SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
12 mars 2025
LES NOUVEAUX BACHELIERS SERONT ORIENTÉS DÈS LE 19 SEPTEMBRE
L’année dernière, 73.000 étudiants avaient été orientés. Cette année, les prévisions tablent sur 80.000 bacheliers, dans l’hypothèse où les résultats du bac tourneraient autour de 53%, selon le ministre de l’Enseignement supérieur.
Diamniadio, 5 juil (APS) – Tous les nouveaux bacheliers de la session de juillet 2024 seront orientés le 19 septembre, pour qu’ils puissent démarrer leur cours le 21 octobre de la même année, a assuré vendredi le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf.
”L’année dernière, ils ont été orientés au mois de janvier, six mois après l’obtention de leur bac. Mais, cette année, nous avons mis en place un système qui nous permettra de les orienter le 19 septembre et de démarrer les cours le 21 octobre 2024”, a -t-il dit à la presse, au terme de l’installation de la commission d’orientation des bacheliers, à Diamniadio.
Il a rappelé qu’‘’un programme est mis en œuvre pour stabiliser l’année académique au Sénégal”. Ce programme comporte “un élément important” : les délais d’orientation des bacheliers, a-t-il précisé. Il a rappelé que, ”depuis une dizaine d’années, les bacheliers sont orientés avec beaucoup de retard’’.
Ainsi, une feuille de route a été donnée au président de la commission d’orientation, a-t-il signalé, soulignant que cette feuille de route contient les orientations pour travailler avec son équipe afin de satisfaire les mesures du gouvernement.
Le ministre a rappelé que lors du séminaire tenu il y a un mois sur la stabilisation de l’année universitaire, son département avait fait des propositions aux conseils d’académie des universités du Sénégal sur l’orientation des bacheliers.
‘’Ils sont d’accord avec les propositions du ministère, mais ils veulent être accompagnés sur les infrastructures en chantier, le personnel administratif et technique, le recrutement d’enseignements chercheurs, entre autres’’, a affirmé Abdourahmane Diouf.
‘’On est dans un pacte où les universités disent que nous pouvons faire l’effort d’arriver à une stabilisation de l’année, mais nous avons besoin de l’accompagnement de l’Etat’’, a-t-il ajouté.
Il assure que ‘’si ces efforts sont faits par les conseils d’académie, l’Etat s’engage aussi à les accompagner dans cette dynamique’’. Abdourahmane Diouf estime que ‘’si les deux parties respectent le pacte normalement, on va vers la stabilisation de l’année académique’’.
Comme les autres années, tous les bacheliers seront orientés dans les universités publiques, les instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) et les universités privées.
La réunion a enregistré la participation des représentants des conseils académiques de tous les universités publiques et privées, de la Direction de l’enseignement supérieur, de l’Office du bac et des membres du la Cyber-infrastructure nationale pour l‘enseignement supérieur, la recherche et l’innovation (CINERI), chargée de la plateforme d’orientation des bacheliers dénommée Campusen.
L’année dernière, 73.000 bacheliers avaient été orientés. Cette année, les prévisions tablent sur 80.000 bacheliers, dans l’hypothèse où les résultats du bac tourneraient autour de 53%, selon le ministre de l’Enseignement supérieur.
INAUGURATION D’UN NOUVEAU LABORATOIRE DE L’INSTITUT PASTEUR À TOUBA
Pour Dr. Amadou Sall, directeur de l’IPD, « la vocation de ce laboratoire, au-delà de fournir des services aux patients, est aussi de mener des activités de surveillance épidémiologique ».
L’Institut Pasteur de Dakar s’implante pour la première fois hors de la capitale sénégalaise. En effet, l’Institut a ouvert un tout nouveau laboratoire de biologie médicale à Touba.
La ville de Touba accueille ainsi son premier laboratoire de biologie médicale, logé au sein de l’Institut Pasteur. Inauguré hier à Touba Madiyana, ce laboratoire marque une étape significative pour l’Institut.
Cette nouvelle implantation a été saluée par divers intervenants, dont le gouverneur de la région, qui a souligné les gains de temps et les avantages médicaux en termes de prévention et de surveillance épidémiologique. Représentant le ministre de la Santé empêché, Ibrahima Fall a rappelé les objectifs sanitaires du gouvernement pour Touba, la capitale du mouridisme, qui pourrait devenir un hub sanitaire.
