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17 novembre 2024
MALAISE À EMEDIA
Après cinq mois sans salaire, les employés ont décidé de conserver toute activité pendant une semaine. Cette grève, débutant le 21 octobre 2024, est un cri d'alarme lancé à une direction jugée sourde aux revendications
(SenePlus) - Les travailleurs d'E-media ont décidé de suspendre toutes leurs activités pour une semaine à partir du lundi 21 octobre 2024. Cette décision radicale intervient après près de cinq mois sans salaire, selon un communiqué publié par le Syndicat de la Section-Synpics Emedia .
Le syndicat dénonce l'inaction de la direction générale depuis la publication de leur précédent communiqué mercredi dernier. Ce "manque de respect et cette absence de considération" signifie, pour les employés, que leurs revendications sont loin d'être satisfaites.
La grève s'appuie sur l'article L115 du code du travail sénégalais, qui stipule que les paiements mensuels doivent être effectués au plus tard huit jours après la fin du mois de travail. Passé ce délai, le syndicat affirme que le travailleur est en droit de rester chez lui par faute de moyens.
L'appel à la grève concerne l'ensemble du personnel : journalistes, cadres, monteurs, animateurs, photographes, chauffeurs, techniciens et agents de surface. Le syndicat les invite solennellement à suivre ce mot d'ordre pour "le combat de notre dignité".
Le communiqué se conclut sur un appel à l'unité : "C'est le moment ou jamais ! Cette violation de nos droits les plus élémentaires doit s'arrêter. Nous et nous seuls pouvons combattre cette injustice."
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UN DÉVELOPPEMENT ENDOGÈNE ET AUTOCENTRÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Dans cette entrevue, Pape Kabo (Pastef) explique les grandes lignes de la Vision du développement du régime à travers «Vision Sénégal 2050», un développement endogène et autocentré basé sur « l’activité domestique » des Sénégalais
Dans cette entrevue, Pape Kabo revient sur la Vision Sénégal 2050 qui a été présenté récemment en grandes pompes aux Sénégalais et aux partenaires. Pour lui, Vision Sénégal 2050 apportera un changement en réussissant en développement endogène et autocentré que les précédents régimes n’ont pas réussi depuis des décennies malgré leurs intentions.
Depuis les indépendances, chacun des présidents qui a dirigé le Sénégal a pensé un plan de développement pour le pays. Sauf que la plupart du temps, ces projets de développement sont pilotes de l’étranger d’une manière ou d’une autre. Mais « Vision Sénégal 2050 », le plan du nouveau régime dirigé par Diomaye Faye et Ousmane Sonko prétend marquer définitivement une rupture dans l’approche du développement.
Comment ce plan de développement va-t-il être financé ? Aura-t-on besoin de créer de nouvelles taxes puisque ce plan se veut endogène ? En quoi la Vision Sénégal 2050 se distingue-t-elle du Plan Sénégal émergent de Macky Sall ? Réponses de Pape Kabo dans cette entrevue.
Sénégalais de la Diaspora, Pape Kabo est l'une des chevilles ouvrières de la nouvelle alternance politique intervenue le 24 mars 2024. Président de l’association «Diaspora Dolèye Sénégal», il a mobilisé depuis des années ses réseaux de par le monde pour donner un coup de pouce à la vague du changement menée par le Pastef dès le début du lancement du mouvement.
Entre la France et le Sénégal, Pape Kabo a accompagné autant que possible Ousmane Sonko et Diomaye Faye jusqu’à la victoire. Même s’il a préféré ne pas prendre des responsabilités politiques après la victoire du Pastef, il continue de pousser encore le parti pour les challenges futurs, notamment pour les législatives anticipées de 17 novembre 2024 qui se préparent activement et dont le Pastef vise une majorité absolue.
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NOTRE LIGNE SOUVERAINISTE EST INTACTE
Le Pastef n’a rien renoncé de ses idéaux de panafricanisme, de souverainisme, d’anti colonialisme et d’anti impérialisme, soutient Alymana Bathily, sociologue des médias, militant du Pastef et éditorialiste de SenePlus.
