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17 novembre 2024
LES VETERINAIRES METTENT LE HOLA
Beaucoup de médicaments concernant les animaux sont manipulés par des profanes surtout dans le domaine de l’élevage et des produits vendus dans des circuits parallèles hors des cabinets vétérinaires.
Suite ̀à de nombreux constats de vente illicite de médicaments et d’exercice illégale de la profession vétérinaire, le Conseil national des vétérinaires privés du Sénégal (Cnvps) a décidé de se positionner en première ligne afin de mettre en garde tout malfrat ou tout récalcitrant et n'hésitera pas à entamer un combat acharné contre ces pratiques illégales à travers des voies légales. Face à la presse hier, lundi 21 octobre pour dénoncer cet état de fait, ledit conseil interpelle les autorités étatiques sur ce fléau dont les conséquences ne peuvent être que néfastes pour la santé publique
Beaucoup de médicaments concernant les animaux sont manipulés par des profanes surtout dans le domaine de l’élevage et des produits vendus dans des circuits parallèles hors des cabinets vétérinaires.
Selon le Conseil national des vétérinaires privés du Sénégal (Cnvps) qui a fait face à la presse hier, lundi, certains personnes détiennent et vendent tous types de médicaments allant des moins dangereux, aux plus dangereux. Certaines parviennent à introduire frauduleusement des médicaments dans le territoire sénégalais. Des produits médicaux vétérinaires, souvent à composition douteuse en provenance d'autres pays sans en avoir les prérogatives. Il s’y ajoute aussi selon le Cnvps que des commerçants principalement vendeurs d'aliments et d'animaux se mêlent à la danse parla distribution de médicaments aux éleveurs. Des non-professionnels exercent des « soi-disant » actes médicaux sur des animaux allant parfois jusqu'à des tentatives de « chirurgie » pouvant être qualifiées de boucherie sur des animaux vivants agressant ainsi leur bien-être. Dans cette foulée, des antibiotiques sont aussi utilisés de façon incontrôlée et non raisonnée par des profanes. Une pratique devenue courante dans le pays.
Selon son président, Dr Isma Ndiaye, cette approche est un énorme risque pour l’animal mais aussi pour l’homme. « Une mauvaise utilisation des médicaments vétérinaires et l'exercice illégal de cette profession sont une menace pour la santé publique qui peuvent découler à l’augmentation des maladies émergentes et réémergences » a-t-il fait savoir. Et de reconnaitre : « nous constatons que le circuit du médicament vétérinaire et l'exercice de la profession vétérinaire au Sénégal, ont pendant longtemps connu un problème d'organisation, due principalement à un laissez-faire». Pour le Cnvps, de tels actes ne sont pas sans conséquence surtout sur la sensibilité des micro-organismes pathogènes aux antimicrobiens. D'où le développement de résistance chez l'animal. « On parle de résistance aux antimicrobiens avec possibilité de transfert de ces résistances à l'être humain, soit par la contamination directe, soit parla consommation de denrées alimentaires d'origine animale. Pratiquement 100% des cas de maladie donc incurable est transmise à l'homme par un animal. Le danger pour la santé des hommes est là au-delà de celle des animaux», a avancé Dr Ndiaye et d’ajouter : « nous sommes comme assis sur une bombe à retardement dont l'explosion endurait des impacts négatifs incommensurables. En plus de ce qui serait déjà produit, sur la santé des animaux et des hommes avec une détérioration progressive de la qualité hygiénique de notre environnement d'où une menace sur la santé globale.
Entre la santé humaine, la santé animale et la santé de l'environnement humain, l'hygiène de l'environnement, tout est interconnecté, tout est lié». Devant ces constats et face à l’ampleur de la situation le Cnvps sensibilise les autorités afin qu’elles remettent Les pendules à l'heure. Mais aussi attirer l'attention des population sur le fléau. « Le conseil national des vétérinaires privés du Sénégal a décidé de se positionner en première ligne afin de mettre en garde tout malfrat ou tout récalcitrant et n'hésitera pas à entamer un combat acharné contre ces pratiques illégales et n'hésiterait en aucun moment à utiliser les voies légales », a déclaré Dr Ndiaye.
Rappelons que la loi 2008-07 du 24 janvier 2008 organise la distribution des médicaments vétérinaires et l'exercice de la profession vétérinaire. Cette loi serait mise à profit selon les acteurs pour porter le combat de l’exercice illicite de cette profession.
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PLUS DE 300 SAISONNIERS REPRENNENT SERVICE
A l’arrêt depuis plusieurs mois, les machines reprennent service à l’usine SONACOS de Ziguinchor
A l’arrêt depuis plusieurs mois, les machines reprennent service à l’usine SONACOS de Ziguinchor. Les navettes des travailleurs de l’usine qui s’activent à la tâche en témoignent de visu. Les responsables de la SONACOS avec, à leur tête, le Directeur Général ont visité hier, lundi, les installations de l’unité industrielle de Ziguinchor et ont pu constater le redémarrage de la production industrielle.
