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17 novembre 2024
Par Henriette NIANG KANDÉ
LA SOCIÉTÉ CIVILE AU SÉNÉGAL, PROCESSUS HISTORIQUES ET CONTRAINTES SOCIALES
De l'ère du parti unique à l'alternance de 2000, la société civile sénégalaise a joué un rôle crucial dans l'approfondissement de la démocratie, tout en devenant parfois le refuge d'acteurs politiques en quête de reconversion
L’évolution récente des Etats africains traduit un élargissement important des possibilités pour les peuples, de participer en tant que citoyens, à la réalisation de leur progrès économique et social en influençant les décisions des gouvernants. Ces possibilités qui sont énoncées dans la plupart des Constitutions, sont largement mises en œuvre à travers les groupes de citoyens plus ou moins organisés qui ne cherchent pas à conquérir et à exercer le pouvoir, mais à exprimer la liberté et les besoins légitimes des citoyens. Le concept de société civile est mis en avant pour désigner cette catégorie intermédiaire entre l’Etat et les citoyens ordinaires..
La conception de la société civile en tant qu’espace de médiation entre l’Etat et les citoyens n’évacue en rien sa complexité et sa variabilité, notamment dans le contexte africain où l’institutionnalisation et la stabilisation des principes démocratiques rencontrent beaucoup de contraintes liées à l’origine occidentale (et donc étrangère) des notions de démocratie et de société civile, ainsi que de leur déclinaison dans les langues et les modes de vie locaux, et de leur rencontre avec d’autres principes qui aspirent aussi à gouverner la vie sociale, telle que la religion et les valeurs culturelles. Cependant, les analyses les plus pertinentes démontrent que les manifestations communautaires, religieuses et culturelles ne s’opposent pas à la promotion de la démocratie. En principe, la société civile exprime une diversité de formes de culture civique, conformes à une véritable vie démocratique et plurielle. Toutefois, dans le contexte africain, et selon l’état de la démocratie dans le pays concerné, elle peut être confrontée à des contraintes institutionnelles, techniques ou organisationnelles ainsi qu’à la manipulation politicienne et/ou à la frilosité de l’Etat, qui voit à travers les organisations civiques ou citoyennes, des instruments de contrôle et de contestation des politiques mises en œuvre par les gouvernements.
La société civile représente un maillon important dans la réalisation du progrès social et économique et un objet de recherche et d’action pour les chercheurs, les activistes, les Etats et les organisations internationales d’appui au développement. Après avoir considérablement contribué à la transition démocratique dans de nombreux états africains au cours des années 1990, la société civile a bénéficié d’une attention considérable au niveau global, national et local qui indique que les élections régulières à elles seules n’épuisent pas l’expression des libertés individuelles et collectives et ne constituent pas le seul fondement de la légitimité des décisions politiques. En effet, la société civile est un espace où différents groupes de citoyens se rencontrent, se mobilisent, échangent sur leurs préoccupations et apportent des solutions à leurs problèmes, ce qui la met nécessairement en relation avec les institutions internationales, les Etats, les collectivités locales et le marché.
Au Sénégal, le champ d’intervention de la société civile reste l’espace non gouvernemental et ce, depuis l’époque coloniale. UN PEU D’HISTOIRE Historiquement, l’avènement des indépendances en Afrique et la diffusion massive des sciences humaines dans toutes les représentations de la réalité économique et sociale dès les années 1950 contribuent à transformer la problématique du sousdéveloppement en problématique de la modernisation. Cependant, dans la plupart des contextes nationaux, cette problématique du développement et de la modernisation reposait sur le rôle majeur de l’Etat dans la mise en œuvre et le contrôle du processus de croissance, aussi bien au niveau des ressources nationales que de la mobilisation des soutiens populaires. Au cours des années 1970, le déclin des modèles idéologiques a libéré un espace théorique progressivement occupée par les thèmes et les productions intellectuelles stimulées par les organisations internationales telles que le PNUD, l’UNESCO, la Banque mondiale, l’OCDE, etc., qui sont devenus de facto les bailleurs de la recherche sur le développement, de plus en plus structurée en recherche-développement et en recherche-action. Ces deux approches ont permis de mettre en exergue la contradiction entre le dynamisme de la population et le manque d’efficacité de la bureaucratie étatique, avec, dans le cadre de l’expansion du nemo liberalis, des sollicitations de plus en plus précises à l’endroit de la société civile et du secteur privé, considérés comme des agents incontournables dans le processus de développement. Une trilogie se met de progressivement en place sous le concept de Consensus de Washington, avec l’Etat (le premier secteur), le secteur privée (le deuxième secteur) et la société civile (troisième secteur). C’est dans ce contexte que furent fondés ENDA Tiers-monde en 1972 comme programme des Nations-Unies pour l’Environnement, l’Institut Africain pour le Développement Economique et la Planification, et de l’Organisation Suédoise pour le Développement International, avant de se constituer en ONG en 1978.
Durant les années 1980, les programmes d’ajustement structurels (PAS) préconisés par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) ont contraint les Etats Africains à se retirer progressivement de plusieurs domaines du développement économique et social. En fait, la décennie 1980- 1990 est une période de crises économiques et politiques, marquée par le désengagement de l’Etat. C’était le « moins d’Etat, mieux d’Etat » d’Abdou Diouf. Face à l’avènement de l’Etat minimaliste et à l’approfondissement des inégalités sociales, les classes moyennes développent des stratégies de réponse qui contestent d’une manière ou d’une autre les systèmes autocratiques établis depuis l’indépendance, à travers l’Etat-Nation et sa version exclusiviste, le PartiEtat. Ce contexte engendre ou aggrave les conflits, la pauvreté de masse et les famines, et accélèrent les migrations forcées ou volontaires, l’urbanisation spontanée et la dégradation de l’environnement, laissant ainsi un vide que les Organisations de la Société Civile (OSC), devaient combler. En 1984, le CONGAD émerge comme consortium des Organisations Non Gouvernementales (ONG) sénégalaises. Les décennies 1980-90 ont constitué une période d’expansion des ONG locales qui vont de plus en plus se constituer en une société civile, avec la constitution de la RADDHO, du Forum Civil, du COSEF, du CNCR et de beaucoup d’autres organisations à vocation sous-régionales, telle que la FRAO, CARITAS, TOSTAN, l’AFAO, etc.
Les analystes s’entendent aussi à considérer que si les ONGs constituent une part importante de la société civile, celle-ci ne peut se composer uniquement d’elles. Une conception plus large de la société civile inclut les organisations syndicales néo-traditionnelles, les organisations communautaires de base (comme les Associations Sportives et Culturelles (ASC) et les Groupements de Promotion Féminines (GPF)), les organisations de ressortissants, les associations confrériques et religieuses.
Ces différentes formes d’organisations ont joué leur rôle en fonction de leur spécificité, de leurs objectifs mais aussi et surtout de leurs moyens matériel, humain et technique. Dans ce cadre général, les syndicats se sont faits remarquer par les différents combats menés non seulement pour l’amélioration des conditions de travail de leurs membres mais, en plus, pour la mise en place d’une organisation politique (au niveau de l’Etat) respectueuse des principes républicains. C’est ainsi que les syndicats tout comme les organisations de la société civile ont apporté une contribution importante à l’avènement de l’alternance au Sénégal en 2000.
