Accusé par ses anciens camarades de l’Alliance pour la république (APR) d’avoir trahi le président Macky Sall, Amadou Ba dément ces allégations. L’ancien premier ministre soutient n’avoir posé aucun acte de déloyauté envers son ex-mentor politique.
Amadou Ba se prononce pour la première fois sur sa brouille avec le Président Macky Sall. «Je n’ai jamais posé un seul acte de déloyauté». C’est la réponse qu’il a servie à ses anciens camarades de l’APR qui l’accusent d’avoir trahi Macky. Au contraire, le leader de la Nouvelle responsabilité dit avoir toujours respecté ses engagements et assumer ses responsabilités. «Aujourd’hui, les Sénégalais savent qui a trahi qui», rétorque-t-il à ses détracteurs. C'est dans ce contexte, dit-il, qu’il se tourne maintenant vers les élections législatives à venir. Amadou Ba a exprimé son choix de s’engager dans cette nouvelle bataille pour l'intérêt supérieur du Sénégal, aux côtés d'autres partis politiques et d’autres coalitions dont son ancienne coalition, où certains membres, lors de la présidentielle, avaient refusé de s'investir pleinement pour sa victoire. Étant convaincu qu’il s’agit d’un sacrifice au-delà des désaccords et des divergences personnelles. «Car portant sur l'avenir de notre pays», dit-il. Il renseigne que pour bâtir cette inter-coalition, il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour parvenir à un accord global couvrant tous les départements. « Malheureusement, les exigences divergentes des uns et des autres n'ont pas permis d'aboutir à un consensus total », regrette M. Ba. Toutefois, il dit avoir réussi à conclure des accords partiels et annonce la poursuite des discussions. Pour sa part, il s’engage à respecter scrupuleusement ses engagements. Étant convaincu que la parole donnée est sacrée et l'intérêt de la nation reste au-dessus de toute autre considération.
«IL NE FAUT PAS LEUR DONNER LA MAJORITE A L’ASSEMBLEE»
S’adressant aux jeunes, Amadou Ba les invite à ne pas se laisser tromper par des discours de division ou des manœuvres de dénigrement. Il soutient que le pays a besoin de dirigeants qui disent la vérité, des dirigeants capables de répondre aux aspirations du peuple avec compétence, vertu et empathie.
A l’en croire, «nous sommes à un moment crucial de notre histoire. Et pour ce faire, les populations doivent reprendre le pouvoir, car il leur appartient». Il juge essentiel de ne pas permettre au pouvoir actuel de monopoliser tous les leviers de décision. «Je vous le dis sans détour : il ne faut pas leur donner une majorité à l’Assemblée nationale. Le Sénégal a besoin d’une représentation forte, indépendante et capable de proposer des alternatives solides pour sortir de l’impasse actuelle», affirme-t-il.
Et de poursuivre: «nous avons l’occasion historique d’apporter des correctifs pour une trajectoire apaisée et réussie de notre nation. Les prochaines élections législatives nous en donnent l’opportunité». En tant que républicain, il dit être profondément attaché à la paix et à la stabilité de notre pays. Laquelle paix ne peut exister sans justice, sans respect des libertés et sans une véritable vision de développement. Il invite à se lever pour défendre notre démocratie.
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LES ACCIDENTS DE LA ROUTE NE SONT PAS UNE FATALITE
Le Président Bassirou Diomaye Faye qui s’exprimait lors des états généraux des transports publics a, à cet effet, exhorté à une introspection sincère pour les éviter
Malgré le bilan macabre qu’ils font annuellement au Sénégal, les accidents de la route, selon le chef de l’etat, ne sont pas une fatalité. Bassirou Diomaye Faye qui s’exprimait lors des états généraux des transports publics a, à cet effet, exhorté à une introspection sincère pour les éviter.
Après avoir observé le phénomène des accidents de la route, le chef de l’Etat en est arrivé à la conclusion suivante. «L’observation des faits nous permet d’affirmer avec force que les accidents de la route ne sont pas une fatalité», a déclaré Bassirou Diomaye Faye qui s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture des états généraux des transports publics qui se sont ouverts hier pour cinq jours, à Diamniadio, à l’initiative du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens. Poursuivant, le chef de l’Etat martèle sur un ton péremptoire : «Non, ce n’est pas une fatalité ! Si bien sûr, nous acceptons de faire notre introspection».
Ce qui se produit sur nos routes, selon lui, n’est pas une conséquence inéluctable. «Ces drames sont souvent le résultat de comportements humains inadéquats et de manquements à des règles de sécurité élémentaires. Pour les éviter, il est impératif que chacun, en particulier les acteurs socioprofessionnels du transport public routier, s’engage dans une introspection sincère et une prise de conscience de ses responsabilités», a recommandé le président de la République avant d’ajouter : «Non, ce n’est pas une fatalité ! Si seulement nous comprenons l’importance de l’adaptation et de l’anticipation dans nos stratégies de développement des transports publics routiers, en intégrant des dispositifs d’alerte et de mitigation des risques, à l’instar de ce qui se fait dans les secteurs aussi normés que l’aviation et le maritime».
Sur un autre registre, il est impératif, à en croire le Président Faye, d’accélérer la mise en œuvre de projets transfrontaliers ambitieux notamment dans le domaine du transport routier et ferroviaire qui reste encore un défi majeur pour nombre de nos pays. «Au Sénégal, la mobilité des personnes en toute sécurité et sûreté demeure un défi permanent. Malgré l’amélioration de la qualité de nos infrastructures routières, les accidents continuent de faire des victimes», a relevé Bassirou Diomaye Faye non sans assurer : «L’insécurité routière et la question cruciale de la régulation du transport public sont des priorités de premier ordre pour [le] gouvernement». Il a en outre réitéré sa demande aux ministères et services concernés de lui «proposer un plan d’urgence de prévention et de sécurité routière» lequel, dit-il, sera exécuté avec la plus grande rigueur».
