SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 avril 2025
POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA GOUVERNANCE LOCALE
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires du Sénégal, Balla Moussa Fofana, a présidé hier, jeudi 27 mars 2025, le lancement du Prix d'Excellence du Leadership Local, édition panafricaine 2025,
L’Observatoire International de la Démocratie Participative en Afrique (OIDP Afrique), en collaboration avec l’Union africaine et Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA), a lancé hier, jeudi 27 mars 2025, le Prix d'Excellence du Leadership Local (PELL), édition panafricaine 2025. Un lancement effectué à travers un format webinaire, sous la présidence du ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires du Sénégal, Balla Moussa Fofana.
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires du Sénégal, Balla Moussa Fofana, a présidé hier, jeudi 27 mars 2025, le lancement du Prix d'Excellence du Leadership Local, édition panafricaine 2025, dont les soumissions se feront du 07 avril au 16 juin courant à travers une plateforme dédiée dont le lien est accessible sur le site et les réseaux de l’OIDP Afrique. Une initiative portée par l’Observatoire International de la Démocratie Participative en Afrique (OIDP Afrique), en collaboration avec l’Union africaine et Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA).
Selon les acteurs, ce prix entre dans le cadre de la promotion de la décentralisation, gouvernance locale et développement local en Afrique. Pour le secrétaire général de l'OIDP Afrique, Bachir Kanouté, «le PELL s’inscrit dans les recommandations de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA) et des engagements adoptés par les Chefs d’État à travers la Charte Africaine des Valeurs et Principes de la Décentralisation, de la Gouvernance locale et du Développement local. Il vise à distinguer et primer les acteurs de l’écosystème de la décentralisation, gouvernance et développement engagés dans des initiatives innovantes favorisant l’accès aux services publics, la participation citoyenne et la gouvernance inclusive».
Et de signaler : «cette charte encourage les États parties à institutionnaliser des systèmes transparents de reconnaissance de l’excellence et de l’innovation dans la gouvernance et la décentralisation». Au-delà, ces objectifs, le PELL encourage également le partage des bonnes pratiques et des expériences inspirantes portées par les ministères, les Collectivités territoriales, les journalistes communicants, les universitaires-chercheurs, les enfants et jeunes créateurs et les citoyens transformateurs.
Rappelons qu’en plus de la présence du ministre Balla Moussa Fofana, par ailleurs vice-président de la Commission technique n°8 de l’Union Africaine sur la Fonction publique et l’Administration, les Collectivités locales, le Développement urbain et la Décentralisation, ce lancement a vu la participation de plus de 200 participants venant de plus de 30 pays notamment l’Angola, le Benin, le Burkina Faso le Congo, la République Démocratique du Congo, les Etats-Unis, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Madagascar, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, la Tanzanie, le Togo, entre autres.
UNE BAISSE SIGNIFICATIVE DU PRIX DU RIZ ANNONCÉE POUR LE 3 AVRIL
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop a présidé, hier, jeudi 27 mars à Dakar, une réunion du Conseil National de la Consommation (CNC) consacrée à la révision du prix du riz brisé ordinaire, c’est-à-dire non parfumé.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop a présidé, hier, jeudi 27 mars à Dakar, une réunion du Conseil National de la Consommation (CNC) consacrée à la révision du prix du riz brisé ordinaire, c’est-à-dire non parfumé. À l’issue de cette concertation, une baisse de 60 F CFA par kilogramme a été proposée. Cette réduction sera officiellement validée et annoncée par le président de la République lors de son discours à la Nation du 3 avril prochain.
Le ministre a rappelé que la détermination du prix officiel repose sur un processus méthodique impliquant grossistes, détaillants et commerçants. Les marges appliquées sont minutieusement analysées avant la transmission d’un rapport au président de la République, qui prend la décision finale.
Dr Serigne Gueye Diop a salué l’engagement du gouvernement indien, qui a joué un rôle déterminant dans cette révision tarifaire. Selon lui, cette baisse des prix représente une économie de plus de 100 dollars par tonne par rapport à l’année précédente. Il a également assuré que le Sénégal continuerait à surveiller l’évolution du marché mondial et à négocier avec ses partenaires commerciaux, notamment l’Inde, afin d’obtenir de nouvelles réductions profitant aux consommateurs.
Par ailleurs, il a tenu à rassurer ces derniers : toute diminution supplémentaire des cours mondiaux sera intégralement répercutée sur le prix de vente, tout en préservant un équilibre économique pour les importateurs. Cette mesure concerne principalement le riz importé d’Inde, de Thaïlande et du Vietnam.
OPTIMISATION DES CIRCUITS D’APPROVISIONNEMENT ET ÉLIMINATION DES INTERMÉDIAIRES
Dans le cadre de cette réforme (laquelle ? ) , plusieurs missions sénégalaises se sont rendues en Inde afin de négocier directement avec les producteurs et de supprimer les intermédiaires. Cette démarche vise à éliminer les surcoûts inutiles qui alourdissent le prix final du riz. À l’issue des négociations, le prix d’achat a été fixé entre 380 et 480 dollars la tonne, soit 240 F CFA le kilogramme. « Nous avons informé les consommateurs qu’une réduction des prix était envisageable. Une proposition de 350 F CFA par kilo a été retenue, soit 100 F CFA de moins que l’ancien tarif de 450 F CFA sous le précédent régime. Concrètement, le sac de riz de 50 kg, qui coûtait 22 000 F CFA, sera désormais vendu à 17 000 F CFA », a précisé le ministre.
