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17 novembre 2024
BP ET KOSMOS ENERGY CRITIQUÉS PAR LES PÊCHEURS DE SAINT-LOUIS POUR LA CONSTRUCTION D'UN SEUL RÉCIF ARTIFICIEL
Les pêcheurs artisanaux exigent un programme de compensation juste, incluant une indemnisation et des alternatives de pêche durable, pour préserver les ressources marines et soutenir les familles dépendant de cette activité.
Les pêcheurs artisanaux de Saint-Louis ont exprimé leur indignation contre la décision de BP et ses partenaires dont Kosmos Energy, de construire un récif artificiel à la place des six promis, annonce un communiqué reçu à l’APS.
Selon les pêcheurs, ”cette décision constitue une violation flagrante des engagements pris par BP et Kosmos Energy lors des précédentes négociations”.
”Ces récifs devaient servir à compenser l’impact écologique massif des activités d’exploitation gazière du projet GTA sur nos côtes, déjà lourdement affectées par la dégradation de nos écosystèmes marins et l’accaparement de Diattara le plus grand récif naturel de Saint-Louis ainsi que la survie de milliers de familles qui dépendent de cette activité”, ont-ils déploré.
Notant que ces récifs sont essentiels pour la préservation des ressources, ils exigent ‘’la mise en place d’un programme de compensation juste et préalable, incluant une indemnisation et l’accès à des alternatives de pêche durable’’.
Les sociétés BP, Petrosen et Kosmos Energy ont annoncé récemment avoir attribué à la société STAPEM Offshore et à d’autres spécialistes de la surveillance écologique un contrat en vue de la construction d’un récif artificiel destiné à améliorer la biodiversité marine et à protéger la pêche artisanale au large de Saint-Louis (nord)
L’attribution du contrat est le signe d’un ‘’engagement environnemental et social’’ de ces sociétés ‘’envers les communautés de Saint-Louis et les associations de pêche artisanale’’, explique un communiqué transmis à l’APS.
Selon le document, ”la conception proposée du récif artificiel est soumise à l’approbation des autorités [sénégalaises] et des organisations de pêche’’.
La société STAPEM Offshore est attributaire du contrat en même temps que d’autres structures spécialisées dans la surveillance écologique, dont ARC Marine.
Ces structures sont associées à cette initiative en tant que sous-traitants, selon le communiqué.
‘’Cette initiative de récif artificiel est conçue pour améliorer la biodiversité marine et offrir des opportunités [en faveur des] communautés de pêche artisanale’’, explique le texte.
‘’En soutenant la création de ce récif artificiel, nous visons à améliorer la biodiversité marine, tout en offrant de nouvelles opportunités aux communautés locales de pêche artisanale dont les moyens de subsistance dépendent de la vitalité de l’écosystème côtier’’, a affirmé dans le communiqué Jean-Marc Gerber, le directeur général de STAPEM Offshore.
Il a ajouté que ce projet permet aux entreprises concernées de recourir à leur expertise en ingénierie marine et à leurs solutions pour promouvoir la durabilité environnementale et aider à améliorer les habitats naturels.
Tom Birbeck, le président-directeur général et fondateur d’ARC Marine, a salué la contribution de l’entreprise qu’il dirige à ‘’ce projet pionnier’’. ‘’Nous nous réjouissons de travailler avec toutes les parties prenantes pour réaliser ce projet pionnier et offrir des impacts positifs pour les communautés locales et au-delà’’, a-t-il affirmé.
BP, une société britannique, et Kosmos Energy, une entreprise de droit américain, mettent en œuvre le projet Grand Tortue Ahmeyim d’exploitation d’un gisement de gaz naturel découvert en 2015 en Mauritanie et au Sénégal.
La Société mauritanienne des hydrocarbures et Petrosen, la Société des pétroles du Sénégal, prennent part à l’exploitation de ce gisement
PAR MOUSSA DIAW
LE RÉVEIL DE LA VITALITÉ DÉMOCRATIQUE
"Aujourd’hui, la plupart des acteurs politiques ignorent et ne se conforment pas aux exigences de la vie démocratique. Ils cèdent facilement à la calomnie et à la manipulation, génératrices de tensions permanentes."
Le paysage politique souffre depuis très longtemps d’un manque de débat contradictoire d’idées qui constitue un élément substantiel de la vie démocratique. Cette tradition, qui caractérise les pays de référence en la matière, reste à institutionnaliser dans les pores de notre société démocratique.
Mais cela nécessite un ancrage des valeurs consubstantielles à la nature d’un tel régime politique qui exige le respect des règles ou des normes en vigueur pour sa consolidation. Ne faudrait-il pas que les différents acteurs soient imprégnés des valeurs leur permettant d’adopter des comportements et des pratiques conformes à cette aspiration ?
Aujourd’hui, la plupart des acteurs politiques ignorent et ne se conforment pas aux exigences de la vie démocratique. Ils cèdent facilement à la calomnie et à la manipulation, génératrices de tensions permanentes. On assiste à un parasitage du débat public en procédant à la désinformation et des campagnes de dénigrement de l’adversaire politique. C’est l’apanage de ceux qui sont habitués à la quête de l’abondance et des privilèges liés à la proximité du pouvoir.
L’absence de garde-fous explique sans doute certains agissements et des stratégies visant à détourner les citoyens de l’essentiel. Il convient de mieux organiser l’espace politique en instaurant des règles et des lois pour pérenniser l’esprit et les pratiques démocratiques, largement entamés par le bouleversement politique.
Les enjeux des élections législatives à venir accentuent les rivalités politiques entre leaders cherchant à mobiliser leurs militants afin de se renforcer dans un espace perturbé par une nouvelle dynamique relative aux « transformations systémiques ».
Ainsi, le défi lancé par le premier ministre à la tête de liste de la coalition « Jam Ak Jarin » pour l’affronter dans un débat contradictoire est une innovation dans les mœurs politiques car les leaders politiques sont peu enclins à la pratique de cet exercice par la faiblesse de niveau de compétences et les risques liés à cette confrontation. Pourtant, le débat contradictoire demeure crucial dans une démocratie dans la mesure où il permet, au sein du paysage médiatique, de l’espace public, de montrer son engagement, ses convictions et sa pugnacité à défendre, à expliquer son offre politique, économique et sociale. Il contribue à la formation d’une opinion éclairée et d’une conscience civique.