Une grande satisfaction pour le Directeur Général Abdou Ndane Diagne qui a officiellement procédé au lancement des opérations de production industrielle. « Notre focus, c’était le redémarrage industriel de la SONACOS. Les usines sont restées pendant deux ans sans activités. Aujourd’hui, nous sommes très fiers d’annoncer que l’usine de Ziguinchor a officiellement repris la production», se réjouit le patron de la SONACOS qui parle déjà des premières retombées de ce redémarrage.
« Aujourd’hui, rien qu’au redémarrage, nous sommes à trois-cent vingt recrutements de nouveaux saisonniers qui viennent d’arriver. Pour nous, c’est une autre façon de redémarrer non seulement l’industrie à Ziguinchor mais aussi de faire revivre l’économie par les recrutements et la production industrielle. Au même moment, nous avons démarré le décorticage au niveau de Diourbel et de Louga. Dès notre arrivée, au mois de Juin, l’usine de Dakar a repris le raffinage après deux ans d’arrêt. Je mets ces petites victoires au crédit des collaborateurs de la SONACOS … », a martelé le Directeur Général qui a pointé un doigt accusateur sur la gestion antérieure de la société.
« Il n’y a pas de nouveau repreneur ni de nouvelles machines, un certain type de gestion nous avait amené à mettre la SONACOS à terre. Quand nous avons pris les rênes de la société, la chanson qu’on entendait le plus, c’est que les machines de la SONACOS ne sont pas bonnes ; personne ne croyait qu’avec ce qui existait, nous allons démarrer les machines et reprendre la production. On a fait seulement avec l’existant et les petites ressources que nous avons. Il n’y a pas eu de nouvelles installations, nous sommes en train de travailler avec nos partenaires pour avoir un financement pour acheter de nouvelles machines, renouveler l’infrastructure de la SONACOS…», déclare-t-il.
A quelques semaines du démarrage de la campagne de commercialisation arachidière, la SONACOS dégage déjà des prévisions d’une production industrielle record. « Pour cette campagne, nous prévoyons de faire un volume que la SONACOS n’a jamais réalisé auparavant. Notre ambition, c’est de faire une production record pour la SONACOS», rassure M. Ndane Diagne qui estime que le capital humain de la société est la chose la plus importante pour la SONACOS. Avec ce redémarrage des opérations industrielles, la SONACOS de Ziguinchor prend-elle un nouvel envol ?
Les responsables de la société rassurent et parlent de relance d’une usine longtemps plongée dans l’agonie. Ce qui avait fini par installer les travailleurs dans une inquiétude qui allait crescendo d’année en année et qui poussait les « huiliers » à craindre fortement pour leurs emplois.
CES GOULOTS QUI ETRANGLENT LE SECTEUR DE LA PECHE
Surpêche, Pêche Inn, manque de transparence dans l’attribution des licences...Au Sénégal, le secteur de la pêche qui est l’un des moteurs de l’économie est de plus en plus confronté à un effondrement des stocks.
Au Sénégal, le secteur de la pêche qui est l’un des moteurs de l’économie est de plus en plus confronté à un effondrement des stocks. En effet, la majeure partie des stocks de poissons est surexploitée avec notamment la présence des bateaux étrangers en mer et certaines pratiques néfastes dont se livrent certains pêcheurs. Ce qui ne fait qu’aggraver cette situation alarmante que traverse le secteur.
Le secteur de la pêche est d’un grand apport à l’économie nationale, car contribuant à hauteur de 2% au Pib et générant plus de 600 mille emplois. Cependant, depuis quelques années, la pêche est dans des eaux troubles et la ressource halieutique se fait de plus en plus rare au Sénégal. Cette situation est due aux mauvaises pratiques de pêche notamment la surpêche et la pêche non déclarée et non réglementée (Inn) avec la présence massive des bateaux étrangers dans les eaux sénégalaises. Cette mauvaise gouvernance du secteur est toujours dénoncée par les organisations de la société civile et les acteurs surtout ceux s’activant dans la pêche artisanale. Cette pêche non réglementée est caractérisée par de nombreux accords illicites avec des navires étrangers qui s’adonnent à de mauvaises pratiques de pêches.
Ce qui représente une menace pour la sécurité alimentaire des Sénégalais. On note pour autant une rareté de la ressource halieutique au niveau des eaux sénégalaises. Du coup, les acteurs déplorent, tous, la non application des textes réglementaires et des documents stratégiques. Ils attendent ainsi du nouveau régime de faire en sorte que ce pillage des ressources aux larges de nos côtes s’arrête le plus rapidement possible.
Pour une bonne gouvernance des pêcheries au Sénégal, les acteurs avaient demandé à l’Etat de divulguer l’identité des bateaux qui sont autorisés à pêcher au Sénégal avec une licence en bonne et due forme. Une vieille doléance que les nouveaux tenants du pouvoir ont pu concrétiser conformément à leurs engagements lors de la campagne pour la présidentielle du 24 mars dernier.
