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11 mars 2025
DONNE SON FEU VERT À LA MISE EN OEUVRE DES RECOMMANDATIONS POUR LA MODERNISATION DE LA JUSTICE
Allant de la réforme du Conseil supérieur de la magistrature à l'instauration d'un juge des libertés, en passant par l'africanisation des symboles ou la refonte des codes pénal et de procédure, les propositions présentées ouvrent la voie à une refondation
A part les réformes qui méritent une prise en charge financière et la conciliation nécessaire sur le retrait de l’Exécutif du Conseil Supérieur de la magistrature (CSM), le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, est d’accord pour que toutes les recommandations issues du Dialogue nationale sur Réforme et la Modernisation de la justice soient appliquées.
«L’exigence de réforme et de modernisation est largement mise en exergue dans les travaux. Cela conforte notre souhait d’adapter notre cadre juridique, en corrigeant ses imperfections et ses lacunes», a dit le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui s’engage d’ores et déjà à appliquer toutes les recommandations des assises de la justice. «Les réformes sur le Conseil supérieur de la magistrature, l’ouverture des professions libérales, la mise aux normes des lieux de détention, l’africanisation des symboles de la justice, l’encadrement des pratiques illégales comme le retour de parquet, la refonte du Code pénal et du Code de procédure pénale afin d’en extraire les dispositions abusives et arbitraires seront au cœur de mes préoccupations». Il est aussi prévu, «l’amélioration du service de l’Administration pénitentiaire à travers l’amélioration des conditions de détention et la restauration de la dignité des détenus».
Le Chef de l’Etat annonce aussi que «la rupture sera également opérée par la création de nouvelles institutions comme la Haute autorité de la justice, la Cour constitutionnelle ainsi que l’instauration d’un Juge des libertés et de la détention». En prenant tous ces engagements, Bassirou Diomaye Diakhar Faye reste convaincu que, «l’heure des transformations systémiques de notre justice a sonné et qu’il est impératif de donner un contenu clair à ces différentes propositions afin de rétablir la relation de confiance et de respect mutuels entre la justice et les justiciables ». Dès lors, selon lui, «toutes les réformes qui n’ont pas d’incidence financière sur lesquelles les acteurs se sont accordés lors des assises de la justice, on peut dès demain voir les voies et moyens pour les matérialiser».
Le président de la République ne doute pas de l’importance du Dialogue national sur la justice. «Les assises ont contribué, assurément, à réconcilier le pays avec ses traditions lointaines de délibérations collectives et de concertations citoyennes. L’idéal de la Justice ne saurait être une œuvre achevée. La Justice doit toujours être arrimée à l’évolution du temps ; elle doit toujours être questionnée, critiquée, renouvelée et refondée. Un État de droit ne se résume pas seulement à l’existence d’Institutions. L’État de droit exige, en outre, un renouvellement permanent, une refondation et des réformes systémiques lorsque les Institutions, à l’image de la Justice, souffrent de maux qui en affectent la crédibilité».
«Le système politique, le système de rémunération, etc.» feront l’objet d’Assises
Après la justice, l’Etat s’attaquera à d’autres problématiques. «Des assisses seront menées dans d’autres domaines notamment le système politique, le système de rémunération, etc.» Pour Bassirou Diomaye Faye, «il est temps que l’on s’arrête pour voir si la façon de procéder depuis 1960 jusqu’à présent mérite d’être changée ou pas. Le peuple sénégalais peut, dans le futur, sentir le besoin de changer toutes ces réformes engagées parce que les objectifs visés n’ont pas été atteints et les changer dans le cadre d’une démarche inclusive, constructive et consciencieux».
L'ONDE DE CHOC DU RN VU DE DAKAR
Alors que le parti de Marine Le Pen pourrait accéder au pouvoir, la diaspora française et les binationaux redoutent un avenir incertain pour les liens entre les deux nations. Entre inquiétudes économiques et peurs sociétales, les réactions fusent
(SenePlus) - La percée historique du Rassemblement national, parti d'extrême droite présidé par Marine Le Pen, au premier tour des élections législatives françaises du mois de juin suscite inquiétudes et interrogations au Sénégal. Selon un reportage du Point Afrique, les résultats obtenus par le RN sont largement commentés dans le pays, tant par les résidents français que par les nombreux binationaux franco-sénégalais.