La société civile sénégalaise a été particulièrement active dans la provision de services aux groupes marginalisés. Cependant, malgré leurs bonnes intentions, les organisations de la société civile n’ont toujours pas eu ni les ressources nécessaires, ni la capacité de faire des économies d’échelle pour offrir ces services de manière significative. C’est pourquoi, la société civile est plutôt attendue dans sa capacité de renforcer l’Etat afin de lui permettre de faire face à ces responsabilités en direction des populations pauvres.
L’une des opportunités qui a été offerte à la société civile de supporter les efforts de l’Etat en direction des couches pauvres a été le processus de rédaction du Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DRSP) pour lequel, la Banque mondiale et la communauté des bailleurs souhaitaient une appropriation effective par les bénéficiaires. La société civile devait assurer cette appropriation par son implication effective tout au long du processus d’élaboration du DRSP et dans la mise en œuvre et l’évaluation des politiques de lutte contre la pauvreté. La participation de la société civile dans ce processus a été jugée largement insuffisante, pour cause d’obstruction de la bureaucratie étatique, du manque de ressources financières et techniques, et des délais étroits fixées par la Banque mondiale.
La société civile sénégalaise a été active dans les activités de lobbying en direction des pouvoirs, que quand il s’est agi de sujets qui ne représentaient pas de grands enjeux pour les tenants du pouvoir. Deux exceptions méritent d’être soulignées à ce niveau : il s’agit des efforts du Collectif des ONG pour des élections transparentes qui a fortement contribué à un processus électoral transparent en 1999- 2000, sans pouvoir rééditer ce succès en lors des 2007. Puis des efforts ont été enregistrés pour une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques. L’analyse des attitudes de l’Etat post-alternance envers ces initiatives, et envers la société civile en général (considérée comme des groupes de politiciens « encagoulés » par les Présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall), indique que l’influence de la société civile sur l’Etat a considérablement grandie.
La société civile a évolué vers la fin des années 2000 en intégrant de nouvelles formes d’organisation qui se veulent être des représentations d’ONG internationales mais elle va surtout s’emparer de problématiques nouvelles comme la gouvernance et les droits humains. Un tournant majeur va s’amorcer, certes en lien avec le contexte socio-politique marqué par les effets des politiques libérales, et se traduire par une exigence de plus en plus accrue des OSC pour une bonne gouvernance des ressources du Sénégal et une représentation des acteurs de la société civile dans les instances de représentations gouvernementales.
L’organisation des Assises Nationales en juin 2008, constitue une bifurcation importante dans les trajectoires des OSC et va consacrer cette exigence de la société civile à engager le gouvernement dans la gouvernance participative où le citoyen serait au cœur. Ces larges concertations ont donné lieu à la production d’une Charte de bonne gouvernance démocratique censée engager le président de la République, Macky Sall, alors signataire. Cette charte sera remise au gout du jour lors des dernières élections présidentielles après avoir largement inspiré les travaux de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI). Dans le même temps, des missions locales d’observation des élections seront mises en place par les OSC. Ce qui fera émerger ou renforcer le rôle et les missions des OSC (COSCE) attachés aux idéaux d’une République démocratique, aux enjeux de bonne gouvernance et des droits humains faisant de leurs représentants, des acteurs incontournables du jeu démocratique local. Ces OSC vont également (se) nourrir de nouvelles ambitions de souveraineté africaine et s’inscrivent dans une perspective dé-coloniale qui émerge ou est présentée comme une volonté des populations africaines. Des cadres de réflexion autonome sous forme de think tanks, des ONG spécialisées dans la gouvernance des ressources naturelles, vont produire des évidences scientifiques qui viendront alimenter les échanges entre État, citoyens et société civile. Leur rôle de médiateurs et leur reconnaissance par les citoyens vont se sédimenter au point que ponctuellement des initiatives, des formes d’engagement citoyen, regroupant les acteurs de la société civile dans leur diversité et leur pluralité émergent, se développent, se redéfinissent, se redéployent au gré des contextes… politiques notamment en temps de crises. L’exemple le plus récent en date reste la plateforme « Aar Sunu Election » lors des dernières élections présidentielles qui est née de la volonté du report de l’élection présidentielle de 2024, par le Président sortant, Macky Sall.
Cartographie
D’une manière générale, les organisations formelles de la société civile sénégalaise sont largement basées dans les centres urbains, dans la mesure où elles sont souvent l’émanation des organisations de citadins et de lettrés produits par l’école occidentale. Selon les moyens dont elles disposent et les vocations qu’elles se donnent, elles interviennent à l’intérieur du pays et en milieu rural et contribuent au renforcement des associations communautaires de base qui sont leurs principaux bénéficiaires. Cependant, beaucoup d’organisations ethniques et religieuses se sont rapidement modernisées pour répondre aux exigences légales qui leur permettent de fonctionner en conformité avec les lois en vigueur, tout en utilisant les médias et les outils technologiques pour faire passer leurs messages, mobiliser leurs partisans et influencer les décisions.
Dans ce contexte, la différence entre OSCs formelles et OSCs traditionnelles tend à s’amenuiser, au profit de la différence dans les domaines d’interventions. Ainsi, la plupart des OSCs réunies au sein du CONGAD sont actives dans les différents secteurs sociaux du développement (santé, éducation, assainissement et autres services sociaux de base) et s’intègrent tant bien que mal dans un schéma relationnel avec l’Etat et le marché qui correspond aux orientations dégagées par le Consensus de Washington. Les programmes qu’elles mettent en œuvre visent surtout à contrôler et à influencer les politiques mises en œuvre par l’Etat, à renforcer les capacités des bénéficiaires à défendre leurs intérêts à travers des approches participatives, et à appuyer les initiatives de projet de développement à l’échelle locale.
Les contraintes et limites
La société civile sénégalaise a contribué à l’amélioration de la bonne gouvernance au niveau central comme au niveau local. Elle a travaillé dans le sens de l’approfondissement de la démocratie, de la construction d’un Etat de droit et de la protection des Droits de l’Homme. Cependant, dans certains cas, elle présente un profil de fonctionnement semblable à des organisations politiques : faible renouvellement des instances de gouvernance et conquête du pouvoir. Certains responsables des Organisations de la Société Civile se servent de tels appareils pour accéder à des stations du pouvoir ou pour contrôler et s’accaparer des ressources. D’autres ont emprunté la voie inverse : après avoir été politiques, ils se sont « réfugiés » dans la société civile. Pour ces cas précis, il est nécessaire de reconfigurer la société civile au Sénégal en en faisant des entités neutres dont la mission est de veiller à un exercice régulier et équitable du pouvoir.
Du fait de la diversité de ses acteurs, les contours de la société civile sont difficiles à tracer. Ce qui peut en faire une entité traversée par la confusion avec des pratiques bureaucratiques nébuleuses, plutôt orientés dans le sens des préoccupations d’une certaine élite et non vers une prise en charge de la forte et réelle demande des populations. Toutefois, il se manifeste une nouvelle conception de la Société Civile avec les nouvelles générations, qui veulent jouer leur rôle dans l’équilibre du climat politique, la distribution équitable des ressources, la prévention et la gestion des conflits, l’installation d’un Etat de droit, la réforme des mécanismes de désignation des représentants du peuple et la participation effective des citoyens dans le management des affaires qui les concernent.
