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12 mars 2025
Par Penda MBOW
MOMAR COUMBA DIOP, L’ARISTOCRATE DE LA PENSÉE
La dimension intellectuelle de l’individu primait chez ce grand penseur. Sociologue de renommée internationale, mentor passionné, il a consacré sa vie aux savoirs et à la production de connaissances sur le Sénégal et l'Afrique
Momar Coumba Diop, devant la profondeur de la pensée d’Achille Mbembe, le surnommait l’aristocrate de la pensée. Mais faisant face au côté prolixe des travaux de Momar, sa perspicacité, sa domination des sciences sociales, ses multiples initiatives, il nous revient de déceler en lui, le véritable aristocrate de la pensée. Un homme de savoir, féru de culture mais d’une humilité et générosité extrêmes.
En vrai esthète, il aimait l’art, le beau, les habits raffinés et pouvait chanter la beauté de la femme sénégalaise. Rien n’échappait à l’oeil de l’érudit qu’il était ! Nous venons de perdre un véritable frère. Au moment, où nous aurions commenté les résultats des élections législatives françaises, tel un couperet, la nouvelle tomba : Momar Coumba Diop, le grand sociologue est décédé ! Dès que l’appel de son frère Yabsa s’afficha sur l’écran de mon portable- il était 18H 45- nous comprîmes tout de suite que le pire était arrivé car vers 13h, nous avions parlé à sa fille Mamy qui veillait à son chevet à Paris. Cela fait plus d’une semaine que nous le savions aux soins palliatifs mais nous refusions obstinément la réalité : Momar ne pouvait pas mourir comme ça; nous en avions perdu notre énergie. Il est parti un peu trop tôt car il avait encore des chantiers à achever . Par exemple celui de la réédition de cet ouvrage collectif si important : « le Sénégal et ses voisins ou encore l’histoire de l’Université de Dakar».
La vie de Momar se résumait à la production scientifique sur le Sénégal contemporain, l’édition chez Khartala et la relecture sans complaisance des textes de ses collègues, des jeunes chercheurs. Nous concernant, il fut un formateur en permanence, tel un mentor de la jeune assistante au département d’Histoire à partir de 1986. Dans les années 90, Momar, avec insistance nous orienta vers le CODESRIA . « Tu iras aux études sur le genre et Aminata Diaw vers la gouvernance ».
D’ailleurs nous finîmes par y diriger deux gender Institute. Il veillait aussi sur nos lectures d’honnête citoyenne. ‘As- tu lu, Penda les travaux d’Abdoulaye Ly par exemple, le premier docteur d’Etat en Histoire? interrogea t-il. Sachant que notre période d’études et d’enseignement est le Moyen âge et ayant une vocation « politique », il nous suggéra d’étudier continuellement selon sa perspective, celle de la période contemporaine. Parfois, il s’agit d’auteur qui sort complètement de notre champ intellectuel comme le philosophe italien Domenico Losurdo. Ce dernier est aussi historien.
En tant que communiste, il a produit une contre histoire du libéralisme remarquable! Momar appelait affectueusement ses collègues ; Mamadou Diouf devenait Modou, Djibril Samb Djiby, Mamadou Mbodji , Mamaadou, Mahtar Diouf, Abdoulaye Bathily, Boubacar Barry, Charles Becker, Mouhammed Mbodj , Ebrima Sall ou encore Ibou Diallo…
La dimension intellectuelle de l’individu primait chez ce grand penseur. Pour lui, par exemple Aminata Diaw , philosophe fut forte, même Abdoulaye Ly l’avait écrit soulignait-il. Il aimait Gaye Daffé avec lequel, il a entretenu une relation de complicité et qui le qualifiait d’intellectuel passionné et discret. Il aimait travailler avec Francois Boye, Alfred Inis Ndiaye, etc. Ibrahima Thioub fit une remarque fort appropriée après son départ à la retraite en 2015. « L’évaluation des nombreuses contributions reçues a confirmé l’existence d’une véritable famille intellectuelle qui s’est créée durant les trois décennies au cours desquelles Momar Coumba Diop , en puissant inspirateur de recherches, a impulsé sans relâche la production des savoirs sur le Sénégal et l’Afrique».
Momar fut le premier à avoir attiré notre attention sur les travaux de l’anthropologue et activiste sud africain Archie Mafeje de l’Ougandais Mahmoud Mamdani, penseur de la liberté académique ou encore de notre regretté Sam Moyo du Zimbabwe, qui nous fit saisir l’enjeu de la terre , Afrique australe.
Momar vouait une grande admiration pour Tandika Mkandawere, un des plus grands secrétaires exécutif du CODESRIA Nous échangions beaucoup sur la vie politique au Sénégal et l’ouvrage qu’il a co-publié avec Mamadou Diouf, le Sénégal sous Abdou Diouf, en 1992 est un incontournable pour comprendre les mutations rapides de la société sénégalaise on encore, l’ouvrage collectif qu’il a dirigé le Sénégal, trajectoire d’un Etat. Il a beaucoup aidé le Ministère de l’Economie avec plusieurs études prospectives, des analyses, etc. Momar Coumba, un esthète qui aimait le beau, l’art, le raffinement. Il a inculqué à ses enfants , Mamy , Gnilane, Ada, une excellente éducation. Il aimait beaucoup sa famille, ses frères et sœurs. Il vouait à feu son père , El hadj Nieul Diop et sa mère Madjiguène Diop, un respect quasi religieux. Une grande complicité le liait à son oncle feu Maguatte Lo, grand homme politique et ministre sous LS Senghor. Il a étroitement travaillé avec ce dernier au moment où il rédigeait ses mémoires. Momar va nous manquer et j’espère que l’Etat du Sénégal lui décerner à titre posthume, l’ordre national du Lion. Décoration méritée et qu’il a tant attendue.
