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17 novembre 2024
LE DIAGNOSTIC ET DES PROPOSITIONS POUR UNE RÉFORME APPROFONDIE
Malick Sow, vice-président chargé des relations administratives et des institutions de l’Association des Anciens Sous-Préfets du Sénégal pour la promotion du développement territorial, a été l’invité de la matinale « Salam Sénégal » sur la RSI ce lundi
Monsieur Malick Sow, vice-président chargé des relations administratives et des institutions de l’Association des Anciens Sous-Préfets du Sénégal pour la promotion du développement territorial, a été l’invité de la matinale « Salam Sénégal » sur Radio Sénégal Internationale ce lundi. Il a abordé plusieurs sujets relatifs à l’état civil et aux réformes à envisager dans ce domaine crucial pour la gouvernance du pays.
Lors de l’émission, Malick Sow a souligné les motivations derrière l’organisation d’un forum national sur l’état civil prévu demain. Selon lui, « l’état civil est une question qui préoccupe tous les Sénégalais, qu’ils soient au Sénégal ou dans la diaspora. » L’objectif du forum est de réunir les différents acteurs concernés pour établir un diagnostic complet des problèmes existants, avant de proposer des réformes concrètes aux autorités gouvernementales.
Parmi les sujets principaux à aborder lors de ce forum, M. Sow a cité l’amélioration des déclarations de naissance, de mariage et de décès, qui sont souvent négligées par les citoyens. « Nous allons rappeler à tous que ces démarches sont obligatoires et indispensables pour la bonne gestion de l’état civil, » a-t-il insisté.
En outre, il a souligné la nécessité de réviser le Code de la famille qui, selon lui, « date de trop longtemps » et doit être réactualisé pour mieux correspondre aux réalités actuelles du pays.
Malick Sow a également évoqué des propositions pour améliorer les cartes d’identité nationales. Il a relevé l’absence des noms des parents sur les nouvelles cartes d’identité, un élément qui figurait sur les anciennes versions et qui, selon lui, est essentiel, compte tenu du nombre important d’homonymes au Sénégal.
De plus, il a suggéré d’ajouter le groupe sanguin des citoyens sur leur carte d’identité nationale, en s’inspirant de la mention déjà présente sur le permis de conduire. « En cas d’accident, un chauffeur est mieux préparé que les autres passagers puisque son groupe sanguin est déjà connu. Si nous pouvions intégrer cela aux cartes d’identité, ce serait une excellente couverture sanitaire. »
Concernant la digitalisation de l’état civil, M. Sow a indiqué qu’il est primordial de d’abord procéder à un « toilettage » avant d’entamer ce processus. « Une fois ces réformes mises en place, la digitalisation facilitera l’obtention de pièces comme les certificats de naissance ou les extraits de mariage, depuis n’importe quel coin du Sénégal. »
Ce forum sera donc l’occasion de proposer des solutions concrètes pour un état civil plus efficient et adapté aux réalités modernes. Le rapport final, issu de ces discussions, sera soumis aux autorités gouvernementales en vue d’une réforme globale du système.
LES CHIFFRES DE L'INSEMINATION ARTIFICIELLE
Dr Alphonse Sène, Directeur du développement des équidés au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, a dévoilé les chiffres de l'insémination artificielle dans le domaine du cheval.
iGFM (Dakar) Dr Alphonse Sène, Directeur du développement des équidés au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, a dévoilé les chiffres de l'insémination artificielle dans le domaine du cheval.
"Au niveau mondial, le cheval a été toujours été le meilleur de l’homme dans ses conquêtes. Au-delà de l’aspect utilité au niveau des guerres, du transport, de l’agriculture et des sports, les formes modernes des courses sont apparues vers le 16e siècle. La partie française a copié l’Angleterre, patrie mère. Mais les courses ont débuté dans le monde arabe à l’amélioration génétique et l’Europe était obligée de se rattraper en créant des centres pour adapter les races. Sous le règne de Louis 14, on a fait état des courses hippiques en 1638. Au Sénégal, nous avons hérité de l’organisation avec les autorités coloniales avec les haras de Diourbel et de Dahra (1948) avec l’objectif d’améliorer la race suivant les besoins de l’époque. A partir des années 90, on a créé des haras dont celui national crée en 2004 plus le programme de la filière de développement équine", a-t-il rappelé en faisant l'historique des courses hippiques.