RENFORCEMENT DES MÉCANISMES DE CONTRÔLE DES PRIX
Afin de garantir le respect strict des nouveaux tarifs, un dispositif renforcé de surveillance et de contrôle sera mis en place. Plusieurs mesures ont été adoptées, à cet effet, à savoir le recrutement de 1 000 volontaires chargés de vérifier l’application des prix et de lutter contre les pratiques abusives ; le déploiement de l’application "Yolel", permettant aux citoyens de signaler en temps réel toute irrégularité auprès des services compétents et la création de 11 nouveaux services d’enquêtes économiques, qui seront opérationnels dès mai afin de renforcer la lutte contre la fraude et la spéculation sur les prix.
UNE INITIATIVE AU SERVICE DU POUVOIR D’ACHAT ET DE LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
Avec cette nouvelle tarification, le gouvernement sénégalais ambitionne de réduire le coût du panier alimentaire des ménages, tout en garantissant une stabilité durable du marché. Cette réforme s’inscrit dans une stratégie plus large, visant à renforcer la souveraineté alimentaire et à assurer un approvisionnement régulier en denrées essentielles. « Le Conseil National de la Consommation poursuivra ses travaux afin de surveiller l’évolution des marchés et d’ajuster, si nécessaire, la politique tarifaire en fonction des réalités économiques et sociales du pays », a conclu le ministère.
LES EXPERTS-COMPTABLES MOBILISES POUR UN AUDIT EXHAUSTIF
Mor Dieng, le président de l’Ordre National des Experts-Comptables et des Comptables Agréés du Sénégal (ONECCA) a réaffirmé l’engagement de son association à accompagner l’État dans la mise en conformité de sa situation comptable,
Mor Dieng, le président de l’Ordre National des Experts-Comptables et des Comptables Agréés du Sénégal (ONECCA) a réaffirmé l’engagement de son association à accompagner l’État dans la mise en conformité de sa situation comptable, en réponse aux irrégularités relevées par la Cour des comptes et corroborées par le Fonds monétaire international.
En conclave hier, jeudi 27 mars, à Dakar dans le cadre de la 105ème réunion du Conseil de l’Association des Ordres des Experts-Comptables en Afrique de l’Ouest (ABWA), comptant à son actif 120 000 comptables professionnels issus de 16 organisations comptables professionnelles d’Afrique de l’Ouest et du Centre, le président de l’ABWA, Mor Dieng a saisi la balle au bond pour mettre en exergue les défis comptables auxquels le Sénégal est confronté, notamment à la suite des écarts de gestion identifiés dans les audits institutionnels récents.
« Le rapport met en évidence deux problématiques majeures : d’une part, des failles dans le système d’informations, qui ont conduit à l’engagement de certaines dettes en dehors du circuit comptable du Trésor et d’autre part, des dysfonctionnements comptables ayant entraîné des irrégularités, notamment des dettes et des recettes non retracées », a expliqué Mor Dieng, président de l’ABWA.
Face à ces constats, il a souligné l’impérieuse nécessité de mener un audit approfondi, remontant potentiellement jusqu’à 2012, afin d’apporter une transparence totale sur la situation financière de l’État. Il a également plaidé pour l’implication de l’Ordre national des Experts Comptables et Comptables agréés du Sénégal (ONECCA) dans cette démarche, estimant que l’expertise nationale doit être mobilisée pour garantir la régularisation des comptes publics.
UN VIVIER DE COMPÉTENCES POUR UNE MISSION D’ENVERGURE
L’ONECCA se positionne comme un acteur clé de cette dynamique, fort de près de 300 cabinets et de quelques 3 000 professionnels hautement qualifiés. Ses membres opèrent selon des standards internationaux rigoureux, alignés sur les pratiques en vigueur en France, aux États-Unis et en Belgique. « Nous disposons des effectifs et des compétences nécessaires pour mener à bien cette mission. Nous sommes l’unique institution habilitée à effectuer ce travail avec la rigueur et la précision requises », a affirmé Mor Dieng avec conviction. Le Directeur général des Impôts et Domaines, Jean Koné, a apporté son soutien à cette initiative, soulignant que la transparence financière constitue un principe fondamental de la gouvernance actuelle. « L’ONECCA joue un rôle central dans la fiabilisation de l’information financière. L’État a besoin de partenaires de référence tels que l’Ordre pour garantir l’exactitude des données comptables et assurer la transparence vis-à-vis des citoyens et des partenaires internationaux », a-t-il déclaré.