C’est aussi s’attaquer à la gouvernance, aux propositions de l’adversaire politique aux fins de faire adhérer les citoyens à son projet. Il est vrai que cette communication politique n’est pas sans risque comme le disait l’ancien premier ministre français, socialiste, Michel Rocard, il y a quelque chose de terrible dans cette médiatisation politique qui engendre un processus de construction et de déconstruction. Certes, c’est un exercice de clarification pour une lisibilité politique au profit de sa popularité, de son image, de sa crédibilité, de la sédimentation de l’affectivité auprès des concitoyens. Toutefois, l’effet inverse peut se produire après un débat, desservant considérablement un des protagonistes peu rompu à ce type d’exercice.
Si l’organisation de ce débat entre ces deux têtes de listes aux législatives se confirme, on aura franchi une étape importante dans cette volonté d’asseoir des pratiques politiques confortant la démocratie substantielle. Cependant, l’organe de régulation de l’audiovisuel ne semble pas être favorable à une telle confrontation pour des raisons, dit-on, «de rupture d’égalité entre les candidats», privant ainsi les Sénégalais la possibilité de faire leur choix en fonction de la capacité de l’un ou de l’autre à convaincre par une communication persuasive. A mon avis, il faut repenser cet organe qui ne remplit pas son rôle de restructuration du paysage médiatique qui est marqué par une anarchie et un laisser-faire d’organes de presse ne respectant pas les cahiers de charges et la déontologie des professionnels des médias.
En tout état de cause, ce débat est attendu parce qu’il permet au premier ministre de confirmer sa maîtrise et son imagination politiques face à «un chef de l’opposition» dont le discours est dominé par le registre de l’émotion et des sentiments . Or, les logiques politiques n’obéissent pas forcément à ces deux ressentis, une lecture approfondie des œuvres de Nicolas Machiavel lui donnera certainement des éléments de réponse.
Par Ibou FALL
DIOMAYE FAYE SE FAIT REMARQUER PAR SA TENUE DE CAMOUFLAGE...
Le défilé militaire face aux catastrophes reste identique. Cette mise en scène guerrière face aux catastrophes trahit une conception dépassée de l'action politique. C'est le révélateur d'une gouvernance confondant l'apparence et l'efficacité
Un chef de l’Etat qui s’affuble d’un camouflage pour ne pas passer inaperçu, il faut avoir vécu jusqu’en 2024 pour revoir ça. Certes, le costume et la mise en scène rappellent l’attirail du bedonnant Macky Sall dix ans auparavant, qui saute alors depuis son piédestal jusqu’à une défaillante station de traitement des eaux avec, dans la garnison héroïque et vengeresse, l’inévitable Mimi Touré. Un spectacle affligeant que l’on ne pense pas revoir de sitôt. Hélas…
Ça ne prend pas tous les mêmes, mais ça recommence
Au moins, on ne mourra pas idiot : c’est pain béni, de notre vivant, d’avoir la chance insigne de savourer également le spectacle touchant du svelte président Bassirou Diomaye Faye en camouflage de commando, manches retroussées, chapeau de brousse sur la tête et rangers aux pieds, le pas décidé, s’apprêtant à affronter ces maudites eaux qui troublent son magistère en semant la désolation dans l’Est.
Un inévitable lâcher des eaux nous apprend-on doctement du côté de l’Omvs, pour éviter que les ouvrages ne cèdent sous le poids du trop-plein d’eau. Le pourquoi du comment sera sans doute réservé à plus tard, après que les ministres et chefs d’Etat de l’organisation auront papoté au sujet du sexe des anges engendrés par la décrue du fleuve Sénégal.
Mieux vaut tard que jamais, dit le sage… Là, en effet, ce n’est plus le temps de verser une larme et se faire du mouron concernant nos pauvres concitoyens qui voient les eaux en furie dévaster leur vie. Le temps, déjà perdu, est désormais à l’action.
Retour à la case départ.
C’est en avril 2024, dès leur accession au pouvoir, que le nouveau régime doit labourer l’arrière-pays, ce Sénégal des profondeurs qui vote pour un quasi inconnu au CV rachitique. Par gratitude et en reconnaissance : dire merci et, en même temps, s’enquérir des urgences de ce peuple exaspéré mais patient, qui sait changer de direction quand le guide qu’il se choisit prend la mauvaise pente. Il ne manquera sans doute pas, au cours de ces tournées d’information, un compatriote au langage assez direct pour leur expliquer les aléas des hivernages et les urgences de l’heure.
Il n’en sera rien…
Le président nouvellement élu préfère prendre l’avion et visiter le gratin planétaire, poser avec les grands du monde, ressasser des antiennes sur l’avenir de l’humanité. Quant aux Sénégalais qui attendent un, euh, projet de société censé les mettre à l’abri de la misère, ils peuvent attendre les bienfaits de l’horizon 2050, les pieds dans l’eau, le pantalon retroussé et le baluchon sur la tête.
Là, le président Bassirou Diomaye Faye leur fait l’honneur de les regarder de haut, les survoler, après la promesse d’un budget de huit milliards de nos pauvres francs Cfa à propos desquels personne ne sait trop quelles plaies ces numéraires sous-développés vont panser. Bien sûr, sur place, le sauveur sublime ne manque pas d’annoncer une décision forte pour marquer sa détermination. Ce sont les orpailleurs qui écopent pour l’occasion
Pendant ce temps, Ousmane Sonko, le «meilleur Premier ministre de tous les temps» selon son admirateur de président, organise sa quête à Dakar Arena en direction des Législatives. Apparemment, il ne doit pas rester grand-chose des fonds politiques, ou même des autres tiroirs où ça peut racler les deniers publics sans histoire, puisque le président du parti Pastef, téméraire tête de liste de la coalition du même nom, s’oblige à réclamer une dîme à ses inconditionnels, via Kopar Express
J’oubliais : en avril 2024, quand Macky Sall leur remet de mauvaise grâce les clés de la maison Sénégal, ils trouvent des comptes falsifiés et un pays en ruine.
