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17 novembre 2024
Par Khady Gadiaga
LA RESILIENCE A L’EPREUVE DE LA SOLIDARITE, UN CHANGEMENT DE PARADIGME ?
Dans une ère marquée par les changements climatiques et leurs lots de désolation, la nécessité d’une résilience du territoire, doit être valable pour ceux qui seront inondés et pour ceux qui ne seront pas inondés mais qui seront impactés.
Dans une ère marquée par les changements climatiques et leurs lots de désolation, la nécessité d’une résilience du territoire, doit être valable pour ceux qui seront inondés et pour ceux qui ne seront pas inondés mais qui seront impactés.
Les catastrophes naturelles tels que les tremblements de terre, ouragans et autres inondations d'envergure comme celle survenues dans le Nord-Est du Sénégal n'épargnent plus aucun pays africains, en témoignent les récents désordres écologiques constatés au Maroc, en Libye, au Mali, etc... et qui ont semé le chaos induisant un énorme besoin de reconstruction.
La résilience, moteur de prévention des risques
La résilience se définit par une capacité collective à retourner au plus vite à un état de fonctionnement normal suite à un choc violent. Or, le concept de résilience n’est toujours pas moteur dans la prévention des risques dans nos pays car il entre en contradiction avec deux substrats des représentations institutionnelles du fonctionnement d’un territoire urbain : d’une part, ce qui fait la normalité d’un fonctionnement et, d’autre part, le sens de la collectivité dans une société urbaine, c’est-à-dire les liens collectifs constituant la solidarité sociale.
L’appréhension de l’aléa d’inondation se confronte au système urbain - constamment mouvant - résultant de l’accumulation de sous-ensembles tels que les infrastructures de transport, les activités économiques ou l’habitat. Qui dit système urbain dit l’ensemble des interactions entre un territoire et une histoire sociale, créatrice de solidarités.
La solidarité est ici l’ensemble des liens unissant entre eux les membres d’un groupe social.Face à une perturbation, telle qu’une inondation, l’évolution des cohésions sociales reflète la nature du système urbain.
La volonté pour nos gouvernants de développer une forme de résilience urbaine dans les politiques de prévention des inondations doit être une lecture de la solidarité entre les territoires qui sont inondables et ceux qui seraient hors d’eau, mais également de la solidarité sociale au sein des systèmes urbains.
La transition écologique au cœur des stratégies de marque territoriale
Aujourd’hui plus que jamais, le préfixe éco- se conjugue à toutes les échelles : éco-quartier, éco-city, éco-mobilité, etc. La question se porte néanmoins sur la véritable pertinence de ces choix écologiques, sociétaux et surtout politiques.
Raison de plus pour l'État du Sénégal d'user d'outils puissants pour forger les politiques publiques et amorcer des transformations territoriales.
Les sujets de transition écologique doivent impérativement être au cœur de ces stratégies de narration, d'action et de marque territoriale.
Il s’agit aussi de s’intéresser et de déconstruire les différents désirs et biais culturels qui façonnent une politique donnée pour comprendre les réels intérêts de la naissance de ces politiques et les acteurs territoriaux impliqués et qui prônent un développement durable et maîtrisé..
LE SENEGAL DOMINE LE MOZAMBIQUE (6-3) ET SE QUALIFIE EN DEMI-FINALE !
Le Sénégal, champion en titre de la CAN Beach Soccer, a validé sa qualification pour les demi-finales. Les Lions ont battu les Sand Crânes (6-3, lors du dernier match de la phase des poules.
Le Sénégal, champion en titre de la CAN Beach Soccer, a validé sa qualification pour les demi-finales. Les Lions ont battu les Sand Crânes (6-3, lors du dernier match de la phase des poules.
