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11 mars 2025
VERS LA TENUE D’UN COMITE STRATEGIQUE SUR LE CHEMIN DE FER
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a demandé mercredi au Premier ministre, Ousmane Sonko, de réfléchir à la tenue prochaine d’un comité stratégique consacrée à la politique ferroviaire du Sénégal.
Dakar, 3 juil (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a demandé mercredi au Premier ministre, Ousmane Sonko, de réfléchir à la tenue prochaine d’un comité stratégique consacrée à la politique ferroviaire du Sénégal.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, cette rencontre, dont la date n’a pas été précisée, va servir de “cadre institutionnel innovant de supervision, de coordination et de suivi de la mise en œuvre de la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal”.
Le chef de l’État a en outre souligné “l’urgence d’évaluer les activités, les projets et les financements des Chemins de fer du Sénégal (CFS), de la Société nationale de gestion du patrimoine du Train Express régional (SENTER) et des Grands Trains du Sénégal (GTS-SA)”.
Le président Faye a également invité le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens à préparer, sous la supervision du Premier ministre, “un schéma national de développement ferroviaire”, incluant la planification des investissements relatifs à l’entretien et à la modernisation du réseau par la réalisation de nouvelles voies, infrastructures et gares ferroviaires.
Ce schéma devrait être adossé à “un mode de financement pertinent du secteur” ferroviaire, selon le communiqué du Conseil des ministres.
Bassirou Diomaye Faye a en outre insisté sur la nécessité de procéder à un “pilotage cohérent et renforcé du Train Express régional (TER)” dont la gouvernance intégrée appelle une “coordination systématique au niveau interministériel”.
Il a ainsi demandé au chef du gouvernement de veiller à la consolidation des activités de l’APIX, de la SENTER et de la SETER, “compte tenu, d’une part, des enjeux techniques et financiers du TER et, d’autre part, du développement continu de la plateforme de l’Aéroport international Blaise Diagne”.
VERS UN TROISIEME COMPACT DU MMC
Le Sénégal va bénéficier d’un “troisième compact” du Millenium Challenge Corporation (MCC) du gouvernement américain, destiné à l’économie basée sur les ressources aquatiques
Dakar, 3 juil (APS) – Le Sénégal va bénéficier d’un “troisième compact” du Millenium Challenge Corporation (MCC) du gouvernement américain, destiné à l’économie basée sur les ressources aquatiques, après deux autres ayant permis aux autorités sénégalaises de doter le pays d’importantes infrastructures, a assuré le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, mercredi, à Dakar.
En ce qui concerne le MCC, “un troisième compact est attendu dans le domaine de l’économie bleue (l’économie basée sur les ressources en eau). Ceci témoigne que les États-Unis sont à nos côtés”, a dit M. Sarr.
Il s’exprimait au nom du gouvernement sénégalais, lors d’une cérémonie dédiée au 248e anniversaire de la déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique, à l’ambassade américaine au Sénégal.
Les compacts du MCC, qui s’élèvent à plusieurs centaines de milliards de francs CFA, ont permis au Sénégal de construire d’importantes infrastructures au cours de la dernière décennie.
“Mon propos ne saurait être exhaustif si j’omettais d’évoquer la situation de la forte communauté sénégalaise établie aux États-Unis depuis plusieurs décennies”, a ajouté Abdourahmane Sarr.
Il estime que la “diaspora sénégalaise présente dans toutes les grandes villes du pays, du nord au sud, d’est en ouest [du territoire américain], a parfaitement su s’intégrer et tirer parti de l’american dream (le rêve américain)”.
“Les États-Unis sont une terre d’opportunités, où la liberté économique, bien encadrée, permet à tout un chacun de s’y réaliser. C’est ce que nous ambitionnons de réaliser au Sénégal’’, a ajouté M. Sarr.
Il a assuré les représentants des États-Unis d’Amérique au Sénégal de “la volonté des nouvelles autorités sénégalaises de contribuer pleinement et efficacement […] à la consolidation de nos relations bilatérales”.
L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE NÉCESSITE UN ÉCOSYSTEME RÉGLEMENTAIRE
Un bon écosystème réglementaire est nécessaire au développement d’une industrie pharmaceutique, affirme Yérim Mbagnick Diop, responsable de Delivery unit (DU), l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale
Un bon écosystème réglementaire est nécessaire au développement d’une industrie pharmaceutique, affirme Yérim Mbagnick Diop, responsable de Delivery unit (DU), l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale.
“Pour développer l’industrie pharmaceutique, il faut également un environnement réglementaire et un écosystème réglementaire aligné aux standards internationaux”, a déclaré M. Diop, pharmacien et professeur de chimie analytique, dans un entretien accordé à l’APS.
Fabriquer des médicaments au Sénégal implique aussi le respect des standards internationaux pour avoir des débouchés, compte tenu de l’étroitesse du marché intérieur qui ne favorise pas la rentabilité d’une industrie pharmaceutique, dit-il.
“Un médicament, si nous le fabriquons au Sénégal pour 18 millions de Sénégalais, ce n’est pas rentable, et il ne va pas être compétitif. Il faut trouver un marché à l’étranger et pour cela, il faut que nos médicaments, nos produits de santé répondent aux qualités et standards internationaux pour qu’on puisse les vendre”, a expliqué le professeur Diop.
Pour réussir à vendre les médicaments à l’international, “il faut assurer leur qualité”, insiste le pharmacien.
“Pour produire un médicament, il y a beaucoup de choses à avoir au niveau de l’écosystème pharmaceutique, au niveau de l’environnement des affaires”, a-t-il ajouté.
“C’est le rôle de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique qui, nous l’espérons, aura sa déclaration officielle du niveau de maturité 3, délivrée par l’Organisation mondiale de la Santé, qui garantit la qualité du médicament au niveau mondial”, a-t-il indiqué.
Cette déclaration est en fait “une certification, un quitus qui permet de vendre au niveau international”, a-t-il précisé.
Le responsable de Delivery Unit (DU) rappelle que “le Sénégal est un pays pionnier” en la matière, car ayant accueilli, “il y a 70 ans”, des industries comme Pfizer, Sipoa, etc. Ces industries ont par la suite “fermé boutique pour partir”.
“Il y a eu un diagnostic pour savoir pourquoi ils sont partis. Était-ce lié à l’environnement des affaires par rapport à la compétitivité ?”, s’est-il interrogé.
Yérim Mbagnick Diop recommande, entre autres propositions, d'”adresser la question de l’environnement des affaires qui touche à l’accès à l’énergie, aux aspects de recherche-développement, aux ressources humaines, à l’innovation par rapport aux mesures incitatives fiscales, ou non fiscales”.
“Le Sénégal se situe dans la région ouest, qui regroupe 15 pays de la Cédéao, et chaque pays a ses ambitions de souveraineté. Il faut que le Sénégal offre le meilleur cadre pour attirer les investisseurs dans ce domaine”, a préconisé le responsable de Delivery Unit.
À son avis, “toutes ces questions-là, il faut les adresser pour arriver à cette souveraineté”.