Qu’à cela ne tienne : aux yeux de Ousmane Sonko, l’occasion est trop belle pour présenter sa version de l’histoire des événements de 2021 à 2024. Bien sûr, il est surtout question de son génie politique et sa vista stratégique qui installeront Pastef aux commandes de la République. Bien entendu, ses disciples boivent du petit lait : «Ousmane Mou Sèll Mi» est un visionnaire qui voit les emmerdes arriver au grand galop, prévoit les chausse-trappes, anticipe les complots et pousse le patriotisme jusqu’à renoncer à la présidence de la République pour laisser passer son second, qu’il surnomme «Serigne Ngoundou».
Le Patriote Suprême pousse le génie jusqu’à tomber sciemment dans le piège de Sweet Beauté. Rassurez-vous, c’est fait exprès… Ses condamnations pour «corruption de jeunesse» et diffamation sont programmées, histoire de divertir la tyrannie en place qui ne fera pas attention au placide Bassirou Diomaye Faye, déjà en prison.
Ses ruses de sioux portent leurs fruits : le 24 mars 2024, 54% de l’électorat sénégalais plébiscitent son bras gauche.
C’est le moment aussi que choisit Bougane Guèye Dany pour se signaler à l’attention de ses futurs électeurs : au prix de sa liberté et au péril de sa vie, il ira porter son aide aux sinistrés du Sénégal oriental. Bien entendu, les Forces de l’ordre ne l’entendent pas de cette oreille, surtout quand leurs patrons reçoivent des ordres d’en haut. Ça finit par une arrestation musclée, une garde-à-vue et un mandat de dépôt. La comparution devant les juges en flagrants délits est fixée à la semaine prochaine, le 30 octobre, précisément. Pour l’heure, Bougane Guèye Dany attend en prison à Tambacounda que la Justice se prononce sur son refus d’obtempérer aux ordres des gendarmes.
Les vitupérations des leaders de la Coalition «Samm sa kaddu», Barthélemy Dias en tête, n’y feront rien. Enfin, pas tous. On apprend que Déthié Fall, troisième sur leur liste nationale, en bon politicien africain, bavarde nuitamment avec Ousmane Sonko. Un peu comme son mentor de l’époque, Idrissa Seck, alors chef de l’opposition, qui négocie le fromage du Cese en catimini avec Macky Sall, pendant que ses ouailles crachent le feu sur le régime.
Un jour lointain, quand le suicidaire manitou de «Gueum sa bopp» sera du camp des vainqueurs, il ne faudra pas s’étonner de le voir rassembler ses ouailles à Dakar Arena pour leur expliquer le génie politique qui dort alors en lui et inspire cette manière téméraire mais stratégique de se jeter volontairement en prison ; ce qui serait, selon ses prédécesseurs, «le raccourci pour le Palais».
C’est le moment que choisit Amadou Ba pour sortir du bois. Devant la presse, à la Maison du Parti socialiste -légitime retour à la maison-mère- , le candidat arrivé deuxième à la Présidentielle de mars 2024 remet les points sur les «i». Selon lui, malgré son silence depuis la dernière présidentielle, on sait à présent «qui a trahi qui»… L’occasion est trop belle pour ne pas se laver à grande eau : il ne meurt pas de faim, à n’en pas douter, mais ce n’est pas un crime quand on n’a rien à se reprocher. Ça tombe bien, le Premier ministre Ousmane Sonko, qui l’accuse de tous les péchés d’Israël dont une falsification des comptes et une fortune inexplicable, le défie : un débat public pour solde de tout compte.
Perso, je ne crois pas une seconde que ce débat aura lieu. Mais le hic ne viendra pas de Amadou Ba : ses lieutenants le disent favorable au duel, en tout lieu, à tout moment. La douche froide viendra du Cnra : sous la férule de son nouveau président, Mamadou Oumar Ndiaye, qui déclare n’avoir pas l’intention de jouer les gendarmes, l’organe de régulation fait tout de même la police de circonlocution…
Problème : personne n’exige qu’il soit médiatisé. Si ça se tient en plein air, devant une foule de curieux, loin des télévisions et des radios, en quoi le Cnra est-il concerné ? La parade rappelle les esquives de Ousmane Sonko lorsque la Justice le convoque dans l’affaire Adji Sarr, ou Mame Mbaye Niang : il a toujours un ami qui ne lui veut que du bien pour bondir de nulle part et l’empêcher de déférer aux convocations.
Et même lorsqu’en sa qualité de Premier ministre, Ousmane Sonko doit affronter les représentants du peuple pour sa Déclaration de politique générale, c’est depuis les rangs des députés que jaillit la lumière : Guy Marius Sagna, avec sa verve coutumière, lui présente l’excuse du Règlement intérieur pour sortir du traquenard par une porte dérobée, avant que le président de la République soi-même ne dissolve le parlement.
Tout ça nous rappelle les années de braises, avec le pic de la présidentielle de 1988, lorsque l’opposant Wade et ses ouailles dont l’actuel président du Cnra, réclament un face-à-face avec le Président Diouf. Les Socialistes, qui ne misent pas trop sur le canasson qui leur sert de poulain, multiplient les prétextes pour éviter le massacre en direct…
Bref, il n’est pas question de tenir ce face-à-face auquel Barthélemy Dias veut resquiller en précisant que seul l’usage du français, la langue officielle, sera toléré… C’est un coup en bas de la syntaxe ?
MAMADOU HADY DEME DÉNONCE LA TRANSHUMANCE POLITIQUE À LA VEILLE DES ÉLECTIONS
« C’est une démarche qui se répète de plus en plus et c’est vraiment dommage. Il faut assainir le milieu politique avec des relations de confiance », a déclaré l'enseignant-chercheur.
Dr Mamadou Hady Deme, enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), a, lors de son intervention dans l’émission Pluriel sur la RTS, exprimé son inquiétude face au phénomène de transhumance politique à l’approche des élections législatives. Pour lui, cette pratique représente un véritable problème éthique qui ternit l’image de la politique sénégalaise.
« C’est une démarche qui se répète de plus en plus et c’est vraiment dommage. Il faut assainir le milieu politique avec des relations de confiance », a déclaré Dr Deme. Il a notamment déploré la multiplication des changements d’allégeance à la veille des élections, soulignant l’importance de la cohérence et de la fidélité politique dans une démocratie.
