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17 novembre 2024
LES TRAVAILLEURS DU TRÉSOR ET DES IMPÔTS VEULENT CONSTITUER UNE INTERSYNDICALE
À l’issue de concertations, ces deux syndicats engagés dans la défense des droits matériels et moraux des travailleurs de l’administration fiscale et du Trésor ont décidé de conjuguer leurs efforts afin de mieux défendre leurs intérêts communs.
Le Syndicat unique des travailleurs du Trésor (SUTT) et le Syndicat autonome des agents des impôts et domaines (SAID) annoncent avoir trouvé “des consensus forts” en vue de la création d’une intersyndicale fédérant ces deux organisations professionnelles.
“Le Syndicat unique des travailleurs du Trésor et le Syndicat autonome des agents des impôts et des domaines ont le plaisir d’annoncer qu’ils ont eu des consensus forts pour aller vers la création d’une intersyndicale” les réunissant, annonce un communiqué des deux organisations syndicales.
“À l’issue de concertations approfondies, ces deux syndicats engagés dans la défense des droits matériels et moraux des travailleurs de l’administration fiscale et du Trésor ont décidé de conjuguer leurs efforts afin de mieux représenter et défendre leurs intérêts communs”, lit-on dans le communiqué.
Leurs dirigeants disent encourager leurs collègues à “rester unis et mobilisés dans cette démarche”.
CRISE À E MÉDIA INVEST, LE SYNPICS DÉNONCE LA STRATÉGIE DE LA DIRECTION
Le syndicat dénonce la décision de la direction d'E Média Invest de remplacer les grévistes par d’anciens collaborateurs, alors que ces derniers réclament cinq mois d'arriérés de salaire.
Le Bureau Exécutif National (BEN) du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) exprime son inquiétude face à la situation actuelle au sein de l’entreprise E Média Invest suite à la décision controversée prise par la direction de faire appel à d’anciens collaborateurs pour pallier l’absence des travailleurs en grève, qui réclament « légitimement le paiement de cinq mois d’arriérés de salaire ».
Un démarche perçue comme irresponsable par le SYNPICS, surtout dans le contexte où l’Inspecteur Régional du Travail de Dakar a récemment convoqué une réunion de conciliation entre les représentants du personnel et la Direction.
« En choisissant de recourir à des ex-collaborateurs, la Direction semble vouloir contourner le problème plutôt que de l’affronter de manière constructive » estime-t-il.
Le syndicat souligne que cette « stratégie ne fait qu’aggraver la situation en sapant la solidarité et la confraternité, des valeurs essentielles dans le secteur de l’information et de la communication ».
Bamba Kassé de soutenir que les travailleurs actuels, qui ont fait preuve de résilience en supportant plusieurs mois sans salaire, se demandent ce que la Direction peut offrir à ces nouveaux « intermittents » qu’elle ne soit pas en mesure de garantir à ses employés fidèles.
Le SYNPICS appelle donc la Direction de E Média Invest à « prendre ses responsabilités et à trouver une solution durable à cette crise », en respectant les droits et les engagements envers ses employés.
SAINT-LOUIS EN ÉTAT D’ALERTE FACE À LA MONTÉE DES EAUX DU FLEUVE SÉNÉGAL
Face à la montée des eaux, les autorités de la région ont activé un comité de crise pour coordonner les actions contre les inondations. Avec des quartiers déjà touchés, les efforts se concentrent sur le relogement des sinistrés.
Face à la montée des eaux du fleuve Sénégal, les autorités de la région de Saint-Louis sont en état d’alerte. Le gouverneur Al Hassan Sall a réuni le comité de crise mis en place pour coordonner les actions face aux inondations. Composé d’autorités administratives, militaires, paramilitaires et d’acteurs de la société civile, ce comité a pour objectif de surveiller l’évolution de la situation et de mettre en œuvre des mesures préventives.
Deux quartiers de la ville, Khar Yalla et Médina Chérif, ont déjà commencé à subir les effets de la crue. Des opérations d’extirpation ont été lancées, et des tentes sont en cours d’installation pour reloger les sinistrés. « Nous ne nous arrêtons pas seulement à leur réinstallation. Nous leur fournissons également de l’eau, de l’électricité, des soins médicaux, ainsi que des vivres et de la sécurité », a rassuré le gouverneur.
Alors que l’arrivée du troisième pic de crue est imminente, les autorités renforcent les mesures pour prévenir de nouveaux dommages. « Nous devons anticiper et prendre toutes les dispositions nécessaires pour ne pas être pris au dépourvu », a averti Al Hassan Sall, appelant à l’engagement de toute la population de la ville historique de Saint-Louis.