350 MILLIARDS DE FCFA POUR RELANCER DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
Le plan arrêté pour la relance de l’industrie pharmaceutique au Sénégal va nécessiter un budget de 350 milliards de francs CFA, dont 200 sont déjà mobilisés
Le plan arrêté pour la relance de l’industrie pharmaceutique au Sénégal va nécessiter un budget de 350 milliards de francs CFA, dont 200 sont déjà mobilisés, a-t-on appris du responsable de l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale, le professeur Professeur Yérim Mbagnick Diop.
“Le budget du plan de relance de l’industrie pharmaceutique, c’est quelque 350 milliards de francs CFA pour les projets publics et privés, et les 200 milliards sont déjà mobilisés”, a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.
“Le Sénégal veut aller plus loin et être souverain. Nous allons proposer à l’État, aux décideurs de dire que […] d’ici décembre 2025, nous n’allons plus […] importer” une centaine de molécules, mesure qui sera mise en œuvre de concert avec la Pharmacie nationale d’approvisionnement par exemple”, a déclaré le professeur Diop.
“C’est une affirmation engageante, s’ils [les industriels] savent que sur les 100 molécules, ils peuvent produire et avoir un retour d’investissements. C’est la prochaine étape sur laquelle nous sommes en train de travailler avec la PNA qui entre temps a changé de statut. C’est important parce que la Pharmacie nationale a tout le marché public, les hôpitaux, il a un rôle à jouer”, a-t-il expliqué.
“On voudrait que sur les besoins de la PNA, on s’affirme. Cela peut permettre à l’existant qui est en train de battre de l’aile, de reprendre un souffle sur les médicaments essentiels”, a ajouté le professeur Diop.
Le responsable de l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale, communément appelé Delivery Unit (DU), a rappelé qu’en janvier 2024 déjà, le ministère de la Santé avait sorti un arrêté, appelé “arrêté de la corrélation”, pour réduire les importations de produits pouvant être fabriqués localement, à condition que le fabricant puisse satisfaire la demande locale.
“Quand nos industriels du médicament vont fabriquer [des produits], il va falloir au moins qu’ils aient le marché sénégalais, qu’ils soient compétitifs. C’est difficile d’être compétitif devant un Indien qui a des matières premières”, a-t-il relevé en guise d’exemple.
Selon cet enseignant-chercheur à la faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, “des mesures incitatives, notamment fiscales et même [en matière de] foncier” doivent être prises pour aider les industries à s’implanter.
“Dans le projet des Zones économiques spéciales (ZES), il y avait la création d’un parc pharmaceutique. C’est également intéressant pour la relance de l’industrie pharmaceutique”, a-t-il rappelé, ajoutant : “Ce qui est constant et important, c’est l’engagement et la volonté politique manifeste de l’État à aller vers la souveraineté pharmaceutique”.
Produire localement 20 % de nos médicaments en 2025
S’agissant des objectifs assignés au plan de relance arrêté, il a fait savoir qu’il a été convenu d’aller d’abord vers la production de “50% de nos médicaments en 2035, et en 2025 avoir 20 % de nos propres produits”.
“C’est-à-dire qu’en 2025, il faut que dans ce que nous consommons comme médicaments ou produits de santé, les 20 % soient produits localement. Il y a un objectif intermédiaire en 2030, avec 30 % de la production de 10 médicaments au moins à partir de nos plantes. Il y a de la matière”, a-t-il dit.
Pour ce faire, il a suggéré la mise en place de certains “mécanismes et leviers. Il faut se baser sur l’existant si on leur assigne de produire certaines molécules. Le problème, c’est le marché, mais le savoir-faire est là. Il faut juste réguler le marché”, a-t-il dit, avant d’évoquer la question de l’accessibilité financière du médicament.
“Nous espérons que la proximité du médicament avec son lieu de production va rendre accessibles les coûts des médicaments”, a déclaré le professeur Diop.
“Nous devons aller vers la géo-diversification avec nos voisins. C’est-à-dire que quand le Sénégal va produire des vaccins, la Côte d’Ivoire, par exemple, va produire un autre médicament, et c’est une répartition des tâches. Chacun va se charger d’une aire thérapeutique”, a expliqué le responsable de la Delivery Unit.
Selon lui, il revient aux responsables du plan de relance de mettre également en œuvre “ce dialogue inter-État, car en 2050, l’Afrique sera le plus gros marché avec 2,5 milliards d’habitants”, une raison de plus pour que les gouvernants s’arment pour produire leurs propres médicaments”.
Il note qu’au Sénégal, en dehors des autres industries, “il y a au moins six projets privés qui sont en cours” de mise en œuvre, sur les vaccins, les médicaments, les dispositifs médicaux, entre autres.
Le professeur Diop annonce que le Sénégal attend d’ici la fin de l’année 2024, la déclaration officielle de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) confirmant que le pays a atteint le “niveau maturité 3” en matière de production pharmaceutique.
Ce quitus “va impliquer qu’il n’y ait plus de médicaments de la rue. On ne peut vouloir développer une industrie pharmaceutique et laisser les médicaments de la rue. C’est une condition pour sécuriser le marché”, a-t-il prévenu.
Par Ibou FALL
COLOBANE ET MA POULE...
Dimanche passé, chose promise, chose due : le Premier ministre Ousmane Sonko débarque donc à Colobane pour panser les plaies béantes des déguerpissements et désencombrements intervenus quelques jours auparavant.
Dimanche passé, chose promise, chose due : le Premier ministre Ousmane Sonko débarque donc à Colobane pour panser les plaies béantes des déguerpissements et désencombrements intervenus quelques jours auparavant.
L’affaire l’affiche mal, il y a un os, et ce n’est pas celui de Mor Lam qui ramollit encore.
D’un côté, les habitants de cette cité qui étouffe de l’invasion des marchands de tout acabit dont les piétons n’ont plus que la chaussée pour slalomer entre les taxis à la visite technique étonnante, les cars-rapides bigarrés et les mobylettes au train d’enfer ; et de l’autre, les indésirables qui sont là dès l’aube et ne rentrent chez eux qu’à la tombée de la nuit, après avoir tenté toute la journée de gagner leur vie.
Il y a de tout dans cette populace : du fripier honnête, du receleur canaille, du joueur de cartes truquées, du badaud oisif, du bricoleur téméraire, du pickpocket amateur, du jeteur de cauris optimiste, de l’usurier cynique, du désespéré congénital, du voyou attardé, du héros exalté, du fumeur de mauvaise herbe, du talibé obtus, de la gargotière rigolarde, du voisin indiscret, du crève-lafaim énervé et du parvenu arrogant.
J’en oublie, sans doute…
C’est à la rencontre de ce petit monde dramatiquement burlesque que se rend l’inusable Premier ministre, en bras de chemise, coiffé d’un panama couleur de grisaille comme l’humeur ambiante en ce jour de repos dominical.
Première nouvelle, il n’est au courant de rien.
Sans doute absorbé par le casting de ses vingt-et-un conseillers, l’arrêté de son ministre a dû lui passer sous le nez sans que ça ne lui fasse tilt au cerveau.
