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17 novembre 2024
NICOLAS JACKSON, NOUVEAU ROI DU FOOTBALL SENEGALAIS A L’ETRANGER
Ce titre, décerné par l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), récompense son parcours impressionnant depuis son arrivée à Chelsea, en provenance de Villarreal durant l’été 2023.
Nicolas Jackson a marqué un grand coup cette année en étant élu meilleur joueur sénégalais évoluant à l’étranger pour la saison 2023-2024. Ce titre, décerné par l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), récompense son parcours impressionnant depuis son arrivée à Chelsea, en provenance de Villarreal durant l’été 2023. Il succède à Boulaye Dia, qui avait été élu meilleur joueur sénégalais lors de la saison 2022-2023.
Dès ses débuts avec Chelsea, Nicolas Jackson s’est imposé dans un effectif riche et compétitif, gagnant sa place de titulaire malgré la forte concurrence. L’ancien joueur de Casa Sports a inscrit 17 buts en Premier League, devenant ainsi le deuxième meilleur buteur de son équipe, juste derrière le prolifique Cole Palmer. Son adaptation rapide à l’un des championnats les plus exigeants au monde a fait de lui l’un des attaquants les plus décisifs de la saison. Ses performances lui ont valu de remporter le prestigieux trophée « Jules François Bocandé », décerné au meilleur joueur sénégalais évoluant à l’étranger. C’est la première fois que Jackson décroche cette distinction, un trophée historiquement dominé par Sadio Mané, qui l’a remporté à sept reprises. Avec 203 voix, Jackson a devancé Kalidou Koulibaly (Al-Hilal), qui a récolté 167 voix, et Chérif Ndiaye (Étoile Rouge Belgrade), classé troisième avec 47 voix.
Boulaye Dia, roi en 2023-2023
De son côté, Boulaye Dia, sacré lors de la saison 2022-2023, a également brillé avec Salernitana. Auteur de 16 buts, il a joué un rôle central dans la lutte pour maintenir son club en Serie A, évitant ainsi de justesse la relégation. Son impact en attaque a été important tout au long de la saison, faisant de lui un joueur clé pour son équipe. Lors de cette édition 2022- 2023, l’attaquant sénégalais actuellement à Lazio avait recueilli 222 voix, devançant Sadio Mané, alors au Bayern Munich (133 voix), et Ilimane Ndiaye, qui évoluait à Sheffield United (86 voix). Ils seront honorés lors de la soirée de gala organisée par l’ANPS le 7 décembre 2024, qui célébrera également les autres athlètes sénégalais s’étant distingués durant les saisons 2022- 2023 et 2023-2024.
L’AMOUR, LA DOULEUR, LA JOIE ET LA TRISTESSE…
Native du village d’Asde Balla, dans le département de Matam, et présidente de l’Association locale pour le maintien des filles à l’école, Hawa Ba a consacré sa vie à la poésie après la perte de sa reine et chère mère.
Native du village d’Asde Balla, dans le département de Matam, et présidente de l’Association locale pour le maintien des filles à l’école, Hawa Ba a consacré sa vie à la poésie après la perte de sa reine et chère mère. « Ma jeunesse entre le chagrin et l’amour » est la première œuvre de l’étudiante en communication à l’université Gaston Berger de Saint-Louis
La jeune Hawa Ba a présenté son recueil intitulé « Ma jeunesse entre le chagrin et l’amour », qui reflète les expériences, les émotions et les aspirations de sa vie. En 2023, elle a brillé en tant qu’« Ambassadrice d’un jour », dans le concours « Ailes pour Elles » mettant en avant son potentiel. « Je suis native d’un village d’Asde Balla, une petite communauté dans le Fouta qui a été mon cocon de paix et de sérénité », a d’emblée soutenu la jeune poétesse. Tout en indiquant que c’est dans ce village qu’elle a appris les valeurs de solidarité et d’amour qui imprègnent chacune des pages de ce livre. « Mon parcours a été marqué par des moments de bonheur intense, mais aussi par des épreuves déchirantes. Orpheline de ma mère, emportée trop tôt par la maladie, j’ai dû trouver en moi la force de continuer et de transformer cette douleur en poésie. Ma mère, qui m’a donné la vie et a veillé sur moi avec tant de tendresse, reste une source inépuisable d’inspiration. Sa perte m’a laissé un vide immense, mais aussi un héritage de résilience et de courage », raconte Hawa Ba. Étudiante engagée, elle a consacré une grande partie de son temps à soutenir sa communauté, particulièrement les femmes et les filles. « Je crois fermement au potentiel et à la capacité des femmes et des filles à changer le monde. C’est pourquoi j’ai œuvré sans relâche pour promouvoir l’éducation, l’égalité des chances et l’émancipation des femmes, espérant ainsi honorer la mémoire de ma mère et de toutes les braves femmes qui ont façonné ma vie », a estimé la jeune écrivaine.
«La poésie est l’écho de l’âme qui raisonne dans le cœur des autres»
« Ma Jeunesse entre le chagrin et l’amour est un miroir de mon âme, une collection de poèmes qui parle d’amour, de douleur, de joie et de tristesse.
«À travers ces vers, je partage avec vous mes pensées les plus intimes, mes rêves et mes espoirs. Chaque poème est une fenêtre ouverte sur mon cœur, une invitation à partager avec moi les moments qui m’ont façonnée », a présenté l’auteure. A travers son recueil poignant, Hawa Ba plonge ses lecteurs dans l’intimité de ses émotions, façonnées par la perte déchirante de sa mère, Mame Hawa Gouro, en 2014. En tant qu’unique fille, elle explore avec une sensibilité exquise la mélancolie résultante de cette absence, entrelaçant ses émotions douloureuses avec une célébration sincère de l’amour sous ses multiples formes. Les vers résonnent comme des liens familiaux profonds, évoquant l’amour du grand-père, de la grand-mère maternelle qui a comblé le vide matériel, et ses oncles, tantes et mentor qui ont tissé le tissu de sa vie. L’auteure chante également l’harmonie des solides amitiés, des amis d’enfance aux compagnons d’école, tous jouant un rôle significatif dans son parcours.
