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17 novembre 2024
LA CAMPAGNE POUR LES LEGISLATIVES ANTICIPEES AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Les quotidiens parus ce lundi traitent essentiellement du démarrage, dimanche, de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain.
Dakar, 28 oct (APS) – Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent essentiellement du démarrage, dimanche, de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain.
“Démarrage en trombe de la campagne”, constate le quotidien L’As. Les différentes listes en lice, au nombre de 41, ont lancé leur campagne avec l’ambition de remporter cette élection “aux divers enjeux globaux, spécifiques comme individuels”, souligne L’Observateur.
Entre caravane, meeting, point de presse, “chacun y est allé de sa stratégie pour la première journée” de la campagne, rapporte Le Soleil. Il évoque, dans ce sens, “la bataille des têtes de listes”, avec “Ousmane Sonko dans les Niayes et à Thiès, Amadou Bâ à Guédiawaye, Barthélémy Dias à Biscuiterie”, pendant que “Macky Sall se fait désirer…”, estime le journal.
“8 mois après son arrivée au pouvoir, Ousmane Sonko ne peut pas se permettre une déroute électorale lors de ces législatives anticipées”, avance le journal Le Quotidien, revenant sur les “enjeux d’une campagne en fanfare”.
Il estime que l’ancien président Macky Sall, à la tête de la coalition ‘Takku Wallu Senegaal’, Macky Sall, “pour sa part, joue gros”, alors que son dernier Premier ministre Amadou Ba, leader de la coalition “Jam ak njarin”, “va connaître sa réelle force politique”.
Le leader de la coalition ”Samm sa kaddu” et maire de Dakar, maire de Dakar, Barthélémy Dias, “lui, ne veut surtout pas être oublié”, ajoute Le Quotidien, titrant sur “La guerre des 4 grands”.
“Entre le pouvoir et l’opposition qui rêvent chacun d’une majorité, il n’y aura pas de cadeau à faire. Les enjeux sont importants pour ces élections qui doivent aboutir à la 15e législature, qui nourrit beaucoup d’espoirs en termes de ruptures. Sauf que déjà, tous les éléments sont en train de se mettre en place pour qu’elle marche sur les pas de la précédente […]”, analyse L’info.
Le journal semble redouter plus que tout “une majorité mécanique du pouvoir qui légifère les yeux fermés, où une majorité de l’opposition qui cherche tout le temps à mettre des bâtons dans les roues du pouvoir”.
Face à de tels enjeux, la violence “commence à faire rage”, rapporte le quotidien Les Echos. “Ça clash déjà”, renchérit Walfquotidien, selon lequel “très peu de listes siègeront à l’Assemblée nationale”, compte tenu du système de majorité simple au niveau départemental. “Il y a beaucoup de prétendants, mais il y aura peu d’élus”, ajoute cette publication.
LES PHARMACIENS VEULENT SOIGNER LES MAUX DES OFFICINES
La question de l’accès aux médicaments et celle des médicaments illégaux ont été, entre autres questions, au centre des Journées du médicament, organisées par le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, le week-end à Saly.
La question de l’accès aux médicaments et celle des médicaments illégaux ont été, entre autres questions, au centre des Journées du médicament, organisées par le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, le week-end à Saly.
Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal (Spps) a clôturé, ce week-end à Pointe Sarène, la 4ème édition des Journées du médicament. Cette rencontre, présidée par Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’action sociale, a permis aux acteurs de la santé d’échanger, de débattre et de dessiner ensemble les contours d’une évolution constructive du domaine pharmaceutique au Sénégal. D’ailleurs, cette année, le thème central était : «L’économie du médicament : le Sénégal face aux mutations du système sanitaire.»
Au terme de cette édition, Dr Serigne Ahmadou Bamba Ndour, président du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal (Spps), est revenu largement sur la réglementation pharmaceutique, notamment l’inspection en officine et l’impact de la nouvelle loi 2023-06 sur l’exercice de leur métier. «Cette nouvelle législation vise à moderniser et à renforcer la régulation du secteur pharmaceutique, afin de répondre aux exigences de sécurité sanitaire, d’efficacité des traitements et de bonnes pratiques professionnelles adaptées aux réalités locales. Nous avons aussi examiné les implications de cette loi sur notre quotidien, notamment dans le cadre des inspections en officine, et plaidé pour une meilleure intégration des compétences des pharmaciens d’officine dans leurs missions de santé publique. Il est indispensable que nous redéfinissions ensemble nos rôles pour optimiser la prise en charge des patients, tout en garantissant l’accès à des médicaments sûrs et efficaces», a déclaré Dr Ndour.
D’autres défis, liés au marché parallèle et à la vente illicite de médicaments qui nuisent non seulement à la santé publique, mais aussi à la survie économique des officines légalement installées, ont été abordés. Il n’a pas fait dans la langue de bois. «Il est urgent de renforcer la lutte contre ces pratiques illégales qui compromettent la confiance dans notre profession. Il y a aussi le renchérissement du prix du médicament. Donc, vous conviendrez avec moi que l’officine traverse des difficultés et 40% des pharmacies sont actuellement en difficulté alors qu’on tend vers une souveraineté pharmaceutique», rappelle le président du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal (Spps).
La cherté des médicaments était aussi au cœur des débats et à ce sujet, Dr Ahmadou Bamba Ndour est convaincu que les médicaments sont chers «parce que nous dépendons à 95% de l’étranger. Les médicaments ne sont pas produits ici au Sénégal, d’où le thème qu’on a choisi : «La relance de l’industrie pharmaceutique, la souveraineté pharmaceutique»». Dr Ndour va d’ailleurs expliquer : «Quand on aura atteint nos objectifs de produire au minimum 80% de nos officines ici localement, je pense qu’on aura la mainmise sur le coût du médicament. La matière première et l’électricité coûtent cher, et je pense qu’avec un bon accompagnement de nos autorités de tutelle, nous pourrons atteindre nos objectifs. Ce seront des médicaments plus accessibles, de qualité et de moindre coût. Et c’est de ça que l’on a besoin pour mettre ainsi fin à ces ruptures récurrentes que nous connaissons. Donc d’ici 2035, on a comme objectif la production de 50% de nos besoins ici. Je pense qu’on va y arriver avec l’appui de nos autorités», se dit convaincu Dr Ndour.
Le responsable des pharmaciens du Sénégal avertit : «Il y a deux semaines, on a déposé des plaintes contre des grossistes qui se sont installés de manière illégale et illicite à Touba, et nous comptons poursuivre ce mécanisme de dénonciation pour que ce marché parallèle qui porte atteinte à la santé de la population puisse définitivement disparaître de l’échiquier sanitaire sénégalais.»