Pour deux équipes qui ont l’habitude de se rencontrer durant ces dernières années, les filets ont tremblé très vite. Jean Ninou Diatta surprend le gardien mozambicain qui tentait de dévier le tir d’Al Seyni Ndiaye. Sa tentative ratée, le Sénégal lance le compteur 1-0 à la 2e minute de jeu. Dévié dangereusement près des buts, Mandione Diagne obtient un penalty que l’attaquant réussira à mettre cette fois-ci dans les filets. Coup sur Coup ! Le Mozambique va réduire l’écart à la minute prés (4’) sur penalty par le capitaine Smithe. Sur un corner bien exécuté, Seydina Gadiaga réussit à mettre le ballon au fond des filets pour le (3-1). Si l’expérimenté Manuel Nelson avait raté son premier coup de pied arrêté, ce ne sera pas le cas pour sa deuxième tentative. Al Seyni Ndiaye va bien mordre à l’hameçon à la 7e minute de jeu (3-2).
S’il y a eu beaucoup de buts lors du premier tiers temps, le suivant sera tout autre. Le Sénégal va encore creuser l’écart dés l’entame. Avec l’entrée d’Ousseynou Faye, il servira une bonne passe à Gadiaga qui n’aura aucun mal à inscrire le 4e but des Lions. Et réussira de bons arrêts pour ne pas encaisser durant ce round. On ne retiendra que le but sénégalais dans cette partie.
Entreprenant dés la reprise, le Mozambique réussit sa deuxième action et réduit l’écart. Tout au long de la première étape du tournoi, les Sand Crânes se sont surpassés dans le dernier tiers. Mais dans un duel où l’élimination attend le vaincu au coup de sifflet final, il faut tout le temps surveiller ses arrières. Jean Ninou Diatta met toute sa puissance sur son coup franc pour remettre les pendules à l’heure (5-3). Vrai renard de surface, Seydina Gadiaga trompe encore la vision ce du portier mozambicain et creuse encore l’écart 6-3. Ce sera le dernier but de la partie.
Après l’Egypte, le Maroc et la Mauritanie, le Sénégal devient le quatrième pays qualifié pour la course à la finale. Ces matchs se joueront jeudi.
LE RENFORCEMENT STRATEGIQUE DE LA MARINE SENEGALAISE
Le chef de l’Etat sénégalais a présidé, mardi à Dakar, la cérémonie de baptême du nouveau patrouilleur de haute-mer « Cayor », marquant une étape importante dans le renforcement des capacités de la Marine nationale.
Le chef de l’Etat sénégalais a présidé, mardi à Dakar, la cérémonie de baptême du nouveau patrouilleur de haute-mer « Cayor », marquant une étape importante dans le renforcement des capacités de la Marine nationale.
Le président Bassirou Diomaye Faye a étrenné mardi le nouveau patrouilleur de haute-mer du Sénégal. Arrivé peu après dix heures sous un ciel éclatant à la base navale amiral Faye Gassama, il a été accueilli par des officiers militaires et des personnalités civiles avant de procéder à l’inauguration du navire, désormais baptisé « Cayor », en hommage à l’un des anciens royaumes du Sénégal, symbole de liberté et de souveraineté.
Ce royaume, qui a prospéré entre le 16e et le 19e siècle, compte parmi ses rois illustres Lat Dior Ngoné Latyr Diop, considéré comme un héros national au Sénégal. Face à la presse, le capitaine de frégate Jules-Marie Ndour, commandant de la flotte du « Cayer », a souligné l’importance du nom attribué au navire : « Le choix du nom Cayor reflète les idéaux de liberté, de souveraineté, de courage et d’honneur qui caractérisaient nos anciens royaumes. Il s’agit d’inspirer l’équipage dans ses missions ».
Le « Cayor » marque ainsi une étape cruciale dans la modernisation de la flotte sénégalaise, alors que le pays ouest-africain s’efforce de protéger ses ressources et ses frontières maritimes face à des défis croissants.