AUX BLESSES ET INVALIDES, L’ARMEE ET LA NATION RECONNAISSANTES !
Au nom du président de la République Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des Armées, le Premier ministre Ousmane Sonko incarnant la Nation a été sensible à la Campagne nationale de solidarité « Dello Njukkal »
Un élan de solidarité malheureusement freiné par les élections législatives
A moins de 24 heures de l’ouverture de la campagne électorale en vue des législatives 2024, les Etats-majors des partis politiques et coalitions sont en effervescence. Dans la foulée, une cagnotte lancée par le leader de Pastef Ousmane Sonko pour le financement de sa campagne. Un bouillonnement électoral qui a malheureusement freiné l’élan de solidarité « Dello Njukkal » que le Chef du gouvernement avait lancé en grande pompe au Cercle Mess des officiers à Dakar. Une campagne initiée par la Direction de l’action sociale des Armées (Dasa) avec l’appui du Commandement puisqu’elle vise à collecter des fonds au profit des blessés et militaires invalides. Lesquels implorent le président de la République Bassirou Diomaye Faye et le premier ministre Ousmane Sonko à booster leur collecte nationale…
Aux blessés et militaires invalides, l’Armée et la Nation voire la Patrie reconnaissantes ! D’abord pour justifier sa reconnaissance à l’endroit de ces valeureux combattants blessés de guerre et militaires devenus invalides, l’Armée dirigée par le Général Mbaye Cissé a initié une campagne nationale de solidarité dite « Dello Njukkal ». L’opération a pour but de collecter des fonds destinés aux militaires et anciens militaires en situation de handicap afin de les accompagner dans des projets innovants. Des fonds qui peuvent aussi leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie quotidienne, d’accès aux droits communs et de s’épanouir au sein de la société. Ce, malgré les nombreux efforts déployés par l’Etat.
Au nom du président de la République Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des Armées, le Premier ministre Ousmane Sonko incarnant la Nation a été sensible à l’appel du « Dello Njukkal ». D’où sa présence effective lors de la cérémonie de lancement au Cercle Mess des officiers « Les fonds collectés, dans le cadre de cette campagne, serviront à travers une ‘’approche transparente et structurante, par les concernés eux-mêmes en relation avec les experts de l’Agence pour la réinsertion sociale des militaires, au financement de leurs projets et contribuer ainsi au développement économique et social de notre pays » a expliqué le Premier ministre Ousmane Sonko. Dans cette perspective, le chef du gouvernement a déclaré qu’au-delà de l’autonomie procurée, cette campagne nationale de solidarité offre aux blessés et militaires invalides l’opportunité de se réinsérer dans l’environnement économique « si je savais que cette cérémonie allait connaitre une telle dimension, j’allais convaincre le président de la République Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des armées, de venir la présider… » a fait savoir le Premier ministre.
Pour que la campagne « Dello Njukkal » suscite un engouement populaire, le Premier ministre Ousmane Sonko a invité « tous les compatriotes, en commençant par les membres du gouvernement et tous ceux qui sont investis d’une responsabilité, à se joindre aux armées pour soutenir nos soldats invalides dans le financement de projets viables et durables » a-t-il déclaré.
Relançons la campagne !
Malheureusement, « Le Témoin » a appris que cette période de pré-campagne électorale en vue des législatives 2024 a freiné l’élan de solidarité au profit des blessés et militaires invalides. Selon un ancien-officier invalide, les nombreuses activités sportives et culturelles visant à récolter des fonds ont été décalées à cause de la campagne électorale « Il est vrai que la période est un peu compliquée. Face à cette situation, nous implorons le président de la République Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des armées et le Premier ministre Ousmane Sonko à relancer notre campagne de collecte de fonds pour que « Dello Njukkal » puisse atteindre les résultats escomptés. Nous sollicitons aussi l’appui des hommes de presse, des acteurs culturels, des sportifs etc… » a-t-il lancé tout en invitant aussi les hommes d’affaires, chefs d’entreprise, opérateurs économiques, membres du gouvernement, sportifs des équipes nationales (Lions) et autres personnes de bonne volonté à manifester leur soutien à l’endroit de nos braves soldats blessés ou invalides pour la patrie. « Le Témoin » est convaincu que leur appel sera entendu !
LE DEBAT AVANT LE DEBAT
Duel Sonko-Bâ : Le débat avant le débat Depuis que le Premier ministre, Ousmane Sonko, a invité Amadou Bâ à un débat, les deux protagonistes ne cessent de se lancer des piques.
Duel Sonko-Bâ : Le débat avant le débat Depuis que le Premier ministre, Ousmane Sonko, a invité Amadou Bâ à un débat, les deux protagonistes ne cessent de se lancer des piques.
Après que l’ancien PM a répondu à l’invitation de son ancien subordonné, Ousmane Sonko s’est dit étonné que son adversaire ait attendu des rumeurs d’interdiction du débat pour donner une réponse somme toute timorée, enrobée de conditionnalité et dérobades, comme à son habitude.
« Les éventuelles lacunes du Code électoral ou de la loi sur le CNRA avec des dispositions obsolètes quant à l’organisation des débats à l’occasion des élections au Sénégal ne sauraient constituer un obstacle dirimant à sa tenue », a écrit le leader de Pastef sur les réseaux sociaux. Il ajoute que son équipe n’a posé aucune condition à Amadou Bâ et lui demande d’en faire de même.