La situation à Saint-Louis, tout comme dans les départements voisins de Podor et Dagana, est préoccupante. Les autorités multiplient les efforts pour aménager des sites de recasement confortables et fournir une assistance aux sinistrés. En outre, des mesures anticipatives ont été prises en prévision de l’arrivée de l’onde de crue dans les prochains jours, afin de réduire les risques d’aggravation de la situation.
Le gouvernement sénégalais, en collaboration avec les autorités locales, continue de convoyer des vivres et des secours dans les zones touchées. Plusieurs localités des régions de Saint-Louis, Matam et Tambacounda, situées le long du fleuve Sénégal, subissent depuis le 12 octobre des inondations, causant d’importants dégâts matériels et des pertes agricoles. Ces efforts sont menés pour atténuer les impacts de la crue et soutenir les populations en difficulté.
DÉPISTAGE TARDIF DES CANCERS FÉMININS À TAMBACOUNDA, UN APPEL POUR PLUS DE MOYENS
Le docteur Boubacar Beydi Diarra plaide pour un renforcement des ressources humaines et matérielles pour améliorer la prise en charge des patientes.
Les cas de cancer du sein et du col de l’utérus sont souvent diagnostiqués lorsqu’ils atteignent “un stade très avancé”, a signalé, mercredi, le chef du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital régional de Tambacounda (est), Boubacar Beydi Diarra, relevant en même temps l’insuffisance des moyens mis à la disposition de cet établissement de santé pour le traitement des cancers.
Dix-huit cas de cancer du col de l’utérus et huit cas de cancer du sein ont été diagnostiqués dans cet hôpital relevant du service public en 2023 et 2024, a-t-il signalé à l’occasion de la campagne Octobre rose, dédiée à la sensibilisation et à la mobilisation contre les cancers féminins.
L’année dernière, 10 cas de cancer du col de l’utérus ont été diagnostiqués à l’hôpital régional de Tambacounda, contre huit cette année, a-t-il signalé dans un entretien avec l’APS.
Concernant le cancer du sein, cinq cas ont été dénombrés l’année dernière, contre trois cas cette année, selon M. Diarra.
Ce médecin, chef du service de gynécologie-obstétrique dudit hôpital, signale que les cas de cancer sont souvent diagnostiqués lorsqu’ils atteignent un “stade très avancé”.
“Malheureusement, les personnes porteuses de ces cancers arrivent à l’hôpital à un stade très avancé de la maladie”, a-t-il observé.
Boubacar Beydi Diarra rappelle que le cancer du col de l’utérus “ne survient pas du jour au lendemain”. “C’est un long processus”, a expliqué M. Diarra, relevant “le caractère trompeur” des statistiques par rapport à la prévalence réelle des cancers.
“Ces données sont trompeuses, car s’il y a des patients qui arrivent ici tardivement, cela veut dire qu’il y a peut-être des cas de cancer en dormance, des cas qui seront diagnostiqués plus tard, à un stade avancé” de la maladie, a-t-il expliqué.
Le gynécologue-obstétricien a noté un engouement des femmes pour le dépistage du cancer du sein au cours de la campagne Octobre rose.
Les femmes viennent en nombre se faire dépister, selon Boubacar Beydi Diarra. “On doit leur dire que le dépistage ne se fait pas seulement durant la campagne Octobre rose. Ça se fait pendant toute l’année.”
L’hôpital régional de Tambacounda dispose de certains outils nécessaires pour le dépistage des cancers féminins, selon M. Diarra. “Pour le dépistage du cancer du col, nous avons tous les outils nécessaires, à l’exception des tests HPV”, a-t-il signalé.
Concernant le cancer du sein, les tests sont envoyés à Dakar en vue d’analyses permettant d’indiquer leurs résultats, selon le médecin.
“Les cas de cancer confirmés à Tambacounda sont transférés à Dakar, où il y a toutes les compétences nécessaires à leur prise en charge”, a-t-il dit, réclamant le renforcement des ressources humaines et du matériel nécessaire pour le traitement des cancers féminins à Tambacounda.
“Comme beaucoup d’autres régions médicales, nous n’avons pas d’anatomopathologistes, c’est-à-dire des médecins qui confirment le diagnostic. Nous sommes obligés d’envoyer les prélèvements à Dakar”, a expliqué le gynécologue-obstétricien.
PRDC VFS, UN PROJET POUR BOOSTER L'AGRICULTURE ET L'ÉLEVAGE DANS LA VALLÉE DU FLEUVE SÉNÉGAL
Avec une dimension régionale, ce projet ambitionne de développer des synergies entre le Sénégal, la Mauritanie et le Mali pour un développement transfrontalier inclusif.