UN ENJEU STRATÉGIQUE POUR LA GOUVERNANCE ÉCONOMIQUE
Selon Jean Koné, l’État doit s’entourer de partenaires de confiance, dotés d’une expertise avérée en matière de contrôle, de certification et de validation des comptes publics. Il a insisté sur le fait que, bien que ces missions soient historiquement associées aux entreprises privées, l’ONECCA est désormais appelé à jouer un rôle de premier plan dans la consolidation des finances publiques.
Au-delà des aspects purement techniques, la question de la transparence comptable revêt une dimension politique et économique majeure. Comme l’a rappelé Mor Dieng, la qualité de l’information financière conditionne l’efficacité des politiques économiques, la fiabilité des données statistiques et la crédibilité du pays sur la scène internationale. «Sans une information financière rigoureuse, il est impossible d’élaborer des politiques économiques pertinentes ni d’établir une fiscalité juste et efficiente. Une donnée comptable fiable constitue le socle du développement économique et social d’un pays. Et c’est précisément là que réside notre mission », a-t-il insisté.
Loin d’adopter une posture de censeur, l’ONECCA entend jouer un rôle d’accompagnateur, mettant son expertise au service de l’intérêt général pour renforcer la robustesse et la lisibilité du système financier sénégalais.
UNE DÉMARCHE INSCRITE DANS UNE DYNAMIQUE SOUS RÉGIONALE
Cette initiative s’inscrit également dans un cadre plus large, à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest. L’ABWA, qui fédère plus de 120 000 professionnels comptables issus de 16 organisations, œuvre à l’harmonisation des normes comptables, au renforcement des capacités et à la promotion de l’éthique dans la profession.
À travers ces actions, l’ONECCA et l’ABWA entendent contribuer activement à la modernisation et à la sécurisation de l’information financière, pierre angulaire d’une gouvernance économique transparente et efficiente.
LA « COALITION ENSEMBLE POUR DEMAIN » JUGE « DANGEREUSE » LA PROPOSITION DE LOI INTERPRÉTATIVE DE L'AMNISTIE
La « Coalition Ensemble pour Demain » s’invite dans le débat relatif à la proposition de loi portant interprétation de la loi n°2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie introduite par le député Amadou Bâ de Pastef
La « Coalition Ensemble pour Demain » rejoint le front anti-proposition de la loi portant interprétation de la loi n°2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie, introduite par le député Amadou Bâ de Pastef. Dans un communiqué rendu public hier, jeudi 27 mars, cette coalition portée sur les cendres de la coalition « Macky2012 » dirigée par Adji Mbergane Kanouté, estime que l’honorable Amadou Ba « veut dicter au juge, le champ d’application de la loi d’amnistie », et juge « dangereuse » sa proposition de loi.
La « Coalition Ensemble pour Demain » s’invite dans le débat relatif à la proposition de loi portant interprétation de la loi n°2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie introduite par le député Amadou Bâ de Pastef.
Dans un communiqué rendu public hier, jeudi 27 mars, les responsables de cette coalition portée sur les cendres de la coalition « Macky2012 » qui avait soutenu la candidature de l’ancien Président Macky Sall lors du premier tour de la présidentielle de 2012, n’a pas fait de détours pour se démarquer de cette loi d’interprétation qu’elle juge «dangereuse ». En effet, rappelant qu’elle avait appelé les députés de la 14éme législature à voter « OUI » pour la loi d’amnistie, la « Coalition Ensemble pour Demain» souligne que cette loi proposée par le Président Macky Sall avait pour but d’apaiser le climat politique et social, de renforcer la cohésion nationale, de consolider le dialogue national afin de permettre à certaines personnes qui ont eu maille à partir avec la justice de participer pleinement à la vie démocratique (...)".
Poursuivant son propos, l’ex députée Adji Mbergane Kanouté, leader de cette coalition fait remarquer que la proposition de loi de Amadou Ba « veut dicter au juge le champ d’application de la loi d’amnistie, c’est-à-dire demander au juge de se pencher d’un côté ». Or, le symbole de la justice ce n’est pas d’incliner le poids sur la balance, mais de veiller à son équilibre. C’est là que cette loi d’interprétation est dangereuse ».
Sous ce rapport, la coalition « Ensemble pour demain » appelle le régime à plus de responsabilité. « Cette vague de contestations ne doit pas remettre en cause ce pacte de stabilité politique créé par la loi d'amnistie et surtout que le gouvernement prône aujourd'hui un pacte de stabilité social avec les organisations syndicales et patronales notamment »
Par ailleurs, s’exprimant sur la procédure de reddition des comptes initiée par les nouvelles autorités via le Pool judiciaire financier, la coalition « Ensemble pour demain » fait remarquer que la médiation pénale aussi est une forme de répression efficace. « La reddition des comptes ne veut pas dire un emprisonnement systématique. L'esprit, c'est de faire rendre gorge et donner un sens pédagogique à la gestion des affaires publiques. En cela, la médiation est un moyen efficace de dissuasion. Elle est prévue par nos textes et est une forme de répression. La médiation pénale doit être une mesure alternative à l'emprisonnement », souligne la coalition.