Il poursuit en disant que chacun va présenter ses arguments au peuple sénégalais le jour J. Ousmane Sonko va plus loin en disant qu’il promet que les stigmates de mauvaise gestion de l’ancien PM seront aussi criards que les rayures d’un zèbre. ‘’Tout est référencé, sourcé et renseigné à partir de documents officiels irréfutables y compris des rapports qui l’ont mis en cause et sera mis à la disposition du peuple sénégalais’’, précise Ousmane Sonko.
Le Premier ministre a aussi exprimé son étonnement face à la timidité de Ba, qui, selon lui, aurait hésité suite à des rumeurs d’interdiction par le CNRA. « Les éventuelles lacunes du code électoral ne devraient pas constituer un obstacle à la tenue de ce débat » a-t-il soutenu, insistant sur l’importance d’un échange franc et ouvert. « J’accepte l’invitation de M. Sonko à un débat public », a déclaré jeudi matin l’ancien Premier ministre Amadou Ba sur son compte X (anciennement Twitter).
L’ancien Directeur Général des Impôts et Domaines a souligné que celui qui a été l’initiateur du Syndicat des agents des impôts et domaines (SAID) éprouve une nostalgie de sa modeste personne. ‘’Sa volonté de se mesurer ne me gêne aucunement. Aussi, j’accepte volontiers son invitation à un débat public et contradictoire. Nos équipes respectives pourraient se rencontrer pour déterminer les modalités pratiques. D’ici là, j’espère qu’il mettra à ma disposition les rapports qu’il a évoqués et rendra publics tous les échanges entre le Premier ministre que j’étais et les ministres concernés par les allégations, pour que l’on puisse discuter utilement de toutes les questions soulevées dans lesdits rapports’’, réplique Amadou Bâ sur le même canal. Pour lui, au-delà des sujets qu’il propose, bien qu’il soit curieux qu’il délimite lui-même les sujets, le débat devra porter sur tous les aspects de la vie de notre nation (économie, finances publiques, pouvoir d’achat, emploi, libertés publiques, institutions, justice, ressources naturelles, inondations, éducation, santé, sécurité, diplomatie, etc…
Un autre Amadou Ba, cadre influent du Pastef, a précisé sur Facebook que M. Sonko serait disponible pour le débat avec l’ancien Premier ministre Amadou Ba le lundi 28 ou le mardi 29 octobre 2024.
Le débat sera organisé par l’École d’art oratoire et de leadership fondée par Cheikh Omar Diallo en collaboration avec le groupe E Media. « Le Sénégal franchit une étape historique avec le premier duel télévisé entre les Premiers ministres Ousmane Sonko et Amadou Ba. Ce débat télévisé témoigne de la vitalité de notre démocratie et de l’engagement des deux candidats à échanger ouvertement et contradictoirement devant les Sénégalais » écrit Alassane Samba Diop DG Emédia.
QUATRE COALITIONS POUR UN SCRUTIN DÉCISIF
Le Pastef, tel un phénix renaissant de ses cendres, affronte trois coalitions aux stratégies distinctes : une Sàmm sa Kàddu qui mise sur la jeunesse, un Amadou Bâ qui joue sa survie politique, et des libéraux qui tentent de ressusciter l'héritage wadiste
À l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024, le paysage politique sénégalais se transforme sous l’effet d’une dynamique électorale inédite. Entre alliances stratégiques, rivalités exacerbées et nouveaux visages, les quatre principales coalitions se livrent une bataille acharnée pour le contrôle de l’Assemblée nationale. Tandis que le parti Pastef, dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, se prépare à une échéance cruciale pour l’avenir du Projet, ses adversaires redoublent d’efforts pour enrayer le maximum de sièges à l’Assemblée nationale. Dans ce contexte tendu, chaque camp espère s’imposer comme la force dominante du jeu politique.
La bataille fait rage. À moins d’un mois des élections législatives, la scène politique est plus que jamais en ébullition. Des alliances se sont formées, d’autres se sont défaites en fonction des intérêts politiques du moment. Les quatre grandes coalitions en lice sont déterminées à remporter le maximum de sièges. La course est lancée entre Pastef, Sàmm sa Kàddu, Jàmm ak Jariñ et Tàkku Wàttu Sénégal. Quels sont les atouts et les faiblesses des différentes coalitions en lice ?
