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17 novembre 2024
LES VÉTÉRINAIRES APPELLENT À DES MESURES CONTRE L'EXERCICE ILLÉGAL DE LEUR PROFESSION
Alioune Badara Kane a dénoncé la vente illicite de médicaments vétérinaires, soulignant que la présence de résidus médicamenteux dans les aliments représente un danger public, notamment en favorisant la résistance aux antimicrobiens.
Dakar, 21 oct (APS) – Le secrétaire général du Syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal (Smvs), Alioune Badara Kane Diouf, a appelé, lundi, les autorités à prendre des mesures pour mettre fin à l’exercice illégal de la médecine vétérinaire, lequel, dit-il, comporte beaucoup de risques de décès et de survenue de maladies chez les humains.
‘’Nous appelons, le président Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre et l’ensemble des acteurs qui travaillent dans ce domaine, pour que des mesures soient prises pour arrêter ce phénomène qui risque de causer énormément de morts dans ce pays’’, a déclaré M. Diouf.
Il prenait part à une conférence de presse organisée par le Conseil national des vétérinaires privés du Sénégal (CNVPS).
Le conseil a décidé de tenir cette rencontre avec la presse pour alerter sur la vente illicite de médicaments et l’exercice illégal de la profession vétérinaire.
‘’Il y a le problème de résidus de médicaments. Ces agissements représentent un danger pour la santé des humains au-delà de celle des animaux”, a expliqué Alioune Badara Kane Diouf.
Il a indiqué que les résidus de médicaments vétérinaires présents dans les denrées alimentaires, constituent un problème de santé publique. Selon le vétérinaire, cela ‘’peut même conduire à (…) la résistance aux antimicrobiens’’.
Il a promis que le conseil va accompagner les vétérinaires.
‘’Désormais, nous serons présents partout où il se doit, pour lutter contre ce fléau qui gangrène actuellement notre société’’, a-t-il lancé.
‘’Les maladies réémergentes qui sont des maladies qui avaient disparu, mais qui, malheureusement, reviennent. Et donc, 60 à 70% de ces pathologies chez l’être humain sont d’origine animale’’, a rappelé le docteur Isma Ndiaye, secrétaire général du Conseil national des vétérinaires privés du Sénégal.
‘’Nous disons : assez, c’est trop. On mettra en œuvre tout ce qui est possible pour arrêter ces pratiques et même saisir la justice’’, a averti le docteur Ndiaye.
Pour le médecin, ‘’le premier acte, c’est cette conférence de presse, mais d’autres actions vont suivre, cela afin de protéger les populations’’, a-t-il ajouté.
Selon lui, ”les faux vétérinaires manipulent des médicaments en mettant en danger les populations qui encourent des risques d’avortement, des cancers et des insuffisances rénales’’.
Le Syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal dit avoir recensé 475 cabinets vétérinaires au Sénégal.
”Ce qui demeure relativement faible, vu la demande croissante des populations pour des soins destinés aux animaux de compagnie et d’élevage”, a dit le Dr Ndiaye.
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LE GRAND ORAL D'AMADOU BA
"Nous sommes dirigés par un gouvernement qui n'arrive pas à prendre la mesure des enjeux". Face aux critiques du pouvoir, l'ancien Premier ministre brandit son bilan à la tête du ministère des Finances et défie ses accusateurs de prouver leurs allégations
Dans une conférence de presse très attendue ce lundi 21 octobre 2024 à Dakar, l'ancien Premier ministre Amadou Ba a brisé le silence. Le candidat malheureux à la dernière présidentielle, désormais tête de liste de la coalition "Jamm Ak Njarin" pour les législatives anticipées du 17 novembre, a livré un réquisitoire sévère contre le nouveau pouvoir tout en défendant son bilan.