NDOGOU SUD
Ton’s, la peau de mouton en guise de natte de prière sous le bras, le bonnet carré bien vissé, sortait de la mosquée après ses dévotions de timis, quand sa route croisa celle d’Adja Awa « nekh derett »
Ton’s, la peau de mouton en guise de natte de prière sous le bras, le bonnet carré bien vissé, sortait de la mosquée après ses dévotions de timis, quand sa route croisa celle d’Adja Awa « nekh derett » qui, écumoire en main prenait la tête de la petite file indienne formée par ses assistantes.
Ton’s les naseaux dilatés, suivait le petit cortège. Ce que portait ces jeunes filles sur la tête ferait perdre le chapelet à tout vaillant jeûneur. Ça sentait le cumin, le curcuma, la coriandre, le curry, le carvi et de la cardamone dont Ton’s savait qu’elle apportait une touche légèrement poivrée aux viandes cuisinées à l’orientale. Ton’s a le nez comme, on le dit dans la parfumerie.
Par l’odeur alléchée, Ton’s suivait le convoi tel un zombi en murmurant : « tey la leylatou khadri, la nuit du partage ». « Non du destin » renchérit Adjia Awa « nekh deratt » en pénétrant dans le hall de Sud fm où l’attendait les guerriers de l’équipe du soir, tous armés jusqu’aux dents, de cuillères, de fourchettes et de couteaux prêts à l’attaque.
Dès que le mbakhalou saloum brûlant fut posé sur la table, Ton’s sans attendre y plongea lestement la main et se retrouva la bouche en feu. Tirant sur la camisole de Adja Awa « nexx derett », Ton’s la bouche ouverte de dire « kakatang, wolma sapeur yi » Et Aja Awa de rétorquer « extincteur bi mo gueune gaw ».
LES EXPLOITANTS AGRICOLES DISENT NIET
Le Collectif des paysans pour la défense du foncier dans le département de Diourbel, secteur Ndiourbel Tocke, a fait face à la presse pour dénoncer le projet de lotissement de 54 hectares dénommé lotissement Ngognick-Nébé.
Le Collectif des paysans pour la défense du foncier dans le département de Diourbel, secteur Ndiourbel Tocke, a fait face à la presse pour dénoncer le projet de lotissement de 54 hectares dénommé lotissement Ngognick-Nébé. Ces exploitants agricoles demandent aux plus hautes autorités d’ordonner l’audit du foncier mais aussi d’arrêter toutes les procédures, à l’image de Mbour 4, à Thiès.
L e projet de lotissement de Ngognick-Nébé, dans la commune de Tocky-Gare, pour une superficie de 54 hectares, fait couler beaucoup d’encre et de salive. En effet, le Collectif des paysans pour la défense du foncier dans le département de Diourbel, secteur Ndiourbel Tocke, a fait face à la presse, avant-hier mercredi, pour dénoncer ce projet de lotissement.
Aly Diockel Ngom, le responsable du Collectif des paysans pour la défense du foncier dans le département de Diourbel, secteur Ndiourbel Tocke, explique : «Depuis deux ans, nous avons informé qui de droit, le Sous-préfet de Ndoulo, le Préfet de Diourbel, sur ce projet de lotissement. On ne peut pas avoir un projet de lotissement sans discuter avec les exploitants agricoles, sans le procès-verbal de lotissement. Il n’y a pas de démarche inclusive. Les populations ne veulent pas de ce lotissement.
La démarche du maire de Tocky Gare consiste à discuter avec une seule personne, à signer soi-disant un protocole d’accord de morcellement, aidé en cela par les services techniques dont l’urbanisme et le cadastre, sans l’aval du Sous-préfet de Ndoulo. Des familles sont divisées, des gens de même père ne se parlent plus. Et il y a risque de confrontation entre les deux camps sur le site, avec des conséquences que l’on ne saurait estimer. C’était le cas ce matin (hier, ndlr). C’est la raison pour laquelle, nous alertions pour la nième fois. Ce qui s’est passé à Mbane, ce qui s’est passé à Ndengler, risque de se passer à Diourbel.
Les exploitants agricoles invitent le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, (à veiller) sur la situation foncière de Diourbel. Nous demandons au président Bassirou Diomaye Diakhar Faye d’ordonner l’audit du foncier de Diourbel et d’arrêter toutes les procédures. Trop, c’est trop !».
Il ajoute : «Pour rappel, le maire de Tocky Gare, Dr Moussa Thiao, faisait partie de notre collectif, pour dénoncer les pratiques malsaines de son prédécesseur. Actuellement, il est en train de faire pire. Il nous reste des terres de survie que nous défendrons, au prix de notre vie. Nous n’accepterons plus le morcellement et nous mettons en garde les services techniques. Nous voulons des délibérations pour faire du maraîchage, de l’élevage, des activités créatrices d’emplois».
DR MOUSSA THIAO APPELLE LES EXPLOITANTS AGRICOLES A LA RETENUE
Le maire de la commune de Tocky Gare, Dr Moussa Thiao invite les exploitants agricoles à «la retenue. On ne peut accepter que des exploitants, au lieu de venir adhérer à ce projet, trouvent les moyens de saboter ce que nous sommes en train de faire».
