Madrid, comme d’autres clubs. J’ai toujours été clair, toujours été réglo. Peut-être que le Real Madrid a interprété mon silence comme un aveu."
Vinicius 2e? Les explications de Vincent Garcia
Selon le rédacteur en chef de France Football, Vinicius a "sûrement pâti de la présence de Bellingham et Carvajal dans le top 5, ça lui a mathématiquement enlevé quelques voix". "Il y a Toni Kroos aussi dans le top 10. Ça résume un peu aussi la saison du Real, qui a été porté par 3-4 joueurs différents l’année dernière, et les jurés ont partagé leurs voix, ce qui a pu bénéficier à Rodri", a-t-il analysé au micro de la Chaîne L’Equipe. Forcément déçu, l’attaquant brésilien du Re al Madrid a promis sur X qu’il reviendrait plus fort. "J'en ferai 10 fois plus si nécessaire. Ils ne sont pas préparés", a-t-il réagi.
Le Real Madrid n’a pas gagné la récompense suprême, mais il a tout de même été sacré club masculin de l’année, après Manchester City en 2022 et 2023. Le Real a remporté la Ligue des champions, la Liga, la Supercoupe d’Espagne et la Supercoupe d’Europe la saison dernière. Kylian Mbappé pour ses oeuvres sous le maillot du PSG, a partagé le trophée Gerd Müller avec Harry Kane (52 réalisations chacun), succédant à Erling Haaland et Robert Lewandowski, lauréat deux années d’affilée. Quant à Carlo Ancelotti, il s'est vu décerner le titre de meilleur entraîneur.
UN DEVOIR DE MEMOIRE POUR DEFENDRE TOUTES LES VALEURS
Ce dimanche, il a été célébré le 128ème anniversaire de la mort de Lat-Dior devant plusieurs autorités étatiques, et aussi des membres de la famille du héros national.
Ce dimanche, il a été célébré le 128ème anniversaire de la mort de Lat-Dior devant plusieurs autorités étatiques, et aussi des membres de la famille du héros national.
Le 27 octobre marque la commémoration de la mort du héros national Lat Dior Ngoné Latyr Diop. Cet événement a été commémoré dimanche dernier. L’occasion a été saisie par le représentant de la famille de Lat Dior pour rappeler l’importance de cet événement. Dans son discours, Badara Mbaye a souligné que «ce devoir de mémoire nous rassemble pour renouveler solennellement nos engagements à défendre toutes les valeurs qui constituent notre héritage, notre bien commun, notre fierté». Pour Badara Mbaye, «ces siècles d’histoire, qui font de notre pays une Nation si particulière, doivent nous aider à maintenir le cap de l’unité». Il a insisté sur la nécessité de «redoubler d’efforts pour faire en sorte que notre République indivisible protège chacune et chacun de ses enfants». «C’est tout le sens de notre engagement politique au sens le plus noble du terme : une justice sociale renforcée et une attention de chacun envers les démunis», a-t-il indiqué.
Cet événement, pour les descendants du héros national, est aussi «l’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la résistance coloniale». Et de déclarer : «Celles portées par Lat Dior Ngoné Latyr Diop, ce sont le courage, la défense de notre pays, le souci constant de la justice, de la solidarité et du respect d’autrui.» Dans la même veine, M. Mbaye indique que cette commémoration «rappelle l’engagement des hommes et des femmes qui se sont levés pour résister avec Lat Dior Ngoné Latyr Diop».
Revenant sur les alliances de Lat Dior avec les autres résistants à l’occupation, il note que «l’exigence d’une unité nationale face à l’ennemi apparaissait déjà en filigrane dans les alliances stratégiques de Lat Dior». «C’est pourquoi nous rencontrons Lat Dior de génération en génération pour la refondation de notre pacte social», a-t-il déclaré. Poursuivant ses propos, Badara Mbaye ajoute que «les journées de mémoire comme celles-ci sont donc nécessaires, et nous mettent en demeure, nous citoyennes et citoyens, de proclamer notre attachement à ces valeurs et de rappeler que sans elles, nous perdons le fondement de la vie en société et nos projections d’avenir en lien avec les mondes vivants». Appelant les jeunes générations à s’inspirer de nos héros, Badara Mbaye fait savoir que «les pirogues de la mort arborant le «Barça ou Barsaq» interpellent notre conscience collective sur la nécessité de réhabiliter nos valeurs ancestrales». «Le devoir de mémoire que nous accomplissons en ce jour est celui de la transmission à notre jeunesse. Cette transmission est essentielle car elle permet aux plus jeunes de porter avant tout le rêve d’une société harmonieuse, fraternelle et profondément collective.