"J'ai choisi librement de garder le silence, mais un silence qui n'est pas du tout de l'indifférence", a déclaré d'emblée Amadou Ba, ajoutant avoir voulu laisser le temps aux nouvelles autorités de s'installer et de présenter leur vision. "Mais aujourd'hui, il est clair que nous sommes dirigés par un gouvernement qui n'arrive pas à prendre la pleine mesure des enjeux", a-t-il affirmé.
Face aux accusations de malversations financières, l'ancien ministre des Finances a contre-attaqué avec fermeté : "Je n'ai jamais falsifié les statistiques budgétaires. Il m'a été reproché des faits prétendument couverts par un rapport d'audit sur la période 2019-2023. Je tiens à rappeler une évidence : de 2019 à 2023, je n'étais plus ministre de l'Économie. Mon passage au ministère des Finances s'est terminé le 6 avril 2019.
Chiffres à l'appui, Amadou Ba a défendu son bilan : "Le produit intérieur brut du Sénégal a enregistré une hausse moyenne de 6% sur la période 2014-2019, contrastant avec la période 1980-2013 où la croissance moyenne était de 3% ". Il a notamment souligné avoir laissé "en trésorerie auprès de la banque centrale près de 270 milliards de francs CFA" lors de sa passation de service.
L'ancien Premier ministre a également réfuté les accusations d'enrichissement personnel : "Je ne possède pas la fortune qu'on me prête. Mon parcours, mon travail acharné et ma compétence m'ont permis de bien gagner ma vie. Cela aurait été le cas pour tout serviteur de l'État qui aurait eu la même trajectoire que moi."
Concernant la Vision 2050 présentée par le nouveau gouvernement, Amadou Ba y voit une continuité du Plan Sénégal Émergent qu'il a contribué à mettre en place : "Je tiens à féliciter le gouvernement sur cette vision 2050 qui n'est rien d'autre que la poursuite du Plan Sénégal Émergent. C'est ça l'État, la continuité de l'État.
En vue des législatives du 17 novembre, l'ancien Premier ministre a appelé à "une majorité à l'Assemblée nationale", estimant qu'"il est essentiel de ne pas permettre au pouvoir actuel de monopoliser tous les leviers de décision."
"Notre véritable bataille aujourd'hui", a-t-il conclu, "c'est celle contre la pauvreté, contre les inondations qui frappent nos villes et villages, contre les accidents de la route, contre l'immigration irrégulière, contre la vie chère, contre le chômage et contre les pertes d'emploi qui appartiennent à notre jeunesse."
Dans un appel à l'unité, Amadou Ba a souligné que "ce n'est pas dans les conflits ni les divisions que notre nation trouvera son salut", invitant le gouvernement à "faire preuve d'humilité" et à "assumer ses responsabilités". ".
AMADOU BA RÉPOND AUX ACCUSATIONS DE FALSIFICATION
L’ancien Premier ministre a rejeté les accusations portées contre lui par Ousmane Sonko. Lors d’une conférence de presse, il a dénoncé une "volonté délibérée de nuire ou de désinformer".
« Je n’ai jamais falsifié de statistiques budgétaires », s’est défendu lundi, face à la presse, l’ancien Premier ministre Amadou Ba, dénonçant une « volonté délibérée de nuire ou de désinformer » de la part du Premier ministre Ousmane Sonko.
« Tout au long de ma carrière, j’ai toujours servi le Sénégal avec rigueur. Aucun acte, aucune écriture ne peut m’être imputé dans une quelconque gestion frauduleuse ou malversation », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il est facile d'accuser sans fondement.
« Je n’ai jamais falsifié de statistiques budgétaires. Et je nourris un doute profond sur la véracité de ces allégations », a-t-il ajouté.
Selon lui, les faits qui lui sont reprochés sont prétendument couverts par un rapport d’audit portant sur la période 2017-2023.
« Je tiens à rappeler une évidence : de 2019 à 2023, je n’étais plus ministre de l’Économie et des Finances. Mon passage au ministère s’est terminé le 6 avril 2019 », a-t-il précisé.