Ainsi, la liste des navires autorisées à pêcher dans les eaux sous juridiction sénégalaise, à la date du 6 mai 2024, a été publiée par la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf. Ce qui semble constituer un grand pas vers la transparence dans la gestion des ressources halieutiques au Sénégal. Deux jours après la publication de la liste des bateaux agréés à pêcher par le ministère sénégalais de la Pêche, le chef de l’État a demandé le 8 mai 2024 en Conseil des ministres, un audit du secteur et une évaluation des accords de pêche avec les pays étrangers, y compris ceux avec l’Union européenne (UE). Une manière pour le nouveau pouvoir de revigorer un secteur de la pêche vital pour l’économie et les moyens de subsistance au Sénégal.
BOUGANE GUEYE DANY A PASSE SA PREMIERE NUIT EN PRISON
Pour « refus d’obtempérer, rébellion et outrage à agent dans l'exercice de ses fonctions », Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp va finalement faire l’expérience d’un séjour carcéral à la Maison d'arrêt et de correction de Tambacounda
Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, par ailleurs membre de la coalition « Samm Sa Kaddu », a passé sa première nuit à la Maison d'arrêt et de correction de Tambacounda. Déféré hier, lundi 21 octobre, dans le cadre de la procédure initiée contre lui par la Brigade de la Gendarmerie nationale de Bakel pour « refus d’obtempérer et rébellion » devant le procureur de la République près le tribunal de Tambacounda, il a été placé sous mandat de dépôt et envoyé en prison en attendant son procès en flagrant délit prévu le 30 octobre prochain.
Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp va finalement faire l’expérience d’un séjour carcéral à la Maison d'arrêt et de correction de Tambacounda en lieu et place de la Maison d'arrêt de Rebeuss comme il s’y était préparé la semaine dernière avant que le procureur de la République ne décide de classer sans suite la procédure initiée contre lui par la Division spéciale de cybersécurité. En effet, présenté hier, lundi 21 octobre, au procureur de la République près le tribunal de Tambacounda pour « refus d’obtempérer et rébellion », Bougane Guèye Dany a été placé sous mandat de dépôt et envoyé en prison. Investi à la onzième position surla liste nationale de la coalition « Samm Sa Kaddu », le patron du groupe D-média a passé donc sa première nuit en détention dans cette Maison d'arrêt et de correction (Mac) de Tambacounda.
S’exprimant devant les journalistes après le face-à-face de son client avec le maitre des poursuites, Me El Hadj Diouf a annoncé que le Procureur de la République a corsé le dossier en visant le délit d'outrage à agent dans l'exercice de ses fonctions. Poursuivant sa déclaration, il a annoncé que son dossier sera présenté au juge des flagrants délits lors de l’audience du 30 octobre prochain. Autrement dit, trois chefs d’inculpation pèsent désormais sur les épaules du patron du mouvement Gueum Sa Bopp qui va rater le début de la campagne électorale prévue le dimanche 27 octobre prochain à minuit. Il faut rappeler que Bougane Guèye Dany a été arrêté parles Gendarmes, le samedi 19 octobre dernier, à quelques kilomètres de l’entrée de Bakel alors qu’il était en partance avec ses camarades de la coalition « Samm Sa Kaddu » à la rencontre des populations de cette localité affectées par les inondations provoquées parla crue du fleuve Sénégal.
Dans un communiqué rendu public, la Division de la communication et relations publiques a expliqué que « la Brigade de Gendarmerie territoriale de Bakel a procédé à l’interpellation de Bougane Guèye Dany, pour refus d’obtempérer ». Et d’apporter des précisions sur les circonstances de cette arrestation : « Ce samedi 19 octobre 2024, vers 13 heures 40 minutes, la Brigade de Gendarmerie territoriale de Bakel a pro cédé à l’interpellation de Monsieur Bougane Guèye Dany, pour refus d’obtempérer. L’intéressé, en provenance de Semmé, se rendait à Bakel. Arrivé au niveau du poste de Gendarmerie de Bondji, son cortège composé de 13 véhicules a été arrêté par les gendarmes. Ils lui ont notifié qu’il devait marquer un arrêt momentané, pour des raisons de sécurité, afin de laisser passer le convoi de son Excellence Monsieur le Président de la République. Ensuite, il pourrait continuer sa route après le départ de l’autorité », renseigne ce document de la Gendarmerie nationale avant de faire remarquer que « Bougane Guèye Dany a catégoriquement refusé de se conformer aux instructions des Gendarmes. Il a décidé de passer le barrage en force, en invitant le reste du cortège à le suivre ».
UNE RENTRÉE SOUS PRESSION
Un décret perdu, des bourses impayées et des enseignants en colère. La rentrée universitaire 2024-2025 cristallise tous les maux de l'enseignement supérieur sénégalais. Le ministre promet des solutions dans un contexte budgétaire tendu
La rentrée universitaire 2024-2025 qui avait lieu hier, lundi 21 octobre 2024, s’est effectuée dans la tension. Les étudiants de Master 1 de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) ont affronté les forces de l’ordre pour réclamer le paiement intégral de leurs bourses. Dans le même temps, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) lançait un mot d’ordre de grève pour demain, mercredi 23 octobre, et jeudi prochain.