Long de 62,82 mètres et large de 9,5 mètres, le patrouilleur est un navire de guerre d’une puissance impressionnante, capable de se déplacer à pleine charge avec un poids de 730 tonnes et une autonomie de 11 000 nautiques (environ 22 000 kilomètres en mer). A bord, le Président Faye a reçu des explications détaillées sur ses capacités techniques et opérationnelles. Equipé d’armes sophistiquées, le Cayor sera chargé d’assurer la défense militaire du Sénégal ainsi que des missions de l’Etat en mer.
Le commandant Ndour a également rappelé que le navire jouera un rôle clé dans la sécurisation des eaux sénégalaises : « Le Cayor nous permettra de défendre la patrie et de protéger tous les intérêts vitaux du Sénégal en mer ».
Cette nouvelle acquisition arrive dans un contexte marqué par la montée des défis maritimes auxquels le Sénégal fait face, notamment l’exploitation pétrolière offshore à Sangomar, où le pays a commencé à produire jusqu’à 100´000 barils par jour en collaboration avec la compagnie australienne Woodside.
En parallèle, la Marine sénégalaise s’efforce de lutter contre les diverses formes de criminalité maritime ainsi que l’immigration irrégulière, un phénomène croissant ces derniers mois. Des pirogues de migrants cherchant à rallier l’Europe ont été interceptées ces derniers jours tandis que la découverte tragique de cadavres en état de décomposition avancée en haute-mer en septembre dernier est encore fraîche dans les esprits.
Le patrouilleur « Cayor » avait alors été déployé sur place, sur une distance d’environ 70 kilomètres, pour remorquer l’embarcation à la dérive vers la rade extérieure du port de Dakar, où se trouve par ailleurs la base navale amiral Faye Gassama.
« Le Cayor est équipé de missiles anti-surface et d’armements capables d’abattre des avions et des navires ennemis. Il s’agit d’un atout stratégique essentiel pour garantir la sécurité de notre espace maritime », a assuré le capitaine Ndour, soulignant que la montée en puissance de la Marine sénégalaise s’inscrit dans une réponse globale des enjeux sécuritaires.
CAN BEACH SOCCER, LE SÉNÉGAL S’IMPOSE FACE AU MOZAMBIQUE
Avec cette victoire, le Sénégal rejoint l’Égypte, le Maroc et la Mauritanie dans la course à la finale. Les demi-finales se joueront ce jeudi.
Le Sénégal a décroché sa qualification pour les demi-finales de la CAN Beach Soccer en battant le Mozambique 6-3 lors du dernier match de poule.
Jean Ninou Diatta a ouvert le score dès la 2e minute, suivi par un penalty transformé par Mandione Diagne. Le Mozambique a réduit l’écart à plusieurs reprises, mais les Lions, portés par Seydina Gadiaga, ont maintenu leur avance. Avec cette victoire, le Sénégal rejoint l’Égypte, le Maroc et la Mauritanie en demi-finale, prévue ce jeudi.
Le deuxième tiers temps a vu le Sénégal se détacher encore plus grâce à une excellente entame. Ousseynou Faye, entré en jeu, a offert une passe décisive à Gadiaga qui a marqué son deuxième but personnel de la rencontre, portant le score à 4-2. La solidité défensive sénégalaise a permis de garder ce score jusqu’à la fin de ce round, malgré les efforts des Sand Cranes.
Au dernier tiers, le Mozambique a tenté une nouvelle fois de revenir dans la partie, réduisant l’écart à 4-3. Mais Jean Ninou Diatta, avec un coup franc puissant, et Seydina Gadiaga, en véritable renard des surfaces, ont creusé définitivement l’écart en inscrivant respectivement les cinquième et sixième but pour un score final de 6-3.
Avec cette victoire, le Sénégal rejoint l’Égypte, le Maroc et la Mauritanie dans la course à la finale. Les demi-finales se joueront ce jeudi, et les Lions espèrent poursuivre leur parcours vers un nouveau sacre continental.
