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17 novembre 2024
FIN CONTROVERSEE DES SOUTIENS PRÉSIDENTIELS AU WASHINGTON POST
Le monde de la presse américaine est en ébullition après l'annonce du journal de renoncer à soutenir des candidats. Si la direction évoque un "retour aux sources", certains y voient un manque de courage et une menace pour la démocratie
(SenePlus) - Le Washington Post, l'un des journaux les plus influents des États-Unis, a annoncé vendredi qu'il mettait fin à sa tradition de longue date consistant à soutenir des candidats à la présidence. Dans une note envoyée à la rédaction, le directeur général Will Lewis, a déclaré : "The Washington Post ne soutiendra pas de candidat à la présidence lors de cette élection. Ni lors des futures élections présidentielles. Nous revenons à nos racines de ne pas soutenir de candidats à la présidence."
Comme le rappelle le New York Times (NYT), le Post a soutenu des candidats à la présidence depuis 1976, lorsqu'il a donné son approbation à Jimmy Carter, qui a ensuite remporté l'élection. Avant cela, le journal ne le faisait généralement pas, bien qu'il ait fait une exception en 1952 pour soutenir Dwight Eisenhower. M. Lewis a précisé que la décision de ne plus soutenir de candidats à la présidence a été prise après un débat entre les hauts dirigeants du Post, ajoutant que ce n'était "ni un soutien tacite à un candidat" ni "une condamnation d 'un autre". Il a fait référence à un éditorial publié par le journal en 1960, qui affirmait qu'il était "plus sage pour un journal indépendant dans la capitale de la nation" d'éviter tout soutien.
Cette décision a provoqué des réactions immédiates au sein du journal. Au moins un membre du département des opinions, Robert Kagan, a démissionné en signe de protestation. Marty Baron, l'ancien rédacteur en chef du Post qui a dirigé le journal pendant une période de succès éditorial et commercial, a qualifié cette décision de "lâcheté, avec la démocratie comme victime", dans un message sur X. Il a ajouté que l'ancien président Donald J. Trump y verrait une invitation à continuer d'essayer d'intimider Jeff Bezos, le propriétaire milliardaire du Post. "Une absence de courage inquiétante dans une institution réputée pour son courage", a-t-il déclaré.
Les dirigeants de la Washington Post Guild ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à la décision de ne pas soutenir le candidat "à peine 11 jours avant une élection extrêmement importante". Dans un communiqué rapporté par le NYT, ils ont déclaré : "Le message de notre directeur général, Will Lewis - et non du comité de rédaction lui-même - nous inquiète quant à une éventuelle ingérence de la direction dans le travail de nos membres de la rédaction."
Selon le New York Times, la décision du Post fait suite à des remous au sein du Los Angeles Times, où le responsable du comité de rédaction et deux de ses rédacteurs ont démissionné cette semaine pour protester contre la décision du propriétaire, le milliardaire Patrick Soon-Shiong, de bloquer un projet de soutien à la présidentielle. Mariel Garza, l'ancienne rédactrice en chef des éditoriaux, a déclaré mercredi dans une interview accordée à Columbia Journalism Review que le comité de rédaction avait prévu de soutenir Kamala Harris et qu'elle avait rédigé les grandes lignes. "Je démissionne parce que je veux qu'il soit clair que je ne suis pas d'accord avec notre silence", a-t-elle déclaré. "En ces temps dangereux, les gens honnêtes doivent se lever."
Dans un message publié sur X mercredi, le Dr Soon-Shiong a accusé le comité de rédaction de ne pas avoir suivi sa directive d'analyser les politiques positives et négatives de chaque candidat pendant son mandat à la Maison Blanche. "Avec ces informations claires et non partisanes côte à côte, nos lecteurs pourraient décider qui serait digne d'être président pour les quatre prochaines années", a-t-il déclaré. "Au lieu d'adopter cette voie comme suggérée, le comité de rédaction a choisi de rester silencieux et j'ai accepté leur décision."
Les journaux à travers les États-Unis ont progressivement renoncé à soutenir des candidats politiques ces dernières années, certains se demandant si cette pratique est encore pertinente. En 2022, la société d'investissement Alden Global Capital, qui possède quelque 200 journaux, a déclaré que ses publications ne soutiendraient plus les principaux candidats politiques, invoquant la confusion des lecteurs entre ce qui relève de l'opinion et ce qui relève de l'information, ainsi que le discours public "de plus en plus acrimonieux".