En écho à ces défis, Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’action sociale, qui présidait la cérémonie de clôture de ces 4èmes journées du médicament, s’est réjoui de la tenue de ces journées en déclarant que le médicament est un maillon important dans le dispositif de santé publique et aussi dans l’économie sénégalaise. «Ce que nous voulons, c’est que les Sénégalais puissent avoir accès à des médicaments de qualité et à moindre coût, et je pense que les Journées du médicament vont permettre de réfléchir sur toutes ces questions et d’avoir des solutions qui peuvent aider à satisfaire cette demande. Il faut dire que les médicaments, surtout la pharmacie, sont la priorité du gouvernement, parce qu’on a parlé de voir comment faire pour relancer la production locale, tout en gardant l’agenda de transformation de 2050.»
Par Hamidou ANNE
MEÏSSA FALL, NDAR NDAR
L’histoire continue et Meïssa Fall, Ndar Ndar élégant et raffiné, de son antre des rêves, l’observe dérouler son fil
J’aime beaucoup Meïssa Fall, artiste singulier à Saint-Louis, qui recycle des pièces de vélos en œuvres d’art. En 2022, une exposition à la galerie Le Manège rappelait les influences de Picasso dans son œuvre. Un tour à son atelier est un passage obligé à chaque fois que je séjourne dans la belle ville de Saint-Louis dont le blues m’inspire et m’apaise. J’aime y admirer ses œuvres magnifiques dans ce beau repaire semblable aux cabinets de curiosités apparus notamment durant le siècle de la Renaissance.
La dernière fois que j’ai vu Meïssa Fall, maître des lieux, c’était pour lui témoigner ma solidarité après la disparition de son épouse. Je suis arrivé le soir, il avait sa théière posée sur un petit fourneau dont les braises sommeillaient et renseignaient à suffisance sur le temps qu’avait duré cette séance de rituel du thé qui orne nos conversations. Le temps était doux en ce début de soirée d’un week-end d’été ; quelques légers vents secouaient l’atmosphère et transportaient les secrets des résidences attenantes à nos oreilles.
Le soleil avait déjà pris congé des berges du fleuve et la lune pleine caressait le temps, le rendant propice aux douceurs de la ville tricentenaire. Je suis arrivé comme toujours sur la pointe des pieds dans cette antre du rêve et de l’évasion. On rentre dans le studio ou l’atelier d’un artiste avec gravité et prudence pour rester fidèle aux égards que l’on doit aux arts, surtout dans un pays qui a vibré au rythme de la créativité dans un passé flamboyant.
Meïssa était au fond de son atelier, comme toujours, au milieu des vestiges des vélos qui égaient les gamins de l’île. Il s’est levé avec la gentillesse habituelle, les yeux qui pétillent et le regard si profond qu’il pénètre les multiples sensibilités de l’âme humaine. Sa voix douce me touche tellement… S’en est suivie une étreinte longue et puissante, comme celles qui disent davantage que les mots et rappellent la préciosité de la relation, ainsi que la profondeur du lien. Les mots de compassion, les échanges de civilités diverses et tendres ornent ces moments. Chez nous, on dit à la personne éplorée de relever la tête, de savoir que l’on partage sa peine, qu’elle est nôtre… Il s’agit des symboles pudiques d’une commune humanité. A la fin de la conversation, nous avons échangé quelques brefs mots sur la volonté de la «dame» de reprendre ce qu’elle considérait être son dû… La niche fabuleuse de Meïssa risquait de disparaître, au profit d’un énième projet immobilier sur l’île merveilleuse. L’art devait à nouveau céder à «l’utile»…
Des mois plus tard, je reviens sur les lieux du crime capitaliste. Cette fois au milieu de l’après-midi, dans une chaleur suffocante qui embrase SaintLouis. Les enfants ne jouaient plus au football dans la rue. Elle était déserte et calme. Quelques passants qui ne s’arrêtaient guère, mais jetaient un regard sur le chantier avant de filer. L’atelier de Meïssa, lieu onirique dont j’ai toujours dit qu’il avait un souffle pasolinien, avait disparu de l’île. Les maçons s’affairaient, gilets jaunes sur le dos, pour composer le requiem de la vie et inscrire de nouvelles lettres au fronton ; ces lettres du béton armé qui désenchantent et défigurent, et effacent. Les marteaux croisent les truelles, l’odeur du ciment agressait l’air. Qu’allaient-ils sortir de terre sur les ruines de tant de souvenirs et de créations ? Les figures qui accouchaient de l’inspiration fondamentale de Meïssa avant de se disséminer partout dans le monde cédaient la place aux ingénieurs du chaos.
C’était attendu, mais j’espérais encore une résistance des arts face à la fatalité du monstre de béton et de fer dont la furie déshumanisait et réduisait les rêves des artistes au silence.
L’atelier de Meïssa est mort. Des années de fertilité et de multiples fantaisies aboutissent au silence brutal devant l’indifférence de tout le monde. Où sont les citoyens de la République des arts ?
Mais la vie est plus intelligente que nous, me disait-on. Ces mots, désormais appartiennent aux reliques d’un temps suspendu, mais dont l’évocation rappelle que le miracle est une possibilité de la vie. Le miracle est même souvent à la lisière des désastres. Quand tout s’est effondré, quand l’espoir s’est anéanti, un surgissement demeure possible. Les personnages de Meïssa Fall reprennent souffle… en face de l’ancien lieu outragé, martyrisé et finalement effacé. Comme pour narguer l’ancienne demeure, une nouvelle émerge sur les décombres d’un monde révolu. Les lieux meurent. Les hommes meurent, mais «la vie l’emportera, l’amour, la créativité, la réforme politique l’emporteront»
L’histoire continue et Meïssa Fall, Ndar Ndar élégant et raffiné, de son antre des rêves, l’observe dérouler son fil.
DAKAR SACRE CŒUR ACCROCHE LE JARAAF ET VIRE EN TÊTE
Le Jaraaf a été accroché hier, dimanche 27 octobre, sur sa pelouse au stade de Ngor par le Dakar Sacré Cœur (1-1) pour le compte de la deuxième journée du championnat de Ligue 1
Auteur d’un match nul concédé hier, dimanche, sur la pelouse du Jaraaf (1-1), le Dakar sacré cœur, Dakar- Sacré cœur s’est installé à la tête du classement de Ligue 1 à l’issue de la deuxième journée disputé ce week-end. Les Académiciens, sont talonnés sur le podium par leur adversaires du jour, «Vert et Blanc» et l’Us Gorée qui comptent le même nombre de points.