L’intervention du Dr Deme fait écho au récent désistement de Déthié Fall, leader du Parti pour le Renouveau Démocratique (PRD), qui a quitté la coalition Samm Saa Kaddu pour rejoindre la liste du Pastef en vue des législatives du 17 novembre prochain. Selon Dr Deme, bien que Déthié Fall puisse avoir des raisons personnelles justifiant son choix, ce revirement est perçu comme regrettable : « C’est vraiment dommage pour quelqu’un qui est vu comme l’inventeur de l’intercoalition Samm Saa Kaddu… Mais tout compte fait, la réalité est que c’est une démarche terrible», a-t-il affirmé.
Dr Deme a également abordé le cas de Moussa Ngom, qui, lors des élections municipales de février 2022, avait confisqué les listes de la coalition Yewwi Askan Wi avant d’être reçu en audience par le président Macky Sall. Plus récemment, lors des dépôts des listes pour les législatives, le mandataire de Me Moussa Diop aurait pris la fuite avec ces documents, illustrant à nouveau les comportements controversés observés sur la scène politique sénégalaise.
Ces événements, pour Dr Deme, posent la question de l’éthique dans la politique sénégalaise, notamment à la veille d’échéances aussi importantes que les législatives.
Il appelle à un véritable assainissement du milieu politique, fondé sur des relations de confiance entre les acteurs et une fidélité aux engagements pris devant les électeurs.
LES PECHEURS ARTISANAUX EN COLERE CONTRE BP POUR NON-RESPECT DE SES ENGAGEMENTS
Suite à la sortie d’un communiqué de BP confirmant et annonçant la signature d’un contrat pour le développement d’un récif artificiel unique au large de Saint-Louis, en lieu et place des six récifs initialement promis, les pêcheurs artisanaux dénoncent
Suite à la sortie d’un communiqué de BP confirmant et annonçant la signature d’un contrat pour le développement d’un récif artificiel unique au large de Saint-Louis, en lieu et place des six récifs initialement promis, les pêcheurs artisanaux de SaintLouis, parés de brassards et foulards rouges ont tenu un sit-in pour dénoncer fermement cette décision qui selon eux, «constitue une violation flagrante des engagements pris par Bp et Kosmos Energy lors des précédentes négociations»
Pour ces acteurs de la pêche, ces récifs devraient servir à compenser l’impact écologique massif des activités d’exploitation gazière du projet GTA sur les côtes Saintlouisiennes, déjà lourdement affectées par la dégradation des écosystèmes marines et l’accaparement de « Diatara «, le plus grand récif naturel de Saint-Louis.
Pour les amis de Mamadou Sarr, président de la commission Environnement et gestion des ressources de l’association des pêcheurs artisanaux de Saint-Louis, la réduction à un seul récif artificiel met en danger l’avenir de la pêche artisanale dans la vieille ville, ainsi que la survie des milliers de familles qui dépendent de cette activité. « Le communiqué qui est l’objet de notre rencontre nous a surpris parce que le 13 août passé, nous avons eu une rencontre avec BP et le préfet du département. On avait discuté sur un certain nombre de points dont l’aménagement de six récifs artificiels au bénéfice des pêcheurs artisanaux. Mais, grande a été notre surprise de voir dans le communiqué que BP a signé un contrat pour ne mettre en place qu’un seul récif. Ce qui nous a pris de cours, c’est la raison de notre sortie pour parler à l’opinion publique pour les sensibiliser pour que nul n’en ignore « a d’emblée déclaré Mamadou Sarr qui précise que c’est toujours la même rengaine, le même problème entre les pêcheurs et BP.
Pour lui, BP n’a aucun respect, aucune considération envers les pêcheurs. « BP ne respecte pas les communautés, et tous les points d’accord obtenus avec les autorités ne sont pas suivis par Bp, ils font ce qu’ils veulent sans impliquer personne, sans concertation avec les milliers de familles de pêcheurs impactés par l’exploitation du gaz. BP ne peut pas venir au Sénégal et violer nos règlements, ça ne passera pas « assène Mamadou Sarr qui appelle le ministre de l’Energie à réagir et appeler BP à la table de la négociation et à respecter ses engagements. Il dénonce l’absence d’un point focal à Saint-Louis du ministère de l’énergie et des Mines Les pêcheurs promettent de retourner à Diatara (zone de pêche située au niveau de la plateforme) pour continuer leur activité. Ndeye Meissa Diéye, mareyeuse et membre de l’association des pêcheurs artisanaux de SaintLouis quant à elle a été plus catégorique. Elle indique que c’est le dernier avertissement pour BP et menace de passer à la vitesse supérieure la prochaine fois. Les pêcheurs artisanaux de Saint-Louis exigent la mise en place d’un programme de compensation juste et équitable, incluant une indemnisation pour les pertes de revenus et l’accès des alternatives de pêche durable.
Des pancartes avec des slogans comme « Libérez Diatara - GTA tue la pêche - BP Kosmos Hors la loi - Pêche en danger « « Exigeons le respect des engagements, six récifs artificiels « étaient brandis au cours de ce rassemblement organisé par l’association des pêcheurs artisanaux de Saint-Louis.
CHEIKH DIENG S’ENFOUIT DANS LES ÉGOUTS
L'ancien patron de l'assainissement, qui se posait en lanceur d'alerte sur la gestion des marchés publics, pourrait bien voir sa crédibilité engloutie par cette affaire de Land Cruiser aux relents de conflit d'intérêts
M. Cheikh Dieng, ancien Directeur général de l’ONAS, a été de nouveau auditionné avant-hier, mardi 22 octobre, par la Section de Recherches de la Gendarmerie. Au cœur de l’enquête : un don de véhicule d’une valeur de 80 millions cfa offert par une entreprise titulaire d’un marché public, soulevant des suspicions de conflits d’intérêts et de falsification de documents. De quoi l’ancien directeur général limogé de l’Onas et ses supporters auraient-ils peur. En définitive, les premiers éléments de l’enquete risquent d’enfouir Dr Cheikh Dieng dans les égouts…
Nouveaux rebondissements dans l’affaire de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (Onas). L’ancien directeur général, Cheikh Dieng, démis de ses fonctions il y a quelques mois, a été entendu mardi 22 octobre pour la deuxième fois par la Section de Recherches de la Gendarmerie. L’audition, qui a duré plusieurs heures, s’est déroulée en présence du Directeur Administratif et Financier (Daf) de l’Onas, un proche de M. Dieng, et s’est suivie d’une confrontation avec le Directeur du projet du collecteur Hann-Fann, un chantier supervisé par l’Onas.