Pour asseoir un système de transports publics de qualité, le Sénégal ne doit plus faire les choses comme avant, a insisté Bassirou Diomaye Faye. Il se dit convaincu qu’une feuille de route concertée sera adoptée pour améliorer la sécurité, la résilience, l’efficacité et l’accessibilité de nos transports publics dans une perspective de mobilité durable.
UNE OPPORTUNITE UNIQUE DE REFLECHIR AUX SOLUTIONS DURABLES DU SECTEUR
«Or, notre déficit en infrastructures physiques et numériques reste très élevé, nonobstant les progrès réalisés. De même, les embouteillages chroniques, particulièrement à Dakar, occasionnent des pertes de temps considérables, malgré les efforts déployés dans la construction de routes et de ponts, ainsi que la réalisation de projets de transport urbain de masse», a noté le chef de l’Etat. Il note, par ailleurs, que ces présentes assises, par leur caractère exceptionnel, offrent une opportunité unique d’établir un état des lieux rigoureux et de réfléchir aux solutions durables pour remédier aux problèmes endémiques du secteur.
«Je vous invite […] à dresser un diagnostic complet et sans complaisance des sous-secteurs du transport public routier, ferroviaire et aérien. Vous devrez également définir les contours d’un système de transport inclusif et durable, capable de prendre en charge les nouvelles formes de mobilité, qu’elles soient électriques ou digitales», a recommandé le chef de l’État qui, à l’issue des états généraux, va recevoir, en novembre prochain, avec le Premier ministre, un rapport contenant des propositions et recommandations. Pendant les cinq jours des états généraux, le chef de l’Etat a demandé aux acteurs de travailler sur une réhabilitation stratégique du chemin de fer comme solution alternative aux routes afin de réduire leur pression et de les préserver. «Ces consultations […] traduisent ma ferme ambition de réinventer et de moderniser en profondeur notre secteur des transports publics. Il s’agit de répondre aux besoins croissants des usagers, tout en renforçant la compétitivité de notre économie, notamment à travers le développement du chemin de fer et des corridors routiers ouestafricains’’, a souligné le président de la République qui souhaite que les assises aboutissent aux consensus indispensables à la transformation rapide et intégrale du transport public.
Sonko invite Amadou Ba à un débat public
Enfin, les choses bougent. C’est la réaction du leader de Pastef après la déclaration de presse de l’ancien Premier ministre. Sonko se réjouit du fait que Amadou Ba ait décidé de sortir de « l’ombre et de ne plus se cacher derrière ses mercenaires de la plume et autres chroniqueurs ». Tant mieux, car le jeu du mythe et du combat politique par procuration ne saurait prospérer plus longtemps, a écrit le chef du gouvernement sur sa page Facebook. Ainsi il lui offre donc « une belle opportunité » de s’expliquer devant le peuple à l’occasion d’un débat public contradictoire entre eux sur la situation économique et financière dans laquelle ils ont plongé le pays, et sur sa responsabilité personnelle. Pour Sonko, ce sera l’occasion d’aborder, entre autres, les questions liées à la dette et au déficit publics, à la fiscalité, au foncier, aux mines et hydrocarbures ainsi qu’à la masse salariale. Et enfin échanger sur la Vision 2050 et permettre à M. Ba de partager ses appréciations à ce sujet.
Déthié Fall reçu par Sonko
Ça sent la trahison. Déthié Fall va-t-il lâcher ses camarades de coalition ? En tout cas, on en saura davantage mercredi prochain. Investi sur la liste proportionnelle de la coalition Samm Sa Kaddu, Déthié Fall a été reçu hier, pendant plus 2h de temps, par «son frère et ami le Premier ministre Ousmane SONKO». Le leader du PRP écrit sur sa page Facebook qu’ils ont échangé en profondeur sur beaucoup de sujets. Déthié Fall promet de revenir sur l’audience au cours d’un point de presse mercredi prochain.
Un train de la GCO écrase une dame
Un tragique accident s’est produit hier à Ndoukoura, non loin de Mékhé. C’est un train d’Eramet Grande Côte ex Grande Côte Opération (GCO), roulant dans le sens Mékhé-Tivaouane, qui a heurté et déchiqueté une dame aux environs de 19 heures. Selon des témoins, la situation était insupportable car le corps de la dame, qui s’activait certainement au niveau du marché hebdomadaire, a été totalement déchiqueté et des restes traînés sur plusieurs mètres par le train. Il était impossible d’identifier la victime. Aussitôt après le drame, les gendarmes de Mékhé sont descendus sur les lieux, pour procéder aux constats d’usage, tandis que les sapeurs-pompiers s’occupaient à ramasser les morceaux de corps. D’ailleurs la gendarmerie de Mékhé n’a pas tardé à faire un communiqué, pour demander à toute famille ayant constaté l’absence prolongée d’une dame membre, de se rapprocher de la gendarmerie.
Un prof de maths retrouvé pendu à Diana Malary Un professeur de mathématiques du lycée de Dianah Malary, une commune de la région de Sédhiou, a été retrouvé pendu dans sa chambre, dans la nuit de dimanche à lundi, a appris l’Aps de son colocataire, lundi. Âgé d’une trentaine d’années, l’enseignant est originaire de Patar, une localité située dans la région de Diourbel. Il était en service au lycée de Dianah Malary, depuis trois ans. Son colocataire affirme avoir pris du thé avec lui dimanche soir. Il déclare qu’ils ont discuté jusque tard dans la soirée, avant de se séparer pour aller dormir chacun dans sa chambre. « Le lendemain matin, en allant puiser de l’eau, j’ai remarqué la disparition de la corde attachée au pot utilisé pour puiser l’eau avant de constater qu’elle a été utilisée par mon collègue », a-t-il expliqué. Les sapeurs-pompiers ont procédé à l’enlèvement du corps, après les constats d’usage des gendarmes.