Le Jaraaf a été accroché hier, dimanche 27 octobre, sur sa pelouse au stade de Ngor par le Dakar Sacré Cœur (1-1) pour le compte de la deuxième journée du championnat de Ligue 1. Auteur d’une large victoire (4-1) lors de précédente journée et ensuite d’un point de nul, les Académiciens dakarois occupent le haut du classement avec 4 points. Ils sont talonnés par les « Vert Blanc » du Jaraaf qui totalisent le même nombre de points (4 points). Le podium est désormais occupé par l’Us Gorée (4 points) qui a démarré la journée samedi avec un match nul (2-2) obtenu sur la pelouse de l’Us Ouakam. La 2e journée a été marquée par une floppée de matchs nuls.
En déplacement au stade Lat Dior de Thiès, Teungueth FC (4 points) a obtenu le point du match (0-0) face à Génération Foot. C’est le même résultat (0-0) qui a sanctionné la rencontre ayant opposé au stade Alassane Djigo, l’As Pikine (lanterne rouge 16e ; 1 point) à la Linguère de Saint Louis (8e ; 2 points). C’est également le cas dans le derby des promus qui a opposé samedi au stade Maniang Soumaré, l’Académie Oslo FA (14e, 1 point) à Waalydan (13e) et soldé sur le score de (1-1).
Les Thiessois et les Académiciens enchaînent leur deuxième match nul qui les place respectivement 14e et 13e place avec 2 points. L’autre score de parité (0-0) a été enregistré au stade Massène Sène lors du duel qui a opposé Jamono Fatick (9e ; 2 points) et AJEL de Rufisque. Le club Rufisquois confirme ses bons et se positionne à la 5e place (4 points). Pour les autres rencontres, le Casa Sport (15e ; 1 points) est revenu de son déplacement avec une nouvelle défaite (2-1) sur la pelouse des promus de l’Asc HLM (6e ; 3 points). De son côté, le Guédiawaye FC (10e ; 1 point) a gagné de précieux points en dominant au stade municipal de Mbacké (0- 1) la Sonacos de Diourbel. (11e ; 1 point). Au même moment l’AS Pikine était encore contraint au partage de point sur sa pelouse à la Linguère. Cependant le club est dans la zone rouge.
RESULTATS
Génération Foot vs Teungueth FC 0-0
HLM-Dakar vs Casa Sports (2-1)
Jaraaf vs-Dakar Sacré cœur (1-1)
AS Pikine vs Linguère (0-0)
Sonacos vs Guédiawaye FC (0-1)
US Ouakam vs US Gorée (2-2)
WallyDaan vs OSLO (1-1)
Jamono Fatick vs AJEL (0-0)
NICOLAS JACKSON PORTE CHELSEA, CHERIF NDIAYE ET BAMBA DIENG DECISIFS
Le week-end a été fructueux pour nombre d’internationaux engagés dans les clubs européens.
Le week-end a été fructueux pour nombre d’internationaux engagés dans les clubs européens. Si Nicolas Jackson a encore soigné ses statistiques avec une septième but avec Chelsea, d’autres joueurs muets depuis le début de saison ont pu retrouver la joie du buteur. Comme les attaquant Ibrahima Niane et Bamba Dieng qui ont permis à Angers de décrocher samedi face à Saint-Etienne leur première victoire. Les nouvelles du Week end sont moins heureuses pour le portier Edouard Mendy ou encore du Rennois Mikayil Faye qui a quitté la pelouse à la suite de blessures.
Nicolas Jackson a encore été décisif ce week-end en relançant Chelsea en championnat de Premier. Au sortir de deux défaites de rang, les Blues ont pu compter hier, dimanche sur l’international sénégalais pour renouer avec la victoire face à Newcastle (2-1). L’attaquant des Lions a lancé son équipe avec le premier but marqué à la 18e minute. C’est le 7eme but de la saison pour Nicolas Jackson en Premier League. En France, plusieurs internationaux se sont également montrés décisifs. C’est le cas du duo d’attaquant d’Angers. Il s’agit d’Ibrahima Niane et Bamba Dieng qui ont largement contribué ce samedi à la première victoire de la saison face à Saint Etienne (4-2) à l’occasion de la neuvième journée de Ligue 1. Buteur contre Toulouse le week-end dernier (1-1), Ibrahima Niane a enchaîné en marquant sur penalty le 3e but d’Angers (69e min). A la 90e minute, il sera encore impliqué dans le 4e but victorieux en adressant une passe décisive à son compatriote Bamba Dieng. L’attaquant champion d’Afrique avec le Sénégal va faire trembler les filets. Ce succès sera tout aussi précieux puisqu’il permet aux Angevins, à l’issue de la journée, de sortir de la zone rouge.
Plus loin dans le championnat de Serbie, Cherif Ndiaye a participé à la large victoire de l’Etoile de Belgrade face au FK Spartak Subotica (5-1). L’attaquant des Lions a marqué sur penalty le but du 3 -0 à la 5e minutes.
Les autres internationaux n’ont pas été en reste. On peut relever la bonne prestation de Pape Meissa Ba. L’actuel meilleur de buteur s’est encore signalé ce samedi avec une 9e réalisation. Mais, il n’a pas empêché à son équipe Grenoble Foot de concéder une défaite sur la pelouse de Paris FC (1-2).
Toujours en Ligue 2, Formose Mendy a également entamé le week end avec son but lors du match nul obtenu vendredi par le FC Lorient face à Rodez dans le cadre de la 10e journée de Ligue 2. Le latéral droit des Lions a marqué le deuxième but des Lorientais et son premier de la saison. Son compatriote Soumano Sambou a marqué le 3e but de l’égalisation de Rodez en fin de match.
De son côté l’international Pape Amadou Diallo a ouvert son compteur but en offrant ce , vendredi à l’ouverture de la 10e journée, la victoire au FC Metz qui recevait l’Avant Guingamp (1-0). Au registre des moins bonnes nouvelles, il faut rappeler qu’ après un mois d’absence en club et en sélection, le gardien Edouard Mendy qui effectuait son retour à la compétition ce vendredi 26 octobre, a encore rechuté lors du match qui a opposé Al-Ahli à Al-Akhdood, pour le compte de la 8e journée de Saudi Pro League. Le portier des Lions a encore été contraint de quitter la pelouse. La nature de sa blessure est jusque- là inconnue.
