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17 novembre 2024
L'ESPAGNE ENTREVOIT UNE OPPORTUNITÉ DANS L'AFFLUX DE MIGRANTS AFRICAINS
"Notre compétitivité actuelle et future, la croissance économique de notre pays, la durabilité de notre modèle social dépendent également de l'immigration. Nous devons gérer les flux migratoires dans la perspective du défi démographique" (Pedro Sanchez).
Plusieurs États membres de l'Union européenne (UE) demandent à l'UE de mettre un frein à l'immigration, alors que les partis politiques de droite sont de plus en plus nombreux à bénéficier d'un soutien des électeurs. Mais l'Espagne va à l'encontre de cette tendance et insiste sur le fait que la population vieillissante de l'Europe a besoin d'une migration contrôlée pour stimuler son économie.
Plus de 42.000 migrants clandestins sont arrivés en Espagne depuis le début de l'année, soit une augmentation de deux tiers par rapport à 2023.
La plupart d'entre eux arrivent sur les îles Canaries, à plus de 100 kilomètres des côtes africaines. Rien que l'année dernière, environ 6.000 migrants sont morts en tentant la traversée, selon les groupes de défense des droits de l'Homme.
Mais pour beaucoup, les dangers sont compensés par le rêve d'une nouvelle vie en Europe.
« Si vous réussissez ici, la seule chose que vous devez faire est d'aller en classe, de continuer à apprendre, de parler aux gens. Il faut être ouvert, surtout en tant qu'immigré. Il faut redoubler d'efforts, et c'est ce que nous faisons maintenant », témoigne Maciré Konaré, 22 ans, arrivé en Espagne en provenance du Mali.
Pour les migrants, il y a l'espoir d'une vie meilleure. Le gouvernement espagnol y voit également un potentiel économique.
À l'instar de nombreux pays occidentaux, la population espagnole vieillit rapidement. Elle a désespérément besoin de jeunes travailleurs pour développer l'économie et payer les impôts.
Or, l'année dernière, le taux de natalité du pays a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré, à moins de 1,2, soit l'un des plus bas d'Europe.
S'exprimant lors d'un sommet des dirigeants de l'Union européenne jeudi, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré que l'immigration était vitale.
« Notre compétitivité actuelle et future, la croissance économique de notre pays, la durabilité de notre modèle social dépendent également de l'immigration. Nous devons gérer les flux migratoires dans la perspective du défi démographique », a affirmé M. Sanchez.
Mais face à la montée du soutien aux partis d'extrême droite en Europe, beaucoup d'États membres de l'UE souhaitent un contrôle plus strict de l'immigration. Il ne sera pas facile de trouver un équilibre.
« Nous sommes un pays avec des valeurs fortes, et nous voulons cet équilibre entre le contrôle de la migration et le fait d'offrir aux demandeurs d'asile un moyen légal d'entrer et de respecter leurs droits. Nous avons besoin d'eux. Ici, en Espagne, sans migrants, nous n'aurions pas de fruits au supermarché. Il est possible que l'économie ne puisse tout simplement pas fonctionner correctement. Nous avons besoin des migrants », commente Jesus Verdu Baeza, professeur agrégé de droit à l'université de Cadix.
Dans le cadre de sa nouvelle approche, l'Espagne élabore une « stratégie pour l'Afrique », axée sur ce qu'elle décrit comme la transformation économique et sociale du continent.
Tout en cherchant à faciliter l'immigration légale, l'Espagne tente d'empêcher les migrants clandestins d'arriver sur ses côtes. Elle souhaite que l'agence européenne des frontières, Frontex, demande l'autorisation de patrouiller le long des côtes africaines afin d'intercepter les bateaux de migrants.
De nombreux migrants sont traumatisés par leur voyage.
« Je voudrais donner un conseil à mes compatriotes et à mes amis : Ne venez pas dans un petit bateau, car ils sont très dangereux », confie Ahmed Qarrab, 21 ans, originaire du Maroc.
L'Espagne souhaite une solution à long terme pour les migrations, qui soit efficace pour l'Afrique et pour l'Europe.
Mais l'espoir d'une vie meilleure continue d'attirer des dizaines de milliers de personnes sur ces mers dangereuses.
LE SÉNÉGAL PRÉPARE L’IMPLANTATION DE RÉACTEURS NUCLÉAIRES POUR LA RECHERCHE
Ce projet vise à former des ingénieurs et à développer l’utilisation de la technologie nucléaire dans plusieurs secteurs, tels que la médecine, l’agriculture, et potentiellement l’énergie.