Selon Ibrahima Fall, le choix de Touba pour cette infrastructure est justifié par plusieurs raisons, notamment son poids démographique et sa position géographique, étant un carrefour pour les autres régions du pays. « L’ouverture de l’Institut Pasteur à Touba, avec ce laboratoire, est cruciale. Elle renforcera la surveillance épidémiologique des maladies transmissibles comme la rougeole et les méningites, tout en réduisant les délais des résultats d’analyse », a-t-il déclaré.
Le gouverneur a également souligné que cette initiative répond aux critères d’équité sociale et territoriale. La visite du laboratoire polyvalent a révélé qu’il réalise des analyses dans diverses spécialités de la biologie clinique, telles que la biochimie générale, l’immunologie et l’hormonologie, l’hématologie, etc.
Pour Dr. Amadou Sall, directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, « la vocation de ce laboratoire, au-delà de fournir des services aux patients, est aussi de mener des activités de surveillance épidémiologique ». Touba, deuxième ville du Sénégal en termes de population, mérite une telle infrastructure. Il a rappelé que ce laboratoire collabore étroitement avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale, comme en témoigne la gestion de la pandémie de Covid-19.
« C’est dans ce cadre que nous avons créé, en plus du laboratoire d’analyse médicale, un laboratoire dédié à la santé publique. En matière de santé, la rapidité et la qualité sont essentielles, ce qui justifie notre implantation ici », a expliqué le directeur de l’Institut Pasteur.
Par Dr Idrissa Doucouré
VISION SENEGAL 2050 : UN REVE COLLECTIF, UNE REALITE A CONSTRUIRE PAR TOUT UN CHACUN DE NOUS
Vision Sénégal 2050 n'est pas qu'un simple plan stratégique; c'est un engagement entre citoyennes, citoyens et envers chaque sénégalaise et sénégalais. Ensemble, en unissant nos forces et en restant fidèles à nos valeurs, nous pouvons la réaliser
Il était une fois un vieux baobab, témoin silencieux de multiples générations se succédant sous son ombre. Les anciens y racontaient aux jeunes l'histoire d'un pays qui, malgré les défis, avait toujours su se relever, avancer et démontrer son leadership international. C'est dans cet esprit de résilience et de détermination que nous dévoilons aujourd'hui "Vision Sénégal 2050".
Cette Vision Sénégal 2050 se bâtit sur des fondations indestructibles : patriotisme, travail, éthique et fraternité. Ces valeurs, telles des phares illuminant notre chemin, nous guideront vers une ère de prospérité sans précédent, où chaque sénégalais baignera dans une croissance économique sans faille, une justice sociale parfaite et une souveraineté nationale inébranlable.
Imaginez un Sénégal où chaque citoyen réside dans des habitats modernes, sécurisés et durables, dotés d'infrastructures de la plus haute qualité et de tous les services essentiels. L'État, tel un protecteur bienveillant, soutiendra chaque famille, transformant les citoyens en architectes de la nation, et propulsant les initiatives privées vers des sommets inexplorés.
L'agriculture, colonne vertébrale de notre économie, sera métamorphosée en un moteur de croissance invincible. Grâce à des techniques agricoles futuristes, un accès au financement sans entrave, et des pratiques respectueuses de l’environnement, nous maximiserons les rendements tout en préservant nos précieuses ressources naturelles pour les générations futures. La diversification des cultures et l'intégration des chaînes de valeur feront de notre agro-industrie un titan mondial, propulsant nos exportations à des niveaux stratosphériques.
Nos ressources naturelles, trésors inestimables, seront exploitées et transformées localement avec une responsabilité et une équité exemplaires. Des régulations strictes et des mécanismes de contrôle impitoyables garantiront une utilisation efficace et juste de nos richesses.
La transparence et la bonne gouvernance, tels des leviers magiques, assureront une répartition équitable des bénéfices. La lutte contre la corruption sera intensifiée avec une détermination de fer, et les mécanismes de contrôle et d'audit seront renforcés pour une gestion rigoureuse et impeccable des finances publiques.
L'innovation et la technologie, au cœur de notre stratégie, seront les moteurs d'une productivité et d'une compétitivité sans pareil. Des investissements massifs dans l'agriculture, l'industrie, les services et les énergies renouvelables catapulteront notre économie vers de nouveaux horizons.