Ousmane Sonko s’embourgeoise, manifestement : durant ses glorieuses années d’opposant exaspéré et volubile, il le clame haut et fort devant un parterre de journalistes interdits de questions, qu’il est au courant des plus secrètes manigances de la dictature Mackyavélique.
En ces temps farouches, il brasse alors du scandale de mauvaise gouvernance comme un cultivateur du Saloum ses récoltes d’arachide… Rien ne lui échappe : les complots sordides en dessous de la ceinture dont il révèle la chaîne de fabrication, les distractions de deniers publics, les crimes organisés, les meurtres d’Etat. Il sait tout sur tout le monde… D’ailleurs, Macky et sa smala, fanfaronne-t-il, ne se soucient plus des scandales qu’il met à nu mais des, euh, lanceurs d’alerte qui le servent au nom du Projet patriotique.
Là, Monsieur le Premier ministre semble bien moins informé.
Grand moment de démonstration de la solidarité gouvernementale : le taiseux président de la République et lui, le tonitruant Premier ministre, ne sont au courant de rien. Traduction : le ministre de l’Intérieur a fait un peu n’importe quoi. Mais on le garde quand même…
Question impie : ce ministre galonné serait-il déloyal au point de lui cacher les arrêtés impopulaires, histoire de rogner sur son électorat qui devrait être sollicité urgemment pour nettoyer l’Assemblée nationale, laquelle est devenue un foutoir depuis que le Patriote suprême n’y est plus ?
Pour rattraper la gaffe ministérielle, l’inévitable Aïda Mbodj doit s’y coller. La redoutable banquière vient de prendre les commandes de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes, la très sexy Der/Fj (c’est connu, l’argent est un aphrodisiaque) et entend, par ce levier capital, propulser le monde du chômage dans les sphères du capitalisme triomphant.
Elle débarque sur-le-champ pour croiser le verbe avec de vulgaires chômeuses qui la pointent du doigt en même temps que les paradoxes qui nous gouvernent. Rebuffade de la tigresse de Bambey dans cet échange de haute voltige, qui exige de l’impertinente qu’elle plie son doigt.
Prière de garder vos sarcasmes pour vous. Sorti de Colobane, «Kolwezi» pour les initiés, du nom de cette ville du Katanga zaïrois, capitale du cobalt, et symbole de la rébellion contre la dictature du Maréchal Mobutu, le Premier ministre file vers l’Anse Bernard (qu’il orthographie avec un «H» sur le post primatoral que diffusent les réseaux sociaux). Il vient fourrer le nez dans une nébuleuse à propos de laquelle des questions se bousculent dans sa tête : comment a-t-on pu livrer des milliers de mètres carrés sur le domaine maritime à des étrangers ?
C’est Thierno Bocoum, ancien de Rewmi et patron du mouvement Agir, qui lui sert la réponse : «Qu’allez-vous faire de l’hôtel Azalaï dont vous occupez un étage avec vos proches, qui s’étale sur sept mille mètres carrés sur le domaine maritime ?»
Je pose ça là et passe à un autre sujet, en attendant que ça remonte jusqu’au cerveau du contribuable.
Le paradoxe serait-il la colonne vertébrale de l’exception sénégalaise ?
On apprend avec effroi, via les médias, que le Groupe Sedima cherche de l’argent frais. Le self-made-man, Babacar Ngom, dont les selfies avec les puissants et les satisfaits font de lui un poseur, ne serait pas aussi riche qu’on le croit ?
Les versions divergent : les folles rumeurs annoncent la cession de 50% des parts du géant de la volaille qui perdrait ses plumes depuis quelques années. Mieux, ou pire, c’est selon, les plus alarmistes en rajoutent une couche en précisant que ce sont des étrangers qui vont, sous un régime souverainiste, racheter le fleuron agroindustriel de la volaille. Dans les cercles des initiés, il est juste question d’augmentation de capital. La maison a besoin d’argent frais pour passer à l’échelon supérieur.
L’ex-président du Club des investisseurs sénégalais cherche des… investisseurs. Fautil en rire ou en pleurer ?
Rien ne se perd, tout se transforme : l’ancien directeur du Club, après avoir organisé bien des séminaires de renforcement de capacités mais aucun investissement, est devenu ministre de l’Enseignement supérieur
Défense de ricaner.
Là, c’est Pierre Goudiaby Atépa, le mentor du Premier ministre, lui-même mentor du président de la République, qui est aux commandes…
A l’époque, quand ces bourgeois à l’abri du besoin lancent ce Club dont le patriotisme économique est aussi évident que mon nez épaté sur ma bouille avachie, et convoquent la presse de même que le gotha des affaires, il est question de reconquérir la souveraineté économique des Nègres restés à l’état brut. Le prestigieux aréopage somme le régime de Macky Sall de privilégier les hommes d’affaires de couleur locale, de peau brune, aux cheveux frisés, qui parlent au moins un wolof du rude Baol. Ils annoncent un capital de vingt milliards de nos misérables francs Cfa et des centaines de milliards à injecter dans le monde du travail indigène.
L’argent n’aime pas le bruit, c’est connu…
Entretemps, les ploucs de Ndingler sonneront la rébellion contre le capitalisme local avide de terres, et Anta Babacar Ngom, qui réalise «le rêve de toute une jeunesse» par le lancement du premier fast-food Kfc, se jette dans la mare politique en se payant le luxe d’être la seule candidate à la Présidentielle… Pour convaincre les Sénégalais de sa bonne foi et de sa bonne éducation, elle exhibe ses parents, comme gage de droiture.
Rien n’y fait.
Ces saligauds d’électeurs lui préfèrent un gars taciturne qui sort de prison avec sa barbe drue et son verbe rare.
Si je n’étais pas trop bien éduqué, je balancerais depuis une cantine de Colobane, la question gouailleuse à la cantonade : «Ça roule, ma poule ?»
La CSA et l’UNSAS tirent sur la Sen’eau
La tension ne baisse toujours pas à la Sen’eau. Dans une déclaration commune signée par la CSA et l'Unsas, les syndicalistes dénoncent la gestion désastreuse, non transparente et inefficiente qui se singularise par un cumul de pertes financières, l’absence de dividendes pour les actionnaires, une gouvernance sociale basée sur le conflit permanent avec les travailleurs ; cela depuis le démarrage des activités en janvier 2020. Les deux centrales syndicales déplorent aussi les entraves à l’exercice du droit syndical par des actes récurrents d’intimidation posés contre les représentants légitimes des travailleurs, les agressions des acquis : blocage des carrières par le système injuste de cotation des postes, non-paiement des heures supplémentaires, réduction des coûts de prise en charge de la couverture médicale, ponctions excessives et injustifiées sur les salaires, baisse des dotations en carburant, blocage du fonds commun de placement, etc.. Ainsi la CSA et l’UNSAS exigent de la direction de Sen’eau l’arrêt immédiat de la persécution des représentants des travailleurs, le rétablissement du dialogue social avec les responsables syndicaux, ainsi que le respect de la loi du travail. Elles exhortent l’administration du travail à jouer pleinement son rôle de contrôle et de veille sur l’application rigoureuse des lois et règlements du travail. Par ailleurs, la CSA et l’UNSAS enjoignent l’Etat du Sénégal de garantir la souveraineté nationale dans le contrat d’affermage avec le groupe Suez, de démarrer urgemment l’audit de la Sen’eau et de surseoir à tout projet d’avenant au profit de la Sen’eau.