Dakar, 22 oct (APS) – Le Sénégal travaille sur un projet de mise en place de réacteurs nucléaires à des fins d’enseignement, de recherche-développement et de formation, a révélé, mardi, la directrice générale de l’Autorité sénégalaise de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires (ARSN), Pr Ndèye Arame Boye Faye.
‘’Ces réacteurs nucléaires de recherche vont assurer des enseignements, une formation théorique et pratique d’ingénieurs aptes à utiliser demain cette technologie au profit du Sénégal’’, a-t-elle dit à l’APS, en marge d’un cours national de formation sur les mesures de prévention et de protection contre les menaces internes, animé par des experts.
Elle précise que ces types de réacteurs ”fonctionnent en utilisant des matières nucléaires’’.
Elle a indiqué qu’à côté de l’enseignement, ces réacteurs peuvent produire des ”radio-pharmaceutiques”, c’est-à-dire des médicaments radioactifs utilisés dans le traitement de la médecine nucléaire pour traiter les cellules cancéreuses.
Pr Ndèye Arame Boye Faye signale qu’au Sénégal, cette technologie est utilisée à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff où ‘’il y a un service de médecine nucléaire fonctionnel’’. ‘’On peut faire, au niveau de cette structure hospitalière, la détection de certaines maladies cancérigènes’’, a-t-elle souligné.
Concernant les réacteurs nucléaires de puissance pour la production de l’électricité, elle a signalé qu’il n’est pas exclu que le Sénégal aille vers cette technologie de décarbonatation en se dotant de centrales nucléaires. ‘’Mais, c’est un projet qui se prépare sur le long terme’’, a-t-elle précisé.
Actuellement, ”il y a beaucoup de pays africains qui commencent à exprimer le souhait de disposer de cette technologie de centrales nucléaires qui produisent de l’électricité’’, a-t-elle signalé.
Elle a expliqué que ces pays veulent développer leur mix-énergétique, en introduisant le solaire et le nucléaire, une énergie à faible émission de carbone. ‘’Cette énergie permet de lutter contre la pollution et le réchauffement climatique’’, a-t-elle vanté.
Dans le domaine de l’agriculture, a poursuivi la directrice de l’ARSN, la possibilité d’utiliser des machines irradiateurs pour ralentir le processus de pourrissement et augmenter la durée de conservation des aliments et fruits est également à l’étude au Sénégal.
Les irradiateurs, a-t-elle expliqué, sont des machines qui vont irradier les aliments ou les fruits pour ralentir leur processus de pourrissement et augmenter leur durée de conservation.
C’est une technologie pratiquée pour conserver plus longtemps les fruits, a-t-elle précisé. ‘’Donc, avec les quantités de fruits qui pourrissent chaque année au Sénégal, cette technologie peut aider à mieux conserver les fruits’’, a-t-elle affirmé.
La directrice générale de l’Autorité sénégalaise de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires (ARSN) précise que ces différentes technologies fonctionnement avec des sources radioactives de catégorie 1, extrêmement dangereuses. C’est ce qui justifie selon elle la nécessité de mettre en place toutes les mesures pour protéger les travailleurs des structures concernées et éviter des accidents ou sabotages des installations.
‘’Le Sénégal est en train d’utiliser des sources radioactives dans beaucoup de secteurs de développement, mais il faut mettre en place les mesures sécuritaires nécessaires’’, a-t-elle insisté.
Les réacteurs de recherche sont des réacteurs nucléaires qui produisent des neutrons destinés notamment à l’industrie, à la médecine, à l’agriculture et à la médecine légale, indique un document consulté par l’APS.
Ouvert lundi à Dakar, le cours national de formation sur les mesures de prévention et de protection contre les menaces internes, organisé à l’intention des utilisateurs de sources radioactives au Sénégal, prend fin vendredi.
CANCERS, UN SPÉCIALISTE ALERTE SUR LES RISQUES D’ANÉMIE
“Le cancer en soi consomme du sang, parce que le cancer lui-même, la tumeur, va produire des facteurs qui vont faire qu’il y a une néovascularisation qui se crée. Donc, le sang est détourné vers la tumeur", explique Mamadou Diop.