La rentrée universitaire 2024-2025 s’annonce mal. Alors que le campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a ouvert ses portes, le samedi 19 octobre, et que la reprise des activités pédagogiques était prévue pour hier, des mouvements de protestation ont été lancés. Les étudiants de Master 1 de la Faculté de Sciences juridiques et politiques (Fsjp), de la Faculté des Lettres et Sciences humaines (Flsh), de la Faculté des Sciences et de la Faculté des Sciences économiques et de Gestion (Faseg) se sont affrontés aux forces de l’ordre pour réclamer le paiement intégral des bourses qui leur avaient été octroyées pour l’année universitaire 2023- 2024. C’était dans la matinée d’hier, lundi 21 octobre. Ils ont brûlé des pneus et les forces de l’ordre ont répliqué avec des jets de gaz lacrymogènes. Depuis quelques jours, les étudiants dénoncent le retard du paiement de leurs bourses. A cela, la Direction des bourses a réagi : « La vérité est que le paiement est progressif pour ce mois-ci, eu égard au montant global des paiements des bourses très élevé dans un contexte très particulier de fin de gestion des budgets. Cette hausse du montant global de l’enveloppe des bourses est due au retard des inscriptions dans les universités. C’est pourquoi, beaucoup d’étudiants percevront le mois courant un rappel couvrant octobre 2023 et septembre 2024», indiquait un communiqué en date du 17 octobre dernier. Toutefois, les étudiants se disent déterminés à poursuivre la lutte pour la satisfaction de leurs revendications.
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) manifeste également son mécontentement. C’est dans ce sens qu’il a annoncé une grève de 48 heures pour les mercredi 23 et jeudi 24 octobre prochains pour exiger, entre autres, la publication d’un décret concernant les dispositions relatives à la retraite des enseignants-chercheurs.
La rentrée universitaire 2024- 2025 démarre ainsi sous hypothèque. Ce, alors que la stabilisation de l’année universitaire demeure une priorité pour les nouvelles autorités. Des perturbations de cours organisées par les enseignants vacataires de l’Université Alioune Diop de Bambey ont été notées au début de ce mois. Ils dénoncent le non-paiement de leurs salaires et les lenteurs dans le traitement des heures de vacation. Les enseignants-vacataires exigent également le paiement de trois semestres d’heures de vacation.
«Les bourses seront progressivement payées d’ici deux à trois semaines», dit le ministre
« Nous avons commencé à payer la première vague la semaine dernière et la deuxième vague sera payée cette semaine. (…). L’intégralité du paiement se fera progressivement d’ici deux ou trois semaines », a-t-il promis. S’exprimant lors de l’ouverture de l’atelier de Saly, le ministre a signalé que ses services ont « travaillé avec la banque chargée d’assurer le paiement sur ce point ». Il dit espérer qu’ « il n’y aura pas de rupture » dans le paiement de l’intégralité des bourses. « En fin septembre, début octobre, là où nous payions en moyenne pour les bourses 6, 8 milliards, nous payons 15 milliards en un mois », a-t-il avancé, pourjustifier les retards de paiement des bourses des étudiants. Abdourahmane Diouf explique que « la somme de 15 milliards n’étant pas disponible pour payer d’un coup toutes les bourses », son département avait deux options : « soit attendre la totalité de l’argent, soit démarrer avec le montant disponible et payer les bourses ». Il a précisé que son ministère a « choisi la deuxième option ».
Publication du décret concernant la retraite des enseignants - chercheurs : Abdourahmane Diouf rassure le Saes
En marge du séminaire sur l’évaluation du système LMD qui regroupe l'ensemble des acteurs de l'enseignement supérieur à Saly, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf a réagi sur les revendications du Saes. «Nous comprenons la situation du Saes et nous ne sommes pas en contentieux avec le Saes. Au contraire, nous sommes régulièrement en discussion avec eux pour trouver des solutions sur l’enseignement supérieur», reconnaît Dr Abdourahmane Diouf. Et d’ajouter : « Le Conseil des ministres avait adopté ce décret. Mais comme nous sommes dans un pays un peu particulier et qu’il s’est passé des choses pas catholiques avec l’ancien régime, ce décret qui consacre les droits du Saes a été perdu. On n’a nulle trace du décret. Le gouvernement actuel ne remet pas en cause le contenu du décret mais voilà 3 ou 4 mois que nous cherchons le décret. Le Saes a aussi cherché mais ne l’a pas trouvé. C’est pour cela qu’on a jugé utile de réintroduire le décret. C’est ce que nous sommes en train de faire. On a entamé le processus depuis le mois de juillet mais la situation est un peu compliquée parce que le décret au lieu d’être introduit par le Mesri a été introduit par le ministère des Finances». Mieux, dira Dr Abdourahmane Diouf: « Le décret est entre les mains du ministère des Finances qui est en train de prendre les diligences nécessaires. Je rassure le Saes et la communauté universitaire. Nous ne sommes pas en contentieux sur le décret. C’est un décret qui doit être réintroduit. S’ils nous accompagnent dans ce dernier processus en nous donnant les éléments qu’ils ont par devers eux pour qu’on puisse confronter les différentes versions existantes, le Saes aura son décret et on aura la paix dans les universités ».