"Le RN court depuis des années derrière le pouvoir mais je ne suis pas certaine qu'ils gagneront", estime Adji, une commerçante dakaroise interrogée par le journal. À l'instar de nombre de ses compatriotes, elle doute de la capacité du RN à mettre en œuvre son programme, notamment sur des sujets aussi sensibles que l'immigration. "La France n'est pas un petit pays, il ne faut pas le donner à n'importe qui...", prévient-elle, craignant que Marine Le Pen "gâte" le pays.
Ces inquiétudes sont exacerbées par l'image renvoyée par certains discours et positions du RN, jugés xénophobes et islamophobes au Sénégal. "Depuis des années, il y a une stigmatisation en France à travers les médias et les réseaux sociaux, des étrangers, des Arabes, des musulmans", déplore Camélia, une Franco-Marocaine résidant au Sénégal, pointant du doigt le "bouc émissaire" trouvé dans l'immigration.
Pourtant, le reportage relaie aussi le point de vue plus positif d'autres Sénégalais sur le RN. À l'image de Daouda, persuadé qu'une victoire de Marine Le Pen serait "bien pour la France", séduit par son discours souverainiste défendant les intérêts nationaux français. Certains y voient même la fin potentielle de "l'ingérence française" en Afrique.
Quelle que soit l'issue du second tour des législatives, cette percée inédite du Rassemblement national interroge beaucoup sur l'avenir des relations entre le Sénégal et la France. Premier investisseur étranger dans le pays avec plus de 200 entreprises, la France craint des tensions diplomatiques. "La diminution de son pouvoir sur le continent peut s'accentuer", souligne Adji.
Les binationaux sont également inquiets. "Il y a une multiplication des repats ces dernières années car ils refusent de vivre dans un pays où ils sont rejetés", explique Mamadou. Ce Franco-Sénégalais craint aussi la remise en cause possible de leur statut. Camélia ajoute: "Je m'inquiète pour ma famille et mes amis racisés".
Au Sénégal, si l'on garde espoir dans la démocratie française, nombreux sont ceux qui suivront attentivement les prochains mois afin de mieux cerner les répercussions éventuelles de cette poussée de l'extrême droite sur la relation bilatérale.
LUDOVIC BARON, L'EXPATRIÉ FRANÇAIS QUI A CONQUIS LE WOLOF
Français de 27 ans installé au Sénégal il y a un peu plus d'un an et qui maîtrise la langue locale au point que ses vidéos d'apprentissage sont devenues virales sur internet
Ludovic Baron, un Français de 27 ans installé au Sénégal il y a un peu plus d'un an et qui maîtrise la langue wolof au point que ses vidéos d'apprentissage du wolof sont devenues virales sur internet.
DIOMAYE OUVRE LA PORTE À UN DÉPART DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE
Lors de la remise du rapport des Assises de la Justice, le chef de l'Etat a affirmé être totalement neutre sur cette question sensible, privilégiant le consensus plutôt que ses intérêts personnels
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a affirmé jeudi, lors de la cérémonie de remise du rapport final des Assises de la Justice au palais de la République que sa participation au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et sa présidence de cette instance ne constituaient pas une « obsession » pour lui. Il a déclaré être prêt à quitter le CSM si la majorité des acteurs du système judiciaire le souhaitaient.
Le président Faye s’est montré résolument neutre : « Si les arguments prévalent sur les intérêts personnels, je ne m’accrocherai pas à ce poste », a-t-il affirmé, insistant sur le respect des choix issus du consensus.
En recevant le rapport final des Assises de la Justice au palais de la République, le chef de l’Etat a déclaré : « Je ne tiens ni à y rester ni à en sortir. Je suis totalement neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature. » Il a souligné que les raisons avancées par les magistrats pour justifier la présence du président de la République au CSM devaient être davantage étayées, mais il a également reconnu que ces arguments méritaient d’être pris en compte.