Dakar, 22 oct (APS) – Le cancérologue Mamadou Diop a alerté ce mardi sur les risques d’anémie liés au cancer, une pathologie dont la prise en charge requiert la disponibilité de sang en quantité suffisante.
“Le cancer en soi consomme du sang, parce que le cancer lui-même, la tumeur, va produire des facteurs qui vont faire qu’il y a une néovascularisation qui se crée. Donc, le sang est détourné vers la tumeur. Et donc, en principe, il y a une anémie, une potentielle anémie, un potentiel manque de sang qui s’installe avec cette maladie”, a déclaré le professeur Diop.
Le vice-président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) prenait part à une journée de sensibilisation sur les cancers du sein, du col de l’utérus et de la prostate organisée par la présidence de la République.
“La plupart des tumeurs, la plupart des cancers, leurs symptômes, c’est le saignement. Donc, dans notre contexte, pour prendre en charge ces maladies, il nous faut du sang pour les opérer. Déjà l’intervention même. La chirurgie des cancers est une chirurgie lourde. Et on a besoin, pendant l’intervention, d’avoir du sang”, a-t-il expliqué.
Selon le spécialiste, “parfois, il est nécessaire même de transfuser avant” l’intervention chirurgicale.
“Il y a un traitement qu’on appelle la chimiothérapie, le plus courant, surtout dans les cancers qui sont avancés. Dans la chimiothérapie, les médicaments ne distinguent pas les cellules cancéreuses des autres cellules. Son objectif, c’est de détruire toutes les cellules qui se multiplient vite, et les cellules du sang en font partie”, a-t-il expliqué.
D’après le professeur Mamadou Diop, les malades ayant recours à la chimiothérapie viennent déjà avec un statut d’anémie, une situation qui fait qu’ils ont besoin forcément d’être transfusés.
Le cancérologue souligne par conséquent que “le besoin de sang est extrêmement vital”.
Selon le professeur Saliou Diop, directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), “des mesures ont été prises précocement pour rendre disponible et de manière sécurisée le sang dans tout le pays”.
“Il y a toujours des problèmes liés à la disponibilité du produit. Sur un besoin de 180 000 poches, nous n’avons pu avoir que 120 000 en 2023. Ce qui constitue un gap structurel de 30, voire 40%”, a-t-il déploré.
Il affirme que cette quantité est en-deçà des besoins des structures sanitaires. “Nous n’avons pas encore le nécessaire pour mener toutes les activités médicales. Tous les jours, des patients attendent qu’on leur donne du sang et en grande partie des malades du cancer”, a noté professeur Diop.
“Cette situation fait que les femmes souffrant des cancers du sein ou de l’utérus ont besoin d’être souvent transfusées”, relève le directeur du CNTS.
Cheikh Oumar Diagne, le directeur des moyens généraux de la présidence de la République, a justifié la tenue de cette journée par le fait que “la sensibilisation et l’éducation sont des armes puissantes dans la lutte contre ces cancers”.
A travers cette initiative, dit-il, le président de la République souhaite ainsi “mobiliser” le personnel de la présidence, afin de “mieux le protéger contre ces problématiques sanitaires”.
Selon lui, il s’agit ”d’encourager nos proches à se faire dépister et à prendre leur santé en main. Le don de sang est un geste humanitaire qui permet chaque jour de sauver des vies”.
L'ADHA EXIGE DES MESURES JUDICIAIRE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Malgré les preuves et les plaintes, la justice reste aigre aux appels des victimes. L'ONG lève le voile sur ce scandale qui touche près d'une Sénégalaise sur trois. Cette alerte intervient alors que de nouvelles images de femme battue choquent l'opinion
(SenePlus) - L'Action pour les Droits Humains et l'Amitié (ADHA) lance un cri d'alarme face à la recrudescence des violences faites aux femmes au Sénégal. Dans un communiqué publié le 22 octobre 2024, l'organisation exprime sa « profonde indignation » suite à la diffusion récente d'images qualifiées d'« insoutenables » montrant une femme présumée victime de violences conjugales.
"Malgré le dépôt d'une plainte appuyée par un certificat médical, aucune suite judiciaire n'a été donnée à ce jour", déplore l'organisation, qui pointe du doigt l'inertie des autorités judiciaires. Plus préoccupant encore, selon l'ADHA, "certaines femmes victimes de violences se retrouvent emprisonnées pour d'autres motifs", créant ainsi une situation de "double injustice".