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 22 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, EnQuête, Libération, Yoor-Yoor Bi, Le Quotidien, L'As, Le Verdic News, L'Observateur, Le Soleil, Vox Populi
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, EnQuête, Libération, Yoor-Yoor Bi, Le Quotidien, L'As, Le Verdic News, L'Observateur, Le Soleil, Vox Populi
KEEMTAAN GI - METTRE FIN A LA CHIENLIT
Ça vole assurément bas dans le landerneau politique de Galsen. On pourrait bien se demander où est passée cette belle et légendaire tradition de Téranga et d’écoute. Après avoir presque touché le fond avec une nation déchirée, on aspirait à un climat de paix. Mais voilà que depuis quelque temps des va-t-en-guerre crachent le feu et bandent les muscles. Le discours ne se veut plus policé, mais patauge carrément dans un putride et nauséabond répertoire langagier qui fait se boucher les oreilles aux puristes et puritains. Passe s’il ne s’agissait que de néo-opposants jaloux et aigris. Mais voilà que d’autres acteurs dont ceux de la presse s’invitent dans ce vaudeville, se comportant comme des mercenaires, mettant une louche sur le feu. De gros mots sortent de leurs bouches puantes et plumes infectes. Preuve de la petitesse d’esprit de gens qui s’y complaisent. Et ça devient un challenge d’insanités avec de jeunes politiciens qui n’ont pas subi une formation dans des écoles des formations politiques, lesquelles n’existent, hélas, plus. Des personnes qui n’ont également jamais lu un seul livre de leur vie. Quand on ouvre la bouche pour ne proférer que des énormités tout en se voulant un acteur de la vie politique, on peut dire que de solides piliers sont à terre. Malgré nos différences, ce charmant pays a toujours été une terre de confrontation. Le verbe a toujours volé haut partout et dans tous les sens. Mais dans le respect de nos spécificités pour en faire un terreau fertile et ensemencer la pensée de belles notions. On vous rappelait ici la belle époque Senghorienne et Dioufienne avec des gens racés dans le port et le verbe. On se nourrissait de leurs préciosités. De leurs joutes, on en ressortait comblés de belles formules. Ces gentlemen de la pensée féconde se respectaient et se vouaient une considération mutuelle. Aujourd’hui, l’espace politique est envahi par des personnes sans foi, ni loi et dont certains déroulent un agenda caché car étant plus préoccupés par leurs business qu’au développement de ce pays. Il est temps de civiliser les rapports et faire taire ceux qui pensent que leur statut de politiciens leur permet d’insulter ou défier l’Autorité. Après ce que nous avons vécu entre mars 2021 et février 2024, l’Etat doit rester fort et sévir avec fermeté sans faiblesse coupable, ni cruauté inutile. Ce pays a besoin de paix, rêve de paix et aspire à vivre dans la fraternité. Aux insulteurs et autres rentiers de fanfaronnades puériles, de revenir à la raison. Ce pays doit être reconstruit et aspire à une paix véritable. Oui, à de belles confrontations, mais dans un respect mutuel et dans l’élégance républicaine. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ABSENT DES KIOSQUES LE VENDREDI «LE TÉMOIN » S’EN EXCUSE !
De nombreux fidèles lecteurs et partenaires annonceurs ont pu constater la non parution de l’édition du « Témoin », le vendredi 18 octobre dernier. Une édition non tirée (version papier) due à une panne technique, alors que la version numérique était déjà sur les réseaux sociaux et dans la presse en ligne. C’est ce qui explique la fuite de quelques articles phares que les rares abonnés en Pdf et internautes ont pu lire. A cause de cette non-parution, la rédaction a jugé nécessaire de reconduire quelques articles de l’édition du vendredi. A cet effet, « Le Témoin » présente ses excuses pour ces désagréments indépendants de sa volonté.
DIOMAYE FAYE VEUT RÉINVENTER LES TRANSPORTS PUBLICS
Le « Jubanti Transport » est lancé. L’ambition du président Bassirou Diomaye Faye est de réinventer et de moderniser en profondeur les transports publics du Sénégal. Le président de la République a affiché une telle ambition hier lors des Etats généraux des transports publics au CICAD de Diamnadio. Face à tous les acteurs du secteur, Bassirou Diomaye Faye a listé sa vision des transports publics qui prend en charge un Plan d’urgence de prévention et de sécurité routière. Il a souligné que les accidents ne sont pas une fatalité si tout le monde accepte de faire une introspection collective et sincère et une prise de conscience des responsabilités, de tout un chacun. Pendant 5 jours, les acteurs du secteur seront invités à dresser un dialogue complet et sans complaisance du transport public routier, ferroviaire et aérien. Définir les contours d’un système de transport inclusif et durable capable de prendre en charge les nouvelles formes de mobilité. Diomaye Faye est persuadé qu’une nouvelle feuille de route concertée sera adoptée pour améliorer la sécurité, la résilience, l’efficacité et l’accessibilité des transports publics.