Le concept de société civile se caractérise en Afrique et au Sénégal par le flou sémantique qui l’entoure. Cela se traduit par la difficulté à en définir ses contours, ses composantes et son contenu. Longtemps incarnée par une élite en déconnexion avec les réalités sociales sénégalaises, elle a eu du mal à se démarquer de la gouvernance politique et à s’imposer comme un véritable contre-pouvoir. Bien sûr l’émergence de nouveaux mouvements dits de société civile peuvent laisser envisager que celle-ci va contribuer à l’éveil d’une nouvelle conscience citoyenne du fait de la diversité des profils d’acteurs se positionnant comme défenseurs de la cause civile ou plutôt citoyenne.
KEEMTAAN GI - HONTEUSE TRANSHUMANCE !
Les pages les plus dégradantes de l’histoire de la politique du Sénégal ont été ouvertes aux lendemains de la première alternance. Des feuilles écrites par des hommes de peu de dignité qui ont inauguré l’ère de la transhumance. Empruntée au vocabulaire pastoral, celle-ci désigne la migration périodique des troupeaux à la recherche d’espaces plus favorables à leur sustentation et à leur épanouissement. Transposée à la vie politique, elle renvoie à l’attitude de l’homme politique qui migre d’un parti politique auquel il appartient au moment de son élection vers un autre parti, pour des intérêts personnels. Autant dire que ces messieurs et dames, qui s’illustrent de façon aussi tortueuse dans ces pratiques, sont ravalés au rang de bétail. Aux lendemains d’une historique alternance, des hommes et femmes qui avaient amassé une colossale fortune durant 40 ans de règne sans partage du Parti Socialiste, s’aplatissaient aux pieds du nouveau vainqueur qu’ils n’avaient cessé de peindre en monstre. A la survenue de la deuxième alternance, cette honteuse pratique de la politique s’est poursuivie. L’une des tares les plus abjectes que l’on pensait être derrière nous. Mais voilà que ces actes aux antipodes de l’éthique resurgissent. Avec cette vague de ralliements au pouvoir de gens qui étaient il y a quelques mois encore dans l’opposition et tirant sans sommation sur Oscar Sierra, l’on peut avoir toutes les raisons de se détourner de la politique. Des hommes de peu d’élégance et d’une exécrable versatilité qui ont cette disposition de défendre aujourd’hui une chose avec conviction et professer le contraire le lendemain. Critiquer une personne, exposer ses supposées tares et la parer de toutes les vertus en un battement de cils. Une girouette. C’est révoltant de voir des gens qui ont combattu ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir accéder à des postes de responsabilité. Surtout si ces transhumants trainent des casseroles après avoir dépecé l’économie du pays. Avec tout ce que Galsen a vécu comme atrocités, il pourrait paraitre absurde de promouvoir des antivaleurs que l’on doit éloigner de notre belle jeunesse. Et celle-ci crie sa rage depuis hier avec la nomination d’un transhumant qui a brouté à toutes les prairies sans jamais être repu. Ces jeunes militent pour un idéal et leur acte d’engagement doit interpeller ceux qui s’adonnent ou encouragent cette hideuse pratique de la transhumance. KACCOOR BI - LE TEMOIN
NOMINATION LA COALITION DIOMAYE PRESIDENT ENCORE SERVIE
Les nominations lors du Conseil des ministres de ce mercredi 23 octobre de Me Abdoulaye Tine comme Président du Conseil d’Administration (PCA) de la Société de Gestion du Patrimoine bâti de l’Etat (SOGEPA-SN), de Samba Ndiaye ancien DG de la SIRN sous Macky Sall comme PCA de la SN-HLM et de l’architecte Ousseynou Faye, ancien souteneur de Macky Sall comme PCA de la Sicap consacrent une récompense pour la Coalition Diomaye Président. Bien avant cette cohorte, d’autres membres de la Coalition Diomaye Président avaient déjà reçu leur part du gâteau notamment les ministres comme Dr Abdourahmane Diouf, Moustapha Guirassy, Cheikh Tidiane Dièye, Mimi Touré Envoyée Spéciale, Aïda Mbodj à la DER, Habib Sy PCA, Cheikh Oumar Diagne à la Présidence … ont été les premiers à être récompensés de s’être positionnés très tôt comme membres actifs de la Coalition Diomaye Président. Seulement Diomaye et le président de Pastef Ousmane Sonko devront encore se triturer les méninges pour servir encore la coalition Diomaye Président qui a regroupé près de 200 partis et mouvements. Tout ce beaucoup monde attend leur part du gâteau.
PASTEF SAMBA NDIAYE, UNE NOMINATION QUI FAIT TILT CHEZ LES PATRIOTES…
Dans la série de nominations en Conseil des ministres de ce mercredi 23 octobre, celle de Samba Ndiaye l’ancien maire de Ndofane au poste de PCA de la SN-HLM ne passe pas au sein des Pastéfiens. Samba Ndiaye a été véritablement lynché sur les réseaux sociaux et sur les panels. « Honnêtement, vos choix de nomination sont très nuls et néfastes. Samba Ndiaye franchement… Il est temps que le président Diomaye et son Premier ministre Ousmane Sonko réfléchissent sur leurs choix. Vous nous pourrissez la vie », lit-on sur le statut d’un pastefien apparemment qui ne gobe pas la nomination de l’ancien maire de Ndofane. Si cette nomination ne passe pas, c’est que Samba Ndiaye a eu à tenir des propos peu amènes contre le président de Pastef. Pour d’autres militants, ceux qui ont porté le projet méritent plus de considération que l’ancien maire. « Brandir l’argument selon lequel Samba Ndiaye était de la coalition «Diomaye président », c’est insulter ceux qui ont enfanté le projet par césarienne », lancera un autre. D’ailleurs, la section communale de Pastef Dakar s’est fendue d’un communiqué pour dénoncer cette nomination. « C’est avec une grande indignation que la section Pastef Grand Dakar a pris connaissance de la nomination de Samba Ndiaye PCA SN-HLM. Cette décision, que nous considérons comme un affront, constitue un mépris évidant envers les militants et sympathisants qui se sont sacrifiés pour la réalisation du projet politique que nous portons » indique le document. Les Pastéfiens de Grand-Dakar ajoutent qu’ «il est important de rappeler que Monsieur Samba Ndiaye, parses agissements et ses déclarations publiques, n’a cessé de proférer des insultes à l’égard de nos dirigeants et de nos membres. Il est tristement connu pour ses attaques verbales répétées, notamment lorsqu’il nous a qualifiés de « terroristes » après l’arrestation injustifiée de notre sœur Yacine Diagne dans la commune. ». Selon ces militants de la première heure du Pastef, « cette marginalisation est un manque de reconnaissance flagrant envers ceux qui ont soutenu, avec détermination et conviction, les distinctifs de justice et de changement portés par notre parti ». D’après toujours le communiqué, « Nommer une personne comme Samba Ndiaye, qui n’a jamais arrêté de nous dénigrer et de salir l’image de nos leaders, est non seulement une erreur, mais un manque de respect inacceptable envers les militants de Pastef Grand Dakar ».
