SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
9 mars 2025
LE CALVAIRE DES DEMANDEURS D’ASILE AU SÉNÉGAL
En cette journée mondiale qui leur est dédiée, des réfugiés au Sénégal interpellent les autorités sur la situation d’extrême précarité dans laquelle ils vivent depuis plusieurs années.
Un véritable calvaire. C’est ce que vivent les réfugiés au Sénégal souvent traités comme des sous-humains dépourvus des droits les plus élémentaires. Dans un mémorandum adressé à la ministre de l’Intégration africaine et parvenu à ‘’EnQuête’’, ils dénoncent : ‘’La plupart des Africains soumis à des conditions de vie inhumaines, juridiquement parlant, finissent par tenter d’aller chercher leurs droits de posséder un papier légal (statut d’existence légal) hors de l’Afrique, en particulier en Europe ou en Amérique du Nord. Parfois dans des voyages à haut risque à travers les océans…’’
En terre africaine, les perspectives pour les réfugiés sont de plus en plus sombres. Entre le désir de se ‘’suicider’’ et la volonté de braver les océans, c’est souvent le martyre pour ces catégories oubliées de la société. ‘’Plusieurs personnes désespérées pensent d’abord au suicide et c’est quand elles abandonnent cette option qu’elles choisissent la deuxième qui est l’aventure dans l’océan, elle-même équivalente au suicide et sans garantie d’un avenir meilleur. Ce phénomène et tant d’autres pourraient être significativement atténués si les dossiers de demande de protection étaient raisonnablement traités dans les pays africains, le Sénégal dans le cas d’espèce.’’
En fait, la principale difficulté, c’est que certains demandeurs d’asile sont refusés sans aucune sorte de motivation de la part de la Commission nationale d’éligibilité (CNE). ‘’Il faut noter que ces derniers sont souvent de vrais réfugiés ayant des raisons fondées de demander protection hors de leurs pays d’origine. Certains fuient à cause des situations contraignantes comme les guerres civiles et les persécutions (exemples : Côte d’Ivoire, République centrafricaine, Soudan, etc.), d’autres fuient à cause des risques réels de persécution surtout dans des pays où règnent des dictatures militaro-totalitaires caractérisées par une brutalité et un mépris de la loi hors pair (exemple : le Rwanda sous son régime actuel, l’Érythrée sous son régime actuel, etc.)’’.
Entre désir de suicide et volonté de braver les océans pour fuir la misère
Rejetés dans certains États comme le Sénégal, les réfugiés se tournent naturellement vers le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Souvent, cet organisme fait la sourde oreille et d’un manque de considération déconcertant pour les plaignants. ‘’Quand ces réfugiés sont rejetés par la CNE (Commission nationale d’éligibilité), sans savoir pour quel motif, ils se retournent naturellement vers le HCR pour tenter d’obtenir le statut de réfugié sous son mandat et éventuellement un pays de résidence légale. Mais au niveau du HCR, ils deviennent, dans la plupart des cas, malmenés, négligés, intimidés, déroutés… Pendant ce temps, des années et des années dans l’impasse totale, ils vivent dans l’illégalité et ne peuvent pas exercer leur profession ou légalement mener une activité génératrice de revenus pour subvenir aux besoins de leurs familles’’.
Plus grave encore, fulminent-ils dans le mémorandum, ‘’leurs enfants sont privés du droit à l’éducation scolaire, un droit reconnu dans toutes les conventions et tous les protocoles relatifs aux Droits de l’homme en général et aux droits de l’enfant en particulier. Tous leurs droits fondamentaux sont violés et ils sont abandonnés dans la rue sans assistance et sans protection aucune, alors qu’ils ne peuvent même pas retourner dans leurs pays d’origine, par crainte de persécution ou d’autres raisons fondées, des raisons juridiquement ou humanitairement valables’’.
Au Sénégal, ils sont nombreux les réfugiés en situation presque d’apatridie. Ayant fui leurs pays d’origine suite à des guerres ou persécutions, ils ne peuvent y retourner de peur de représailles. Or, au Sénégal, ils n’ont aucune forme d’existence légale. Leurs enfants nés dans le pays sont aussi parfois privés de papiers. ‘’Force est de constater que parmi ces réfugiés africains transformés en apatrides au Sénégal, avec tous leurs enfants, pour ceux qui en ont, se trouvent des universitaires, techniciens, ouvriers de multiples spécialités, anciens acteurs du secteur commercial formel ou informel…, tous capables de contribuer à l’économie du pays, si seulement ils étaient secourus de cet enfer administratif et juridique de manque de pièce d’identité et de résidence légale, qui supprime leur droit à la vie’’, clament-ils désemparés.
