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17 novembre 2024
LA FIN DE L’ÈRE DES DÉPUTÉS-MAIRES ?
Depuis l'indépendance, de nombreuses figures politiques ont incarné cette dualité des fonctions, de Lamine Guèye à Ousmane Sonko. Mais le nouveau pouvoir entend tourner la page de cette pratique qu'il juge antidémocratique
Depuis l’indépendance, la vie politique sénégalaise a été marquée par une particularité : le cumul des fonctions de maire et de député par certaines figures incontournables. Ce modèle de double fonction, un héritage d'une organisation centralisée du pouvoir, pourrait bien appartenir au passé avec les nouvelles politiques du nouveau régime.
Alors que certains leaders et militants du Pastef réaffirment leur promesse de campagne d’interdire le cumul des mandats, le Sénégal pourrait tourner la page de cette pratique controversée, source de nombreux débats sur la transparence et l’efficacité de la gouvernance.
Ils sont nombreux à avoir marqué le paysage politico-administratif sénégalais. Blaise Diagne, premier député noir à l’Assemblée française, fut également maire de Dakar, entre 1920 et 1921. Lamine Guèye occupa, lui, la fonction de maire de Dakar et de député en 1961, tout en étant député jusqu’en 1968. D’autres figures emblématiques comme Mamadou Seck (Mbao), Mbaye Jacques Diop (Rufisque), Robert Sagna à Ziguinchor, Ibrahima Tall, Cheikh Bamba Dièye à Saint-Louis et les contemporains comme Khalifa Sall, Barthélemy Dias, Amadou Mame Diop, Aïda Mbodj (à Bambey), Aminata Mbengue Ndiaye, Ousmane Sonko et Ahmet Haidara ont également porté cette double casquette de député et de maire, influençant profondément la vie politique du pays.
Cette dualité des rôles, tout en leur conférant un poids politique indéniable, a souvent suscité des critiques sur la concentration du pouvoir entre les mains de quelques-uns, alimentant le débat sur le cumul des mandats. Ces élus, en accédant à ces postes simultanément, avaient la possibilité d’impacter à la fois au niveau local et national.
Cependant, cette fusion des fonctions a souvent été critiquée pour l'absence de délimitation claire entre les responsabilités municipales et législatives, une situation qui a parfois mené à des conflits d'intérêts et à un manque d’efficience.
Une rupture politique initiée par le régime de Sonko
Avec l’ascension du régime du Pastef, le Sénégal a vu émerger une critique plus virulente envers cette pratique. Fidèle à son engagement de campagne, le parti au pouvoir, Pastef, n’a investi aucun maire sur ses listes pour les élections législatives, annonçant ainsi sa volonté de rompre avec ce qu’il considère comme une pratique antidémocratique. Dans ce contexte, Cheikh Aliou Bèye, député-maire de Diamaguene Sicap Mbao, pourrait bien être le dernier de son genre pour le parti d’Ousmane Sonko. On se souvient de la pression exercée contre Birame Soulèye Diop, maire de Thiès-Nord, poussé par les militants et sympathisants du Pastef à démissionner de son poste de maire ou de député en 2022, afin de respecter le principe de non-cumul.
Cette position du Pastef s’inscrit dans une volonté d’instituer une séparation des pouvoirs plus marquée. Les partisans du non-cumul estiment qu’un maire, en tant que gestionnaire exécutif d’une commune, doit se consacrer pleinement aux affaires locales. Inversement, un député, représentant de la nation, ne devrait pas être accaparé par des tâches exécutives qui pourraient compromettre l’objectivité de ses responsabilités parlementaires. Ce découpage clair des rôles permettrait, selon eux, de recentrer les élus sur leurs missions spécifiques, évitant ainsi la dispersion des responsabilités.
Les arguments pour et contre le cumul des mandats
Les défenseurs du cumul des mandats soutiennent que cette pratique assure une meilleure connexion entre les enjeux locaux et nationaux. Un maire-député serait plus à même de faire entendre la voix de sa localité au Parlement, réduisant ainsi la distance entre les préoccupations du terrain et les décisions législatives. Ils font également valoir que le cumul permet de limiter les conflits entre les pouvoirs locaux et nationaux en facilitant une coordination plus harmonieuse.