…ET CHEZ DES CADRES WALY DIOUF BODIANG, DAHIROU THIAM, ABASS FALL, SADIKH TOP, GUY MARIUS SAGNA
Chez d’éminents cadres de Pastef, la nomination de Samba Ndiaye comme Président du Conseil d’administration de la SN HLM, hier lors du Conseil des ministres, ne passe pas. Waly Diouf Bodiang, Directeur du Port Autonome de Dakar a dénoncé publiquement la nomination de Samba Ndiaye. « Enlevez Samba et dégagez Ndiaye » a-t-il posté sur sa page Facebook. D’autres cadres du parti se sont élevés contre la promotion de la l’ancien DG des Grands Trains du Sénégal sous Macky Sall. «Samba Ndiaye doit dégager ! De même que le DG de l’Agetip El Malick Gaye», a ainsi estimé Dahirou Thiam, Directeur de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes(ARTP). « J’ai signé la pétition pour le départ immédiat d’un voyou qui nous a toujours insultés, nous et notre Pros. Samba Ndiaye doit dégager », a renchéri le Député Abass Fall. « Le nombre d’interpellations que j’ai reçues aujourd’hui concernant le nommé Samba Ndiaye démontre une chose : vous tenez à la réussite de ce projet. Alors n’ayez aucun complexe à dénoncer ce genre de décision, d’où qu’elle vienne !», a pour sa part réagi Sadikh Top. Enfin Guy Marius Sagna estime lui aussi que «Samba Ndiaye doit partir».
MIGRATION CLANDESTINE LE GENERAL DE POLICE MODOU DIAGNE INTENSIFIE LA LUTTE
Quelques mois seulement après sa nomination à la tête du Comité Interministériel de lutte contre la migration clandestine (Cilmi), le Général de police Modou Diagne intensifie la lutte contre les départs à la mort « Barca/Barsak ». Pour mettre en œuvre les directives du Président de la République et du ministre de l’Intérieur, l’ancien numéro 2 de la Police, va mettre en service dès demain samedi 26 octobre 2024 un numéro vert « 800 00 10 15 » pour signaler tout projet de départ clandestin. Un numéro à appel gratuit qui permettra aux lanceurs d’alerte et autres citoyens à signaler tout groupe de personnes laissant penser à de potentiels candidats à l’émigration irrégulière ;signaler une pirogue prenant départ avec beaucoup de personnes à bord (hommes & femmes) ; informer d’un projet connu de voyage de jeunes par pirogue ; informer de l’achat de denrées alimentaires et de carburant pouvant laisser penser à un ravitaillement pour une grande pirogue en préparation de voyage et surtout signaler la présence inhabituelle de groupes de personnes inconnues dans votre localité. A travers ce numéro vert, « Le Témoin » quotidien est convaincu que le Général de Police Modou Diagne et ses hommes procèdent à la montée en puissance du Cilmi pour en faire une institution de prévention et de répression des crimes organisés « Barca/Barsak ».
DEFAUT DE PERMIS DE CONDUIRE LE CHRONIQUEUR AHMETH NDOYE ARRETE
Juste après une conférence de presse animée en compagnie du journaliste Cheikh Yérim Seck, le chroniqueur Ahmeth Ndoye a été accueilli à la sortie de l’immeuble abritant l’événement. C’est une escouade de gendarmes de la Brigade de recherche de Faidherbe qui a arrêté le chroniqueur. Quelques temps après son arrestation ce jeudi, Ameth Ndoye a été transféré à la brigade de Sébikotane où il sera placé en garde à vue. Le chroniqueur serait poursuivi pour défaut de permis de conduire et pour faux et usage de faux. Juste après son arrestation, le chroniqueur Ahmed Ndoye a fait un post en rassurant sur son état de santé : « Alkhamdoulillah ! Salla l’Ahou a la Mouhammadine. Awma Benneuh Febar, l’arrestation, aussi dioyouma, youkhouwouma Djiby téwowouma Waly », a fait savoir le chroniqueur de SenTV ». Lors de la conférence de presse, Cheikh Yérim Seck a défendu le bonhomme en exhibant une attestation de retrait du permis où il est mentionné le numéro du document. Me Elhadji Diouf de nous apprendre qu’il a été commis comme avocat pour défendre le chroniqueur.
PAR l'éditorialiste de seneplus, Amadou Elimane Kane
ÉTHIQUE, CULTURE, ÉDUCATION ET RENAISSANCE AFRICAINE
EXCLUSIF SENEPLUS - La moralisation politique doit guider tous les projets de changement. C’est un des grands défis du XXIe siècle que de bâtir ensemble les piliers républicains africains qui permettent des gouvernances saines
Amadou Elimane Kane de SenePlus |
Publication 25/10/2024
Quand on considère la dynamique de la renaissance africaine, on voit que les leviers fondamentaux sont multiples. La renaissance africaine est une démarche qui propose un ensemble de valeurs en rupture avec les représentations afro-pessimistes.
Cette démarche de rupture doit s’accompagner d’une unité africaine avec pour pilier plusieurs articulations qui permettent d’œuvrer pour la renaissance :
une unité culturelle avec la réappropriation du patrimoine historique qui soit transmise par le biais de l’école ;
une unité économique et monétaire avec une réelle exploitation des richesses naturelles du continent ;
une unité politique d’où doivent émerger une véritable démocratie, la défense des droits humains fondamentaux et la lutte contre les corruptions.
Mais ce projet panafricain ne pourra s’accomplir sans l’idée forte selon laquelle chaque africain doit recouvrer une image juste de soi, avec l’estime et la confiance nécessaires à la réhabilitation de ses valeurs humaines, sociales, culturelles et éducationnelles. Cette prise de conscience est un élément fondamental pour comprendre la nature plurielle des enjeux majeurs du XXIe siècle pour le continent africain.
L’éthique, valeur de changement
Cependant, il existe un facteur décisif qui peut assurément mener aux valeurs républicaines qui nous préoccupent, je veux parler de l’éthique face à la responsabilité publique, à la conduite des États et à une gouvernance équitable.
Tout d’abord, qu’est-ce que l’on entend par le terme « éthique » ? Observer une éthique est défini comme une « science de la morale » ou un « art de diriger la conduite ». Dans le domaine médical, il existe une éthique professionnelle, ou « bioéthique », qui permet de mettre au premier plan les objectifs de la recherche, de la médecine, au mépris des intérêts financiers et/ou personnels que représentent les divers lobbyings.
Et bien je dirais que l’éthique professionnelle et humaine doit habiter tout l’espace citoyen et républicain du continent africain. C’est une condition nécessaire si l’on veut parvenir au développement, à la croissance réelle, et si l’on souhaite se relever dignement à travers les principes de la renaissance africaine. Ces deux attitudes doivent coexister de manière forte.