Le président a proposé d’approfondir la réflexion sur ce sujet, en insistant sur l’importance de la neutralité et de l’indépendance des magistrats. « Après tout, c’est à eux que l’on souhaite d’être indépendants, » a-t-il précisé.
Bassirou Diomaye Faye a conclu en affirmant que toute décision concernant sa présence au CSM devait être basée sur des arguments convaincants. « Si on mène des discussions sans prendre une décision concernant ma présence au Conseil supérieur de la magistrature, je n’y resterai pas, » a-t-il déclaré.
A l’occasion, le chef de l’Etat a salué les efforts de tous les participants qui ont permis de mener les travaux dans un climat de sérénité. Il a souligné l’importance des débats libres, ouverts et constructifs qui ont caractérisé les assises, rappelant que la justice doit constamment être questionnée, critiquée et renouvelée pour rester alignée avec les évolutions du temps.
Le président Faye a évoqué l’importance de doter le pays d’institutions justes, légitimes, robustes et fonctionnelles, essentielles pour garantir l’efficacité, la stabilité et l’indépendance de la justice. Il a rappelé que la justice est un pilier fondamental de l’État de droit, assurant le respect des principes démocratiques tels que la séparation des pouvoirs et la protection des droits et libertés.
Il a remercié le Comité scientifique des Assises pour leur travail acharné et abnégation dans la restitution des travaux. La cérémonie de remise du rapport symbolise un moment crucial pour les réformes systémiques et innovantes attendues par le peuple sénégalais durant le nouveau quinquennat.
Le président a rappelé que les Assises de la Justice ont permis d’interroger les insuffisances et les carences du système judiciaire, dans le but de le hisser aux ambitions du peuple. Elles ont engagé un diagnostic exhaustif et proposé des solutions structurelles pour une justice plus respectueuse des droits fondamentaux.
Il a souligné la diversité des participants, des magistrats aux représentants des forces de défense, en passant par les acteurs religieux et politiques. La participation des Sénégalais de la diaspora via la plateforme numérique « Jubbanti, sa gis gis ci Yoon » a également été magnifiée
DPG, BRUNO D’ERNEVILLE INVITE OUSMANE SONKO À RESPECTER LA CONSTITUTION
Pour le président du PAC, la Constitution oblige le Premier ministre à présenter sa Déclaration de politique générale devant l’hémicycle, et cette obligation ne devrait pas être sujette à débat
Bruno D’Erneville, président du Parti pour l’Action Citoyenne (PAC), a lancé, jeudi, un appel au Premier ministre Ousmane Sonko pour qu’il tienne sa déclaration de politique générale au sein de l’Assemblée nationale, affirmant qu’il s’agit d’un devoir civique et constitutionnel.
S’exprimant dans l’émission « En Vérité » sur Radio Sénégal, Bruno D’Erneville a critiqué la réponse d’Ousmane Sonko adressée à l’Assemblée nationale, la qualifiant de « boutade » visant à semer la polémique.
Pour le président du PAC, la Constitution oblige le Premier ministre à présenter sa Déclaration de politique générale devant l’hémicycle, et cette obligation ne devrait pas être sujette à débat.
« La Constitution est au-dessus de toute autre loi et elle appelle au respect scrupuleux de ses textes. Les députés doivent être les premiers à respecter ces textes », a déclaré Bruno D’Erneville.
« La déclaration de politique générale ne devrait pas poser de problème, car les députés de Yéwwi Askan Wi et ceux des autres groupes parlementaires connaissent les procédures nécessaires pour rectifier le règlement intérieur de l’Assemblée nationale », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Bruno D’Erneville, ancien directeur de campagne du candidat Aliou Mamadou Dia du Parti de l’unité et du rassemblement, s’est félicité de l’engagement de son leader lors de la dernière présidentielle. Il a également salué la performance du nouveau régime, qu’il considère comme appartenant à la plateforme dite « de lutte des forces vives de la Nation » ou « F24 ».