TOUS LES POSTES PLUVIOMETRIQUES SONT DEFICITAIRES
Tous les postes pluviométriques de la région de Saint-Louis (nord) sont déficitaires avec des cumuls qui n’excèdent pas 225 millimètres, a appris l’APS, mardi, du chef de service régional de la météorologie, Ibrahima Ndiongue.
Tous les postes pluviométriques de la région de Saint-Louis (nord) sont déficitaires avec des cumuls qui n’excèdent pas 225 millimètres, a appris l’APS, mardi, du chef de service régional de la météorologie, Ibrahima Ndiongue.
”Tous les postes pluviométriques sont déficitaires par rapport à l’année dernière”, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS. M. Ndiongue signale que, comparée à l’année dernière, ”on était à 467 millimètres contre 225 millimètres pour cette année à la même période’’.
Par rapport à la normale, sur les trente dernières années, la situation est la même, selon le chef du service régional de la météorologie qui impute cette situation ”aux changements climatiques”.
Insistant sur le fait qu’aucun poste n’émerge, il cite Dagana (156,5 millimètres), Mbane (186,6 millimètres), Saint-Louis (125,8) et Ndiaye (229 millimètres).
”Par rapport à la crue qui constituerait une menace pour la région”, il affirme que ”cela dépend du côté où vous vous situez”. ”Elle est toujours présente mais tout dépend des lâchers au niveau de la Falémé car les débits ne sont pas les mêmes’’, précise le météorologue.
”Podor est plus menacé que Saint-Louis’’, dit-il, ajoutant que ”vers Richard-Toll, Dagana et Diama, la tendance est à la baisse”.
Pour l’hivernage, il note que ”d’ici les quinze prochains jours, rien ne présage d’une pluie dans la région et qu’une forte chaleur va s’installer dans le nord”.
E-MÉDIA RECYCLE D'ANCIENS EMPLOYÉS POUR FAIRE FACE À LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS
En cessation d’activités pour une semaine, les employés du groupe dénoncent le recours de la direction à d'anciens non-contractuels pour compenser la grève. Ils appellent les autorités à intervenir pour rétablir les droits des travailleurs.
Les travailleurs du Groupe E-média Invest ont entamé une grève d’une semaine consistant à cesser toute activité dans la boîte. Pour remédier à la situation, la direction a fait «appel à d’anciens collègues qui ont claqué la porte dans un passé récent car étant, pendant des années, non-contractuels ».
Un manque de respect selon les agents de E-média qui se sont fendus d’un communiqué pour dénoncer cet acte.
Selon la note, «la direction générale montre à nouveau son manque de respect envers les travailleurs et tente par la même occasion de trouver des moyens cyniques pour cacher le vide sidéral à la rédaction mais aussi dans le contenu des différentes éditions ».
«Les travailleurs du Groupe E-média Invest déplorent, avec la dernière énergie, la démarche sournoise et irresponsable de la direction générale. Pendant que les agents de l’entreprise de presse, qui sont restés bientôt cinq (5) mois sans salaire, décident de suspendre leurs activités dans la boite pour une semaine, les patrons n’ont rien trouvé de mieux que de déplacer le problème en piochant dans le misérabilisme pour redémarrer une machine déjà enrayée. (…) A nos confrères et consœurs, ne vous laissez en aucun cas miroiter par les promesses ataviques d’une direction qui n’arrive pas à satisfaire les droits les plus élémentaires des travailleurs. Refusez ce système d’exploitation et n’embarquez pas dans cette barque qui n’a pas horizon l’eldorado, mais la misère ! », peut-on lire dans le communiqué de la section SYNPICS de E-média qui «déplore également les menaces à l’endroit des travailleurs qui ne sont plus en mesure de venir au bureau pour les intimider ».