L’éthique est une valeur intrinsèque du changement politique, économique, social et culturel que l’on attend. Un professeur possède une éthique face à ses élèves. Il se doit de considérer chaque apprenant en capacité de réfléchir, de progresser, et il doit les respecter dans leur singularité et leur unité. Son principal objectif est d’aider ses élèves à apprendre. Un véritable artiste possède aussi une éthique dans ce qu’il exprime, ce en quoi il croit viscéralement. Il peut faire des compromis, mais pas de compromissions, car il ne doit pas se défaire de sa déontologie au risque de perdre son art, ou son âme. Celui qui céderait, par exemple, à une opération financière où l’art serait secondaire, bafoue la moralité dans laquelle il s’est engagé. Le journaliste possède une éthique qui est celle de transmettre l’information le plus justement possible, et ce au plus grand nombre. S’il s’associe aux puissants des États, s’il accepte de rendre public des évènements maquillés, il viole les valeurs de son métier. Et il en va ainsi naturellement pour tous les domaines professionnels.
De la sorte, on voit bien que la plupart des sociétés sont constituées d’une éthique, qui est un ensemble de codes moraux régis par les institutions qui garantissent l’équité et la justice.
Il en va de même pour l’exercice politique. L’éthique doit être au centre de tous les programmes politiques, au cœur de toutes les organisations qui forment les États africains, nos régions et nos nations. C’est le cadre moral qui doit prévaloir sur tout autre aspect au sein de nos institutions, et ce au plus haut niveau des responsabilités.
L’intégrité politique, pierre angulaire de la renaissance africaine
L’éthique doit s’inscrire dans le code des valeurs républicaines et ne jamais céder aux enjeux financiers et aux réussites matérielles et personnelles. L’intégrité doit être le premier engagement pour les hommes et pour les femmes qui sont destinés aux plus hautes responsabilités.
Au XXIe siècle, il n’est plus acceptable de voir à la tête des États africains, la corruption, le népotisme, l’impunité, et d’agir comme si cela était tout à fait normal. Ces pratiques immorales et injustes sont tellement courantes que l’on n’y prend plus garde ; et cela est grave car elles se banalisent.
Moi, je dis que c’est un fléau qui doit cesser ; c’est une gangrène croissante qui empêche à la fois le développement et la véritable démocratie.
Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est bâtir les valeurs républicaines africaines et les garantir durablement. Comment est-il possible que certains hommes politiques des pays en voie de développement soient plus riches que les chefs d’États qui exercent en Occident ? Ceci est inacceptable et conduit assurément à la faillite économique et morale.
Il faut construire un pacte vertueux qui assure que :
celui qui dirige les affaires publiques s’engage à une conduite honnête et une éthique à toute épreuve ;
celui qui a en charge les deniers publics a des comptes à rendre à chaque moment de sa carrière administrative ou politique.
C’est un changement radical qui doit s’opérer dans la conduite des États, et chaque homme, chaque femme, tous les acteurs intègres doivent lutter contre toutes les formes de profits. La moralisation politique doit guider tous les projets de changement. Sans cela, l’échec perdurera et la misère grandira encore.
Chacun doit avoir à l’esprit qu’il faut combattre inlassablement ce qui mène à la « banqueroute » : la corruption, le népotisme, l’impunité. Voici les trois grands coupables des États africains et du continent tout entier qui conduisent à l’immobilisme culturel.
C’est un des grands défis du XXIe siècle que de bâtir ensemble les piliers républicains africains qui permettent des gouvernances saines et de la justice sociale.
Mais les solutions pérennes pour anéantir l’effondrement des nations africaines sont aussi la fraternité, la solidarité, l’intégrité, l’unité et la transmission de ces valeurs par l’éducation et la formation des élites.
Ainsi, si nous partageons ces valeurs éthiques et républicaines, que nous les inscrivons au patrimoine culturel africain et que nous les mettons en place comme un rempart indestructible, nous pourrons contribuer à l’émergence de notre continent et à la renaissance africaine. Nous pourrons enfin entrer sur le grand échiquier économique et politique mondial qui mène assurément à la créativité.
Amadou Elimane Kane est enseignant et chercheur en sciences cognitives, poète écrivain.
UNE ABSENCE QUI REBAT LES CARTES
Dans le contexte des élections législatives de novembre 2024, l'absence de deux figures majeures du paysage politique sénégalais, Macky Sall et Karim Wade, marque un tournant décisif.
Dans le contexte des élections législatives de novembre 2024, l'absence de deux figures majeures du paysage politique sénégalais, Macky Sall et Karim Wade, marque un tournant décisif. Leur absence sur le terrain laisse un vide stratégique et symbolique, mais aussi une opportunité pour d'autres figures montantes de capitaliser sur cette situation.
L'élection présidentielle a souvent été, comme l'a souligné François Bayrou, homme politique français (centre), ‘’la rencontre d'un homme et d'un peuple’’. Mais au Sénégal, cette rencontre est façonnée par des alliances politiques complexes, une histoire riche de mobilisations populaires et des figures centrales qui incarnent des idéaux, au-delà de leurs partis.
Cependant, dans ce cycle électoral, la dynamique est singulièrement différente, marquée par des absences notables et des présences éclatantes.
Sonko, maître du terrain
Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, a fait un retour spectaculaire sur la scène politique en organisant un meeting gigantesque au Dakar Arena, le 19 octobre 2024. Cet événement, qualifié de ‘’giga meeting’’ payant, a marqué les esprits. En pleine mobilisation pour les Législatives, il a réussi non seulement à galvaniser ses partisans, mais aussi à envoyer un signal fort à ses adversaires. La rencontre a été perçue comme le lancement officieux de sa campagne pour les Législatives, mais aussi un test grandeur nature pour jauger la capacité du Premier ministre à maintenir une présence électorale forte malgré les défis judiciaires et politiques qu'il a rencontrés.
La mobilisation massive autour de cet événement envoie un message clair : Sonko est toujours dans la course et ne compte pas céder du terrain, même face à des adversaires comme Amadou Ba et Bougane Guèye Dany.
Ce dernier, en tant que président de la coalition Gueum Sa Bopp, adopte une stratégie de dénonciation directe, mais peine à égaler la popularité et la base militante de Sonko. Amadou Ba, de son côté, joue la carte de la sobriété, tentant de se démarquer par des discours mesurés, mais percutants, se positionnant comme un candidat du compromis.
Le leader de Pastef, quant à lui, a pris une posture de défi ouvert en appelant Amadou Ba à un débat public contradictoire, notamment sur les questions économiques et la gestion financière du pays. Cette initiative vise à désarmer ses adversaires et à se présenter comme le seul candidat capable d’affronter les défis économiques de la nation. Ce genre de stratégie vise à affaiblir son principal rival en le contraignant à se justifier publiquement, une tactique qu'il a déjà utilisée dans d’autres contextes politiques.
La stratégie de Bougane : la victimisation comme moteur de mobilisation
Bougane Guèye Dany, quant à lui, a adopté une stratégie qui repose en grande partie sur la dénonciation et la victimisation. Son arrestation récente est devenue un point central de sa campagne. Ses alliés, dont Barthélemy Dias, Pape Djibril Fall et Thierno Bocoum, ont rapidement saisi l’occasion pour attaquer le régime sur des questions de liberté de mouvement et de droits civiques. Ils dénoncent l’arrestation de Bougane qu’ils considèrent comme une manœuvre politique visant à étouffer une opposition légitime, un argument qui trouve un écho important auprès de la société civile et des observateurs internationaux.