Selon lui, «c’est un projet de lotissement qui a été autorisé par arrêté ministériel numéro 9686 en date du 5 avril 2023 et qui porte sur 54 hectares 8 ares 78 ca. Nous avons trouvé ce projet en cours lors de notre arrivée à la tête de la municipalité de Tocky Gare. Le collectif était venu me rencontrer, le 8 février 2023, dont les concernés habitent à Diourbel. Je leur avais demandé d’organiser des rencontres dans leurs quartiers et moi-même je vais me déplacer pour venir éclairer les populations sur ce projet. Ils ont refusé. Nous avons la prérogative de supprimer un plan d’occupation et d’aménagement du sol. Les délais de démarrage du projet de lotissement sont fixes à 2 ans. Au-delà de cela, si le lotissement ne démarre pas, l’arrêté devient caduc. C’est la raison pour laquelle ils étaient dans le dilatoire. Nous sommes dans la légalité. Ce n’est pas à eux de définir les politiques de développement de ma commune».
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 28 MARS 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien,
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien,
L'ÉGYPTE HÉRITE DE L’ORGANISATION DE LA CAN U20
La compétition débutera le 27 avril 2025 et s'achèvera le 18 mai 2025. Le Sénégal, champion en titre, évoluera dans le groupe C aux côtés de la Zambie, du Kenya et de la Sierra Leone.
Dakar, 27 mars (APS) – La Confédération africaine de football (CAF) annonce qu’elle a attribué à l’Association égyptienne de football (EFA) et au gouvernement égyptien les droits d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations U20.
Dans un communiqué, la CAF explique que cette décision fait suite à la décision de la Fédération ivoirienne de football (FIF) et du gouvernement de Côte d’Ivoire de se retirer de l’organisation du tournoi, en raison de circonstances imprévues.
”L’Association Égyptienne de Football et le gouvernement égyptien avaient précédemment soumis une candidature pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations U20 2025”, renseigne la même source.
Elle signale que le match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 se jouera le dimanche 27 avril 2025 et la finale le 18 mai 2025.
Le Sénégal, vainqueur de la dernière Coupe d’Afrique des nations des moins de 20 ans est en préparation depuis des semaines.
Le Sénégal, tenant du titre, a hérité de la poule C, en compagnie de la Zambie, du Kénya et de la Sierra Leone.
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL POUR TRANCHER LA PROPOSITION DE LOI SUR L’AMNISTIE
Face à la controverse, les défenseurs des droits humains appellent à la prudence et recommandent l'arbitrage de la haute juridiction pour préserver la paix sociale avant l'examen parlementaire prévu le 2 avril
La Commission nationale des droits de l’homme du Sénégal (CNDHS) et d’autres acteurs de la société civile ont recommandé jeudi à Dakar la proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie, portée par le député Amadou Ba, soit soumise au Conseil constitutionnel pour arbitrage.
Au-delà de la concertation, “il y a d’autres préalables, si la loi interprétative doit passer à l’Assemblée nationale”, a avancé a Amsatou Sow Sidibé, présidente de la CNDHS.
La loi interprétative de la loi d’amnistie doit d’abord être soumis au Conseil constitutionnel pour qu’il puisse l’apprécier, a suggéré Mme Sidibé, au terme d’un atelier de réflexion organisé par la CNDHS, ex-Comité sénégalais des droits de l’Homme (CSDH).
Cette rencontre a été initiée en collaboration avec le Haut commissariat des Nations unies section Afrique de l’Ouest (BRAO), Amnesty International et des organisations de la société civile sénégalaise.
Le député Amadou Ba du groupe parlementaire des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef-Les Patriotes, parti au pouvoir) a soumis une proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie.
Cette initiative vise à délimiter le champ d’application de cette loi votée sous le régime de l’ancien président Macky Sall et portant sur les faits liés aux manifestations politiques ayant secoué le pays entre février 2021 et février 2024.
Cette proposition de loi a soulevé des réactions de désapprobation au sein de l’opposition et de la société civile, qui rappellent aux nouvelles autorités leur engagement d’abroger totalement ce texte adopté par l’Assemblée nationale en mars 2024.
Les experts, spécialistes du droit, universitaires et divers autres acteurs ont pris part aux échanges autour de cette “problématique très sérieuse dont les conséquences qui peuvent avoir des relents forts pour le pays”, s’est inquiétée Mme Sidibé.
La présidente de la Commission nationale des droits de l’homme estime que le Conseil constitutionnel “va éclairer tous les esprits” sur ce sujet.
“Taper aux portes d’une haute juridiction qui est le Conseil constitutionnel, va nous mettre plus à l’aise pour toucher à cette loi d’amnistie parce que, encore une fois, la paix, la cohésion sociale doivent nous guider”, a insisté la professeure de droit.
De cette manière, a signalé Amsatou Sow Sidibé, les problèmes relatifs aux dédommagements seront gérés par la justice.
“Mais sachons comment faire, sachons par quelle voie passer. La meilleure voie, c’est d’abord la patience qui guide toujours”, a-t-elle insisté.