Saint-Louis, 23 oct (APS) – Le Projet de résilience et développement communautaire de la vallée du fleuve Sénégal (PRDC VFS) n’est pas destiné à apporter une réponse aux inondations, mais à saisir les opportunités qu’offre la vallée en termes notamment de développement de l’agriculture et de l’élevage, a affirmé mercredi son coordonnateur, Mamadou Diédhiou.
“Le PRDC VFS a été formulé non pas pour apporter seulement une réponse aux inondations, mais pour exploiter les opportunités dans la vallée en lien avec l’agriculture, l’élevage, etc.”, a dit M. Diédhiou.
Interrogé ce mercredi par la presse en marge d’un atelier de partage des outils de planification et de pilotage du projet, il a relevé que le PRDC VFS a une dimension régionale. Il vient d’après lui pour accompagner les populations de la vallée du fleuve Sénégal.
“Ce projet va développer des synergies entre le Sénégal et la Mauritanie, car le phénomène des changements climatiques ne connaît pas de frontière”, a-t-il fait valoir.
Pour le Mali également, les mêmes programmes seront développés, a-t-il dit.
Revenant sur l’importance de cet atelier, il a indiqué qu’après “la formulation du projet, il fallait que les différents acteurs se retrouvent pour son appropriation en vue de la mise en œuvre sur le terrain”.
Il s’est félicité de la présence de l’ensemble des acteurs impliqués, comme la Banque mondiale, dont la filiale, IFC, va s’intéresser au volet consacré aux filières porteuses qu’elle va accompagner.
La Société d’aménagement des terres du delta du fleuve Sénégal et du delta de la Falémé (SAED), l’université Gaston Berger (UGB), ainsi que les services techniques des régions de Tambacounda, Matam et Saint-Louis sont aussi présents à cette rencontre.
Leur présence est liée à leur implication dans sa mise en œuvre, explique le coordonnateur du PRDC VFS.
D’une durée de cinq ans (2024-2029), le PRDC VFS est un projet de l’État du Sénégal qui, à terme, sera évalué.
Son comité de suivi est piloté par le gouverneur de région, signale M. Diédhiou, appelant à l’implication de tous les acteurs pour son succès.
Le PRDC VFS va profiter à 44 communes des trois régions ciblées, soit une population totale de 358 820 personnes, indique un document remis à la presse.
Il va intervenir dans le renforcement de la résilience des communautés de la vallée du fleuve Sénégal face au changement climatique et aux risques de conflit.
Il vise aussi à promouvoir des investissements dans des infrastructures essentielles et renforcer la participation active et inclusive des communautés dans les processus du développement local transfrontalier.
PAR MALICK SOW
FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES AU SÉNÉGAL : PASTEF TRACE LA VOIE DE LA TRANSPARENCE
"Dans un monde où le blanchiment des capitaux et la corruption sont de plus en plus complexes, il est devenu impératif pour chacun de nous d'imposer un rythme pareil à tous ceux et à toutes celles qui ont l'ambition de gouverner notre pays."
Le Peuple sénégalais souverain avait adopté, par référendum du 20 mars 2016, ainsi qu’il ressort de la décision du Conseil Constitutionnel N°1/E en date du 30 mars 2016 proclamant les résultats de la dite volonté populaire, la loi constitutionnelle N°2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution dont le premier des 15 points ayant fait l'objet de réformes et d'innovation, était la modernisation du rôle des partis politiques dans le système démocratique.
L'article 4 dont les dispositions sont modifiées, stipule en son 6ème et dernier alinéa, que les règles de constitution, de suspension et de dissolution des partis politiques, les conditions dans lesquelles ceux-ci exercent leurs activités et bénéficient d’un financement public, sont déterminées par la loi. Celle-ci n'est rien d'autre que la Loi N°81-17 du 06 mai 1981 relative aux partis politiques, modifiée par la loi N°89-36 du 12 octobre 1989.
En effet, les entités politiques sont obligatoirement constituées sous forme d’associations sénégalaises, selon les dispositions des articles 812 à 814 du Code des Obligations Civiles et Commerciales mais elles sont soumises, en outre, aux dispositions de la loi sus évoquée. En réalité, d'après l'article 3, outre les formalités relatives au fonctionnement, chaque parti politique doit :
1) Déclarer, sans délai, toute modification apportée à ses statuts et le Ministre de l’Intérieur refuse toute modification non conforme aux obligations prescrites.
