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12 mars 2025
ZAHRA IYANE THIAM ÉVOQUE SON AVENIR À L’APR
Après la perte du pouvoir lors de la dernière présidentielle, les activités de l’APR semblent être au ralenti. Devant le jury du Dimanche, l'ancienne ministre appelle les membres à se réunir pour faire une évaluation afin de comprendre ce qui se passe.
Après la perte du pouvoir lors de la dernière élection présidentielle, les activités de l’APR semblent être au ralenti. Devant le jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio, Mme Zahra Iyane Thiam, membre du secrétariat exécutif dudit parti appelle les membres à se réunir pour faire une évaluation afin de comprendre ce qui se passe.
« Non, mais une évaluation, c’est normal, c’est comme un audit. Dans la vie de tous les jours, surtout si vous allez à des élections aussi importantes, une élection présidentielle, forcément vous devez évaluer votre stratégie de campagne, évaluer les actes qui ont été posés, évaluer ce que vous avez fait de bien, ce que vous avez fait de moins bien, évaluer votre discours, évaluer vos forces et vos faiblesses, et les failles. Et c’est pour ça, maintenant, comme vous le dites, je suis toujours à l’APR et je demande à ce que les instances se réunissent, qu’on fasse une évaluation pour qu’on sache ce qui se passe, pour qu’on sache où va l’APR, pour qu’on sache ce qu’il en est de la coalition, parce qu’on ne sait pas, depuis l’élection, il n’y a pas de réunion, on ne parle à personne, on voit des activités à travers la presse, … », a-t-elle déclaré.
« on peut communiquer à travers la presse, mais en tant que membre de l’APR, j’aime me reconnaître comme membre de l’APR, parce que je suis membre du secrétariat exécutif national. Je suis membre du secrétariat exécutif permanent de Benno, donc j’aimerais comprendre ce qui se passe dans le parti, comment il se fait », a-t-elle poursuivi.
À la question de savoir est-ce qu’elle n’envisage pas de quitter le navire ? Elle a rétorqué sans ambages : « je n’exclus rien. Je peux quitter. Je peux rester. Ce n’est pas ça le problème. Parce que moi, en entrant dans l’APR, je dirigeais un parti politique l’UDS Innovation. Donc ce n’est pas ça le problème. La question fondamentale, c’est que devons-nous faire ? Comment devons-nous nous organiser ? Quelles sont les relations que nous devons cultiver ? Parce que quand même, l’APR dans ces derniers temps a été très brutale. Nous avons vu des militants qui étaient très brutaux. On taxait les gens de l’opposition de violents. Mais pour les derniers moments, j’ai constaté qu’on avait des camarades qui étaient très violents ».
Et de conclure : « donc toutes ces questions-là, on doit, peut-être que c’était à l’image du pays, parce que quand même, il y avait beaucoup de violence dans le pays. Et donc toutes ces questions-là, on doit pouvoir les discuter. Trouver les meilleurs cadres. Trouver les meilleures ressources pour y aller ensemble. Encore une fois, moi je ne suis pas dans le fétichisme de « à chaque fois que je suis fâchée, je dois partir ». Quand je ne me retrouve plus dans ce qui se fait, je dois partir. Il faut essayer, jusqu’à la limite du possible, et prendre ses responsabilités. Et mes responsabilités, je les prendrai le moment venu en toute liberté. En toute connaissance de cause. Mais pour le moment, avant de prendre une quelconque décision ou attitude, j’aimerais comprendre ce qui s’est passé et ils me le doivent au moins ».
LÉGISLATIVES, GABRIEL ATTAL REMETTRA SA DÉMISSION À MACRON LUNDI MATIN
Le Premier ministre s’est exprimé ce dimanche 7 juillet 2024 depuis l’hôtel de Matignon, après la publication des résultats du second tour des élections législatives.
iGFM (Dakar) Le Premier ministre s’est exprimé ce dimanche 7 juillet 2024 depuis l’hôtel de Matignon, après la publication des résultats du second tour des élections législatives.