La stratégie de victimisation de Bougane a renforcé sa stature politique. Il est perçu non seulement comme un leader en quête de changement, mais aussi comme une victime du système, ce qui lui permet de rallier à sa cause une partie de l’électorat sensible aux questions des Droits de l’homme.
Cependant, cette approche comporte des risques : elle pourrait finir par cantonner Bougane au rôle de dissident sans véritable programme de gouvernance, ce qui limiterait son attrait au-delà de son noyau dur de partisans.
Face à ces deux figures, Amadou Ba tente de jouer un rôle de modérateur. Son entrée discrète dans la course et sa communication mesurée traduisent une stratégie visant à ne pas s’engager trop rapidement dans des affrontements directs. Il préfère se concentrer sur les questions économiques et sociales, tout en prenant ses distances par rapport aux débats hyper-médiatisés que Sonko et Bougane semblent favoriser. Ses lieutenants, Madiambal Diagne et autres, occupent l’espace médiatique en critiquant tous azimuts les actions du régime.
Cependant, Amadou Ba se trouve dans une position délicate. D’un côté, il doit répondre aux attentes d’un électorat qui veut des réponses claires et immédiates sur les accusations portées contre lui et la crise économique que traverse le pays. De l’autre, il doit éviter de se laisser entraîner dans les polémiques stériles qui pourraient détourner l’attention sur son programme. En s’attaquant à la Vision 2050 héritée du PSE (Plan Sénégal émergent), Amadou Ba a tenté de marquer une rupture avec l'ancien régime, tout en soulignant les défis économiques qui, selon lui, rendront difficile la réalisation de cette ambition à long terme. Sa réaction à l’appel de Sonko et un possible débat avec cet homme redoutable pourraient redéfinir les contours de ces Législatives.
Karim Wade : l’omniprésence malgré l’exil
L’absence physique de Karim Wade, en exil au Qatar depuis 2016, soulève des questions sur la capacité de la coalition Takku Wallu à maintenir une présence électorale forte. Cependant, l'ancien ministre de l’Énergie reste une figure influente dans les coulisses. Ses lieutenants, dont Mamadou Lamine Thiam et Saliou Dieng, maintiennent son réseau et son influence sur le terrain. Karim Wade a déjà montré lors des scrutins précédents qu'il pouvait diriger une campagne à distance, une forme de ‘’pilotage par procuration’’ qui, bien que controversée, a su maintenir sa base électorale mobilisée.
Son absence pourrait cependant poser problème face à la montée en puissance de nouveaux leaders comme Sonko et Bougane. La question est de savoir si la stratégie du ‘’leadership en exil’’ pourrait rivaliser avec l'énergie et la présence constante de ces nouveaux challengers.
Karim Wade devra donc compter sur des interventions médiatiques et des communiqués pour maintenir son influence. Mais serait-ce suffisant face à des adversaires beaucoup plus visibles et engagés sur le terrain ? D’autant plus qu’au fil du temps, il a perdu une bonne partie de ses fidèles : Doudou Wade, Tafsir Thioye, etc.
Macky Sall, quant à lui, a annoncé qu'il reviendrait au Sénégal pour participer à la campagne. Son absence prolongée a soulevé de nombreuses interrogations sur son rôle futur dans la coalition Takku Wallu. Ses partisans, comme Farba Ngom, ont confirmé sa participation, mais la question reste de savoir dans quelle mesure il pourra influencer une campagne où les électeurs attendent des engagements clairs et une nouvelle vision politique.
Son absence a également mis en lumière la difficulté pour des figures comme Abdou Mbow de prendre le relais. Bien que fidèle lieutenant de Macky Sall, l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale peine à mobiliser avec le même charisme et l'unanimité que son mentor. Il devra compter sur des soutiens comme Abdoulaye Daouda Diallo pour compenser ce manque de leadership visible. Cela suffira-t-il pour contrer un Sonko endurant et énergique déjà en campagne active ?
Le paysage politique actuel est marqué par une fragmentation des forces en présence. Alors que Sonko mène une campagne de terrain intense, Bougane et ses alliés cherchent à attirer l’attention par des stratégies de dénonciation et Amadou Ba mise sur une approche plus réfléchie et prudente. Pendant ce temps, les grands absents, Macky Sall et Karim Wade, font figure de fantômes politiques influents, mais distants, laissant leurs lieutenants occuper le terrain.
La campagne législative qui s’annonce sera donc marquée par ces absences et ces présences. La question reste de savoir si l’absence de Macky Sall et de Karim Wade jouera en leur défaveur ou si leurs réseaux bien établis pourront compenser leur absence physique. Quoi qu’il en soit, cette élection s’annonce comme l’une des plus disputées de l’histoire récente du Sénégal.
par Birane Diop
FACE AUX INJUSTICES ET AUX INÉGALITÉS : LE CINÉMA, UNE ARME POLITIQUE
Les Graines du figuier sauvage est un film beau, tragique, militant, et par-dessus tout politique. Mohammad Rasoulof a réussi, malgré les terribles conditions du tournage, à montrer la soif de liberté des Iraniens
Samedi 19 octobre 2024, dans le quartier de Saint-Germain, au cœur de la rive gauche, je suis allé voir un film au cinéma UGC Danton : Les Graines du figuier sauvage, de Mohammad Rasoulof, tourné clandestinement, loin des regards inquisiteurs des mollahs. D’abord, qui est le réalisateur courageux de ce film ? Mohammad Rasoulof est un cinéaste iranien qui a fui son pays pour éviter une peine de prison et les persécutions d'un régime brutal. Il vit à Hambourg et a à son actif dix films, tous brillants. Je peux citer, entre autres : Les Manuscrits ne brûlent pas (2013), Un homme intègre (2017), Le Diable n’existe pas (2020), Les Graines du figuier sauvage (2024).
Cet exilé, qui a son pays chevillé au corps malgré l’absence, a puisé dans son panthéon personnel et, plus largement, dans l’histoire de l’Iran pour construire un film à la fois politique et militant, qui dénonce les absurdités d'une société patriarcale et fermée, après la mort de Jina Mahsa Amini, une jeune Iranienne kurde tuée par la police des mœurs pour avoir porté son voile de manière incorrecte.
Le film évoque les récents événements traversés par la société iranienne et la violence qui la caractérise. À travers ce film, le réalisateur porte un regard critique sur les monstruosités d’un régime théocratique dont la loi est fondée sur la charia. Rasoulof montre brillamment que les femmes iraniennes sont privées de toute forme de liberté, ainsi que de l’accès à la beauté, dans son sens profond, peut-être la seule véritable essence de l'existence. Ce puissant film, hautement politique, s'inspire du mouvement « Femme, vie, liberté », qui a résonné à travers le monde ces derniers mois, nourrissant le débat ainsi que la volonté de lutte.
Il raconte, à travers une famille de la classe moyenne, l’histoire du mouvement « Femme, vie, liberté », qui incarne la quête de liberté des femmes et la lutte contre les inégalités et les lois répressives en Iran, Téhéran en étant le bastion.