L'ampleur du phénomène, documentée par des statistiques alarmantes, renforce l'urgence de la situation. L'Organisation Mondiale de la Santé révèle que 27% des Sénégalaises âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques depuis l'âge de 15 ans. Dans plus de la moitié des cas (55%), l'auteur des violences est le mari ou le partenaire. Ces chiffres concernent une population féminine représentant 49,4% de la population totale, soit 8.900.614 personnes.
"L'intégrité physique et morale est un pilier fondamental des droits humains", rappelle l'ADHA, soulignant que "la violence, en particulier celle dirigée contre les femmes, constitue une violation grave de ces droits". L'organisation met en lumière une réalité particulièrement sombre : certaines femmes sont victimes de meurtres sous les coups de leurs conjoints, ex-conjoints ou proches.
À l'approche du 25 novembre, journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, l'ADHA réaffirme "l'urgence de combattre cette violence". L'organisation rappelle les engagements du Sénégal, signataire du Protocole de Maputo, qui l'oblige à « garantir le droit à la dignité, à la vie, à l'intégrité et à la sécurité des femmes ».
L'ADHA "exhorte les autorités judiciaires à se saisir de cette affaire et à prendre des mesures concrètes pour rendre justice aux victimes".
INTERDICTION DU PORT D’ARMES ET DE MUNITIONS EN VUE DES ÉLECTIONS
Cette mesure, prise par le ministre de l’Intérieur, vise à garantir l’ordre public durant les élections législatives anticipées prévues le 17 novembre.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a pris un arrêté interdisant le port d’armes, de munitions et d’explosifs sur l’ensemble du territoire national. Cette décision intervient dans le cadre des élections législatives anticipées prévues le 17 novembre 2024, afin d’assurer le maintien de l’ordre public.
Selon l’arrêté, le port d’armes de toutes catégories est interdit du 17 octobre au 17 décembre 2024. Cette mesure s’applique non seulement aux nationaux, mais également aux étrangers résidant au Sénégal et détenteurs de permis de port ou de détention d’arme. Durant cette période, aucun transport d’armes en dehors des domiciles ou lieux de travail ne sera toléré.
Le ministre de l’Intérieur a rappelé que toute infraction à cet arrêté sera sévèrement sanctionnée conformément à la Loi N°66-03 du 18 janvier 1966.
« Les Officiers et Agents de Police Judiciaire sont chargés de l’application du présent arrêté qui sera publié au Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera », souligne le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
LE HEZBOLLAH REVENDIQUE L’ATTAQUE CONTRE LA RÉSIDENCE DE NETANYAHOU
« Nous annonçons notre entière et seule responsabilité de l’opération de Césarée […] qui a visé le criminel de guerre Netanyahou », a déclaré Mohammad Afif.
Le Hezbollah libanais a revendiqué lors d’une conférence de presse, mardi, l’attaque de drone qui a visé la résidence privée du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Césarée, dans le centre d’Israël, le 19 octobre.
« Nous annonçons notre entière et seule responsabilité de l’opération de Césarée […] qui a visé le criminel de guerre Netanyahou », a déclaré Mohammad Afif, responsable des relations médias du mouvements, selon l’Agence France-Presse (AFP).
« Si nous n’avons pas réussi à t’atteindre la fois passée, nous avons de nombreux jours devant nous », a-t-il lancé à l’adresse du Premier ministre israélien.
Benyamin Netanyahou avait accusé le Hezbollah d’avoir tenté de l’assassiner et menacé de leur faire payer un « prix élevé », après qu’un drone a visé sa résidence privée.
par Ibrahima Thioye
ORGUEIL ET FIERTÉ
Cette émotion complexe, qui compense souvent une faible estime de soi, structure les relations sociales et professionnelles. Ses manifestations révèlent notre besoin constant de reconnaissance et de validation
L'orgueil est omniprésent dans nos interactions. Comme le dit La Rochefoucauld ; « l’orgueil a l’art de jouer tous les personnages de la comédie humaine. » Il est facilement perceptible à travers de nombreux défauts qu’il nourrit. Cependant, il peut être plus subtil lorsqu'il se cache derrière certaines qualités, dans des situations particulières. Qui peut prétendre n’être point orgueilleux ? On entend souvent le propos : « Moi, je ne suis pas orgueilleux, mais je suis fier. » Cette émotion que vous appelez fierté, d’autres peuvent la percevoir comme de l’orgueil.
