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12 mars 2025
LES CONSEQUENCES DU RETRAIT DE L’AES DE LA CEDEAO
Dans son discours, Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédéao, n’a pas hésité à exprimer ses inquiétudes quant à cette situation. « Notre région n’a jamais connu simultanément autant de défis depuis de nombreuses années
Les États de l’Afrique de l’Ouest se penchent sur l’avenir de la Cédéao après le retrait de trois pays du Sahel central de l’organisation communautaire.
Ce dimanche 7 juillet 2024, la ville d’Abuja, au Nigeria, accueille le 65e sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). La rencontre se déroule dans un contexte de crises multiples, avec un accent particulier sur les conséquences du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Dans son discours, Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédéao, n’a pas hésité à exprimer ses inquiétudes quant à cette situation. « Notre région n’a jamais connu simultanément autant de défis depuis de nombreuses années. En effet, en dehors de nombreuses menaces liées à la paix et à la sécurité, ainsi que des défis liés à la pauvreté, notre région est également confrontée au risque de désintégration. Car, comme vous le savez tous, le 29 janvier dernier, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont notifié à la Commission leur intention de quitter la Cédéao avec effet immédiat », a-t-il déclaré. En janvier dernier, le Mali, le Niger et le Burkina ont annoncé leur retrait sans délai de la Cédéao, l’accusant d’être instrumentalisée par la France. Quelques mois plus tôt, les trois pays avaient créé l’Alliance des États du Sahel (AES) pour, disent-ils, mettre en synergie leurs forces dans la lutte contre le terrorisme.
Le diplomate gambien a souligné les nombreux avantages que la Cédéao a apportés à ses citoyens. « Les populations ont bénéficié d’une liberté de mouvement dans notre espace Cédéao et elles ont commencé à percevoir les avantages de notre marché commun, où les produits locaux sont commercialisés librement sur un marché de plus de 400 millions d’habitants. À cela s’ajoute l’utilisation d’un passeport commun et d’une carte d’identité biométrique commune pour les déplacements à l’intérieur de notre espace communautaire », a-t-il listé, rappelant que le retrait des trois pays de l’institution régionale aura des implications profondes.
LES IMPLICATIONS DU RETRAIT
« Il est évident que la désintégration perturbera non seulement la liberté de mouvement et d’établissement des personnes, mais elle aggravera également l’insécurité dans la région. Plus spécifiquement, le retrait des trois pays portera un coup dur à la coopération en matière de sécurité, notamment en termes de partage de renseignements et de participation à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région et d’autres initiatives conjointes de sécurité », a-t-il détaillé. Poursuivant, il a indiqué que le départ du Mali, du Burkina et du Niger risque d’isoler ces trois pays sur la scène internationale « dans la mesure où les pays ne pourront plus bénéficier d’un soutien de bloc en cas de candidature de leurs citoyens ou citoyennes à des postes internationaux au sein de l’Union africaine, des Nations Unies et des organismes similaires. »
Les impacts économiques et financiers sont également préoccupants, a noté M. Touray. « Le retrait des trois États membres pourrait entraîner l’arrêt ou la suspension de tous les projets et programmes mis en œuvre par la Cédéao dans ces trois pays et dont la valeur est estimée à plus de 500 millions de dollars américains », a-t-il averti, mentionnant les investissements significatifs des institutions financières régionales, le Banque d’investissement et de développement de la Cédéao et la Banque ouest-africaine de développement, dans ces pays, mettant en péril des projets d’une valeur totale estimée à environ 321 millions de dollars. Onze mois après avoir créé l’AES, le Mali, le Burkina et le Niger ont adopté samedi 6 juillet le traité instituant la Confédération des États du Sahel.