Cette quête de liberté et d’émancipation est incarnée par deux jeunes filles, Rezvan et Sana, ouvertes sur le monde et aux courants progressistes grâce aux smartphones et aux réseaux sociaux – espace de liberté et d’émancipation. Leur père, Iman, a été promu juge au service d’un régime autoritaire et violent, tandis que leur mère, Fatemeh, est nourrie par une culture conservatrice reléguant les femmes au second plan. Le film est centré principalement sur le personnage d’Iman – la Foi. Tout part de lui et y revient. Promu juge au tribunal révolutionnaire de Téhéran grâce à l'appui d’un collègue, il est chargé de jouer les mauvais rôles, voire d'accomplir des missions perfides pour garantir une future ascension sociale. L’objectif est de devenir juge d’instruction, ce qui est le Graal, mais avant d’y arriver, il doit flirter avec les compromissions. Ses valeurs, ses principes et son honorabilité sont échangés contre les privilèges fugaces que lui promet le régime par l’entremise de son collègue.
Quand le mouvement de protestation s'est déclenché dans les écoles et universités de Téhéran contre les dérives du régime, sa fille aînée, Rezvan, a vu sa meilleure amie, Sadaf, perdre littéralement sa beauté et son avenir, car les forces de l’ordre lui ont crevé l’œil gauche. Cette injustice, teintée d’une violence aveugle, a poussé Rezvan et sa petite sœur Sana à contester ouvertement le régime théocratique, dont Iman, leur père, est l’un des fidèles soldats. Elles pointent du doigt l’oppression politique et religieuse exercée par les gardiens de la morale et les représentants de Dieu sur terre. C’est à ce moment-là qu’Iman perd son arme de service chez lui, une arme qui lui permet de se protéger contre les manifestants et les « ennemis d’Allah ».
C’est le début de sa descente aux enfers. Sa fille Rezvan lui assène des vérités qu’il a du mal à admettre, tandis que son collègue lui suggère de trouver une solution très vite. L’arme doit être retrouvée, sans quoi il peut dire adieu à ses ambitions professionnelles de devenir juge d’instruction et d'intégrer l’élite de Téhéran. Iman est tiraillé. Sur les conseils de son collègue au tribunal, il envoie sa femme et ses filles chez un psychologue, un de ses amis, afin de savoir laquelle d’entre elles a volé l’arme tant cherchée. Cette consultation s’est soldée par un échec cuisant. Il convainc alors Fatemeh et les filles d’aller dans son village pour quelques jours afin de se reposer et de fuir l’agitation de la ville. Tout cela était cousu de fil blanc : par ce retrait, Iman cherchait simplement à retrouver son arme. Après avoir passé une nuit dans ce village calme, Iman commence son entreprise détestable : la torture de sa femme Fatemeh et de Rezvan, qu’il soupçonne d’avoir volé l’arme.
Iman a transposé la violence verbale qu’il exerçait sur les détenus du régime à sa famille, mais cette violence n’est pas seulement verbale, elle est aussi physique et psychologique. L’aveuglement qui caractérise le pouvoir théocratique iranien a atteint Iman, ce père jadis taiseux, pudique et aimant. Le drame familial est total. Car Iman est finalement tué par sa fille cadette, Sana, pour libérer sa mère et sa grande sœur Rezvan, son amie et modèle.
Les Graines du figuier sauvage est un film beau, tragique, militant, et par-dessus tout politique. Mohammad Rasoulof a réussi, malgré les terribles conditions du tournage, à montrer la soif de liberté des Iraniens, notamment des femmes, qui sont les principales otages de l’État policier iranien. C’est un long métrage qui peut paraître ennuyeux au regard du déroulement du récit, mais magistralement magnifique. Par ce film, Mohammad Rasoulof dit au monde que le cinéma est une excellente arme contre les injustices et les inégalités qui traversent les sociétés, notamment la sienne : l’Iran.
En regardant Les Graines du figuier sauvage, j’ai pensé au Sénégal et aux gardiens de la morale qui y pullulent comme Jamra et And Samm Jikko Yi. Ces intégristes religieux qui veulent réguler l’espace public selon leurs codes ancestraux en attaquant les libertés fondamentales garanties par la Constitution. J’ai pensé aussi au père du cinéma africain Ousmane Sembène, qui a brillamment exercé son métier d’artiste au service des causes justes. Son vaste œuvre n’a eu de cesse de montrer les inégalités qui traversent la société sénégalaise et les violences infligées aux filles et femmes en devenir au nom de la religion, l’islam. J’ai en mémoire Moolaadé.
Mohammad Rasoulof, tout comme le cinéaste Sembène, sont des tisseurs d’avenir, même si le Sénégalais a rejoint l’autre rive. Le temps n’effacera pas leurs œuvres.
LE CINÉMA FÉMINISTE FAIT SA RÉVOLUTION À TOUBAB DIALAW
Le CINEFEMFEST, qui célèbre sa deuxième édition du 31 octobre au 3 novembre, réunira des figures emblématiques comme Ken Bugul et Kalista Sy pour quatre jours d'échanges et de projections
Le cinéma féministe africain s'apprête à faire vibrer Toubab Dialaw lors de la deuxième édition du CINEFEMFEST. Du 31 octobre au 3 novembre 2024, l'hôtel Iris deviendra l'épicentre d'une réflexion profonde sur la solidarité transnationale et panafricaine dans un contexte de crises multiples. Selon le communiqué des organisateurs ci-après, les plus grandes voix du féminisme africain, de Ken Bugul à Fatou Sow, se réuniront pour quatre jours de projections, d'échanges et de débats.
"2ème édition du CINEFEMFEST : des voix féministes pour construire un avenir basé sur la solidarité et la non-violence
Toubab Dialaw se prépare à accueillir la deuxième édition du Festival Africain du Film et de la Recherche Féministes CINEFEMFEST. Prévu du 31 octobre au 3 novembre 2024 à l’hôtel Iris, le Cinefemfest 2024 a pour thème central « Solidarité transnationale et panafricaine et cultures de non-violence ». Cette année, le festival élargit son horizon pour se concentrer sur la région du Sahel, face aux défis multidimensionnels auxquels les féministes de cette région sont confrontées.
Les crises politiques, environnementales, sécuritaires et économiques actuelles impactent profondément les secteurs de la recherche et de la culture. C’est pourquoi le CINEFEMFESt 2024 aspire à réunir des militantes féministes et des acteurs culturels afin de redynamiser ces secteurs. Le festival se veut un lieu de rencontre et de collaboration pour préparer une réponse féministe aux crises qui affectent le continent.
L’objectif principal du festival est de centrer le thème de la solidarité féministe panafricaine transnationale. CINEFEMFEST qui est une initiative de Njegemaar Associates, vise également à poursuivre l’éducation populaire, en utilisant le cinéma et les arts comme outils de sensibilisation et d’apprentissage. En outre, le CINEFEMFEST se propose de favoriser un sentiment d’appartenance à travers les arts et la culture, en agissant comme une plateforme stratégique pour aborder les dynamiques de pouvoir selon les critères d’ethnicité, de genre, de race, de caste, de génération et de géographie.