Des enfants privés de papiers, d’éducation, de tout bien-être
Selon eux, ‘’aucun Africain ne devrait être transformé en sans-papiers ou en apatride obligatoire sur le continent africain et aucun pays ne devrait transformer ses ressortissants en apatrides’’. Malheureusement, insistent-ils, ‘’certains pays africains le font à leurs citoyens qui s’exilent pour chercher la tranquillité et le refuge ailleurs dans des pays où la dignité humaine est respectée comme au Sénégal, par exemple. Le Sénégal, pays de grande démocratie et phare de référence pour les autres pays africains, pourrait même jouer un rôle central dans l’éradication de ce phénomène sur tout le continent, surtout que les Sénégalais vivent dans tous les pays africains et y sont en général bien traités’’.
Les signataires sont nombreux et de statuts très variés. Certains ont un jour bénéficié du statut de réfugié reconnu par le premier pays et par le HCR, et ont perdu ce statut à la suite parfois de tortures qui les ont poussés à quitter leur premier pays d’accueil ; d’autres ont perdu leur statut obtenu dans le premier d’accueil, à la suite de catastrophes naturelles ou sanitaires qui les ont poussés vers un deuxième mouvement (par exemple Ebola)… ‘’Une fois au Sénégal, au lieu d’être reçues et accompagnées par le HCR, ces personnes sont impitoyablement forcées de recommencer le parcours infernal de demande d’asile et après des années sans réponse, elles reçoivent un rejet non motivé de la part de la CNE et le HCR ne fait rien pour les secourir, alors qu’il les a lui-même autorisées (par écrit) à quitter la zone de danger’’.
Enfin, parmi les réfugiés en manque de statut, il y en a qui ont fui leurs pays pour venir directement au Sénégal, mais dont les demandes d’asile trainent des années avant d’être rejetées sans motif.
Les réfugiés se désolent également que les rejets ne sont pas motivés, mais aussi du fait que la même commission qui a prononcé le rejet sans motif serait également chargée de statuer sur le recours. ‘’Quand le rejet n’est pas motivé, cela complique même le processus du recours, car on ne sait même pas sur quelles bases le rejet a été décidé. Et quand le comité qui rejette sans motif en première instance est le même qui instruit le dossier du recours en deuxième instance, le résultat ne peut qu’être et est toujours le même’’, précisent-ils dans le mémorandum, non sans se féliciter qu’à l’issue d’un atelier organisé par la Caritas, la CNE avait assuré que des corrections ont été apportées à cette problématique. Seulement, cela ne bénéficie pas à ceux qui ont déjà fait l’objet d’un rejet sans motif.
L’ONG Caritas, seule refuge face à la démission du HCR et de l’État
Délaissés par les services de l’État et le HCR, les réfugiés non reconnus vivent dans l’extrême précarité. Jusque-là, seule la Caritas à qui ils rendent vivement hommage semble se soucier de leur sort, malgré les nombreuses relations dans la presse locale. ‘’N'eût été les interventions multiples d’urgence, en plus du soutien moral et matériel assuré par la Caritas, précisément le Point d’accueil pour réfugiés et immigrants – Pari de la Caritas de Dakar, aucun d’entre nous ne serait encore en vie seul ou avec sa famille’’, lit-on dans le document.
Au-delà de l’assistance sur le plan du logement et de la restauration, l’organisation offre également aux réfugiés des formations professionnelles (infographie, permis de conduire, plomberie, maçonnerie, cuisine, pâtisserie…). ‘’Malheureusement, à la fin, les bénéficiaires ne peuvent pas exercer les métiers appris, car ils n’ont pas de documents d’état civil et de résidence légale. Dans d’autres cas (permis de conduire), même l’accès à la formation est interdit aux personnes qui n’ont pas de documents légaux valides’’, fustigent les réfugiés qui interpellent directement la ministre chargée de l’Intégration africaine Yacine Fall et la nouvelle présidente du Comité sénégalais des Droits de l’homme Amsatou Sow Sidibé.
VIDEO
AIDE À LA PRESSE : JTI, UN CRITÈRE SUPPLÉMENTAIRE ?