LE SÉNÉGAL DÉCROCHE PLUSIEURS MÉDAILLES D’OR AUX CHAMPIONNATS D’AFRIQUE DE KARATÉ
Le pays a terminé les quatrièmes Championnats d’Afrique de karaté cadets, juniors et seniors de la zone 2 à Conakry (5-7 juillet) avec une dizaine de médailles d’or en kata et kumité, remportées par ses combattants
Le Sénégal a terminé les quatrièmes Championnats d’Afrique de karaté cadets, juniors et seniors de la zone 2 à Conakry (5-7 juillet) avec une dizaine de médailles d’or en kata et kumité, remportées par ses combattants, a appris l’APS de la cellule de communication de la Fédération sénégalaise de karaté et disciplines associées.
En kata, le Sénégal s’est adjugé cinq médailles d’or grâce à Aissatou Diène et Seydina Mouhamed Sarr, chez les cadets.
Ismail Barry a aussi brillé en décrochant l’or cher les juniors. Il a été imité en cela par Yandé Diagne et Cheikh Ahmet Tidiane Dieng, chez les séniors.
L’équipe nationale junior du Sénégal n’a pas non plus elle été en reste en remportant la médaille d’or.
En kumité, chez les cadets, Mouhamed bachir Touré (+70kg) et Adja Ndatté Dieng (-61kg) ont eux aussi réalisé un exploit identique en décrochant l’or. Leur coéquipier Fallou Dongo (-63kg) s’est lui contenté d’une médaille de bronze.
Chez les juniors, Mame Boye Faye (-53kg), Soda Amar (-66kg) et Mouhamadou Moustapha Gaye (-68kg) ont allongé la liste des médailles d’or du Sénégal, pour avoir été sacrés tous les deux dans leurs catégories respectives. Aida Diop (-66kg) a également été couronnée d’or, à l’image de Papa Seydou Diongue (75kg) chez les espoirs.
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LE PROFESSEUR JEAN LOUIS CORREA EXPOSE LE CONTENU DU RAPPORT DES ASSISES DE LA JUSTICE
Invité de l’émission «Objection» de la radio Sud Fm, Jean Louis Corréa a annoncé plusieurs innovations dont la possibilité pour les citoyens sénégalais de saisir la Cour constitutionnelle, l’ouverture à des fonctionnaires en fonction et des spécialistes..
Corédacteur du Rapport général des Assises de la justice remis au chef de l’Etat, le jeudi 4 juillet dernier, le professeur Jean Louis Corréa, Juriste-vice-recteur de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane, livre quelques détails sur la transformation de l’actuel Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle. Invité de l’émission «Objection» de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 7 juillet, Jean Louis Corréa a annoncé plusieurs innovations dont la possibilité pour les citoyens sénégalais de saisir la Cour constitutionnelle, l’ouverture à des fonctionnaires en fonction et des spécialistes en Sciences socialistes.
Validée par les dernières Assises de la justice, organisées par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, l’idée de la transformation de l’actuel Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle ne sera pas seulement un passage nominal. L’assurance est du professeur Jean Louis Corréa, Juriste-vicerecteur de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane, membre du Comité scientifique des Assises de la justice. Invité de l’émission «Objection» de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 7 juillet, le professeur Agrégé des Facultés de Droit, non moins corédacteur du Rapport général de ces assises remis au chef de l’Etat, le jeudi 4 juillet dernier, assurant que la réforme du Conseil constitutionnel fait partie des consensus de ces Assises de la justice, a indiqué que le but de cette démarche est de faire de la haute juridiction «la première institution juridictionnelle du pays». «Il ne s’agira pas seulement d’un passage nominal où on va juste changer de nom. Mais, on change de contenu c’est-à-dire donner maintenant la possibilité aux citoyens sénégalais de saisir la Cour constitutionnelle, aux associations légalement constituées qui ont la personnalité juridique qui veulent, en justice notamment au niveau de la Cour constitutionnelle, défendre un droit constitutionnellement garanti, de pouvoir le faire», a-t-il renseigné. «Lorsque vous avez une Cour constitutionnelle qui a cette compétence générale, elle va devenir la première institution juridictionnelle du pays. C’est ça l’objectif : placer cette Cour constitutionnelle au sommet de la hiérarchie juridictionnelle parce que cette Cour s’intéresserait uniquement à la Constitution qui, elle-même, embarque tous les droits des citoyens et organise également les pouvoirs publics», a-t-il affirmé, tout en précisant, sur la question de la charge de travail qui pourrait découler de cette ouverture, «que les spécialistes feront après les ajustements qu’il faut pour non seulement éviter les abus mais aussi avoir un juge constitutionnel nouveau».