Ousmane Sonko, l’épouvantail du système
Le parti Pastef se prépare pour une confrontation inédite. Dissous sous le magistère de Macky Sall en juin 2023, le parti s’était transformé pour créer la coalition Diomaye, une stratégie payante qui a permis au président Bassirou Diomaye Faye de remporter l’élection présidentielle. Aujourd’hui, les temps ont changé. Pastef est réhabilité et est le grand favori des prochaines élections législatives. Le parti dispose de nombreux atouts. Ousmane Sonko, son leader, possède un charisme qui dépasse les frontières. Il mobilise les foules et galvanise les jeunes en attaquant le « Système ». Actuel Premier ministre, il se présente comme le fusible « increvable » du président Diomaye. Ce qui manquait au Président Macky Sall après la dissolution du poste du Premier ministre au lendemain de la crise due à la pandémie du Covid-19. Malmené et emprisonné par le régime de Macky Sall, il incarne un phénix renaissant de ses cendres. Son récent « One man Show » dans l’enceinte de Dakar Aréna à Diamniadio, transcende les formats habituels des rassemblements politiques au Sénégal. Sa capacité à « électriser » les foules rappelle celle de Viktor Orbán, Barack Obama ou encore Recep Tayyip Erdoğan lors de leurs meetings. À l’image de Maître Abdoulaye Wade dans les années 1980, Ousmane Sonko est adoubé par la jeunesse, largement réceptive à son discours. Le « timonier insubmersible » des patriotes innove en favorisant le financement participatif pour sa campagne électorale, à contre-courant des régimes précédents qui s’appuyaient sur les ressources de l’État. Au-delà de la personnalité d’Ousmane Sonko, Pastef mise sur la majorité à l’Assemblée nationale pour achever l’opérationnalisation du « Projet ». Un discours approuvé par une majorité de citoyens, les plaidoyers des patriotes trouvant un écho favorable auprès de nombreux Sénégalais désireux de voir leur quotidien changé. Par ailleurs, l’effet de surprise créé par l’annonce des élections législatives par le président Diomaye constitue également un atout pour le parti d’Ousmane Sonko. L’opposition, lourdement battue lors de la présidentielle, n’a pas eu le temps de se réorganiser entièrement, d’où l’émergence de coalitions dites « contre-nature ». Toutefois, la décision de Pastef de se présenter seul aux législatives, sans alliances, comporte des risques. Cela représente une manière pour Ousmane Sonko de tester son aura auprès de l’électorat et de gouverner sans « chantage ». L’expérience de l’inter-coalition Yéewi Askan Wi et Wàllu est un cas d’école dont les patriotes ne veulent plus reproduire. Réussira-t-il ce pari crucial ? le temps nous le dira.
Sàmm sa Kàddu, miser sur la jeunesse pour faire face à Sonko
Sàmm sa Kàddu, l’une des coalitions les plus en vue, regroupe plusieurs candidats malheureux de la présidentielle, comme Pape Djibril Fall, Anta Babacar Ngom et Khalifa Sall. Elle est la plus jeune formation après Pastef. Contrairement à de nombreux partis traditionnels sénégalais, Khalifa Sall, stratège de l’alliance, a compris que le rajeunissement est devenu un impératif pour contrer la machine de guerre qu’est Pastef. Elle bénéficie du soutien du Parti d’Unité et de Rassemblement (PUR) et de Taxawu Sénégal, respectivement classés troisième et quatrième lors de la dernière présidentielle. Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gëm Sa Bopp, s’est montré particulièrement virulent. Cherche-t-il à se faire un nom ou à gagner la bataille des cœurs ? Son « Sonkosonkolu » vise un double objectif : attirer l’attention sur la liste Sàmm sa Kàddu et présenter Pastef comme une continuité du régime de Macky Sall. Son arrestation à Bakel montre cependant qu’il reste un néophyte dans le domaine du fonctionnement de l’État. Ousmane Sonko, bien que virulent verbalement, n’a jamais perturbé le convoi de Macky Sall. Bougane gagnera probablement en sympathie à la suite de ces événements, mais sa stratégie risque de lui coûter cher. Le « Bougane bashing » en vogue sur les réseaux sociaux pourrait lui porter préjudice. L’État n’est pas une entreprise, et à force de jouer toutes ses cartes trop tôt, il pourrait se retrouver démuni à la fin du jeu. Barthélemy Dias, tête de liste de la coalition, affrontera pour la première fois son ancien collaborateur Ousmane Sonko. Fidèle à son tempérament de « mâle dominant », Dias n’a pas hésité à se montrer ferme face aux partisans de Pastef devant le tribunal de Tambacounda. La guerre verbale entre Sonko et Barth sera l’un des moments forts de la campagne à venir.
Amadou Bâ, revanche ou confirmation ?
La coalition Jàmm Ak Jariñ, dirigée par Amadou Ba, candidat malheureux à la présidentielle de mars 2024, est un sérieux prétendant aux législatives. Regroupant des partis politiques traditionnels tels que le Parti socialiste (PS), Amadou Ba bénéficie du soutien d’indéboulonnables caciques comme Aminata Mbengue Ndiaye. Crédité de 34 % des voix lors de la présidentielle, il s’impose naturellement comme le chef de l’opposition au président Diomaye. Aujourd’hui, la coalition Benno Bokk Yakar n’existe plus, et ses vestiges sont convoités de toutes parts. Amadou Ba possède toutefois des atouts, avec une expérience et une trajectoire solide. Il a réussi à attirer plusieurs membres influents de l’APR, malgré la rupture avec Macky Sall. Alioune Sall, Zahra Iyane Thiam, Abdou Latif Coulibaly et Cheikh Oumar Hann étaient présents lors de son retour en politique. Détendu et confiant, Amadou Ba semble prêt à affronter cette nouvelle étape politique. Cependant, la coalition Jàmm Ak Jariñ reste fragile, comme en témoigne la rupture avec l’Alliance des Forces de Progrès (AFP). Dans un communiqué publié le 10 octobre, le Comité électoral de l’AFP a exprimé son désaccord avec la composition de la commission d’investiture, qu’il juge cavalière et non inclusive. Les législatives du 17 novembre prochain seront cruciales pour Amadou Ba, marquant son premier test grandeur nature après la dissolution de Benno Bokk Yakaar. Ce sera une occasion pour lui de jauger son véritable poids électoral.
Tàkku Wàttu Sénégal, redorer l’héritage de Wade
Enfin, la coalition Tàkku Wàattu Sénégal marque la retrouvaille des libéraux, sans Idrissa Seck. Après des années d’attente, cette alliance voit enfin le jour. Elle rappelle le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) des années 2000. L’alliance entre Abdoulaye Wade et Macky Sall confère à cette coalition un certain poids. Contrairement à l’APR issu d’une coalition, le PDS est un parti très organisé et qui dispose d’un appareil performant. La percée des libéraux regroupés au sein de la coalition Wàllu Sénégal en 2022 en est une illustration parfaite.