Soyons fiers de notre histoire, de notre pays, de notre héritage», a-t-il conseillé
Par ailleurs, le représentant de la famille a plaidé, lors de cette cérémonie, pour que Dékheulé soit plus connu. De ce fait, M. Mbaye a fait part des projets qu’ils ont pour que ce lieu de mémoire soit mis en lumière. Il s’agit d’aménagements «laissant place à l’écotourisme». «C’est tout un programme culturel qui implique à la fois les autorités centrales, mais aussi les collectivités locales, pour retracer les hauts faits historiques de notre pays», a-t-il sollicité.
Il faut rappeler que la commémoration du 128ème anniversaire du décès de Lat Dior à Dékheulé a eu lieu en présence de plusieurs autorités comme Bakary Sarr, secrétaire d’Etat chargé de la Culture et du patrimoine national, Moustapha Sarré, ministre de la Formation professionnelle, du Colonel Saliou Ngom, directeur du Musée national des Forces armées, de Mamadou Badiane, directeur du Patrimoine national…
L'AVEU
Dans l'After Foot sur RMC, Florent Gautreau est revenu sur un échange instructif qu'il a eu sur le chemin du retour avec l'arbitre de la rencontre OM-PSG (0-3), François Letexier.
Dans l'After Foot sur RMC, Florent Gautreau est revenu sur un échange instructif qu'il a eu sur le chemin du retour avec l'arbitre de la rencontre OM-PSG (0-3), François Letexier.
François Letexier est un homme très recherché depuis dimanche soir. L’arbitre du dernier Classique entre l’OM et le PSG a provoqué la colère des supporters marseillais en expulsant Amine Harit dès la 20e minute de jeu. Menés au score et asphyxiés par le pressing parisien, les Marseillais ont sombré en infériorité numérique, encaissant deux autres buts avant la mi-temps. A la pause, le match était déjà plié. Le PSG a ensuite géré son avantage en faisant tourner le ballon face à des Marseillais dépassés. Le sommet de football attendu s’est révélé insignifiant en seconde période.
"Je le crois sincère"
Rencontré par l’éditorialiste de l’After Foot, Florent Gautreau, dans l’avion du retour, François Letexier sait qu’il est en partie responsable de la morosité du spectacle, sa décision ayant annihilé tout espoir de retour pour les Marseillais qui étaient déjà hors du coup. Pour autant, il ne changerait pas sa décision s’il y était encore confronté. "Il est bien conscient de tout ce qu’il s’est passé, ce n’est pas très simple de trouver le sommeil", racontait Florent Gautreau lundi soir. "Mais il maintient et assume totalement sa décision, même s’il m’a dit une phrase très intéressante. Il m’a dit: 'Je sais très bien que j’ai gâché le spectacle'. Je ne regrette rien mais je sais que, de fait, factuellement, j’ai gâché le spectacle."
Considéré comme l’un des meilleurs arbitres français, si ce n’est le plus performant, François Letexier a juré à Florent Gautreau que la notation des arbitres n’entrait pas dans l’équation au moment de prendre la décision. "Et je le crois sincère", a confié Gautreau dans l’After. François Letexier s’est présenté au micro de DAZN, le diffuseur, dimanche soir, après la rencontre, afin d’expliquer sa décision.
"Je vois Amine Harit arriver avec la jambe tendue en direction du torse de son adversaire. C'est le premier élément que je distingue à vitesse réelle. Dès le départ, j'ai le sentiment que ce geste met en danger l'intégrité physique de son adversaire, a expliqué l'homme en noir. Je prends malgré tout le temps de la réflexion. Très rapidement, Marquinhos enlève son tee-shirt et je vois la trace des crampons au niveau du sternum. Ces deux éléments, à la fois ce que j'ai perçu à vitesse réelle et les conséquences du geste, qui me décident à exclure monsieur Harit."
Par Mohamed GUEYE
UN DÉVELOPPEMENT ENDOGÈNE
Le pays veut mobiliser plus de 12 800 milliards de FCFA de fonds publics et 5 675 milliards en PPP. Face à l'ampleur du défi et aux turbulences actuelles, l'horizon temporel de cette transformation reste la grande inconnue
Le gouvernement du Sénégal voudrait revoir son programme avec le Fonds monétaire international. Les médias prêtent au ministre des Finances et du budget, Cheikh Diba, d’avoir annoncé, en marge des Réunions annuelles conjointes Fmi-Banque mondiale, à Washington, que le pays souhaitait réviser l’accord actuel qui le lie à l’institution financière. Depuis les péripéties nées de la déclaration d’un audit des Finances publiques, qui aurait dévoilé des chiffres «falsifiés» et maquillés, dans le but de faire croire à une situation beaucoup plus reluisante qu’elle n’était, la situation des Finances publiques, déjà difficilement gérable à l’arrivée du duo Sonko-Diomaye au pouvoir, est devenue très fortement perturbée, à dire le moins.