Sa lettre de démission sera sur le bureau du président de la République lundi matin. Ce dimanche 7 juillet, Gabriel Attal a annoncé sa démission du poste de Premier ministre. Conséquence des résultats du second tour des législatives pour la majorité présidentielle, qui a obtenu entre 152 et 163 sièges à l’Assemblée nationale, loin derrière le bloc de gauche, mais devant le Rassemblement national.
« Nous avons tenu, nous sommes debout, avec trois fois plus de députés que certaines estimations donnaient au début de cette campagne », a déclaré Gabriel Attal depuis le perron de l’hôtel de Matignon.
Attal en poste « aussi longtemps que le devoir l’exigera »
« Être premier ministre est l’honneur de ma vie », a-t-il continué, annonçant sa « démission » qu’il remettra lundi matin au président de la République. « J’assumerai mes fonctions aussi longtemps que le devoir l’exigera », a conclu Gabriel Attal, laissant entendre qu’il pourrait encore occuper ses fonctions lors des Jeux olympiques de Paris, qui doivent commencer le 26 juillet.
PLUSIEURS LOCALITÉS DU PAYS ENREGISTRENT LEURS PREMIÈRES PLUIES
Les pluies vont se poursuivre sur une grande partie du territoire sénégalais. Elles devraient être un peu plus importantes vers les localités Est-centre, le Sénégal oriental et le nord-est du pays ainsi que vers la Casamance, selon les prévisions.
Des pluies ont été enregistrées entre samedi et dimanche dans plusieurs localités du pays, selon des sources concordantes.
« Des pluies importantes par endroits sont tombées dans les arrondissements de Saldé et de Cas-Cas », a signalé le chef du service, Souleymane Camara. La plus importante quantité d’eau a été recueillie à Saldé avec 23,9 millimètres. La commune de Pété a enregistré 16,3 millimètres, contre 12,9 millimètres à Aéré Lao.
Les localités de Kaolack, Rufisque et Dakar, Touba, Mbacké, Kédougou et Fatick ont également enregistré leurs premières pluies ce dimanche.
L’arrondissement de Saldé avait enregistré sa première pluie le 19 juin, jour où 31,5 millimètres avaient été recueillis dans la commune de Pété. Le même jour, il avait plu 29 millimètres à Mbolo Birane, tandis que Saldé avait enregistré 11,6 millimètres, et Mboumba, dans l’arrondissement de Cas-Cas, 16 millimètres.
Selon Pape Ngor Ndiaye du service de météorologie, les pluies vont se poursuivre sur une grande partie du territoire sénégalais. Elles devraient être un peu plus importantes vers les localités Est-centre, le Sénégal oriental et le nord-est du pays ainsi que vers la Casamance.
« Au centre du pays, les pluies seront faibles à modérées pour la journée de ce dimanche », a-t-il ajouté.
L'APPEL DE DIOMAYE À LA CEDEAO
Selon le président, il est important que la communauté soit perçue comme étant au service des peuples. "Nous devrons débarrasser la CEDEAO des clichés qui la réduisent à une organisation soumise aux influences extérieures", a-t-il martelé ce dimanche
À l’occasion du 65e sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé l’engagement indéfectible de son pays envers l’organisation régionale, tout en appelant à des réformes significatives pour répondre aux défis contemporains.
« Je réitère ici l’ancrage du Sénégal dans la CEDEAO, en tant que membre fondateur et au regard des relations d’amitié fraternelle et de coopération conviviale que mon pays a toujours entretenues avec tous les membres de notre organisation depuis l’époque des pères fondateurs », a-t-il déclaré. Il a rappelé que ces relations ont été le socle de la stabilité et de l’intégration régionale depuis la création de l’organisation.
Cependant, le président Bassirou Diomaye Faye n’a pas manqué de souligner les défis actuels auxquels la CEDEAO est confrontée. « Aujourd’hui, force est de constater que la CEDEAO fait face à de nombreux défis au quotidien. Cela remet profondément en cause nos acquis en matière d’intégration avec un risque réel de désintégration de notre communauté. » Selon lui, ces défis nécessitent une action concertée pour éviter le scénario catastrophique d’une désintégration de l’organisation.