Amadou Ba estime cependant que ces accusations sont non seulement infondées, mais aussi révélatrices d’une « volonté délibérée de nuire ou de désinformer ».
« L’honnêteté intellectuelle et la rigueur devraient être les bases du débat. Ce qui est attendu du gouvernement, c’est de répondre au peuple sénégalais et non de se livrer à un jeu de diversion. Je les invite à sortir des querelles et à se concentrer sur l’essentiel », a-t-il notamment appelé, en tant qu'ancien candidat à la présidentielle et tête de liste de la coalition Jamm Ak Njarin.
LA RTS VEUT RENDRE UNE COPIE SANS FAUTE
La Radio Télévision Sénégalaise (RTS) a organisé, ce lundi 21 octobre 2024, une réunion avec les mandataires des listes de candidats aux élections législatives anticipées prévues le 17 novembre prochain.
La Radio Télévision Sénégalaise (RTS) a organisé, ce lundi 21 octobre 2024, une réunion avec les mandataires des listes de candidats aux élections législatives anticipées prévues le 17 novembre prochain. Cette rencontre, qui s’est tenue à la Maison de la Presse Babacar Touré, avait pour objectif d’établir un cadre clair pour la gestion médiatique et logistique de la campagne électorale, en garantissant une couverture équitable à toutes les listes en compétition.
Parmi les points essentiels discutés, figure la désignation des Points Focaux. Chaque liste aura une équipe technique et un journaliste attitré, désigné comme « Point Focal » de la RTS, qui accompagnera la liste tout au long de la campagne. Ce dispositif permettra de faciliter la coordination entre les listes et la RTS, assurant une meilleure gestion des interactions.
La RTS a aussi rappelé qu’en plus de son siège à Dakar, elle dispose de cinq studios régionaux dans les villes de Kaolack, Saint-Louis, Ziguinchor, Tambacounda et Matam. Ces infrastructures offriront aux différentes listes les mêmes conditions d’enregistrement que dans la capitale, garantissant ainsi un accès équitable aux moyens de production pour l’ensemble des candidats.
Les montages des enregistrements se feront quotidiennement à partir de 9h00, selon l’ordre d’arrivée des mandataires à la RTS. Chaque liste bénéficiera d’une heure pour finaliser ses contenus. Une fiche de montage détaillant les noms des intervenants devra être signée conjointement par le mandataire de la liste et le responsable de la RTS pour valider le processus.
Les conditions de diffusion seront strictement encadrées : seules les images capturées par la RTS seront utilisées durant le temps d’antenne réservé à chaque liste. En plus de cela, chaque formation politique devra soumettre à la RTS et au Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) les noms de leurs mandataires et leurs plannings de campagne. En cas de modification de ces plannings, les listes devront en informer immédiatement ces deux entités.
Le journal de la campagne sera diffusé en deux segments : de 18h30 à 19h45, puis de 21h00 à 22h15. L’ordre de passage des listes sera déterminé par le CNRA. Pour le dernier jour de la campagne, un seul journal sera diffusé, et la réception des rushs s’arrêtera à 18h30. Toute soumission effectuée après cette heure pourrait ne pas être prise en compte. Chaque liste disposera de 3 minutes de temps d’antenne.
Le directeur de la RTS, Pape Alé Niang, a souligné que le CNRA sera le superviseur de l’ensemble du processus de couverture médiatique.
Selon Matar Sall, représentant du CNRA, « les règles de traitement équitable seront respectées tout au long de la campagne », garantissant ainsi une diffusion équitable pour toutes les formations politiques.
Matar Sall a rappelé que la campagne électorale débutera le dimanche 27 octobre 2024 à 00h00 et prendra fin le vendredi 15 novembre 2024 à minuit.
Ce sont 41 partis, coalitions de partis et entités indépendantes qui concourront lors de ces élections législatives anticipées, marquant ainsi un moment important pour l’avenir politique du Sénégal.