Loin de s’en tenir-là, le membre du Comité scientifique des Assises de la justice a également précisé, sur la composition et le fonctionnement de cette prochaine Cour constitutionnelle, que les assises ont recommandé qu’on «arrête d’envoyer à la Cour constitutionnelle des fonctionnaires à la retraite». «L’idée, c’est d’y envoyer des fonctionnaires en activité. De passer également de sept à neuf juges, d’y maintenir les professeurs de droits et d’y intégrer un autre professeur d’université spécialiste en Sciences sociales. Car, on estime que la Constitution n’appartient pas aux seuls constitutionnalistes, mais à tout le monde», a-t-il fait remarquer.
CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE - Des magistrats ont pris le contrepied de la recommandation générale
Interpellé, par ailleurs, par notre confrère Baye Oumar Gueye, sur la présence ou non du président de la République et du ministre de la Justice dans le Conseil supérieur de la magistrature (Csm), le professeur Jean-Louis Corréa renseigne que cette question a été tranchée généralement par les assises qui ont recommandé le retrait de l’exécutif de cette instance. Toutefois, selon lui, ce sont les magistrats, qui comprennent mieux que d’autres leur mode de fonctionnement, qui ont émis un avis contraire, en défendant le maintien du président de la République au sein du Conseil supérieur de la magistrature.
Poursuivant son propos, il a indiqué que les magistrats ont justifié leur position en précisant que le maintien du président de la République c’est pour garantir un certain équilibre. En ce sens qu’il (président de la République) serait un peu le gardien de certains équilibres au sein de la magistrature et apporterait des correctifs au besoin. «Les assises étaient d’accord pour que le président de la République et le ministre de la Justice ne siègent plus dans le Conseil. Mais les magistrats, représentés par l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), ont émis un avis contraire, en donnant plusieurs raisons. Ils ont notamment estimé que c’était mieux que le chef de l’Etat reste dans le Conseil pour garantir un certain équilibre et apporter des correctifs (dans le fonctionnement de la justice) au besoin et qu’on puisse procéder à des changements par l’augmentation du quota de magistrats élus pour ainsi donner plus de poids à ces magistrats élus».
LA HAUTE AUTORITÉ DE LA JUSTICE, UN TRAIT D’UNION ENTRE LA PRÉOCCUPATION DES MAGISTRATS ET LA VOLONTÉ DES SÉNÉGALAIS
Relativement à la question de l’ouverture du Conseil supérieur de la magistrature à d’autres personnalités extérieurs qui ne sont pas des magistrats, le membre du Comité scientifique des Assises de la justice et corédacteur du Rapport général de ces assises remis au chef de l’Etat, le jeudi 4 juillet dernier, a indiqué que l’Ums s’est également montrée peu favorable à cette démarche, en posant sur la table des arguments techniques liés à la spécificité de leur carrière. Cependant, il a souligné que la Haute autorité de la justice, proposée dans le cadre de ces assises, pourrait être un trait d’union entre la préoccupation des magistrats et la volonté des Sénégalais d’avoir leur mot à dire sur le fonctionnement de la justice. «Cette Haute autorité de la justice pourrait regrouper plusieurs personnalités issues des différents secteurs de la vie nationale qui vont se réunir pour apprécier et évaluer la qualité des services de la justice et les politiques publiques de la justice».