L'éducation et la formation professionnelle, piliers de notre avenir, prépareront nos jeunes à conquérir les défis du futur, stimulant ainsi l'innovation et la productivité. La création d'emplois décents, l'encouragement à l'entrepreneuriat et l'amélioration des compétences de notre main-d'œuvre seront au centre de notre politique.
La cohésion sociale, ciment de notre nation, sera promue par une inclusion totale et une réduction drastique des inégalités. Nous viserons une souveraineté économique inébranlable, propulsant le Sénégal parmi les géants économiques mondiaux. Des politiques sociales audacieuses éradiqueront la pauvreté, offriront des services de santé et d'éducation de classe mondiale, et garantiront une répartition équitable des richesses. La protection des droits de l'homme et l'égalité des sexes seront des priorités absolues.
L'indépendance économique et politique sera renforcée par des partenariats stratégiques et une position internationale consolidée. Notre sécurité nationale sera assurée par des forces de défense et de sécurité suréquipées et surentraînées. La protection de l’environnement, joyau de notre patrimoine, sera cruciale, avec des politiques écologiques audacieuses pour lutter contre le changement climatique et promouvoir des pratiques durables.
Notre jeunesse et nos femmes, véritables moteurs de notre développement, joueront un rôle central dans la réalisation de la Vision Sénégal 2050. Des initiatives ambitieuses encourageront le retour de la diaspora, accompagnées de transferts de technologies et d'investissements colossaux.
Un Sénégal resplendissant, moderne et éthique n'est plus un rêve, mais une réalité imminente.
La Vision 2050 du Sénégal esquisse un avenir prospère et inclusif, facilitant l'anticipation proactive des défis et la capture des opportunités. Alignée avec les orientations stratégiques du PROJET et tirant parti des enseignements du Plan Sénégal Émergent (PSE), cette vision traduit les ambitions des autorités de la troisième alternance pour consolider les acquis et impulser la transformation systémique et le développement socio-économique.
Ancrée dans la théorie du changement, la méthodologie adoptée assure des axes stratégiques interdépendants et synergétiques, offrant une vision intégrée pour le Sénégal en 2050. Cette approche structurelle définit des objectifs précis, identifie les leviers d'action et les réformes nécessaires, et évalue l'impact à chaque étape, garantissant ainsi une planification stratégique cohérente et une adaptation continue aux défis émergents.
Une collaboration étroite entre le gouvernement, la société civile, le secteur privé, et l'ensemble des parties prenantes est essentielle pour maximiser le potentiel du pays et assurer un avenir prospère pour tous les sénégalais.
Vision Sénégal 2050 n'est pas qu'un simple plan stratégique ; c'est un engagement entre citoyennes, citoyens et envers chaque sénégalaise et sénégalais. Ensemble, en unissant nos forces et en restant fidèles à nos valeurs, nous pouvons réaliser cette vision ambitieuse. Le chemin vers un Sénégal souverain, juste et prospère est à notre portée, et nous avons la détermination et les ressources nécessaires pour y parvenir. « La main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit. » C'est avec cette sagesse que nous invitons chaque sénégalaise et sénégalais à se joindre à nous dans cette noble quête. Ensemble, faisons de notre vision une réalité et bâtissons un avenir meilleur pour notre pays et pour les générations à venir. Avec toute notre gratitude et notre engagement.
Dr Idrissa Doucouré,
PhD,
Exécutive MBA,
Master en planification stratégique et Ingénieur
Président du Conseil Mondial des Investissements et des Affaires, Londres
L'ARGENT ET LA LIBERTÉ, L'ÉNIGME DU FRANC CFA
De la création du franc CFA sous le régime de Vichy à sa pérennité controversée aujourd'hui. La réalisatrice Katy Lena Ndiaye dissèque avec brio l'évolution de cette monnaie qui lie encore l'Afrique à la France
(SenePlus) - La réalisatrice sénégalaise Katy Lena Ndiaye s'est lancée dans un ambitieux projet cinématographique : réaliser un documentaire retraçant toute l'histoire du franc CFA de 1945 à nos jours. Intitulé "L'argent, la liberté, une histoire du franc CFA", ce film présenté au dernier Fespaco a pour objectif de donner des clés de compréhension sur cette monnaie encore utilisée dans 14 pays d'Afrique de l'Ouest, souvent décriée mais méconnue du grand public.