4e édition du «Mois du Consommer local»
En prélude à la célébration de la 4e édition du «Mois du Consommer local», du 22 octobre au 02 novembre 2024, le Secrétaire d'État au Développement des PMI, Ibrahima Thiam, a animé une conférence de presse hier pour livrer les objectifs de cette initiative. Il s’agit, d’après lui, de promouvoir les produits originaires de l’Union et de renforcer davantage les échanges intracommunautaires, évalués à environ 15%. Il vise aussi à réduire la dépendance des pays de l’UEMOA aux importations en provenance des pays tiers et à accompagner les efforts de transformation des produits locaux des États membres, à travers la promotion du savoir-faire national. Il souligne que le thème retenu cette année est : «Consommer local, un levier de développement industriel, de compétitivité et de résilience des économies de l’UEMOA». Ibrahima Thiam précise que ce thème met en exergue la nécessité de mettre aujourd’hui davantage le focus sur des actions concrètes pour faire du slogan «consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons», une réalité devant permettre une véritable souveraineté alimentaire et une endogénéisation de notre développement économique, par la voie de l’industrialisation. A son avis, le mois du consommer local interpelle tous et doit amener à un véritable changement de comportement, pour rompre avec nos habitudes de consommation extraverties, en vue de promouvoir le Made in Sénégal et le Consommer sénégalais.
Dr Cheikh Dieng à la gendarmerie aujourd’hui
L’ancien directeur général de l’Onas n’a pas encore fini avec le dossier sur le problème des marchés de l’institution. Dr Cheikh Dieng est attendu aujourd’hui à la section de recherches de la gendarmerie de Colobane pour une deuxième audition. Affaire à suivre !
L’armée érige une digue de protection à Ngawle
L’armée vient au secours des populations du Fouta impactées par la crue du fleuve. La Dirpa informe que les militaires de la compagnie de Podor, en compagnie de la population locale et les éléments de la brigade des sapeurs-pompiers, ont procédé à des travaux de construction d’une digue de protection provisoire à Ngawle, dans le département Podor.
Appui de l’Etat aux sinistrés de la région de Matam
Les camions du Commissariat à la sécurité alimentaire et à la résilience (CSAR) qui étaient à Bakel sont arrivés à Matam. L’Etat a envoyé des vivres aux impactés de la crue du fleuve Sénégal composées de riz, sucre, huile, détergents etc. Dans la région de Matam, le nombre de sinistrés évolue quotidiennement, selon la CSAR. Présentement, on dénombre des sinistrés dans les communes de Kanel, d’Orkadiéré, d’Oura Sidy, de Dabia, d’Agnam, d’Ourofondé, de Nabadji, d’Ogo et de Nguidjilon
Une tendance baissière de la crue au sud-est et haussière au nord
La situation hydrologique et de débordement du fleuve Sénégal est dans une tendance baissière au sud-est et à la hausse dans le nord du pays, a appris, lundi, le Directeur de la gestion et de la Planification des ressources en eau, Bakary Faty. « Il y a deux configurations actuellement sur le fleuve Sénégal caractérisée par une tendance baissière considérable aux stations hydrométriques de Kidira et Bakel où le niveau des eaux reste toutefois supérieur à la cote d’alerte», a-t-il dit à l’APS par liaison téléphonique. Il a ajouté qu’en amont du fleuve Sénégal, à Matam, Podor, « la tendance à la hausse du fleuve se maintient avec une onde de crue qui se déplace vers la ville de Saint-Louis où on a constaté déjà la pénétration des eaux dans des quartiers comme l’hydrobase ». Il a indiqué que les autorités étatiques sont en train de dérouler des mesures pour atténuer au maximum les conséquences engendrées chez les populations locales par la crue du fleuve Sénégal. M. Faty a rappelé que le fleuve Sénégal a autrefois connu des crues de ce genre, notamment en 1999 et en 2003, une situation qui à l’époque avait poussé les autorités à ouvrir le canal de délestage de l’île de Saint-Louis, communément appelé la brèche de SaintLouis. Il a précisé que le niveau atteint par la montée des eaux du fleuve Sénégal à Bakel, le 15 octobre dernier, avec un débit de 5.515 m/s, n’a jamais été atteint depuis la construction du barrage de Manantali, en 1982.
La coalition Takku Wallu Senegaal défend Bougane
La coalition Takku Wallu Sénégal prend la défense de Bougane Guèye Dany envoyé en prison pour refus d’obtempérer. Cette coalition conduite par Macky Sall aux législatives avertit que Sonko-Diomaye oseront tout ce que les Sénégalais n’auront jamais vu pour brouiller le scrutin du 17 novembre prochain. A les en croire, le peuple a fini de découvrir l’amateurisme de Sonko et de son gouvernement. Ils restent convaincus que le leader de Gueum Sa Bop, Bougane Guèye Dany, est juste un otage politique. Pour Macky et Cie, son arrestation est une volonté manifeste de saboter la campagne de l'opposition. Il a été placé sous mandat de dépôt pour un jugement en flagrant délit fixé au 30 octobre, soit trois jours après le début de la campagne électorale, renseigne un communiqué de la coalition. Ils sont d’avis qu’il n'aura échappé à aucun citoyen que ce sont là encore des dérives autoritaires destinées à gâcher la campagne de l'opposition. Ils exigent la libération immédiate et sans condition de Bougane La coalition Takku Wallu Senegaal estime que Bougane Guèye et ses amis de sa coalition à l'instar de beaucoup de compatriotes voulaient manifester leur compassion aux populations sinistrées du Nord. Le même jour, Ousmane Sonko faisait son show à l’Arena de Dakar, faisant un discours d’un vide abyssal qui n’était destiné qu’à noyer le poisson et masquer les scandales de l’ONAS et de l’ASER tout au long de son meeting de la honte, renseigne la même source. Macky et Cie préviennent que ces scandales seront élucidés, les fautifs et leurs commanditaires poursuivis par la justice de notre pays.