L’ANGOISSE DES INONDATIONS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
La livraison de lundi de la presse quotidienne traite de sujets variés, dont les conséquences des premières pluies qui ont entraîné des dégâts dans certaines villes du Sénégal.
Dakar, 8 juil (APS) – La livraison de lundi de la presse quotidienne traite de sujets variés, dont les conséquences des premières pluies qui ont entraîné des dégâts dans certaines villes du Sénégal.
“De fortes pluies se sont abattues, hier [dimanche), dans la quasi-totalité du Sénégal. A Kaolack, Touba et certaines parties de la banlieue de Dakar, les eaux de pluie ont inondé beaucoup de quartiers et artères de la capitale sénégalaise”, rapporte Walfquotidien.
Le journal ajoute que des domiciles ont été “complétement submergés, des véhicules bloqués en pleine circulation, des fils et poteaux électriques endommagés à cause des précipitations”.
“Premières pluies, premières inondations”, constate Vox Populi. “De l’eau et d’importants dégâts dans les capitales du Sénégal, du Saloum [Kaolack] et du mouridisme [Touba]”, indique le même journal.
Des quotidiens parmi lesquels L’Observateur insistent sur l’ampleur des dégâts à Kaolack (centre) en particulier, plusieurs quartiers, des mosquées et des routes ayant été “engloutis dans les eaux” dans cette ville, du centre du Sénégal. “La présente saison des pluies s’annonce très mal pour les populations de la commune de Kaolack”, souligne cette publication.
C’est dire si “l’angoisse s’installe chez les populations”, lesquelles “craignent cet hivernage qui a débuté hier avec les premières précipitations”, note le journal Le Quotidien. “Premières pluies, premiers bruits”, affiche à ce sujet Bès Bi Le jour. Les Echos constatent : “Premières pluies et déjà beaucoup de dégâts”, pendant que Tribune titre : “Diomaye-Sonko face aux dégâts des inondations”.
“Comme nous l’attendions, dès que les pluies commencent, les problèmes liés aux inondations aussi commencent”, écrit justement le président Bassirou Diomaye Faye dans un message aux populations relayé par Vox Populi.
“En 3 mois, on ne peut pas réaliser des infrastructures pour que les populations puissent, en si peu de temps, disparaître”, ajoute le président sénégalais dans ce message.
Le quotidien Kritik annonce, sur ce thème, que le nouveau pouvoir a décidé de “fouiller dans les eaux pour dénicher les pilleurs des deniers consacrés à la lutte contre les inondations”.
“C’est à coup de milliards de francs CFA que le pouvoir sortant a géré, sans succès, le phénomène des inondations. La mafia de l’eau a profité à des privilégiés qui ont noyé l’espoir de la grande masse des Sénégalais qui espéraient se libérer des conséquences des pluies diluviennes”, indique le journal. Il poursuit : “Programmes d’assainissement et construction d’ouvrages, bassins de rétention et pompes électriques, un pactole inestimable [a été] défalqué des fonds publics pour des destinations inconnues, voire frauduleuses”.
Le quotidien Enquête, citant le Premier ministre, renseigne que dans cet esprit, le programme assainissement de 10 villes sera audité. “Sonko +piste+ 60 milliards F CFA”, précise-t-il à propos.
Les quotidiens reviennent par ailleurs sur la création d’une Confédération regroupant les membres de l’Alliance des Etats du Sahel, une annonce qui semble acter définitivement le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO).
”Ce serait le pire des scénarios et une grande blessure au panafricanisme”, a commenté le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye dans des propos rapportés par plusieurs quotidiens dont L’info.
Le chef de l’Etat a fait ses déclarations lors du 65e sommet de la Cédéao, auquel il a participé ce dimanche, au Nigéria, 24 heures après celui des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel.
”Diomaye Faye en sapeur-pompier”, relève le quotidien Enquête, selon lequel le rôle du chef de l’Etat sénégalais ”sera décisif dans la médiation et la promotion de la stabilité et de la coopération régionale”.