Pour surmonter ces défis, le président Faye a appelé à des efforts accrus pour renforcer les liens au sein de la CEDEAO : « Il est impératif que nous poursuivions nos efforts pour des retrouvailles de toute la famille afin de consacrer toutes nos forces et nos ressources aux projets et initiatives communautaires qui nous rassemblent. »
Un des points saillants de son intervention a été la nécessité de changer la perception de la CEDEAO. « Nous devrons sans doute débarrasser la CEDEAO des clichés et stéréotypes qui la réduisent à la posture d’une organisation soumise aux influences de puissances extérieures et distante des populations qu’elle a la responsabilité historique de servir. » Pour le président Faye, il est important que l’organisation soit perçue comme étant au service des peuples de la région, conformément à son Acte constitutif.
Il a également abordé la question des sanctions communautaires : « Le moment est peut-être venu de réfléchir davantage sur les sanctions communautaires extrêmes, qui, au regard de leurs impacts économiques et sociaux sévères, renforcent malheureusement l’idée d’une institution qui punit ses populations au lieu d’être à leur service et à leur secours. »
Le président sénégalais a plaidé pour le renforcement des mécanismes de prévention des conflits au sein de la CEDEAO. « Il me paraît tout aussi important de renforcer nos cadres préventifs des conflits en mettant l’accent sur la concertation et le dialogue en temps de paix. » Il a ajouté que cela permettrait de réduire les risques de crises et d’améliorer la gestion en cas de leur apparition.
En outre, le président Bassirou Diomaye Faye a souligné l’importance du respect des décisions de la Cour de justice communautaire, appelant à garantir son indépendance et son impartialité. « Les décisions de la Cour de justice communautaire méritent le respect de toutes les parties, y compris les États membres. Cela nécessite au préalable une garantie de son indépendance et de son impartialité », a-t-il souligné.
Bassirou Diomaye Faye a conclu son intervention en exprimant le soutien du Sénégal à la révision du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance, estimant que cette adaptation contribuerait à sauvegarder les idéaux démocratiques de la CEDEAO.
TRIPARTITION INÉDITE EN FRANCE
Aucun des trois grands blocs n'a décroché la majorité absolue aux législatives. L'alliance de gauche décroche la première place, devançant Renaissance d'Emmanuel Macron. L'extrême droite signe un score historique mais manque la marche du pouvoir
(SenePlus) - La France se retrouve dans l'incertitude au soir d'élections législatives pour le moins surprenantes. Selon les premières estimations des instituts de sondage rapportées par l'AFP, aucun des trois grands blocs n'a obtenu la majorité absolue, plongeant le pays dans le brouillard politique à quelques semaines de l'ouverture des Jeux Olympiques.
Contre toute attente, l'alliance de gauche du Nouveau front populaire (NFP) arrive en tête avec 172 à 215 sièges, talonnant le camp présidentiel d'Emmanuel Macron qui n'obtient que 150 à 180 députés, loin des 289 requis pour gouverner. "C'est un coup de semonce adressé aux 'arrogants'", a lancé Mélenchon, citant Robespierre.
Le Rassemblement national réalise une percée historique avec jusqu'à 155 élus selon les projections, mais voit s'éloigner ses ambitions de conquête du pouvoir.
Cette configuration inédite plonge la France dans l'inconnu. Le président Macron, qui avait dissous l'Assemblée pour "clarifier" le paysage politique, n'est pas sorti renforcé de ce pari risqué. Son parti Renaissance va devoir trouver des alliances, peut-être improbables, avec la gauche ou les républicains.
Si les partenaires européens comme l'Allemagne s'inquiètent de l'entrée massive du RN, d'autres comme la Russie ou l'Italie pourraient s'en réjouir. Le président Macron devra rassurer sur la stabilité de la France dès le sommet de l'OTAN cette semaine.
La semaine à venir s'annonce intense en négociations, avant l'ouverture de la nouvelle Assemblée le 18 juillet. Comme le dit l'écrivain Didier Decoin cité par l'AFP : "Le résultat des législatives, c'est l'inconnu pour la France, pour l'Europe, pour le monde." Une nouvelle ère de turbulences s'ouvre.