Cette série d’auditions s’inscrit dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte après les déclarations médiatiques de M. Dieng, où il avait dénoncé des pratiques illicites au sein de l’Office. Cependant, le cœur de l’enquête porte sur un présumé don d’un véhicule d’une valeur de 80 millions CFA, offert par une société titulaire d’un marché public. Cet avantage accordé alors que M. Dieng était encore en poste, soulève de sérieuses questions sur de potentiels conflits d’intérêts et sur la bonne gouvernance au sein de l’institution publique.
Il ressort de certaines informations que les auditions auraient permis aux enquêteurs de se pencher plus en profondeur sur ce don de véhicule incriminé et , qui pourrait constituer une violation des règles d’éthique. Certains observateurs critiquent cependant un traitement sélectif de l’information, soulignant que plusieurs aspects de cette affaire semblent délibérément omis.
Le cas du véhicule, un 4x4 Land Cruiser offert par l’entreprise Synergie Afrique, est au centre des investigations. Ce véhicule, initialement présenté comme une acquisition liée au projet du collecteur Hann-Fann, figure dans des documents distribués à la presse par M. Dieng lors de sa conférence de presse. Pourtant, l’Ons a révélé que ces documents auraient été falsifiés, la ligne concernant le véhicule ayant été ajoutée après coup. En effet, la ligne XIV-4 du document original du projet ne comporte pas cette inscription qui suit : un « véhicule 4X4 Land Cruiser». La véritable ligne dans le devis original concernait des plaques en fonte dénommée « Plaques de fonte de classe C250 dimension 800 » destinées au projet d’assainissement.
Suite à cette découverte, l’Onas a déposé une plainte contre M. Dieng le 20 août 2024 pour « falsification de documents ». Ce dépôt a eu lieu un jour avant celui de l’ancien député Thierno Alassane Sall en date du 21 août, qui accuse également l’ex-Dg de malversations. Une question se pose donc : pourquoi ouvrir l’enquête sur les marchés publics avant de traiter celle concernant la falsification de documents ?
Une enquête orientée ?
Les partisans de M. Dieng, quant à eux, dénoncent une enquête orientée voire ciblée, accusant les autorités de vouloir détourner l’attention du véritable enjeu : la gestion des marchés publics par l’Onas Pourtant, selon plusieurs observateurs, il est essentiel de ne pas perdre de vue le fait que M. Dieng a reconnu avoir reçu le véhicule de 80 millions, tout en niant tout acte répréhensible. La question de la falsification des documents reste cependant un point crucial qui pourrait remettre en question la probité de l’ancien directeur. Selon certains acteurs au fait de ce dossier si Dr Cheikh Dieng a menti sur la voiture, il pourrait également avoir menti sur les marchés. C’est simplement une curieuse relation à la probité qui apparait au grand jour.
L’enquête suit son cours à la direction de la Section de Recherches, et l’agenda des auditions est soigneusement encadré par les autorités judiciaires. Tandis que la lumière tarde à se faire sur la gestion des marchés publics, il semble que la question du véhicule reste un point sensible et symptomatique des dérives possibles dans la gestion des fonds publics. En plus de la plainte de l’ancien député Thierno Alassane Sall, il y a aussi d’autres, celles des entreprises que l’ancien Dg avait accusées d’avoir « négocié directement avec le ministre ». L’entreprise VICAS lui avait servi une sommation interpellative par voie d’huissier pour confirmer ses propos. L’huissier n’avait jamais réussi à retrouver l’ancien directeur général malgré les nombreux déplacements effectués pour ce faire. Il avait « disparu », miraculeusement.
NIASSE, IDY, KHALIFA, AMINATA MB. NDIAYE, GAKOU, LE CREPUSCULE DES MOHICANS
Malgré la pléthore de listes engagées dans la bataille électorale pour obtenir des sièges dans l’imposante bâtisse en face de la place Soweto, des figures emblématiques de la vie politique nationale brilleront par leur absence sur les listes en lice
Les élections législatives du 17 novembre prochain seront âprement disputées. Malgré la pléthore de listes engagées dans la bataille électorale pour obtenir des sièges dans l’imposante bâtisse en face de la place Soweto, des figures emblématiques de la vie politique nationale brilleront par leur absence sur les listes en lice. Idrissa Seck, Khalifa Sall, Aminata Mbengue Ndiaye, Moustapha Niasse et Malick Gakou ne participeront pas aux prochaines législatives. Un fait inédit.
Ce sont les derniers Mohicans de la vie politique sénégalaise. Ils ont joué un rôle important dans le jeu politique ces quarante dernières années, en traversant presque tous les régimes qui se sont succédé. Aujourd’hui, le vent a tourné. Les partis politiques traditionnels sont en déclin et leurs figures tutélaires sont presque dépassées par les nouvelles réalités politiques. Le discours des vétérans n’attire plus et est jugé « désuet ».
Idrissa Seck, le « Mburu ak Soow » empoisonné !
Le « Ndamal Kàdjoor » avait une prestance inégalable. Son charisme et son discours attiraient les foules. Ancien proche collaborateur du Président Abdoulaye Wade, Idy, comme l’appellent ses partisans, a quitté le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) pour fonder sa propre formation politique, baptisée Réwmi. Alors qu’il était pressenti pour être le successeur potentiel du « Pape du Sopi », les déboires judiciaires se sont enchaînés. Le dossier des chantiers de Thiès a même contribué à renforcer son aura politique. Là où Idy passait, les foules se mobilisaient. Sûr de lui-même, les négociations tenues avec Wade sous les caméras lui furent fatales. Il rate de justesse la consécration suprême lors des élections présidentielles de 2007, en arrivant deuxième avec un peu plus de 15 %.