TRANSPORT GORA KHOUMA SOUSCRIT AU «JUBANTI
Lors de son discours à la cérémonie de lancement des États généraux « Jubanti Transport » ce lundi à Diamniadio, le secrétaire général de l’Union nationale des transporteurs routiers du Sénégal a annoncé une bonne nouvelle pour le président Diomaye et son gouvernement. Kora Khouma a affirmé que son syndicat a décidé de syndiquer autrement avec ce régime. « Vous avez eu l’idée de mettre en place des États généraux des transports publics pour discuter avec tous les acteurs, afin de connaître leurs problèmes et d’apporter des solutions. C’est la première fois que cela arrive dans ce pays, qu’un président organise de tels États généraux », a d’emblée déclaré Kora Khouma. Il rappelle qu’avant cela, il y a eu des séminaires de trois à quatre jours pour discuter des termes de référence. « Même si les discussions ne sont pas encore terminées, elles seront versées dans les assises dans les prochains jours. » Le syndicaliste, qui a prié pour que le président de la République réussisse sa mission, a annoncé une bonne nouvelle pour le nouveau gouvernement. Il a déclaré que son syndicat, l’Union nationale des transporteurs routiers du Sénégal, avait décidé de fonctionner autrement. C’est-à-dire un syndicat fondé sur l’échange, la patience et le dialogue pour accompagner le président dans sa mission et résoudre, une bonne fois pour toutes, les problèmes des acteurs routiers. « Nous avons un grand espoir en toi. Tout ce que tu feras pour l’avancement du transport, seul Dieu te le récompensera.
» FACE-à- FACE SONKO APPELLE AMADOU BA à UN DÉBAT PUBLIC
Le Président de Pastef Ousmane Sonko a rapidement réagi aux propos de l’ancien Premier ministre Amadou Ba qui tenait hier une conférence. « Enfin, les choses bougent. Monsieur Amadou Ba a décidé de sortir de l’ombre et de ne plus se cacher derrière ses mercenaires de la plume et autres 《 chroniqueurs 《. Tant mieux, car le jeu du mythe et du combat politique par procuration ne saurait prospérer plus longtemps. Je lui offre donc une belle opportunité de s’expliquer devant le peuple : un débat public contradictoire entre lui et moi sur la situation économique et financière dans laquelle ils ont plongé le pays, et sur sa responsabilité personnelle. Ce sera l’occasion d’aborder, entre autres, les questions liées à la dette et au déficit publics, à la fiscalité, au foncier, aux mines et hydrocarbures, ainsi qu’à la masse salariale. Nous pourrons enfin discuter de la Vision 2050 et permettre à Monsieur Ba de partager ses appréciations à ce sujet » indiqué Ousmane Sonko à travers sa page Facebook. El Malick Ndiaye, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a invité Amadou Ba à accepter le défi qu’Ousmane Sonko lui a longtemps lancé lorsqu’il était Premier ministre de Macky Sall. « Un débat qu’il a toujours réclamé à l’ancien Premier ministre. Aujourd’hui, en tant que Premier ministre, il lui lance à nouveau ce défi. Quel homme » indique El Malick Ndiaye.
BOUGANE GUEYE EN PRISON PROCÉS LE 30 OCTOBRE…
Le leader de Gueum Sa Bopp Bougane Guèye Dany a passé hier sa première nuit de prison à Tamba. Il a été placé sous mandat de dépôt par le Procureur près du Tribunal de Grande Instance de Tambacounda. Il sera jugé le 30 octobre prochain. Bougane Guèye Dany est poursuivi selon son avocat Me El Hadji Diouf pour rébellion, refus d’obtempérer et outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. Pour rappel, le patron du Groupe D-Média a été arrêté samedi dernier à l’entrée de Bakel par la Gendarmerie au moment où il tentait d’apporter son soutien aux sinistrés des inondations de cette localité.