Journalism Trust initiative (JTI), une norme mise en place par Reporters sans frontières a commencé à s’imposer dans l’environnement médiatique mondial à l’heure où les médias sont de plus en plus infestés par des fake news-
Le Fonds d’appui et de développement de la presse (ex-aide à la presse) est accordé aux media sur la base d’un certain nombre de critères connus. Avec l’avènement de la norme JTI promue par Reporters sans frontières, un critère supplémentaire pourrait s’y ajouter et impacter ainsi certains médias. C’est en tout cas le souhait de RSF dont la norme vise à crédibiliser les médias.
Journalisme Trust initiative (JTI), une norme mise en place par Reporters sans frontières, a commencé à s’imposer dans l’environnement médiatique mondial à l’heure où les médias sont de plus en plus infestés par des fake news et que grandit la baisse de confiance vis-à-vis des médias à cause, en partie, de la montée de l'extrémisme dans l'espace politique.
La crédibilité et la fiabilité d’un media sont d’une importance capitale aussi bien pour l’entreprise que pour les annonceurs et le public. Quel annonceur irait consciemment vers un media avec une mauvaise réputation ? C’est pour aller vers cette qualité que Reportes sans frontières 8RSF) a créé la norme Journalism Trust initiative (JTI) qui est une norme internationale de certification des médias qui est en train d’être mis en œuvre.
Les représentants de RSF Afrique subsaharienne ont pu rencontrer des autorises sénégalaises pour leur exposer ce que c'est Trust initiative journalisme et plaider la prise en compte de cet aspects dans les différentes possibilités de soutien dont peuvent bénéficier les médias de la part des pouvoirs publics. En marge de la publication de son dernier rapport sur le journalisme au Sénégal, Reporters sans frontières (RSF) a profité pour donner plus d'informations sur la norme JTI (Journalism Trust Initiative).
Le processus de certification a déjà commence au Sénégal, après des pays comme le Niger, le Ghana, le Nigeria, etc. Au Sénégal, deux (2) médias ont passé le cap en se faisant certifiés. Il s’agit de Pressafrik et Financial Afrik). Cinq (5) médias attendent leur certification éminente sur un total de cinquante (50) médias ayant postulé auprès de RSF Afrique Subsaharienne.
Marc Aboflan, le responsable Afrique de JTI au sein de Reporters sans frontières, donne les détails dans cette entrevue avec AfricGlobe Tv.
Selon lui, la norme JTI permet non seulement d’améliorer la qualité des médias, mais de redonner confiance au public et même de les rendre plus crédibles aux yeux des annonceurs, lesquels ont intérêt à collaborer avec des médias crédibles pour la préservation de leur propre image.
RSF DÉNONCE UNE LOI NIGÉRIENNE RÉPRIMANT LA DIFFUSION NUMÉRIQUE DE DONNÉES
L'organisation Reporters sans frontières "alerte sur la possibilité d’une utilisation abusive de cette législation pour emprisonner et censurer les journalistes exerçant en ligne et demande son abrogation".
L'ONG Reporters sans frontières (RSF) dit craindre "l'utilisation abusive" au Niger d'une loi réprimant la diffusion numérique de "données de nature à troubler l'ordre public" qui pourrait faire "emprisonner et censurer" des journalistes, dans un communiqué transmis mercredi à l'AFP.
Adoptée en 2019, cette loi a été durcie il y a une semaine par une ordonnance du général Abdourahamane Tiani, au pouvoir depuis un coup d'Etat en juillet 2023. Elle réprimait déjà "la diffusion" numérique "de données de nature à troubler l'ordre public", la "diffamation" et les "injures" commises par voie "électronique", mais le général Tiani a rétabli des peines de prisons, supprimées par le pouvoir civil en 2022, qui les avait remplacées par des amendes.
L'organisation RSF "alerte sur la possibilité d’une utilisation abusive de cette législation pour emprisonner et censurer les journalistes exerçant en ligne et demande son abrogation". Selon l'ONG, la loi "permettra d’attaquer un journaliste comme un simple citoyen à partir du moment où ce qu'il dit est publié en ligne". Elle ajoute que "la diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine sera punie 'même lorsque les données produites et diffusées sont avérées'".
La loi modifiée par le général Tiani prévoit désormais une peine de prison de deux à cinq ans et une amende en cas de "diffusion de données de nature à troubler l'ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine". Elle prévoit également une peine d'emprisonnement de un à trois ans et une amende pour toute personne reconnue coupable de diffamation ou d'injures.