LES CENT PREMIERS JOURS DU PRESIDENT FAYE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les parutions de ce mardi décortiquent les cent premiers jours du président Bassirou Diomaye Faye
Dakar, 9 juil (APS) – Les cent premiers jours du président Bassirou Diomaye Faye font le menu de plusieurs journaux de la livraison de mardi de la presse quotidienne.
Les journaux revenus sur ce sujet relaient principalement les critiques de certains acteurs politiques qui jugent assez sévèrement l’action du nouveau pouvoir incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko.
Les critiques les plus vives sont venues du leader du mouvement Gueum Sa Bopp, l’homme d’affaires Bougane Guèye Dany. Ce dernier “a dressé un bilan sombre” de l’action du nouveau régime, dont il n’a pas manqué de faire le procès, rapporte le quotidien Kritik’.
L’info note que Bougane Guère Dany “constate un +projet illusoire+ face à une +misère accrue+”, termes repris par plusieurs autres journaux qui se sont fait l’écho de la sortie du leader de Gueum Sa Bopp.
Walfquotidien fait observer que c’est par un quatrain rythmé que Bougane Guèye Dany a évalué les cent jours des nouveaux tenants du pouvoir. Il évoque à ce sujet “100 jours de songes”.
Les vers de M. Guèye sont repris par Tribune à sa une : “100 jours de songes, 100 jeunes meurent à 100 pas de Saint-Louis, 100 gênes pour Sonko. Au sang des jeunes s’ajouteront les larmes des femmes et des enfants vivant dans les eaux pluviales”.
Le quotidien Les Echos, à son tour, pointe les critiques de l’homme d’affaires et ancien journaliste contre “le couple Diomaye-Sonko”. “C’est une bande d’impôtiers plus enclins à racketter le secteur privé qu’à penser les maux du peuple escroqué”, écrit-t-il, citant Bougane Guèye Dany.
“Les cent premiers jours du duo Diomaye-Sonko à la tête du pays sont loin d’être un succès. Du moins c’est l’avis du président du mouvement Gueum Sa Bopp +Les Jambaars+”, avance le journal Le Quotidien.
Il rapporte que “Bougane Guèye Dany demande au président Diomaye Faye et au PM Ousmane Sonko de mettre un terme au drame de l’émigration irrégulière suite à la mort de près d’une centaine de nos jeunes compatriotes”.
En plus de Bougane Guèye Dany, Amadou Bâ, dernier Premier ministre sous Macky Sall, mais aussi Babacar Diop, président du mouvement “Dolel Khalifa”, s’expriment sur l’action du nouveau pouvoir.
Babacar Diop juge certes qu’il n’est pas possible de faire le bilan du nouveau pouvoir cent jours après son installation. Mais il invite le Premier ministre “à diminuer sa communication pour se concentrer sur l’essentiel”, rapporte Source A.
L’ex-secrétaire général du gouvernement sortant, Abdou Latif Coulibaly, considère pour sa part que “faire l’évaluation des 100 jours du président Bassirou Diomaye Faye et de son gouvernement, ce n’est pas facile”.
Sauf que “les actions posées sont à l’opposé des promesses faites”, estime Latif Coulibaly dans des déclarations rapportées par Vox Populi. Sur cette base, au lieu de dire “100 jours, 100 problèmes, moi je dirais 100 jours, 200 faits qui sont contraires aux promesses faites”, ajoute M. Coulibaly, un ancien journaliste présenté comme “un proche” de l’ancien Premier ministre Amadou Ba.
Ce dernier, candidat malheureux à la présidentielle du 24 mars dernier, attaque de manière subtile sous l’angle du “drame” de l’émigration irrégulière, relève Bès Bi Le Jour. “Le désespoir pousse tant de nos concitoyens à risquer leur vie en mer”, déclare-t-il dans des propos repris par ce journal.
“Amadou Ba titille le régime de Diomaye [Faye]”, signale le quotidien L’As. “Dans un post, écrit ce journal, l’opposant a rappelé le devoir de l’Etat de créer des opportunités économiques et des structures de soutien qui dissuadent les jeunes de se lancer à la recherche de l’Eldorado”.
FORTUNES DIVERSES AU BAC
Le baccalauréat général qui a démarré le mardi 2 juillet dernier, a commencé à livrer ses résultats pour les quelques 159 487 candidats inscrits. Hier, lundi 8 juillet, à Dakar comme dans plusieurs localités du pays, les moments étaient pleins d’émotions
Le baccalauréat général qui a démarré le mardi 2 juillet dernier, a commencé à livrer ses résultats pour les quelques 159 487 candidats inscrits. Hier, lundi 8 juillet, à Dakar comme dans plusieurs localités du pays, les moments étaient pleins d’émotions dans les centres d’examen. Des larmes de joie pour certains, de déception pour d’autres.
L a tension est à son comble aux abords du lycée Sergent Malamine Camara de Dakar dans l’après-midi d’hier, lundi 8 juillet. Au fur et à mesure que le temps passe, la foule d’élèves grossit dans l’attente des résultats du baccalauréat général. Certains, arrivés seuls, s’empressent de rejoindre leur groupe d’amis pour rendre l’attente un peu plus supportable. D’autres accompagnés de leurs parents, patientent en silence, le regard fermé, la mine stressée. Dans l’attente du jury, certains candidats explosent de joie. Ils viennent de recevoir leurs résultats par SMS. Et soudain, le moment fatidique arrive pour d’autres. Les membres du jury 1371 série L’ et Série S2 s’approchent et commencent à annoncer les résultats. Admis au premier tour, recalés ou admissibles…des cris, des acclamations, de joie ou de surprise fusent de partout. Du soulagement pour certains, de la déception pour d’autres. « J’ai dormi très mal ces dernières nuits à cause de la pression accumulée depuis des jours. Là ça va mieux. Même si je n’ai pas eu de mention, je suis satisfaite de moi-même. J’ai réussi le bac et c’est l’essentiel », renseigne Aicha Diouf admise, du jury 1371 série où il y a eu 4 mentions Assez bien.