Cependant, cette alliance dite de « contrenature » par certains analystes politiques reste fragile. Certains libéraux n’ont pas oublié les persécutions politiques et les tentatives de Macky Sall d’affaiblir le PDS, ainsi que l’emprisonnement et l’exil de Karim Wade. Plusieurs membres influents du parti, tels que Doudou Wade et Abdoulaye Racine Kane, ont claqué la porte, refusant de soutenir une alliance qu’ils jugent incompatible avec les valeurs du PDS. « Ma décision est motivée par un désaccord profond avec l’alliance conclue entre le PDS et l’APR dans le cadre des élections législatives anticipées de 2024. J’estime que cette coalition compromet l’indépendance de notre parti et le place en position de soutien d’un ancien adversaire politique, ce qui n’est pas en accord avec les valeurs que j’ai défendues tout au long de mon engagement » explique Abdoulaye Racine Kane, ancien Secrétaire général national adjoint chargé des finances et trésorier général du PDS. De 2012 à 2024, le parti libéral s’est considérablement affaibli avec les défections. A l’approche des législatives, chaque camp tente de faire valoir ses arguments. Le Pastef d’Ousmane Sonko va-t-il rempiler ?
L’IDEE D’UN DEBAT ENTRE OUSMANE SONKO ET AMADOU BA A LA UNE DE LA PRESSE DU JOUR
Les quotidien de ce vendredi évoquent l’idée d’un débat entre Ousmane Sonko et Amadou Ba, en l’air, depuis plusieurs jours, et la qualification des Lions en finale de la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer, en Egypte
Dakar, 25 oct (APS) – L’idée d’un débat entre Ousmane Sonko et Amadou Ba, en l’air, depuis plusieurs jours, et la qualification des Lions en finale de la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer, en Egypte, sont, entre autres sujets, en exergue dans les quotidiens parvenus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, et l’ancien Premier ministre Amadou Ba s’échauffent sur les réseaux sociaux’’, rapporte WalfQuotidien. ‘’Ils se livrent à des préliminaires en attendant le début la campagne pour les élections législatives anticipées, puisque le gendarme de l’audiovisuel aurait interdit leur débat’’, ajoute Walf, qui parle de ‘’passe d’armes virtuelles’’, sur les réseaux sociaux entre Amadou Ba et Ousmane Sonko.
Le Premier ministre Ousmane Sonko et Amadou Ba, ancien Premier ministre, tous les deux chefs de file de leur coalition aux élections législatives dont la campagne démarre, dimanche, s’interpellent depuis, lundi, par publications interposées sur les réseaux sociaux pour la tenue d’un débat public.
Selon Le Quotidien ‘’l’ancien Premier ministre ne souhaite se limiter à la proposition du patriote en chef, Ousmane Sonko”. ‘’Il souhaite s’épancher sur tous les aspects de la vie de notre Nation (économie, finances publiques, institutions, justice, ressources naturelles, inondations, éducation santé, sécurité, diplomatie ect. Amadou Ba souhaite également avoir à disposition le rapport d’audit qui l’incrimine”, écrit le journal.
‘’Amadou Ba accepte sous conditions, Ousmane Sonko se réjouit’’, note Le Soleil. ‘’Amadou Ba, leader de la coalition +Jamm ak Njarin+ a répondu favorablement à l’invite à un débat public du président de Pastef, Ousmane Sonko. Ce dernier s’est réjoui de cette réponse de l’ancien Premier ministre non sans rappeler qu’il n’a pas à poser de conditions’’, souligne le quotidien national.
Selon Vox Populi Ousmane Sonko et Amadou Ba ‘’se débattent en attendant… l’improbable débat’’.
”Amadou abat ses cartes, Sonko charge’’ affiche à sa Une L’As, qui écrit : ”L’ancien Premier ministre, Amadou Ba veut affronter son ancien +élève+ Ousmane Sonko, à travers un débat public et contradictoire. A travers un post sur Facebook, Amadou Ba s’est dit prêt à affronter Ousmane Sonko + sur tous les aspects de la vie de notre Nation+. Alors que le Premier ministre Ousmane Sonko, promet des révélations contre son ancien +formateur+, Amadou Ba. Il promet de mettre sur la table les stigmates de mauvaise gestion de l’ancien Premier ministre. Bref il a démarré les hostilités avant la lettre’’, note la publication.
L’Info estime de son côté que cette ”dualité artificielle” Sonko- Amadou Ba ‘’éclipse” Macky Sall et Barthélémy Dias, également dans la course aux législatives.
”Débat Amadou Ba-Ousmane Sonko, le choc des styles’’, dit EnQuête, qualifiant ce débat ”d’inédit entre un gestionnaire chevronné et un juriste contestataire attendu. Le système contre l’antisystème; un duel politique aux enjeux majeurs’’.
En sport, les journaux anticipent sur la finale de la Can beach soccer 2024, prévue samedi, à Hurghada en Egypte entre le Sénégal et la Mauritanie.
‘’Sénégal et la Mauritanie, duel de titans’’, affiche Sud Quotidien, évoquant ”un derby qui s’annonce électrique sur le sable de l’Alabatros Stadium de Hurghada en Egypte’’.
‘’Les Mouriboutounes, pour leur première phase finale, veulent mettre un terme au règne des Lions, qui eux, entendent rester des monarques impitoyables’’, écrit Sud. ‘’Le Sénégal en finale contre la Mauritanie, le ticket pour le mondial de 2025 validé’’, se réjouit Record. ‘’Les Lions s’offrent une revanche face à la Mauritanie’’, selon le Soleil.