Alerte sur la situation du centre de santé de Cascas
La situation dans laquelle se trouve le centre de santé de Cascas, une commune de Madina Ndiathbé, préoccupe l'activiste Amadou Tidiane Lom. Dans une lettre adressée au ministre de la Santé, il attire son attention sur les manquements depuis l’ouverture du centre. A l'en croire, le Centre de santé manque cruellement de personnel médical qualifié ainsi que d'équipements nécessaires pour assurer des soins de qualité à la population de l'Île à Morphil. Il souligne que la structure sanitaire n’est dotée que d'un seul médecin pour une zone qui compte plusieurs milliers d'habitants. A l’en croire, ce médecin, à lui seul, ne peut malheureusement pas être présent en permanence, ce qui fait que de nombreux patients ne peuvent pas recevoir de soins dans les délais. De plus, notre centre de santé n'est pas bien équipé pour traiter les patients efficacement, regrette l'activiste. Il sollicite ainsi l'intervention du ministre de la Santé pour prendre en compte les préoccupations des populations.
Diomaye veut le succès du set setàl
Après la réussite de la première journée, le Président Diomaye a mis l’accent hier, en conseil des ministres, sur la deuxième édition de la Journée nationale de mobilisation sociale «setàl sunu réew» prévue le samedi 06 juillet 2024. A cet effet, il a demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer le succès de cette seconde journée d’engagement citoyen pour l’amélioration de notre cadre de vie, en veillant à l’implication des Collectivités territoriales, des forces vives de la Nation et de toutes les parties prenantes, publiques comme privées.
Sonko attendu à Saint-Louis ce samedi
Samedi prochain, la ville de Saint-Louis aura un hôte de marque. Il s’agit du Premier ministre Ousmane Sonko. Le chef du gouvernement est attendu dans la vieille ville dans le cadre de la deuxième édition de la journée nationale de Set-Setàl initiée par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Pour le succès de cette opération, le maire de Saint-Louis, Mansour Faye lance un appel aux populations. A l’en croire, l’équipe municipale, les élus et les populations «ne ménageront aucun effort pour marquer le choix porté sur notre commune». Le maire a saisi l’occasion de sa rencontre avec les militants pour inviter les autorités à diligenter le projet d'assainissement de Pikine tout en reconnaissant que le régime sortant n'a pas pu le matérialiser, en dépit de l'importante manne financière injectée. Dans la foulée, il a lancé un appel en faveur du démarrage des travaux de construction de l'hôpital Alioune Badara Cissé et des projets de voiries urbaines ficelés dans le cadre du FERA. Depuis l’annonce de l’information, les autorités administratives et municipales se préparent en vue de réserver un accueil chaleureux au chef du gouvernement qui fera sa première sortie hors de Dakar depuis sa nomination. De l’autre côté, les responsables et militants de Pastef s’organisent pour réserver un grand accueil à leur leader.
Une lingère administre des coups de marteau à l’enseignante
Triste sort pour la lingère Kh. Gningue. Âgée de 47 ans, elle a eu le toupet d’administrer plusieurs coups de marteau à l’enseignante A. Seck qui s’est retrouvée avec des blessures à la tête. Après avoir accompli son forfait, elle a pris la tangente de peur d’être alpaguée. Mais elle a été interpellée après la plainte de la victime au commissariat des Parcelles assainies. Kh. Gningue a reconnu les faits avant de solliciter la clémence de la victime. Elle est placée en garde à vue et déférée au parquet pour coups et blessures volontaires.
Vol d’une moto tricycle
Livreur de son état, A. Diallo se repose actuellement à la citadelle du silence pour abus de confiance portant sur 1,650 million francs au préjudice de sa patronne Khadidiatou. Cette dernière a confié à A. Diallo une moto tricycle en guise de taxi, moyennant un versement hebdomadaire de 30 mille francs. A l’approche de la Tabaski, le livreur ne respecte plus le protocole. Mieux, il dit à sa patronne que le tricycle avait été volé. La dame se rend à la police des Parcelles assainies pour porter plainte contre le mis en cause. Il a déclaré être victime de vol avant de demander à sa patronne de patienter jusqu’à ce qu’il trouve du travail pour rembourser. Une demande rejetée par la victime qui maintient sa plainte. Ainsi il est placé en garde à vue et déféré au parquet pour abus de confiance.
Cri du cœur à Limamou Laye
La communauté éducative du lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye revient à la charge après le récent affaissement de la toiture de l’amphithéâtre de l’établissement public. Elle a tenu un point de presse pour réclamer l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les conditions d’attribution du marché et sur les raisons de l’affaissement de la toiture de l’amphithéâtre. Non sans inviter l’Etat à appuyer le processus de réhabilitation du lycée devenu actuellement une forte demande sociale
Détournement de mineure et pédophilie
Les réseaux sociaux continuent de faire des victimes. S. Diallo a été attrait devant la chambre criminelle de Dakar pour attouchements, détournement de mineure et pédophilie sur la personne de K.D, âgée de 16 ans lors des faits. Il ressort des débats d’audience que les faits remontent à l’année 2022. La victime a connu l’accusé via le réseau Tik Tok où ils échangeaient des messages avant de se donner rendez-vous. Le jour des faits, S. Diallo est venu chercher la victime chez son amie avec sa moto avant d’aller chez lui. Arrivés sur place, il a acheté le dîner pour sa dulcinée et du jus de fruit. Après l’avoir bu, la fille a perdu connaissance avant de passer la nuit dans la chambre. C’est à son réveil qu’elle s’est rendu compte qu’elle se trouvait chez son ami. La plaignante indique avoir senti des courbatures et la lourdeur de ses jambes. Après les faits, la plaignante a raconté avoir été consultée par un médecin qui lui a confirmé qu’il a entretenu un rapport sexuel avec son ami. Mais S. Diallo a contesté les faits et soutenu qu’il n’y avait pas eu de rapports sexuels. Il renseigne que la fille est venue chez lui une seule fois et de son propre gré. Il l’avait raccompagnée chez elle mais la fille a refusé de rentrer parce qu’elle ne voulait pas le quitter. Alors ils sont retournés à la maison où elle a passé la nuit. Concernant le jus, il dit avoir servi aussi ceux qui habitent dans la maison. Dans cette affaire, le parquet a fait état de la présence d’images versées dans le dossier confortant un ou des rapports sexuels. Chacune des parties a accusé l’autre d’en être l’auteur. Estimant que les faits sont avérés, le ministère public a requis 7 ans de réclusion criminelle contre D. Diallo. Dans sa plaidoirie, la défense a plaidé l’acquittement. Le délibéré est rendu le 16 juillet prochain.