En ce qui concerne le parrainage citoyen, Bruno D’Erneville a invité les nouvelles autorités à envisager la suppression de ce système, qu’il juge antidémocratique. Selon lui, le parrainage restreint la liberté de choix des électeurs et ne reflète pas les principes démocratiques fondamentaux.
LA COMPAGNIE ITALIENNE ITA AIRWAYS INAUGURE UNE LIGNE DIRECTE ROME-DAKAR
Il s’agit d’un instrument commercial efficace entre les entreprises du Sénégal et de l’Italie. Et c’est une excellente opportunité pour renforcer les relations économiques, culturelles, touristiques et commerciales entre les deux pays, selon Ngor Ndiaye.
Diass, 4 juil (APS) – La compagnie nationale italienne, ITA Airways, a inauguré mercredi une ligne directe Rome-Dakar, à raison de quatre vols par semaine, a constaté l’APS.
‘’ On est fier aujourd’hui pour l’inauguration de la ligne Dakar-Rome d’Ita Airways, la compagnie nationale d’Italie’’, a dit Pierfrancesco Carino, vice-président d’Ita Airways.
Ngor Ndiaye, l’ambassadeur du Sénégal en Italie, a souligné que ‘’cette nouvelle compagnie va renforcer les relations entre le Sénégal et l’Italie’’. ‘’ L’Italie et le Sénégal sont désormais plus proches l’un de l’autre. Il s’agit d’un efficace instrument commercial entre les entreprises du Sénégal et de l’Italie. Et c’est une excellente opportunité pour renforcer les relations économiques, culturelles, touristiques et commerciales entre les deux pays’’, a relevé le diplomate.
Selon M. Carino, ‘’ la compagnie va opérer avec quatre vols par jour qui vont connecter Dakar à la ville de Rome’’. Ce qui s’inscrit dans une volonté d'” accélérer les échanges touristiques culturels et de business entre le Sénégal et l’Italie’’.
‘’Les vols seront opérés avec un Airbus 321, une nouvelle génération d’Ita Airways, avec moins de 20% d’émission de gaz à effet de serre’’, a-t-il précisé.
Manel Fall, le représentant du ministre du Tourisme à la cérémonie d’inauguration, a rappelé que cette nouvelle ligne va contribuer à renforcer l’attraction touristique du Sénégal.
‘’ Cette nouvelle ligne constitue une opportunité importante pour la promotion des cultures. Elle confirme l’attractivité de notre plateforme aéroportuaire et va contribuer à renforcer l’attraction touristique du Sénégal’’, a-t-il souligné.
LES COMPTES DE MONNAIE ÉLECTRONIQUE EN HAUSSE DE 151 % EN 5 ANS AU SEIN DE L’UEMOA
Au cours de la même période, le nombre de comptes bancaires est passé de 14,63 millions à 22,65 millions, et de 13,16 millions à 20,59 millions pour les comptes ouverts auprès des institutions de microfinance.
Dakar, 4 juil (APS) – Le nombre de comptes de monnaie électronique a enregistré une hausse de 151 % au sein de l’UEMOA entre 2019 et 2023 en passant de 76,96 millions à 193,55 millions, a-t-on appris jeudi de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
En l’espace de cinq ans, le nombre de comptes de monnaie électronique est passé de 76,96 millions à 193,55 millions au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, peut-on lire dans un dossier de presse rendu public lors d’un atelier organisé par l’agence nationale de la BCEAO pour le Sénégal, dans le cadre de la révision de la stratégie régionale d’inclusion financière.
“Au cours de la même période, le nombre de comptes bancaires est passé de 14,63 millions à 22,65 millions, et de 13,16 millions à 20,59 millions pour les comptes ouverts auprès des institutions de microfinance”, renseigne le document.
Il ajoute que le taux d’utilisation des services de monnaie électronique est ressorti à 55,9 % à la fin de l’année dernière, contre 22,2 % pour les services bancaires, et 22,1 % pour les services de microfinance.
En dépit de ces progrès enregistrés, “des défis liés à l’égalité d’accès aux services financiers numériques entre hommes et femmes, à la gestion des risques, à la protection des consommateurs des SFN et aux documents d’identification de certaines populations subsistent”.