En 2012, le régime de Wade arrivait à l’usure. Engagé au sein de la coalition Benno Siggil Sénégal (BSS), Idrissa Seck préfère se battre contre la troisième candidature « illégale » de Me Wade plutôt que de mener campagne. Il finira à la cinquième place. Une désillusion ! Il sera contraint de soutenir Macky Sall au second tour de cette présidentielle, en intégrant la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), qu’il quitte en 2013. En 2014, il s’impose naturellement comme le chef de l’opposition à Macky Sall. A l’élection présidentielle de 2019, Idrissa Seck renaît de ses cendres en arrivant deuxième avec 20 % des voix. En 2020, en pleine pandémie de Covid19, il rejoint à nouveau Macky. Le « Mburu ak Soow », qu’il avait tant vanté pour qualifier son rapprochement avec Macky, lui sera ensuite fatal. Sa popularité dégringole. Après le renoncement du Président Sall, il quitte encore BBY. Il sera humilié lors de la présidentielle de 2024 où il n’obtient que 0,9 % des voix. La descente aux enfers se poursuit. La retraite politique d’Idrissa Seck, surpris par cette cuisante défaite, semble actée. Aujourd’hui, le « Ndamal Kàdjoor » est à l’écart, malgré l’effervescence du jeu politique. Le parti Réwmi est le grand absent des retrouvailles de la famille libérale sous la bannière de la coalition Tàkku Wàttu Sénégal, en vue des élections législatives du 17 novembre. Que mijote Idy ? Le silence est une forme de communication.
Khalifa Sall, de la gloire à la décadence
Surnommé Khaf, l’ancien maire de Dakar est un socialiste dans l’âme. Khalifa Sall a gravi les échelons au sein du Parti Socialiste (PS) sous le régime du Président Diouf. Il est élu maire de Dakar en 2009, un tournant dans sa carrière politique. Aux élections municipales de 2014, Khaf décide de se présenter sous la liste Taxawu Sénégal, malgré les mises en garde du PS. Un choix couronné de succès. Il est réélu après avoir écrasé « haut la main » la candidate du parti du président Macky Sall, une certaine Aminata Touré, à Dakar. L’ancien maire de Dakar affiche alors ses ambitions: infrastructures, financement, social. Sa popularité augmente au point que certaines voix socialistes le plébiscitent comme candidat à la présidentielle de 2019. Mais, face à un Macky déterminé à obtenir un second mandat, la neutralisation de Khalifa Sall devient inéluctable. Les membres du PS au sein de la coalition BBY sont alors divisés. Cela n’empêche toutefois pas Macky de conduire Khalifa Sall à l’abattoir. Le maire de Dakar est condamné dans l’affaire dite de la caisse d’avance en 2017, ce qui le rend inéligible par la suite. Un coup dur ! Il sera gracié en 2019. Entre-temps, de nouveaux pôles ont émergé. Les alliances deviennent plus que jamais un impératif. Dans le sillage des élections municipales de 2021, il met sur pied la coalition Yeewi Askan Wi, en compagnie de l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko. Mais, avec les déboires judiciaires d’Ousmane Sonko, le vide s’installe rapidement. Chaque ténor de la coalition cherche à la diriger. C’est la guerre des « mâles dominants » ! Khalifa Sall décide alors de se porter candidat. Ce choix se soldera par un échec cuisant, puisqu’il arrive quatrième face à la machine de guerre de la coalition Diomaye Président. Aujourd’hui, Khaf est conscient des réalités politiques. Âgé de 68 ans, il a décidé de céder la place à son fidèle lieutenant de toujours, Barthélémy Dias. Cela ne signifie pas pour autant une retraite politique. L’ancien maire de Dakar a mis en place l’Alliance pour la Transparence des Élections (ATEL), regroupant 114 partis politiques. Selon Khalifa Sall, président de la coalition Taxawu Dakar, cette plateforme est une structure de réflexion et de lutte au service de la démocratie, afin que « notre pays continue d’être un modèle de démocratie et de transparence dans l’organisation des scrutins ». « La plateforme a pour but de faire en sorte que, dans les soixante prochains mois, nous puissions organiser un scrutin transparent, sincère et serein. Pour cela, il est essentiel que chaque parti joue sa partition et que le pouvoir en place respecte les textes régissant l’ensemble du processus », a-t-il expliqué. Selon l’ancien maire de Dakar le Sénégal connaîtra un scrutin particulier, car « les textes récemment publiés laissent perplexes beaucoup d’entre nous, qui avons l’expérience des élections dans ce pays ». Khaf cherche-t-il à renaître de ses cendres avec ATEL ?
La lionne du « Njàmbur » est un pilier du Parti Socialiste (PS). Elle a occupé le poste de ministre de la Famille et de l’Enfance sous la présidence d’Abdou Diouf. L’ancienne maire de Louga a gravi les échelons au sein du PS. C’est une figure qui a toujours fait l’unanimité au sein du parti. Son parcours en tant que ministre de l’Élevage est salué par les acteurs du secteur. Après le décès d’Ousmane Tanor Dieng, Macky Sall la nomme présidente du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HTTC), une institution décapitée par le Président Diomaye Faye. Si un parti politique a raté la coche du renouvellement générationnel, c’est bien le PS. Alors que de jeunes pousses comme Barthélemy Dias et Malick Noël Seck étaient perçues comme une aubaine pour rajeunir le parti, les avantages offerts par Macky Sall ont mis un frein à toute velléité de renouvellement. Les anciens socialistes n’ont jamais voulu céder la place aux jeunes, d’où les dissidences fréquentes, notamment celle de Khalifa Sall. Aujourd’hui, le « Wind of change » – vent du changement – souffle sur le Sénégal. La jeunesse est plus que jamais au rendez-vous. Aminata Mbengue Ndiaye l’a bien compris. Lors d’un comité de pilotage des investitures pour les législatives du 17 novembre, la secrétaire générale du PS a décidé de ne se présenter sur aucune liste, « non pas pour des raisons de santé, mais par principe et par grandeur ». Une décision sage, largement soutenue. Des hiérarques comme Serigne Mbaye Thiam et Alioune Ndoye lui ont emboîté le pas. Cette décision n’est-elle pas arrivée trop tard ?
Malick Gackou, le malchanceux ?
L’enfant de la banlieue a fait ses débuts au Parti Socialiste aux côtés d’Ousmane Tanor Dieng, Babacar Sine et Abdourahim Agne. Il est un pur produit de l’école du parti. En 1999, il quitte les socialistes pour rejoindre Moustapha Niass, qui venait de créer l’Alliance des Forces de Progrès(AFP) en vue de la présidentielle de 2000. Élu président du conseil régional de Dakar en 2009 dans la vague Benno Siggil Sénégal (BSS), il renonce en 2014 au poste de maire de Guédiawaye, au profit d’Aliou Sall, le frère du président Macky Sall. Incompréhensible pour beaucoup de ses partisans, certains y voyaient une attente tacite avec le régime de Macky sans aller plus loin. Des accusations qu’il a balayées d’un revers de main.