Abdoulaye Timbo viré
Le chef de l’Etat a secoué le cocotier hier en conseil des ministres. Il a procédé à plusieurs nominations à des postes de responsabilité. L’ancien directeur de l’Onas, Lansana Gagny Sakho est promu président du Conseil d’Administration de l’Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), en remplacement de l’ancien ministre Abdou Fall. Pape Abdourahmane Dabo, ingénieur des Travaux Publics, est nommé président du Conseil d’Administration de la société AIBD SA, en remplacement d’Abdoulaye Timbo. Fall Mbaye, titulaire d’un doctorat en Geń ie électronique, devient Directeur Général de l’Institut national du Pet́role et duGaz (INPG), en remplacement d’Aguibou Ba.
Abdoul Wahabou Sall, Directeur général adjoint de la Police
Le chef de l’Etat poursuit les changements à la tête de la police. Il a nommé Abdoul Wahabou Sall, Contrôleur général de Police, au poste de Directeur général adjoint de la Police nationale, en remplacement de Modou Diagne. Le Colonel Ibrahima Guèye, conservateur des Parcs nationaux, est nommé Directeur des Parcs nationaux, en remplacement de Bocar Thiam admis à la retraite. Aliou Ndiaye est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement au ministère de la Justice, en remplacement d’Abdoulaye Sy
Atoumane Sy à la direction de l’ANASER
Le chef de l’Etat a chamboulé aussi le ministère des Transports. A cet effet, Atoumane Sy, speć ialiste seć urité routier̀ e et ameń agement du territoire, est nommé Directeur geń eŕ al de l’Agence nationale de la Seć urité routière (ANASER), en remplacement de Cheikh Oumar Gaye. Ibrahima Sall ingeń ieur Géotechnicien, expert routier, succède à Aubain SAGNA à la Direction Geń eŕ ale de la Societ́é Autoroutes du Seń eǵ al(ADS)
Salif Balde nommé Directeur du CROUS de Ziguinchor
Les directions des Œuvres universitaires ont connu des changements. Le Président Diomaye a nommé Salif Baldé, titulaire d’un doctorat en sciences de l’Éducation, au poste de Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de Ziguinchor, en remplacement de Sana Mané. Serigne Mbacké Lo, ingénieur informaticien, est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Thies̀ , en remplacement de Cheikh Sall. Jean Birane Gningue, maître de conférence titulaire, est nommé́ Directeur du Centre Reǵ ional des Œuvres universitaires sociales du Sine Saloum, en remplacement d’Ousseynou Diop ; et Fama Dieng, juriste spécialiste en logistique et management portuaire, est nommée Directeur du Centre Reǵ ional des Œuvres universitaires sociales de Diamniadio, en remplacement de Moussa Hamady Sarr.
Dr Seydou Diallo directeur de SENPharmacie nationale
Des changements sont aussi opérés au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Responsable de Pastef à Yeumbeul, Dr Seydou Diallo (pharmacien) est nommé Directeur général de la SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SEN-PNA), en remplacement du Dr Fatou Faye Ndiaye Dème. Quant à Dr Ousmane Cissé, il est promu Directeur général de la santé, en remplacement du Dr Barnabé Gningue. Et Mme Fatou Bara NDIONE, ingénieure biomédicale, est nommée Directeur des infrastructures, des Équipements et de la maintenance au ministère de la Santé en remplacement de Monsieur Amad Diouf.
POUR RETROUVER SON DOJO NATIONAL, LA FSJ VEUT DEPOSER UNE PLAINTE AUPRES DU PROCUREUR !
Pour retrouver son dojo national, la Fédération Sénégalaise de Judo veut déposer une plainte auprès du procureur de la République et compte sur le soutien du régime en place !
Pour retrouver son dojo national, la Fédération Sénégalaise de Judo veut déposer une plainte auprès du procureur de la République et compte sur le soutien du régime en place !
C’était l’occasion parfaite pour la FSJDA de solder ses comptes avec ceux qui ont démoli le dojo national Amara Dabo. Ababacar Ngom n’a pas utilisé le dos de la cuillère pour en parler. « Comme nous le savons tous, la destruction injuste du dojo national maître Amara Dabo, était interprétée par nos partenaires techniques et financiers étrangers, comme une remise en cause de la place et de l’intérêt du judo dans la politique sportive de l’ancien régime. Et légitimement, nos partenaires se demandaient s’il était opportun de continuer à aider le judo sénégalais au moment même où leurs autorités posaient des actes contraires à la promotion et au développement du judo dans leur propre pays ».
Le président de la fédération sénégalaise de judo de saluer l’élan du nouveau régime en place qui selon elle porte des actions rassurantes pour le développement de cette discipline. « Avec le nouveau régime en place, le judo sénégalais a connu une renaissance porteur d’espoirs en témoigne les nombreuses marques de sympathies à notre égard depuis sa prise de fonction. On peut citer l’audience accordée à l’équipe des consultants de FSJDA, les efforts déployés pour nous faire participer aux Championnats d’Afrique au Caire et aux Championnats du Monde de Doha, aux opens internationaux de Marrakech et Abidjan en 2024. C’est pour cela que nous sommes persuadés que nous pouvons compter sur son appui et celui de toute son équipe pour trouver un abri provisoire en attendant de récupérer notre dojo national injustement arraché à nos mains ».
Ainsi, il annonce une procédure juridique qui sera lancée par la fédération qui compte sur le soutien de l’équipe de la ministre des sports. « Sur la question du dojo national, je voudrais, monsieur le Directeur de Cabinet, vous prier de bien vouloir être notre interprète auprès de madame le ministre en charge des Sports, pour lui faire part de la volonté de la FSJDA de déposer une plainte auprès du Procureur de la République contre le patrimoine bâti de l’État qui nous spoliés de notre patrimoine ».
Alors que la ministre en charge des sports Khady Diène Gaye n’a pas pu se présenter à Pikine ce mercredi, elle a été représenté par le directeur du sport de haut niveau Cheikh Tahirou Fall, du directeur des activités physiques et sportives Gilbert Sidy Mbengue, l’inspecteur des affaires administratives et financières Rajak Sarr et son directeur de cabinet Tanor Gningue. Ce dernier qui a pris la parole, s’est accordé sur l’importance de la disponibilité d’infrastructure sportive.
« L’objectif des nouvelles autorités élues au soir du 25 mars 2024 est de contribuer largement à la pratique démocratique du sport par tous les citoyens selon leurs choix. Et cela passe par la disponibilité d’infrastructures sportives. Le problème du dojo a toujours une préoccupation depuis que nous sommes à la tête de ce département. Notre intérêt se porte sur la disponibilité de l’infrastructure. Nous ne parlons pas seulement de la disponibilité de dojo national mais nous voulons qu’au moins que chaque capitale régionale qu’il puisse avoir un dojo pour permettre aux arts martiaux de manière générale de pouvoir se développer. Cela fait partie des ambitions de Madame le ministre dans le cadre du développement des infrastructures de proximité en relation avec les collectivités locales et les partenaires techniques et financiers » a-t-il fait savoir.