Comme le rapporte un article de RFI, ce projet a germé il y a 10 ans après une discussion avec l'économiste camerounais Thierry Amougou. "Le franc CFA, c'est vraiment une question sur laquelle il faudra bien un jour qu'on s'arrête", avait-il lâché. Cette déclaration a poussé Katy Lena Ndiaye à se plonger dans les livres et les archives pour retracer le passé colonial de cette devise. Pendant 7 ans, elle a collecté témoignages et images pour donner corps à sa narration.
Son documentaire adopte un ton pédagogique pour présenter de manière accessible les rouages économiques et politiques qui ont présidé à la création du franc CFA en 1945. En s'appuyant sur des intervenants de renom comme l'économiste sénégalais N'Dongo Samba Sylla ou l'écrivain sénégalais Felwine Sarr, le film décrypte avec justesse les relations asymétriques qui unissent encore la France à ses anciennes colonies utilisatrices du franc CFA.
Pour illustrer de manière poétique les liens qui unissent les pays concernés, la réalisatrice a choisi de filmer des images de tisserands, évocatrices du tissage de liens économiques et humains. Son documentaire passionnant parvient à la fois à dresser un récit historique précis tout en interrogeant de manière pertinente les enjeux actuels liés à cette monnaie souvent décriée.
Présenté au Fespaco, le plus grand festival de cinéma africain, "L'argent, la liberté" a reçu une mention spéciale du jury, récompensant la qualité de ce travail de mémoire et de pédagogie sur un sujet d'importance pour le continent. Un documentaire majeur, qui devrait être diffusé plus largement dans les mois à venir pour faire mieux connaître cette thématique stratégique qu'est le franc CFA.
CHEIKH DIENG PRÉCONISE LA DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Le parti Feep Tawfekh dénonce les gesticulations de l'opposition qu'il accuse de chercher à détourner l'attention
Le parti Fraternité et éthique pour le progrès et la prospérité tawfekh (Fépp tawfeex) de Cheikh Dieng pense que le chef de l’Etat doit mettre fin à la crise en gestation entre l’exécutif et le législatif. Le parti réclame tout simplement la dissolution de l’Assemblée nationale.
Dissolution de l’Assemblée nationale. C’est ce qu’exige le parti Fraternité et éthique pour le progrès et la prospérité Tawfekh (Feep Tawfekh), membre de la mouvance présidentielle dirigé par l’actuel directeur de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), Cheikh Dieng. «En ce qui concerne la déclaration de politique générale, le bureau politique de Feep Tawfekh regrette les gesticulations immatures d’une minorité de politiciens en mal de popularité qui cherchent à détourner l’attention sur le vrai débat qui concerne la réécriture du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. En conséquence, le bureau politique exige la mise à jour du règlement intérieur qui ignore encore le poste de Premier ministre et demande la dissolution de l’Assemblée nationale», a fait savoir d’emblée le bureau de Féep Tawfekh. Et de poursuivre : «dès lors, le peuple souverain, arbitre du jeu démocratique, se choisira une nouvelle majorité confortable capable de porter le Projet pour lequel il a un espoir immense et qu’il a plébiscité le 24 mars dernier».
Faisant le point sur la situation de l’Assemblée nationale, les camarades de Cheikh Dieng qui saluent la posture de leur leader aux côtés de la mouvance présidentielle tancent l’opposition. «Le bureau politique de Féep Tawfekh condamne avec la dernière énergie la décision illégale et irresponsable prise par le bureau de l’Assemblée nationale de surseoir au débat d’orientation budgétaire. Cette posture politique de Benno bokk Yaakaar dénote surtout de l’état d’esprit autocritique, fébrile et malsain d’une ancienne majorité aujourd’hui déchue et qui a du mal à assumer son nouveau rôle d’opposant», renseigne le communiqué parvenu à «L’As».
Ainsi l’instance de Feep Tawfekh considère que les agissements de certains acteurs politiques qui tirent à boulets rouges sur le régime du président Bassirou Diomaye Faye ne sont qu’une ruse pour détourner l’attention des Sénégalais. «Les audits lancés semblent leur donner le tournis. Alors, toutes les occasions sont bonnes pour jeter le discrédit sur le travail important abattu depuis l’installation du nouveau gouvernement», indique le bureau politique.