Production de 500 à 600 poulains à travers l’insémination artificielle
S'agissant du cheval, de l'élevage et des enjeux, Dr Alphonse Sène n'a pas hésité à donner des chiffres capitaux. "Doté de centres d’insémination artificielle, ce centre a été renforcé par l’importation de purs sangs par les propriétaires privés. L’Etat, pour permettre d’avoir des chevaux disponibles pour les courses hippiques, a importé des étalons. Actuellement, nous sommes parvenus à produire 500 à 600 poulains à travers l’insémination artificielle", a-t-il fait savoir. Et d'ajouter : "toute cette politique a permis de mettre en place une micro économique ayant permis la démocratisation de la semence génétique à Dahra, Kaolack, Thiès et Mbacké, permettant de vendre des poulains de 500 000 à 30 millions", a expliqué le Directeur du développement des équidés au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage. "Le ministère poursuit ses ambitions de renforcer ladite politique. Et dans les années, il est question de renforcer l’importation massive de reproducteurs pour appuyer les acteurs. Présentement, le cheval qui court est issu de l’amélioration génétique – pur-sang anglais et pur-sang arabe."
Obstacles
Malgré les réalisations, la Direction est néanmoins confronté à des obstacles surtout le domaine de l'amélioration des races. Il y a d’abord des obstacles techniques. C’est tout un dispositif technique, il y a des Haras au niveau de 4 régions dont le Haras national. Nous n’avons pas forcément une réglementation bien connue des éleveurs. Il y a aussi l’aspect finance. S’il faut comparer la filière équine à la nécessité d’avoir l’autosuffisance en lait ou autre. Pourtant, la filière a la même dimension en termes de richesses et de création d’emplois. Au Maroc, toutes les sous-filières (PMU, courses, Haras) ont été regroupées en une équipe. Ce facteur budgétaire fait que nous sommes victimes de la priorisation. Quand j’entends ça, je suis malade car je sais que je serai victime de ça. Il faut importer la semence. Il faut des moyens, ce qui bloque l’envol, a-t-il relevé, indiquant qu'il y a des politiques en la matière avec des vaccinations. Ce, pour éradiquer la peste équine."
Alé Diagne (CNG-CH) : "des dispositions générales pour l’applicabilité du règlement"
De son côté, Alé Dieng, membre du CNG Courses Hippiques, était aussi sur place. Face à la presse équine, il a parlé du règlement. "L’année passée, on a travaillé sur la base du règlement de compétitions de 2023. Cette année, il y a un règlement qui s’applique à l’ensemble des acteurs de la filière. Il est composé de 32 chapitres et 100 articles. Notamment les dispositions générales qui parlent de l’applicabilité du règlement. Il y a ensuite les autorisations, l’organisation et le contrôle des courses (qui est du ressort du CNG et des promoteurs). Les autres chapitres traitent du mandataire, le suivant de l’âge des chevaux, la classification des chevaux et des distances, la formation et la qualification des jockeys, les engagements, contrats de prestation et taux de rémunération avec les entraîneurs, position assise et du toucher de la scelle, usage de la cravache (pas plus de 15 coups)… Dans le cadre de la décentralisation, il y a une politique d’appui aux structures pour qu’on puisse organiser des courses à Thiès, Dahra, Kébémer… L’autre innovation, ce sont les distinctions (cravache d’or, meilleur propriétaire, meilleur entraîneur…). Le CNG invite les acteurs à s’approprier ce nouveau règlement, cela va faciliter le travail aux commissaires, jockeys et autres acteurs comme la presse. Le document sera publié le 1er novembre pour que les gens aient suffisamment de temps pour connaitre le contenu."
CAN 2024 : LE SENEGAL BAT LARGEMENT LE MALAWI
L’équipe nationale Sénégal de beach soccer a largement battu le Malawi, 6 buts à 1, lundi, lors de la deuxième journée de la phase de groupe de la Coupe d’Afrique des nations de la discipline.