En revanche, les opposants au cumul dénoncent une concentration excessive de pouvoirs dans les mains d'une élite politique, parfois au détriment de la bonne gouvernance. Ces élus ‘’cumulards’’, selon les critiques, auraient tendance à monopoliser les postes et les ressources, alimentant un système clientéliste. Les pratiques telles que l’utilisation de voitures de fonction pour des activités privées, le détournement des fonds publics ou encore la répartition avantageuse de privilèges constituent autant de dérives qui, selon eux, tirent leurs racines du cumul des fonctions.
En France, les lois de 1985, 2000 et plus récemment de 2014 ont limité ce cumul en interdisant aux députés nationaux et européens ainsi qu’aux sénateurs de cumuler leurs mandats avec des fonctions exécutives locales. Ce modèle inspire de nombreux observateurs sénégalais pour qui l’adoption d’une loi similaire pourrait renforcer la transparence et la responsabilité politique au Sénégal.
Dans cette nouvelle législature, plusieurs maires se positionnent déjà pour siéger à l’Assemblée nationale, illustrant un appétit toujours vif pour le cumul des fonctions. Parmi eux, le maire de la commune de Richard-Toll, ancien président de l’Assemblée nationale, ou encore Barthélemy Dias, figure politique marquante et ardent défenseur des intérêts de sa commune. Cheikh Oumar Anne, Cheikh Guèye ainsi qu’Amadou Ba, journaliste et maire de Missirah, rejoignent cette dynamique, soulevant des interrogations sur la capacité d’un élu à concilier efficacement les exigences locales de la mairie et les impératifs nationaux du mandat parlementaire.
Cette persistance du cumul, malgré les critiques, semble mettre en lumière la force de l’ambition personnelle et les intérêts politiques.
Le 5 avril dernier, sous l’instruction du président Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko a donné aux ministres nouvellement élus un mois pour renoncer à leur mandat électif local, renforçant ainsi la détermination de l'État à interdire le cumul des mandats. Cette mesure, perçue comme une avancée vers une gouvernance plus responsable, vise à réduire la mainmise des élites sur les ressources publiques et à encourager un renouvellement de la classe politique.
Cependant, la décision suscite des inquiétudes. En effet, des voix s’élèvent pour dénoncer les risques politiques que pourrait engendrer cette interdiction pour le parti au pouvoir. Pour certains, restreindre les fonctions des élus pourrait affaiblir leur influence locale au détriment de leur base électorale, en particulier dans des zones où les élus jouent un rôle social essentiel. À cela s’ajoute la crainte que cette réforme, perçue par une partie de l’opposition comme une tentative d’aseptiser le jeu politique, se retourne contre le gouvernement en aliénant certains de ses partisans les plus fidèles.
Un avenir sans cumul des mandats : vers une nouvelle culture politique ?
Pour beaucoup, la fin du cumul des mandats est plus qu’une simple réforme ; elle représente un véritable changement de culture politique. Au-delà de la gestion des ressources et des conflits d’intérêts, cette décision vise à encourager la responsabilisation des élus et à diversifier la représentation politique. En exigeant des maires et des députés qu’ils renoncent à cumuler les fonctions, le gouvernement Pastef espère ainsi promouvoir une nouvelle génération de leaders capables de se consacrer pleinement à leur rôle.
Il reste à voir si cette mesure suffira à éradiquer les comportements clientélistes et le favoritisme politique enracinés dans la culture politique sénégalaise.
En attendant, les législateurs du Pastef ont annoncé leur intention de déposer un projet de loi pour interdire définitivement le cumul des mandats et accélérer le renouvellement du personnel politique, en faisant valoir que l’exclusivité des mandats est essentielle pour moderniser la gouvernance et améliorer la répartition des responsabilités.
Avec cette réforme en gestation, le Sénégal pourrait ainsi ouvrir la voie à une nouvelle ère de transparence et d’efficacité dans la gestion des affaires publiques. Mais cette transition, bien que saluée par certains comme une avancée démocratique, n’est pas sans susciter de nombreux défis et résistances au sein même de la classe politique.