L’édition de l'année dernière a été marquée par des moments forts et des échanges enrichissants. Safi Faye et Khady Sylla étaient à l’honneur avec la présence de Mariama Sylla, sœur de la dernière, Fatou Kandé Senghor, Johanna Makabi, Rama Thiaw, Mamyto Nakamura et Khardiata Pouye, entre autres.
Cette année, l’écrivaine Ken Bugul, la documentariste Mame Woury Thioubou, la réalisatrice et scénariste Kalista Sy, la sociologue féministe Professeure Fatou Sow ainsi que la journaliste et chercheuse Codou Bop seront à l’honneur . Seront également montrés des films des sénégalaises Angèle Diabang, Awa Mocta Guèye, Fatou Warkha Samb et Katy Léna Ndiaye, de la cinéaste Laure Malécot, la malienne Rokia Konaté, la gambienne Jama Jack, la burkinabé Leslie Tô, les sud-africaines Lindiqe Dovey et Sandulwla Asanda et les françaises Ramata Toulaye Sy et Pascale Obolo. Les films féministes de Dame Gueye (L’homme Vierge) et de Moussa Sène Absa (Xalé) seront aussi projetés. Durant le festival, des sessions privées auront lieu en journée et les projections publiques le soir.
Le CINEFEMFEST sera suivi d’un atelier d’écriture et de création intitulé « Intersections : Genre(s), Art et Action-Recherche ». Cet atelier d’écriture d’une semaine a pour but de mettre ensemble enseignant.e.s, chercheur.e.s, activistes féministes et artistes pour produire une œuvre collective. Les participants travailleront ensemble pour produire des œuvres artistiques et académiques, basées sur des données empiriques et des créations artistiques. Les thèmes abordés incluront la théorie et la recherche-action en sciences sociales, les féminismes et l’artivisme en Afrique, ainsi que les dynamiques de race, classe et genre au sein du cinéma et de la littérature.
Ken Bugul, le récipiendaire du prix Caine de la littérature africaine 2023 Mame Bougouma Diène, et la chercheuse et enseignante sénégalaise Dr. Rama Salla Dieng et par ailleurs directrice du festival, faciliteront les sessions de l’atelier."
NOMINATION DE SAMBA NDIAYE, DIOMAYE VA-T-IL CÉDER FACE À LA PRESSION ?
Des militants de Pastef se sont déchaînés contre le nouveau président du Conseil d’administration de la Sn Hlm. Des responsables du parti ont même critiqué ouvertement cette nomination.
Nommé Président du Conseil d’administration de la Sn Hlm, Samba Ndiaye fait l’objet d’un véritable bashing sur les réseaux sociaux. Les militants, et même des responsables de Pastef, s’opposent ouvertement à cette nomination du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye va-t-il revenir sur sa décision, face à la pression de son parti ? En tout cas, les militants de Pastef se sont déchainés contre la nomination de Samba Ndiaye au poste de président du Conseil d’administration de la Sn Hlm. Des responsables du parti ont même ouvertement critiqué la nomination.
Et c’est Waly Diouf Bodian, Directeur général du Port autonome de Dakar(Pad), qui a donné le ton. Dahirou Thiam, Dg de l’Artp lui emboitera le pas : «Samba Ndiaye doit dégager ! De même que le DG de l’Agetip El Malick Gaye», a-t-il plaqué sur sa page facebook.
Abass Fall, la tête de liste de Pastef à Dakar, s’est lui aussi invité au concert de désapprobations : «J’ai signé la pétition pour le départ immédiat d’un voyou qui nous a toujours insulté, nous et notre Pros. Samba Ndiaye doit dégager», dit-il.
Même Sadikh Top, qui a été lui aussi nommé hier Pca de l’Aps, a encouragé la campagne de désapprobation : «Le nombre d’interpellations que j’ai reçues aujourd’hui concernant le nommé Samba Ndiaye démontre une chose : vous tenez à la réussite de ce projet. Alors n’ayez aucun complexe à dénoncer ce genre de décision, d’où qu’elle vienne !»
Le chef de l'Etat va-t-il plier ? Ou va-t-il résister ? Les prochaines heures nous édifieront.
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, DES DÉPUTÉS ALLEMANDS ET ACTEURS LOCAUX S'ENGAGENT POUR UN JETP INCLUSIF
Une table ronde a permis d'explorer les défis et les opportunités du Partenariat pour une Transition Énergétique Juste (JETP), mettant en avant les revendications des communautés locales et les perspectives de collaboration.
Ce jeudi 24 octobre 2024, le Bureau national de la Fondation Friedrich-Ebert à Dakar a accueilli une table ronde réunissant des députés allemands de la Commission pour la Coopération et le Développement Économique (AWZ) et des acteurs de la société civile sénégalaise. Cet événement a été l'occasion de discuter des enjeux cruciaux liés au Partenariat pour une Transition Énergétique Juste (JETP), en mettant l'accent sur les attentes et les perspectives de collaboration entre les deux parties.
Lors de cette rencontre, Dr. Karamba Diaby, membre du parlement allemand, a souligné l'importance d'écouter les revendications des communautés. « La société civile nous a clairement montré qu’il est essentiel que les députés, en tant que représentants du peuple, prennent en compte les doléances formulées en matière de transition énergétique », a-t-il déclaré. Il a également abordé les questions de financement du JETP, une préoccupation centrale dans les discussions.
De son côté, Dr. Fatima Diallo, coordonnatrice de la plateforme des Acteurs de la Société Civile pour une Transition Énergétique Juste (PACTEJ), a mis en lumière les enjeux liés à la mise en œuvre de ce partenariat. « Il est crucial que le modèle de financement du JETP soit revu. Actuellement, seulement 6,6 % des financements sont accordés sous forme de subvention, ce qui pose problème. Nous plaidons pour que ce chiffre atteigne au moins 50 % », a-t-elle insisté. Elle a également souligné la nécessité d'une inclusion plus active des collectivités territoriales et d'une attention particulière aux disparités d'accès à l'énergie, surtout dans les zones rurales.
Au cours de la table ronde, Mamadou Ndong Touré, représentant de Save the Children, a évoqué l'importance d'inclure les personnes vulnérables dans le processus de transition énergétique. « Il est essentiel de donner la parole aux enfants et aux jeunes, et de veiller à l'égalité des genres dans ces discussions », a-t-il affirmé.
Pour sa part, Serge Louis Déthié Cissé, représentant du syndicat des cadres de Senelec, a ajouté que le Sénégal s'engage à augmenter la part d'énergie renouvelable de 30 % à 40 %. Cependant, il a également évoqué les défis que cette transition pourrait poser, notamment en matière d'emploi. « Les réformes apportent leur lot de menaces, notamment la requalification des emplois. Nous devons trouver des solutions pour un processus inclusif », a-t-il déclaré.
En somme, les députés allemands ont été sensibilisés aux préoccupations des acteurs sénégalais, notamment en ce qui concerne l'accès à l'énergie dans les zones les plus reculées du pays. La modératrice des débats, Awa Traoré, a rappelé que les députés allemands ont un rôle clé à jouer en se mettant du côté des communautés. Les échanges ont permis de mettre en lumière des préoccupations partagées et des pistes d'action pour une transition énergétique inclusive et juste au Sénégal.