Elle considère que les Sénégalais doivent ensemble faire face aux nombreuses priorités, notamment dans le secteur de l’éducation et du développement de manière générale.
Selon la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme, “tout est priorité, donc nous ne pouvons pas perdre du temps dans une dislocation sociale. Il nous faut cette cohésion sociale”.
Amsatou Sow Sidibé estime que seule une concertation inclusive peut faire éviter “les risques d’un désamour” entre le peuple et ses représentants.
Les recommandations issues de cette rencontre seront remises “aux plus hautes autorités de ce pays qui vont l’utiliser certainement à bon escient”, espère-t-elle.
Les députés vont examiner la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie, le 2 avril prochain.
PAR Djibril Ndiogou Mbaye
MULTIPLE PHOTOS
L’AFRIQUE À L’ÉPREUVE DES MUTATIONS GÉOPOLITIQUES
EXCLUSIF SENEPLUS - Sur la scène internationale où se joue en ce moment le concert des nations, le continent africain, éternel musicien sans instrument fonctionnel, dort et ronfle devant sa partition, une fois de plus, une fois de trop
À l’heure où la plupart des pays occidentaux s’activent et s’unissent avec beaucoup de dynamisme à refaire les « lois » qui gouverneront le monde politique et économique de demain, les États d’Afrique résonnent par leur silence et une absence quasi-totale de réaction. L’Afrique est inerte et aphone, pendant que le monde occidental bruit de mutations. Aucune initiative majeure à l’échelle africaine, aucun sommet, aucun rendez-vous marquant, même pas pour faire un état des lieux dans cette période charnière.
Les pays africains semblent ne pas être concernés par ce qui se trame outre-Atlantique. N’est-ce pas inquiétant ? Pourtant, à l’issue des confrontations en cours, émergera un univers géopolitique complètement réinitialisé, qui impulsera à coup sûr de nouvelles relations géoconomiques, qui s’imposeront à leur tour, aux pays africains, sans aucune possibilité pour ces derniers d’y échapper.
De la disponibilité des céréales ukrainiennes et russes, aux prix des équipements high-tech, dont les composantes sont issues des minerai critiques et des terres rares de l’Ukraine, tous les prix seront unilatéralement fixés par l’Occident et opposables aux consommateurs africains.
L’Amérique de Trump scellera le sort de l’USAID ou pas, mais définira la nouvelle nomenclature des relations USA-Afrique pour les prochaines décennies. C’est la raison pour laquelle la léthargie de notre continent et du tiers monde plus généralement, en ces temps de manœuvres aux sommets, inquiète.
Sur la scène internationale où se joue en ce moment le concert des nations, l’Afrique, éternelle musicienne sans instrument fonctionnel, dort et ronfle devant sa partition, une fois de plus, une fois de trop ! Elle attend que l’Occident, comme de coutume, décide à sa place. Est-elle à la hauteur des enjeux géostratégiques du moment ? Est-elle capable de se prendre entièrement en charge, planifier son avenir politique et sa survie économique en se projetant activement et intelligemment dans les meilleurs partenariats géostratégiques ? Bref, l’Afrique est-elle prête à écrire elle-même sa propre histoire ?
Hegel écrivait que l’Afrique, en dehors de l’histoire consciente de l’humanité dort dans les ténèbres. Faut-il donner raison à cet impertinent et laisser encore « les autres » définir notre avenir et réécrire notre histoire ?
Si on se réfère à la situation actuelle, marquée par des problèmes de sécurité économique pour les uns et de sécurité intérieure (qui entraine forcément de l’insécurité alimentaire et économique) pour les autres, le pessimisme est permis.
Les pays africains stables essaient de s’inscrire dans des perspectives de développement à moyens et longs termes, mais sont confrontés à la pression soutenue de populations démunies et impatientes.
Dans des pays confrontés à l’instabilité comme le Mali ou la RDC, les populations vivent l’incertitude et le martyr. Les populations africaines, dans leur grande majorité, souffrent pendant que le continent se disloque.
Récemment, trois États putchistes et donc illégitimes ont quitté la CEDEAO. Et comme si cela ne suffisait pas, ont créé dans la foulée l’AES (Alliance des États du Sahel). Pendant ce temps, l’Union Africaine cafouille et marque le pas comme de coutume, en montrant toutes ses insuffisances et son incapacité à être le cadre d’une vraie unité politique crédible et efficace. Elle se complaît, comme l’ONU, dans son statut de « mieux que rien ». L’Afrique est devenue entre-temps le champs délocalisé de la confrontation entre la Russie et la France et l’Union européenne plus généralement.
Ainsi, Ni la vision de l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié, fondateur se l’OUA en 1963, ni celle du jamaïcain Marcus Garvay, ni le mouvement panafricaniste et l’ébauche des « États-unis d’Afrique» issue de la conférence de Manchester de 1945, animée par Patrice Lumumba, George Padmore, Jomo Kenyatta, Modibo Keïta, Kwame Nkrumah, et Ahmed Sékou Touré, pour ne citer que les plus populaires, n’auront permis l’éclosion d’une vraie communauté politique et économique africaine crédible.