Définitions
L’orgueil est une joie née de l’opinion avantageuse, souvent exagérée, qu’un individu a de lui-même. La fierté, quant à elle, est un sentiment proche de l’orgueil, mais sans cette tendance à se mesurer constamment aux autres. L’amour de soi est présent dans ces deux sentiments, mais dans le cas de l’orgueil, il compense une faible estime de soi souvent inconsciente. Dans de nombreux textes sacrés, l’orgueil est considéré comme la racine de tous les péchés, l’origine de tout mal.
Caractéristiques principales
- L’une des principales caractéristiques de l’orgueil est sa capacité à se transformer. Il peut se dissimuler derrière l’altruisme, la curiosité, la fierté, la générosité, la jalousie, l’envie, la colère, la peur, l’excès ou l’humilité.
- L’orgueil et la vanité sont tous les deux des passions, mais tandis que la première est une émotion sociale ou un sentiment, la seconde est un désir. L’orgueil est une passion pour l’adulation de soi tandis que la vanité exprime le désir de briller aux yeux du monde extérieur.
- La fierté évolue dans le temps et selon les contextes. La fierté du jeune garçon diffère de celle de l’adolescent ou de l’adulte. Plus on s’éloigne de la phase narcissique de l’évolution psychologique, avec la maturité, plus l’orgueil se transforme en fierté.
Autres caractéristiques
- Orgueil et contrôle
L’orgueilleux veut contrôler son environnement en utilisant la manipulation, la séduction et l’indirection en général. Si ces méthodes échouent, il recourt à l’agressivité.
- Orgueil et vanité
L’orgueilleux et le vaniteux sont tous les deux sensibles à leur position vis-à-vis des autres, mais l’orgueilleux est en quête de considération et d’importance, tandis que le vaniteux, lui, cherche la première place. L’orgueilleux craint de ne pas être digne d’amour alors que le vaniteux a peur d’être sans valeur. L’orgueilleux a besoin de connaître son soi à travers l’interaction avec les autres, le vaniteux s’emploie à développer son soi qu’il juge fragile. Plus leur vécu intérieur semble lamentable, plus les actions extérieures sont intenses. « Extérieur grandiose, perception d’un vide intérieur abyssal. »
- Orgueil et narcissisme
Le narcissique se concentre sur lui-même, il est tout occupé par lui-même. L’orgueilleux, l’envieux, l’enthousiaste et l’individu excessif peuvent être narcissiques. L’orgueilleux surveille son environnement pour nourrir son amour-propre. L’envieux et le jaloux, tombant dans la haine d’eux-mêmes, développent du narcissisme négatif. L’enthousiaste et l’homme excessif, qui ont un grand besoin de l’attention des autres, révèlent leur narcissisme. Tous sont absorbés par eux-mêmes.
L’orgueil se présente souvent sous une forme évidente ressemblant à de l’arrogance, de la jactance, de la présomption ou de la susceptibilité, mais il peut également se dissimuler derrière le masque de l’altruisme ou sous les traits de la curiosité. Il atteint son degré ultime de métamorphose lorsqu’il prend l’apparence de l’humilité.
- Orgueil et altruisme
L’orgueil se cache très souvent sous le masque de l’altruisme, car l’orgueilleux comprend rapidement que c’est un moyen d’obtenir de la considération. On distingue un orgueilleux d’un altruiste en observant le caractère désintéressé et non compulsif des actions de ce dernier. Le véritable altruiste reconnait ses besoins, accepte aussi de recevoir, tandis que l’orgueilleux se place compulsivement au service des autres.
Pour mieux appréhender cette capacité de métamorphose, citons François de La Rochefoucauld :
- Orgueil et curiosité
« Il y a diverses sortes de curiosités ; l’une d’intérêt, qui nous pousse à désirer apprendre ce qui peut nous être utile, et l’autre d’orgueil, qui naît du désir de savoir ce que les autres ignorent. »
- Orgueil et fierté
« L’orgueil, comme lassé de ses différentes métamorphoses, après avoir joué tout seul tous les personnages de la comédie humaine, se montre avec un visage naturel, et se découvre par la fierté de sorte qu’à proprement parler la fierté est l’éclat et la déclaration de l’orgueil. »
- Orgueil et humilité
« L’humilité n’est souvent qu’une feinte soumission, dont on se sert pour soumettre les autres ; c’est un artifice de l’orgueil qui s’abaisse pour s’élever ; et bien qu’il se transforme de mille manières, il n’est jamais mieux déguisé et plus capable de tromper que lorsqu’il se cache sous la figure de l’humilité. »
Exemples
Cas orgueil
- Orgueil masculin : dans la société patriarcale, les rôles sont bien définis. Pour un homme, la cuisine est une affaire de femme.