L’IGE AUX TROUSSES DE PLUS DE 70 MINISTERES, AGENCES ET FONDS PUBLICS
Sur ordre présidentiel, l'Inspection générale d'État passe au crible plus de 70 structures publiques. Objectif : traquer les auteurs de malversations économiques et rétablir la bonne gouvernance. Premières cibles : la Senter, Air Sénégal, l'Apix...
Sur instruction du président de la République, Bassirou Diomage Faye, l’Inspection générale d’État (Ige) est en train de se déployer progressivement dans plus de 70 ministères, agences et fonds publics. Les équipes de ce plus prestigieux et redoutable corps de contrôle de l’Etat vont mener des missions d’audits financiers approfondis. Au-delà de l’intitulé officiel de ces missions, il faut comprendre que les très redoutés vérificateurs de l’IGE vont traquer les auteurs et complices des nombreux assassinats économiques et crimes financiers perpétrés ces trois dernières années dans ces démembrements de l’Etat. « Le Témoin » a…audité.
A l’image des chiens renifleurs, les redoutables inspecteurs généraux d’Etat (Ige) ont été lâchés sur différents lieux de crimes financiers par le président de la République Bassirou Diomaye Faye. Ils ont pour mission d’auditer de façon approfondie plus de 70 ministères, agences et fonds publics. Autrement dit, de fouiller en détail ces structures dans le but de détecter d’éventuels erreurs, fraudes, vols, irrégularités, surfacturations, détournements et braquages de deniers publics. D’en identifier les auteurs et complices. Et, surtout, de localiser et de retrouver les armes, butins et mobiles de ces crimes. Parmi les structures ciblées figurent la Société d’exploitation du Train express régional (Senter), le Fonds de soutien de l’Energie (Fse), la Commission d’attribution des licences de pêche, les Fonds destinés à la pêche artisanale, Air Sénégal, Aide à la Presse nationale, e Fonds d’appui à l’édition (Fae), l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix), l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), Handling (2AS), le Fonds d’entretien routier autonome (Fera), La Poste, la Société africaine de raffinage (Sar), le Budget Coupe du Monde (Qatar 2022), la Coupe d’Afrique des Nations (Can 2024), la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) , la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) , l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes(Artp), l’Office des lacs et cours d’eau (Olac), le Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud), l’Agence autonome des travaux et gestion des routes(Ageroute), l’Autoroute Ila Touba, le Building administratif de Dakar… pour ne citer que ces structures et fonds. Il ne s’agit là, d’ailleurs, que de la première vague d’audits financiers de grande ampleur que vont mener les inspecteurs généraux d’Etat (Ige) qui, comme on le sait, sont dotés d’une solide expérience et d’une expertise avérée en matière de vérification administrative et financière des services publics.
On se souvient que, sur instruction du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Spnko avait fait publier une circulaire dans laquelle il invitait fermement les membres de son gouvernement à faire l’état des lieux de leurs départements et directions. Ce aussi bien sur le plan financier qu’administratif (ressources humaines). « Le Témoin » a appris que ces collectes de données et d’informations de base seraient destinées à l’Inspection générale d’Etat (Ige) qui fera le reste ! Le chef du gouvernement avait aussi demandé aux ministres de faire un inventaire de tous les contrats ou conventions signés avec des cabinets d’expertise (juridique, comptable...), l’inventaire de tous les recrutements de personnel sur les trois dernières années 2022, 2023 et 2024 (CDI, CDD...) ainsi que celui des contrats de prestation publicitaires. Et de lui faire parvenir, au plus tard le 1er juillet 2024 c’est-à-dire lundi dernier les documents et informations. Selon la formule administrative consacrée, Ousmane Sonko disait attacher du prix à l’exactitude des informations fournies, histoire de mettre en garde ceux qui s’aventuraient à balancer de faux documents comptables et autres chiffres financiers erronés. Voire à dissimuler des informations capitales !
L’heure de la reddition des comptes a-t-elle sonné ?
A ces audits tous azimuts qu’est en train de faire l’IGE, s’ajoutent les différents rapports de la Cour des comptes et de l’Ofnac déjà sur la table des plus hautes autorités du pays. Lesquelles, nous dit-on, ne va pas tarder à les transmettre à la justice. Encore faudra-t-il attendre la réunion du Conseil supérieur de la Magistrature pour mettre les bons magistrats aux bons postes avant de déclencher les poursuites contre les prédateurs financiers de l’ancien régime. La nomination, en de semaine, d’un nouveau secrétaire général de ce CSM est annonciatrice de la tenue imminente de ce Conseil qui était suspendu à la réception par le président de la République du rapport des Assises nationales de la Justice. Un rapport qu’il doit recevoir aujourd’hui jeudi. Sur la base de tous ces éléments, il n’est pas interdit d’avancer que l’heure de la reddition des comptes devrait bientôt sonner pour les satrapes du régime du président Macky Sall ! Une reddition d’autant plus inévitable que le président Bassirou Diomaye Faye a été élu sur la base de trois promesses électorales clés : la baisse des prix de denrées (ou préservation du pouvoir d’achat des Sénégalais si l’on préfère), justice pour les « martyrs » de l’opposition et reddition des comptes.
D’ailleurs, dès le lendemain de la prestation de serment du président Bassirou Diomaye Faye, des voix s’étaient levées pour lui rappeler ses promesses électorales. Dans ce concert de voix éprises de bonne gouvernance, des hommes de culture ont exigé l’audit du fonds d’appui à l’édition qui s’élève à près d’un milliard CFA annuels. Et de nombreux écrivains et essayistes, livres en mains, avaient soutenu n’avoir jamais pu bénéficier de ces fonds annuellement budgétisés et logés au ministère de la Culture. Il en est de même pour le Fonds d’aide à la presse constitués de milliards distribués chaque année dans la plus grande opacité. Une très grosse part de ces fonds publics est attribuée à des sites d’information inconnus au bataillon, une manière pour certains gestionnaires de ce fonds d’appui de s’en mettre plein les poches. Et pendant que des entreprises de presse ayant pignon sur rue comme « Le Témoin » étaient privés des subsides de ce fonds pendant deux ans, des saltimbanques comme Mame Goor Diazaka étaient servis royalement ! C’est pourquoi, la volonté des nouvelles autorités de faire la lumière sur tous ces fonds (à l’Edition, au Cinéma, à la Presse, aux Cultures urbaines, Biennale etc.) est plus que salutaire. C’est même une œuvre de salubrité publique !
Au milieu de cette clameur populaire, des contribuables-supporters avaient réclamé l’audit de la Coupe du monde (Qatar 2022), un événement auquel nos « Lions » devaient participer. Et, pour cela, un budget de 14 milliards CFA avait été élaboré pour couvrir la participation du Sénégal jusqu’à une éventuelle finale ! A l’arrivée, les « Lions » s’étaient arrêtés en huitième de finale. Et le ministre d’alors s’était empressé de tirer un bilan de rue en indiquant sans convaincre que la Tanière des Lions avait englouti près de 11 milliards cfa de dépenses dans cette expédition foireuse. Une déclaration qui avait laissé perplexes certains fonctionnaires du ministère des Sports et membres de la Fédération sénégalaise de football (Fsf). De même, pour la Coupe d’Afrique des nations (Can 2024) de football tenue en début d’année Côte d’Ivoire, un budget de 9 milliards de francs avait été dégagé. On attend toujours le bilan !