2) Déclarer chaque année, au plus tard dans les huit jours qui suivent la date anniversaire de la délivrance du récépissé, ses statuts, prénoms, noms, professions et domiciles de ceux qui, à un titre quelconque, sont chargés de son administration ;
3° Déposer chaque année, au plus tard le 31 janvier, le compte financier de l’exercice écoulé. Justement, c'est ce compte qui doit faire apparaître que le parti politique ne bénéficie
d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de ses adhérents et sympathisants nationaux et des bénéfices réalisés à l’occasion de
manifestations. Il y a même un décret qui énumère les pièces comptables que les partis politiques doivent fournir en application des dispositions de l'article 4 de la Constitution.
C'est pourquoi lorsque le président Macky SALL avait pris, sur rapport du Ministre de l'Intérieur Antoine Félix Abdoulaye DIOME, le décret N°2023-1407 du 31 juillet 2023 portant dissolution du parti PASTEF-LES PATRIOTES, j'ai été ébahi de constater que nous vivions l'une des plus grandes catastrophes de l'histoire politique du pays parce que cette magnifique organisation des patriotes était, à mon avis, jusqu'à cette date, la seule à se conformer strictement à l'ensemble des dispositions de la Constitution et des lois qui régissent les partis politiques au Sénégal. Heureusement qu'il a lui-même abrogé cet acte ignoble, par le décret N°2024-830 du 27 mars 2024, 3 jours après le scrutin à l'issue duquel le candidat Bassirou Diomaye Diakhar FAYE est élu dès le premier tour, suite à la sacrée loi N°2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie qu'il avait fait voter grâce à sa fameuse majorité parlementaire.
C'est là qu'il est important de saluer le génie du président Ousmane SONKO qui, s'appuyant sur les propositions de ses proches collaborateurs, en l'occurrence le Secrétariat National aux Finances dirigé par Amadou Chérif DIOUF, actuellement Secrétaire d'État aux sénégalais de l'extérieur, a su trouver les mots clés, l'appel historique, le message mythique, pour toucher les fibres patriotiques de toutes les personnes conscientes que le PROJET d'une Nation juste, souveraine, prospère, ancrée dans nos valeurs, dans une Afrique en progrès, ne peut et ne doit être financé que par des militants, des sympathisants et une masse critique, tous soucieux d'un développement endogène fondé sur le don de soi et basé sur la transparence.
Quand un leader politique est capable d'inviter ses militants et sympathisants à prendre en charge leurs frais de transport et à payer un ticket d'entrée pour aller le voir, l'écouter et soutenir la dynamique de changement systémique, il est évident qu'il y a un vent de révolution qui souffle pour la transparence.
Le fait que l'endroit soit rempli de milliers de sénégalais unis autour d'un même idéal et d'une même cause, venant de tous les départements et de la diaspora était certes frappant mais ce qui est séduisant dans la démarche, c'est la décision de louer DAKAR ARENA dont la gestion est confiée à la Société Générale des Infrastructures Publiques (SOGIP-S.A) en injectant la somme de 21 millions de FCFA dans les ressources financières de l'État, en créant quelques richesses à travers le transport et divers produits. Nul ne peut réfuter le fait selon lequel aucune autorité publique n'a jamais eu l'honnêteté, l'intégrité et le patriotisme d'exiger que le moindre centime ne provienne des deniers publics pour financer une quelconque activité politique.
Il est clair que quand on a la confiance de ses concitoyens au point de leur demander publiquement de poursuivre les mêmes procédés par lesquels le parti mobilisait de l'argent, c'est uniquement parce que le leader est fiable et il a réussi à bâtir solidement une crédibilité. Au moment où les militants des autres entités politiques espèrent bénéficier des largesses du chef, des responsables et des souteneurs affairistes, PASTEF-LES PATRIOTES ne compte que sur le financement participatif. La levée de fonds à travers des mécanismes aussi efficaces qu'innovants est une opération de transparence et de dignité humaine. La traçabilité de chaque mouvement est établie et les éléments justificatifs de l'origine des ressources du parti seront transmis au Ministère de l'intérieur et de la Sécurité Publique. Dans un monde où le blanchiment des capitaux et la corruption sont de plus en plus complexes, il est devenu impératif pour chacun de nous d'imposer un rythme pareil à tous ceux et à toutes celles qui ont l'ambition de gouverner notre pays.
Le peuple sénégalais souverain affirme, dans le préambule de la Constitution, son attachement à la transparence dans la conduite et la gestion des affaires publiques
ainsi qu’au principe de bonne gouvernance. Il est donc obligatoire qu'il veille au financement des partis politiques qui concourent à ses suffrages. Ce même peuple sénégalais souverain proclame, dans le même préambule, l'égal accès de tous les citoyens aux services publics. Alors, il serait intéressant que nous puissions trouver les moyens de faire de sorte que chaque citoyen ait l'obligation morale de participer au financement du PROJET de société auquel il a choisi d'adhérer et sur la base duquel il souhaiterait que son pays soit gouverné.