La ligne politique du Pastef demeure la même. Le Parti n’a rien renoncé de ses idéaux de panafricanisme, de souverainisme, d’anti colonialisme et l’anti impérialisme, soutient Alymana Bathily, sociologue des médias et militant du Pastef et éditorialiste de SenePlus.
Panafricanisme, souveraineté, anticolonialisme, indépendance, anti impérialisme… ce sont quelques-uns des thèmes politiquement vendeurs sur lesquels le Pastef s’est construit depuis des années et a battu campagne jusqu'à accéder au pouvoir en mars 2024.
Mais parfois, en tant qu’opposant on peut être saignant et percutant et une fois aux affaires, on peut être vite confroné par la réalité de l’exercice du pouvoir quant à la faisabilité des promesses faites.
Dans le cas de Pastef, est-ce que ces thèmes qui lui étaient si chers le sont toujours en tant que parti au pouvoir ? Est-ce qu’il peut s’affranchir de la collaboration de certains partenaires ? Les Sénégalais se sentent-ils concernés par ces problématiques au-delà des militants du pastef ? Nous avons posé ces questions à Alymana Bathily, un militant à la base du Pastef, sociologue des médias et éditorialiste de SenePlus.
Selon lui, le Pastef n’a rien renoncé de ses idéaux de panafricanisme, de souverainisme, d’anti colonialisme et l’anti impérialisme. Les Sénégalais auraient même adopté selon lui ces problématiques professées par le Pastef. Dans la suite de l’entretien accordé à SenePlus, il reprécise et réaffirme la profession de foi de foi du Parti au pouvoir.
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LE SÉNÉGAL À L'HEURE DES CHOIX DIFFICILES
Selon l'expert financier Mohamed Dia, les deux premières années du régime de Diomaye seront consacrées à un "nettoyage des écuries d'Augias", laissant peu de marge pour les promesses électorales
"C'est comme gravir l'Everest avec des pinces", a lancé M. Dia, illustrant la difficulté de la tâche qui attend les nouvelles autorités. Selon lui, le pays est pris en étau entre un déficit budgétaire abyssal de 10,4% du PIB et une dette publique écrasante de 76,3%, héritage empoisonné du régime précédent.
L'expert prévient : les deux premières années seront consacrées à un "nettoyage des écuries d'Augias financières", laissant peu de marge pour les promesses électorales. "C'est comme vouloir courir un marathon après s'être cassé les deux jambes", image-t-il.
Dia tempère les espoirs placés dans les ressources naturelles, appelant à la prudence dans les négociations avec les multinationales. "Ne tuons pas la poule aux œufs d'or par gourmandise", prévient-il.
L'industrialisation, présentée comme la panacée, se heurte à la réalité d'un secteur privé national anémique. "C'est comme vouloir construire un gratte-ciel avec des allumettes", ironise l'expert.
Face à ces défis titanesques, Mohamed Dia appelle à la patience et à la transparence. "Le développement est un marathon, pas un sprint", conclut-il, invitant les Sénégalais à se préparer pour un long et difficile chemin vers la prospérité.
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LE PASTEF, UNE BASE SOCIALE LIMITÉE ?
Le Dr Mohamed Lamine Ly, membre du PIT et allié du Pastef, invite le parti au pouvoir à élargir sa base sociale, en essayant de rallier les travailleurs et plus globalement les syndicats, restés en marge de la lutte depuis le début, à sa cause.
Mohamed Lamine Ly est membre du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) depuis 1979. Chroniqueur passionné d’écriture, il anime le blog de Nixor Tine. Loin des caméras, il a longtemps préféré l’exercice solitaire de partage de ses analyses à travers son blog. L’homme de gauche a exceptionnellement accepté de répondre aux questions de SenePlus Tv sur les premiers pas du nouveau régime, les Législatives anticipées, la gouvernance, etc.