”Nous devons tout faire pour éviter le retrait des trois pays frères de la Cédéao”, insiste-il dans d’autres propos relayés par le quotidien Libération, non sans réitérer, comme on peut le lire à la une de Sud Quotidien, ”l’ancrage du Sénégal dans la Cédéao”.
Et ce dernier journal de relever qu’au-delà de cet engagement, le président Bassirou Diomaye Faye a souligné la nécessité, dans un deuxième temps, la nécessité de ”débarrasser la Cédéao des clichés et stéréotypes”.
HARO CONTRE L'HÉCATOMBE DES FEMMES À ZIGUINCHOR
Les femmes sont la cible d'une vague de violence sans précédent, avec trois meurtres recensés depuis février. Le dernier en date, celui d'Awa Cissé, une femme enceinte, suscite une vive émotion
C’est l’assassinat de Madame Awa Cissé en état de grossesse retrouvée morte dans sa chambre à Kafountine le 28 juin dernier, qui a surtout exacerbé la colère chez les femmes de la région de Ziguinchor qui ont décidé de monter au créneau. Cette agression mortelle, la treizième depuis février 2024 dans cette localité de Kafountine, a fini de plonger ces femmes dans une psychose totale.
Et dans une déclaration faite hier, dimanche 6 juillet à Ziguinchor, ces femmes regroupées autour de différentes organisation féminines condamnent ce qu’elles qualifient de pure barbarie. « La plate-forme des femmes pour la paix en Casamance et l’ensemble des organisations signataires dénoncent avec la dernière énergie ces atteintes graves à la dignité et la vie humaine des citoyens de ce pays », a déclaré Madame Ndéye Marie Thiam, Coordonnatrice de cette plateforme des femmes. Elle ajoute : « Nous faisons cas de l’urgence sécuritaire pour les femmes et filles de Kafountine mais aussi de toute la région. Nous exigeons que l’Etat du Sénégal, l’administration territoriale et les autorités locales créent les conditions pour que Kafountine et environs soient une zone sûre où les populations jouissent pleinement de leur droit de protection. Nous exprimons notre solidarité et notre empathie à l’endroit des survivantes de cette série de violence contre d’honnêtes citoyens».
Ces femmes qui interpellent avec fermeté le Président de la République du Sénégal Bassirou Diomaye Faye et les autorités judiciaires à la hauteur des menaces de chaque femme, fille vivant dans la région de Ziguinchor.
Depuis le mois de février 2024, douze cas de violences physiques et sexuelles ciblant uniquement des femmes ont été dénombrés dans la seule localité de Kafountine dans le département de Bignona. Les sévices infligées aux survivantes sont d’une telle gravitée qu’elles ont été évacuées à Ziguinchor ou Dakar, constatent ces femmes qui appellent les populations à la vigilance et au civisme pour une protection de tous, peut-on lire dans cette déclaration des organisations féminines de Ziguinchor.
BOUSSOLOUM, VILLAGE «FANTOME», RETROUVE SES POPULATIONS, 33 ANS APRES
Casamance - processus de retour des populations déplacées - Boussolome renait de ses cendres et reprend vie, après avoir été durement éprouvé par le conflit en Casamance. 33 ans après, ce village «fantôme» retrouve ses populations.
Boussolome renait de ses cendres et reprend vie, après avoir été durement éprouvé par le conflit en Casamance. 33 ans après, ce village «fantôme» retrouve ses populations.
Lorsque, trente-trois (33) ans après, le chef du village «fantôme» de Boussomoume, Ansoumana Mendy, retrouve sa terre natale, c’est avec émotion qu’il lâche ses mots : «depuis 33 ans, je n’ai pas mis pieds ici, à Boussoloum. Aujourd’hui, c’est une grande joie qui m’anime lorsque j’ai passé la nuit, hier, ici, dans ce village. La première chose que j’ai faite, c’est de retrouver les tombes de mes parents, enterrés ici depuis 1962…», déclare le notable sexagénaire qui avait fui ce village pour se réfugier dans un village en Guinée-Bissau, à l’image de nombreuses populations de cette contrée perdue dans la forêt casamançaise.