A en croire le syndicat, «cette tentative d’intimidation ne passera pas ! L’Inspection du travail s’est autosaisie pour faire la lumière dans cette affaire
Par la même occasion, les grévistes appellent le ministre de la Communication, des Télécoms et du Numérique, le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, le SYNPICS national, la CAP, la CJRS, le FRAPP à se joindre à eux dans ce combat afin le droit des travailleurs soit rétabli.
LES FIDELES LAÏCS INVITES A SE LEVER POUR LEUR MISSION
Fidèle laïc du Christ, lève-toi, ton heure est arrivée.» C’est le thème du Conseil national du Laïcat, qui a tenu sa 5ème Assemblée générale, appelant les laïcs à jouer pleinement leur partition dans la vie de l’Eglise et dans la vie sociale
Face à différents défis auxquels font face les catholiques, face à leurs devoirs de catholiques et les devoirs que leur impose le vivre ensemble dans une Nation dans laquelle, bien que minoritaires, ils sont partie totalement prenante, le Conseil national du Laïcat a appelé à la réflexion et à l’encouragement, pour inciter les fidèles dans leur mission, tout en prônant le dialogue entre tous.
«Fidèle laïc du Christ, lèvetoi, ton heure est arrivée.» C’est par ce thème que le Conseil national du Laïcat, qui tenait, samedi dernier, sa 5ème Assemblée générale, a appelé les laïcs à jouer pleinement leur partition dans la vie de l’Eglise et dans la vie sociale. L’heure semble grave et il n’y a plus de temps à perdre pour le fidèle laïc de mener à bien sa mission. «On appelle toujours les fidèles laïcs à prendre conscience de leur rôle dans l’Eglise et dans la société», a dit Dr Philippe Tine. Pour le président du Conseil national du Laïcat, «si chacun est convaincu de cela, les choses vont avancer». Et le Conseil national du Laïcat, poursuit-il, «est plus que jamais engagé pour aider toutes les structures qui le composent à prendre conscience de cette mission» qui n’est pas seulement pour l’Eglise. «Elle est aussi pour la société», a-t-il rappelé. Et selon l’abbé Olympe Badji, qui animait la conférence autour de ce thème, «nous devons prendre conscience que notre baptême fait de nous des acteurs essentiels de la mission de l’Eglise». A en croire le curé de l’Eglise de la rue Malenfant, ce thème va dans le même sens que la lettre pastorale de nos évêques de la Conférence épiscopale faite pour le Carême 2024, qui «invite le fidèle laïc à prendre conscience de sa mission dans l’Eglise, son rôle et sa place dans l’Eglise, son engagement dans la société et les défis actuels auxquels il fait face, les orientations pour un laïcat engagé et enfin le laïcat pour une transformation de l’Eglise et de la société sénégalaise». Pour lui, la mission du fidèle laïc dans l’Eglise revêt une importance capitale. Et selon le concile Vatican 2, «les laïcs, après leur baptême, sont appelés à participer activement à la mission de l’Eglise dans un monde en constante évolution, confronté a d’énormes défis sociaux, économiques, écologiques, spirituels mais aussi politiques». Ainsi, le prêtre trouve «qu’il est temps de se lever avec conviction et détermination, de se lever avec foi et espérance». Car, «il est crucial que nous laïcs prenions conscience de notre responsabilité et de notre vocation de baptisés», a-til rappelé.