SONKO VEUT TRANSFORMER FATICK EN MÉTROPOLE RÉGIONALE
Le leader de Pastef-Les Patriotes souligne l’importance de cette transformation pour le développement local et appelle à valoriser les ressources régionales, notamment le secteur du sel, qui, selon lui, est un atout stratégique inexploité pour le Sénégal.
Lors d’un passage à Fatick dans le cadre de sa campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre, Ousmane Sonko a réaffirmé l’ambition du gouvernement le transformer cette région en une métropole régionale.
« Nous voulons faire de Fatick une métropole régionale. Cela demande un grand travail parce que la ville de Fatick en est encore loin, mais avec le référentiel 2050, nous pouvons y arriver », a déclaré Ousmane Sonko, soulignant l’importance de cette transformation pour le développement local.
Le leader de Pastef-Les Patriotes a également mis en avant le potentiel inexploité de la région, notamment dans le secteur du sel, qu’il considère comme négligé.
« C’est un secteur qui peut nous rapporter des milliards. Nous exportons du sel brut et importons du sel iodé, alors qu’il doit être un atout stratégique au Sénégal», a-t-il ajouté, appelant à une valorisation de cette ressource.
Ousmane Sonko a fait part de la détermination du gouvernement à mobiliser les ressources locales pour stimuler le développement économique de Fatick, tout en insistant sur la nécessité d’un travail collectif pour atteindre cet objectif ambitieux.
GUINÉE, LES AUTORITÉS MILITAIRES METTENT LES PRINCIPAUX PARTIS SOUS OBSERVATION
Le gouvernement de transition a déjà dissous 53 partis, selon un document officiel consulté mardi par l'AFP. Cette décision survient alors que la junte militaire, en place depuis le coup d'État de 2021, durcit les mesures contre l’opposition.
Le gouvernement de transition en Guinée a mis "sous observation" les principaux partis déjà grandement réduits à l'impuissance, et en a dissous 53 autres indique un document officiel consulté par l'AFP mardi.
Les résultats de cette "évaluation" sont publiés dans un contexte de répression continue exercée par les autorités militaires, et deux mois avant le terme de fin 2024 qu'elle avait initialement accepté sous la pression internationale pour rendre le pouvoir à des civils élus. Le régime en place depuis le putsch de 2021 a depuis lors fait savoir qu'il ne respecterait pas cet engagement.
Le ministère de l'Administration du territoire, auteur du rapport consulté mardi, justifie les mesures prises par une série de manquements à la législation sur les partis, par exemple sur l'existence d'un bureau en Guinée, la validité de l'agrément ou la transparence de la comptabilité. Il parle de la nécessité d'"assainir l'échiquier politique". Mais il écrit aussi dans le rapport que les défauts de régulation ont eu "pour conséquences de nombreux dérapages constatés dans l’exercice des libertés publiques par les responsables et militants, et des risques pour l’équilibre social de la Guinée".
Le ministère a dénombré 211 partis. Cinquante-trois sont dissous, 54 suspendus pendant trois mois, 67 mis "sous observation" pour trois mois pendant lesquels ils devront se mettre en conformité, faute de quoi ils seront suspendus. Trente-sept ne sont pas évalués.
Parmi les partis placés "sous observation" figurent les principaux partis dans l'opposition : le Rassemblement du peuple de Guinée d'Alpha Condé, président civil renversé par les militaires, l'Union des forces démocratiques de Guinée et l'Union des forces républicaines. Les dirigeants de ces partis sont en exil. Le rapport ne dit rien sur un retour des civils à la tête de ce pays pauvre malgré des ressources naturelles considérables, dirigé pendant des décennies par des régimes autoritaires. Des personnalités du pouvoir ont ouvert la voie à une candidature du général Mamadi Doumbouya, à la tête du pays depuis son putsch de 2021, malgré sa promesse initiale de ne pas se présenter à une future présidentielle.
La junte a fait arrêter, mis en cause ou contraint à l'exil de nombreux opposants. Elle a interdit les manifestations, dissous un collectif qui réclame le retour des civils au pouvoir,et retiré leur agrément à certains des principaux médias privés. La répression de manifestations non autorisées a causé la mort de dizaines de personnes, selon les défenseurs des droits et la société civile.