QUAND LA LOI FAVORISE LE BRACONNAGE
Du Parc Niokolo-Koba aux marchés de Dakar, en passant par les frontières poreuses avec la Guinée et la Gambie, les réseaux criminels prospèrent. Les produits du braconnage, destinés principalement à l'Asie, transitent grâce à une législation obsolète
Vieux de 38 ans, le Code de la chasse et de la protection de la faune adopté en 1986 ne considère pas le trafic illégal d’espèces fauniques comme un crime, mais juste comme seulement un délit. Les personnes jugées coupables de cette infraction ne craignent pas les sanctions judiciaires et leur séjour en prison est le plus souvent de très courte durée. Cette enquête, motivée par une recommandation des chercheurs de GITOC ((Initiative globale contre la criminalité transnationale organisée-ndlr) lors d’une formation de journalistes ouest-africains, sur la pêche illicite, les crimes environnementaux et la traite, organisée en avril 2024, préconise une surveillance accrue du parc Niokolo-Koba pour qu’il ne devienne pas une niche de criminels, et conclut que l’obsolescence de la loi, impacte négativement la faune sauvage.
« Le Code de la chasse et la protection de la faune est caduc. Il n’a pas prévu certaines infractions actuelles. Même les sanctions sont légères. C’est pourquoi, il y a souvent des récidivistes ». Ces propos du capitaine Abdoulaye Ndiaye, responsable du Système d’Information Géographique à la Direction des Parcs Nationaux, attestent de l’obsolescence du texte qui réprime le trafic d’espèces protégées au Sénégal. Promulgué en 1986, le Code de chasse et protection de la faune de 1986, vieux de trente-huit (38) ans réglemente le trafic de la faune au Sénégal. Les faibles peines ne condamnent pas assez les trafiquants.
Plusieurs cas d’infractions relatives au commerce illégal des espèces fauniques, répertoriés dans le rapport annuel 2023 de l’organisation de la société civile, Eagles Sénégal, montrent que les peines infligées aux trafiquants dépassent rarement deux mois. Le 21 février 2023 par exemple, une opération mixte du Commissariat central de Kédougou, en collaboration avec la Direction des Parcs Nationaux et l’ONG Eagle Sénégal a permis l’arrestation d’un homme en flagrant délit. Aly Bonkoungou, de nationalité burkinabé, se trouvait dans un restaurant de la ville, en possession d’une peau de léopard, d’une peau de crocodile, d’une tête et d’une peau de lion, et d’une tête de crocodile. Après deux semaines d’audition, le tribunal de première instance de Kédougou, au Sud-Est du Sénégal, l’a jugé coupable d’importation, de détention, de mise en circulation et de tentative de commercialisation de dépouilles d’espèces intégralement et partiellement protégées. Il a été condamné à un mois d’emprisonnement ferme.
Dans la même juridiction, Sonkolo Coulibaly, déclaré coupable de trafic d’espèces animales protégées a écopé d’un mois d’emprisonnement ferme. Le trafiquant, de nationalité malienne avait été arrêté à Moussala, une ville située à la frontière du Sénégal et du Mali, suite à un signalement de deux trafiquants. Arrêtés quelques mois plus tôt, en flagrant délit de détention, circulation et de commercialisation d’une peau de léopard, ceux-ci avaient déclaré Sonkolo Coulibaly comme étant le propriétaire de ces pièces animales. Or, c’est une espèce protégée car menacée de disparition. Pour Eagle, les sanctions prononcées sont minimes comparées à la gravité des infractions commises.
En effet, le léopard est inscrit dans l’Annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Il fait partie des mammifères intégralement protégés. Le Sénégal en est signataire.. Une recherche publiée en 2016, indique que ce mammifère a perdu entre 86 et 95% de son aire de répartition historique en Afrique de l’Ouest. D’après CITES, les léopards ont « complètement disparu de certaines parties du Sahel occidental et de la majeure partie de la ceinture côtière ouest-africaine » et « sont maintenant limités à quelques aires protégées du Sénégal ».
Niokolo Koba, un parc national sous l’étau de braconniers
Le trafic de la faune en Afrique de l’ouest s’est beaucoup développé au Sénégal. L’Initiative globale contre la criminalité transfrontalière (GITOC) en atteste dans son étude portant sur l’analyse approfondie du cadre de résilience face à la criminalité organisée en Afrique de l’Ouest publié en 2023. D’après les résultats de cette recherche, le Parc national de Niokolo-koba, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1981, subit la pression de braconniers qui exportent la marchandise en République de Guinée, en Gambie, si ce n’est au Sénégal même, à Kédougou et à Dakar. Ces espèces sauvages sont surtout commercialisées dans « les marchés hebdomadaires de Youkounkoun en Guinée, Salemata, région de Kédougou et Wassadou, à Tambacounda au Sénégal », signale le capitaine Ndiaye. En novembre 2023, une autre étude de la GITOC a révélé que, « le braconnage généralise (d’espèces de grande valeur comme des animaux sources de viande de brousse) constitue une menace majeure pour la biodiversité du Parc du Niokolo-Koba ». Les procès-verbaux d’arrestation destinés au jugement au tribunal d’instance de Tambacounda dont nous avons obtenu des copies, confirment l’existence du braconnage dans le parc.
Touré, chasseur professionnel ; est un trafiquant au sein même du parc de Niokolo-koba. Conscient du caractère illicite de ses activités, il mise sur ses protections mystiques pour tirer indifféremment sur toutes les espèces qu’il rencontre. « J’abats des panthères, des lions. Je vends tous types de peaux : de lion, de hyène, de crocodile et même de girafe », explique avec fierté, Touré, qui totalise vingt-huit années d’expérience de chasse et de vente. Son butin est commercialisé en Guinée. Pour cela, il dit ne pas être en marge de la loi sénégalaise.
. Aujourd’hui affaibli par l’âge, Tamba, un ancien braconnier a arrêté ses activités de chasse. De 1988 à 2015, il a toujours abattu des animaux dans le parc sans être inquiété. Il dit n’avoir jamais été arrêté car, il avait plusieurs cachettes au sein du parc qui couvre une superficie de 9 cent 13 mille hectares.
« Il y a des endroits difficiles d’accès pour les agents et faciles pour servir de refuges aux braconniers », explique le directeur des Eaux et forêts, Abdoulaye Dione. Le capitaine Abdoulaye Ndiaye, responsable du bureau Système d’Information Géographique à la Direction des Parcs Nationaux, est du même avis. « Les braconniers s’infiltrent dans des zones contiguës des pays limitrophes ». Selon des informations recueillies auprès de la cellule anti-braconnage du dit parc, en moyenne, cinq braconniers sont arrêtés par mois sauf pendant l’hivernage. Pour cause d’impraticabilité des routes, de réduction de la visibilité et de l’éparpillement des animaux, les surveillants sont ralentis dans leurs rondes. Le parc est composé de six brigades de surveillance.
Au cours de cette enquête, nous avons échangé avec un ancien surveillant du parc national de Niokolo-koba, qui a requis l’anonymat. D’après lui, la porosité des frontières, le déficit de formation et le caractère sophistiqué du trafic font partie des causes majeures de l’essor de la criminalité faunique au Sénégal.