Standard & Poor's note le Sénégal
Standard & Poor's a placé le Sénégal sous perspective «négative» après qu'un audit des comptes publics ait révélé que la dette et le déficit du pays étaient nettement plus importants que ceux rapportés par l'administration précédente. La note sur les emprunts à long et court terme du pays a cependant été conservée à "B+/B"; une décision moins sévère que celle de Moody's qui a abaissé d'un cran le Sénégal sur l'échelle de notation, écrit notre confrère Cédrick Jiongo. S&P estime que cette « incertitude importante sur les données budgétaires réelles» ainsi que le «manque de clarté sur le profil d'endettement, d'amortissement et les besoins de financement» menacent la solvabilité du pays. En attendant que des mesures correctives soient prises, S&P s'attend à ce que la situation budgétaire du Sénégal se «détériore considérablement». En 2024, la croissance de l'économie devrait se situer à 6% (contre une précédente estimation de 7,3%) et le déficit public atteindra 7,5% du PIB contre 4,8% précédemment.
F2S annonce une grève à partir du 11 novembre
La Fédération des syndicats de la santé (F2S) déterre la hache de guerre. La conférence des secrétaires généraux qui a déjà un préavis de grève, annonce un plan d’actions pour contraindre les autorités à satisfaire leurs doléances. A cet effet, un point de presse sera tenu dans la semaine qui sera suivie d’une tournée nationale. Les syndicalistes avaient prévu une marche nationale pour le 22 octobre, mais elle est interdite. Cheikh Seck et Cie annoncent une grève générale de 72h les 11, 12, 13 novembre 2024 et des assemblées générales de mobilisation dans toutes les régions avec rétention d’informations et boycott des supervisions restent toujours en vigueur. Les syndicalistes n’excluent pas le boycott de toutes les activités. Tout en réitérant leur appel au gouvernement à trouver des solutions rapides à leurs doléances afin d’éviter une situation de non-retour. La conférence des secrétaires généraux réclame la généralisation de l’indemnité de logement ; le recrutement du personnel dans la fonction publique ; la révision des textes réglementaires et législatifs dans la santé ; la gestion démocratique du personnel ; la mise en compétition des postes de directions ; la finalisation du processus de reclassement ou d'intégration des infirmiers d’Etat, sages-femmes d’Etat ; la définition des critères d’allocations budgétaires et l’augmentation des subventions des hôpitaux, la régularisation de la situation du personnel communautaire.
Par Mademba Aas NDIAYE
DE QUOI MAMADOU OUMAR NDIAYE EST-IL LE NOM ?
Je conjure les journalistes qui sont sous l’empire du CNRA de respecter leur code de déontologie pour ne pas infliger à Mamadou Oumar la douleur suprême de devoir prendre ou même penser prendre une sanction ! Il n’en dormirait pas.
Mes rapports avec les xons sont simples : en bon musulman doomu Ndar, je n’y crois pas ! Bon d’accord, sauf en général une fois par année quand mon équipe de football nawetaan perdait un match. Incapable d’une analyse technique d’un match de football - et en aurais-je été capable que je m’en serais abstenu – j’accusais, en toute mauvaise foi, l’équipe adverse de n’avoir gagné que parce que leur sorcier avait « noué » (takk) les jambes de notre avant-centre et les mains de notre gardien !
Mais je dois dire que, mercredi 2 octobre 2024, en lisant – lire, pas écouter – dans le communiqué du Conseil des ministres « Monsieur Mamadou Oumar Ndiaye, Journaliste, est nommé Président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, Poste Vacant », je me suis aussi demandé si le Président Basiiru Jomaay Jaxaar Faay n’avait pas quelques astuces héritées de ses ancêtres Sereer pour « takk » la langue d’une personne, de surcroit Hal Pulaar, lui ôtant la faculté de dire « Non, merci », un xon d’acquiescement en quelque sorte !
Mais je me suis rappelé aussi la réaction d’un brillant journaliste qui, entendant le nom d’une personne sur la liste des ministres du président Wade que le SG du gouvernement lisait en direct en avril 2000, alors que nous étions dans la salle de rédaction de Wal Fadjri, eut cette réaction étonnante : il se jeta sur le téléphone et appela le nouveau ministre pour lui dire « Toi ministre ? On aura tout vu ! »
Persuadé que Mamadou Oumar – je suis tellement réactionnaire qu’il m’est difficile de dire MON car je ne peux appeler une personne que par le nom soufflé dans ses oreilles par une matinée festive avec écoulement du sang d’une bête – donc que Mamadou Oumar ne peut pas être dans WhatsApp, je lui ai fait un petit message par le classique sms du téléphone ainsi - partiellement- libellé : « Eh bien en voilà une grande nouvelle ! Te convaincre à faire autre chose que du journalisme ! MashAllah ! ».
En effet, si on m’avait demandé de quoi Mamadou Oumar Ndiaye est le nom, ma réponse aurait été, sans hésitation, «Journaliste » ! Je me suis toujours demandé s’il savait faire autre chose !