Le comité de rédaction du New York Times a soutenu Mme Harris à la présidence le 30 septembre, déclarant : "Il est difficile d'imaginer un candidat moins digne de servir comme président des États-Unis que Donald Trump." Mais en août, il a déclaré qu'il cesserait de soutenir les candidats aux élections new-yorkaises, y compris à la mairie de New York.
OUVERTURE D'UNE ENQUÊTE APRÈS UNE VIDÉO DE TORTURE SUR UN CHANTEUR CAMEROUNAIS
Mercredi "est apparu sur les réseaux sociaux un vidéogramme devenu viral présentant une scène de violence infligée à l'artiste musicien Longkana Agno Simon dit Longuè Longuè", décrit le communiqué du ministère de la Défense.
Le ministère de la Défense camerounais a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête sur une vidéo devenue virale dans laquelle un individu identifié comme le chanteur Longuè Longuè subit des tortures.
Mercredi "est apparu sur les réseaux sociaux un vidéogramme devenu viral présentant une scène de violence infligée à l'artiste musicien Longkana Agno Simon dit Longuè Longuè", décrit le communiqué du ministère. "Informé de ces faits de violence sur un citoyen, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a immédiatement prescrit l'ouverture d'une enquête par ses services spécialisés" poursuit le texte, qui ajoute que "la victime impute ces violences à des éléments de l'antenne sécurité militaire du Littoral".
La vidéo d'un peu moins de cinq minutes qui daterait de 2019, met en scène un homme qui s'apparente au chanteur populaire Longuè Longuè, en sous-vêtements, immobilisé sous une chaise par des individus qui lui assènent des coups. Peu après sa diffusion, une liste des 13 tortionnaires présumés, tous membres des forces de sécurité a circulé sur les réseaux sociaux. Contacté par l'AFP, l'artiste s'est refusé à tout commentaire sur le sujet et n'a pas authentifié ces images.
Largement partagée sur les réseaux sociaux et dans les médias, la vidéo a suscité de nombreuses réactions dans le public et les milieux politiques où plusieurs responsables ont appelé à des enquêtes et des sanctions aux auteurs des coups portés. Maurice Kamto, président du premier parti d'opposition au Cameroun, a notamment dénoncé mercredi sur X des images de torture "dans les bureaux, semble-t-il, d'un service de sécurité de l'Etat" qui "rappellent le sort horrible fait à grande échelle aux militants" de son parti.
Un communiqué appelant à "la justice pour Longuè Longuè" du parti de Cabral Libii, autre ténor de l'opposition, a dénoncé "l'inhumanité manifeste des personnes qui incarnent l'autorité publique" et demandé au gouvernement "de s'expliquer à propos dans les plus brefs délais". "Les responsabilités seront établies et les conséquences tirées en fonction des résultats de l'enquête", assure le communiqué du ministère de la Défense.
Longuè Longuè est un chanteur populaire de Makossa, un genre originaire du Cameroun. Il critique de la gouvernance de Paul Biya mais chante aussi les louanges de personnalités du même gouvernement ou de la Première dame.
iGFM - (Dakar) Le Président Bassirou Diomaye s'est exprimé, ce vendredi, durant sa déclaration, sur l'arrestation de Bougane Gueye Dany. Ci-dessous sa déclaration sur cette affaire.
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DIOMAYE APPELLE À L'UNITÉ NATIONALE
Le chef de l'État met en garde, dans un discours solennel ce vendredi 25 octobre, contre les dérives enregistrées ces derniers jours, porteuses de menaces pour la stabilité et la démocratie du pays
(SenePlus) - À l'approche des élections législatives anticipées du 17 novembre, le président Bassirou Diomaye Faye a lancé un appel solennel à tous les Sénégalais, en particulier aux acteurs politiques de tous bords, les invitant à éviter les dérives dans leurs discours. et leurs actes durant la campagne électorale. Dans une déclaration à la nation, ce mercredi, le chef de l'État a déploré les propositions et comportements observés ces derniers jours, porteurs de "relents communautaires ainsi que des menaces verbales ou physiques dans l'espace public, médiatique et sur les réseaux sociaux".