LE SENEGAL GAGNE UN POINT MAIS RESTE 20EME
Les deux victoires successives des Lions contre le Malawi (4-0 ; 0-1) ont permis au Sénégal de gagner un point au classement mensuel de la Fifa publié hier, jeudi 24 octobre 2024.
Les deux victoires successives des Lions contre le Malawi (4-0 ; 0-1) ont permis au Sénégal de gagner un point au classement mensuel de la Fifa publié hier, jeudi 24 octobre 2024. Toutefois, les poulains de Pape Thiaw restent toujours scotchés a la 20eme place mondiale et 2eme devant le Maroc qui trône sur le toit de l’Afrique.
Un point gagné ! C’est la petite performance que le Sénégal a réalisé au niveau du classement mensuel de la Fifa qui a été publié hier, jeudi 24 octobre 2024. Les Lions doubles vainqueurs devant le Malawi en éliminatoires de la CAN 2025, restent toutefois à la 20eme place, correspondant à la seconde station au ranking africain toujours dominé par le Maroc. A noter que le Burkina Faso futur adversaire du Sénégal au mois de novembre prochain pour le compte de la 5eme journée des qualifications de la CAN2025, occupe la 123eme place (35eme en Afrique). Quant au Burundi, dernier adversaire des Lions, il occupe la 139eme place (41eme en Afrique). Quant aux adversaires des Lions pour les éliminatoires United2026, ils ne sont pas mieux lotis. Exceptée la RDC qui occupe la 57eme place, le Soudan, la Mauritanie, le Togo et le Sud Soudan se classent respectivement 110eme, 114eme, 123eme et 172eme.
L’ARGENTINE DOMINE TOUJOURS, LES COMORES PROGRESSENT ENCORE
Par ailleurs, il faut noter que les écarts se resserrent sur le podium. L’Argentine (1ère) est toujours leader mais son avance se réduit sur la France (2e) et sur l’Espagne (3e). L’Angleterre (4e), le Brésil (5e) et la Belgique (6e) maintiennent leurs positions. Le Portugal (7e, +1) et l’Italie (9e, +1) sont les seuls à progresser dans un Top 10 que complètent les Pays-Bas (8e, - 1) et la Colombie (10e, -1), et à la porte duquel reste l’Allemagne (11e, +2). L’Algérie (37e, +4), le Pérou (38e, +5) et la Grèce (42e, +6) se créent des brèches dans un Top 50 au sein duquel le Cameroun réapparaît (49e, +4). D’autres représentants africains font de superbes opérations au classement, comme la Guinée équatoriale (88e, +6), le Zimbabwe (117e, +7), la Gambie (128e, +7) et le Botswana (140e, +7), les Zèbres réalisant d’ailleurs la plus forte progression en termes de points (+38,30 points). Le Continent Mère est particulièrement à la fête, puisque c’est également un duo africain qui signe les progressions les plus spectaculaires en termes de places. Il s’agit des Comores (108e, +10) et du Soudan (110e, +10) qui ont respectivement tenu tête à la Tunisie et au Ghana, dans leurs doubles confrontations qualificatives pour la CAN 2025. En progression constante depuis de nombreux mois, les Comores en profitent pour atteindre, une nouvelle fois, le meilleur classement FIFA de leur histoire. Le prochain Classement mondial sera publié le 28 novembre 2024.
LA BNDE ET KOPAR EXPRESS NOUENT UN PARTENARIAT
Le directeur général de la BNDE, Mamadou Faye, et le directeur général de Kopar Express, Mamadou Ndiaye, ont signé une convention de partenariat visant à mobiliser l’épargne de la diaspora pour soutenir la vision « Sénégal Vision 2050 ».
Le directeur général de la Banque nationale de développement économique (BNDE), Mamadou Faye, et le directeur général de Kopar Express, Mamadou Ndiaye, ont signé hier, jeudi, à Dakar, une convention de partenariat visant à mobiliser l’épargne de la diaspora pour soutenir la vision « Sénégal Vision 2050 ».
La mise en œuvre du nouveau référentiel économique du Sénégal, intitulé « Sénégal Vision 2050 », qui ambitionne de bâtir une économie endogène, nécessite des moyens financiers conséquents. À cette fin, l’apport de la diaspora est incontestablement attendu pour soutenir des investissements structurants susceptibles de concrétiser cette vision économique. C’est dans cette optique que la Banque nationale de développement économique (BNDE) et la néobanque destinée aux Sénégalais d’ici et de la diaspora, Kopar Express, ont officialisé hier, jeudi 24 octobre 2024, à Dakar, leur partenariat.
Dans le cadre du développement de services bancaires innovants, les deux institutions entendent collaborer pour créer prochainement une banque digitale, CP-BNDE-KP 2, accessible principalement via une application (ordinateur, tablette, smartphone), afin de proposer des services financiers numériques à la clientèle locale, ainsi qu’à la diaspora sénégalaise, au moyen de solutions simples et accessibles.
Les opportunités offertes par cet accord sont nombreuses et s’inscrivent dans une dynamique d’innovation et d’inclusion financière. Ce partenariat offrira, entre autres avantages, « un accès élargi aux services financiers pour les Sénégalais de la diaspora, où qu’ils se trouvent ; un appui et un accompagnement de la diaspora sénégalaise avec des solutions concrètes répondant aux besoins de cette cible ; l’innovation dans les services bancaires grâce à l’intégration de nouvelles technologies ; la réduction des coûts et l’optimisation des opérations ; ainsi qu’une meilleure satisfaction de la clientèle », peut-on lire dans un document transmis à la presse. Le Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf, a salué l’initiative, la qualifiant de contribution ‘’fort’’ appréciable à la recherche de solutions visant à mieux orienter l’épargne de nos compatriotes de l’étranger. Il a affirmé que cette initiative s’inscrit dans « la panoplie de réponses nationales concertées entre acteurs étatiques et non étatiques face à la problématique de la gestion des Sénégalais de l’extérieur, dans une dynamique de partenariat public-privé ».