LE SAMES DÉNONCE UN NÉPOTISME À OUTRANCE AU MINISTÈRE DE LA SANTÉ
Les nominations "fantaisistes" et la prise en compte insuffisante des revendications des travailleurs de santé sont dénoncées par le syndicat qui exige une correction diligente de la part du ministre
Comme à l’accoutumée, le syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) est monté au créneau pour dénoncer les nominations de «camaraderie» du ministre de la Santé. Dans un communiqué, il déplore le fait que le ministre procède à des nominations basées sur la camaraderie.
Le Syndicat automne des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal est très remonté contre le ministre de la Santé à cause des nominations, dit-il, de camaraderie qu’il est en train d’opérer au sein du ministère. Le bureau exécutif national (Ben) du Sames rejette avec une extrême fermeté les récents actes de nominations effectués par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, au détriment du corps des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes. Ainsi le bureau exécutif national rappelle au ministre en charge de la Santé que le fait de mettre un agent économiste à la tête d’une division technique de lutte contre le SIDA constitue une insulte grave à la communauté scientifique «malgré toutes les avancées obtenues dans ce domaine, sous la conduite d’un médecin infectiologue de renommée mondiale, ayant cumulé des décennies de recherche et d’enseignement dans le domaine, et aux états de service irréprochables».
Cependant, le BEN exige du ministre de la Santé Ibrahima Sy une réparation immédiate de ces impairs, «seul gage d’une poursuite correcte de collaboration entre lui et les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes». L’urgence dans le secteur de la Santé, selon le Sames, c’est de procéder à une prise en main sérieuse des revendications des travailleurs, «une correction diligente et sans faiblesse aucune des dérives notées dans la gestion des services de santé, mais non des nominations népotiques, à la limite fantaisistes», indique-t-il dans un communiqué.
Le syndicat invite le ministre de la Santé d’inscrire ses actes dans le sillage du «Jub Jubël Jubënti» et non dans des nominations avec des penchants de camaraderie. «Nous demandons aux camarades de se tenir prêts pour défendre la corporation et user de tous les moyens légitimes pour une satisfaction intégrale des préoccupations des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes», prévient le Sames.
« LA QUALITÉ DES EAUX DES LACS NE PRÉSENTENT AUCUN DANGER POUR LE SÉNÉGAL »
A l'occasion d'un atelier de bilan, Cheikh Tidiane Dièye s'est voulu rassurant sur la qualité des eaux des lacs, soumises à un strict suivi selon lui
Le ministre de l'hydraulique et de l'Assainissement a présidé hier l'atelier de restitution et de capitalisation de la participation du Sénégal au 10e Forum international de l'eau. Cheikh Tidiane Dièye en a profité pour rassurer les Sénégalais sur la qualité des eaux des lacs au Sénégal.
La qualité des eaux des lacs ne présente aucun danger pour le Sénégal. Cette assurance est du ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye. Il s'exprimait ainsi lors de l'atelier de restitution et de capitalisation de la participation du Sénégal au 10e Forum international. Il souligne qu'il y a un suivi permanent sur le lac. « La qualité de l'eau est suivie au quotidien. Des structures du ministère sont sur place et pas seulement sur le lac mais sur toutle tracé du fleuve. C'est pourquoi tout ce qui se passe bien en amont sur la Falémé et autres nous tient à cœur, et est une source majeure et constante de nos préoccupations. C'est pour rassurer les Sénégalais que la qualité de lac ne présente aucun danger pour le Sénégal et nous le garantissons puisque l'eau que nous buvons àDakar vient du lac de Guiers», affirme Cheikh Tidiane Dièye. Il promet d'ailleurs d'effectuer une visite dans les prochains jours pour voir les installations et les dispositifs de sécurité. «On veillera à ce que les efforts permettant de garantir la qualité de l'eau soient maintenus. Évidemment, nous veillerons aussi pour voir les pratiques autour, que ça soit des industriels et autres, des normes sont établies et cela, le gouvernement est en train de le suivre pour anticiper et faire en sorte qu'on reste dans les standards appropriés pour pouvoir continuer à utiliser cette eau pour la consommation domestique et pour l'agriculture», ajoute le ministre.