DETHIE FALL REÇU PAR SONKO UNE ATTITUDE SUSPECTE
Déthié Fall va-t-il lâcher la coalition « Samm sa Kaddu» conduite par Barthélémy Dias ? La question n’est pas saugrenue suite à la rencontre entre Déthié Fall et Ousmane Sonko hier. Et c’est le leader du PRP qui annonce lui-même à travers un post et des photos l’on remarque la complicité entre les deux hommes, la tenue de cette rencontre deux heures de temps ponctuée par des échanges en profondeur sur beaucoup de sujets. Seulement la tenue de la rencontre à quelques jours du démarrage de la campagne électorale pour les législatives peut intriguer nombre d’observateurs surtout que Déthié Fall est bien investi sur la liste nationale de « Samm Sa Kaddu » à la 5ème place et aussi au moment où d’autres leaders de la même coalition notamment Barthélémy Dias, Thierno Bocoum, Pape Djibril Fall et Anta Babacar Ngom se sont déplacés à Tamba pour soutenir un des leurs Bougane Guèye Dany. Déthié Fall est aux abonnés absents et l’on apprend par la suite qu’il taillait bavette avec Ousmane Sonko dont il s’était éloigné à la Présidentielle après avoir partagé ensemble Yewwi Askan wi. Déthié Fall va certainement édifier les Sénégalais sur sa position suspecte lors d’une rencontre annoncée ce mercredi à son siège.
MINISTERE DE LA SANTE UN AMBULANCIER SANS… PERMIS DE CONDUIRE
Dès sa nomination à la tête de la Primature, le Premier ministre Ousmane Sonko avait invité les membres du gouvernement à procéder à un audit physique du personnel et des contrats d’embauche. Hier 17 octobre 2024, le ministre de la Santé et de l’Action sociale Dr Ibrahima Sy a manifesté sa volonté de mettre en œuvre les directives du Chef du gouvernement. Dans une circulaire adressée aux médecins-chefs de région, directeurs d’hôpital et autres médecins-chefs de districts, le ministre de la Santé les invite à accueillir les auditeurs pour leur apporter collaboration et assistance. Pour « Le Témoin » quotidien, l’heure des audits vient à son heure ! Surtout au niveau du ministère de la Santé dirigé à l’époque par Abdoulaye Diouf Sarr où les hôpitaux, centres de Santé et dispensaires croulent sous le poids des recrutés du clientélisme politique. La preuve par ce district sanitaire situé dans la région de Saint-Louis. Un jour renseigne « Le Témoin », un chef de district a reçu une lettre de mise à disposition d’un agent se disant ambulancier. La surprise fut grande lorsque le médecin-chef a constaté que l’ « ambulancier » n’avait pas de permis de conduire. Interpellé sur les conditions de son recrutement, le bonhomme dit avoir bénéficié du soutien d’un haut responsable de l’Apr. La mort dans l’âme, le médecin-chef a fini par l’affecter à la comptabilité de l’hôpital où l’« ambulancier » du ministre sera chargé de vendre des tickets de consultation. Des recrutements de ce genre d’agents sans diplôme, ni qualification, sont très nombreux au niveau du ministère de la Santé.
EVACUATION SANITAIRE LA MERE DU PRÉSIDENT BARROW HOSPITALISÉE A DAKAR
Dans la sous-région, le Sénégal se positionne comme destination touristique médicale de choix suite à l’amélioration des plateaux techniques de dernière génération dans les hôpitaux publics que cliniques privées. Et dans toutes les spécialisations, les professeurs et médecins sénégalais se distinguent de par expertise avérée. La preuve par le président de la République de Gambie Adama Barrow qui a fait évacuer en urgence sa vieille maman Khadidiatou Jallow. Une évacuation par avion médicalisé de Banjul à Dakar. Agée de 90 ans environ, la maman du président gambien est hospitalisée dans une clinique privée située en plein centre de Dakar-Plateau. A son chevet constate « Le Témoin » quotidien, un impressionnant dispositif de sécurité composé de policiers gambiens. « Le Témoin » souhaite prompt rétablissement à Mme Jallow puisque sa présence « entrave » la libre circulation des malades et des accompagnants dans cette clinique privée.
LES VÉTÉRINAIRES APPELLENT À DES MESURES CONTRE L'EXERCICE ILLÉGAL DE LEUR PROFESSION
Alioune Badara Kane a dénoncé la vente illicite de médicaments vétérinaires, soulignant que la présence de résidus médicamenteux dans les aliments représente un danger public, notamment en favorisant la résistance aux antimicrobiens.
Dakar, 21 oct (APS) – Le secrétaire général du Syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal (Smvs), Alioune Badara Kane Diouf, a appelé, lundi, les autorités à prendre des mesures pour mettre fin à l’exercice illégal de la médecine vétérinaire, lequel, dit-il, comporte beaucoup de risques de décès et de survenue de maladies chez les humains.
‘’Nous appelons, le président Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre et l’ensemble des acteurs qui travaillent dans ce domaine, pour que des mesures soient prises pour arrêter ce phénomène qui risque de causer énormément de morts dans ce pays’’, a déclaré M. Diouf.
Il prenait part à une conférence de presse organisée par le Conseil national des vétérinaires privés du Sénégal (CNVPS).
Le conseil a décidé de tenir cette rencontre avec la presse pour alerter sur la vente illicite de médicaments et l’exercice illégal de la profession vétérinaire.
‘’Il y a le problème de résidus de médicaments. Ces agissements représentent un danger pour la santé des humains au-delà de celle des animaux”, a expliqué Alioune Badara Kane Diouf.