APRES MOODY'S, STANDARD AND POOR'S AUSSI DEGRADE LA NOTE DU SENEGAL
La note souveraine du Sénégal a encore été abaissée. Cette fois, par Standard and Poor's (S&p). Une dégradation qui fait suite à la publication, le 26 septembre dernier, des résultats de l’audit des finances publiques.
iGFM - (Dakar) La note souveraine du Sénégal a encore été abaissée. Cette fois, par Standard and Poor's (S&p). Une dégradation qui fait suite à la publication, le 26 septembre dernier, des résultats de l’audit des finances publiques.
Après Moody’s, c'est au tour de Standard and Poor's de dégrader la note du Sénégal. En effet, cette autre agence de notation a placé le Sénégal sous perspective "négative", a annoncé Sikafinance. La note sur les emprunts à long et court terme du pays a, cependant, été conservée à "B+/B".
Une dégradation qui fait suite à la publication, le 26 septembre dernier, des résultats de l’audit des finances publiques. En effet, ce jour-là, le premier ministre Ousmane Sonko avait annoncé que le régime de Macky Sall avait falsifié des données économiques et budgétaires.
Le déficit budgétaire serait, en réalité, à 10,4 % du Pib au lieu des 5,5% et la dette publique aurait atteint plus de 83 % du Pib en 2023. Une annonce qui avait été suivie par la dégradation de la note du Sénégal par Moody’s.
S&p estime que cette «incertitude importante sur les données budgétaires réelles» ainsi que le «manque de clarté sur le profil d'endettement, d'amortissement et les besoins de financement», menacent la solvabilité du pays.
Mais l’agence de notation déclare qu’elle pourrait «relever la note du Sénégal ou réviser les perspectives à "stable" si les indicateurs budgétaires et extérieurs s'améliorent plus rapidement que prévu grâce à la mise en œuvre de mesures correctives énergiques
ABDOURAHMANE DIOUF ASSURE QUE LE PAIEMENT DES BOURSES SE FERA PROGRESSIVEMENT
Le ministre de l’Enseignement supérieur, lors d’un atelier sur l’évaluation du système LMD, a précisé que la première vague de paiements a déjà été effectuée et que des mesures sont en place pour garantir la continuité des versements.
Saly, 21 oct (APS) – Les bourses des étudiants seront progressivement payées d’ici deux à trois semaines, a assuré, lundi, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf.
‘’Nous avons commencé à payer la première vague la semaine dernière et la deuxième vague sera payée cette semaine. (…). L’intégralité du paiement se fera progressivement d’ici deux ou trois semaines’’, a-t-il promis.
S’exprimant lors de l’ouverture d’un atelier portant sur l’évaluation du système LMD (licence, master, doctorat), il a signalé que ses services ont ‘’travaillé avec la banque [chargée d’assurer le paiement] sur ce point’’. Il dit espérer qu’’’il n’y aura pas de rupture’’ dans le paiement de l’intégralité des bourses.
‘’En fin septembre, début octobre, là où nous payions en moyenne pour les bourses 6, 8 milliards, nous payons 15 milliards en un mois’’, a-t-il avancé, pour justifier les retards de paiement des bourses des étudiants.
Abdourahmane Diouf explique que ‘’la somme de 15 milliards n’étant pas disponible pour payer d’un coup toutes les bourses’’, son département avait deux options : ‘’soit attendre la totalité de l’argent, soit démarrer avec le montant disponible et payer les bourses’’. Il a précisé que son ministère a ‘’choisi la deuxième option’’.
Il a assuré qu’à la date du 19 septembre, ”86% des nouveaux bacheliers ont été orientés”.
‘’Pour le reste, nous leur avions donné le délai du 15 octobre. Et nous sommes en train de faire les évaluations avec les membres de l’équipe Campusen et on va essayer de voir comment récupérer le maximum d’étudiants qui n’ont pas pu payer les frais d’inscription à temps’’, a souligné l’officiel.