Mohamed Lamine Ly fait partie de ceux qui veulent que soient opérées les réformes de l’intérieur de cette formation politique. Ce qui les a poussés à créer "Dolele PIT". Dans cet entretien avec SenePlus, Mohamed Ly jette un regard sur l’attitude de la nouvelle opposition, affiche enthousiasme et optimisme quant à la reprise en main du pays par le nouveau régime.
Membre de la coalition Diomaye Président et soutien affiché du régime actuel, Mohamed Lamine Ly se compte parmi les alliés périphériques du pouvoir. Un choix qui lui permet de garder une certaine liberté de parole afin de continuer à critiquer librement la gouvernance quand il le faut, afin de pousser les dirigeants à mieux faire.
Le militant de gauche prône l’éthique en politique, il critique la transhumance intéressée des acteurs/actrices politiques. Surtout ceux qui guettent le début de la 25e heure pour vite franchir l’autre rive et rejoindre le camp des favoris en espérant avoir un retour sur investissement en termes de partage de gâteau.
Séduit par la promesse de rupture des Patriotes africains pour l’éthique et le Travail (Pastef), la politique de souveraineté clamée à cor et à cri, il ne comprend pas l’attitude de la nouvelle opposition qui de par sa posture ne semble pas vouloir que les choses chance pour le Sénégal.
Par contre, il regrette que les travailleurs ne se fussent et ne se soient toujours mobilisés pour soutenir le combat de Sonko dont, lui, estime que c'est bien au-delà de la politique. Puisque c’est avant tout « une question de liberté». Ainsi, Dr Ly encourage le Pastef, à tenter de rallier maintenant les syndicats à sa cause parce qu’un vrai « Jubbanti » ne saurait se faire sans l’ensemble des forces sociales.
EXPLOITATION DE LA FALÉMÉ, TROIS INDIVIDUS INTERPELLÉS PAR LA GENDARMERIE
Malgré une interdiction stricte des activités minières le long de la Falémé, les orpailleurs clandestins persistent. Une récente intervention des gendarmes à Saraya a permis de démanteler une exploitation illégale impliquant des ressortissants chinois.
Malgré le décret présidentiel interdisant toutes activités minières le long de la Falémé pour une période de trois ans, les orpailleurs clandestins continuent de violer cette mesure. Les éléments de la brigade de gendarmerie territoriale de Saraya ont récemment démantelé une opération d’extraction illégale menée par des individus qui exploitent des sites abandonnés par les entreprises semi-mécanisées.
Au cours de leur mission de sécurisation, les gendarmes ont découvert que des individus, y compris des ressortissants chinois, continuaient à exploiter clandestinement la zone de Dokhiba, frappée par la mesure d’interdiction. À leur arrivée sur le site, les occupants ont pris la fuite, abandonnant sur place quatre machines, une motopompe et d’autres équipements.
Trois individus ont été interpellés par les forces de l’ordre. Le matériel saisi a été confisqué, tandis que les personnes arrêtées ont été placées en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Saraya. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’ampleur de cette exploitation illégale et les responsabilités en jeu.
CAN BEACH SOCCER, LE SÉNÉGAL PERD D'ENTRÉE FACE À LA MAURITANIE
Les Lions de la plage affronteront, lundi, les Malawites pour leur deuxième sortie dans cette compétition, avant de croiser le fer avec les Mozambicains, pour la dernière rencontre de la phase de groupe.
Dakar, 20 oct (APS) – L’équipe nationale du Sénégal de beach soccer s’est lourdement inclinée devant la Mauritanie, 2-5, dimanche, en match comptant pour la première journée du groupe B de la Coupe d’Afrique de la discipline, qui se joue en Egypte.
Mandione Diagne et Mamour Diagne sont les buteurs sénégalais.
Le Sénégal, triple tenant du titre, est logé dans le groupe B, en compagnie du Malawi et du Mozambique.
Les Lions de la plage affronteront, lundi, les Malawites pour leur deuxième sortie dans cette compétition, avant de croiser le fer avec les Mozambicains, pour la dernière rencontre de la phase de groupe.