« Le Sénégal ne dispose pas d’une bonne protection de ses frontières », déplore-t-il. Les hommes du Groupe d’Action Rapide Surveillance et Intervention au Sahel (GARSI), chargés spécialement de la surveillance des axes frontaliers, « ne sont pas formés à la criminalité faunique », informe-t-il. La tâche des forces de sécurité est de plus en plus complexe car, « les modes de trafic deviennent de plus en plus sophistiqués ». Par exemple, « les peaux sont découpées en ceinture » pour les soustraire à la vigilance des surveillants, explique notre source qui poursuit : « le parc de Niokolokoba doit être équipé pour une bonne surveillance ». Malgré cette vulnérabilité, le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco a retiré Niokolo-Koba de la liste du patrimoine mondial en péril le 30 juillet 2024, suite aux efforts déployés par l’État.
En octobre 2022, le gouvernement du Sénégal avait initié une modernisation de la Direction des Eaux et forêts. L’ancien président de la République Macky Sall et son gouvernement avaient signé un contrat d’armement de 45,3 milliards de francs CFA en 2022 avec l’entreprise Lavie Commercial Brokers du nigérien Aboubacar Hima alias “Petit Boubé”. Le marché devait permettre l’équipement de la direction des Eaux et forêts, chasses et conservations des sols, en véhicules d’intervention et de matériels techniques. Cet accord a été très critiqué par la classe politique sénégalaise qui y voyait un parfum de corruption.
En décembre 2022, Aliou Ndoye, ministre de l’Environnement avait annoncé le démarrage de la réception du matériel. Depuis lors, aucune autre information officielle sur la disposition du matériel n’est donnée. Le contrat reste encore un mystère. En mai 2024, l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, a souligné l’urgence d’auditer ce financement. Affaire à suivre !
La plupart des trafiquants n’ont pas été en prison
La majorité des condamnés ont passé sept jours en détention
Mamadou Lamine Goudiaby, spécialiste de l’écosystème urbain et côtier, s’indigne des lacunes juridiques du Code de la chasse, qui ne dissuade pas assez les trafiquants d’espèces fauniques. « Dans les aires marines protégées, la pêche à la tortue est interdite, mais il se trouve que les communautés locales s’y adonnent ». Dans d’autres pays, ils risquent la prison. Or, au Sénégal, « ce ne sont que des amendes et un règlement à l’amiable qui sont notés », regrette-t-il. Pour Mamadou Lamine Goudiaby, chercheur à l’Institut des Sciences de l’Environnement (ISE) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, « si on applique la détention, les gens seraient moins enclins à prendre ces espèces ».
Le cas de Dafakha, chasseur de profession, illustre bien cette situation. Ce père de famille résidant à Kédougou tire son principal revenu de la chasse illégale, mais ne craint pas d’aller en prison. « Des gens me font des commandes avant même mes captures. La chasse est mon gagne-pain. Si je vais en prison à la sortie, je vais reprendre mes activités ». Selon le Code de la chasse et la protection de la faune, le commerce illégal d’espèces menacées d’extinction n’est pas un crime, mais plutôt un délit et à ce titre, est jugé par les tribunaux départementaux ou les juridictions régionales.
Prix et objectifs des produits issus du braconnage
Transit et commerce
Pour Bassirou Diagne, assistant-coordonnateur à Eagles Sénégal, « le Sénégal peut être considéré comme une plaque tournante de la criminalité faunique et du trafic de faune », en raison de la position géographique du pays.
« Certaines espèces sont en transit et au moment du contrôle, on se rend compte du trafic », dit le directeur des Eaux et forêts, chasses et conservations des sols » qui rappelle qu’en mars 2024, la subdivision de la douane à l’aéroport a saisi près de trois (3) tonnes d’ailerons de requins destinées à l’exportation. Dans son indice sur la criminalité publié en 2021, GITOC signale que, « le Sénégal est un centre de transit majeur pour le trafic illicite d’ivoire ». Des peaux de léopards et de crocodiles ont ete saisies, de même que des oiseaux sauvages destinés à l’Espagne. Sur le marché local, on note des espèces braconnées dans d’autres pays.
Au centre-ville de Dakar, ce commerce est en plein essor. Les abords du stade Iba Mar Diop, dans le quartier de la Médina, sont un centre de commercialisation, à ciel ouvert, d’espèces fauniques menacées d’extinction. Les vendeurs ne sont pas inquiétés, en raison du “manque d’engagement des collectivités locales” à qui “ces commerçants versent des taxes et redevances”, déclare le capitaine Abdoulaye Ndiaye.
L’ambassade des Etats-Unis au Sénégal dit être au courant « de saisies d’ivoire, de peaux de léopard, de pangolins, d’ailerons de requin et de nombreux autres types d’animaux sauvages, y compris des espèces en danger .
Les produits, issus du braconnage, alimentent le marché national mais aussi un vaste réseau international. « Les principales destinations des produits illégaux de la faune africaine varient selon le produit, sont principalement la Chine et les pays d’Asie du Sud-Est », d’après le rapport du Service de recherche du Congrès des États-Unis sur le braconnage et le trafic d’animaux sauvages en Afrique publié en 2021. La lutte contre le trafic de faune reste un enjeu majeur, selon l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal. « Ce commerce illicite menace non seulement la biodiversité, mais il sape également les économies locales et contribue à des activités criminelles plus larges », affirme le responsable communication de la représentation diplomatique, Douglas Mann. En outre, « le trafic de faune sauvage cause au Sénégal des pertes financières importantes », notent les services américains.
Trafic des produits de la faune au Sénégal : quand la loi favorise le bracon
Il ajoute que les Etats-Unis s’engagent « à protéger les espèces en danger du Sénégal, telles que le pangolin». En travaillant ensemble, « nous faisons des progrès dans la lutte contre la criminalité liée à la faune et la sauvegarde du patrimoine naturel du Sénégal et de toute la sous-région ». Pour Lucia Bird, directrice de l’Observatoire ouest africain du GITOC, « une approche d’application de la loi seule a peu de chance d’être totalement couronnée de succès, et il est essentiel de tenir compte de la demande étrangère pour ces produits et d’autres facteurs du commerce ». De plus ajoute-t-elle, « lorsqu’on envisage une approche d’application de la loi, il est essentiel d’utiliser le renseignement pour enquêter et poursuivre les acteurs de haut niveau, plutôt que les braconniers qui sont généralement le niveau inférieur du marché ».