LE DÉFI EXISTENTIEL DE LA CÉDÉAO
La décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de quitter l'institution ébranle les fondements mêmes de la coopération régionale. Des centaines de millions de dollars d’investissements sont en jeu, tout comme la sécurité et la stabilité de la région
(SenePlus) - Les inquiétudes sont palpables à Abuja où se tient ce dimanche le 65e sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). L'organisation régionale fait face à une crise existentielle avec le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et du Niger, trois poids lourds du Sahel central.
Dans un discours on ne peut plus alarmiste, Omar Alieu Touray, le président de la Commission de la Cédéao, a dressé un sombre tableau de la situation. "Notre région n'a jamais connu simultanément autant de défis depuis de nombreuses années. En effet, en dehors de nombreuses menaces liées à la paix et à la sécurité, ainsi que des défis liés à la pauvreté, notre région est également confrontée au risque de désintégration", a-t-il martelé, citant la décision du "Burkina Faso, du Mali et du Niger" de quitter l'organisation "avec effet immédiat" comme l'a rapporté Apa News.
Un divorce aux lourdes conséquences
Ce retrait brutal des trois nations pourrait avoir des implications dramatiques selon M. Touray. "Il est évident que la désintégration perturbera non seulement la liberté de mouvement et d'établissement des personnes, mais elle aggravera également l'insécurité dans la région", a-t-il prévenu.
Sur le plan sécuritaire, le diplomate gambien redoute que ce divorce ne porte "un coup dur à la coopération en matière de sécurité, notamment en termes de partage de renseignements et de participation à la lutte contre le terrorisme". Une inquiétude de taille pour cette région en proie aux attaques djihadistes meurtrières.
L'isolement guette également le Burkina, le Mali et le Niger sur la scène internationale, puisqu'ils "ne pourront plus bénéficier d'un soutien de bloc" au sein d'instances comme l'Union africaine ou l'ONU, a prévenu le président de la Commission.
Un lourd tribut économique et financier
Au-delà des aspects sécuritaires et diplomatiques, c'est l'avenir économique de la région qui est en jeu. M. Touray a rappelé que "le retrait des trois États membres pourrait entraîner l'arrêt ou la suspension de tous les projets et programmes" de la Cédéao dans ces pays, pour une valeur totale "estimée à plus de 500 millions de dollars".
Sans oublier les investissements menacés des institutions financières régionales comme la Banque d'investissement et de développement de la Cédéao (environ 321 millions de dollars selon ses dires).
Onze mois après la création d'une alliance parallèle, le "Burkina Faso, le Mali et le Niger ont adopté samedi le traité instituant la Confédération des États du Sahel", souligne enfin Apa News. Une nouvelle entité censée remplacer la Cédéao pour ces trois pays?
LA JUSTICE SÉNÉGALAISE À L'AUBE D'UNE RÉVOLUTION
Les conclusions des Assises de la justice 2024 dessinent les contours d'un système judiciaire repensé. Jean Louis Corréa, coédacteur du rapport, lève le voile sur les enjeux et les défis de cette transformation attendue
Dans une intervention remarquée ce dimanche 7 juillet dans l'émission "Objection" de Sud FM, Jean Louis Corréa, éminent juriste, vice-recteur de l'université numérique Cheikh Hamidou Kane et coédacteur du rapport des Assises de la justice, a dévoilé les contours d'une réforme judiciaire ambitieuse pour le Sénégal.
Les Assises de la justice, tenues du 28 mai au 4 juin 2024, ont marqué un tournant décisif dans l'histoire judiciaire du pays. Corréa souligne l'urgence d'une « décolonisation » du système, appelant à une refonte complète des symboles et pratiques hérités de l'ère coloniale.
Au cœur des débats, deux questions épineuses ont émergé : la présence du président de la République au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et l'ouverture de ce conseil à des personnalités extérieures. «Ces points cristallisent les tensions entre tradition et modernité, entre indépendance et contrôle», affirme Corréa. Il expose les arguments des deux camps, soulignant la nécessité d'un équilibre délicat entre la garantie de l'indépendance judiciaire et le maintien d'un lien avec l'exécutif.