La CAN de beach soccer est qualificative pour les phases finales de la Coupe du monde de la discipline prévue en 2025 à Victoria, aux Seychelles, (1er-11 mai).
L’Égypte accueille, pour la deuxième fois, la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer, après l’édition de 2018 à Sharm El Sheikh.
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FRANÇOIS MITTERRAND, L'ARCHITECTE OUBLIÉ DE LA FRANÇAFRIQUE
Dès les années 50, le futur président échafaudait déjà les plans d'un empire colonial rénové. Sa stratégie ? Un fédéralisme de façade pour mieux conserver l 'influence française
Dans son dernier ouvrage "L'Afrique d'abord. Quand François Mitterrand voulait sauver l'empire français", le journaliste et historien Thomas Deltombe lève le voile sur une facette méconnue de l'ancien président français. Loin de l'image du décolonisateur qu'il s'est forgé, Mitterrand apparaît comme l'un des principaux artisans du néocolonialisme français en Afrique.
Deltombe révèle comment, dès les années 1950, Mitterrand a orchestré une refonte subtile de l'empire colonial. Sa stratégie ? Abandonner l'assimilation au profit d'un fédéralisme calculé, octroyant une autonomie de façade tout en maintenant une mainmise française.
Le pacte scellé en 1952 avec Félix Houphouët-Boigny, figure clé de l'Afrique francophone, marque la naissance de la "Françafrique". Cette alliance stratégique visait à étouffer les mouvements indépendantistes tout en préservant les intérêts français.
Paradoxalement, Mitterrand s'est farouchement opposé au projet d'Eurafrique, craignant que l'intégration européenne ne dilue l'influence française sur le continent africain. Une posture qui souligne sa vision d'un "pré carré" africain exclusivement français.
L'ouvrage de Deltombe déconstruit également le mythe du Mitterrand décolonisateur. Après son éviction du pouvoir en 1958, l'ancien ministre aurait pu réécrire son rôle, masquant son opposition fondamentale à l'indépendance des colonies africaines.
En fin de compte, "L'Afrique d'abord" invite à reconsidérer l'héritage de Mitterrand et à réexaminer les fondements de la politique africaine de la France. Une lecture essentielle pour comprendre les racines profondes de la Françafrique et ses répercussions actuelles.
par Ousseynou Nar Gueye
NOUS NE LAISSERONS PLUS LE MONOPOLE DE L'ILLÉGALITÉ À PASTEF
L'activité de "Pastèque" (pastèque car toujours rouge de colère et de rage, et plein de pépins) à Dakar Arena samedi est illégale. Mais nous ne les laisserons pas violer tout seuls la loi en matière d'interdiction de propagande un mois avant la campagne
Cette activité du parti au pouvoir "Pastèque" (pastèque car toujours rouge de colère et de rage, et plein de pépins) à Dakar Arena ce samedi est illégale.
Mais nous ne les laisserons pas violer tout seuls la loi en matière d'interdiction de propagande un mois avant le début de la campagne électorale officielle.
S'ils la violent, nous en ferons de même.
Pastef et Ousmane Sonqueault nous ont tellement habitués à enjamber allègrement les prescriptions de la loi à la façon d'un Donald Trump tropical, au point que nous leur croyons permises leurs pires inepties, y compris le viol des consciences (sans parler de la corruption de personnes mineures, pour parler euphémistiquement).
La loi est pourtant très claire : "il est interdit, à partir du vendredi 27 septembre, toute propagande déguisée ayant pour support les médias nationaux, publics et privé en perspective des élections législatives anticipées du 17 novembre. La période interdite de précampagne s’étend du vendredi 27 septembre 2024 à 00 heure au samedi 26 octobre 2024 à minuit.
J'en attendais et j'ai appelé à ce que le CNRA nouvellement dirigé par mon ami M.O.N, Mamadou Oumar Ndiaye, agisse et sévisse, pour qu'aucun média ne publicise la tenue de ce meeting et qu'il ne soit pas couvert par la presse, y compris par Jotna TV.