Vers une stratégie nationale de lutte contre le trafic et la réforme du Code de la chasse
.Conscientes des faiblesses de la loi de 1986 relative à la chasse et à la protection de la faune, les autorités ont entrepris une réforme de celle-ci depuis 2018. Le texte, qui est, selon certaines sources, sur la table du Secrétariat général du gouvernement n’a pas encore été voté par l’Assemblée nationale. Ce qui retarde sa mise en œuvre. Pour le directeur des Eaux et forêts, chasses et conservations des sols, Colonel Abdoulaye Dione, « le processus de la réforme de cette loi est achevé et a impliqué différentes parties prenantes. Le travail a été fait en rapport avec toutes les structures. Le comité technique paritaire a été convié, les observations sont faites », précise le responsable administratif.
Avec cette nouvelle loi, « les infractions liées à la criminalité faunique sont réévaluées », affirme-t-il. Une copie du projet de loi dont nous disposons, est plus sévère quant à la répression du trafic. Pour exemple, en son article 51, « l’abattage ou la capture des animaux non protégés sans permis est puni d’une peine d’emprisonnement d’un mois a un an et d’une amende de 2 cent 50 mille a 3 millions de francs CFA. En revanche, celui qui abat volontairement, capture ou commercialise des espèces de mammifères, de reptiles, d’oiseaux et des espèces marines, intégralement protégées est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq a dix ans et d’une amende de cinq a dix millions de francs CFA.
En attendant l’effectivité du texte, le Sénégal mise sur une stratégie nationale. « On a tenu un atelier pour lancer l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la criminalité faunique surtout liée aux espèces sauvages. Nous allons bientôt faire la restitution pour la valider. Elle doit aboutir à la mise en place d’une équipe pluridisciplinaire pour lutter contre la criminalité faunique », confie Abdoulaye Diop
21 JOURS POUR CONVAINCRE
Le top chrono de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain a été lancé hier, dimanche 27 octobre, pour les 41 listes de partis, coalitions de partis et entités indépendantes.
Moussa THIAM, O G, Abdoulaye FALL, Adama NDIAYE |
Publication 28/10/2024
Le top chrono de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain a été lancé hier, dimanche 27 octobre, pour les 41 listes de partis, coalitions de partis et entités indépendantes. Durant 21 jours, les têtes de listes de partis, coalitions de partis et entités indépendantes dont un ex-président de la République, l’actuel Premier ministre et son prédécesseur mais aussi plusieurs anciens ministres et directeurs généraux vont sillonner les 46 départements et certains pays étrangers à la rencontre des 7 371 890 électeurs, en perspective de ces premières électives législatives anticipées de l’histoire politique du Sénégal post- indépendance.
COALITION JAMM AK NJARIN- AMADOU BA BROCARDE LE « PROJET » AU MEETING DE GUEDIAWAYE : «Si ce rythme actuel continue, la première pierre du fameux Projet ne sera posée qu'en 2028 »
Lors d'un meeting à Guédiawaye d’ouverture de campagne, Amadou Ba, tête de liste de la coalition Jamm ak Njarin a lancé un vibrant appel à l'unité et à l'action pour améliorer les conditions de vie dans la banlieue. Insistant sur l'importance stratégique de Guédiawaye dans la banlieue, l’ancien PM qui a constaté l’absence de ténors de l’APR du département a appelé les leaders locaux de l'APR à rejoindre la coalition, notamment Néné Fatoutama Tall, Racine Talla et Khaffor Touré qui n’ont pas rejoint Aliou Sall, pour unir leurs efforts dans la lutte pour le développement de la localité : « J’invite les responsables qui sont à l’APR de rejoindre les autres, s'ils sont vraiment animés par la volonté de rééquilibrer les pouvoirs. Donc, leur place c’est ici», a laissé entendre la tête de liste de la coalition.
Face à la forte mobilisation des militants de Lat Diop emprisonné avec des pancartes où on pouvait lire : « Libérez Lat Diop », Amadou Ba a manifesté son soutien à ce dernier qu'il considère « comme un frère, un fonctionnaire qui a servi le Sénégal et dont la place n’est pas en prison ». Il a appelé à sa libération, exprimant en même temps sa solidarité envers d'autres détenus, comme Bougane Guèye, en affirmant : « Le Sénégal doit être un havre de paix, un pays où la justice est renforcée avec plus d'indépendance, mais aussi des moyens d'accélérer les procédures ».
Amadou Ba a dénoncé l'absence d'un budget spécifique pour les besoins de la banlieue dans le projet de référence gouvernemental proposé et présenté par l’actuel régime: « La question de l'urbanisme, de l'assainissement est une grande priorité ici à Guédiawaye et dans la banlieue. Cela doit être réglé le plus rapidement possible. » Il a également plaidé pour l'autonomisation des femmes en expliquant que le budget national pourrait bien le supporter. S'adressant aux jeunes, l’ancien Premier Ministre et tête de liste de la coalition Jamm ak Njarin a déploré les décès en mer liés à la migration clandestine et a exhorté le gouvernement actuel à mettre en place des solutions pour freiner ce fléau, rappelant qu’il avait, lorsqu'il était Premier ministre, laissé une stratégie pour régler cette situation. « Au moment de quitter la Primature, une stratégie pour régler cette situation avait été laissée sur place. Si, en sept mois, ils n'ont ni l'expertise ni le savoirfaire pour résoudre ce problème, je leur demande de bien vouloir appliquer cette stratégie existante. Bien qu'ils semblent refuser la notion de continuité, ils s'y retrouvent tout de même, mais avec une lenteur qui pénalise les populations», a dit Amadou Ba en égratignant les tenants du pouvoir.
Critiquant par ailleurs le gouvernement pour le manque de résultats tangibles, il a qualifié le Projet de « simple continuité » du Plan Sénégal Émergent (PSE) mis en place en 2014. Il a conclu en déclarant que les Sénégalais peuvent se « ressaisir » dans leur choix électoral et a invité les populations à donner la majorité à Jamm ak Njarin aux prochaines élections pour permettre une « mise en œuvre rapide des projets bloqués » et une baisse des coûts de l'électricité et de l'eau : « Je vous assure qu'une fois majoritaires, tous les chantiers à l'arrêt démarreront en moins de quatre mois. » a rassuré la tête de liste de Jamm ak Njarin.