Le rapport préconise des changements radicaux, notamment la création d'une Cour constitutionnelle et d'une Haute Autorité de la justice. «Ces nouvelles institutions visent à renforcer l'État de droit et à restaurer la confiance des citoyens», explique le juriste.
Corréa insiste sur l'importance de la digitalisation et de l'amélioration de la communication judiciaire. « Nous devons rendre la justice accessible et compréhensible pour tous les Sénégalais », déclare-t-il, évoquant des projets de dématérialisation des procédures et de simplification du langage juridique.
Le rapport recommande également une augmentation substantielle du budget de la justice et une réforme en profondeur de la formation des magistrats. « Nous visions une justice plus humaine, plus démocratique, ancrée dans les réalités sénégalaises », affirme Corréa.
Enfin, le juriste souligne l'importance cruciale de la mise en œuvre effective de ces recommandations. Il propose la création d'une commission permanente de suivi pour garantir que ces réformes ne resteront pas lettre morte.
DES AVANCÉES TROP LENTES FACE AUX URGENCES
Si le volontarisme de Diomaye est salué, son action après 100 jours reste marquée par l'absence d'état des lieux et de reddition des comptes, selon la LD Debout. Le parti indique la rationalisation piétine face à l'accumulation de nominations
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de La LD Debout sur les 100 jours de gouvernance du nouveau régime. Le parti salue le volontarisme du président tout en déplorant le manque de calendrier pour les réformes structurelles attendues. Il constate relève également la mise en oeuvre de la promesse de rationnalisation.
"La LD Debout saisit l’échéance symbolique des 100 premiers jours du régime du président Bassirou Diomaye Faye pour lui renouveler ses félicitations ainsi qu’au peuple sénégalais dans son ensemble et aux forces vives de la Nation dont l’engagement soutenu et les énormes sacrifices consentis ont permis à notre pays de sauvegarder ses acquis démocratiques et de réaliser la troisième alternance politique de son histoire. La fin de ces 100 premiers jours est surtout un bon moment pour faire un premier bilan d’étape de l’action du régime.
Tout d’abord, la LD Debout salue les initiatives importantes du président de la République relatives à la déclaration de patrimoine et à sa démission du poste de Secrétaire général de son parti qui donnent un signal encourageant en direction des ruptures attendues. Toutefois, le parti attend de tous les assujettis à cette obligation éthique, morale et légale qu’ils formalisent le dépôt de leur déclaration de patrimoine dans les délais.
Depuis son élection, la LD Debout constate également un fort volontarisme pour enclencher une nouvelle dynamique politique et sociale dans le pays, comme l’indiquent les récentes Assises de la Justice, la journée nationale de Set-sétal et les allègements des prix de certaines denrées de première nécessité, même si des efforts plus significatifs sont encore attendus pour véritablement soulager les populations et les ménages toujours confrontés à la réalité de la cherté de la vie.
Plus généralement, la LD Debout considère qu’il devient urgent pour le président de la République et son gouvernement de définir un calendrier et des modalités pratiques de mise en œuvre des réformes sur lesquelles ils se sont engagés auprès du peuple sénégalais mais également auprès des organisations citoyennes, en lien notamment avec les conclusions des Assises nationales et des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI). A cet égard, la LD Debout est particulièrement attentive aux réformes inscrites dans le « Projet », et auxquelles elle adhère, telles que (i) la révision et la protection de la Constitution en s’inspirant des conclusions des Assises nationales et des réformes proposées par la CNRI, (ii) la réduction des prérogatives proéminentes du président de la République et l’instauration de sa responsabilité politique, (iii) la création d’une « Cour constitutionnelle » avec un mode paritaire de désignation de ses membres, (iv) la consécration de l’indépendance du parquet vis à-vis du ministre de la Justice, (v) la suppression des fonds politiques et leur remplacement par des fonds spéciaux exclusivement destinés aux opérations ultra sensibles, (vi) le détachement des corps de contrôle de la tutelle de l’Exécutif, (vii) le renforcement de la neutralité de l’administration publique en interdisant désormais le militantisme politique aux directeurs de certains départements ministériels, à l’image des régies financières et des sociétés d’État, et (viii) l’appel à candidature pour certains emplois de la haute fonction publique ainsi que du secteur parapublic, tout comme la normalisation des recrutements civils et militaires par le recours exclusif au concours.