Selon les médias, un nouveau programme avec le Fmi devrait intervenir en 2025, et celui actuellement poursuivi, qui implique le décaissement d’1,8 milliard de dollars, serait tout bonnement abandonné. Il faut dire que le Fonds monétaire international, si prompt à communiquer sur d’éventuels développements avec ses pays partenaires, est resté étonnamment muet sur la question. Ni sur le site ni dans ses communiqués concernant le Sénégal, il n’a été fait mention d’une volonté du Sénégal de remettre en cause les fameux accords. La seule chose évidente depuis le mois de septembre, est que la notation du Sénégal a été dégradée par les agences de notation, à savoir Moody’s qui a été la première, suite à l’annonce de fraude sur les chiffres par le Premier ministre Sonko. Standard & Poor’s a suivi, ce qui n’incite vraiment pas à l’optimisme.
Il s’en est suivi que le gouvernement ne donnait plus de signal clair à ses partenaires, au point que la dernière mission du Fonds a fait état d’une certaine dégradation des agrégats : «Le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des signes de tensions accrues dans l’exécution du budget. Le manque à gagner en termes de recettes, identifié lors de la dernière visite des services, a été confirmé à fin septembre. Parallèlement, les dépenses sont restées élevées, principalement en raison d’une augmentation substantielle des dépenses d’investissement, comme le suggèrent les conclusions préliminaires du rapport de l’Igf». Ce fameux rapport de l’Igf n’a toujours pas encore été rendu public, bien qu’il soit la première preuve de l’accusation de l’ancien régime. Le Fonds monétaire a néanmoins ajouté dans son rapport : «Le déficit budgétaire devrait s’aggraver cette année, dépassant l’estimation précédente de 7,5 % du Pib.» Sur ce point, les accusations des nouveaux dirigeants font état d’un déficit budgétaire qui dépassera les 10% du Pib, le double des 5,5% annoncés par l’ancien ministre des Finances Mamadou Moustapha Ba. Entretemps, est intervenue la dissolution de l’Assemblée nationale, empêchant le vote d’une Loi des finances rectificative, qui aurait pu permettre au gouvernement d’utiliser les près de 338 milliards que le Fonds devait débloquer, sans compter les près de 450 milliards de Cfa de son dernier eurobond, levé à plus de 7%.
Le ministre des Finances n’a jamais pu expliquer à ses partenaires les conditions de levée de cet eurobond, qui ne s’est pas fait dans la transparence. En conséquence, le Fonds monétaire a été obligé d’arrêter ses décaissements, plongeant encore plus l’économie dans le marasme. Aujourd’hui, le ministre nous informe de la volonté de son gouvernement de mettre fin à son programme avec le Fmi, sans nous annoncer à quoi nous attendre. Depuis quasiment l’arrivée de Abdoulaye Wade au pouvoir, le Sénégal s’est toujours arrangé pour reconduire ses accords avec le Fonds monétaire. Et cela n’a pas toujours été pour l’argent, parce qu’à un moment, le programme avec le Fonds était sans décaissement.
La question est que, tant qu’il reste une économie ouverte, le Sénégal a besoin de gagner la confiance de ses partenaires. Cette confiance est garantie par le contrôle du Fmi, pour un pays en développement. Mais pas que. Des pays aussi développés que la France, les Etats-Unis d’Amérique ou l’Inde, font aussi recours à l’expertise des services du Fonds. Cela leur permet de se bien faire voir des agences de notation, comme des emprunteurs. Aujourd’hui, si l’on se réfère à la Snd, le gouvernement semble se tourner, petit à petit, sur un repli sur soi sur le plan économique. Ce qui semble cohérent avec son actuel référentiel des politiques publiques : «Pour consacrer la Vision d’un «Sénégal souverain, juste et prospère», le pays s’efforcera, sur la période 2025-2029, à relever les défis relatifs à (i) la construction d’un modèle économique endogène, à partir des pôles territoriaux de développement.»
Le document ajoute un peu plus loin que «Le coût global du Pap 2025-2029 est estimé à 18 496,83 milliards de francs F Cfa. Il est composé de financement public «pur», entièrement pris en charge par l’Etat pour 12 821,4 milliards de F Cfa, et d’un apport du secteur privé dans le cadre des Partenariats Public-Privé (Ppp) pour un montant de 5675,38 milliards de F Cfa. Dès lors, la Snd instaure une innovation car il n’y a plus de financement à rechercher pour la prise en charge du développement». C’est dire que le pays est prêt à couper toutes les relations avec le Fonds monétaire. Il dit compter sur ses ressources extractives ainsi que sur son capital humain pour lever toutes les ressources financières dont il a besoin. On peut se demander combien de temps il lui faudra pour réaliser son ambition.