Lorsqu'il prît la présidence tournante de l’Union Africaine (UA), remplaçant l’OUA début 2009, le colonel Kadhafi avait présenté à nouveau son projet d'États-Unis d'Afrique aux pays africains. Il envisageait une force militaire africaine conjointe, une monnaie africaine unique, et un passeport africain permettant la libre circulation en Afrique des ressortissants de tout pays africain.
Le projet était presque parfait mais c’était sans compter avec une Afrique divisée, des États fébriles et instables parce que gangrenés par des putschs à répétition, des chefs d’États aliénés à des puissances occidentales que l’avènement d’une Afrique forte n’enchantait guère et des pays plus préoccupés par leurs problèmes internes, qui ont finalement eu raison de ce projet qui aurait sûrement propulsé notre continent au rang de géant économique et de puissance militaire incontestée. Une grande puissance qui pourrait s’asseoir à la même table que les autres puissances économiques occidentales ou asiatiques, avoir les mêmes prérogatives politiques à l’international et un destin économiques plus enviables.
Aujourd’hui, l’Afrique est un continent faible et dépendant, sensible et souvent vulnérable, dont certains dirigeants tentent de souffler, vainement, sur la braise de l’unité pour la faire prendre. Et pourtant, c’est plus que jamais d’actualité. Mais l’Afrique est restée divisée avec beaucoup de leaders encore inféodés et partisans de la courtisanerie et des courbettes. Des dirigeants en quête de légitimité démocratique ou n’ayant aucune vision prospective dépassant leurs frontières terrestres, aucune ambition régionale et panafricaine, imbus juste de leurs intérêts personnels. Ces situations, transposées dans la plupart des pays d’Afrique, y auraient la même pertinence, tellement nos réalités sont similaires et superposables.
Face à cette situation, quel doit être le positionnement des pays africains ? Doivent-ils se recroqueviller dans des schémas politiques et économiques introvertis et afro-africains ? Ou doivent-ils prendre la mesure de l’interdépendance des économies dans un monde devenu global et s’organiser en vue de prendre toute leur place dans la nouvelle configuration des échanges internationaux ? Même si la désillusion a été grande de constater que l’interdépendance économique des États ne garantissait pas la paix et la stabilité du monde .
En effet, l’imbrication des relations internationales n’a pas réussi à empêcher l’annexion partielle de territoires souverains comme l’Ukraine ou la Palestine par Poutine et Netanyahu. Elle n’empêche pas non plus les saillies verbales et décisions révoltantes d’inhumanité et d’injustice du président américain Donald Trump, contre le Groenland, le canal de Panama ou le Canada. Des décisions prises en période de paix, contre des pays démocratiques et respectés avec lesquels les USA entretiennent des relations politiques, diplomatiques et économiques sans ambages.
Donc nous vivons une époque incertaine et dangereuse. Une époque néocolonialiste pendant laquelle les délires des superpuissances militaires remettent en cause la pacification présumée de l’espace politique international, longtemps promise et supposée garantie par l’interdépendance entre États souverains et démocratiques.
La géopolitique est le « réalisme », elle est aujourd’hui, comme qui dirait, le moteur de l’histoire qui s’écrit sous nos yeux. Elle enfantera des nouvelles bases géoéconomiques auxquelles toutes les économies du monde devront se plier.
Il est pourtant impossible de nos jours de s’enfermer dans un esprit de clocher. La misère et l’injustice n’affectent plus seulement ceux qui en souffrent mais menacent la prospérité et les droits de tous. Aucun État, aussi puissant soit-Il, ne peut tirer son épingle d’un jeu économique solitaire et isolé.
Donc les États africains doivent faire preuve de plus de responsabilité, en s’activant sérieusement dans l’édification d’une unité africaine capable de leur garantir une place respectable, vectrice de développement.
Il est nécessaire de consolider la CEDEAO et l’UA, les rares espaces communautaires dans lesquels certains États « légitimes » et démocratiques du continent peuvent se retrouver et s’organiser. Il est nécessaire de leur insuffler plus d’énergie pour accroître la volonté politique des États membres.
Si l’Afrique n’a pas de guerre totale en perspective, elle est cependant rongée par des guerres intestines archaïques. Des guerres ethniques, de religions, des guerres basiques, primitives, des rebellions armées. Mais aussi et surtout la menace jihadiste qui ronge et mine le Mali et menace la très fébrile stabilité politique de l’ouest africain. L’Africain est-il prêt à déléguer une partie de sa souveraineté à une organisation supranationale qui conférerait à tous ses membres encore plus de force ?
En tout cas en ces temps où le souverainisme a le vent en poupe, il est plus que jamais nécessaire de savoir en définir la portée et les limites. Parce qu’il n’incite pas à se « fédérer ». Car se fédérer, c’est aussi renoncer à une partie de sa souveraineté pour la déléguer à une entité fédérale qui, elle, serait autant de fois souveraine qu’elle aurait de membres. Donc on reçoit forcément plus que ce que l’on concède. Mais les chefs d’État africains ont longtemps aimé l’autocratie à travers des régimes présidentialistes forts.