D’autres obstacles sont liés notamment à “la possession d’un téléphone portable”, à “l’absence d’intérêt perçu (préférence pour l’argent liquide ou pour d’autres moyens de paiement)” et au “manque de connaissances et de compétences numériques”.
La BCEAO signale que “les risques liés à l’usage des services financiers numériques, le manque de confiance vis-à-vis de ces services, ainsi que l’absence de documents d’identification pour certaines populations, sont à surmonter pour une utilisation responsable des services financiers numériques”.
LE SUDES-ESR CRIE À UN COUP D’ÉTAT ACADÉMIQUE À L’UCAD
Le syndicat dénonce avec véhémence les agissements du Conseil d'Administration, accusé de bloquer délibérément le processus de nomination d'un nouveau recteur. Il menace d'engager des actions judiciaires pour le respect de la légalité
L'UCAD est-elle au-dessus des lois de la République ? C'est la question que pose le SUDES-ESR face au refus du Conseil d'Administration de lancer l'appel à candidatures pour le poste de recteur. Dans le communiqué ci-dessous, le syndicat pointe du doigt des manœuvres dilatoires et exige l'intervention du ministre de l'Enseignement supérieur pour rétablir l'ordre légal.
"A un peu moins de trois semaines de la fin du mandat du recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), le SUDES-ESR section UCAD exprime sa profonde inquiétude et son indignation grandissante face aux atermoiements du Conseil d’Administration concernant le lancement de l'appel à candidatures pour le poste de recteur conformément au décret 2021-846 du 24 juin 2021.
En effet, il nous est revenu qu’en sa dernière réunion, le Conseil d’Administration de l’Ucad rechigne à lancer l’appel à candidatures et qu’à la place, il a décidé de commettre un conseiller juridique qui serait celui de l’actuel recteur de l’Ucad pour faire le constat que ce dernier aurait entamé tacitement depuis juillet 2023 un supposé second mandat qui devrait courir jusqu’en 2026.
Le SUDES-ESR section Ucad dénonce avec la plus grande fermeté cette attitude dangereuse et inquiétante du Conseil d’Administration de l’Ucad qui de fait se rend complice d’une arnaque juridique sur fond de manipulations et d’élucubrations intellectuelles, et d’un dilatoire dont le seul objectif est de maintenir l’actuel recteur illégalement et illégitimement à son poste, alors que son mandat arrive à échéance le 22 juillet 2024.
Le SUDES-ESR section Ucad souligne qu’en agissant ainsi, le président du Conseil d’Administration fait preuve de carence en référence aux articles 2 et 3 du décret 2021-846 relatif aux modalités de nomination du Recteur dans les Universités publiques du 24 juin 2021. Ces articles disposent : « Quatre-vingt-dix (90) avant le terme du mandat, du Recteur en fonction ou, au plus tard, trente (30) jours après la fin de son mandat pour une raison autre que la fin légale du mandat, un comité de sélection des candidatures pour la nomination d’un nouveau Recteur est mis en place » (Art. 2) et « L’appel à candidatures est élaboré par le conseil d’administration de l’université » (Art. 3).
Pour rappel, les dispositions de l’article 26 (Chapitre III-Le recteur) du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 fixant les règles d’organisation de fonctionnement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar indiquent clairement que toute nomination aux fonctions de recteur passe ipso facto par un appel à candidatures. Cela s’est fait dans toutes les autres universités publiques du Sénégal (UGB, UIDT, UADB, UASZ). L'Ucad serait-elle au-dessus des lois de la République ? Que veut-on cacher ou protéger avec cette manœuvre désespérée de tordre le cou aux textes qui régissent notre institution ?
Par conséquent, le SUDES-ESR section Ucad demande au ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation, garant du bon fonctionnement des universités de :
Sortir de son silence assourdissant et de prendre acte de la carence du président du Conseil d’Administration ;
instruire les instances compétentes pour lancer sans délai l’appel à candidatures pour la nomination d’un nouveau recteur à l’UCAD dès lors qu’aucune « […] raison autre que la fin légale du mandat » ne justifie de le prolonger « au plus tard, trente (30) jours après […] » (Art.2).