L’équipe nationale Sénégal de beach soccer a largement battu le Malawi, 6 buts à 1, lundi, lors de la deuxième journée de la phase de groupe de la Coupe d’Afrique des nations de la discipline.
Les Lions de la plage ont relancé leur compétition, après leur défaite d’entrée contre la Mauritanie (2-5), dimanche.
Mandione Diagne (4e), Gadiaga (14e, 20e, 54e) et Sanou Laye (24e, 25e) sont les buteurs sénégalais.
Le Sénégal, quadruple tenant du titre, est logé dans le groupe B, en compagnie du Malawi et du Mozambique.
Les Lions de la plage affronteront, mardi, les Mozambicains, pour la dernière rencontre de la phase de groupe.
La CAN de beach soccer est qualificative pour les phases finales de la Coupe du monde de la discipline prévue du 1er au11 mai 2025 à Victoria, aux Seychelles.
L’Égypte accueille, pour la deuxième fois, la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer, après l’édition de 2018 à Sharm El Sheikh.
BOUGANE GUEYE PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Le leader de Gueum sa bopp va passer la nuit en prison ce lundi. Poursuivi pour rébellion et refus d'obtempérer, il a fait face au procureur de Tamba dans la journée de ce lundi.
iGFM - Bougane Gueye Dany a été placé sous mandat de dépôt ce lundi, après son face à face avec le procureur. L’information vient de tomber.
Bougane Gueye Dany va passer la nuit en prison ce lundi. Poursuivi pour rébellion et refus d'obtempérer, le leader de "Gueum sa bop" a fait face au procureur de Tamba dans la journée de ce lundi. Le parquetier l’a finalement placé sous mandat de dépôt après son audition, renseigne la Rfm.
"Ce qui s’est passé aujourd’hui à Tamba est une grande honte pour la justice sénégalaise. Ce que nous constatons, c’est une justice politique, avec un procureur politique", a dénoncé Pape Djibril Fall, leader de la coalition "Samm sa kaddu", qui est actuellement au Tribunal de Tamba.
LES ACCIDENTS DE LA ROUTE NE SONT PAS UNE FATALITE
Les accidents de la route à l’origine de la mort de centaines de personnes par an au Sénégal ne sont pas une fatalité, a soutenu le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lundi, à Diamniadio (ouest)
Dakar, 21 oct (APS) – Les accidents de la route à l’origine de la mort de centaines de personnes par an au Sénégal ne sont pas une fatalité, a soutenu le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lundi, à Diamniadio (ouest), en exhortant les usagers des transports à faire preuve d’‘’une introspection sincère’’ pour les éviter.
‘’L’observation des faits nous permet d’affirmer avec force que les accidents de la route ne sont pas une fatalité’’, a affirmé M. Faye en présidant la cérémonie d’ouverture des états généraux des transports publics.
Cette rencontre de cinq jours se tient à l’initiative du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.
Des experts des transports, des syndicats de travailleurs du secteur et des représentants d’organisations de consommateurs y participent.
‘’Non, ce n’est pas une fatalité ! Si bien sûr, nous acceptons de faire notre introspection’’, a ajouté le chef de l’État.
Bassirou Diomaye Faye estime que ‘’ce qui se produit sur nos routes n’est pas une conséquence inéluctable’’. ‘’Ces drames sont souvent le résultat de comportements humains inadéquats et de manquements à des règles de sécurité élémentaires’’, a-t-il dit en parlant des nombreux décès et blessures causés chaque année par les accidents de la route.
Pour les éviter, ‘’il est impératif que chacun, en particulier les acteurs socioprofessionnels du transport public routier, s’engage dans une introspection sincère et une prise de conscience de ses responsabilités’’, a recommandé le président de la République.
‘’Non, ce n’est pas une fatalité ! Si seulement nous comprenons l’importance de l’adaptation et de l’anticipation dans nos stratégies de développement des transports publics routiers, en intégrant des dispositifs d’alerte et de mitigation des risques, à l’instar de ce qui se fait dans les secteurs aussi normés que l’aviation et le maritime’’, a-t-il poursuivi.