Au-delà de ces réformes, la LD Debout restera vigilante sur les engagements très importants et sur les exigences de rationalisation des institutions, comme la suppression du HCCT et de plusieurs agences budgétivores. D’ailleurs, le Parti regrette que cette rationalisation n’ait pas précédé les vagues de nominations en cours. En tout état de cause, cette rationalisation des dépenses de l’Etat est une nécessité pour endiguer la spirale d’endettement enclenchée par l’ancien président de la République et qui se poursuit, et pour assurer le respect d’importants engagements du « Projet » tels que l’augmentation de la part du budget de l’Etat allouée à la santé, à l’éducation et à la promotion de l’emploi des jeunes. Aussi, le parti demande au gouvernement de prendre en charge de manière urgente la question dramatique des citoyens sénégalais migrants, partis pour un avenir meilleur, mais aujourd’hui abandonnés à leur propre sort et maltraités dans des pays du Maghreb, ce qui devrait d’ailleurs interpeller nos consciences et nos valeurs proclamées d’humanisme et de patriotisme.
Au regard de l’immensité des défis, la LD Debout considère que le gouvernement devrait adopter une démarche hautement stratégique, en évitant le pilotage à vue et en soignant sa communication institutionnelle. En pratique, un accent particulier devrait être mis sur l’état des lieux de la gestion précédente et sur la reddition des comptes car aucun redressement politique, économique ou social ne peut se réaliser sans rupture avec la culture d’impunité endémique qui a longtemps régné au Sénégal et à tous les niveaux de la vie nationale.
La LD debout regrette la polémique stérile sur la programmation de la Déclaration de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale. Sur ce sujet, le parti invite l’Assemblée nationale à mettre à jour son Règlement intérieur et demande au Premier ministre de se prêter à cet exercice solennel devant la représentation nationale pour permettre au peuple souverain d’avoir un aperçu plus clair sur le « projet », la vision et les orientations du gouvernement.
Enfin, la LD Debout appelle toutes les forces progressistes du pays et de la diaspora à rester mobilisées dans une posture de citoyenneté active pour obtenir des nouvelles autorités le respect des engagements pris, notamment par la mise en œuvre effective et dans les meilleurs délais des mesures de ruptures attendues aux plans politique, économique, social et culturel ; et relativement à la refondation de l’Etat, par une répartition plus équilibrée des pouvoirs."
L'ÉPOPÉE MULTICULTURELLE DES SÉLECTIONS DE L'EURO 2024
Bien au delà des seuls liens coloniaux, le ballon rond révèle aujourd'hui toute la mixité de l'Europe. De Musiala à Williams en passant par Gakpo, portrait d'une nouvelle génération de footballeurs aux identités multiples
(SenePlus) - Alors que l'Euro 2024 bat son plein en Allemagne à seulement neuf jours de la grande finale, l'aspect multiculturel des différentes sélections nationales en compétition mérite d'être souligné. En effet, comme le relève Jean-Baptiste Placca dans son éditorial du 6 juillet pour RFI, "le visage qu'offrent les équipes dit beaucoup de ce que le football apporte à chaque société, comme de leur histoire, et même de leur esprit d'ouverture".
Plusieurs stars du ballon rond évoluant actuellement dans cet Euro illustrent parfaitement cet aspects multiculturel, qu'il s'agisse de Jamal Musiala avec l'Allemagne, Leroy Sané, Serge Gnabry ou encore Nico Williams avec l'Espagne. En célébrant leurs performances, nous célébrons en réalité "le Nigeria, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert, le Cameroun, la RD Congo, le Togo, le Mali", comme le souligne avec justesse Placca. Le football devrait ainsi se garder de distinguer les sportifs en fonction de leur histoire personnelle.