L’émotion était vive, avant-hier samedi, lorsque les populations déplacées de ce village ont retrouvé leurs terres. Boussoloume a chanté, dansé, pour magnifier ce symbolique retour des populations dans cette localité meurtrie par le conflit. La particularité de ce village est qu’il est le seul village de la commune de Boutoupa Camaracounda qui n’avait pas encore retrouvé ses populations. Un moment de satisfaction, a exprimé le maire de la commune de Boutoupa Camaracounda, Ousmane Sanding : «Trente-trois (33) ans après, des choses ont évolué. Si, après trois (3) décennies, ces populations ont décidé de revenir, nous ne pouvons que nous réjouir. Je suis d’autant plus satisfait que c’est sous mon magistère que ce processus de retour est enclenché», lance l’élu qui promet avec tous les partenaires d’accompagner ce processus de retour des populations.
Mais, tout est à reconstruire dans ce village abandonné, fantôme, longtemps sanctuaire des bandes armées qui y avait chassé ces populations. Les souvenirs des durs moments vécus dans ce village défilent encore chez certaines populations de Boussoloume, comme Emilie Mendy. «La guerre nous a contraint à fuir ce village. Nous avons quitté ce village, les mains vide, sans rien, pour nous réfugier en Guinée-Bissau. On n’avait rien là-bas, en Guinnée. Je peux même dire qu’on vivotait là-bas. C’était dur très dur», se remémore la dame qui lance un cri de cœur : «j’ai besoin de l’aide. Qu’on puisse m’aider pour cultiver la terre, disposer de moulins à riz et à mil pour mieux vivre. Mon âge ne me permet plus de piller le mil ou le riz».
Même cri de détresse pour cet autre natif de Boussoloume, Bruno Gomis : «Nous avons quitté Boussoloume depuis 1991. Toute la population s’est retrouvée dans ces localités de la Guinée-Bissau. La population qui s’est sentie menacée par les bandes armées s’est déployée dans un village bissauguinéen, juste à côté de Boussoloume», rappelle M. Gomis.
URGENCES DE L’ACCOMPAGNEMENT DES POPULATIONS DEPOURVUES DE TOUT ET DE DEPOLLUTION DES TERRES INFESTEES DE MINES
Quelques huttes érigées dans ce village pour un retour symbolique, les populations expriment leur ferme volonté de retrouver leur village où tout est urgence. Et ces populations déplacées réclament, dans l’urgence, une école, un poste de santé, l’accompagnement pour construire leurs maisons.
Le processus de retour enclenché, la dépollution des terres infestées de mines reste une urgence soulevée par les populations de cette localité qui retrouvent le sourire à la faveur d’une sécurisation de la zone. Cette localité fait partie d’autres villages de la zone qui ont fait l’objet d’opérations de ratissage menées par l’Armée sénégalaise, en mai-juin 2021. Des opérations de sécurisation qui avait permis de déloger les bandes armées de leurs bases. Aujourd’hui, cette localité de l’Arrondissement de Niaguis, dans le département de Ziguinchor, nettoyé des éléments rebelles du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance - MFDC - est dans la dynamique du retour de ses populations qui, à travers une cérémonie riche en ambiance dans ce village, ont matérialisé symboliquement leur retour.