"Ce n'est pas ainsi que nous devons exprimer nos divergences", a rappelé le président Faye, soulignant que les élections sont un moment crucial de choix démocratique, un moment de fête et non un prétexte à la discorde. Il a donc appelé chaque acteur à faire preuve de responsabilité, de retenue et de modération, insistant sur la nécessité de préserver collectivement la stabilité et la démocratie du Sénégal.
Le président de la République a également rappelé les changements significatifs vécus ces derniers mois dans la paix et la sérénité, saluant la maturité exceptionnelle du peuple, la vitalité de la démocratie et la robustesse des institutions du pays. Il a réaffirmé son engagement à servir chaque Sénégalais, sans distinction. Pour honorer cet engagement, il a rappelé avoir renoncé à ses fonctions de secrétaire général du Parti Pastef les Patriotes afin de se placer au-dessus des querelles partisanes et de consacrer toute son énergie au service exclusif de la nation.
Face aux nombreux défis qui attendent le Sénégal, le président Faye exhorte chaque citoyen à résister aux tentatives de division et aux manipulations, soulignant que c'est dans l'unité que le pays trouvera la force nécessaire pour relever ces défis. "Ensemble, dans la solidarité et le respect, nous serons plus forts", a-t-il martelé.
BTP, LA DETTE INTÉRIEURE DU SECTEUR S'ÉLÈVE À PLUS DE 300 MILLIARDS F CFA
Le nouveau président du Syndicat des professionnels des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics a appelé les nouvelles autorités à l'effacement de la dette et au renforcement du secteur pour augmenter sa contribution au développement du Sénégal.
Le nouveau président du Syndicat des professionnels des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (SPEBTP), Oumar Ndir, a révélé que la dette intérieure de ce secteur s'élève à plus de 300 milliards de francs CFA.
Le Syndicat des professionnels des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (SPEBTP) a tenu, jeudi, à Dakar, son Assemblée générale, au cours de laquelle ses membres ont élu leur nouveau président Oumar Ndir. À cette occasion, le président nouvellement élu a révélé que la dette intérieure du secteur des BTP s'élève à plus 300 milliards de francs CFA. Après avoir été effacée, a-t-il regretté, la dette s'est encore reconstituée.
Ainsi, il a appelé les nouvelles autorités à l'effacement de la dette et au renforcement du secteur pour augmenter sa contribution au développement du Sénégal. "Les entreprises locales, exerçant au Sénégal depuis de nombreuses années, souhaitent qu'une attention plus importante leur soit accordée, afin qu'elles puissent jouer le rôle qu’elles ont toujours joué au Sénégal pour l'édification des différentes infrastructures", a plaidé Oumar Ndir. Dans la même veine, il a rappelé que le secteur des BTP emploie 500 à 600 mille personnes.
D'ailleurs, il estime que c'est un secteur clé pour répondre à la problématique du chômage des jeunes. Après avoir rappelé que ce sont les entreprises et entrepreneurs sénégalais qui ont construit le pays, il soutient qu'il est grand temps que ces entreprises bénéficient de nouveau de la confiance des autorités au plus haut niveau.
Selon le président du SPEBTP, les entreprises du BTP et celles locales sont prêtes et intéressées à être associées par l’État à la construction du Sénégal. Interpellé sur le contenu local, Oumar Ndir estime que la notion de contenu local ne doit pas exister. "Je fais partie de ces gens qui pensent que la notion de contenu local ne doit même pas exister. Pour moi, le contenu doit être un contenu déjà local à 100 %", a-t-il insisté. Pour lui, "on doit plutôt parler de contenu étranger. C'est-à-dire, quelle est la part que le Sénégal laisse aux étrangers ?" Quand il s'agit de faire certaines constructions, dit-il, "on peut penser que l'expertise étrangère est indispensable, mais, précise-t-il, la plus grande part des travaux qui ont été réalisés, les entreprises sénégalaises comme CSE, Eiffage et d'autres ont l'expertise et la compétence pour réaliser ces infrastructures".
Ces dernières années, a déploré le président du SPEBTP, "on a malheureusement fait croire aux gens que les entrepreneurs sénégalais sont incompétents, mais, fait-il valoir, ils sont compétents et ils le prouvent régulièrement".