Au lycée Blaise Diagne, les premiers résultats sont aussi tombés. Au jury 1386 dudit centre, on note 55 admis d’office dont 15 mentions Assez bien. Là, également, c’est la même ambiance. Stressés, angoissés ou excités, les futurs bacheliers trépignent devant l’établissement pour la plupart accompagnés de leurs parents ou amis. Au lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye, les Jury 1136 série L2 et 1139, ainsi que le jury 1140 Série S2 ont dévoilé leurs résultats. Si certains candidats sont déjà en vacances après leur admission au baccalauréat, pour d’autres, le suspense demeure pour les admissibles qui devront subir les épreuves du second tour qui vont se dérouler avant la fin de la semaine.
Le top de départ des épreuves du 1er tour du baccalauréat général avait été donné le mardi 02 juillet dernier avec un total de 159 487 candidats inscrits. Comme chaque année, les résultats du bac sont très attendus parles élèves comme par les parents.
L’ASSEMBLÉE NATIONALE TOUJOURS MUETTE
Alors qu'il ne reste plus que quelques jours avant la date butoir du 15 juillet fixée par Sonko pour mettre à jour le règlement intérieur de l'hémicycle, aucun signe de vie ne semble encore émerger de la majorité parlementaire
Une semaine après le dépôt de deux propositions de loi visant à corriger la carence du Règlement intérieur et permettre au Premier ministre qui avait menacé de faire sa déclaration de politique générale hors de l’hémicycle si le règlement intérieur n’est pas mis à jour d’ici le 15 juillet 2024, l’Assemblée nationale n’a toujours pas réagi par rapport à ces deux textes. Interpellés hier, lundi 8 juillet, Cheikh Abdou Mbacké Bara Doli, vice-président du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement de la coalition Wallu du Pds et auteur de l’une des propositions souligne que si les choses trainent, c’est au niveau de leurs collègues de la majorité Benno bokk yakaar.
Le groupe parlementaire de la majorité Benno bokk yakaar a-t-il opté pour un bras de fer jusqu’au bout avec l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, qui avait créé la polémique en menaçant de faire sa déclaration de politique générale hors de l’Assemblée nationale si le règlement intérieur n’est pas mis à jour d’ici le 15 juillet 2024 ? Cette question mérite bien d’être posée au regard du statu quo qui règne actuellement au niveau de l’Assemblée nationale. En effet, à une semaine de la fin de cet ultimatum, rien ne bouge du côté de la Place Soweto. Et pourtant, deux propositions de loi déposées par des députés membres du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement de la coalition Wallu du Parti démocratique sénégalais (Pds) depuis la semaine dernière pour prévenir une solution institutionnelle qui pourrait découler de ce bras de fer dorment dans les tiroirs du président de l’Assemblée nationale.
Il s’agit de la proposition de loi modifiant la loi organique n°2002-20 du 15 mai 2002 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale déposée lundi 1er juillet dernier par Cheikh Abdou Mbacké Bara Doli, vice-président du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement de la coalition Wallu du Pds. Et aussi de la proposition de loi visant à réactualiser le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour permettre au Pm Ousmane Sonko de faire sa Déclaration politique générale (Dpg) déposée le mardi 2 juillet dernier parNafissatou Diallo et ses collègues du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement, Ibrahima Diop et Serigne Abo Mbacké Thiam.
En effet, interpellé hier, lundi 8 juillet sur leur proposition, l’honorable député Nafy Diallo dit n’avoir jusqu’ici aucun retour. « On a déposé régulièrement notre proposition de Loi au niveau du bureau courrier de l’Assemblée nationale mardi dernier. On laisse le processus se faire. Mais pour ce qui est de la suite qui a été donnée à cette proposition, je n’ai absolument aucune information puisque je ne suis pas membre du bureau de l’Assemblée nationale. Et s’il y avait quelque chose, vous (journalistes) aurez été informés, je suppose », a renseigné la secrétaire nationale à la communication du Pds. Interpelé également sur cette question, son collègue de groupe parlementaire Cheikh Abdou Mbacké Bara Doli, renseignant que les responsables des trois groupes parlementaires que compte cette quatorzième législature se sont déjà réunis et ont donné leur accord pour la mise à jour du règlement intérieur, a pointé du doigt ses camarades de la majorité parlementaire. Soulignant que l’Assemblée nationale avait clôturé sa session unique ordinaire au moment où il déposait sa proposition de loi le lundi 1erjuillet dernier, le vice-président du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement affirme que c’est aux députés de la majorité parlementaire que revient la charge dans le contexte actuel de vacances du parlement de convoquer une session extraordinaire. « A la suite de la clôture de notre session ordinaire unique le 29 juin dernier, les députés sont en vacances jusqu’à l’ouverture de la prochaine session ordinaire unique au mois d’octobre. Cependant, la loi prévoit des sessions extraordinaires qui sont convoquées soit, sur décision du bureau de l’Assemblée nationale, sur demande écrite de la moitié des députés au président de l’Assemblée nationale ou sur décision du président de la République », a-t-il expliqué avant d’ajouter dans la foulée. « Au regard des dispositions de loi, il n’y a que nos collègues de la majorité Benno bokk yakaar qui contrôlent également le bureau de l’Assemblée nationale qui peuvent décider. Si les choses trainent, c’est à leur niveau».