En 2015, il quitte l’AFP, où tous ceux qui exhibent des ambitions présidentielles sont quasiment exclus. Les élections présidentielles de 2019 et de 2024 ne sont pas des succès pour la tête de file du Grand Parti (GP). Malick Gackou est en retrait depuis l’élection du président Diomaye Faye où il s’était classé bon dernier. Pour les législatives du 17 novembre, malgré l’absence des membres du GP sur la liste de PASTEF, Malick Gackou a appelé une mobilisation de ses militants pour une victoire de ses anciens alliés. Relativement moins jeune que les autres Mohicans, Malick Gakou se singularise par sa longévité sur le champ politique. Mais l’homme, à force chaque fois de laisser la place aux autres favorisant notamment les élections d’Aliou Sall et d’Ahmed Aïdara, en n’osant pas affronter seul l’électorat pour se peser passe pour un poltron politique. Ceux qui croient en lui vivent des désillusions permanentes. L’homme doit tout simplement quitter le champ politique.
Le jeu politique national semble plus que jamais bouleversé. L’arrivée au pouvoir du PASTEF a sonné le glas des dinosaures politiques, fossilisés à travers les régimes qui se sont succédé depuis les indépendances. Toutefois, il est nécessaire de se demander si certaines formations politiques n’ont pas raté le rendez-vous du rajeunissement.
LA GESTION DE LA CRUE ET D’AUTRES SUJETS AU MENU DES QUOTIDIENS
Les parutions de ce jeudi 24 traitent de la gestion de la crue dans la vallée du fleuve Sénégal et les sujets se rapportant à la politique, la santé et la question du massacre de Thiaroye 44
Dakar, 24 oct (APS) – La gestion de la crue dans la vallée du fleuve Sénégal et les sujets se rapportant à la politique, la santé et la question du massacre de Thiaroye 44 sont au menu des quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Selon Le Soleil, ‘’le Président mobilise le gouvernement’’ pour ‘’le relogement et la réorganisation des activités dans les localités impactées par les crues’’.
‘’En Conseil des ministres, mercredi, Bassirou Diomaye Faye a appelé à une vigilance permanente de l’État et à un sens de l’anticipation sur la problématique du relogement durable des populations, ainsi qu’à la réorganisation des activités agricoles, économiques, sociales et scolaires dans les zones touchées, notamment dans le Dande Mayo’’, rapporte le journal.
Sur le front de la crue toujours, WalfQuotidien fait état d’une ‘’tendance haussière’’ à Matam et Podor, mais ‘’baissière’’ à Kidira et Bakel. ‘’Les eaux du fleuve continuent de monter dans certaines localités de la région de Matam. Tandis qu’à Kidira et Bakel, le niveau des eaux a baissé. Le constat a été fait par la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE)’’, écrit le journal.
En politique, le même journal se fait écho du départ de Déthié Fall de la coalition ‘’Samm sa Kaddu’’ pour rejoindre la mouvance présidentielle.
”La décision de Déthié Fall de quitter le navire Sàmm Sa Kaddu pour rejoindre Pastef, à quelques jours du démarrage de la campagne pour les législatives anticipées, engendre plusieurs conséquences. L’impact négatif de son choix, analyse Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, se fait sentir plus sur la carrière politique de cet ancien numéro 2 de Idrissa Seck et sur ses désormais ex camarades de l’opposition’’, écrit Walf.
L’As en déduit que ‘’la transhumance politique a de beaux jours’’. ‘’L’avènement de Pastef au pouvoir avait sonné comme la fin des migrations politiques. Le parti présidentiel est en train d’accueillir une vague de transhumants dont plusieurs maires et responsables politiques, à quelques jours du démarrage de la campagne électorale’’, déplore la publication.
Sud Quotidien relève que les hommes politiques ‘’n’hésitent plus à ravaler leur vomis pour des strapontins et autres avantages liés au pouvoir’’.
‘’De la ruse de Me Abdoulaye Wade qualifié de Ndjombor (lièvre) par feu Léopold Sédar Senghor à la versatilité d’Idrissa Seck en passant par la tortuosité de Feu Djibo Leyti Ka, certains hommes politiques sénégalais peinent toujours à garder leur constance et à rester à cheval sur les principes. Telles des girouettes, ils n’hésitent plus à ravaler leur vomis pour des strapontins et autres avantages liés au pouvoir. Si jadis, il n’y avait que les médias qui déploraient cette transhumance sous toutes ses formes, de nos jours, leur ennemi public numéro 1, se nomme la VAR (en français, l’assistance vidéo à l’arbitrage)’’, écrit Sud.
Selon le journal signale que la VAR est ‘’devenue l’ennemie numéro 1 des politiques’’.
‘’+A beau mentir qui vient de loin+. cette célèbre maxime signifiait qu’il est aisé de mentir lorsque l’on est sûr que ce que l’on dit est difficilement vérifiable. Mais ça, c’était à une certaine époque. Toutefois, depuis la démocratisation de l’information grâce à l’Internet mais surtout l’événement des réseaux sociaux, les hommes politiques semblent être dans le creux d’une vague. Si la VAR (Vidéo Assistant Referees en anglais) a été créée pour régler définitivement les erreurs d’arbitrage dans le football qui n’est plus qu’un jeu, elle fait surtout souffrir les hommes politiques sénégalais. Si les médias rechignent à déconstruire les déclarations à l’emporte-pièce des uns et des autres, les populations, elles, veillent au grain. Elles notent tout, archivent tout et gare à la moindre escapade. Ceux qui tournent casaque pour leurs intérêts personnels, en paient de très lourds tributs. Déclarations d’hier, contredites par celles d’aujourd’hui selon le bord qu’ils se trouvent. La VAR est tout simplement devenue l’ennemi public numéro 1’’, souligne Sud.
En santé, Source A s’intéresse aux ravages des cancers, ‘’ces tueurs silencieux qui font 8500 morts par an au Sénégal’’.