Selon le Dr Philippe Tine, ils sont au cœur de l’action. «Il faut prendre conscience des différents défis. C’est pour cela que j’ai donné l’exemple de la montre pour montrer notre rapport avec l’heure. Mais au-delà notre rapport avec la ponctualité, c’est de prendre conscience qu’il n’y a plus de temps à perdre, parce que notre société court à sa perte et il faudrait rapidement faire une mise à jour des comportements, des actions, de tout notre être en tant que chrétiens, en tant que musulmans, en tant que Sénégalais, pour avancer convenablement. Si on ne le fait pas, le monde sera à 14 heures et nous serons à 9 heures. Il faudrait régler notre monde à la véritable heure pour avancer», avertit-il. Invité à prendre part à l’ouverture de la 5e Assemblée générale du Conseil national du Laïcat, l’imam Diène, président de l’Association nationale des imams et oulémas du Sénégal, trouve que «cet ordre de mission qui nous interpelle tous vient à son heure». Car, ajoute l’imam, «notre pays traverse des moments difficiles, secoué par un vent de phénomènes non contrôlés, où personne n’est épargné de paroles agressives, menaçant notre honneur et notre foi en Dieu». Il indique que «l’heure est grave» et les gens doivent «avoir le sens de la mesure de réflexion de ce qui nous arrive et de ce que nous vivons actuellement». C’est dans ce sens que le président de l’Association nationale des imams et oulémas du Sénégal invite «à privilégier le civisme et le dialogue tout en respectant les lois qui régissent nos institutions et notre foi de croyants en Dieu, Seul Maître du temps et de l’histoire».
Estimant que nous sommes responsables de nos actes, faits et gestes, il exhorte à trouver la solution à la situation qui prévaut en ce moment, faisant allusion à l’histoire du voile à l’école privée catholique. «Parlons nous et échangeons dans un dialogue de bonne intention et de confiance mutuelle. Nous sommes des frères et sœurs. Tous filles et fils et de la nation et d’égale dignité.» De l’avis de l’imam Diène, «nous devons être solidaires de notre Nation, de ses joies et espoirs, de ses tristesses et angoisses», a-t-il dit, sans oublier de prier pour que «Dieu nous assiste et nous donne la paix en abondance pour un meilleur vivre-ensemble». Un avis partagé par Monseigneur Martin Boucar Tine qui pense que les gens doivent se parler et œuvrer pour la quiétude sociale dans le pays.
AMADOU BÂ EST PRÊT À DÉBATTRE AVEC SONKO, SELON ZAHRA IYANE THIAM
"Il lui demande la latitude d’en fixer le jour, le lieu et l’heure, si d’aventure il estime que c’est cela sa préoccupation prioritaire et principale", dit-elle.
Amadou Bâ est prêt à débattre avec Ousmane Sonko. il donne même la latitude à l’actuel chef du gouvernement, de fixer la date et l’heure. C’est en tout cas, ce qu’a dit Zahra Iyane, mandataire de la coalition «Jam a Ndiariñ» de Amadou Bâ.
«Le président Amadou Bâ est prêt à répondre à cette invitation. Il lui demande la latitude d’en fixer le jour, le lieu et l’heure, si d’aventure il estime que c’est cela sa préoccupation prioritaire et principale.
Mais pour nous, la préoccupation prioritaire devrait être, comme l’a indiqué le président Amadou Bâ, la prise en charge urgente des préoccupations comme ce que nous voyons de Tamba à Podor en passant par Bakel et Matam, des compatriotes qui vivent des conditions difficiles avec le débordement du fleuve Sénégal.
Maintenant si pour Ousmane Sonko la priorité c’est de débattre avec le président Amadou Bâ, bien entendu nous débattrons avec lui. Qu’est-ce que le premier ministre Ousmane Sonko gagnerait à débattre avec le président Amadou Bâ qui n’est pas demandeur.»
LA DÉLÉGATION SÉNÉGALAISE RENFORCE SES PARTENARIATS FINANCIERS À WASHINGTON
Conduite par le ministre des Finances et du Budget, M. Cheikh Diba, la délégation prend part aux Assemblées Annuelles du FMI et de la Banque Mondiale. À cette occasion, le Sénégal confirme son engagement pour la transparence financière.
La délégation sénégalaise participe activement aux Assemblées Annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, qui se tiennent à Washington du 21 au 26 octobre 2024. Cette mission est dirigée par M. Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget, et comprend également le Dr. Abdourahmane Sarr, ministre de l’Économie et de la Coopération, M. Serigne Gueye Diop, ministre de l’Industrie et du Commerce, ainsi que M. Ahmadou Al Aminou Lo, Secrétaire général du Gouvernement.