DES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE APPELLENT À UN CLIMAT APAISÉ POUR DES ÉLECTIONS LIBRES
La LSDH, la RADDHO, AfrikaJom Center, Article 19 et Amnesty International Sénégal appellent à la libération des candidats détenus, à l’exercice des libertés fondamentales et au respect des droits garantis par la Constitution et les traités internationaux
Des organisations de la société civile (OSC) composés de la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), AfrikaJom Center, Article 19/Afrique de l’ouest et Sénégal et Amnesty International Sénégal ont appelé vendredi, dans un communiqué conjoint « l’ensemble des acteurs politiques à œuvrer pour l’instauration d’un climat politique apaisé, favorable à la tenue d’une élection libre et paisible, conformément à la longue tradition démocratique du pays ».
« La violence physique et verbale doit être bannie. Tous les candidats investis, actuellement en détention pour diverses infractions pénales, notamment Bougane Gueye, président du mouvement Guem Sa Bopp les Jambars et Cheikh Saad Bouh Keita, président du mouvement FORCE, doivent être remis en liberté pour leur permettre de participer à chances égales à la campagne électorale », ont-elles estimé.
Selon Alioune Tine et Cie, « l’exercice des libertés publiques, notamment la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique et la liberté de circuler doivent être garanties à tous les acteurs politiques sur toute l’étendue du territoire national ».
Ils rappellent à cette effet que le droit de participer à « la gestion des affaires publiques de son pays, que ce soit de manière directe ou par l’intermédiaire de représentants librement choisis, ainsi que le droit de voter et d’être élu lors d’élections périodiques, justes, au suffrage universel, égal et par scrutin secret, garantissant une expression
libre de la volonté des électeurs sans restrictions déraisonnables, est protégé par la Constitution du Sénégal, la Charte africaine des droits de l’homme et des
peuples, ainsi que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auxquels l’État du Sénégal est signataire.
« Nous organisations se tiennent prêtes à poursuivre leur collaboration avec l’Etat et les acteurs politiques pour le respect de ces libertés durant l’élection et pour l’apaisement continu de l’espace politique et social », lancent-elles.
Par Makkane
DANGER CLAIR ET PRÉSENT
Installé dans la logique d'intimidation des citoyens exerçant leur liberté d'expression, le gouvernement Sonko ne rassure pas sur le chapitre de la gouvernance transparente, inclusive
S'il ne dépendait que des politiciens sans doute, la flamme du patriotisme et la démocratie qui gêne leurs accointances accoutumées aux combinaisons de la compromission et de la trahison eût été bien vite éteinte.
Mais la vigilance citoyenne des organisations de la société civile, les femmes et les jeunes se dressent en rempart, ne cessant pas d'entretenir et d'aviver la vigilance collective par l'observation attentive, active et résolue d'une population facile à embobiner, également prompte à se ressaisir.
Triste, le populisme a de beaux jours devant lui.
Mais il y a plus grave que le populisme, c'est le séparatisme. La trahison éhontée du sieur Déthié Fall, surnommé "Gathié" Fall sur les réseaux sociaux est la forfaiture la plus récente qui interpelle sur la problématique de l'éthique dans l'action politique.
L'histoire du Sénégal est émaillée de ces revirements spectaculaires, les reniements outrageants, ôtant à l'art de la gestion de la cité toute sa noblesse.
En 1968, Doudou Ngom arrimait le mouvement syndical au char du gouvernement pour un strapontin ministériel au nom de la "participation responsable" concoctée par notre poète-président.
Il y avait naguère une formalité à l'action par la théorie. Mais aujourd'hui, c'est seulement du " mbeukk rideau". Rires !
La rue des illicitement nantis, adeptes du gain facile vers les nouveaux locataires du pouvoir n'étonnent guère les Sénégalais désabusés, habitués qu'ils sont aux turpitudes d'une classe frauduleuse et parasitaire de la société, obligée de prêter allégeance à tous les corrompus soucieux de se maintenir par un système huilé de la concussion et de la dépravation.
La richesse de notre société est avant tout constituée d'un ensemble de valeurs immatérielles, des codes de conduite, non écrits, intériorisés dans la conscience collective. Lorsque ces valeurs se déprécient, c'est comme si les vannes des barrages cédaient sous la poussée de la puissance des courants de l'opulence mal distribuée, du trop plein mal géré.