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 9 JUILLET 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Révélation Quotidien, Le Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, L'EnQuête, Le Soleil, Stades, Libération, L'Obervateur
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Révélation Quotidien, Le Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, L'EnQuête, Le Soleil, Stades, Libération, L'Obervateur
Baadoolo - Le «gaaruwaalé» de Am à Sonko
Ils ne se voient pas. Mais ils se parlent. Sonko a indiqué à l’Ugb que la mer n’est pas la solution. Amadou Ba estime que le «désespoir» en est la cause. C’est d’ailleurs ce désespoir qui a provoqué le naufrage du bateau Apr le 24 mars. L’ancien Pm, par une attaque elliptique, un «gaaruwaale», répond ainsi à l’actuel Pm. Genre : «Vous êtes au pouvoir, mais les jeunes continuent de partir et de mourir». Tiey, c’est le même discours nak. Tout dépend si boor bi nga feetée rek. Am dou ba Sonko ak Diomaye ?
Amadou Ba sur la mort de 89 morts migrants «Le désespoir pousse tant de nos concitoyens à risquer leur vie en mer»
89 migrants ont péri dans le chavirement d’une pirogue sur les côtes mauritaniennes. Amadou Ba s’en émeut par «une immense tristesse et une profonde consternation». Dans un communiqué, l’ancien Premier ministre souligne que les 170 passagers qui étaient à bord étaient «tous animés par le désir d’une vie meilleure, fuyant la misère et les difficultés de leur quotidien». Mais pour lui, «leur périple tragique, loin d’être un cas isolé, reflète une réalité poignante : le désespoir qui pousse tant de nos concitoyens à risquer leur vie en mer». Par conséquent, le candidat arrivé 2e à la Présidentielle de mars 2024 estime qu’«il est de notre devoir de créer des conditions de vie dignes, des opportunités économiques et des structures de soutien qui dissuadent nos jeunes de se lancer dans de telles aventures périlleuses». Exprimant son «soutien» aux familles des victimes, il dit : «Puisse ce drame éveiller nos consciences et renforcer notre détermination à bâtir un Sénégal où chacun peut espérer et prospérer. Restons unis dans la peine et l’action. Ensemble, nous pouvons et devons changer cette sombre réalité.»
Youssou Ndour Docteur Honoris Causa en Espagne «Une autre récompense de mon influence musicale»
«Je suis honoré d’avoir reçu le titre de Docteur Honoris Causa de la part de l’université Berklee Valencia en Espagne, ce lundi 8 juillet 2024. Cette énième distinction, qui s’ajoute au Praemium Imperiale et tant d’autres prix durant toute ma carrière qui récompensent mon influence musicale, est pour moi une dose de rappel afin que je persévère encore et encore. Mon ambition est de continuer à plaider pour la préservation de l’identité culturelle africaine et la compréhension mondiale à travers ma musique et mes actions de tous les jours», a-t-il dit sur les réseaux sociaux.
Le Ps immortalise son défunt Sg à l’occasion du 5e anniversaire de son décès - La Salle des congrès sera baptisée «Ousmane Tanor Dieng»
Le Parti socialiste immortalise Ousmane Tanor Dieng. Et ce sera à l’occasion de la commémoration du 5ème anniversaire de la disparition de son secrétaire général, le 15 juillet. Un communiqué informe qu’en plus de l’organisation d’une journée traditionnelle de prières et de récitals du coran, à travers divers foyers religieux et lieux de culte à Nguégniène, à Dakar et à Tivaouane, le Ps va baptiser la salle des congrès de la Maison Léopold Sédar Senghor, Salle Ousmane Tanor Dieng. Une cérémonie qui sera présidée par Aminata Mbengue Ndiaye. Mais le samedi 13 juillet déjà, Vision socialiste organisera une conférence sur le thème «Histoire et perspectives du Parti socialiste, dans un Sénégal en mutation».
Construction d’infrastructures sportives et culturelles Khady Diène Gaye et le Dg de l’Apix signent une convention
Le ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture et l’Apix unissent leurs forces. Les deux entités ont signé, ce lundi, une convention pour la construction et la réhabilitation d’infrastructures sportives et culturelles, rapporte l’Aps. La ministre Khady Diène Gaye a indiqué que son département ambitionne de construire, durant les cinq prochaines années, des salles destinées à la pratique des arts martiaux, des parcours sportifs, des piscines et d’autres infrastructures sportives, dans les 557 communes du pays. Mais aussi, sur le plan culturel, des centres de lecture et d’animation culturelle, des musées... Des infrastructures qui, selon elle, contribueront à «l’éclosion des talents artistiques et culturels des jeunes». Dans ce sens, l’Apix compte accompagner ces ambitions par son expertise en explorant «des modèles de financement alternatif» pour ne pas «surcharger les finances publiques», a assuré son directeur général, Bakary Séga Bathily. Ainsi, il assure que l’Apix va «simplifier les procédures administratives et offrir un soutien technique aux investisseurs».
Médina Baye Un ouvrier meurt dans l’effondrement d’une dalle
Un drame a eu lieu ce lundi matin à médina Baye, dans la commune de Kaolack. La dalle d’un bâtiment en démolition s’est en effet effondrée sur un manœuvre qui est décédé sur le coup, rapporte le correspondant de E-Media. La victime qui serait de nationalité étrangère faisait partie des ouvriers qui démolissaient la dalle. Le corps sans vie a été extrait des décombres par les éléments des sapeurs-pompiers.
Thiès Plus de 2000 femmes ont bénéficié de la Boutique de droit
Le ministère de la Famille et des solidarités a fait une évaluation de l’accompagnement des femmes victimes de violences sur le plan juridique. En partenariat avec une mission italienne et l’Association des juristes du Sénégal, la délégation était ce dimanche, à Thiès, au Centre départemental d’assistance et de formation pour la femme (Cedaf). Les résultats sont «satisfaisants», selon Awa Nguer Fall, coordonnatrice du projet d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité-genre. Plus de 2000 femmes ont bénéficié des services de la Boutique de droit implantée à Thiès depuis 2017 et une centaine d’entre elles ont été formées et soutenues financièrement à travers plusieurs corps de métier. Pour Mme Fall, à travers les Boutiques de droit, la lutte contre les violences faites aux femmes connait des avancées. «En plus de les soutenir sur le plan juridique, elles sont économiquement accompagnées pour qu’elles soient autonomes», a-t-elle précisé.