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KARAMBA KÉBÉ ET LA BOXE, DES AMBITIONS MONDIALES
Tout nouveau champion d'Afrique, le boxeur sénégalais se fixe de nouveaux objectifs après le sacre africain à Kinshasa. Le poids lourd s'exprimait à l'occasion d'une cérémonie de réception, tenue à Mermoz.
Tout nouveau champion d'Afrique, le boxeur sénégalais, Karamba Kébé, a dévoilé ses ambitions mondiales après le sacre africain lors des derniers champions d'Afrique à Kinshasa (RD Congo). Le poids lourd s'exprimait à l'occasion d'une cérémonie de réception, tenue hier à Mermoz.
ÉLIMINATOIRES CAN 2025, LES DATES OFFICIELLES DES PROCHAINES JOURNÉES DÉVOILÉES
L'équipe du Sénégal se déplacera le 14 novembre à Bamako pour affronter le Burkina Faso dans le cadre la 5e journée.
iGFM (Dakar) La Fédération sénégalaise de football (FSF) a dévoilé les dates officielles des deux derniers matchs des Lions, comptant pour les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations de football 2025/
L'équipe du Sénégal se déplacera le 14 novembre à Bamako pour affronter le Burkina Faso dans le cadre la 5e journée.
Déjà qualifiées pour la phase finale de la CAN Maroc 2025, ces deux équipes s'affronteront pour la première place du groupe L.
Le 19 novembre à Dakar, les lions de Pape Thiaw recevront le Burundi, dans le cadre de la 6e journée des éliminatoires de la CAN 2025.
ABASS FALL A VU LES CHOSES TROP EN GRAND
La tête de liste départementale de Pastef a évoqué une prétendue "immunité totale" durant la période électorale. Une lecture contestée par les juristes qui rappellent que la loi ne protège que les actes directement liés à la compétition électorale
Dimanche dernier, Abass Fall a évoqué l'existence d'une super immunité électorale susceptible de protéger, envers et contre tous, tout acte durant cette période électorale. Qu'en est-il réellement ? ‘’EnQuête’’ a vérifié pour vous.
La première journée de campagne électorale a été marquée par des scènes de violence dans le département de Dakar. Les sympathisants de Barthélemy Dias d'un côté et ceux d'Abass Fall de l'autre se disputent d'ores et déjà le contrôle de la capitale. À la suite d'un pugilat, avant-hier dimanche, Abass Fall, la tête de liste départementale de Pastef, a invité ses soutiens à la riposte.
Car pour celui qui se surnomme aussi “Borom Ndakaru”, une certaine immunité protégerait tout le monde, à tout-va, durant cette période de campagne. “Nous sommes en campagne électorale, il y a une immunité totale. C’est pourquoi ils se comportent ainsi. Les textes disent qu’en campagne électorale, si tu tues quelqu’un ou si tu le blesses, tu es couvert par une immunité. C’est ce qu’ils savent, c’est pourquoi ils se permettent de se comporter ainsi. On ne va pas se laisser attaquer. Qui s’y frotte s’y pique’’, hurle-t-il.
Ce qu'il faut retenir d'emblée, c'est que le membre du Pastef n’a pas eu une bonne lecture des dispositions de la loi électorale. En fait, ceux qui tiennent ce genre de propos s’appuient sur les articles L117 et suivants intitulé (section intitulée immunité et prescription en matière électorale).
Aux termes de l’article L117 : ‘’De l'ouverture officielle de la campagne électorale jusqu’à la proclamation des résultats du scrutin, aucun candidat ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé pour des propos tenus ou des actes commis durant cette période et qui se rattachent directement à la compétition.” Selon cet expert, cette disposition ne concerne que les déclarations et actes en lien direct avec la compétition. ‘’Il va sans dire que tuer quelqu’un, incendier, s’attenter à l’intégrité physique de quelqu’un n’a rien à voir avec la compétition électorale. Ce sont des actes réprimés par le Code pénal et la loi électorale ne saurait y apporter aucune dérogation’’, souligne notre interlocuteur.
En outre, la jurisprudence des violences électorales de la Présidentielle 2019 est là pour prouver qu’Abass est effectivement passé à côté. En effet, les affrontements à Tambacounda entre partisans de l'ancien régime de Macky Sall et la garde rapprochée du candidat du Pur avaient notamment causé la mort d'Ibrahima Diop. Les personnes responsables de ces actes ont été arrêtés jugés deux ans plus tard. L’un d’eux a d’ailleurs été condamné à une peine de 15 ans de réclusion criminelle.