Ce n'est pas de gaieté de cœur qu'un ingénieur procède au lâchage des eaux qui devraient servir au développement.
La société sénégalaise oscille, proche d'un précipice car les partis politiques ont depuis longtemps atteint leurs limites. Notre loi fondamentale, la Constitution, doit être revue en ses termes de représentation nationale.
Le mode de fonctionnement des partis politiques est anti-démocratique, ils sont des facteurs de corruption, puisque leurs dirigeants ne peuvent pas respecter leurs engagements auprès des électeurs et ne peuvent justifier le financement de leurs activités. L'agitation est le seul fonds de commerce. Les situations d'urgence pour les secours sont sujettes aux discours démagogiques, les consensus durables sont impossibles du fait de la permanence des compétitions électorales.
Il s'en suit une dégringolade de la toiture humaine, l'éclatement des fondements de l'édifice. Le Sénégal en est arrivé là. Les sages maîtres sont défiés par leurs disciples immatures, les aînés pacifiques sont déshérités par les cadets extravagants, les employés de l'État décident des dates d'ouverture des classes et les insulteurs publics sont porteurs de voix.
Autour des situations concrètes, les démarches rationnelles et scientifiques sont rangées derrière les émotions et les potions distillées par les prédicateurs-chroniques.
Les actes de violence et la dissimulation ont porté le bonheur au sieur Ousmane Sonko devenu Premier ministre. Le culte de l'occulte et la fabulation agressive sont en train de devenir un mode opératoire accepté, ancré pour réussir en politique. L'ex-fonctionnaire radié, présomption violeur, reconnu coupable de corruption de la jeunesse est aux manettes.
Il n'est pas élu du peuple, mais il s'est approprié des prérogatives non conformes au régime présidentiel consacré par la Constitution de notre pays. Par le jeu de la manipulation et la mobilisation de ses inconditionnels chauffés à blanc, il est parvenu à isoler et réduire l'influence du chef de l'État, à son profit personnel.
Si ce n'était pas la nature des forces cachées derrière cette nébuleuse pastefienne victorieuse, acceptant son droit au peuple de se tromper, nous laisserions Sonko et compagnie se dérouler jusqu'au prochain scrutin.
Aujourd'hui rien n'indique que cette forme d'État unitaire et républicain que nous chérissons tant survivra jusqu'à cette date au regard de la tendance pernicieuse de déconstruction en cours.
Les attaques répétées à l'endroit de la presse libre et des leaders d'opinions, la banalisation des institutions religieuses et la répression de l'opposition, sont autant de signes d'intolérance annonciateurs du déclin progressif de la démocratie.
Tout ceci pouvait encore être rangé sur le registre d'un déficit de culture étatique lié au noviciat du début de la période d'apprentissage si les corps constitués que sont l'armée et la justice n'étaient pas mêlés à l'empressement destructeur.
Nos vaillantes et loyales forces de défense et de sécurité ont consenti des sacrifices énormes pour le maintien de l'intégrité territoriale de notre pays, au prix de nombreuses pertes humaines et matérielles.
N'est-ce pas une haute trahison à vouloir faire reculer ces acquis pour la pacification des zones de conflits ? Le silence des chacals depuis sept mois après qu'ils aient descendu les couleurs nationales dans certaines écoles du sud ne pouvait pas être ignoré par les citoyens consciencieux.
Est-ce un hasard de calendrier ou suivi d'agenda, la cérémonie avortée de dédicace au plein cœur de la capitale d’un ouvrage pro-MFDC ? Les démocrates sincères souhaitaient se tromper sur les allégations de connivence Pastef-rebellion, mais les actes posés commencent à éveiller les soupçons légitimes.
Installé dans la logique d'intimidation des citoyens exerçant leur liberté d'expression, le gouvernement Sonko ne rassure pas sur le chapitre de la gouvernance transparente, inclusive. S'il veut bâillonner les Sénégalais, ce sera alors au prix d'un sacrifice plus élevé que celui consenti pour l'accession au pouvoir.
Le danger est clair et présent, le président Diomaye Faye que nous pouvons créditer de bonne foi puisqu'il a prêté serment devant Dieu et la Nation pour la défense de l'intégrité territoriale et l'unité nationale est appelée à la rencontre avec son destin solitaire, solidaire des armées dont il est le chef.