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE LUNDI 8 JUILLET 2024
Baadoolo - La société de la triche
Quand des candidats trichent, on doit s’en émouvoir. Quand leurs surveillants les dénoncent, on ne doit pas leur en vouloir. Mais Reewi mi moo ni mel. Quand on a des faux partout : faux journaliste, faux médecin, faux candidat, faux marabout, faux imam, faux prof, faux procureur, faux policier ou gendarme, faux médicaments, faux passeports,... ouf ! Que de défauts. On est même allé jusqu’à mettre dans la tête des intègres que s’ils ne trichent pas, ils n’iront nulle part. Genre : «Yow doo tekki !», «Yow bougoo dara !». Baakhna rek.
Décès de Momar Coumba Diop à Paris Une bibliothèque a brulé
Momar Coumba Diop est parti à jamais. Des sources proches de sa famille informent qu’il est décédé ce dimanche à Paris des suites d’une longue maladie. Le Sénégal perd ainsi un grand intellectuel productif mais discret. Quelle ingratitude serait-ce si ne lui avait pas dédié un hommage à la hauteur de sa générosité intellectuelle ! Heureusement le chercheur en sciences sociales notamment nous a légués une bibliothèque. Et c’est d’ailleurs «une bibliothèque qui brûle» ce dimanche, pour reprendre Amadou Hampaté Ba. Pas parce que ce passionné du savoir est un vieillard, mais un sage et fin savant de notre pays, notre continent et le monde et ses mouvements. Qu’est-ce qu’il a mérité ce «Comprendre le Sénégal et l’Afrique aujourd’hui» avec «Mélanges offerts à Momar-Coumba Diop», en 2023, sous la direction de Boubacar Barry, Ibrahima Thioub, Alfred Ndiaye, Ndiouga Adrien Benga. A travers ses écrits de haute facture, ce professeur de sociologie à la Faculté des Lettres de l’Ucad, puis à l’Ifan a laissé tout ce qu’il faut savoir du Sénégal et de sa marche. «Le Sénégal sous Abdoulaye Wade», «Sénégal contemporain», «Le Sénégal sous Abdou Diouf», «La société sénégalaise entre le local et le global»… Des ouvrages qu’il a coordonnés et qui sont des références pour «comprendre le Sénégal et l’Afrique» justement.
Sokhna Dieng raconte le «Phénoménal Général Kara» «Nous sommes dans le jubbanti depuis longtemps»
Sokhna Dieng a publié son premier livre «Phénoménal Général Kara» qu’elle a présenté samedi dernier. L’ancienne journaliste a dévoilé des facettes inconnues de son époux. La cérémonie de dédicace au Musée des civilisations noires a été une occasion pour l’auteure rendre un vibrant hommage à cette personnalité religieuse et politique qui, aussi, «consacre toute sa vie» à Cheikh Ahmadou Bamba. «Il est son présent, son passé et son futur. Tout ce qu’il fait et dit a comme soubassement les enseignements du Cheikh qui est son tout. Nous avons pensé lui rendre hommage. La famille de Serigne Touba, de Mame Thierno Birahim. Et même l’Etat du Sénégal devrait être le premier à lui rendre hommage parce que depuis une quarantaine d’années, il éduque et redresse des jeunes déviants. Je dois seulement dire que nous sommes dans le jubbanti depuis longtemps», a dit l’ancienne députée en présence de Serigne Modou Kara
Le message de Sonko à la jeunesse, à l’Ugb - «Votre solution ne se trouve pas dans les pirogues»
Dans le cadre de la journée nationale dédiée au nettoiement, samedi, le Premier ministre s’est rendu à l’Université Gaston Berger (Ugb). Devant la marée estudiantine, Ousmane Sonko s’est dit triste de constater que les jeunes continuent de prendre la mer pour rejoindre l’Europe. «C’est dommage, c’est déplorable. Je lance encore un appel à la jeunesse : votre solution ne se trouve pas dans les pirogues.» Selon Caminando Fronteras, une ONG espagnole, «plus de 5 000 personnes sont mortes en tentant de rejoindre l’Espagne par la mer sur les cinq premiers mois de l’année, soit 33 morts par jour». Ousmane Sonko rassure les jeunes que l’avenir du monde c’est l’Afrique. «Le seul continent qui a encore une marge de progression et de croissance importante, c’est l’Afrique», précise-t-il.