C'est là une preuve supplémentaire que le lieutenant d'Ousmane Sonko s'est trompé dans son interprétation des dispositions de la loi électorale.
L'autre aspect qui vient un peu contredire Abass Fall est la sortie du ministre de la Justice. S'exprimant à travers un communiqué ce lundi, le garde des Sceaux s'est dit aux aguets des moindres faits et gestes des acteurs. “Dans le cadre de la campagne pour les élections législatives anticipées prévues le 17 novembre 2024, le ministère de la Justice a pris note de comportements et de propos qui pourraient constituer des infractions susceptibles d’entraîner des poursuites judiciaires. Ces agissements, survenus notamment dans le département de Dakar en ce début de campagne, ont suscité une réaction ferme des autorités’’. C'est dans ce sillage qu’Ousmane Diagne a “ordonné l’ouverture d’enquêtes pour faire la lumière sur ces événements et identifier les responsabilités”.
Il est rappelé dans la note reçue l’importance du respect des lois et des règlements en vigueur, soulignant que “toute atteinte à l’ordre public sera traitée conformément aux procédures légales”.
Enfin, en appelant les acteurs politiques et leurs partisans à faire preuve de retenue, le ministère de la Justice invite chacun à s’abstenir de tout “acte ou discours pouvant compromettre la tranquillité publique ou alimenter les tensions”.
Selon le ministère de la Justice, cet appel à la responsabilité et à la discipline vise à “assurer un climat de sérénité tout au long de la campagne, garantissant ainsi un processus électoral pacifique et exemplaire conforme aux valeurs démocratiques du Sénégal”.
PAR Farid Bathily
DÉCLARÉ MORT À TORT, IL ÉCHAPPE DE PEU AU PRÉLÈVEMENT DE SES ORGANES
En octobre 2021, Anthony Hoover est déclaré mort après une overdose dans un hôpital du Kentucky. Alors que tout est prêt pour le prélèvement de ses organes, l'impensable se produit : le "défunt" se réveille
Déclaré mort, Anthony Hoover s’est réveillé alors que les médecins s’apprêtaient à lui prélever ses organes.
"Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais." Depuis trois ans, ce verset biblique est inscrit sur le siège d’Anthony Hoover chez lui. Il s’agit sans doute d’un marqueur de la vie de cet Américain de 36 ans encore appelé "TJ Hoover", depuis que celle-ci a basculé il y a trois ans sur la table d’opération de l’hôpital Baptist Health Hospital de Richmond dans le Kentucky.
Admis sur place totalement inconscient le 25 octobre 2021 à la suite d’une overdose de drogue, Anthony a été déclaré en état de mort cérébrale quatre jours plus tard, après un placement sous appareil respiratoire. Alors que les médecins s’apprêtaient à lui prélever ses organes en tant que donneur, le patient reprend vie.
"Il s’est réveillé", se souvient avoir entendu sa sœur Donna Rhorer de la part des médecins. "Il bougeait dans tous les sens, se débattait. Il s'agitait sur le lit. Et quand on s'est approchés, on pouvait voir qu'il avait des larmes qui coulaient. Il pleurait visiblement", témoigne Natasha Miller, chargée de la préservation d’organes à NPR.
Des signes avant-coureurs
La scène décrite comme "chaotique" par Miller provoque immédiatement le refus des chirurgiens de procéder à l'opération. Des signes avant-coureurs auraient pourtant dû alerter les personnes chargées du patient.
Selon le déroulé des évènements rapporté par Nyckoletta Martin, un autre chargé de la préservation d’organes sur place, Anthony Hoover s'était réveillé et avait manifesté des signes de conscience lors d'un cathétérisme cardiaque destiné à évaluer la viabilité de son cœur dans la perspective d’une transplantation.
Malgré cela, la procédure de don d'organes a suivi son cours. Sa sœur se souvient même l'avoir vu "ouvrir les yeux" lors de son transfert vers le bloc opératoire. "On nous a dit que ce n’étaient que des réflexes, juste une réaction normale", affirme-t-elle.