J'en appellais aussi au ministère de l'Intérieur du Général Jean-Baptiste Tine, bien qu'il soit dans le GOS d'Ousmane Sonko, Gouvernement Ouvriers Spécialisés.
Au total, en cette période de drame à Bakel et dans la Falémé, à Kédougou, il était indécent que Pastef tienne des activités de politique politicarde.
J'en appellais enfin à la CENA et au Conseil Constitutionnel.
Je dénonce aussi avec vigueur l'arrestation de mon doomou baay Bougane à Bakel. Puisque l'État et son administration censée impartiale ne font rien : nous ne laisserons plus le monopole de l'illégalité à Pastef.
Ousseynou Nar Gueye est candidat aux élections législatives du 17 novembre 2024.
LA MORT, ULTIME TABOU DU POUVOIR EN AFRIQUE
À travers l'exemple de Paul Biya et d'autres chefs d'État, François Soudan explore, dans un éditorial percutant, les conséquences dévastatrices du déni face à la mort pour la stabilité des nations
(SenePlus) - Dans un éditorial percutant publié dans Jeune Afrique (JA), François Soudan, patron de la rédaction, aborde un sujet sensible : la nécessité pour les dirigeants africains de longue date d'accepter leur finitude et de préparer leur succession. L'article prend comme point de départ une fausse annonce du décès du président camerounais Paul Biya, âgé de 91 ans, pour explorer les enjeux liés à la santé et à la mortalité des chefs d'État africains.
Soudan rappelle que la dissimulation de l'état de santé des dirigeants n'est pas l'apanage de l'Afrique. Il cite des exemples historiques tels que Georges Pompidou, Léonid Brejnev et Mao Zedong, dont les maladies ont été cachées au public. Cependant, il souligne que cette pratique est particulièrement problématique dans des pays où la stabilité politique dépend largement de la personne au pouvoir.
L'éditorialiste met en lumière le contraste entre cette tradition de déni et l'obligation de transparence qui devrait prévaloir. Il salue les initiatives de certains dirigeants, comme le président béninois Patrice Talon et le roi Mohammed VI du Maroc, qui ont choisi de communiquer ouvertement sur leurs problèmes de santé.
Selon Soudan, la réticence des chefs d'État africains à considérer leur propre mort s'enracine dans des croyances culturelles profondes. Il s'appuie sur les travaux de l'anthropologue Louis-Vincent Thomas pour expliquer que, paradoxalement, bien que les Africains soient généralement mieux préparés à affronter la mort que les Occidentaux, leurs dirigeants semblent particulièrement angoissés par cette perspective.
L'article explore la notion de "bonne" et de "mauvaise" mort dans l'idéologie funéraire africaine. Une bonne mort implique de mourir sur ses terres, après avoir mis ses affaires en ordre et préparé sa succession. En revanche, mourir loin de chez soi, dans un hôpital étranger, est considéré comme une mauvaise mort, porteuse de stigmates néfastes pour la collectivité.
François Soudan insiste sur l'importance d'une "mort maîtrisée" pour les dirigeants africains. Il soutient qu'une transition du pouvoir bien préparé est essentielle pour maintenir la paix civile et éviter le chaos. L'éditorialiste met en garde contre les conséquences désastreuses d'un refus de planifier sa succession, et compare cette attitude à un "lent naufrage" qui entraînera inévitablement les proches et les affidés du dirigeant.
L'article se termine sur une note solennelle, évoquant l'incertitude et l'angoisse ressenties par les Camerounais lors de la fausse annonce du décès de Paul Biya. Soudan conclut en appelant les chefs d'État à faire preuve de responsabilité en préparant leur succession de leur vivant, affirmant qu'un "chef digne du rang ne saurait entraîner les siens" dans l'inconnu de sa mort.
À travers cet éditorial, François Soudan lance un appel pressant à la lucidité et à la responsabilité des dirigeants africains de longue date. Il les exhorte à briser le tabou de leur propre mortalité pour assurer une transition pacifique et ordonnée du pouvoir, dans l'intérêt de leurs nations et de leur héritage politique.