- Orgueil national : nous sommes les meilleurs partout (les plus intelligents, les plus robustes, etc.).
- Refuser de demander de l’aide alors qu’on en a réellement besoin (appréhension du « non »).
- S’empresser de rendre un don par le don (l’orgueil qui se dissimule derrière la gratitude).
- Être mal à l’aise avec d’autres qui ont un avantage (en matière d’avoir, de savoir, de réputation, etc.).
Cas fierté
- Fier de posséder une maison.
- Fier de ses enfants.
- Fier de ses aïeux.
- Fier de sa générosité.
- Fier de ses compétences.
- Fier de son équipe de foot.
Mauvaise nouvelle
Nous avons tous, d’une manière ou d’une autre, ressenti ces émotions. Toutes ces émotions qui ont un lien avec la conscience de soi (l’orgueil, la vanité, l’envie, la jalousie et la honte) sont beaucoup plus présentes dans nos vies que nous ne le pensons. La honte est nommée « émotion maîtresse », l’orgueil est l’une des émotions qui compensent notre sentiment de déficience inhérent à notre condition humaine. La Rochefoucauld nous rappelle que : « Si nous n’avions point d’orgueil, nous ne nous plaindrions pas de celui des autres. »
Bonne nouvelle
Même si l’orgueil est notre défaut dominant, il est possible d’exploiter ses fonctions utiles tout en prenant du recul face à ses effets nuisibles. Le pragmatisme nous pousse à préférer un individu orgueilleux avec une tendance marquée par de la générosité à un autre parfaitement égoïste.
Utilité des émotions d’orgueil et de fierté
L’orgueil participe à notre survie. Il constitue un puissant ressort vers l’excellence. L’orgueil individuel et l’orgueil national contribuent à assurer la préservation des différentes parties prenantes de la société. La fierté est un antidote à la honte toxique. Nous devons apprendre à nos enfants à être fiers d’eux-mêmes. Les compliments et feedback positifs y contribuent largement.
Nocivité des émotions d’orgueil et de fierté
L’orgueil est la source de nombreuses difficultés. Elle est considérée comme le péché originel. « L’orgueil précède la chute comme l’humilité précède la gloire », dit-on. L’orgueil et la honte marchent main dans la main. Comment recevoir des annonces perçues par le plus grand nombre comme flatteuses ou déshonorantes sans tomber dans l’orgueil ou la honte, mais plutôt avec retenue, responsabilité et sens du discernement ?
Gestion des émotions d’orgueil et de fierté
- Surmonter l’orgueil par la fierté.
- Lutter contre l’égoïsme et l’altruisme excessif. Être simplement humain (ni trop humain, ni peu humain).
- Apprendre à dévoiler sa vulnérabilité (son humanité) en diminuant le contrôle.
- Apprendre à se détendre.
- Prendre soin des autres et de soi-même de façon équilibrée.
- Agir de manière désintéressée envers autrui.
- Faire son introspection pour identifier, à l’intérieur de soi, les différentes métamorphoses de l’orgueil.
Ibrahima Thioye est consultant en développement personnel.
GEUM SA BOPP DÉNONCE LES CONDITIONS DE DÉTENTION DE BOUGANE
Dans un communiqué, le mouvement indique que son leader est enfermé dans une cellule surpeuplée, où il partage un espace exigu avec 48 autres détenus.
Le Mouvement « Geum Sa Bopp, Les Jambaars » a récemment lancé un appel pressant pour la libération immédiate et sans condition de son leader, Bougane Gueye Dany, actuellement incarcéré à la prison de Tambacounda.
Dans un communiqué, le mouvement a dénoncé les conditions de détention « inhumaines » que subit son leader, soulignant le traitement dégradant qui va à l’encontre des droits fondamentaux.
Selon les informations fournies, Bougane Gueye Dany est enfermé dans une cellule surpeuplée, où il partage un espace exigu avec 48 autres détenus.
Ces conditions, jugées indignes, « compromettent non seulement sa santé, mais aussi sa dignité en tant qu’être humain ».
Le mouvement a exprimé son indignation face à cette situation, qualifiant le traitement réservé à son leader « de répression politique intolérable ».