L’affaire révélée au grand public le mois dernier en marge d’une audience de la Commission de l'énergie et du commerce de la Chambre des représentants sur les organismes de prélèvement d'organes, fait désormais l’objet d’enquêtes des autorités fédérales et de l’État.
Un système sous pression ?
À en croire certains observateurs, elle remet au goût du jour la controverse sur le concept de "mort cérébrale". La loi américaine datant de 1980 la définit comme "l'arrêt total des fonctions du cerveau". Or, la science révèle aujourd’hui que l'hypothalamus de certains patients dits "morts" peut continuer de réguler la température de leurs corps ainsi que leurs hormones.
Des questions émergent également quant au processus du don d'organes aux États-Unis. Alors que les services du ministère de la Santé estiment à 170 millions le nombre d’Américains inscrits à cet effet, moins de 1% répondent effectivement aux critères spécifiques de l’opération, selon l’organisation fédérale à but non lucratif, Donor Network West.
Cela entraîne 17 décès par jour en liste d'attente de greffe. Trois ans après cet incident, Anthony Hoover vit près de sa sœur. "TJ connaît des difficultés, notamment des problèmes de mémoire à court terme, de vision et d'équilibre. Mais il est assez robuste pour suivre une kinésithérapie plusieurs fois par semaine, et il a gardé son humour", décrit CNN qui lui a rendu visite.
UNE DÉFORESTATION DE PRÈS DE 53 000 HECTARES ENREGISTRÉE CHAQUE ANNÉE EN AFRIQUE DE L'OUEST
Ces chiffres préoccupants soulignent l'urgence d'agir pour préserver les richesses forestières face aux menaces croissantes.
Les forêts de la sous-région font face à des niveaux élevés de déforestation, avec en moyenne une perte annuelle estimée à 52, 920 hectares entre 2010 et 2020, a déclaré mardi, le directeur général des eaux et forêts, le colonel major Babacar Dione.
‘’Malgré leurs inestimables richesses, les forêts de la sous-région font face à des niveaux élevés de déforestation, avec en moyenne une perte annuelle estimée à 52, 920 hectares entre 2010 et 2020, soit en l’espace de dix ans’’, a-t-il dit.
Le colonel major Babacar Dione s’exprimait lors de la cérémonie officielle d’ouverture d’un atelier d‘échange régional sur les cadres juridiques forestiers et les tendances liées à la déforestation : enjeux transfrontaliers et approche communautaire.
‘’La situation n’étant toutefois pas homogène entre les pays, les principales causes de la déforestation sont l’agriculture et l’exploitation forestière à petite échelle (20.4% et 16.7% respectivement) ainsi que les incendies (14%)’’, a-t-il indiqué.
Il a signalé que les cadres juridiques relatifs aux forêts du Ghana, du Liberia, de la Sierra Leone, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie et du Sénégal, ont été évalués en tenant compte des instruments internationaux et sous régionaux pertinents.
”Sur cette base, a-t-il poursuivi, des recommandations ont été élaborées pour promouvoir une gestion durable de ces forêts, ainsi qu’une approche sectorielle ciblant les droits et attentes des communautés locales, tout en prenant en compte les défis transfrontaliers liés à la déforestation et la prise en compte du genre”.
‘’Parmi ces recommandations, a-t-il relevé, figurent la nécessaire de renforcer les cadres de coopération bilatéraux et multilatéraux afin de lutter contre l’exploitation et le commerce illégal de faune et de flore, et l’importance de promouvoir la coopération policière et judiciaire à l’instar des mécanismes existant entre certains pays’’.
Le directeur des eaux et forêts a souligné par ailleurs que le cadre juridique forestier du Sénégal “se porte bien”.
”Le cadre juridique forestier du Sénégal adopté en novembre 2018 et son décret d’application sorti en janvier 2019, se porte bien ”, a-t-il magnifié, ajoutant que ce code forestier, en vigueur,” permet de renforcer les sanctions, les peines liées aux infractions, aux trafics de bois, aux coupes et feux de brousse”.
”Ce code permet aussi de responsabiliser davantage les communautés locales et donne beaucoup plus d’avantages également aux collectivités territoriales”, a-t-il déclaré.