Ainsi, « des sources de financement diversifiées, telles que celles proposées par cette alliance BNDE/Kopar Express, arrivent à point nommé et s’inscrivent en droite ligne avec notre orientation en matière de gouvernance de la migration », a-t-il déclaré. Le directeur général de la BNDE, en soulignant l’importance de ce partenariat, a expliqué que celui-ci permettra de mettre en place la banque digitale dans le cadre de ce partenariat, d’assurer la conformité avec la réglementation en vigueur, notamment celle relative à la monnaie électronique, d’offrir des services bancaires innovants et de garantir une gestion transparente des transactions financières. Selon lui, cette convention va « renforcer la position de la BNDE dans le domaine des services financiers numériques en collaboration avec Kopar Express, en mettant un accent particulier sur la diaspora sénégalaise et l’émission de monnaie électronique, tout en respectant les normes de sécurité et de régulation du secteur ».
Mamadou Ndiaye, directeur général de Kopar Express, a affirmé que ce partenariat permettra à l’État du Sénégal de mobiliser, à travers la BNDE, des fonds conséquents issus de la diaspora sénégalaise pour soutenir les investissements structurants liés au nouveau référentiel économique « Sénégal Vision 2050 ». Fort d’un portefeuille de 600 000 clients, Kopar Express espère même doubler ce nombre. Se voulant convaincant, le patron de Kopar Express a souligné que de nombreux « compatriotes investissent dans leur pays d’accueil, faute de structures capables de sécuriser leur investissement. Ainsi, grâce à ce partenariat, le Sénégal pourrait mobiliser plus de 1 800 milliards de francs CFA envoyés chaque année au pays », a-t-il déclaré.
UNE CONSOMMATION DE SEL AU-DELÀ DES NORMES DE L’OMS
Les chercheurs ont mis en lumière une consommation quotidienne pouvant atteindre plus de 600% de la dose recommandée, particulièrement dans les plats à base de riz
Le laboratoire de Chimie Analytique et Bromatologie de la Faculté de médecine et pharmacie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, a estimé qu’il y a une surconsommation de sel chez le Sénégalais, avec des apports sodés supérieurs à la valeur guide recommandée par l’Oms. Selon une étude réalisée à Dakar et Thiès, il est ressorti que les scénarii de consommation révèlent que ces populations consomment entre 8,81 et 32,34g de sel/jour, soit 176,2 à 646,8 % de la valeur guide de 5g de sel par jour recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Ce n’est plus un secret, le Sénégalais a une tradition de malbouffe. Soit, il consomme trop salé, trop sucré ou encore trop cuit et très huilé. Au Sénégal, selon les statistiques du ministère de la Santé et de l’action sociale, 29,8% des adultes sont des hypertendus connus. Parmi tous les facteurs alimentaires qui provoquent cette maladie, le sel et son incidence sur la pression sanguine sont de loin les mieux attestés.
En 2021, le laboratoire de Chimie Analytique et Bromatologie de la Faculté de médecine et pharmacie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar s’est intéressée aux habitudes de consommation des Sénégalais dans deux régions. L’objectif de cette étude, selon le professeur Serigne Omar Sarr, était d’estimer les apports alimentaires en sel des populations sénégalaises sur la base de scénarii de consommation. « Les données analytiques relatives à la teneur en sel de plats à base de mil et de riz, les plus couramment consommés, sont corrélées avec celles relatives aux habitudes de consommation alimentaires disponibles. A cet effet, nous notons une surconsommation de sel chez le Sénégalais, avec des apports sodés supérieurs à la valeur guide recommandée par l’OMS » a-t-il fait comprendre.
L’enquête nationale STEPS sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles (Mnt), menée chez la population adulte au Sénégal, révèle des prévalences globales de l’obésité et du surpoids qui sont respectivement de 6,4% et 15,8%. Cette enquête rapporte également que 29,8% des adultes sénégalais sont des hypertendus connus.
Pour la dite étude, il est admis que le Sénégalais consomme trop de sel. A Dakar, l’étude rapporte que 98% des ménages consomment du riz au déjeuner et 46% le consomment aussi au diner, surtout au niveau des départements de Pikine et Guédiawaye. Parmi ces 46%, 23% prélèvent sur le repas de midi pour le diner. A Thiès, 86% des ménages consomment du riz au déjeuner et 11% le consomment aussi au diner. Il est considéré que ces 11% prélèvent sur le repas de midi. Dans ces scénarios, 23% des Dakarois et 11% des Thiessois consomment entre le déjeuner et le diner au moins une quantité minimale de sel comprise entre 2-fois (déjeuner et diner) la quantité de sel du plat qui en contient le moins, c’est-à-dire le riz au poisson rouge et 2-fois la quantité retrouvée dans le plat qui en contient le plus de riz au poisson blanc. « Afin de déterminer la quantité de sel consommée par les populations de Dakar et de Thiès, des scénarii ont été proposés en se basant sur les résultats d’études sur les habitudes de consommation des populations au Sénégal. Ils ont permis d’estimer une consommation journalière en sel variant de 8,18g à 32,34g pour ces populations. Il s’agit des valeurs minimale et maximale des scénarii dans ces deux villes. Ces valeurs sont environ 3 à 6,5 fois supérieures à la valeur recommandée par l’OMS ».