En vérité, pour qu'un gouvernant puisse adopter un mode de financement transparent, il doit commencer par faire ses preuves au cours de la période où il est opposant. Les actes que l'on pose au pouvoir ne font que refléter les pratiques auxquelles on s'adonnait dans l'opposition.
Cette situation inédite que nous vivons ne devrait en aucune façon constituer une surprise car l'histoire nous permet de mieux comprendre le présent et celui-ci nous aide à bien scruter le futur. Lorsque le président Macky SALL avait révoqué Ousmane SONKO de la Fonction Publique, par décret N°2016-1239 du 29 août 2016, après presque deux ans de dénonciation atroce de la mauvaise gouvernance, cet honorable Inspecteur Principal des Impôts et des Domaines avait fait sa déclaration de patrimoine. C'était incroyable puisque la Loi N° 2014-17 du 02 avril 2014 relative à
la déclaration de patrimoine, modifiée par la Loi N° 2024-07 du 09 février 2024, ne le concernait nullement, ni au vu de son statut professionnel ni par rapport aux différentes fonctions qu'il a occupées pendant 15 ans.
Déclarant sur l'honneur qu'il a acquis son patrimoine durement à la sueur de son front, Ousmane SONKO avait révélé posséder une maison bâtie en deux étages, sur un terrain de 220 m2, sis à la Cité Keur Gorgui, dans laquelle il vivait avec toute sa famille au sens large (17 personnes dont épouses, enfants, frères, sœur, maman, cousins…).
Cette maison a été acquise en état de construction auprès de la SICAP-S.A, au prix de 48 millions de FCFA, à charge pour lui d’en achever l’édification.
Il n’avait fini de payer qu’au mois d’août 2016, au moment de sa radiation et n’avait pas encore muté à son nom puisqu’à ce jour, la SICAP-S.A ne lui avait pas encore délivré la mainlevée. Il avait précisé que c’était la seule maison qui lui appartenait à l’exclusion de toute autre au Sénégal et en dehors. Il possédait aussi une voiture de marque Toyota Prado version 2006 (10 ans), achetée en reprise en 2013. C’était le seul véhicule qui lui appartenait. Il était titulaire de deux comptes bancaires ouverts à la BICIS et au Crédit du Sénégal qui présentaient respectivement un solde 292 734 FCFA et un solde nul. Lorsqu'il a mis au défi la planète entière d'utiliser tous les moyens de l’Etat et internationaux dont ils disposaient, d’apporter la moindre preuve contraire, aucune personne honnête ne pouvait être sensible à un phénomène qui venait bouleverser le landerneau politique. Un homme politique, c'est un parcours et un discours, avait-il l'habitude de répéter.
Dans son ouvrage publié en 2005 et intitulé <<Devenez un grand leader >>, Steven SAMPLE considère qu'un grand leader est d'abord un esprit ouvert et indépendant, ensuite un homme qui sait aborder les problèmes et qui ne recule pas devant la difficulté ni devant la tâche ingrate et enfin quelqu'un qui se donne une ligne de conduite avec ses collaborateurs. Pour Ousmane SONKO, un pays n'a besoin que de 3 choses à savoir: des gouvernants intègres, compétents et patriotes, une masse critique forte marquée par une honnêteté intellectuelle et un peuple déterminé à se tenir constamment debout pour accompagner le changement systémique.
Ce n'est pas étonnant que la bonne gouvernance et l'engagement africain soient les racines du baobab qui devrait produire les fruits de la prospérité par une économie compétitive, à l'aide d'un tronc tenu par un capital humain de qualité évoluant dans une équité société et qui porte les branches d'une territorialisation des politiques publiques à travers un aménagement optimal que requiert le développement durable.
S'il est possible de mobiliser 500 millions en seulement 72 heures avec des prévisions d'un milliard avant le démarrage de la campagne électorale, c'est que le duo magique SONKO-DIOMAYE ou DIOMAYE-SONKO a suffisamment de capacités pour motiver l'ensemble des agents publics, booster le secteur privé national, insuffler l'espoir à nos chers compatriotes et exiger le respect mutuel aux partenaires techniques et financiers afin de dérouler correctement l'agenda de transformation structurelle.