”Avec ce code forestier, 40% des recettes tirées de l’exploitation des ressources forestières sont versées aux communautés, et aux collectivités territoriales”, indique-t-il, invitant à leur vulgarisation et diffusion auprès de l’ensemble des communautés.
Cet atelier vise à améliorer la connaissance des cadres juridiques nationaux forestiers des pays de la CEDEAO et des principaux enjeux liés à la gouvernance forestière décentralisée et aux délits forestiers.
Organisé par le Bureau sous régional de la FAO à Dakar, l’atelier vise également à partager les résultats accomplis dans le cadre de la mise en œuvre de la composante juridique (FA 2) du projet ” Transformation globale des forêts pour les peuples et le climat : un accent sur l’Afrique de l’Ouest”.
Plusieurs représentants de pays de la CEDEAO et des partenaires ont pris part à cette rencontre.
UNE PIROGUE PARTIE DU SÉNÉGAL AVEC 150 MIGRANTS PERDUE DE VUE DANS L’ATLANTIQUE
Alarm Phone, organisation dédiée à la localisation des embarcations de migrants en détresse, a lancé un appel urgent pour retrouver la pirogue disparue depuis le 21 octobre.
Un SOS a été lancé par l’organisation Alarm Phone, qui s’active dans la localisation des pirogues de migrants perdues en mer, pour retrouver une embarcation de 150 personnes partie du Sénégal et qui a perdu contact avec l’extérieur depuis le 21 octobre. “150 personnes en détresse dans l’Atlantique! Nous avons perdu contact avec un bateau parti du Sénégal vers les Canaries le 21/10. La météo se dégrade rapidement. Les autorités sont informées. Nous demandons à Salvagob un sauvetage immédiat !”, a d’abord alerté Alarm Phone sur le réseau social X, le 26 octobre dernier.
Avant d’ajouter le même jour: “Les 150 personnes sont toujours en mer après 5 jours. Nous avons pu les joindre. Leurs moteurs sont en panne. Les conditions maritimes se dégradent. Les autorités ont leur position exacte. MRCCRabat Salvamentogob SAUVEZ LES MAINTENANT !”
Le 27 octobre, Alarm Phone est revenu à la charge en interpellant les autorités marocaines et espagnoles sur le sort de ces migrants partis du Sénégal.
Hier, lundi 28 octobre, une énième alerte a été lancée par Alarme Phone: “Après les avoir repérés, les bateaux marchands sont repartis. Nous ignorons ce qui s’est passé et les autorités ont fourni des infos contradictoires cette nuit. Les personnes sont en mer depuis 6 jours avec une météo difficile, les autorités doivent les localiser immédiatement!”.
Dans son dernier post de ce matin sur X, l’organisation Alarm Phone montre une vive inquiétude quant au sort des migrants qui se trouve dans cette embarcation perdue de vue : “Depuis deux jours, nous n’arrivons pas à contacter les 150 personnes. Nous craignons qu’aucun sauvetage n’ait été effectué, nous nous inquiétons de leur sort ! Le bateau se trouverait dans la SAR espagnole, nous demandons aux autorités de les localiser."
LE TRIBUNAL DE TAMBA SOUS HAUTE SURVEILLANCE À LA VEILLE DU PROCÈS DE BOUGANE
Le président de Gueum Sa Bopp a été placé sous mandat de dépôt par le procureur, pour refus d'obtempérer, rébellion et outrage à agent dans l'exercice de ses fonctions
Le président du mouvement Gueum sa Bopp, Bougane Guèye Dany, sera jugé ce mercredi 30 octobre 2024, sauf renvoi de son procès.
La ville de Tamba déjà barricadée par la gendarmerie, les artères qui mènent au tribunal quadrillées par la police pour filtrer les déplacements des populations.
Le commissariat central, renforcé par le Groupement mobile d'intervention (GMI), filtre les va-et-vient aux alentours du palais de Justice. De son côté, la gendarmerie veille au grain au niveau de son secteur de compétence.
Pour rappel, le président de Gueum Sa Bopp a été placé sous mandat de dépôt par le procureur, pour refus d'obtempérer, rébellion et outrage à agent dans l'exercice de ses fonctions.