« Geum Sa Bopp, Les Jambaars » appelle la société civile, les organisations de défense des droits humains, ainsi que toutes les personnalités éprises de justice à se mobiliser pour dénoncer ces abus.
Le mouvement insiste sur l’urgence d’une action collective pour garantir la libération de Bougane Gueye Dany dans les plus brefs délais, afin de restaurer ses droits et sa dignité.
« Nous tenons à rappeler que Bougane Gueye Dany n’a fait que répondre à l’appel des populations de Bakel en menant une mission humanitaire. Il n’est en aucun cas coupable des accusations portées contre lui, qui relèvent davantage de la manœuvre politique que du droit » estime-t-il.
« Le Mouvement « Geum Sa Bopp, Les Jambaars » réclame ainsi la libération immédiate et sans condition de Bougane Gueye Dany et exige la cessation immédiate des persécutions orchestrées à son encontre », a-t-il lancé.
LE BAROUD D'HONNEUR DE MACKY SALL
En prenant la tête d'une coalition pour les législatives, l'ancien président rompt avec ses promesses de retrait de la vie politique. Il "veut être en situation de se défendre", confie un observateur politique, évoquant un "enjeu d'immunité parlementaire"
(SenePlus) - L'ancien président Macky Sall a fait un retour inattendu sur la scène politique nationale, sept mois seulement après avoir quitté le pouvoir. Une enquête de Jeune Afrique, publiée ce jour, lève le voile sur les dessous de ce come-back qui bouscule l'échiquier politique sénégalais à quelques semaines des législatives du 17 novembre.
Celui qui déclare pourtant à Jeune Afrique (JA) en novembre 2023 vouloir "se retirer complètement de la vie politique" comme Abdou Diouf, prend aujourd'hui la tête d'une nouvelle coalition d'opposition au régime de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Après son départ du pouvoir le 2 avril, Macky Sall avait choisi de s'établir à Marrakech, rompant avec la tradition de ses précurseurs qui privilégiaient la France. Dans sa nouvelle vie marocaine, il recevait peu de visiteurs de son ancien parti l'Alliance pour la République (APR), à l'exception de quelques fidèles comme ses conseillers Yoro Dia ou Abdoul Aziz Mbaye.
Sa reconversion semblait tout tracée : nommé envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète sur proposition d'Emmanuel Macron, il multipliait les déplacements internationaux. De Paris à New York, il documentait ses rencontres sur les réseaux sociaux, posant notamment aux côtés d'António Guterres, secrétaire général de l'ONU. Il a passé même plusieurs semaines à Salt Lake City pour perfectionner son anglais.
Mais derrière cette apparente retraite, l'ancien chef de l'État gardait un œil sur la situation politique nationale. Selon Jeune Afrique, il maintenait le contact avec ses députés via des visioconférences, alors que ceux-ci se faisaient "malmener par les nouveaux maîtres du pays".
La multiplication des attaques contre son bilan a accéléré son retour. "C'est un homme d'honneur. Si les gens s'obstinent à vouloir salir son nom et sa réputation, il est capable d'abandonner une carrière internationale pour venir se réhabiliter", explique au magazine Abdou Karim Fofana, son ancien ministre du Commerce.
L'incident de Casablanca a marqué un tournant. Le 7 octobre, une altercation à l'aéroport avec une ressortissante sénégalaise, suivie d'une intervention du nouveau gouvernement en faveur de cette dernière, a visiblement été la goutte d'eau. Le jour même, Macky Sall annonce sa "mise en retrait" de son poste d'envoyé spécial des 4P.
Une alliance stratégique avec le PDS
Pour son retour, Macky Sall a réussi un coup politique majeur en s'alliant avec le PDS, son adversaire historique. Cette alliance, explique JA, "vient concrétiser un vieux rêve d'Abdoulaye Wade : réunir à nouveau les membres dispersés de la famille libérale, dont il fut le fondateur".
Les négociations se seraient accélérées après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale le 12 septembre. "Une élection n'est jamais gagnée d'avance, mais du point de vue du potentiel et de l'ancrage de la coalition, nous pouvons tirer notre outil du jeu", confie au magazine un ancien député proche du dossier.
Cependant, ce retour n'est pas sans embûches. La confection des listes électorales a créé des tensions au sein de la coalition. « Bien souvent, les derniers arbitrages de Macky Sall ne respectent pas ce qui a été arrêté en commission », déplore un candidat de Takku Wallu dans les colonnes de Jeune Afrique.