Par ailleurs, le SUDES-ESR section Ucad tient à informer qu’en l’absence d’une action immédiate, il se réserve le droit de :
Contester vigoureusement la légitimité de tout maintien du recteur actuel au-delà de la date d’échéance de son mandat ;
engager toutes les actions légales et syndicales nécessaires pour faire respecter les textes en vigueur.
Enfin, le SUDES-ESR section Ucad appelle l’ensemble de la communauté universitaire à se mobiliser pour défendre avec énergie et détermination la démocratie au sein de notre institution. L'Ucad ne saurait être le fief de tripatouilleurs de textes."
par Elimane Haby Kane
LA RÉPUBLIQUE AFFIRME LE DROIT ET IMPOSE LE DEVOIR
Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle crise politique qui aurait des conséquences sur la marche du pays déjà entamée par la crise économico -financière et la précarité des conditions de vie des Sénégalais
La lettre de Guy Marius Sagna au Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi que la réponse que ce dernier lui a servie sont à inscrire dans le registre de la communication politique. Elles s’adressent plus à l’opinion qu’à leurs fonctions respectives. Si Ousmane Sonko n’a aucun moyen juridique d’intervenir pour régulariser la situation au niveau de l’assemblée nationale, Guy Marius lui est député et il a le pouvoir d’initier une action de modification de la organique portant règlement intérieur de l’assemblée nationale. Avec ses collègues, ils doivent aller au-delà de dénoncer, en introduisant une proposition pour rectifier leur faute constatée. Le président aussi peut faire la même chose en introduisant un projet de modification de la loi organique en procédure d’urgence.
Le jeu dangereux des représentants du peuple contre les instituons constitutionnelles
L’Assemblée nationale semble être dans une impasse réglementaire créée par la décision incongrue de l’ancien président de la république de supprimer le poste de premier ministre en 2019 et les députés qui, après la réhabilitation de ce poste en 2022 n’ont pas remis à jour le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Un laxisme grave à corriger impérativement au risque de remettre en cause la légalité des autres institutions et le bon fonctionnement de notre démocratie.
Après le Conseil constitutionnel accusé de corruption, maintenant c’est l’Assemblée nationale que les législateurs et représentants légitimes du peuple accusent de faux et usage de faux.
Au moment où on tient les assises de la justice, on soupçonne nos institutions constitutionnelles de délinquantes. Et à chaque fois, ce sont des enjeux de pouvoir qui sont en cause.Juste que la roue du pouvoir a tourné entre temps avec le sens du vent qui régule l’écho des voix discordantes.
Quand sortir de l’arène de la politique politicienne ?
Le problème avec les politiciens c’est qu’ils réduisent les enjeux du pays à leur propre jeu autour des enjeux de pouvoir. Dans leur raisonnement, il manque la considération républicaine de préserver la puissance de l’Etat de droit au dessus des intérêts politiques partisans. Bassirou Diomaye Faye a été élu par 54% des suffrages exprimés, soit 2 434 751 de sénégalais
La DPG qui est une obligation constitutionnelle du premier ministre dès sa nomination concerne l’avenir immédiat d’environs 18 millions de sénégalais. Et ils ont le droit de savoir vers où son action d’exécution de la politique définie par le chef de l’Etat leur mènera. Cette politique a déjà été présentée aux sénégalais dans le programme sur la base duquel les sénégalais ont voté pour le candidat élu.
Ceci dit, le Premier ministre n’a certainement pas pu gérer politiquement le risque d’une motion de censure avec l’actuelle opposition parlementaire. Ce qui serait un coup politique déstabilisateur pour le nouveau régime et surtout pour lui-même. Le cas échéant, le président pourrait toujours le reconduire et gouverner par ordonnance en attendant de pouvoir dissoudre l’Assemblee nationale. Cette option se heurte aussi à l’exigence du calendrier budgetaire 2025.
Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle crise politique qui aurait des conséquences sur la marche du pays déjà entamée par la crise économico -financière et la précarité des conditions de vie des Sénégalais.