Il a indiqué que les résidus de médicaments vétérinaires présents dans les denrées alimentaires, constituent un problème de santé publique. Selon le vétérinaire, cela ‘’peut même conduire à (…) la résistance aux antimicrobiens’’.
Il a promis que le conseil va accompagner les vétérinaires.
‘’Désormais, nous serons présents partout où il se doit, pour lutter contre ce fléau qui gangrène actuellement notre société’’, a-t-il lancé.
‘’Les maladies réémergentes qui sont des maladies qui avaient disparu, mais qui, malheureusement, reviennent. Et donc, 60 à 70% de ces pathologies chez l’être humain sont d’origine animale’’, a rappelé le docteur Isma Ndiaye, secrétaire général du Conseil national des vétérinaires privés du Sénégal.
‘’Nous disons : assez, c’est trop. On mettra en œuvre tout ce qui est possible pour arrêter ces pratiques et même saisir la justice’’, a averti le docteur Ndiaye.
Pour le médecin, ‘’le premier acte, c’est cette conférence de presse, mais d’autres actions vont suivre, cela afin de protéger les populations’’, a-t-il ajouté.
Selon lui, ”les faux vétérinaires manipulent des médicaments en mettant en danger les populations qui encourent des risques d’avortement, des cancers et des insuffisances rénales’’.
Le Syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal dit avoir recensé 475 cabinets vétérinaires au Sénégal.
”Ce qui demeure relativement faible, vu la demande croissante des populations pour des soins destinés aux animaux de compagnie et d’élevage”, a dit le Dr Ndiaye.
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LE GRAND ORAL D'AMADOU BA
"Nous sommes dirigés par un gouvernement qui n'arrive pas à prendre la mesure des enjeux". Face aux critiques du pouvoir, l'ancien Premier ministre brandit son bilan à la tête du ministère des Finances et défie ses accusateurs de prouver leurs allégations
Dans une conférence de presse très attendue ce lundi 21 octobre 2024 à Dakar, l'ancien Premier ministre Amadou Ba a brisé le silence. Le candidat malheureux à la dernière présidentielle, désormais tête de liste de la coalition "Jamm Ak Njarin" pour les législatives anticipées du 17 novembre, a livré un réquisitoire sévère contre le nouveau pouvoir tout en défendant son bilan.
"J'ai choisi librement de garder le silence, mais un silence qui n'est pas du tout de l'indifférence", a déclaré d'emblée Amadou Ba, ajoutant avoir voulu laisser le temps aux nouvelles autorités de s'installer et de présenter leur vision. "Mais aujourd'hui, il est clair que nous sommes dirigés par un gouvernement qui n'arrive pas à prendre la pleine mesure des enjeux", a-t-il affirmé.
Face aux accusations de malversations financières, l'ancien ministre des Finances a contre-attaqué avec fermeté : "Je n'ai jamais falsifié les statistiques budgétaires. Il m'a été reproché des faits prétendument couverts par un rapport d'audit sur la période 2019-2023. Je tiens à rappeler une évidence : de 2019 à 2023, je n'étais plus ministre de l'Économie. Mon passage au ministère des Finances s'est terminé le 6 avril 2019.
Chiffres à l'appui, Amadou Ba a défendu son bilan : "Le produit intérieur brut du Sénégal a enregistré une hausse moyenne de 6% sur la période 2014-2019, contrastant avec la période 1980-2013 où la croissance moyenne était de 3% ". Il a notamment souligné avoir laissé "en trésorerie auprès de la banque centrale près de 270 milliards de francs CFA" lors de sa passation de service.
L'ancien Premier ministre a également réfuté les accusations d'enrichissement personnel : "Je ne possède pas la fortune qu'on me prête. Mon parcours, mon travail acharné et ma compétence m'ont permis de bien gagner ma vie. Cela aurait été le cas pour tout serviteur de l'État qui aurait eu la même trajectoire que moi."
Concernant la Vision 2050 présentée par le nouveau gouvernement, Amadou Ba y voit une continuité du Plan Sénégal Émergent qu'il a contribué à mettre en place : "Je tiens à féliciter le gouvernement sur cette vision 2050 qui n'est rien d'autre que la poursuite du Plan Sénégal Émergent. C'est ça l'État, la continuité de l'État.
En vue des législatives du 17 novembre, l'ancien Premier ministre a appelé à "une majorité à l'Assemblée nationale", estimant qu'"il est essentiel de ne pas permettre au pouvoir actuel de monopoliser tous les leviers de décision."
"Notre véritable bataille aujourd'hui", a-t-il conclu, "c'est celle contre la pauvreté, contre les inondations qui frappent nos villes et villages, contre les accidents de la route, contre l'immigration irrégulière, contre la vie chère, contre le chômage et contre les pertes d'emploi qui appartiennent à notre jeunesse."
Dans un appel à l'unité, Amadou Ba a souligné que "ce n'est pas dans les conflits ni les divisions que notre nation trouvera son salut", invitant le gouvernement à "faire preuve d'humilité" et à "assumer ses responsabilités". ".