Pour avoir des transports publics de qualité et ‘’bâtir […] un avenir durable pour notre système de transport, nous ne devons plus faire les choses comme avant’’, a-t-il poursuivi.
Le chef de l’État pense que ‘’les infrastructures [de transport] constituent le poumon du développement’’ et ‘’le socle sur lequel repose l’activité économique en assurant la mobilité indispensable à la croissance et à l’intégration des marchés’’.
‘’Or, a-t-il signalé, notre déficit en infrastructures physiques et numériques reste très élevé, nonobstant les progrès réalisés.’’
Un ‘’plan d’urgence de prévention et de sécurité routière’’
‘’Il est impératif d’accélérer la mise en œuvre de projets transfrontaliers ambitieux, notamment dans le domaine du transport routier et ferroviaire, qui reste encore un défi majeur pour nombre de nos pays. Au Sénégal, la mobilité des personnes en toute sécurité et sûreté demeure un défi permanent. Malgré l’amélioration de la qualité de nos infrastructures routières, les accidents continuent de faire des victimes’’, a relevé Bassirou Diomaye Faye.
De même fait-il remarquer que ‘’les embouteillages chroniques, particulièrement à Dakar, occasionnent des pertes de temps considérables, malgré les efforts déployés dans la construction de routes et de ponts, ainsi que la réalisation de projets de transport urbain de masse’’.
Il assure que ‘’l’insécurité routière et la question cruciale de la régulation du transport public sont des priorités de premier ordre pour [le] gouvernement’’.
M. Faye rappelle avoir demandé aux ministères et services concernés de lui ‘’proposer un plan d’urgence de prévention et de sécurité routière’’, lequel sera ‘’exécuté avec la plus grande rigueur’’.
Selon le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, les assises sont censées apporter des solutions aux problèmes liés à la gouvernance, au financement et à l’exploitation des transports publics.
Un rapport contenant les propositions et recommandations faites lors des états généraux sera remis au président de la République et au Premier ministre en novembre prochain, selon Serigne Bamba Sy, le secrétaire général dudit ministère.
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LE SONKO SHOW
Devant ses partisans, le Premier ministre a livré un discours offensif, mêlant collecte de fonds et attaques contre l'opposition. Le chef de Pastef promet un changement radical, de la lutte contre la corruption aux réformes fiscales
Le leader du Pastef a appelé les militants et sympathisants de son parti à se mobiliser le 17 novembre prochain pour offrir une « majorité écrasante » au président Bassirou Diomaye Faye aux élections législatives anticipées. Ousmane Sonko a en outre taillé en pièces l'opposition qu'il refuse de considérer comme un adversaire du pouvoir en place.
Des couleurs et des sons dans un Dakar Arena de 15 000 places plein à craquer. Tout est exécuté à la lettre près à la gloire du Pastef sous les yeux du « grand maître » Ousmane Sonko. Après les prestations des artistes et les allocutions des alliés, il a prononcé un discours d'une heure de temps pour s'adresser à la foule venue massivement assister au meeting consacré à la collecte de fonds pour financer la campagne du Pastef.
Le leader du Pastef a d'emblée fait état de 500 millions de Fcfa collectés. Mais Ousmane Sonko se dit convaincu que d'ici le début de la campagne, dimanche prochain, le Pastef aura mobilisé un milliard de Fcfa. Sous ce rapport, il a raillé Bougane Guèye Dany qui se veut comme son challenger. « Que celui qui veut me coller aux basques organise une levée de fonds. Ainsi, on verra sa capacité de mobilisation financière. Normalement, il devrait aussi appeler à un meeting à Dakar Arena comme il a une admiration pour nous », a-t-il déclaré d'un ton moqueur.