Proposition de loi pour la mise à jour du Règlement intérieur Le Pds appuie Nafi Diallo et Cie pour «éviter une crise institutionnelle»
Nafissatou Diallo, Serigne Abo Mbacké Thiam et Ibrahima Diop avaient deposé la semaine dernière une proposition de loi pour la mise à jour le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale et permettre ainsi au Premier ministre de faire sa Déclaration de politique générale (Dpg) dans des délais raisonnables. Le Parti démocratique sénégalais soutient cette initiative qui, selon un communiqué de son porte-parole «représente un engagement vers plus de transparence et de responsabilité dans la gouvernance de notre pays». La parti de Abdoulaye Wade appelle, par consequent, son groupe parlementaire à «appuyer activement cette proposition et incite tous les groupes parlementaires, ainsi que les députés non inscrits, à se rallier à cette cause», l’adoption de cette loi étant «essentielle pour prévenir la grave crise institutionnelle qui se dessine entre l’Exécutif et le Législatif».
Cauris d’Or 2024 Le Pdg de Wély Industry Mansour Bousso sacré «Meilleur manager»
Mansour Bousso a été sacré «Meilleur manager» par les Cauris d’Or 2024 organisés par le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) de Mbagnik Diop. C’est un homme d’affaire discret, un investisseur dans plusieurs domaines, notamment dans l’agroalimentaire qui est porté au pinacle. Le patron de Wely Industry a vu d’ailleurs la qualité de ses glaces Wély, qui emploie une cinquantaine de personnes avec plus de 90% de Sénégalais, peser sur la balance de cette prestigieuse cérémonie. Une récompense dont s’honore l’industriel. Cette 19e édition des Cauris d’Or avait pour thème «L’endurance».
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 8 JUILLET 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Révélation Quotidien, Le Soleil, Le Quotidien, L'Observateur, Libération, L'As, EnQuête, Stades, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Révélation Quotidien, Le Soleil, Le Quotidien, L'Observateur, Libération, L'As, EnQuête, Stades, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour
Des sources proches de sa famille informent qu’il est rappelé à Dieu ce dimanche des suites d’une longue maladie. Le Sénégal perd ainsi un grand intellectuel productif mais discret.
Momar Coumba Diop est parti à jamais. Des sources proches de sa famille informent qu’il est décédé ce dimanche à Paris des suites d’une longue maladie. Le Sénégal perd ainsi un grand intellectuel productif mais discret. Quelle ingratitude serait-ce si ne lui avait pas dédié un hommage à la hauteur de sa générosité intellectuelle ! Heureusement le chercheur en sciences sociales notamment nous a légués une bibliothèque.
Et c’est d’ailleurs «une bibliothèque qui brûle» ce dimanche, pour reprendre Amadou Hampaté Ba. Pas parce que ce passionné du savoir est un vieillard, mais un sage et fin savant de notre pays, notre continent et le monde et ses mouvements. Qu’est-ce qu’il a mérité ce «Comprendre le Sénégal et l’Afrique aujourd’hui» avec «Mélanges offerts à Momar-Coumba Diop», en 2023, sous la direction de Boubacar Barry, Ibrahima Thioub, Alfred Ndiaye, Ndiouga Adrien Benga.
A travers ses écrits de haute facture, ce professeur de sociologie à la Faculté des Lettres de l’Ucad, puis à l’Ifan a laissé tout ce qu’il faut savoir du Sénégal et de sa marche. «Le Sénégal sous Abdoulaye Wade», «Sénégal contemporain», «Le Sénégal sous Abdou Diouf», «La société sénégalaise entre le local et le global»… Des ouvrages qu’il a coordonnés et qui sont des références pour «comprendre le Sénégal et l’Afrique» justement.