L'INTER-COALITION DEMARRE PAR UN RASSEMBLEMENT A LA BISCUITERIE
Les leaders de l'inter-coalition Samm sa Kaddu, Jam Ak Njarin et Takku Wallu se sont donné rendez-vous, dimanche 27 octobre 2024 à l'Esplanade "Lem Gui" de la commune de Biscuiterie pour le démarrage de la campagne en vue des élections législatives du 17 novembre 2024. Barthélémy Dias a dirigé la délégation de la coalition Samm sa Kaddu en compagnie de la tête de liste départementale, Babacar Mbengue, Maire de Hann-Bel-Air. L'ex député Saliou Dieng du PDS a lu la motion de soutien de l'inter-coalition au candidat Bougane Gueye Dany, emprisonné à Tamba depuis quelques jours. Le leader de Gueum Sa Bopp était représenté par Moussa Niang. Me Djibril War a pris la parole au nom de la coalition Takku Wallu. L'ancien maire de Dakar et candidat à la présidentielle, Khalifa Sall, l'ancienne ministre Ndeye Saly Diop Dieng, des responsables du Parti PUR, étaient présents au meeting d'ouverture de l'inter-coalition. Le maire de Dakar, tête de liste de la coalition Samm sa Kaddu, Barthélémy Dias, a demandé aux Dakarois de ne pas voter pour Sonko. « Les Dakarois doivent être capables de distinguer ceux qui disent la vérité et qui sont vertueux. » La politique doit se faire avec sincérité et avec des valeurs morales, a fait savoir Barthélémy Dias qui demande aux électeurs d'accorder une victoire éclatante à l'inter-coalition au soir du 17 novembre 2024.
PASTEF-OUSMANE SONKO DEMARRE SA CAMPAGNE DANS LA REGION DE THIES
La tête de liste nationale de Pastef, Ousmane Sonko, a choisi la région de Thiès pour l'ouverture de sa campagne électorale. À travers une caravane nationale, Ousmane Sonko et sa délégation entendent faire les différentes localités de la région, dont Pire, Darou Khoudoss, Mboro, Tivaouane, etc. À Darou Khoudoss, Ousmane Sonko a rappelé ses promesses par rapport à la renégociation de l'ensemble des contrats miniers. « Nous avons mis en place à la Primature une Commission de relecture et de renégociation des contrats et cette commission se penche actuellement sur ces contrats ». Répondant aux préoccupations des populations de Darou Khoudoss, M. Sonko a souligné qu'il est informé de tous les maux qui gangrènent les habitants de cette zone et que des solutions seront apportées face à toutes les difficultés. « J'étais venu ici en tant qu'opposant […], aujourd'hui que nous sommes au pouvoir, nous allons nous atteler à tous les problèmes, notamment les problèmes liés à l'eau, à la production horticole, au phosphate, etc. ». La tête de liste nationale de Pastef, devait boucler sa tournée par un méga-meeting à Thiès.
NIORO - MOBILISATION AUTOUR D'UNE MAJORITÉ PARLEMENTAIRE POUR PASTEF : Alioune Sarr lance les opérations
Alioune Sarr, l'ex-ministre du Tourisme et des transports aériens sous le magistère Macky Sall qui était en tournée départementale, en ce début de campagne à Nioro, a invité ses militants à une forte mobilisation pour offrir une majorité confortable au Président Bassirou Diomaye Faye. Puisque, pour lui, le Sénégal est dans un tournant décisif, il a estimé que l'exécutif qui a été installé, il y a à peine sept mois, a besoin de cette majorité parlementaire pour aborder les réformes profondes auxquelles il s'est assujetti pour répondre convenablement aux attentes du peuple sénégalais. Et surtout pour disposer de tous les instruments pour conduire positivement les destinées de notre pays, car les Sénégalais attendent des résultats concrets durant ces cinq (5) prochaines années. « Il est évident que dans le domaine de la santé, les Sénégalais attendent des réformes pour se soigner comme ils le veulent. Aussi, ils veulent disposer d'un pouvoir d'achat renforcé avec des prix abordables. Dans le secteur de l'éducation, il faut que le Sénégal puisse avoir un système éducatif ancré, aligné au développement », a déclaré Alioune Sarr. Pour lui, cette majorité parlementaire permettra au gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye d'engager plusieurs autres réformes en termes d'industrialisation et de transformation. Il n’a pas manqué de plaider pour la région du Bassin arachidier en faisant savoir que les Sénégalais attendent que les 200 milles tonnes d'huile importées chaque année de l'extérieur puissent se transformer sur place pour servir aux milliers de citoyens qui l'utilisent quotidiennement.
Bignona, seules trois des 41 listes sont entrées en lice
Les candidats investis dans le département de Bignona (sud) par Pastef, les coalitions Jamm Ak Njariñ et Takku Wallu Sénégal ont entamé leur campagne en vue des élections législatives du 17 novembre. Ces trois organisations politiques sont les seules, parmi les 41 enregistrées par la Direction générale des élections, à briguer les suffrages des électeurs du département de Bignona.
Pastef, qui a fait élire le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, obtient plus de voix que les autres partis politiques et coalitions depuis les élections législatives de 2017, dans le département de Bignona. Cette formation politique conduite aux élections législatives par son leader, Ousmane Sonko, le Premier ministre, contrôle le plus grand nombre de mairies de cette circonscription administrative. L’enseignant Bakary Diédhiou, et Ousmane Sonko Diédhiou, la première adjointe du maire de Bignona, sont investis par Pastef pour les deux sièges du département de Bignona à l’Assemblée nationale. ‘’Je fais partie des premières militantes de Pastef dans notre département, pour ne pas dire la première militante. Nous sommes fin prêts pour ces élections’’, a dit Mme Diédhiou à l’APS. L’enseignant El Hadj Sonko, qui dirige la liste départementale de Jamm Ak Njariñ à Bignona, dit avoir lancé sa campagne électorale. Siré Diédhiou, une enseignante, est sa colistière. Au niveau national, pour les élections législatives du 17 novembre, la coalition Jamm Ak Njariñ est dirigée par l’ancien Premier ministre Amadou Ba.
KAOLACK - EL HADJI MALICK LÔ TÊTE DE LISTE DE LA COALITION "SAM SA KADDU" «Nous ne serons pas investis pour bloquer l'action gouvernementale, mais...»
La tête de liste de la coalition "Sam Sa Kaddu" et ses collaborateurs qui tenaient hier, dimanche 27 Octobre, leurs premières déclarations de début de campagne ont été catégoriques. « Nous ne serons jamais investis en tant que députés du peuple pour bloquer l'action du gouvernement. Nous sommes assez responsables pour surseoir à certaines considérations de politique politicienne. Mais nous veillerons scrupuleusement aux intérêts des Sénégalais qui nous auront élus et défendrons avec force leurs intérêts au niveau de l'hémicycle », a déclaré El Hadji Malick Lô. Pour ce dernier, le Sénégal est dans une situation très compliquée et il revient à tous les responsables soucieux de l'avenir du pays de prendre les devants et sensibiliser les concitoyens sur les menaces qui pèsent aujourd'hui sur la méthode de gouvernance imposée aux populations durant les sept (7) mois du régime de Bassirou Diomaye Faye. « Avec un gouvernement où ce qui se fait aujourd'hui est toujours en porte-àfaux avec les propos tenus il y a quelques mois lors des précédentes campagnes », la coalition "Sam Sa Kaddu" selon ses investis est d’avis aujourd'hui que l'espoir s'effrite de plus en plus et que le Sénégal est contraint de disposer d'un organe de contrôle capable de surseoir aux impairs et dissuader tous les actions et initiatives allant au détriment du peuple. Sur le terrain, les proches du maire de Dakar envisagent de ne rien laisser au hasard. Ils promettent une bataille sans merci face au Premier ministre Ousmane Sonko. Et cela sur la base d'une large conscientisation des jeunes ayant porté le régime en place au pouvoir.