Rappelons que la quantité moyenne de sel ajoutée, consommée par jour par un sénégalais dans les ménages est estimée à 5g. Ceci montre que la quantité de sel apportée par les aliments est 2- à 5-fois supérieure à celle ajoutée à la cuisson des plats. Ainsi, selon leurs habitudes alimentaires, le Dakarois comme le Thiessois consomment, en moyenne, au moins 16,92g de sel par jour avec un minimum de 8,81g/j et un maximum de 32,34g/j. A cela, il faut ajouter la quantité de sel apportée par le petit déjeuner dans certains cas et les autres types de collation consommés dans la journée. « Paradoxalement, environ 87,9% des Sénégalais pensent ne consommer juste que la quantité de sel appropriée. Il s’avère donc nécessaire de mettre en place des actions d’information et de sensibilisation, sur le niveau de consommation de sel de la population sénégalaise », a fait savoir Pr Sarr.
LA SOLIDITÉ DE L’ÉCONOMIE SÉNÉGALAISE EN QUESTION
L'exercice de transparence voulu par le nouveau régime sénégalais se transforme en douche froide sur les marchés financiers internationaux
Deux des trois principales sociétés de notation financière à l’échelle mondiale, à savoir Moody’s et Standard & Poor’s, ont dégradé successivement la note du Sénégal à la suite de la publication du rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF), remettant en cause la fiabilité des chiffres annoncés par le régime sortant de Macky Sall.
Les nouvelles autorités politiques du Sénégal ont décidé de faire le point sur la situation économique du pays. Ainsi, un audit de l’IGF, commandité par le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a révélé que le déficit budgétaire serait de 10,4 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et la dette publique de 83,7 % du PIB en 2023, contre respectivement 5,5 % et 65,9 % annoncés précédemment par le régime de Macky Sall. Ce diagnostic des finances publiques, établi par l’IGF et soutenu par le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, privilégiant la transparence budgétaire au risque de voir la note du Sénégal abaissée, a rapidement produit des effets. Dix jours seulement après la publication du rapport de l’IGF, l’agence Moody’s, spécialisée dans les solutions de gestion des risques et l’analyse financière, plus connue pour ses notations financières standardisées, a dégradé la note du pays de deux crans à B1. Comme si cela ne suffisait pas, un peu plus de deux semaines plus tard, l’agence américaine Standard & Poor’s, réputée pour ses analyses financières sur les actions et les obligations, a placé le Sénégal sous perspectives "négatives". Toutefois, l’agence S&P précise que la note sur les emprunts à long et court terme du pays a été maintenue à "B+/B".
Elle (agence S&P) estime que cette «incertitude importante sur les données budgétaires réelles » ainsi que le « manque de clarté sur le profil d'endettement, d'amortissement et les besoins de financement » menacent la solvabilité du pays.
Cependant, l’agence de notation précise qu’elle pourrait « relever la note du Sénégal ou réviser les perspectives à "stables" si les indicateurs budgétaires et extérieurs s'améliorent plus rapidement que prévu grâce à la mise en œuvre de mesures correctives énergiques ».
Comprendre la baisse de la notation souveraine du Sénégal
L’économiste du développement et de l’incertain, non moins assesseur à la faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG), a d’emblée précisé que la notation souveraine donne une idée du niveau de solvabilité d’un pays. En matière de notation, les pays peuvent être considérés soit comme des voitures neuves, soit comme des voitures d’occasion, en termes de fiabilité. Convaincu de l’importance de la note attribuée par ces agences de notation, il soutient que les agences de notation (comme Moody’s, S&P ou Fitch) fournissent des scores et des classements qui permettent d’évaluer la solvabilité d’un pays. Ces notations influent sur le taux d’intérêt auquel un pays peut emprunter. Les notations de Moody’s comprennent deux grandes catégories : le grade "investment" (investissement) pour les pays réputés très sûrs et solides, et le grade "speculative" (spéculatif) pour les pays risqués.
La première catégorie est composée de 10 niveaux et la seconde de 11 ; au total, il faut donc gravir 21 échelons pour atteindre le sommet (pays très sûr).
Il convient de noter que tant qu’on n’a pas encore dépassé le 11e niveau, on est encore considéré comme un véhicule d’occasion, qui peut être en bon état ou présenter une défaillance cachée.
Le Sénégal était classé Ba3, c’est-à-dire au 9e niveau ; il vient d’être rétrogradé à B1, soit au 8e. Mais il fait toujours partie des véhicules d’occasion. Selon le professeur titulaire des universités, lorsqu’un pays est classé Ba (Ba1, Ba2 ou Ba3 avec Ba1 étant le meilleur), prêter de l’argent à ce pays implique déjà la présence d’éléments spéculatifs et de risques de crédits importants. Lorsqu’il est classé B (B1, B2 ou B3, avec B1 étant le meilleur), le prêteur sait que le risque est carrément spéculatif et élevé. Dans les deux cas, les taux d’intérêt peuvent être conséquents.
Une baisse de notation à prendre au sérieux, mais à relativiser
L’économiste agrégé rappelle que c’est en 2017 que le Sénégal est passé de B1 à Ba3. En 2024, il y retourne ; ce qui n’est pas une bonne nouvelle, et cela fait consensus. Mais cette baisse résulte d’un exercice de communication du gouvernement sur les finances publiques ; elle est donc mécanique. De plus, le Sénégal devance toujours un pays comme le Rwanda, souvent cité en exemple en termes d’attractivité en Afrique.
Entre 2003 et 2019, la Banque mondiale a publié chaque année le fameux classement "Doing Business", qu’elle a abandonné en 2020 après des révélations sur des manipulations de données visant à faire apparaître certains pays comme plus attractifs que d’autres en matière d’investissement (soit 17 ans de tromperie !).
Aujourd’hui, le Sénégal est classé B1, mais devance toujours un pays comme le Rwanda, qui est classé B2, malgré sa réputation positive sur le plan économique en Afrique.