Voilà pourquoi, je suis convaincu que les nouvelles autorités savent clairement comment définir un cadre incitatif tout en augmentant de manière très significative les ressources endogènes par le biais des contributions fiscales et douanières en élargissant les assiettes sans accroître les taux d'imposition. Quant à la gestion et à l'exploitation des ressources naturelles, à la rationalisation des dépenses publiques et aux ajustements de la dette, du déficit budgétaire, de la croissance économique et des indicateurs d'évaluation macroéconomique, il n'y a aucun souci à se faire.
Je suggère ainsi la révision des dispositions de l'article 4 de la Constitution pour renforcer l'exigence en matière de transparence dans le financement des partis politiques et une précision des sanctions allant de la suspension à la dissolution en passant par les amendes.
La loi relative aux partis politiques date de 35 ans depuis sa dernière modification. Par conséquent, il est nécessaire, après 3 alternances, plusieurs perturbations et beaucoup d'élections, de réformer et de moderniser pour une adaptation aux mécanismes innovants, à l'évolution technologique, à l'économie numérique, aux flux financiers et aux nouvelles préoccupations liées à la transparence.
Le respect des dépôts prévus en termes de comptes de gestion et de documents administratifs devrait être strictement exigé. Il serait également important que la publication des rapports de tous les partis politiques soit garantie par les services du Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Publique. Chaque sénégalais devrait y avoir accès sur un site.
Ensemble, nous construirons notre Sénégal parce que le modèle de PASTEF-LES PATRIOTES est merveilleusement rassurant à tout point de vue.
LE DÉBAT !
De Senghor à Diomaye, en passant par Diouf, Wade et Macky, jamais les deux têtes de liste les plus importantes présentes sur le territoire ne se sont livrées à un débat, à quelques encablures d’élections majeures comme les Législatives.
De Senghor à Diomaye, en passant par Diouf, Wade et Macky, jamais les deux têtes de liste les plus importantes présentes sur le territoire ne se sont livrées à un débat, à quelques encablures d’élections majeures comme les Législatives. D’habitude, comme le rappelle le journaliste Issa Sall, c’est le représentant du parti au pouvoir qui refusait la confrontation.
En prélude aux élections législatives prévues le 17 novembre 2024, la tête de liste du parti présidentiel Pastef invite son principal challenger, présent sur le terrain, à un débat public. Réagissant à la conférence de presse de la tête de liste de la coalition Jamm ak Njerign Amadou Ba, par ailleurs deuxième à la dernière Présidentielle, le chef de file du parti au pouvoir déclare : ‘’Monsieur Amadou Ba a décidé de sortir de l’ombre et de ne plus se cacher derrière ses mercenaires de la plume et autres ‘chroniqueurs’. Tant mieux, car le jeu du mythe et du combat politique par procuration ne saurait prospérer plus longtemps’’, réagit-il d’emblée avant de lancer le défi : ‘’Je lui offre une belle opportunité (sic) de s’expliquer devant le peuple : un débat public contradictoire entre lui et moi sur la situation économique et financière dans laquelle ils ont plongé le pays, et sur sa responsabilité personnelle.’’
Le fait est inédit pour marquer bien des esprits. En effet, dans l’histoire, on a souvent vu, comme le rappelle le journaliste Issa Sall, ancien membre de la Commission électorale nationale autonome (Cena), des challengers défier des représentants du pouvoir, mais l’inverse ne s’est presque jamais produit. ‘’D’habitude, ce sont les challengers qui demandent un débat. Lui, en tant que détenteur du pouvoir, se met dans la peau du challenger. C’est quand même étonnant pour un homme politique de son envergure. Il y a donc un renversement des rôles, mais je pense que c’est une excellente chose. Ce serait très bien de les voir en découdre dans un débat’’, analyse l’ancien journaliste de ‘’Nouvel Horizon’’ qui a été témoin de pans entiers de l’histoire politique du Sénégal.
Des débats de cette envergure, il n’y en a pas eu beaucoup dans l’histoire. Le seul qui puisse être comparable, selon M. Sall, serait peut-être le face-à-face entre Moustapha Niasse et Majmouth Diop. ‘’Je crois que c’était en 1978. Il n’y a pratiquement jamais de débat à ce niveau, surtout à la veille d’élections. Généralement, les chefs de file sont interrogés seuls. Au mieux, ce sont les seconds couteaux qui vont sur les plateaux. Il est utile que les leaders acceptent de se mettre en danger et comme ça on peut juger de la qualité de leur discours et de leurs capacités à tenir devant une adversité. Sinon, c’est très facile de tenir un micro et de faire un discours, de haranguer les foules’’, a souligné le doyen Sall qui insiste sur la nécessité d’avoir des journalistes de haut niveau, qui savent suivre et corriger, si quelqu’un raconte des choses inexactes. ‘’Sinon, on va assister à des monologues qui ne vont pas servir à grand-chose’’, a-t-il insisté.