Une organisation supranationale a des règles et y adhérer impose de les respecter. Nombreux sont les chefs d’Etat africains qui développent une allergie à toute formes de structures supranationales, qu’ils considèrent comme liberticides et fortement enclines à l’ingérence dans leurs affaires intérieures. Ce qui restreint leur souveraineté et juge leur façon de gouverner.
Il est urgent pour l’Afrique de se mobiliser pour sa propre survie économique et ensuite pour son existence en tant qu’entité territoriale significative sur la scène internationale.
Le 25 mai 1963, lors de la création de l’OUA, le fondateur, l’empereur Haïlé Sélassié déclarait déjà : "Ce dont nous avons besoin, c'est d'une organisation africaine par laquelle l'Afrique puisse faire entendre une seule voix. " La philosophie et les acquis des mouvements panafricains ou panafricanistes peuvent-ils servir de base à l’émergence d’une unification plus efficace ?
Le panafricanisme est « un mouvement et une idéologie politique qui promeut l'indépendance totale du continent. Un mouvement d'émancipation, d'affirmation et de réappropriation politique et culturelle de l'identité des sociétés africaines contre les discours colonisateurs des Européens ». Les mouvements diasporiques ayant animé l’évolution « vagabonde » du panafricanisme, l’ont documenté exhaustivement sur le plan intellectuel et doctrinal.
Depuis le mouvement des droits civiques de Martin Luther King, jusqu’à l’installation des blacks Powers de Stokely Carmichael à Conakry, en passant par le mouvement porté en Amérique du Sud et par des figure comme Fidel Castro, jusqu’à Nelson Mandela et Steven Biko et la lutte contre la politique de développement séparé ou apartheid.
Donc les générations actuelles doivent faire l’économie de confrontations idéologiques inutiles, énergivores et chronophages. Ces joutes intellectuelles, pseudo-révolutionnaires sont désormais obsolètes. L’heure est à l’action. Il faut être pragmatique. Les célébrations mémorielles ? Oui, mille fois oui, mais les Africains ne font que cela depuis toujours. Ne serait-il pas temps de célébrer autrement en se concentrant sur l’urgence économique du continent ? Les célébrations et autres demandes ne sont pas comestibles et les populations africaines ont faim et soif .
L’urgence est sur le plan des actes politiques réalistes et aux schémas économiques réalisables. La survie est la principale préoccupation des populations et sa sécurité économique doit être le principal défi.
Face à cet Occident qui s’organise pour ses propres intérêts et son avenir, sans aucun état d’âme et en abusant parfois de discours guerriers et d’actes criants d’injustices, l’Afrique doit se prémunir de tout ce qui pourrait constituer une menace géopolitique et géoconomique existentielle. Il faut un leadership fort. Une locomotive pour sensibiliser, convaincre à nouveau et porter le combat panafricain au sens ordinaire du mot.
Mais trêve de discours, de forums, de symposiums et autres conférences à n’en finir, pour définir, dénoncer, réinventer un concept qui existe déjà et a fait ses preuves intellectuelles . Maintenant, il faut avancer avec pragmatisme et méthode, organiser le réveil et jeter les bases du parachèvement d’une unité politique et économique.
Il faut des actes, des rencontres entre les dirigeants africains, entre jeunes étudiants, leaders africains partageant ce même idéal. Il manque une ou plusieurs personnes, une ou plusieurs voix et un ou plusieurs visages de référence pour porter le triomphe au dernier round du combat panafricain, sur le ring africain d’abord et ensuite à l’international. Cette locomotive charismatique, indiscutable et reconnue de tous manque à l’appel de cette dynamique nécessaire à notre temps.
Le défi pour l’Afrique d’aujourd’hui, est de garantir sa souveraineté politique pour pouvoir sécuriser ses ressources naturelles en vu de son indépendance économique. La responsabilité historique des chefs d’État africains est engagée. Ils doivent être des présidents de leur temps. C’est une lourde et impérieuse responsabilité car le destin de l’Afrique pour les prochaines décennies se joue en ce moment. Il est pendu à chacun de leurs actes.
Parallèlement aux rencontres et tractations des Occidentaux, les pays africains devaient déjà être également en branle-bas de combat. En train de se réunir, de s’organiser, d’organiser la riposte. Au lieu de tout cela, on a l’impression que l’Afrique est dans l’attentisme. Elle attend que les Occidentaux scellent le destin du monde …une fois de plus …une fois de trop.
Les États d’Afrique semblent sujets à un dilemme cornélien : s’enfermer ou s’ouvrir ? « Enracinement avant ouverture » semble applicable à la réalité économique africaine. S’appuyer sur ses ressources et moyens pour une ouverture plus optimale et des échanges aux termes moins dégradés.
En attendant, les populations africaines se nourrissent d’espoir et c’est déjà heureux, car l’Afrique disparaîtrait si elle s’abandonnait au désespoir. Mais il faut surtout se réveiller . C’est maintenant !