Dans son laïus, le leader du Pastef s'est attaqué à l'opposition. Pour lui, l’adversaire du régime, ce n'est pas l'opposition. « Si nous réalisons un bon bilan avec le triptyque Jub, Jubal, Jubanti, c'est le peuple qui demandera de ne pas quitter le pouvoir », dit-il d'un air convaincu avant d'ajouter : « Laissons l'opposition faire du bruit. C'est tout ce qu'il lui reste à faire. Mais les Sénégalais sont éveillés. L'opposition veut séparer le Pastef et la jeunesse, lui reprochant d'être au chômage après nous avoir porté au pouvoir. Mais je voudrais rappeler que le contrat du Pastef avec la jeunesse n'a jamais été de se partager un butin après l'arrivée au pouvoir. L'esprit Pastef n'est pas de se servir mais de servir ».
« Le projet politique du Pastef, ce n'est pas pour un seul individu »
A cet effet, il a fait une profession de foi sur les valeurs du Pastef qu'il dirige. Selon lui, le projet politique du Pastef n'est pas pour un seul individu. Sitel était le cas, remarque Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye n'allait pas être élu président de la République. « S'il termine son mandat, ce sera au peuple d’élire son président de la République. Il peut s'appeler Birame Soulèye Diop, El Malick Ndiaye ou autres. Ce qui nous importe nous, c'est de transformer le pays », déclare le Premier ministre.
Le leader du Pastef a en outre décliné les objectifs du nouveau pouvoir pour ces élections législatives. « Il nous faut une majorité écrasante à l'Assemblée nationale », clame Ousmane Sonko. Ce qui permettra, selon lui, au président Bassirou Diomaye Faye d'avoir les moyens de sa politique. « Il va falloir que les responsabilités de chacun soient situées sur la situation chaotique dans laquelle nous avons trouvé le pays. Cette élection est la plus importante pour stabiliser le pouvoir qu'on a confié au président Bassirou Diomaye Faye », a insisté le leader du Pastef avant d'ajouter : « Nous avons un pays à construire. Personne ne peut faire échec à la révolution qui est en marche. Nous allons changer le pays et mettre fin à la corruption, au clientélisme et recentrer les priorités. Le régime de privilèges accordés aux intérêts étrangers est terminé. C'est cela le challenge du Pastef ».
La « haute trahison » prend forme
Dans son show, le leader du Pastef est revenu sur l'audit des finances publiques. Il persiste et signe que les chiffres de l'ancien régime ont été tronqués. « Après l'audit, nous avons révélé que le régime sortant mentait aux partenaires en leur présentant des finances publiques déconnectées de la réalité. Ce qui a conduit à la dégradation de notre note par l'agence Moody's avec placement sous surveillance », a martelé Ousmane Sonko qui ne manque pas de s'interroger : « Si tout cela n'est pas de la haute trahison, de quoi s'agit-il alors ?».
Donc, selon lui, il ne sert à rien pour les dignitaires de l’ancien régime de crier au scandale. Ils vont tous, assure-t-il, rendre des comptes au peuple sénégalais. D'ailleurs, à en croire le leader du Pastef, c'est ce qui justifie la présence des responsables de l'ancien régime en première ligne dans ces législatives. Ils veulent, à ses yeux, contrôler l’Assemblée nationale et par conséquent empêcher le régime de lancer des poursuites contre eux.
Une loi en vue de l'assistance aux familles des victimes des manifestations
Devant la foule, Ousmane Sonko a assuré aux familles des victimes que les individus tués lors des manifestations politiques ne passeront pas par pertes et profits. « Nous n'oublierons jamais nos martyrs. On entend souvent des reproches faisant état de la lenteur du gouvernement dans le traitement de ce dossier. J'aimerais vous dire qu'on travaille sur le dossier. D'ailleurs, dès le premier Conseil des ministres du gouvernement, le président de la République a donné des instructions fermes à la ministre des Solidarités en vue d'une loi pour apporter une assistance aux familles des victimes. En plus de cela, le gouvernement se focalise sur l'aspect juridique et judiciaire en vue de situer toutes les responsabilités sur le dossier », a déclaré le Premier ministre.