Dans son post sur ses différentes plateformes, Ousmane Sonko s’est un peu avancé sur ce que devraient être les thématiques de ce débat. Il cite la dette, le déficit public, la fiscalité, le foncier, les mines et les hydrocarbures, la masse salariale. Le Premier ministre a aussi indiqué que ce débat devrait permettre de discuter de la Vision 2050 du nouveau régime et permettre à M. Ba de partager ses appréciations à ce sujet.
La question qui se pose, c’est désormais de savoir si la tête de liste de Jamm ak Njerign va relever le défi ? De l’avis du doyen Issa Sall, il a tout intérêt. ‘’Si je m’en tiens à ce que Madiambal a dit sur le sujet (ce dernier disait dans une interview sur Seneweb que si Ousmane Sonko le veut, Amadou Ba ne s’y opposerait pas), je pense qu’il pourrait l’accepter. Je pense que s’il y a possibilité d’organiser un débat, je ne pense pas qu’il (Amadou Ba) va se dérober. Je crois qu’il en a les atouts, il en a les moyens et il a le savoir. Aussi, il connait l’État, il connait l’économie, il connait la société sénégalaise. Le risque c’est pour celui qui a le pouvoir’’, soutient l’analyste.
Interpellé, Cheikh Yérim Seck, tout en soulignant que ce serait une excellente chose pour la démocratie, se montre un peu hésitant sur la probabilité d’un tel débat. ‘’Je pense que ce serait une très bonne chose pour la démocratie, mais je me demande si Amadou Ba va accepter de débattre avec Sonko. Les styles sont tellement opposés. Amadou Ba, c’est la retenue, le respect, la hauteur. Est-ce qu’il va débattre avec quelqu’un comme Sonko qui symbolise l’agressivité, le rentre-dedans ? En tout cas, ce serait une bonne chose pour la démocratie’’, commente M. Seck.
Avec ce défi lancé par la tête de liste de Pastef et non moins Premier ministre, c’est Amadou Ba qui se retrouve presque dos au mur. Refuser serait, pour beaucoup d’observateurs, synonyme d’un manque de courage, d’un manque d’arguments et surtout c’est toute sa défense contre ses détracteurs dont Ousmane Sonko qui s’effondrerait. En revanche, s’il accepte, il va certes s’exposer devant un adversaire coriace, mais ce serait une excellente tribune non seulement pour se défendre des attaques, mais aussi tenter de mettre en difficulté l’adversaire, qui prend un gros risque dans ce débat.
D’ailleurs, certains se demandent si le Premier ministre a vraiment l’intention de débattre avec Ba. De l’avis de Cheikh Yérim, tout ceci ne serait que diversion. D’abord, pour noyer l’affaire Bougane Guèye Dany, ensuite, pour atténuer les effets du ‘’discours fort’’ d’Amadou Ba lors de sa conférence de presse.
Par ailleurs, fait remarquer le doyen Issa Sall, quelques écueils pourraient se dresser sur l’organisation d’un tel débat. Il s’agit de la réglementation du temps de parole des candidats en ces temps de campagne électorale.
En effet, la loi électorale invite les médias à traiter de manière équitable les différents candidats. Généralement, dans beaucoup de démocraties, de tels débats ont surtout lieu en cas de deuxième tour, comme c’était le cas en Côte d’Ivoire en 2010 entre Gbagbo et Ouattara.
LE PUR RÉAFFIRME SON ANCRAGE DANS SAMM SA KADDU
Le Parti de l’Unité et du Rassemblement a déclaré avoir constaté avec regret des rumeurs faisant état de sa sortie de la coalition dirigée par Barthélémy Dias. Dans un communiqué, le parti dément cette allégation.
Après l’audience accordée à Déthié Fall par le leader de PASTEF, Ousmane Sonko, des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux sur le prochain désistement du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) de la coalition Samm Sa Kaddu. Que nenni, si l’on se réfère au communiqué publié ce mercredi par ladite formation politique, dont Serigne Moustapha Sy Al Makhtoum est le leader.
“Le Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) a constaté avec regrets des rumeurs faisant état de sa sortie de la coalition SÀMM SA KÀDDU. Le PUR dément formellement cette allégation et informe l’opinion nationale et internationale qu’il reste ancré dans la coalition SAMM SA KADDU, en tant qu’un des membres fondateurs. Par conséquent, il invite les militants et sympathisants à faire bloc et rester engagés et mobilisés pour une campagne électorale réussie et une victoire éclatante au soir du 17 novembre 2024”, peut-on lire dans le document.