Cette diversité au sein des sélections n'a cependant pas toujours été la norme. Comme le rappelle l'éditorialiste, "autrefois, la diversité dans les sélections se limitait à quelques ressortissants des anciennes colonies". Les Pays-Bas ou l'Angleterre alignaient alors majoritairement des joueurs originaires de leurs anciens territoires coloniaux. Mais ces dernières décennies, le lien colonial a laissé place à une diversité encore plus grande, avec des joueurs issus de l'immigration africaine récente dans de nombreux pays européens, sans rapport avec leur histoire coloniale.
Ainsi, comme le conclut pertinemment Jean-Baptiste Placca, "tout cela fait un beau mélange, qui peut parfois déplaire, mais est aussi, souvent, merveilleux". L'Euro 2024 offre une nouvelle illustration éloquente de cette richesse multiculturelle portée par le football moderne.
LA FRANCE À UN TOURNANT HISTORIQUE
Alors que les sondages laissent présager un résultat extrêmement serré, les Français se rendent aux urnes dans une ambiance électrique. Le RN est aux portes du pouvoir, tétanisant l'opposition. L'alternative est confuse, le sort de Macron incertain
(SenePlus) - Les Français sont de nouveau appelés aux urnes pour le deuxième tour des élections législatives. Un scrutin qui s'annonce historique et dont l'issue pourrait profondément modifier le paysage politique français, selon les analystes.
Comme le rapporte l'AFP, à l'issue du premier tour le 30 juin dernier, l'extrême droite menée par le Rassemblement national (RN) est arrivée en tête avec 33% des voix devant la Nouveau Front populaire (NFP, 28%), coalition de gauche, et Ensemble, le camp présidentiel d'Emmanuel Macron (20%). 76 députés seulement ont été élus dès le premier tour, il reste donc 501 sièges à pourvoir ce dimanche.
Ces législatives sont d'autant plus cruciales que le président Macron a provoqué leur tenue de manière anticipée en dissoulant l'Assemblée nationale le 9 juin dernier, après sa déroute aux européennes. Sa stratégie pourrait s'avérer payante ou au contraire totalement contre-productive pour son camp politique.
Plusieurs scénarios sont possibles à l'issue de ce second tour. Selon les derniers sondages publiés avant la période de réserve, le RN obtiendrait entre 170 et 210 sièges, ce qui pourrait lui offrir la majorité absolue. Il serait talonné par le NFP (155 à 185 sièges) puis par Ensemble (95 à 125 sièges).
Cependant, de nombreuses inconnues demeurent. L'abstention risque en effet d'être plus élevée qu'au premier tour (66,7%, un record depuis 25 ans) et pourrait rebattre les cartes. Par ailleurs, plus de 200 candidats de gauche et du centre se sont désistés entre les deux tours, transformant plusieurs triangulaires prévisibles en duels bien plus serrés.
Sur le terrain, l'inquiétude domine chez les électeurs appelés une troisième fois aux urnes en moins d'un mois. "Je voudrais que le climat social s'apaise, mais c'est loin d'être gagné", a confié à l'AFP Adella Fournier, 41 ans, à Rosheim dans le Bas-Rhin. À Lille, Cécile Artis, 59 ans, craint aussi "la polarisation des opinions publiques".
Les résultats commenceront à tomber dimanche soir à partir de 20h, avec ceux des outre-mer où le scrutin s'est déjà tenu. En Guadeloupe, les candidats RN qualifiés au second tour n'ont pas confirmé, les sortants de gauche conservant largement leur siège. Même scénario en Martinique.
Quel que soit le résultat, celui-ci influera durablement sur la vie politique française. Une majorité RN constituerait un séisme et ferait entrer l'extrême droite au pouvoir pour la première fois. A l'inverse, une majorité alternative mettrait Emmanuel Macron "au pied du mur" pour gouverner, peut-être dans le cadre d'une grande coalition hétéroclite. L'hypothèse d'un gouvernement technique a également été évoquée.
Les enjeux sont donc considérables pour la France et son avenir, suscitant des inquiétudes chez ses partenaires européens à l'idée de voir arriver au pouvoir un parti eurosceptique. Le scénario d'un pays ingouvernable ne peut être exclu. Pour l'heure, le mystère demeure sur l'issue de ce second tour décisif.