Chez nous, la politique sait créer des problèmes inutiles, sans être en mesure de satisfaire les aspirations des citoyens. En voici des situations à éviter qui doivent justement inspirer la refondation (règles et institutions de la res-publica).
Les régimes peuvent changer mais la pratique politique reste réactionnaire.
LA MOYENNE D’ÂGE D’UN PATIENT DIALYSÉ AU SÉNÉGAL SE SITUE ENTRE 35 ET 40 ANS
"Il y a 1500 malades qui sont traités au Sénégal, mais il faut savoir que chaque année, il y au moins 1000 Sénégalais qui vont détruire leurs reins et avoir besoin de dialyse’’, a révélé Pr Niang.
La moyenne d’âge d’un patient dialysé au Sénégal se situe entre 35 et 40 ans, a affirmé le président de la Société sénégalaise de néphrologie, Professeur Abdou Niang, appelant au dépistage précoce de cette maladie qui touche une population jeune et active.
‘’Il nous faut faire tout pour diminuer le nombre de malades qui arrivent en hémodialyse, c’est le dépistage et la prévention. La moyenne d’âge d’un patient dialysé au Sénégal est entre 35 et 40 ans, alors qu’en France il est de 70 ans’’, a révélé le professeur Niang.
Il intervenait, jeudi, à l’ouverture du 3e Cours international de dialyse, organisé par la Société sénégalaise de néphrologie en collaboration avec des sociétés savantes, dont la Société africaine de néphrologie et la Société internationale de dialyse péritonéale.
Selon lui, ‘’les populations en dialyse sont très jeunes. C’est la partie de la population jeune et active qui est touchée. Nous devons trouver les moyens de les traiter’’.
Le néphrologue sénégalais relève que ‘’sur les 850 mille personnes souffrant de maladies rénales au Sénégal’’, la moitié d’entre elles ‘’ne savent pas’’ qu’elles sont atteintes de cette maladie.
Il estime qu’‘’il va falloir éduquer cette population à se dépister tôt’’, une démarche qui ‘’permettra de réduire le nombre de malades qui va arriver en dialyse’’.
1000 personnes sans accès à la dialyse
Pour le président de la Société sénégalaise de néphrologie, ‘’les personnes qui sont en dialyse ne sont que la partie visible de l’iceberg’’. ‘’Aujourd’hui, il y a 1500 malades qui sont traités en dialyse au Sénégal, mais il faut savoir que chaque année, il y au moins 1000 Sénégalais qui vont détruire leurs reins et avoir besoin de dialyse’’, a-t-il révélé.
‘’Avec nos ressources limitées, ces malades n’auront pas accès à la dialyse. C’est très cher. L’Etat du Sénégal dépense 6 milliards de francs CFA par an pour soigner 1500 malades. Si on avait les moyens, on aurait soigné les 1000 autres’’, a-t-il indiqué.
C’est pourquoi il pense qu’‘’il faudra développer des techniques de prise en charge moins chères telles que la dialyse péritonéale comparée à l’hémodialyse, et aller vers la transplantation’’.
‘’La transplantation a des avantages. Après deux ans, elle coûte moins cher que de maintenir le patient en dialyse’’, fait-il remarquer.
Venue représenter le ministre de la Santé et de l’Action sociale, la directrice des établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, a vanté les avancées du Sénégal dans la lutte contre la maladie rénale.
‘’Le Sénégal, depuis près de deux décennies, a beaucoup investi dans la lutte contre la maladie rénale avec des avancées significatives dans ce domaine, même si un grand chemin reste à faire’’, a-t-il rappelé.
‘’De 2 centres de dialyse, 3 néphrologues et 50 malades dialysés chroniques en 2005, nous sommes au début de l’année 2024 à 28 centres publics d’hémodialyse répartis dans les 14 régions du Sénégal et 5 unités de dialyse péritonéale prenant en charge plus de 1500 patients et plus de 50 néphrologues’’.
Elle a souligné que ‘’le Sénégal est entré dans le cercle des pays ayant réalisé une transplantation rénale sur son territoire en novembre 2023, après la mise en place d’un instrument de régulation, le Conseil national de don et de transplantation (CNDT)’’.