Le PUR a également profité de l’occasion pour apporter son soutien à son allié dans ladite coalition, Bougane Gueye, arrêté depuis samedi à Bakel. “Le PUR profite de l’occasion pour apporter son soutien à Monsieur Bougane Gueye Dany, Président du Mouvement Gemm Sa Bopp et demande sa libération immédiate. Le PUR invite enfin, l’ensemble des acteurs politiques du pays, de tout bord que ce soit, à œuvrer pour des élections transparentes et apaisées pour l’intérêt supérieur de la nation”, indique le document signé la Commission de communication du PUR.
KARTHALA DÉNONCE L'INSTRUMENTALISATION DU LIVRE DE SÉVÉRINE AWENENGO DALBERTO SUR LA CASAMANCE
La présentation de l'ouvrage "L'idée de la Casamance autonome. Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal" a été annulée. L'éditeur défend un travail purement scientifique face accusations de "séparatisme" de l'APR
(SenePlus) - Une polémique secoue le monde éditorial et politique sénégalais. La séance de dédicace de l'ouvrage "L'Idée de la Casamance autonome. Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal", prévue le samedi 26 octobre 2024 à la librairie Aux 4 Vents à Dakar-Mermoz, a été annulée face aux risques de perturbations.
Au cœur de la controverse, un livre scientifique signé par Séverine Awenengo Dalberto, historienne et chargée de recherches au CNRS à l'Institut des mondes africains (Imaf). L'ouvrage, fruit de vingt ans de recherches, examine la période 1875-1970 à travers une vaste documentation d'archives publiques et privées, ainsi que des entretiens.
L'ancien parti au pouvoir, l'Alliance pour la République (APR), s'est fermement opposé à cette publication, qualifiant l'ouvrage de "pamphlet irrédentiste". Dans un communiqué virulent, l'APR accuse le livre de défendre "des thèses dangereusement révisionnistes qui n'ont d'autre objectif que d'exacerber les tensions déjà existantes dans la région de la Casamance".
Face à cette polémique, les éditions Karthala ont tenu à réaffirmer leur position dans un communiqué officiel ce mercredi 23 octobre. La maison d'édition "regrette profondément l'instrumentalisation politique d'un ouvrage scientifique par des personnes qui n'ont, manifestement, pas pris connaissance de son contenu". Elle souligne que le livre, loin de défendre des thèses séparatistes, vise à « restituer les origines historiques complexes » de la situation casamançaise.
L'éditeur rappelle son engagement historique dans "la diffusion des savoirs, notamment sur l'Afrique" et insiste sur le caractère strictement académique de l'ouvrage. Karthala précise que la publication, prévue depuis plusieurs mois, "est totalement indépendante de la situation politique actuelle au Sénégal" et invite chacun à lire l'ouvrage "afin de se forger une opinion éclairée sur le sujet".
PAS DE DÉBAT PUBLIC ENTRE OUSMANE SONKO ET AMADOU BA AVANT LES LÉGISLATIVES, SELON LE CNRA
Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel, Mamadou Oumar Ndiaye, a écarté l’idée de ce face-à-face avant les élections législatives du 17 novembre. La raison : respecter l’égalité de traitement entre tous les candidats.
Les espoirs de voir un débat public entre Ousmane Sonko et Amadou Bâ s’évanouissent. Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), Mamadou Oumar Ndiaye, a écarté l’idée de ce face-à-face avant les élections législatives du 17 novembre. La raison : respecter l’égalité de traitement entre tous les candidats.
« Un des principes cardinaux de la loi, c’est l’égalité de traitement entre les candidats à quelque élection que ce soit. Organiser un débat uniquement entre deux candidats romprait cet équilibre », a-t-il expliqué dans un entretien avec L’Observateur.
Mamadou Oumar Ndiaye a soulevé la question de l’injustice : « Pourquoi deux seuls candidats auraient le droit de débattre et pas les autres ? » Il a souligné que la loi impose des principes d’égalité, d’équité et d’équilibre dans le traitement médiatique des candidats.
Certains candidats comme Thierno Alassane Sall et Barthélémy Dias ont suggéré un élargissement du débat à d’autres têtes de liste. Cependant, le président du Cnra a précisé qu’il attend une interpellation officielle avant de se prononcer formellement sur la question.
Pour l’instant, Mamadou Oumar Ndiaye considère la proposition de Sonko comme une initiative « virtuelle », ajoutant que le Cnra ne se sent pas encore concerné tant qu’aucun moyen de diffusion n’a pris l’initiative d’organiser ce débat. « Si une décision avait été prise, le Cnra se prononcerait », a-t-il conclu, laissant la porte ouverte à d’éventuelles discussions si un consensus est trouvé parmi les médias et les candidats.