KEEMTAAN Gi - CRIMES ET CHÂTIMENTS
De la pluie, de la peine, de la joie et des larmes. Il y a eu de tout cela ce dernier week-end. La peine des sinistrés des eaux et la joie des cultivateurs qui prient pour que Dieu continue d’ouvrir les vannes du Ciel. Chagrin aussi pour les malheureuses victimes d’inondations. Il est temps de mettre fin à ce business des inondations qui enrichit une caste de crapules. Des centaines de milliards de francs ont été dépensés durant les douze dernières années pour prétendre mettre fin aux inondations mais, chaque année, les populations pataugent partout dans le pays si elles ne sont pas chassées de leurs maisons par les eaux. Il faut que ceux qui ont géré le pays durant ces douze ans nous disent où ils ont mis l’argent de la lutte contre les inondations. Il faut aussi un grand courage politique pour libérer définitivement les zones non aedificandi où il est impossible de mettre fin aux inondations. Pour ce qui concerne la ville de Kaolack, la zone rouge de ces catastrophes naturelles, c’est un système d’assainissement illusoire qui est à l’origine de la situation qu’aucun pouvoir n’a jamais pu régler et qui continue d’enrichir des bienheureux pour qui tout cela est pain béni. Parmi ces gens qui auraient dû avoir la pudeur de se taire, certains ont retrouvé depuis quelque temps leur aplomb, jugeant avec dédain les 100 jours d’un pouvoir alors qu’ils ont mis douze ans à tout saccager avant de nous laisser un pays où tout est à reconstruire. Quand de grands fossoyeurs de nos finances publiques reconnus comme tels ont le toupet d’émettre des critiques, c’est parce que ceux qui devraient leur ôter toute prétention à l’ouvrir tardent à leur couper la tête. Cette lenteur, on la sent à travers la présence de gens de l’ancien régime qui continuent de plastronner au cœur de la République, narguant les citoyens pendant que d’autres sont recyclés. Lenteur également dans la reddition des comptes. Quand quelqu’un sur qui pèsent de lourds soupçons de crimes financiers ose tirer la langue au nouveau pouvoir, cela signifie qu’il est en train de prendre de la bouteille. Bouter tous ces voleurs épinglés par les corps de contrôle est une œuvre de salubrité publique au même titre que l’opération «Setal Suñum Rew». Il est temps de les châtier à la mesure de leurs crimes. Attendre encore, c’est faire preuve de complaisance. Pour ne pas dire être complice de leurs crimes ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
EMIGRATION CLANDESTINE AMADOU BA S’INDIGNE DE LA MORT DE 89 MIGRANTS
L’ancien Premier ministre Amadou Ba s’est indigné de la mort de 89 migrants sénégalais au large des côtes mauritaniennes. Ces migrants tentaient de rejoindre l’Europe. « Ces hommes, femmes et enfants, en quête d’un avenir meilleur, ont tragiquement péri dans les eaux de l’Atlantique. Cette pirogue, partie il y a quelques jours de notre frontière avec la Gambie, transportait 170 passagers, tous animés par le désir d’une vie meilleure, fuyant la misère et les difficultés de leur quotidien. Leur périple tragique, loin d’être un cas isolé, reflète une réalité poignante : le désespoir qui pousse tant de nos concitoyens à risquer leur vie en mer » souligne l’ancien Premier ministre. Les garde-côtes mauritaniens ont repêché les corps de ces 89 migrants. Ils ont également réussi à secourir 9 survivants, dont une fillette de 5 ans. « Nous devons à ces sauveteurs toute notre gratitude pour leurs efforts courageux. Ce drame nous rappelle cruellement les dangers de la migration irrégulière et les conditions inhumaines auxquelles sont confrontés ceux qui choisissent cette voie désespérée. Il est de notre devoir de créer des conditions de vie dignes, des opportunités économiques et des structures de soutien qui dissuadent nos jeunes de se lancer dans de telles aventures périlleuses. À toutes les familles endeuillées par cette catastrophe, j’adresse mes condoléances les plus sincères et toute ma solidarité. Que nos prières et notre soutien leur apportent réconfort en ces moments de douleur. Puisse ce drame éveiller nos consciences et renforcer notre détermination à bâtir un Sénégal où chacun peut espérer et prospérer. Restons unis dans la peine et l’action. Ensemble, nous pouvons et devons changer cette sombre réalité » écrit en conclusion Amadou Ba.