‘’Les femmes sont plus touchées par les différents types de cancer avec 99% des cas et 1% pour les hommes. Selon la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA), plus de 12 000 nouveaux cas et 8500 décès sont recensés chaque année au Sénégal. Touchant plus la gente féminine, le cancer du col de l’utérus sort premier dans le tableau sombre de ces +tueurs silencieux+ avec 2.024 nouveaux cas et 1.312 décès par an. En deuxième position, il y a le cancer du sein avec 1.817 nouveaux cas chaque année, contre 976 décès. Le cancer du foie est relégué en 3ème place, suivi du cancer de la prostate qui touche les hommes pour la plupart’’, note la publication.
Le journal Les Echos met en exergue ‘’la pression des associations et élus français pour une reconnaissance du Massacre de Thiaroye 44’’. ‘’Symbole de l’injustice coloniale, le meurtre de sang-froid des tirailleurs sera le centre des débats à l’Assemblée nationale française le 4 novembre. En effet, des associations françaises et des élus ont publié une tribune qui est sur la table de la présidente de l’hémicycle française, Yael Braun Pivet, pour demander justice et reconnaissance officielle du massacre perpétré par le colon français le 1er décembre 1944’’, rapporte le quotidien.
ALIOUNE SARR S’INTERDIT DE DIVERSION ET INVITE A LA MOBILISATION
Soixante-douze heures après le lancement officiel des activités de son nouveau parti Alliance pour le Sénégal/Andando Nguir Senegaal, le maire de la commune de Notto Diobasse n’a pas perdu du temps pour aller à la rencontre des militants de base.
Alioune Sarr ne veut pas laisser place à la diversion. Car il s’est fixé comme objectif de massifier son nouveau parti Alliance pour la République, et surtout d’apporter un soutien massif à Pastef et au président Bassirou Diomaye Faye pour une majorité confortable à l’Assemblée Nationale. Des enjeux qui ne devraient pas laisser place à la diversion. Recevant ses militants et responsables de sa base de Notto Diobass, l’ancien ministre a tout simplement appelé à la grande mobilisation. C’est le sens de la mobilisation politique de ce mercredi 23 octobre.
Soixante-douze heures après le lancement officiel des activités de son nouveau parti Alliance pour le Sénégal/Andando Nguir Senegaal, le maire de la commune de Notto Diobasse n’a pas perdu du temps pour aller à la rencontre des militants de base. En effet, il a reçu ce mercredi 23 octobre 2024 à Notto Diobasse, les principaux responsables de son Parti dans la perspective de la mobilisation de ses troupes en vue des prochaines législatives. Apres son appel pour donner une majorité confortable au Président de la République Bassirou Diomaye Faye aux prochaines législatives, pour lui permettre de procéder aux profondes réformes dont le pays a besoin, il a rappelé aux responsables de son parti la nécessité de se mobiliser pour éviter à notre pays un chaos institutionnel qui viendrait d’un blocage des institutions de la République à partir de l’assemblée Nationale. C’est pourquoi dira-t-il « nous devons donner à S.E.M. le Président de la République Bassirou Diomaye Faye tous les moyens législatifs pour mettre en œuvre sa vision de transformation du Sénégal, au bénéfice exclusif de nos populations, car émanant de la volonté populaire exprimée au suffrage universel le 24 Mars dernier ». Alioune Sarr, a cependant tenu à rappeler à ses militants que l’ambition première d’un parti politique demeure la conquête démocratique et l’exercice du pouvoir. Sous ce rapport, il a engagé les militants et les responsables de l’Alliance pour le Sénégal/Andando Nguir Senegaal à se mobiliser pour parachever l’implantation du parti et sa structuration et à refuser la diversion d’où qu’elle puisse venir pour atteindre les objectifs fixés par le Congrès du parti.
L’ancien ministre a saisi l’occasion pour décliner sa vision pour un SENEGAL PROSPERE. Pour cela, Alioune Sarr plaide pour une agriculture résiliente au service de notre souveraineté alimentaire. « Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons, une gouvernance économique rigoureuse et transparente et une diplomatie économique efficace » a souligné l’ancien ministre. Il est également revenu sur l’engagement de l’Alliance pour le Sénégal pour un accès à des soins de qualité et une assistance médicale à nos compatriotes les plus vulnérables. La sécurisation du foncier face à la pression et aux spéculateurs demeurent une priorité dans notre pays dira-t-il.
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
SURENCHÈRES
On étouffe, on suffoque. Bien entendu, le climat qui prévaut rend l’air si délétère dans ce charmant pays qui tire la langue aux experts du réchauffement climatique. Déjà, les conséquences de nos errements se font ressentir avec les crues du fleuve Sénéga
On étouffe, on suffoque. Bien entendu, le climat qui prévaut rend l’air si délétère dans ce charmant pays qui tire la langue aux experts du réchauffement climatique. Déjà, les conséquences de nos errements se font ressentir avec les crues du fleuve Sénégal.
Et depuis quelque temps, en plus de l’agitation hystérique et la surenchère de quelques acteurs de la politique, on assiste à une véritable séance de catharsis sur les turpitudes d’un mec, habitué à tabasser ses épouses. Pauvre goujat ! Une femme, on la chérit, la cajole, et si l’envie de la corriger vous agite, il faudra alors le faire avec des fleurs. D’autres diront avec des billets de banque.
L’essentiel étant de faire preuve de romantisme qui a tendance à déserter le cœur des humains, lesquels sont devenus si irascibles. Les nerfs à fleur de peau à quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, il nous faut procéder à une introspection.
L’urgence, c’est de pacifier l’espace politique et le rendre moins conflictuel. Les médias, qui auraient dû participer à favoriser un climat de paix, font plutôt monter la tension. En ces moments de la vie politique, il nous faut irriguer la pensée pour changer nos comportements. Celle-ci reste une belle nourriture. Elle participe à la construction de l’intellect. Elle alimente aussi l’esprit, l’irrigue de belles dispositions et l’agrémente de mille et une senteurs cognitives.
Cette belle substantifique moelle contribue à l’éclosion d’une citoyenneté responsable, entreprenante, dynamique. Elle élève un pays dont elle forme les meilleurs fils et filles de manière que, outre leur compétence, ils soient animés seulement de patriotisme pour contribuer à son développement.
C’est justement ce qui manque et empêche notre développement économique depuis des décennies. Il est temps de taire nos querelles politiques et trouver des compromis à nos différences. Si bien sûr notre attachement à ce pays est de le voir emprunter le chemin qui mène à l’émergence que nous promettait l’autre. Trop de tiraillements nous éloignent de l’essentiel.