Lors de cette première journée, la délégation sénégalaise a effectué une visite stratégique au Trésor américain. Cette rencontre a permis de réaffirmer l’engagement du Sénégal en faveur d’une croissance durable et d’un développement inclusif. Le gouvernement sénégalais, représenté par son équipe ministérielle, a exposé les efforts déployés pour renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques et a détaillé les initiatives en cours pour stimuler l’économie nationale.
Le Trésor américain a salué les progrès réalisés par le Sénégal en matière de transparence économique, soulignant la volonté du pays de promouvoir une gestion rigoureuse et responsable de ses ressources. Les représentants américains ont exprimé leur soutien pour accompagner le Sénégal dans la réalisation de ses objectifs de développement. Ils ont réaffirmé leur volonté de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines de la finance, de l’économie, et du commerce.
La présence sénégalaise aux Assemblées Annuelles du FMI et de la Banque Mondiale a plusieurs objectifs clés : Renforcer les partenariats financiers, promouvoir la transparence et la bonne gouvernance, accélérer la croissance durable.
Ce déplacement à Washington représente une étape cruciale pour le Sénégal, qui cherche à renforcer son positionnement sur la scène internationale et à attirer des investissements de qualité. Le ministre des Finances et du Budget, M. Cheikh Diba, a souligné l’importance de ces rencontres pour partager la vision du Sénégal sur une croissance inclusive et durable.
Par Mohamed GUEYE
VISION 2050, UN MANQUE D’AMBITION CRIARD !
Comment, en disposant de plus de moyens, Ousmane Sonko et Diomaye Faye peuvent-ils faire montre de si peu d’ambitions pour leur pays, surtout par rapport à quelqu’un à qui ils promettaient naguère, le poteau d’exécution pour manque d’ambition ?
Le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko a décidé de jeter de la table le Plan Sénégal émergent qui, depuis 2014, a guidé les politiques publiques dans ce pays. Plus encore, le chef du gouvernement a indiqué que les chiffres de l’économie, tels que présentés par ses prédécesseurs, ont été tout simplement «maquillés» pour embellir une situation économique qui n’était pas loin de la catastrophe. Pour imager la situation telle qu’il l’a trouvée, il a dit à la face du monde : «Nous avions pensé accéder au rez-de-chaussée de la maison, alors que nous étions au quatrième sous-sol.» Sans expliquer le besoin qu’il a ressenti, avec des membres de son gouvernement, de présenter un tableau aussi sombre de la situation du pays, il a déclaré que la Cour des comptes allait certainement confirmer les chiffres indiqués dans ce «Rapport sur la situation des finances publiques» pour la période 2019-2023. Une bonne partie de ce travail a été réalisé par les membres de l’Inspection générale des finances (Igf). On se rappelle -juste une petite digression- qu’un autre travail de l’Igf, le fameux rapport qui avait servi à incriminer l’ancien ministre Mame Mbaye Niang dans le «scandale» du Prodac, et qui a, in fine, abouti à faire condamner Ousmane Sonko pour diffamation, ce fameux rapport, dit-on, avait été à un moment renié par ses initiateurs. Or, il semble qu’il doive incessamment être ressuscité, pour sans doute, aider à reprendre le procès de Sonko. Cette Igf semble, depuis un certain moment, vouée à être à la base de grandes controverses de l’Etat.
C’est la seule institution vers laquelle le gouvernement s’est tourné pour conforter des chiffres qu’il voulait pour asseoir sa polémique avec l’ancien régime du Président Macky Sall. Ni l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) ni la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), entre autres services d’études économiques et financières de l’Etat, ne se sont aventurées à conforter les déclarations de M. Sonko et de ses ministres. Pire encore, même son document appelé à remplacer le Pse, à savoir le nouveau référentiel, «Sénégal 2050 ; Agenda national de transformation systémique», ne semblent donner crédit à ces chiffres.