DIOURBEL - 25 LISTES POUR BRIGUER DEUX SIÈGES
La campagne électorale est bien partie dans la région de Diourbel. 25 listes sont en lice au niveau du département de Diourbel pour le contrôle des deux sièges à la députation. La tête de la liste Pastef dirigée par Aliou Sène, coordonnateur départemental, fera face à la tête de liste Jamm ak Njarin, le Maire Malick Fall, et la coalition Samm sa kaddu dirigée par Abdou Khadim Guèye, Président du conseil départemental Par contre, la bataille des élections législatives de Bambey se disputera entre la tête de liste départementale du Pastef Alioune Badara Diouf secondée par Mame Diarra Thiao, la coalition Jamm ak Njarin dirigée par le Maire Djib Thiao de Refane avec le soutien du Maire de Baba Garage Modou Sarr Ndiaye. La liste Gokhe bu Bess dirigée par Pape Mamadou Diop, le candidat malheureux aux élections locales et par Ndeye Mareme Ndiaye, la fille de l'ex-mairesse de Gawane, Yacou Kane, sera en embuscade.
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AUCUN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ÉLU N'A ÉTÉ DÉSAVOUÉ...
Selon El Hadj Oumar Diop, la coalition au pouvoir qui a décidé d’aller à ces législatives sous le nom du parti Pastef est partie pour obtenir une majorité des sièges. Le CNRA ne doit pas s’enfermer dans une lecture hermétique des textes
Selon le professeur El Hadj Oumar Diop, Enseignant en Droit public à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, les Législatives anticipées du 17 novembre prochain dont la campagne électorale vient d’être lancée pourrait se terminer en faveur du régime en place. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 27 octobre 2024, El Hadj Oumar Diop a par ailleurs déploré la position de l’organe de régulation sur le débat proposé par Ousmane Sonko à Amadou Ba en indiquant que le « CNRA ne doit pas s’enfermer dans une lecture hermétique des textes ».
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche, le professeur de Droit public à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, El Hadj Oumar Diop a indiqué que les joutes entre les 41 listes de candidats pourraient se jouer sur la confiance que les Sénégalais ont accordée au nouveau président de la République, au soir du 24 mars dernier. Autrement dit, la coalition au pouvoir qui a décidé d’aller à ces législatives sous le nom du parti Pastef est parti pour obtenir une majorité des sièges dans la future Assemblée nationale qui sera élue au soir du 17 novembre prochain. Pour justifier sa position, l’enseignant chercheur spécialiste du Droit constitutionnel a rappelé que les Sénégalais ont toujours été cohérents dans leur vote vis-àvis de leur président de la République. « Ce qui risque de faire la différence lors de ces législatives est qu’il y a un président de la République qui vient d'être élu, il y a quelques mois. Or, lorsqu'on observe la trajectoire historique du pays depuis l'indépendance, les Sénégalais ont été cohérents et conséquents avec eux-mêmes. Aucun président de la République élu n'a été désavoué quelques mois plus tard à l'Assemblée nationale », a-t-il soutenu avant d’ajouter. « Cela veut dire que le peuple lui a donné ce qu'on appelle une majorité lui permettant d'appliquer sa politique. Tout ce qui renvoie à la cohabitation doit relever de la vue de l’esprit et non de la réalité des choses ».
Poursuivant son analyse, le professeur El Hadj Oumar Diop a tenu à alerter sur le contexte actuel difficile qui pourrait non seulement influencer négativement cette trajectoire électoraliste du peuple sénégalais mais aussi impacter sur le taux de participation. « Il y a certainement certains qui applaudissent ou bien qui veulent ce qu’on appellera la réalisation d'une cohabitation. Personnellement, si vous voulez mon point de vue, je ne souhaite pas ça pour mon pays. Compte tenu du contexte dans lequel nous évoluons, nous avons besoin d'une majorité claire et affirmée, qui applique son programme, que l'opposition s'oppose et que le peuple va apprécier lors des prochaines élections », a-t-il souligné avant de faire remarquer qu’avec les inondations dans les régions nord du pays, on se pose même la question de savoir comment l'élection va être organisée dans cette partie du pays en plus du défi de l'éparpillement de l'électorat que la multiplicité des listes peut entraîner.
« Le CNRA ne doit pas s’enfermer dans une lecture hermétique des textes »
Interpellé par notre confrère Baye Oumar Gueye sur le refus opposé par le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) d’autoriser le débat entre Ousmane Sonko, tête de liste du parti au pouvoir, et son adversaire et prédécesseur à la Primature, Amadou Ba, tête de liste de la coalition « Jamm ak Njariñe », le professeur El Hadj Oumar Diop s’est démarqué de la décision de l’organe de régulation des médias au Sénégal. Selon lui, « Le CNRA ne doit pas s’enfermer dans une lecture hermétique des textes. Il ne faut priver les Sénégalais d’avoir un débat ». Poursuivant son analyse, l’enseignant chercheur à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar renseigne que « l'organisation d'un débat dans une démocratie participe à l'information des populations, à la qualification des choix politiques et à la vitalité démocratique ».
« La démocratie, c'est le débat, la contradiction des programmes, des projets et des points de vue des acteurs politiques contribue à la clarification des choix. Elle est aussi l'affrontement des idées dans le respect des convictions des uns et des autres. Donc, si nous sommes d'accord sur le principe, les modalités pouvaient être discutées et qu'on trouve des plages de convergence et dans ce cadre-là, l'intervention du CNRA est attendu au-delà de cette fermeture et d'une interprétation hermétique des textes », a-t-il indiqué avant d’insister. « Je pense qu’on pouvait avoir ce que j'appellerais une lecture dynamique des textes pour permettre aux Sénégalais de voir ces deux grandes leaders politiques qui s'expliquent mais également qui s'engagent à s'ouvrir, dans d'autres débats à d'autres leaders ».
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 28 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Soleil, Yoor-Yoor Bi, EnQuête, Libération, L'Observateur, Le Quotidien, L'As