Sur un autre registre, le pouvoir entend amorcer des réformes fiscales après les élections législatives. « Nous avons notre destin en main. Nous allons faire les réformes fiscales qu'il faut après les élections législatives. Parce que c'est l'impôt qui fait développer un pays. La dette que l'Etat contracte sur le marché international, c'est une forme d'impôt décalé. Parce que c'est l'impôt prélevé après qui paiera le service de la dette. Donc, il faut faire des réformes fiscales », a annoncé le chef du gouvernement. En ce sens, dit-il, il faut réduire le taux d'imposition pour permettre à tout le monde de pouvoir s'acquitter de ses obligations fiscales.
« Nous allons respecter tous nos engagements que nous avons pris devant le peuple sénégalais dans les 5 ans avec des échelons. À chaque étape, le peuple pourra mesurer ce qui a été fait », s'est-il engagé.
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AMATH SUZANNE CAMARA LIBRE
Selon "Le Soleil", le juge du troisième cabinet d'instruction du tribunal de grande instance de Dakar lui a accordé la liberté provisoire ce lundi 21 octobre.
En prison depuis le 30 juillet 2024 pour offense au chef de l'État, Amath Suzanne Camara est désormais libre.
Amath Suzane camara, membre de l’Alliance pour la République (APR), pourra rentrer chez lui ce lundi. Selon les confrères du quotidien national "Le Soleil", le juge du troisième cabinet d'instruction du tribunal de grande instance de Dakar lui a accordé la liberté provisoire ce lundi 21 octobre, conformément au réquisitoire du parquet qui ne s'est pas opposé à la demande de ses avocats.
Ces derniers ont introduit la requête à l'issue de l'audition au fond tenue le vendredi 4 octobre 2024. Me Mamadou Saly Thiam, l'un de ses avocats, s'est réjoui de la libération de leur client, parlant de soulagement pour Ameth Suzanne, qui a passé près de trois mois en prison, rapporte la même source.
PAR IBRAHIMA ANNE
LOGIQUE DE VÉRITÉS
"Au-delà du débat d’experts sur les chiffres et de la polémique politicienne qu’il allait inéluctablement provoquer, quel est l’intérêt, pour le citoyen lambda, de voir les «secrets de famille» étalés au grand jour ?"
La vérité. Celle des chiffres. C’est l’exercice auquel s’est livré, le 26 septembre dernier, le gouvernement de la République du Sénégal. Déficit public, taux de croissance, budget, niveau d’endettement… Tout était donc faux, jusqu’à ce que le Bon Dieu, dans Sa Miséricorde, nous envoie le duo Diomaye-Sonko pour nous faire voir la vérité. Toutes les vérités sont-elles bonnes à dire? Ben…oui, diront certains! La transparence est à ce prix. Elle est désormais inscrite comme un principe sacro-saint dans tous les pays à pavillon démocratique comme le nôtre.
Surtout que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) dont le Sénégal est membre en fait une obligation pour ses Etats-parties. Alors, il est inscrit dans la logique des choses et des textes que nos gouvernants nous disent la vérité, quelles qu’en soient les conséquences. Et elles sont déjà là, lourdes. En attendant que la Cour des comptes, seul organe qualifié pour certifier les comptes publics, donne son verdict final, le Sénégal voit, en effet, sa note baisser, passant de Ba3 à B1 avec «mise sous surveillance». Ses obligations souveraines en dollars ont, également, chuté après que le gouvernement, dans son exercice de vérité, a révélé des chiffres de dette et de déficit plus importants que ceux-là, bidons, du pouvoir de Macky Sall.
Ce dernier, sur Bloomberg TV, a déclaré qu’au moment de quitter la Présidence de la République, «tous les signaux étaient au vert». Qui dit vrai ? Qui dit faux ? En tout cas, le résultat est là : note baissée et obligations souveraines en chute libre. «Et après ?», s’étonne le Premier ministre, après le tollé qu’a suscité la sincérité de son gouvernement sur les vrais chiffres de l’économie sénégalaise sous la présidence Macky Sall. L’avenir immédiat permettra de répondre à l’interrogation du Premier ministre.