Est-ce que même il sait conduire une voiture, faire du ataya ou même baxal nenn ? Ceux et celles qui me connaissent savent que j’ai une admiration sans limite pour les personnes brillantes, même si elles sont au Soudan ou en Côte d’Ivoire. Et Mamadou Oumar l’est par son talent et sa résilience ! Heureusement que le CESTI n’a pas finalement voulu de ce rebelle car il aurait sans doute, au bout de trois ans d’école, obtenu un parchemin avec la plus haute distinction, qui aurait fait de lui un journaliste quelconque. Comme nous autres quoi !
En sortant tôt, il a conservé ce charisme intellectuel tranquille doublé d’une candide fausse naïveté. Il ne s’embarrasse pas de débats mais s’exprime par des articles d’une écriture dont la qualité aurait sans doute fait de Senghor son admirateur comme le fut, sans le dire en public, le trio Diouf-Wade-Macky dont il revendique – avec courage- l’amitié !
Et c’est précisément ce talent professionnel et son courage éditorial qui ont été les boucliers de Mamadou Oumar et qui ont forcé l’admiration de tous. Il fait partie de ces journalistes que tout lecteur normal est gêné de « détester »,simplement parce qu’on sait que ce qu’il écrit, c’est ce qu’il pense sur le moment et il le fait avec talent.
Et comme je considère que le manque de talent est une faute professionnelle chez une/un journaliste, lui en a tout le temps ! Avoir partagé avec lui la rédaction de Takusan, le seul journal qu’on achetait avant sa parution, avec Mbagne Pathé, Camou, Tidiane, Charles, Xun Xunoor, Mame Ola, Kamara, et j’en passe, a été un des ses exquis moments professionnels qu’on n’oublie pas.
Même si Mamadou Oumar nous a fait un « mbass » imprévu comme toute esquive, nous ne lui en voulons pas puisque nous avons été largement compensé par la profondeur de son texte, le premier éditorial explicatif jamais paru au Sénégal pour légitimer, avec raison, ce passage d’un journalisme galérien mais libre (et même libertin parfois) à l’institutionnel rigide ! Et je conjure les journalistes qui sont sous l’empire du CNRA de respecter leur code de déontologie pour ne pas infliger à Mamadou Oumar la douleur suprême de devoir prendre ou même penser prendre une sanction ! Il n’en dormirait pas.
Ce texte est déjà trop long donc je dois conclure en avouant que le but n’était pas de dire le nom de celui que vous appelez MON ! Mais Mamadou Oumar le sait, lui :si j’écris ce n’est que pour trouver un prétexte pour écrire le nom d’une autre personne que lui et moi considérons – à tort, diront sans doute, avec raison, certains- comme la meilleure, la plus brillante d’entre nous journalistes (jigéen ak góor), celle pour qui notre double affection de Njayeen était presque pathologique au point qu’on a refusé de voir (moi, en tout cas) qu’elle partait. Celle qui, en lisant- – lire, pas écouter – le communiqué du 2 octobre 2024, aurait simplement dit « Waa lii moom lanla ? » avant de replonger dans ses rêveries ou sa lecture. Je termine par son nom : Rokhaya Daba Sarr.
1. Je voudrais saluer la décision de mon ami et compagnon de « tefess » - quand la plage existait encore à Pointe des Almadies-, qui a écrit aux autorités pour leur dire que son mandat était terminé. Un simple courrier à forte portée éthique ! Je pense que cette pratique devrait être érigée en règle, quitte à la sanctifier dans le droit positif.
2. Le point d’interrogation sur la signature ne relève pas d’une erreur typographique du journal !
GAZA : LE BILAN DEPASSE LES 42 700 MORTS !
Au moins 115 Palestiniens supplémentaires ont été tués dans les attaques incessantes d'Israël dans la bande de Gaza, portant le bilan total des morts depuis l'année dernière à 42.718, a déclaré mardi le ministère de la Santé de l'enclave.
Au moins 115 Palestiniens supplémentaires ont été tués dans les attaques incessantes d'Israël dans la bande de Gaza, portant le bilan total des morts depuis l'année dernière à 42.718, a déclaré mardi le ministère de la Santé de l'enclave.
Quelque 100 282 autres personnes ont également été blessées au cours de l'offensive israélienne contre Gaza, qui dure depuis un an, dépassant la barre des 100 000, selon un communiqué du ministère.
« L'occupation israélienne a commis sept massacres de familles au cours des dernières 48 heures, faisant 115 morts et 487 blessés », a indiqué le ministère.
« De nombreuses personnes sont encore coincées sous les décombres et sur les routes, car les secouristes ne parviennent pas à les atteindre », a-t-il ajouté.
Au mépris d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit son offensive brutale sur la bande de Gaza depuis une attaque du groupe palestinien Hamas le 7 octobre 2023.
L’offensive israélienne a déplacé presque toute la population du territoire dans un contexte de blocus permanent qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Les efforts de médiation menés par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar pour parvenir à un cessez-le-feu et à un accord d'échange de prisonniers à Gaza entre Israël et le Hamas ont échoué en raison du refus du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de mettre fin à la guerre.
Israël est également confronté à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice pour ses actions à Gaza.
ON NE S'Y ATTENDAIT PAS
Dans l’émission Talents d’Afrique sur Canal+ Sport Afrique, l’international sénégalais s’est confié sur l’état d’esprit du vestiaire ayant prévalu dans le vestiaire dans la foulée du départ de l’ex-sélectionneur Aliou Cissé.
iGFM (Dakar) Dans l’émission Talents d’Afrique sur Canal+ Sport Afrique, l’international sénégalais s’est confié sur l’état d’esprit du vestiaire ayant prévalu dans le vestiaire dans la foulée du départ de l’ex-sélectionneur Aliou Cissé.