La foire aux « avenants » et « ententes directes »
Toujours est-il que sous le régime de Macky Sall, les marchés publics et grands chantiers de l’Etat ont constitué des roues de la fortune tournées au grand bonheur de quelques privilégiés. Entre les appels d’offres « ouverts » ou fermés, les appels d’offres accélérés, les appels d’offres « restreints », les avenants, les marchés classifiés « secret défense » ou en procédure d’urgence, les ententes directes, les consultations restreintes etc., c’était la valse des centaines de milliards de dollars durant les 12 ans du magistère du Président Macky Sall. Justement, les citoyens dakarois rappellent au président de la République Bassirou Diomaye Faye de ne surtout pas oublier dans ses opérations de désengorgement financier les promoteurs et courtiers « ambulants » du marché Sandaga. Un projet de reconstruction dont le budget prévisionnel était estimé à près de 10 milliards cfa. A l’époque, il fallait démarrer très vite dans les travaux pour éviter que tout soit remis en question par un éventuel futur régime.
Ces audits tous azimuts à la « Diomaye » sonnent comme un cinglant échec du régime de Macky Sall croulant sous le poids des rapports scandaleux publiés par la Cour des comptes, l’Ofnac, le Contrôle financier et l’IGE. Nombre de hauts responsables politiques s’étaient ainsi révélés de très grands voleurs de biens publics sous le régime du président Macky Sall. Mais voilà, ils étaient couverts par l’immunité « Bby ». Si ce n’est le coude de l’ancien président de la République. On a même vu des directeurs généraux de sociétés nationales épinglés par les corps de contrôle promus à des responsabilités ministérielles à la suite de leurs carnages financiers !
Il est tout à fait souhaitable que les nouvelles autorités aillent jusqu’au bout des audits qu’ils ont ordonnés afin que les coupables soient conduits à l’abattoir judiciaire pour y expier leurs assassinats économiques ou crimes financiers. D’où les prémices d’une grande fête de la justice doublée d’un concert de la bonne gouvernance !
TROIS DEPUTES DU PDS DEPOSENT UNE PROPOSITION DE LOI DE REVISION DU REGLEMENT INTERIEUR DE L’ASSEMBLEE NATIONALE
Une manière de permettre une sortie de crise entre l’Exécutif et le Législatif surtout avant la date butoir du 15 juillet annoncée par le Premier ministre.
Des députés du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont décidé ce mercredi de déposer une proposition de loi organique pour modifier et compléter le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Une manière de permettre une sortie de crise entre l’Exécutif et le Législatif surtout avant la date butoir du 15 juillet annoncée par le Premier ministre.
Face aux positions crispées des deux plus grands blocs politiques de notre pays, à savoir les coalitions Benno Bokk Yaakar et Yewwi Askan Wi, qui ne semblent pas pouvoir dialoguer pour une sortie de crise à propos de la Déclaration de Politique générale (DPG) du Premier ministre, la coalition Wallu, portée essentiellement par le Parti démocratique sénégalais, vient de prendre une initiative salutaire. Surtout que le deadline du 15 juillet fixé par le Premier ministre Ousmane Sonko pour apporter des correctifs au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, expire dans 11 jours. Passée cette date du 15 juillet, le Premier ministre avait menacé de tenir sa DPG devant une assemblée constituée du peuple souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. En riposte à cette déclaration du Premier ministre en date du vendredi 28 juin, le bureau de l’Assemblée nationale avait décidé le samedi 29 juin d’annuler le débat d’orientation générale. Un œil pour œil dent pour dent qui a installé une crise entre l’Exécutif et le Législatif. A l’origine réelle de cette crise, la non-restauration des dispositifs du Règlement intérieur prenant en compte les délais et la procédure de la DPG, ainsi que toutes références au Premier ministre qui ont été supprimés par loi organique en 2019. Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne tient pas en compte du Premier ministre puisqu’il n’a pas été actualisé suite à la restauration du poste de Premier ministre par la loi 2021-41 du 20 décembre 2021. En tout cas, depuis quelques jours, on assiste à un échange de déclarations martiales entre le groupe parlementaire majoritaire à l’Assemblée, Benno Bokk Yaakar (BBY) et l’ancienne opposition devenue majoritaire dans le pays depuis l’élection présidentielle du 24 mars dernier. Une majorité présidentielle…qui reste minoritaire à l’Assemblée nationale où l’ancienne coalition au pouvoir mène donc une guerre de résistance aux nouvelles autorités du pays. C’est donc pour décanter la crise et faire bouger les lignes entre les deux camps antagoniques que le Pds vient de prendre une initiative parlementaire sous la forme d’une proposition de loi.
Initiative des députés PDS Nafissatou Diallo, Ibrahima Diop et Serigne Abo Mbacké Thiam
Trois députés du PDS et de la coalition Wallu notamment Nafissatou Diallo, Ibrahima Diop et Serigne Abo Mbacké Diop ont initié hier mercredi 03 juillet une proposition de loi organique visant à modifier et compléter le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La proposition de loi a été soumise ce mercredi au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop. Elle s’inscrit dans le cadre de l’article 60 du règlement intérieur de l’institution. L’objectif de cette proposition de loi organique, selon les initiateurs à travers un communiqué de presse, est d’adapter le règlement intérieur de l’Assemblée nationale suite à la restauration du poste de Premier ministre par la loi n°2021-41 du 20 décembre 2021, révisant ainsi la Constitution sénégalaise. « Cette adaptation est nécessaire pour garantir la cohérence juridique et opérationnelle des textes régissant le fonctionnement de l’Assemblée nationale » soulignent les députés du PDS initiateurs de la proposition de loi organique. Dans leur lettre adressée à Amadou Mame Diop, ils soulignent l’importance cruciale de cette mise à jour réglementaire afin de renforcer la coordination entre l’exécutif et le législatif. Ils estiment que cette modification est essentielle pour aligner le règlement intérieur de l’Assemblée avec les récents changements institutionnels et pour consolider les fondements juridiques du Sénégal. Le président de l’Assemblée nationale est désormais saisi de cette demande et devra programmer son examen conformément aux procédures en vigueur. La balle est dans le camp d’Amadou Mame Diop qui devrait rapidement exercer son leadership pour permettre une rapide sortie de crise entre l’Exécutif et le Législatif.