MALICK NDIAYE ANNONCE LE RENFORCEMENT DES TRANSPORTS COMME MOTEUR DE CROISSANCE ÉCONOMIQUE
Lors des états généraux des transports publics à Diamniadio, le ministre a promis des mesures concrètes pour une infrastructure inclusive et durable, intégrant les nouveaux modes de mobilité et le développement du réseau ferroviaire.
Les pouvoirs publics sénégalais vont renforcer le secteur des transports en raison de la fonction de ‘’moteur essentiel’’ de croissance économique, de création d’emplois et de prospérité qu’il peut jouer, a assuré le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, vendredi, à Diamniadio (ouest).
‘’L’État du Sénégal réaffirme sa volonté ferme […] de renforcer les transports parce qu’ils sont un moteur essentiel de croissance économique, de création d’emplois et de prospérité’’, a assuré M. Ndiaye à la fin des états généraux des transports publics.
Ces assises se tenaient depuis lundi 21 octobre à Diamniadio, en présence d’experts des transports, de leaders d’organisations professionnelles du secteur et des représentants d’organisations de consommateurs.
L’État ‘’confirme son attachement à une offre infrastructurelle et à des services de transport conformes […] à la fois inclusifs et durables, prenant en charge […] les nouvelles formes de mobilité et le repositionnement du chemin de fer, la synergie des transports routiers, aériens et fluviomaritimes’’, a souligné Malick Ndiaye.
Les pouvoirs publics allier ‘’lutte contre l’insécurité routière, conception et pilotage des stratégies de développement des transports publics, alerte et de mitigation des risques, à l’instar de ce qui se fait dans l’aviation civile’’, a promis M. Ndiaye.
Le gouvernement accordera une ‘’attention particulière’’ aux propositions faites lors des états généraux pour les sous-secteurs routier, ferroviaire, aérien et maritime, selon le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.
Il va, sur la base des propositions faites lors de la concertation, s’atteler à une gouvernance correcte des transports, au financement des projets dudit secteur et à l’exploitation des systèmes de transport, a promis Malick Ndiaye.
Il rappelle qu’un rapport contenant les recommandations faites lors des assises sera au président de la République.
M. Ndiaye soutient que ‘’ce qui a été fait et dit ici, à Diamniadio, ne sera vain, encore moins rangé aux oubliettes’’.
Le gouvernement va assurer un ‘’suivi trimestriel’’ et procéder à ‘’une revue annuelle’’ des états généraux des transports publics, selon lui.
LE SÉNÉGAL EN DEMI-FINALE DU TOURNOI DES U17 DE L’UFOA-A
La demi-finale à jouer vendredi 1er novembre, contre la deuxième équipe du groupe B, sera le prochain match des Lions.
L’équipe nationale de football des moins de 17 ans (U17) du Sénégal a obtenu la qualification aux demi-finales du tournoi de la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA-A), après avoir triomphé de la Gambie, 3 buts à 1, vendredi, à Thiès (ouest).
Mohamed Dabo a ouvert le score dès la première minute, pour le Sénégal. C’est son deuxième but dans ce tournoi.
El Hadji Cissé a signé le deuxième but du Sénégal sur pénalty, à la 22e mn.
La Gambie a réduit l’écart à la 42e mn, grâce à Francis Gomez.
Le Sénégal, déterminé à jouer les demi-finales de ce tournoi de l’UFOA-A, a inscrit un troisième but à la 87e mn. Un but de Youssou Mané.
Les U17 sénégalais ont évolué dans un groupe à trois, la Guinée étant disqualifiée par la Confédération africaine de football, au moins quatre de ses joueurs étant déclarés inéligibles à la suite des tests d’imagerie par résonance magnétique (IRM).
Selon les règles de la CAF, une équipe est disqualifiée si quatre de ses joueurs ou plus sont déclarés inéligibles aux tests d’éligibilité IRM.
Ces tests servent essentiellement à vérifier l’âge des joueurs.
Les Sénégalais ont battu le Liberia lors du match d’ouverture, 2-1. Ils sont exemptés de la participation à la dernière journée de la phase des groupes prévue lundi.