DECES DE MOMAR-COUMBA DIOP L’UCAD REGRETTE LA MORT D’UN ‘INTELLECTUEL FECOND ET DISCRET’
L’université Cheikh Anta Diop a perdu ce dimanche un de ses plus éminents membres, le Pr Momar Coumba Diop. A l’Ucad où il travaillait depuis plus de quatre décennies, on regrette le décès du sociologue Momar Coumba Diop, à Paris, à l’âge de 73 ans. L’Ucad parle d’‘’un chercheur émérite et un éditeur scientifique rigoureux, intellectuel fécond, puissant et discret’’. Il a enseigné la sociologie à l’UCAD (1981-1987), avant de rejoindre l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de la même université, en tant que chercheur. Après une thèse de doctorat soutenue en 1980 à l’université de Lyon II, en France, sur les confréries religieuses, Momar Coumba Diop a dirigé plusieurs équipes de recherche. Il a supervisé les travaux de nombreux chercheurs. Ses travaux ont porté sur les confréries religieuses et la sociologie urbaine. Des chercheurs de générations et nationalités différentes ont travaillé sous la direction de Momar Coumba Diop, qui a contribué de manière considérable à asseoir une tradition sénégalaise de recherche en sciences sociales et historiques, rappelle l’UCAD sur son site Internet. L’anthropologue français Jean Copans, l’un de ses lecteurs les plus assidus, évoquait souvent l’existence d’une ‘’tradition sénégalaise en sciences sociales et historiques unique en Afrique, dont Momar Coumba Diop est un représentant éminent’’. L’universitaire est l’éditeur de plusieurs ouvrages collectifs, dont ‘’Sénégal : trajectoires d’un Etat’’ (1992), ‘’Le Sénégal et ses voisins’’ (1994) et ‘’Le Sénégal à l’heure de l’information : technologies et sociétés’’ (2003). En 2023, une quarantaine d’universitaires de plusieurs pays d’Afrique ont contribué à l’ouvrage collectif ‘’Comprendre le Sénégal et l’Afrique aujourd’hui’’ (Karthala), en hommage au sociologue sénégalais. C’était la preuve d’une grande reconnaissance envers un chercheur “qui s’est mis, pendant plus de quarante ans, au service de la production de savoirs, de réflexions sur l’État, l’économie, la politique, l’anthropologie, la culture, la société’’. Les contributions réunies dans ce livre publié sous la direction de Boubacar Barry, Ibrahima Thioub, Alfred Ndiaye et Ndiouga Adrien Benga rendent hommage à Momar-Coumba Diop.
BURUNDI GENERAL ALIOUNE SAMBA HONORE !
Sous le haut commandement du général de corps d’armées Mbaye Cissé, Chef d’Etat-major général des armées (Cemga), l’Armée sénégalaise multiple la collecte, ces derniers temps, d’honneurs et de décorations dans le monde. Le dernier ban d’une décoration a été ouvert au Burundi où le général Alioune Samba a reçu la distinction d’Officier dans l’Ordre de l’Amitié des Peuples pour sa contribution au retour de la stabilité dans ce pays ami. « Le Témoin » quotidien rappelle que l’honorable distingué, le général Alioune Samba, eu à commander le Groupement national des Sapeurs-pompiers (2006-2008) avant d’assumer les fonctions d’Ambassadeur du Sénégal en Iran (2008-2013). Issu de la 1ere promotion sénégalaise d’officiers de Meknès au Maroc (1969/72), général Samba a notamment servi au Bataillon de Commandos. Pour mémoire, le général Samba avait été retenu par les Nations Unies pour présider la Commission mixte de cessez-le-feu que les Accords de paix d’Arusha exigeait aux différentes parties au conflit. Le général Samba a pu réunir tous les concernés pour atteindre un niveau de paix acceptable par l’Onu et transformer la Force de l’Union africaine en Force des Nations-Unies dont il devient le commandant en second. L’élection présidentielle 2020 a vu la victoire du président Evariste Ndayishimiye. C’est en reconnaissance de son action que le général Samba a été invité par le Chef de l’État du Burundi pour recevoir la distinction d’Officier dans l’Ordre de l’Amitié des Peuples. C’était le 1er juillet dernier à Bujumbura.
YOUSSOU NDOUR DOCTEUR HONORIS CAUSA UNIVERSITE BERKLEE ESPAGNE
Youssou Ndour a été encore honoré sur la scène internationale. « Je suis honoré d’avoir reçu le titre de Docteur Honoris Causa de la part de l’université Berklee Valencia en Espagne, ce lundi 8 juillet 2024. Cette énième distinction, qui s’ajoute au Praemium Imperiale et tant d’autres prix durant toute ma carrière qui récompensent mon influence musicale, est pour moi une dose de rappel afin que je persévère encore et encore. Mon ambition est de continuer à plaider pour la préservation de l’identité culturelle africaine et la compréhension mondiale à travers ma musique et mes actions de tous les jours » a souligné le Roi du Mbalakh à travers les réseaux sociaux.
DRAME A ALLOU KAGNE UN « NDIAGA-NDIAYE » TOMBE DANS UN RAVIN ET FAIT UN MORT
Un mort et plusieurs blessés graves. C’est le bilan provisoire de l’accident de la circulation survenu ce dimanche 7 juillet 2024, sur l’axe accidentogène Thiès-Pout, à hauteur de Allou Kagne. Un car de transport interurbain, du genre appelé « Ndiaga-Ndiaye », en provenance de Thiès, dont le chauffeur aurait perdu le contrôle, s’est renversé dans un ravin. Comme bilan provisoire, un individu y a laissé la vie et plusieurs autres, dont des femmes, ont grièvement été blessés. Les victimes n’ont toujours pas été identifiées. Les passagers du « Ndiaga-Ndiaye », qui seraient des membres d’une même famille revenaient d’une cérémonie familiale (à Thiès.
AXE NGAYE-TIVAOUANE 2 MORTS ET PLUSIEURS BLESSES GRAVES
Une tragique collision survenue, hier soir, entre Ngaye Mécké et Tivaouane s’est soldée par deux morts et plusieurs blessés graves. Un bus, en partance pour Keur Momar Sarr, avec à bord plusieurs passagers, a, en cours de route, subitement perdu un pneu, avant d’entrer en collision avec un véhicule de type 4X4. Pour finir, il est allé percuter un arbre. Et, malheureusement, au cours de l’évacuation des blessés et des corps sans vie des deux victimes, une des ambulances devait subir un accident de la circulation, occasionnant deux fractures chez le brancardier.