THIERNO BOCOUM DÉNONCE UNE NOUVELLE ACCUSATION CONTRE BOUGANE GUEYE
Après les accusations initiales de refus d’obtempérer, le leader de Gueum Sa Bopp fait désormais face à une charge d'outrage à agent, une accusation que Bocoum rejette, qualifiant la situation de manipulation politique.
Thierno Bocoum, memebre de la coalition Samm Sa Kaddu a réagi à "l’ajout d’une nouvelle accusation" dans le dossier qui vise Bougane Gueye, placé sous mandat de dépôt. Après avoir été accusé de refus d’obtempérer et de rébellion, Bougane fait désormais face à un autre chef d’accusation : outrage à agent. Selon les autorités judiciaires, il aurait refusé de remettre ses papiers d'identité et aurait manqué de respect à l'agent de police.
Le leader du Mouvement Agir rejette cette version. "J’étais dans la voiture avec Bougane, à ses côtés. Il n’a jamais été question de cela. Jamais", a-t-il affirmé, qualifiant cette accusation de "pathétique" et dénonçant un "mensonge inacceptable". Il ajoute que cette nouvelle charge n'était pas dans le procès-verbal que Bougane a signé, insinuant que celle-ci aurait été ajoutée de manière injustifiée.
Pour Bocoum, ces pratiques appartiennent à une autre époque. Il accuse les autorités de vouloir utiliser les institutions de l’État pour régler des comptes politiques. "Nous avons à la tête de ce pays des peureux et des incapables qui veulent se réfugier derrière les pouvoirs régaliens de l’État pour masquer leurs carences et distraire nos compatriotes des véritables problèmes du pays", a-t-il déclaré.
AFFAIRE BOUGANE, L'EUROPE ET LES ETATS-UNIS S'EN MÊLENT
L'arrestation de Bougane Gueye DANI opposant investi sur les listes électorales de SAAM SA KADDU pour les élections législatives est devenue une affaire internationale.
iGFM - (Dakar) L'arrestation de Bougane Gueye DANI opposant investi sur les listes électorales de SAAM SA KADDU pour les élections législatives est devenue une affaire internationale.
Car après la déclaration écrite du président de Amnesty Sénégal, de Africa Joom Center et d'autres membres de la société civile, les chancelleries ont fait des notes écrites pour informer leur pays respectifs. Cela a toujours été le cas lorsqu'un pays connaît des violences ou des violations des droits humains. Il s'agit d'une période très fragile au plan politique qui nécessite beaucoup de sérénité comme l'a dit Seydi Gassama de Amnesty international.
Rappelons que chaque année, ces organisations de la société civile publient des rapports sur l'état des droits de l'homme et des libertés. Et ces rapports sont des références crédibles pour les partenaires au développement très regardant sur les droits humains et les libertés des populations.
Bougane Gueye DANI qui est à sa seconde arrestation rejoint le commissaire Cheikhna KEITA, Ahmed Suzanne, Bah Diakhane, Imam Ndao, Lat Diop, Dieug DIOP, Cheikh Yerim Seck sans oublier les interdictions de sortie du territoire sans base légale. Ces arrestations abusives ternissent l'image du Sénégal et grignotent ses notes au niveau des agences de notation.
OUSMANE SONKO INVITE AMADOU BA À UN DÉBAT PUBLIC
En réaction aux critiques formulées par la tête de liste de la coalition Jamm Ak Njariñ lors d'une récente conférence de presse, le Premier ministre souhaite une confrontation directe sur la gestion économique du pays.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé une invitation à un débat public à Amadou Ba, leader de la plateforme "Nouvelle Responsabilité" et tête de liste de la coalition Jamm Ak Njariñ, en réponse à la récente conférence de presse tenue par ce dernier. Lors de son intervention, Amadou Ba a critiqué le régime en place, accusant les autorités de gouverner par "la menace, l'intimidation et la division" au lieu de privilégier le dialogue. Il a également défendu son bilan en tant que ministre des Finances, réfutant toute implication dans des affaires de mauvaise gestion financière.