Le satisfecit du ministre
Revenant par ailleurs sur la participation du Sénégal au 10e forum international de l'eau, le ministre indique que la participation du Sénégal a été remarquable sur tous les plans. «De la cérémonie d'ouverture aux rencontres bilatérales en passant par le Pavillon Sénégal, notre pays a réaffirmé son leadership et son ambition pour la promotion de l'accès universel à l'eau et à l'assainissement», indique le ministre. Il précise aussi que le Sénégal, en tant que nation engagée dans la préservation des ressources en eau, a pris part activement aux débats et aux échanges qui ont eu lieu à Bali. «Nous avons partagé nos expériences, nos défis et nos réussites dans la gestion de l'eau et l'accès aux services d'eau et d'assainissement, tout en apprenant des meilleures pratiques et des innovations développées par d'autres nations. Dans cette même perspective, le Sénégal a partagé les résultats de la mise en œuvre du «Blue Deal pour la sécurité de l'eau et de l'assainissement pour la paix et le développement», a dit Cheikh Tidiane Dièye.
ISMAÏLA MADIOR FALL FAIT SON MEA-CULPA
Après avoir affirmé que la loi d'amnistie couvrait l'affaire des gendarmes Badji et Sambou, l'ancien ministre Ismaïla Madior Fall est revenu sur ses propos et a reconnu son "inadvertance"
L'ex ministre de la Justice n'a pas tardé à réagir par rapport à sa sortie polémique sur l'affaire Fulbert Sambou et Didier Badji. En effet, après avoir soutenu que l'amnistie couvre ces affaires, Professeur Ismaïla Madior Fall est revenu sur sa position en affirmant que cette affaire n'a aucun rapport avec la loi d'amnistie et parle « d'inadvertance » de sa part. Un rétropédalage qui fait suite à une avalanche de critiques contre l'ex garde des Sceaux.
Même un professeur de droit de la trempe d'Ismaël Madior Fall n'est pas infaillible par rapport à l'interprétation de la loi. Si, en effet, depuis plusieurs années, une certaine doxa pense à tort ou à raison que la raison politique dicte les raisonnements juridiques de l'éminent constitutionnaliste, cette fois-ci, c'est le principal concerné qui «confesse» son erreur. Invité de l'émission MNF sur 7tv, l'ancien ministre de la Justice a répondu de manière affirmative quand la journaliste lui a demandé si la loi d'amnistie couvre les affaires Fulbert Sambou et Didier Badji.
Une réponse qui a suscité une levée de boucliers contre l'universitaire, poussant ce dernier à revenir sur sa position. « ...Réagissant à une curieuse relance inattendue sur l'éventuelle intégration de l'affaire Didier Badji et Fulbert Sambou dans le champ d'application de la loi d'amnistie, j'ai spontanément et par inadvertance répondu par «en principe oui», rappelle Professeur Fall avant de confesser : «Je tiens à préciser que cette affaire n'a aucun rapport avec la loi d'amnistie. Ma réponse est tout simplement un lapsus dont je voudrais m'excuser auprès des téléspectateurs et de toutes les personnes que ces propos auraient choqués».
Toutefois, force est de dire que cette amende honorable de la part de l'ex chef de la diplomatie sénégalaise fait suite à une avalanche de critiques après sa sortie sur 7tv à commencer par l'ancienne Première ministre Aminata Touré. Tirant à boulets rouges sur son ancien collègue et camarade de parti, elle déclare : «Nous avons entendu avec effarement, de la bouche de l'ancien garde des Sceaux Ismaïla Madior Fall que l'affaire des gendarmes portés disparus Didier Badji et Fulbert Sambou serait couverte par la loi d'amnistie, Ah bon !»
Soulignant dans la foulée que le constitutionnaliste est mis en demeure d'expliquer aux Sénégalais le lien de la disparition par noyade des deux gendarmes et les événements politiques amnistiés.
Par ailleurs, elle pense que cette sortie de l'ancien ministre de la Justice est une raison de plus pour révoquer cette loi d'amnistie «qui porte atteinte aux droits des victimes», se désole l'ancien président du CESE. L'actuel directeur de la CDC qui a fait plusieurs mois de prison à cause d'un post sur Facebook relatif à cette affaire, parle quant à lui d'un «aveu implicite» de l'ex-garde des Sceaux. Mais Fadilou Keita promet que ce dossier sera tiré au clair.
Rappelons que les gendarmes Didier Badji et Fulbert Sambou ont été déclarés « disparus » depuis le 18 novembre 2022 par les autorités sénégalaises de l’époque. Le corps sans vie de Sambou a été retrouvé et remis à sa famille. Celui de Badji est toujours introuvable.
par Momar Dieng
UN LAPSUS RÉVÉLATEUR SUR LE SORT DE DIDIER BADJI ET FULBERT SAMBOU ?