LE TEMOIN EN DEUIL DECES DU COMMISSAIRE MOCTAR YERO BA, « PERE » DE YOUSSOUPHA BA
La rédaction du Témoin est en deuil avec le décès de l’ancien commissaire divisionnaire de police Moctar Yéro Ba, père de notre collaborateur Youssoupha Ba et oncle des confrères Barka Ba et Abou Abel Thiam. Le décès est survenu ce jeudi 04 juin à Dakar. L’inhumation a eu lieu le samedi 06 juin à Boynadji dans le Fouta. Notre collaborateur Youssoupha Ba perd ainsi le petit-frère de son père qui était à leurs yeux, à lui et à ses frères et sœurs, leur vrai père surtout que ce dernier s’était consacré totalement à leur éducation depuis la perte de leur père. Le commissaire Moctar Yéro Ba a connu un passage remarqué et remarquable au sein de l’élite de la police nationale, selon notre directeur de Publication Mamadou Oumar Ndiaye qui connaissait très bien le défunt. La rédaction du Témoin présente ses condoléances à nos confrères Youssoupha Ba, Abou Abel Thiam Barka Ba. Que le Bon Dieu accueille le défunt au paradis.
MUTINERIE AU CAMP PENAL 28 DETENUS DEFERES ET INCULPES PAR LE DOYEN DES JUGES
28 détenus ont déférés et inculpés par le doyen des juges suite à l’affaire de la mutinerie au camp Pénal de Liberté 6 le 19 juin dernier, selon Seneweb. Au cours d’une fouille de routine, des détenus s’étaient révoltés et il y avait eu des affrontements avec les gardes pénitentiaires. Les détenus réclamaient de meilleures conditions dans ce lieu de privation de liberté. Pour calmer la colère des incarcérés, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’était rendu sur les lieux. Finalement, la situation était sous contrôle. Suite à la découverte d’une centaine de téléphones portables ainsi que de chanvre indien dans les chambres, une enquête avait été ouverte et confiée au commissariat de Grand-Yoff. Selon les informations de Seneweb, ladite enquête a été bouclée depuis le 27 juin 2024. Et un groupe de 28 détenus a été conduit devant le procureur de la République près le tribunal de Grande Instance (Tgi) de Dakar. Ces détenus qui purgent déjà de longues peines sont tous poursuivis pour détention et diffusion d’images et vidéos filmées en milieu carcéral, rébellion et introduction frauduleuse d’objets prohibés. Le parquet a opté pour l’ouverture d’une information judiciaire. Le dossier est confié au Doyen des juges d’instruction. Lequel a inculpé les 28 détenus pour les faits visés avant de les placer, à nouveau, sous mandat de dépôt.
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MAIN BASSE SUR LES MEDIAS AFRICAINS
Vincent Bolloré renforce son emprise sur le continent noir. Des tribunaux aux plantations, en passant par les chaînes de télévision, son influence s'étend comme une ombre. La journaliste Fanny Pigeaud lève le voile sur cette stratégie tentaculaire
Dans un entretien saisissant pour l'émission « Décrypter l'Afrique » du Média, la journaliste Fanny Pigeaud lève le voile sur l'empire grandissant de Vincent Bolloré en Afrique. Loin de se retirer du continent comme annoncé, le milliardaire français renforce son emprise, particulièrement dans le secteur des médias.
Au cœur de cette stratégie : Canal Plus. La chaîne, déjà présente dans 25 pays africains, s'apprête à avaler le géant sud-africain MultiChoice. Cette acquisition donnerait à Bolloré le contrôle de 65% du marché de la télévision payante sur le continent. Un monopole de fait qui soulève de sérieuses questions sur la liberté de l'information et l'influence politique.
Pigeaud souligne les antécédents troubles de Bolloré en France, où ses médias sont accusés de propager des discours controversés. Que fera-t-il en Afrique avec un tel pouvoir médiatique ? L'inquiétude est grande, notamment en Afrique du Sud, où des voix s'élèvent contre cette concentration sans précédent.
Mais l'influence de Bolloré ne s'arrête pas aux médias. La journaliste rappelle les démêlés judiciaires du groupe, notamment autour du port de Douala au Cameroun, où des accusations de manipulation d'une cour d'arbitrage ont récemment refait surface.
Enfin, Pigeaud pointe du doigt les intérêts persistants de Bolloré dans l'agro-industrie africaine via la société SOCFIN. Les conditions de travail et l'impact environnemental de ces plantations sont tels qu'un fonds de pension norvégien envisage de se désengager, jetant une lumière crue sur les pratiques du groupe.
GUEDIAWAYE FOOTBALL CLUB, IBOU DIENG SOLDE SES COMPTES AVEC LAT DIOP
Sorti de prison après huit mois de détention, l’ancien Secrétaire général du Guédiawaye Football Club (GFC) s’est prononcé sur ses déboires. Il est revenu sur ses relations conflictuelles avec l’actuel président de l’équipe.
Après avoir passé 8 mois en prison, pour une affaire l’opposant à l’actuel président de Guédiawaye Football Club (GFC), l’ancien Secrétaire général du club, Ibou Dieng, n’a pas épargné Lat Diop. Il l’accuse d’avoir détourner des millions de l’équipe et de lui avoir proposé de garder une valise qui contenait plus d’un milliard de FCFA, lors des manifestations politiques. Il est revenu sur leur différend.
Sorti de prison après huit mois de détention, l’ancien Secrétaire général du Guédiawaye Football Club (GFC) s’est prononcé, avant-hier, sur ses déboires. Ibou Dieng, visiblement en forme, s’est longuement exprimé sur ses relations conflictuelles avec l’actuel président de l’équipe. Selon ses dires, il n’a pas de problème avec le GFC, mais plutôt avec Lat Diop.
"C’était un acharnement contre moi. J’ai géré cette équipe pendant 3 ans et aucune trace de malversations n’a été trouvée. Les documents attestant les preuves sont avec moi. Il avait juste le pouvoir et il s’en est servi pour me faire emprisonner. Ce dont on m’accusait, je n’y suis pour rien. Je n’ai rien signé dans ce document d’achat de joueur. Il avait une dent contre moi. Pour le joueur Ibou Sané, je n’ai rien à voir avec son contrat. Tout ce que je devais faire, je l’ai fait avec lui (Lat). À un moment, quand je l’ai appelé pour une vente de 100 000 euros plus 15 % à la revente, Africa, l’équipe qui devait l’acheter, avait un contrat en bonne et due forme," a-t-il déclaré face à la presse.