Début octobre, à moins de deux semaines de la double confrontation avec le Malawi (4-0, 0-1), les joueurs de l’équipe du Sénégal prenaient un coup sur la tête en apprenant via communiqué de la Fédération (FSF) la non-reconduction du contrat d’Aliou Cissé après quasiment 10 ans à la tête des Lions. « C’est vrai qu’on a été complètement surpris. On se serait attendu à être prévenu avant, plutôt que de l’apprendre par voie de presse », avait réagi à chaud Pape Gueye pour les soins d’Afrik-Foot, lors des derniers moments à l’hôtel des Lions avant de regagner leurs clubs respectifs.
« Honnêtement, il y a eu un peu de tristesse »
Quelques jours plus tard, le milieu de Villarreal a pris le temps de digérer le départ de son mentor. De passage dans l’émission Talents d’Afrique sur Canal+ Sport Afrique, l’ancien de l’OM a admis un coup de blues dans la tanière suite à l’éviction du technicien de 48 ans. « Oui bien sûr. Il y a eu un changement d’état d’esprit. Honnêtement, il y a eu un peu de tristesse. Parce qu’après tout ce que le coach (Aliou Cissé) a fait pour la sélection, on ne s’y attendait pas, a avoué le milieu de 25 ans. Mais on a discuté avec le coach Thiaw, et tout de suite l’équipe s’est remis au travail et on a su gagner les matches. »
L'hommage Pape Gueye à Aliou Cissé
S’il n’a pas donné le sentiment de comprendre forcément la décision des autorités, le natif de Montreuil en a profité pour rendre à nouveau un vibrant hommage à celui qui l’a lancé en novembre 2021. « Compris ? Je ne sais pas. Ça c’est la décision du président de la Fédération (du ministre des Sports plutôt, ndlr). Si j’avais un mot ce soir, c’est remercier le coach (Aliou Cissé), même si on l’a (déjà) tous fait. Parce qu’il ne faut pas oublier que c’est le premier coach qui a ramené la CAN au pays. Il a su créer un groupe vraiment familial. Tout le monde s’entend, que ça soit les anciens ou les plus jeunes. Moi dès que je suis arrivé, je suis rentré dans cette famille, et je me sens de mieux en mieux. Pour ça, il a le respect de tous les Sénégalais », a adoubé l’ancien Havrais.
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
METTRE FIN A LA CHIENLIT
Ça vole assurément bas dans le landerneau politique de Galsen. On pourrait bien se demander où est passée cette belle et légendaire tradition de Téranga et d’écoute.
Ça vole assurément bas dans le landerneau politique de Galsen. On pourrait bien se demander où est passée cette belle et légendaire tradition de Téranga et d’écoute.
Après avoir presque touché le fond avec une nation déchirée, on aspirait à un climat de paix. Mais voilà que depuis quelque temps des va-t-en-guerre crachent le feu et bandent les muscles. Le discours ne se veut plus policé, mais patauge carrément dans un putride et nauséabond répertoire langagier qui fait se boucher les oreilles aux puristes et puritains. Passe s’il ne s’agissait que de néo-opposants jaloux et aigris. Mais voilà que d’autres acteurs dont ceux de la presse s’invitent dans ce vaudeville, se comportant comme des mercenaires, mettant une louche sur le feu.
De gros mots sortent de leurs bouches puantes et plumes infectes. Preuve de la petitesse d’esprit de gens qui s’y complaisent. Et ça devient un challenge d’insanités avec de jeunes politiciens qui n’ont pas subi une formation dans des écoles des formations politiques, lesquelles n’existent, hélas, plus. Des personnes qui n’ont également jamais lu un seul livre de leur vie. Quand on ouvre la bouche pour ne proférer que des énormités tout en se voulant un acteur de la vie politique, on peut dire que de solides piliers sont à terre. Malgré nos différences, ce charmant pays a toujours été une terre de confrontation.
Le verbe a toujours volé haut partout et dans tous les sens. Mais dans le respect de nos spécificités pour en faire un terreau fertile et ensemencer la pensée de belles notions. On vous rappelait ici la belle époque Senghorienne et Dioufienne avec des gens racés dans le port et le verbe. On se nourrissait de leurs préciosités.
De leurs joutes, on en ressortait comblés de belles formules. Ces gentlemen de la pensée féconde se respectaient et se vouaient une considération mutuelle. Aujourd’hui, l’espace politique est envahi par des personnes sans foi, ni loi et dont certains déroulent un agenda caché car étant plus préoccupés par leurs business qu’au développement de ce pays. Il est temps de civiliser les rapports et faire taire ceux qui pensent que leur statut de politiciens leur permet d’insulter ou défier l’Autorité. Après ce que nous avons vécu entre mars 2021 et février 2024, l’Etat doit rester fort et sévir avec fermeté sans faiblesse coupable, ni cruauté inutile. Ce pays a besoin de paix, rêve de paix et aspire à vivre dans la fraternité.
Aux insulteurs et autres rentiers de fanfaronnades puériles, de revenir à la raison. Ce pays doit être reconstruit et aspire à une paix véritable. Oui, à de belles confrontations, mais dans un respect mutuel et dans l’élégance républicaine. KACCOOR BI - LE TEMOIN
GAGNER OU DISPARAÎTRE
Plus de 24h après sa première victoire à la Coupe d'Afrique des Nations de Beach Soccer 2024, le Sénégal est attendu, ce mardi à Hurghada, pour enchaîner et décrocher sa qualification pour le prochain tour.
iGFM (Dakar) Plus de 24h après sa première victoire à la Coupe d'Afrique des Nations de Beach Soccer 2024, le Sénégal est attendu, ce mardi à Hurghada, pour enchaîner et décrocher sa qualification pour le prochain tour.