Au-delà du débat d’experts sur les chiffres et de la polémique politicienne qu’il allait inéluctablement provoquer, quel est l’intérêt, pour le citoyen lambda, de voir les «secrets de famille» étalés au grand jour ? En attendant une réponse, prenant le chef du gouvernement au mot, le même citoyen est en droit d’attendre de lui qu’il se livre au même devoir de vérité concernant quelques «affaires» qui ont commencé à maculer le bilan des six mois d’exercice du pouvoir du duo. Il s’agit, entre autres, de celle de l’Onas qui a vu le Président Diomaye Faye procéder à son premier limogeage d’un Directeur général, quelques semaines seulement après la nomination de celui-ci. Viré mais pas coulé dans les fosses septiques, Cheikh Dieng, le plus éphémère Dg de l’ère Diomaye, est resté droit dans ses bottes en maintenant ses accusations contre son ministre, Cheikh Tidiane Dièye.
Corruption, favoritisme sont, entre autres, les griefs formulés contre son désormais ex-ministre qui, loin de se laisser démonter, accuse, via ses seconds couteaux, l’ancien Dg d’avoir bénéficié d’un véhicule acheté à 80 millions qu’il a fait muter à son nom. Silence radio du gouvernement qui a laissé l’Onas aller au casse-pipe en servant une plainte contre son ancien patron. Une bonne communication aurait permis de dissiper le brouillard de contrevérités qui la couvrent. Tout comme celle-ci aurait permis de jeter un faisceau de lumière dans et autour de la nébuleuse affaire dite «Asergate», du nom de ce marché d’électrification rurale, filé, dans des conditions jugées opaques, à une entreprise espagnole, et qui aurait conduit au limogeage du Dg de l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop). Une affaire dans l’affaire, aux côtés d’autres affaires, sur lesquelles un exercice de vérité est tout aussi attendu des nouvelles autorités. Ce, au nom du triptyque «Jub-Jubël-Jubbënti».
Post-scriptum : Au moment où nous mettons un point final à cette chronique, nous apprenons que le cortège de Bougane et Cie, en mode récup’, a été bloqué à l’entrée de Bakel et que le leader de Gueum Sa Bopp a été mis en position de garde à vue à la gendarmerie de la localité. En même temps, Sonko avait fini de mobiliser 15 mille militants de Pastef au Dakar Arena pour une collecte de fonds en vue de financer sa campagne pour les législatives. Moralité: nos politiques s’en f…éperdument des malheurs de ceux qui ont tout perdu dans les crues du fleuve.
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LA MISE EN GARDE DE BARTHÉLÉMY DIAS SUR L'AFFAIRE BOUGANE
Le maire de Dakar est actuellement à Tamba, où il est parti apporter son soutien à Bougane Gueye Dany. La tête de liste de «Samm sa kaddu» s’est insurgée contre l’arrestation du leader de «Gueum sa bop».
Barthelemy Dias est actuellement à Tamba, où il est venu apporter son soutien à Bougane Gueye Dany. La tête de liste de «Samm sa kaddu» s’est insurgée contre l’arrestation du leader de «Gueum sa bop».
BEACH SOCCER, LE SÉNÉGAL BAT LE MALAWI
Les Lions de la plage affronteront, mardi, les Mozambicains, pour la dernière rencontre de la phase de groupe.
L’équipe nationale Sénégal de beach soccer a largement battu le Malawi, 6 buts à 1, lundi, lors de la deuxième journée de la phase de groupe de la Coupe d’Afrique des nations de la discipline.
Les Lions de la plage ont relancé leur compétition, après leur défaite d’entrée contre la Mauritanie (2-5), dimanche.
Mandione Diagne (4e), Gadiaga (14e, 20e, 54e) et Sanou Laye (24e, 25e) sont les buteurs sénégalais.
Le Sénégal, quadruple tenant du titre, est logé dans le groupe B, en compagnie du Malawi et du Mozambique.
Les Lions de la plage affronteront, mardi, les Mozambicains, pour la dernière rencontre de la phase de groupe.
La CAN de beach soccer est qualificative pour les phases finales de la Coupe du monde de la discipline prévue du 1er au11 mai 2025 à Victoria, aux Seychelles.
L’Égypte accueille, pour la deuxième fois, la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer, après l’édition de 2018 à Sharm El Sheikh.