Ce document se donne pour ambition, d’ici 2050, d’atteindre un taux de croissance de 6 ou 7% du Pib. Et grâce à cela, il compte tripler le revenu par habitant, de 1500 Us dollars à 4500 Usd. Il compte également «réduire la pauvreté de manière significative, et améliorer l’inclusion sociale et territoriale». C’est cela sa vision d’un «Sénégal souverain, juste et prospère». Le Premier ministre nous a assuré que c’est la voie pour sortir des paradigmes anciens de croissance sans développement, à cause d’une économie tournée vers l’extérieur, qui exporte des produits bruts à l’extérieur, et importe également toute sa consommation de l’étranger. Il est assez extraordinaire, avec cette vision si ambitieuse, de ne se donner que de si faibles perspectives pour la période 2025-2029. L’une des rares choses où le gouvernement se veut dynamique est la réduction du déficit. Dans le référentiel, il est dit que «le déficit budgétaire est ramené à 3% du Pib dès 2025 et maintenu à ce niveau durant toute la période 2025- 2029». Ce qui sera une prouesse digne des livres de Guinness. Le Premier ministre Sonko a prétendu, avec son ministre de l’Economie, que «le déficit budgétaire a été annoncé à une moyenne de 5,5% du Pib sur la période 2019-2023. Mais en réalité, il a été en moyenne de 10,4 %, soit près du double». D’une année à l’autre, le réduire à 3% serait une prouesse jamais accomplie, même dans les systèmes économiques les plus encadrés. Ce serait même assez inattendu, en ce que le Fonds monétaire international, lors de sa dernière revue trimestrielle, qui prédit une détérioration de l’économie, voit le déficit budgétaire passer des «3,9% prévus dans le budget initial, à plus de 7,5». Les services de Bassirou Diomaye et Ousmane Sonko, qui nous déclarent que le déficit est actuellement à plus de 10% du Pib, au-delà des déclarations les plus pessimistes du Fmi, nous assurent pouvoir le réduire en claquant les doigts, en quelques mois. Cela, dans un environnement économique des plus atones. Le bon côté avec les chiffres, c’est que, quoi que l’on puisse leur faire dire, ils restent des chiffres et affichent la vérité qu’ils indiquent. Le Premier ministre devra nous dire alors, comment avec son Agenda de transformation dont le manque d’ambition ou le «réalisme», comme l’on veut, peut, in fine, obtenir des meilleurs résultats que le Pse de Macky Sall.
Il faut rappeler que ce dernier, dans son Pap3 affichait que sa vision est «celle d’un «Sénégal émergent en 2035, avec une société solidaire, dans un Etat de Droit». Elle reflète un futur souhaité défini sur la base des préoccupations et aspirations des populations. Cette vision postule une plus grande efficacité économique, tout en promouvant le respect des principes de durabilité, la Bonne gouvernance - avec un accent particulier sur l’éthique et la vertu dans la gestion des affaires publiques et dans les attitudes et comportements». Il prévoyait un taux de Pib de 9,8%, avant de passer à deux chiffres durant les 5 prochaines années. La vision du Sénégal juste et prospère à venir est lui de «promouvoir un développement endogène et durable, porté par des territoires responsabilisés, viables et compétitifs, et jetant les bases de la souveraineté économique». Un programme qui se décline en 4 axes stratégiques dont on avait longuement parlé en son temps, et sur lesquels nous reviendrons sans doute bientôt.
La question pour l’heure, est de chercher à comprendre, comment, en disposant de plus de moyens, Ousmane Sonko et Diomaye Faye peuvent-ils faire montre de si peu d’ambitions pour leur pays, surtout par rapport à quelqu’un à qui ils promettaient naguère, le poteau d’exécution pour manque d’ambition ?