Ce jour à 13h30 GMT, les Lions de la plage affrontent le Mozambique dans le cadre de la 3e journée de la CAN 2024 de Beach Soccer. Victorieux du Malawi hier par 6 buts à 1, les Champions d'Afrique en titre sont obligés de gagner face à des Mozambicains vainqueurs de la Mauritanie, ce lundi, aux tirs au but (4-1). Ce, pour se qualifier en demi-finales. Une défaite serait synonyme d'élimination.
Pour rappel, le Maroc a conclu la troisième journée de la Coupe d'Afrique des Nations de Beach Soccer de la CAF, Égypte 2024 par une victoire sur le Ghana, s'assurant ainsi 6 points et se qualifiant pour les demi-finales avant la dernière journée de la phase de poules.
Dans l’autre match du Groupe A, l'Égypte a battu la Tanzanie 9-3, se qualifiant également pour les demi-finales. Les campagnes du Ghana et de la Tanzanie étant terminées, ils s'affronteront dans un dernier match pour l’honneur.
LA PIROGUE, SEUL LIEN AVEC L’EXTERIEUR A DIAMEL
La piste menant au village de Diamel, dans la commune de Matam, a été engloutie par les eaux du fleuve Sénégal, devenant impraticable pour ses nombreux usagers.
La piste menant au village de Diamel, dans la commune de Matam, a été engloutie par les eaux du fleuve Sénégal, devenant impraticable pour ses nombreux usagers. En conséquence, la pirogue reste l’unique moyen de transport permettant aux habitants de cette localité de se déplacer.
A quelques encablures du chantier de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Matam, sur une petite étendue encore épargnée par les eaux, a pris place un groupe de personnes en partance pour Diamel.
Elles attendent toutes l’arrivée de l’une des deux pirogues qui assurent la navette entre Matam et le village. En temps normal, il fallait juste franchir un pont pour accéder à Diamel.
Sur place, des femmes âgées, assises à même le sol, des élèves de retour de l’école et des commerçants guettent l’arrivée des deux embarcations.
D’habitude, les villageois effectuaient le trajet à bord de charrettes, de motos ou encore de véhicules.
”Nous habitons Diamel. Depuis ce matin, nous sommes confrontés à cette situation. En allant à l’école comme en revenant, nous sommes obligés de prendre la pirogue”, explique Aïssatou Dia, élève au lycée Fadel Kane de Matam.
Accoudée à une moto, Aïssatou dit vivre une ‘’situation inédite”.
Au loin, au milieu des eaux se détache la silhouette d’un jeune à califourchon sur le dos d’un cheval.
Derrière lui, une pirogue artisanale remplie de passagers avance vers le lieu d’embarcation. Presque entièrement cernée par les eaux, les passagers avancent eux aussi pour ne pas rater ce voyage, au risque d’attendre encore plusieurs minutes.
Avant même que la pirogue ne s’immobilise, certains parmi les passagers qui étaient à bord descendent.
Sur la dizaine de personnes ayant pris place dans ce moyen de locomotion, seul le conducteur porte un gilet.
”C’est vrai que c’est dangereux, mais on n’y peut rien. C’est la seule solution. Pour le moment, nous sommes obligés de nous adapter”, explique un enseignant en marchant vers la terre ferme. Marchant pieds nus, l’homme tient ses chausses à la main et se dirige vers une charrette. Il se rend à Matam en compagnie d’un groupe de collègues.
Avant de prendre le départ, le piroguier prend la précaution d’encaisser son argent, chaque passager devant s’acquitter de 200 francs CFA.
Pendant ce temps, d’autres passagers arrivent et prennent place à bord de l’embarcation.
Le nombre de personnes autorisées ayant été atteint, le piroguier lève l’encre, pour une traversée qui va durer une vingtaine de minutes.
Faute de place, certains n’ont d’autre choix que d’attendre l’arrivée d’une nouvelle pirogue. Des élèves font la traversée gratuitement.
”On doit attendre que ceux qui paient montent d’abord. Là il n’y a plus de places disponibles, on attend encore”, explique, dépitée, une lycéenne.
Assane Sarr, un des passagers, évoque une situation inédite, avec tous les risques encourus, dont les noyades. Mais par devoir, il doit se rendre à Diamel pour ‘’s’enquérir de la situation d’amis restés dans ce village”.
En plus du fleuve Sénégal qui le borde, Diamel est aussi traversé par le bras du fleuve du même nom.
Selon un bulletin quotidien, le niveau d’eau à la station de Matam affichait ce lundi matin 9,91 mètres, dépassant largement la cote d’alerte, qui est de 8 mètres.
LE DEFICIT DE STADES AUX NORMES PLOMBE LE SENEGAL
Doublé pour l’édition 2027 par le trio-Kenya-Ouganda-Tanzanie, le Sénégal va encore attendre encore plusieurs années avant de recevoir sur son sol la fête du football. Les nouvelles autorités ont décidé de mettre une croix sur l’édition de 2029
Près de 33 ans après la tenue de la CAN 1992, le Sénégal espérait accueillir de nouveau la prestigieuse compétition. Doublé pour l’édition 2027 par le trio-Kenya-Ouganda-Tanzanie, le Sénégal va encore attendre encore plusieurs années avant de recevoir sur son sol la fête du football. Les nouvelles autorités ont décidé de mettre une croix sur l’édition de 2029. Le ministre des sports a officiellement disqualifié le Sénégal malgré les engagements prise par l’Etat pour résorber le déficit d’infrastructures aux normes dans le pays. Si l’on sait que le Sénégal ne compte jusqu’ici que deux enceintes qui répondent à ces normes : le stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio et le stade Lat-Dior de Thiès.