IL EST TEMPS DE REVISER L’ARRETE YOUSSOUPHA NDIAYE
Primes de performances des athlètes - Le cri de cœur de Louis François Mendy a eu une onde de choc dans le landerneau sportif sénégalais. Pourtant tout a été fait dans les règles de l’art en respect de la règlementation en vigueur
Le cri de cœur de Louis François Mendy a eu une onde de choc dans le landerneau sportif sénégalais. Pourtant tout a été fait dans les règles de l’art en respect de la règlementation en vigueur. Sauf qu’il faut reconnaitre qu’un athlète de sa trempe mérite un meilleur traitement. D’où l’urgence de réviser l’arrêté Youssoupha Ndiaye de 2005 pour une meilleure gestion des athlètes de haut niveau.
«Être champion d’Afrique pour gagner une prime (sic) de 50.000 FCFA de la part du ministère des Sports. Une autre somme de 30.000 FCFA rajoutée à cette dernière par le président de la Fédération. Mieux vaut aller jouer au football car Sadio Mané ou Gana n’aurait jamais accepté cette somme. Je vous remets votre prime. Fier d’être Champion d’Afrique. Il est tant que cela cesse». Cette sortie au vitriol de Louis François Mendy, sacré champion d’Afrique à Douala au Cameroun a eu une onde de choc. Pourtant, c’est le règlement en vigueur au Sénégal qui lui a été appliqué dans toute sa rigueur, sur la base de l’arrêté de Youssoupha Ndiaye du 25 février 2005 portant sur «classification des disciplines sportives et récompenses aux sportifs» et qui fixe les barèmes de quatre primes auxquelles, les athlètes sénégalais ont droit. Il s’agit des primes de qualification, de préparation, de participation et de performance. Cette dernière s’élève dans le cas d’espèce à 700.000 F CFA. Une dernière prime dite exceptionnelle est prévue selon le bon vouloir du président de la République, compte tenu de la performance.
Abdou Diouf avait déjà déclaré : «Kou Def Lou Rey, am lou rey» en s’adressant aux Lions de basketball qui avaient remporté le titre continental en 1997 au stadium Marius Ndiaye, devant l’ogre du Nigeria. Après le sacre des Lions le 6 février 2022 au stade Olembe du Cameroun, le Président de la République avait offert à chaque membre de la délégation officielle deux terrains (200 mètres carrés à cote de l’aéroport Senghor et 500 mètres carrés au niveau de la nouvelle ville de Diamniadio) en plus d’une rondelette somme de 50 millions. Après l’élimination des Lions en 8èmes de finale de la coupe du monde au Qatar, le Président Sall avait aussi usé de son pouvoir discrétionnaire pour octroyer 20 millions de primes aux membres de la délégation officielle.
Pour revenir au cas Louis François Mendy, il faut noter qu’en plus des primes susmentionnées, l’arrêté Youssoupha Ndiaye prévoit aussi des indemnités journalières qui s’élèvent à 3000 F CFA/J au Sénégal et de 5000 F CFA/J au niveau international plus une indemnité de participation journalière fixée à 10.000 F CFA. C’est sur cette dernière que la coqueluche de l’athlétisme sénégalais a craché. Et nous estimons que son cri de cœur devrait être entendu et compris par les nouvelles autorités qui prônent le Jul, Jubal et Jubanti.
Pour y arriver, il n’y a pas 36 solutions : il faut tout simplement réviser l’arrêté de Feu le ministre d’État, ministre des Sports, Youssoupha Ndiaye. Si cet arrêté avait le mérite de régler beaucoup de choses, parce qu’il faut le souligner aucune fédération, aucun athlète ne pouvait se prévaloir du paiement de prime(s) de médailles obtenues avant la survenue de l’arrêté susmentionné. C’est le premier document administratif encadrant l’octroi de récompenses ou de primes aux athlètes et aux équipes nationales. Toutefois, il faut reconnaitre qu’il est complètement obsolète et ne répond plus aux aspirations des athlètes de niveau haut. Un haut responsable du département des Sports avait d’ailleurs suggéré, l’intégration de technique, administratif et médical ; des nouvelles compétitions dans la classification ; des nouvelles disciplines dans la classification mais aussi l’actualisation du barème des primes selon le niveau et l’importance de la compétition. Sa requête dort encore dans les tiroirs.
L’athlétisme n’est certes pas le football. Mais en tant que première discipline olympique, il mérite plus d’égards de la part des autorités. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que dans la classification des disciplines sportives et récompenses aux sportifs méritants, Feu Youssoupha Ndiaye avait mis les Jeux olympiques en pole position, suivis des championnats du monde seniors. Les jeux africains, de la Francophonie et les championnats d’Afrique des nations seniors sont loges dans la classe C. Les jeux sous régionaux, (CEDEAO…), les championnats d’Afrique des nations jeunes et les Championnats Ouest-africains seniors (Cabral) ferment la marche. Mieux, dans le classement des disciplines sportives, le Football, l’athlétisme, le Basketball et le karaté occupent le groupe I. Dans le groupe II, on retrouve le judo, le tennis, la boxe, le handball, le cyclisme, la natation, la lutte, la pêche sportive, le taekwondo et le jeu de dames. Toutes les autres disciplines sont logées dans le groupe III.
CLONER LES FEDERATIONS DE FOOTBALL, DE BASKETBALL ET DE HANDBALL
Le principal problème du sport sénégalais semble être la gestion des disciplines individuelles. Paradoxalement ce sont elles qui ont valu à notre pays le plus de satisfaction. La dernière belle surprise, ce sont les performances réalisées par Louis François Mendy (110 mètres haies), Saly Sarr (triple saut) et Cheikh Tidiane Diouf (400 mètres). Une telle moisson remonte en 2012. Pourtant, ils n’auront droit qu’à 700.000 F CFA chacun selon toujours l’arrêté de Youssoupha Ndiaye. Pendant ce temps, chaque joueur de l’équipe nationale de football du Sénégal a touché 1.000.000 F CFA comme de primes de sélection pour les matches contre la RD Congo et la Mauritanie. Mieux, chaque Lion a touché 1.000.000 pour le match nul contre la RD Congo et 2.000.000 pour la victoire devant la Mauritanie. Personne ne prône l’égalité entre le football qui a une dimension sociétale sans commune mesure avec les autres disciplines. Toutefois, le curseur devrait être mis sur l’équité sportive. Nos Lionceaux U-17 qui sont montés sur la plus haute marche du podium en Algérie ont été reçus en grande pompe par le Chef de l’État, Macky Sall qui leur a octroyé une prime exceptionnelle de 5 millions chacun. Les U-20 ont eu le double de ce moment pour la même performance. Alors que l’État doit encore à certains athlètes des sports individuels, pour la plupart, médaillés en 2022 et en 2023, des primes non payées.
Toutefois, il faut quand même saluer le fait que les primes des grands événements sportifs internationaux (GESI) soient prises en compte en amont, intégrées lors de l’élaboration des fiches techniques et payées dès le retour de compétition sanctionnée par une performance. Elles sont d’emblée programmées dans le budget; conformément aux arrêtés fixant les primes des joueurs ou athlètes et des membres de l’encadrement technique et administratif des équipes nationales. Une nouvelle dynamique qui s’approche de celle des Fédérations de football, de basketball et de handball qui anticipent sur les primes et autres indemnités en commun accord avec l’État. Des exemples à suivre !