Quand cela a été signé, dit-il, il a appelé Lat Diop qui lui a dit qu’il allait le rappeler. Ce dernier l’a effectivement rappelé pour lui demander pourquoi il avait signé. Il lui a répondu que c’était parce qu’il devait le faire en tant que SG. "Il m’a dit que je ne devais pas, alors que je signais tous les contrats. Quand j’ai essayé de lui expliquer, il m’a dit qu’il allait me le faire regretter. Il m’a raccroché au nez. Le soir, il m’a rappelé à trois reprises et je lui ai raccroché au nez. Il a appelé une connaissance en commun et une réunion d’urgence a été organisée. Je leur ai fait comprendre que s’il ne venait pas, je ne serais pas sur place. Que je prendrais toutes mes responsabilités dans cette affaire, car ce que je voyais ne sentait pas bon. Lors de la réunion, il a dit que j’avais signé un contrat sans son consentement et qu’il demandait des excuses publiques. Ce que j’ai refusé. Il y a eu des échanges houleux entre moi et son frère. On a failli en venir aux mains. Je ne me laisse pas faire. Je leur ai envoyé des vertes et des pas mûres. J’ai fait savoir à Lat que GFC ne lui appartient pas. Il m’a répondu qu’il allait me faire emprisonner. Il m’a dit qu’il prenait acte et il a juré que j’allais le regretter. Il était dans tous ses états en sortant," dit-il.
Il poursuit : "Je leur ai redit que j’avais signé le contrat et que je prenais toutes mes responsabilités. Par la suite, j’ai été convoqué à la police de Wakhinane. Les choses ne se sont pas passées comme il le souhaitait. Je suis rentré libre. Le lendemain, c’est la brigade de recherche qui est venue me cueillir. C’est lui qui était avec eux pour leur montrer ma maison. Ma femme, qui l’avait aperçu, pensait qu’il était venu pour me voir. Après, les enquêteurs m’ont embarqué. À la brigade, il racontait des contrevérités que j’ai toutes balayées avec des preuves. Ils ont dit que j’avais signé le contrat en Angleterre ; j’ai amené mon passeport qui prouvait le contraire. Le procureur a été avisé car le dossier était flou et l’argent qu’il disait que j’avais encaissé, c’était faux. Tout ce qu’il a dit dans la plainte était faux. Même les enquêteurs m’ont dit que j’étais une victime. Rien de ce dont on m’accusait n’était vrai. La suite, on la connaît."
‘’Le juge qui m’avait placé sous mandat de dépôt est devenu le conseiller juridique de la LONASE’’
Après son déferrement, il a été placé sous mandat de dépôt. "J’ai su avant que je serais emprisonné. J’ai été victime d’une cabale. Il a pris les gens de la LONASE pour m’envoyer en prison. Mon avocat leur a fait savoir que le PV de la gendarmerie m’a blanchi. Mais le procureur a dit qu’il ne se basait pas sur ça pour me libérer. J’ai été envoyé en prison. Toutes les personnes qui ont été entendues comme témoins ont changé de version sauf une. Elles ont été corrompues. Le juge qui m’avait placé sous mandat de dépôt est devenu le conseiller juridique de la LONASE un mois après mon emprisonnement. C’est suspect. Voilà comment les affaires se sont passées. Tout ce que je viens de vous dire, j’ai les preuves avec moi," a confié M. Dieng. Selon lui, quand il a été entendu sur le fond, il est resté sur ses positions.
Le jour du jugement, a-t-il rappelé, le procureur a demandé pourquoi les personnes qui l’avaient blanchi lors de son interpellation avaient changé de version. Elles ont répondu qu’elles "mentaient". Le procureur a demandé qu’on les poursuive et qu’on le blanchisse. "Le procureur et le juge ont eu des échanges houleux. Il y a eu un renvoi d’un mois. À ma grande surprise, j’ai été reconnu coupable d’une peine de 6 mois et d’une amende de 180 millions. Mes avocats ont fait appel. Voilà comment les choses se sont passées. Les supporters m’ont soutenu. En réalité, dans le passé, il voulait que je porte plainte contre une personne qui le dérangeait dans l’équipe. Ce que j’ai refusé," a-t-il confié.
Avant de commencer une série d’accusations : "Qu’il nous dise où sont passés les 50 millions de sponsoring de 1XBet. Qu’il nous dise où se trouve l’argent. Il est un grand voleur. Il a dit qu’il avait acheté le bus de l’équipe, c’est faux, c’est un don de 1XBet. C’est un grand voleur," a lâché M. Dieng. D’ailleurs, il le défie de porter plainte contre lui, si c’est faux. "Il a détourné le terrain destiné à GFC sur le littoral. Qu’il nous dise où est ce terrain ? Les 3 000 billets qu’on avait offerts aux supporters de GFC lors du match de gala contre l’AS Pikine. C’est un grand voleur. Lors des événements politiques, les gens avaient voulu brûler sa maison. Il m’a appelé et m’a montré une valise de plus d’un milliard pour me demander de la garder, car il devait construire sa maison sise à Mbour 4. J’ai refusé, mais en retour, j’ai pris des gens pour garder sa maison. Je connais beaucoup de choses sur lui. S’il fait une sortie, je sortirai d’autres secrets. Je le respectais. Il était mon grand. Je travaillais pour lui gratuitement. Mon fils porte son nom et je ne regrette rien," a-t-il conclu.
La réaction de Lat Diop
Contacté par l’intermédiaire d’un de ses proches pour donner sa version sur ces accusations, Lat Diop a soutenu qu’il ne préférait pas se prononcer pour l’instant. Le moment venu, il le fera.