Doublée le trio Ouganda-Kenya- Tanzanie pour la candidature de la CAN 2027, le Sénégal fera l’impasse sur l’édition de 2029. Le ministre des Sports est monté au créneau pour donner la position officielle qui désengage le Sénégal pour une deuxième organisation du Sénégal après celle de Sénégal 1992. La raison évoquée est que le Sénégal ne dispose pas encore des infrastructures aux normes pour l'organisation d'une Coupe d'Afrique. « On entend depuis très longtemps parler des milliards injectés dans les infrastructures, mais cela ne suffit pas pour organiser une Coupe d'Afrique. Ces infrastructures qui serviront à organiser les jeux olympiques de la jeunesse en 2026 ne pourront même pas nous permettre d'abriter une Coupe d'Afrique où candidater pour l'organisation. C'est une priorité pour nous, c'est pour cela qu'on a transmis cela à la plus haute autorité de ce pays », a expliqué Khary Diène Gaye. Elle précisera que L’État a fait des ‘’investissements importants dans le développement des infrastructures sportives durant ces dernières années, avec, en 2024, un budget de 42 milliards de francs CFA pour la construction et la rénovation de stades et d’autres installations sportives. L’option des nouvelles autorités traduit largement la situation et les défis auxquels le Sénégal est confronté en termes d’infrastructures sportives. Un défi qui loin d’être gagné en dépit de l’ambitieux projet de rénovations et constructions de stades régionaux proposé par les gouvernements qui se sont succédés.
UN GAP INFRASTRUCTUREL ENCORE BEANT
En d’autres termes, l’impasse sur la CAN 2029 est tout aussi prévisible si l’on sait que le Sénégal ne remplit jusqu’à présent le cahier des charges de la Confédération africaine de football. Celui-ci exige au pays candidat de disposer d'au moins 6 stades. Lesquels stades doivent remplir certaines conditions liées à la capacité d’accueil, à la qualité de la pelouse, des vestiaires et à l’éclairage. Ce qui n’est pas encore le cas pour le Sénégal qui ne dispose aujourd’hui que le stade Lat Dior de Thiès réservé aux catégories jeunes mais le stade Abdoulaye-Wade. D'une capacité de 50 000 places, le stade moderne de Diamniadio, inauguré le 22 février 2022 reste à l’heure actuelle le seul homologué par la CAF. Après son premier titre de champion d'Afrique remporté en février 2022 suivi de la participation à la Coupe du monde 2022, les autorités étatiques avaient pourtant pris de grands engagements afin d’élargir la carte infrastructurelle du pays. Malgré le joyau érigé à Diamniadio et le stade Léopold Sédar Senghor inauguré en 1985 et d’une capacité de 60 000 places, Sénégal accuse de gros retard. Le Sénégal accuse un énorme retard et semble même dépassé par certains pays.
Avec l’avènement du Président Wade, un programme de réhabilitation des stades régionaux, avait été mis en oeuvre en collaboration avec la Chine. Le partenariat a permis d’ériger dans les 11 régions, un stade muni d’un gazon synthétique. Mais ces infrastructures, pour la plupart, ont vite été confrontées dans les autres régions par un état de vétusté faute d’entretien. Le problème reste entier. Si l’on sait une bonne partie des stades ne sont pas actuellement opérationnelles comme le stade Aline Sitoé Diatta ou encore celui Malade Wade aujourd’hui impraticable.
LE RETOUR DE LA CAN POUR COMBLER LE GAP
Pour résorber le gap des infrastructures, l’organisation de compétitions majeures de la dimension de la Coupe d’Afrique, était perçu comme une bonne opportunité qui s’offrait au Sénégal. Les ministres du Sport qui se sont succédés ne sont pas trompés en impulsant cette dynamique. Après Matar Ba, son successeur au département des sports Yankhoba Diattara avait surfé sur les résultats exceptionnels du football sénégalais pour entrevoir le retour de la CAN au Sénégal en le mettant au rang des priorités de la politique sport. Il considérait que l’organisation, pour une deuxième fois une coupe d’Afrique, serait une bonne opportunité pour le pays afin d’améliorer sensiblement le niveau de nos infrastructures et des équipements sportifs. Il a réitéré, au même moment, l’engagement de l’Etat dans la construction d’un nouveau stade à Saint-Louis, la rénovation du stade Aline-Sitoe-Diatta de Ziguinchor, du stade Lamine Guèye de Kaolack et du stade Ely Manel Fall de Diourbel. Ces infrastructures ajoutées aux travaux de réhabilitation déjà entamés du stade Léopold-Sédar Senghor devraient mettre le Sénégal sur orbite et lui permettre d’accueillir la grande messe africaine. Un événement de cette envergure aurait constitué une occasion majeure d'améliorer les infrastructures sportives ; de dynamiser le secteur touristique, l'industrie hôtelière ralenti depuis quelques années par les conséquences des années de Covid19. D’ailleurs, le ministre du sports par intérim Amadou Ba s’est inscrit dans le sillage.
L’ancien Premier ministre n’avait pas manquer de relever la pertinence. Avant de lancer la candidature du Sénégal pour la CAN 2027, il avait annoncé que le président de la République Macky Sall avait accepté de valider les investissements qui devraient permettre la participation du plus grand nombre de régions possible dans la mise en place de cette CAN. Tout comme aussi il avait émis l’idée de travailler pour une co-organisation avec la Gambie et la Mauritanie.