Un proche d'Idrissa Seck est encore plus critique : "L'APR a voulu tout pour elle toute seule. Les candidats de Macky Sall sont de hauts responsables, d'anciens ministres... Ils avaient la belle vie, ils ne veulent pas redescendre et renoncer à leur statut. S'ils ne vont pas à l'Assemblée, ils seront au chômage".
Une question cruciale demeure : comment influencer le scrutin sans retour physique au Sénégal ? Car selon les informations de Jeune Afrique, malgré des promesses initiales faites à certains responsables, plusieurs membres de son entourage affirment qu'un retour au pays n'est plus d'actualité.
Les enjeux dépassent la simple bataille électorale. "Macky Sall veut être en situation de se défendre", confie un observateur politique au magazine, évoquant un "enjeu d'immunité parlementaire". Une dimension qui pourrait expliquer l'empressement de l'ancien président à revenir dans l'arène politique, alors que plusieurs de ses anciens collaborateurs font l'objet de poursuites judiciaires.
par Madior Ly
JEAN MICHEL SÈNE, PROPOSEZ D’ABORD VOS RÉPONSES À L’ARCOP
La décision de l’Autorité de régulation, qui a suspendu le marché pour violation de la loi, est accessible au public. Il est donc impératif que M. Sène réponde de manière claire et écrite à ces allégations et rende cette réponse publique
Face à l’opacité qui entoure le marché d’électrification rurale, je demande à Jean Michel Sène, Directeur Général de l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER), de fournir les documents réclamés par les autorités compétentes. En effet, l’Autorité de Régulation des Commandes Publiques (ARCOP) a déjà ouvert une enquête sur des irrégularités présumées liées à ce projet de 91,8 milliards de FCFA visant à électrifier 1 700 villages. Cependant, M. Sène n’a pas encore fourni à l’ARCOP les informations nécessaires à la transparence de cette opération.
La décision de l’ARCOP, qui a suspendu le marché pour violation de la loi, est accessible au public. Il est donc impératif que M. Sène réponde de manière claire et écrite à ces allégations et rende cette réponse publique. Le refus persistant de donner des éclaircissements à l’ARCOP, en l’espèce l’autorité compétente, ne fait que renforcer les doutes autour de cette affaire. Ce silence est troublant.
De plus, la banque espagnole Santander a exprimé de vives inquiétudes concernant l’utilisation des fonds alloués à ce projet. Dans sa correspondance adressée aux autorités, la banque fait savoir que AEE Power EPC aurait déjà encaissé une avance de 57 millions d’euros (37 389 549 000 F CFA). La banque indique aussi avoir constaté des mouvements financiers suspects depuis le compte de l’entreprise sans que les travaux ne démarrent. Cette situation exige une explication complète. Où est passée cette manne financière ? Pourquoi ces milliards sont sortis des comptes avant le démarrage des travaux ? Y a-t-il des intermédiaires dans ce marché ? Qui sont-ils ? Nous demandons à l’ARCOP de publier un communiqué officiel pour enjoindre à Jean Michel Sène de fournir les documents demandés.
Si Jean Michel Sène est réellement engagé dans une démarche de reddition des comptes, nous l’invitons aussi à collaborer avec l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
Nos compatriotes, surtout les populations rurales qui sont les premières concernées par ce projet d’électrification, doivent être informées. Si Jean Michel Sène souhaite débattre des questions essentielles concernant le pays, mes camarades Mounirou Thioune et Pape Adama Diouf ont déjà manifesté leur disponibilité.
Pour conclure, je note que le Premier ministre Ousmane Sonko, qui est aussi la tête de liste de Pastef, continue d’éviter un débat d’idées avec Thierno Alassane Sall. En République, les autorités doivent assumer leurs responsabilités. Il est temps que la politique politicienne et la démagogie soient évincées du Sénégal et que l’opinion publique ait une claire perception des forces en présence. L’Agenda 2050, les programmes et visions des candidats, la situation économique et sociale du pays, mais aussi les nébuleuses qui gangrènent déjà la gestion de l’État, doivent nourrir des échanges afin d’éclairer nos concitoyens.
En tant que membre de la République des Valeurs, je réaffirme l’engagement du parti en faveur d’un débat public et démocratique entre Thierno Alassane Sall et les autres têtes de liste en vue des élections législatives du 17 novembre prochain.