Si l'ancien ministre de la Justice s'est ensuite rétracté, ses propos originels suggérant un possible lien avec les événements politiques amnistés ont provoqué l'indignation et relancé les soupçons sur les circonstances réelles de cette affaire
L’affaire Didier Badji-Fulbert Sambou est-elle couverte par la loi d’amnistie votée par les députés sous l’ancien régime le 6 mars 2024 et concernant les événements meurtriers survenus au Sénégal entre février 2021 et février 2024 ? A la question balancée par la journaliste Maimouna Ndour Faye sur le plateau de 7Tv, le Pr Ismaila Madior Fall, ancien ministre de la Justice, a répondu : « oui, en principe c’est inclus là-dedans », ajoutant que « la loi d’amnistie est large, hein. On y a mis tous les événements… »
Les gendarmes Didier Badji et Fulbert Sambou, sous-officiers des armées sénégalaises, ont été déclarés « disparus » depuis le 18 novembre 2022 par les autorités sénégalaises de l’époque. Le corps sans vie de Sambou a été « retrouvé » et remis à sa famille. Mais celui de Badji reste introuvable.
L’affirmation d’Ismaila Madior Fall est lourde de conséquences. Elle pourrait suggérer que les deux sous-officiers ont pu être éliminés pour diverses raisons dont une dite d’Etat que le régime de Macky Sall n’aurait pas voulu assumer. Une interprétation raisonnablement admissible d’autant plus que les conditions dans lesquels Didier Badji et Fulbert Sambou ont été déclarés disparus n’ont jamais été clairement explicitées par les autorités sénégalaises. La fébrilité du pouvoir à la simple évocation du dossier et sur les mystères qu’il porte ont couté plusieurs mois de prison à un responsable du parti Pastef, Fadilou Keïta, coupable de s’être interrogé - par amitié - sur le sort des deux gendarmes ?
La « bévue » oratoire de l’ex garde des Sceaux est-elle révélatrice d’une vérité cachée ?
Selon l’ancienne première ministre Aminata Touré, « Ismaila Madior Fall est mis en demeure hic et nunc d’expliquer aux Sénégalais quel est le lien entre la disparition par noyade supposée des deux gendarmes et les évènements politiques amnistiés ».
D’après elle, les propos de l’ex garde des Sceaux sont « une raison de plus pour révoquer cette loi d’amnistie qui porte atteinte aux droits des victimes ».
Le rétropédalage d’Ismaila Madior Fall ne s’est pas fait attendre. Dans un post tiré de sa page Facebook et rapporté par la plateforme Ma Revue de Presse, il s’explique :
« Je tiens à préciser que cette affaire n’a aucun rapport avec la loi d’amnistie. Ma réponse est tout simplement un lapsus dont je voudrais ‘excuser auprès des téléspectateurs et de toutes personnes que ces propos auraient choqués ». Il souligne avoir répondu « spontanément » et « par inadvertance » « à une curieuse relance inattendue » de la part de notre consoeur.
BOUGANE GUEYE ANNONCE UNE CONFÉRENCE PUBLIQUE LE 16 JUILLET
Selon un communiqué de son mouvement, il appelle à une «conférence publique sur les 100 jours de Diomaye/Sonko».
Tout comme le leader du PASTEF qui a animé une conférence publique avec les Jeunesses Patriotes du Sénégal (JPS) au Grand Théâtre, le leader de la coalition Gueum Sa Bopp va lui aussi tenir sa conférence le mardi 16 juillet au Grand Théâtre.
Selon un communiqué de son mouvement, il appelle à une « conférence publique sur les 100 jours de Diomaye/Sonko ».
Il va aborder les thèmes « du clientélisme, du populisme, du surendettement et de la misère » des Sénégalais qui couronnent selon lui les trois mois de gestion du nouveau régime.
Dans une récente vidéo partagée sur Seneweb, Bougane Guèye a exprimé ses doutes quant à la capacité de ce tandem à diriger le pays. «Tous ces politiciens n’ont jamais rien réalisé dans le pays», avait-il déclaré.
«Ce ne sont pas ces gens-là qui vont changer le Sénégal», remet une couche le leader de «Gueum sa bopp». Ces propos reflètent une profonde désillusion face aux promesses de changement portées par les autorités actuelles.