Sonko, de son côté, a saisi l'occasion pour appeler à un débat public contradictoire avec Amadou Ba. Il a proposé que ce débat porte sur des sujets clés de l’économie nationale, notamment la gestion de la dette publique, le déficit budgétaire, la fiscalité, le foncier, ainsi que la gestion des ressources naturelles telles que les mines et les hydrocarbures. Ces sujets sont, selon Sonko, au cœur des défis actuels du pays, et il est essentiel d’expliquer au peuple comment ces secteurs ont été gérés dans le passé et ce qui est à prévoir pour l’avenir.
Le Premier ministre a également suggéré de discuter de la Vision 2050 du Sénégal, un plan stratégique qui vise à transformer le pays sur le long terme.
Diagne Fodé Roland
ARRESTATIONS DE KEMI SEBA, HERY DJEHUTY ET MOHAMED KONARE : VIOLATION DE LA LIBERTE D’EXPRESSION
Coup sur coup comme s’ils s’étaient passés le mot, les États français et italien ont procédé aux arrestations de Kemi Seba, Hery Djehuty et Mohamed Konaré.
Coup sur coup comme s’ils s’étaient passés le mot, les États français et italien ont procédé aux arrestations de Kemi Seba, Hery Djehuty et Mohamed Konaré.
Que peut-on leur reprocher, si ce n’est qu’ils dénoncent la françafrique et l’eurafrique que tous les anti-racistes, les démocrates, les anticolonialistes, les anti-néocolonialistes et internationalistes rejettent au nom du droit à l’autodétermination, à la souveraineté et de l’égalité entre les peuples.
Ont-ils posé des bombes ou fait des attentats ? Rien de tout ça.
Leur « crime », c’est de dénoncer :
- les méfaits de la domination et la prédation impérialiste françafricaine et eurafricaine de l’Afrique ;
- le racisme d’État en France, en Italie et dans l’Union Européenne contre les migrants, la diaspora afro-descendante ;
- la fascisation et le fascisme montent dans la scène politique des pays européens.
On peut ne pas partager la ligne politique de Kemi, de Djehuty et Konaré, mais on ne peut se taire sur cette violation de la liberté d’opinion et d’expression les visant.
Ces arrestations bafouent l’Etat de droit prôné en France, en Italie et dans l’Union Européenne. Elles sont attentatoires aux libertés individuelles et collectives conquises de haute lutte par le mouvement ouvrier et démocratique dans les pays de l’UE.
La liberté d’avoir des opinions différentes, voire opposées ne peut voiler le devoir de défendre la liberté d’expression de chacun et donc de tous contre la censure, la répression et la dictature de la pensée unique.
Le deux poids deux mesures tant décrié de nos jours dans la pratique de l’impérialisme françafricain, eurafricain et usafricain se révèle ici aussi dans toute son ampleur nauséabonde.
On laisse les racistes et fascistes vomir tous les jours sur les migrants sans papiers, les immigrés légaux et les citoyens récents d’origine africaine les désignant mensongèrement comme « responsables de tous les maux » de la société.
Mais on réprime les opinions défensives quelles qu’elles soient des victimes des agressions verbales et même physiques des mouvements racistes fascistes.
Quoi qu’on pense, le délit d’opinion est inexistant en démocratie et donc antinomique avec l’Etat de droit.
Pour toutes ces raisons :
- Kemi, Dehuty, Konaré doivent être totalement libérés.
- la liberté d’opinion, d’expression et de manifester doit être respectée.
- Se taire et laisser faire, c'est préparer les conditions pour que les uns et les autres, chacun à son tour, subissent les atteintes liberticides d'un État de plus en plus hors la loi.