La demi-finale à jouer vendredi 1er novembre, contre la deuxième équipe du groupe B, sera donc le prochain match des U17 du Sénégal.
Le groupe B comprend le Mali, la Sierra Leone, la Guinée-Bissau et la la Mauritanie.
"LA PAROLE AUX NÉGRESSES", UNE ŒUVRE FONDATRICE DU MILITANTISME FÉMININ AFRICAIN
Ce livre audacieux, récemment réédité au Sénégal, continue de dénoncer les violences faites aux femmes et de revendiquer une voix féminine africaine puissante et indépendante.
Dakar, 24 oct (APS) – L’essai de l’anthropologue sénégalaise Awa Thiam, intitulée “La parole aux Négresses” et réédité en juin dernier au Sénégal par “Saaraba éditions”, a permis d’ancrer le militantisme féminin en Afrique, auquel il a servi de livre fondateur, a affirmé sa préfacière, Ndèye Fatou Kane.
“Avec la publication en 1978 de +La parole aux négresses+, 18 ans après les indépendances”, à une époque “où les États africains étaient en train d’être construits, édifiés, où le féminisme n’était pas encore une idéologie politique, ce livre est fondateur du militantisme féminin en Afrique, il a vraiment ancré le féminisme en Afrique”, a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’APS.
L’ouvrage signé par l’ancienne chercheuse à l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh Anta Diop, “vient à point nommé pour dire que les critiques ou autres accusations faites sur les violences que subissent les femmes ne sont pas gratuites, elles sont documentées”, selon sa préfacière, également écrivaine.
Pour Ndèye Fatou Kane, cet essai “est important pour l’originalité de son approche, parce qu’il a permis pour la première fois à une Africaine, de faire parler des Africaines qui racontent leurs souffrances et de ce qui les maintenait en marge de la société”.
Le contexte de la parution du livre est aussi relevé par la préfacière qui indique que “La parole aux négresses” est paru près de deux décennies après les indépendances des pays africains.
“Malgré les promesses d’autonomie que pouvait laisser entrevoir cette nouvelle ère des indépendances africaines, les femmes africaines peinent encore à sortir du joug du patriarcat”, affirme celle qui découvre cet ouvrage en 2018 dans le cadre de son travail d’écrivain.
“La parole aux Négresses” sonne ainsi comme une réponse à ceux qui disent que les féministes africaines suivent leurs sœurs occidentales, selon l’auteur de “Vous avez dit féministe ?”, livre dans lequel Ndèye Fatou Kane interroge les textes fondateurs du féminisme.
L’essai de Awa Thiam, divisé en trois parties, relate dans son premier chapitre “Des mots de Négresses” et évoque des souffrances quotidiennes de femmes africaines qui s’expriment, pour la plupart dans l’anonymat, afin de permettre à toutes les femmes de s’identifier à leur récit.
Divers sujets liés à la polygamie institutionnalisée, le blanchiment de la peau communément appelé “Xessal”, les mutilations génitales, les mariages forcés, entre autres, sont abordés dans leur histoire.
Le deuxième chapitre s’intéresse à “Des maux de Négro-Africaines”, avant de finir sur un troisième intitulé “Féminisme et révolution”.
Pour l’auteur Awa Thiam qui réside depuis plusieurs années en France, il fallait “prendre la parole pour faire face. Prendre la parole pour dire son refus, sa révolte. Rendre la parole agissante. Parole-action, parole subversive. Agir, agir, agir en liant la pratique théorique à la pratique-pratique”, écrit-elle à la page 30 du livre.
“Pour dénoncer une situation si ancienne qu’elle en parait éternelle, il faudra du courage et de l’obstination”, fait savoir la féministe française Benoîte Groult, signataire de la première préface de la première édition de l’ouvrage, en 1978.
“Awa Thiam se heurtera, comme tous ceux qui ont raison trop tôt, à l’incompréhension, aux préjugés, à la haine”, écrit-elle.
“La parole aux Négresses”, dont la postface a été signée par docteur Kani Diop qui enseigne en Floride, a été réédité aussi en France en 2024 aux éditions “Divergences”.
Il avait disparu des bibliothèques après sa publication, mais avait été traduit en allemand en 1981 et en anglais en 1986.
Selon la préfacière, son auteur est très connu dans les universités américaines où l’ouvrage est enseigné.