Un "recul de la liberté de la presse"
"Ces dispositions liberticides confirment un grave recul de la liberté de la presse et illustrent jusqu'où la junte est disposée à aller dans l’instrumentalisation du droit pour réprimer les médias", a déclaré le directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF Sadibou Marong, cité dans le communiqué.
Idrissa Soumana Maiga, directeur de L'Enquêteur, plus important quotidien privé du Niger, "est détenu à la prison civile de Niamey depuis le 29 avril" et "poursuivi pour 'atteinte à la défense nationale'", affirme RSF, suite à la publication d'un article sur l'installation présumée d’équipements russes sur des bâtiments officiels.
En septembre et octobre 2023, la journaliste nigérienne Samira Sabou a été interpellée et détenue au secret, avant d'être mise en liberté provisoire et inculpée notamment pour diffusion de données de nature à troubler l'ordre public. Le Niger est 80e sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse fait en 2024 par RSF.
UNE JOURNALISTE DU QUOTIDIEN LE TEMOIN DÉPOSE UNE PLAINTE CONTRE OUSMANE WILLIAMS MBAYE
Zaynab Sangaré du Témoin a dit avoir récemment porté plainte contre le cinéaste, l'accusant de diffamation, injures et voie de fait.
iGFM - (Dakar) Zaynab Sangaré accuse le cinéaste Ousmane Williams Mbaye de propos diffamatoires et d'atteinte à son honneur*
La journaliste Zaynab Sangaré du quotidien "LE TEMOIN" a dit avoir récemment déposé une plainte contre le cinéaste Ousmane Williams Mbaye, l'accusant de diffamation, injures et voie de fait.
Le 6 mars 2023, Zaynab Sangaré dit avoir interviewé Ousmane Williams Mbaye par téléphone au sujet d'un projet du Ministre Aliou SOW. Durant cet entretien, le cinéaste exprime ses réticences quant à ce projet. Avec son consentement, l'entretien est publié dans l'édition du 16 mars 2023 du quotidien "LE TEMOIN".
Après la publication de l'article intitulé "Pas du tout emballés par le projet du Ministre Aliou SOW, les acteurs du cinéma déballent", Mbaye contacte la journaliste via WhatsApp pour confirmer la parution. Peu après, il envoie un courriel à la direction du journal, niant avoir accordé l'interview et remettant en cause le professionnalisme de Sangaré.
Dans ce courriel, Mbaye déclare : "Bonjour, je suis choqué et outré à la lecture de l'article de Zaynab Sangaré du 16 mars 2023 intitulé « Pas du tout emballés par le projet du Ministre Aliou SOW, les acteurs du cinéma déballent ». Je n'ai pas accordé d'interview à cette dame. Je n'ai pas tenu les propos qu'elle me prête. À sa demande d'entretien, j'ai répondu « JE PRÉFÈRE NE PAS ME PRONONCER ». Je ne comprends pas son manque de professionnalisme ! Je vous serai reconnaissant de publier un démenti de ma part. Cordialement, Ousmane William MBAYE ».*
Selon Zaynab Sangaré, ces propos sont non seulement mensongers, mais portent également atteinte à son honneur et à sa réputation professionnelle. Elle affirme que MBAYE a bien accordé l'interview et lui a même fourni une photo pour illustrer l'article. Accusant MBAYE de diffamation et d'injures, elle déclare que ces accusations visent à ternir son image auprès de son employeur et du public. C'est pour cette raison, qu'elle a porté plainte contre le sieur Mbaye pour diffamations et injures. Affaire à suivre.
UNE JOURNALISTE DU QUOTIDIEN LE TEMOIN DÉPOSE UNE PLAINTE CONTRE OUSMANE WILLIAMS MBAYE
Zaynab Sangaré du Témoin a dit avoir récemment porté plainte contre le cinéaste, l'accusant de diffamation, injures et voie de fait.
iGFM - (Dakar) Zaynab Sangaré accuse le cinéaste Ousmane Williams Mbaye de propos diffamatoires et d'atteinte à son honneur*
La journaliste Zaynab Sangaré du quotidien "LE TEMOIN" a dit avoir récemment déposé une plainte contre le cinéaste Ousmane Williams Mbaye, l'accusant de diffamation, injures et voie de fait.
Le 6 mars 2023, Zaynab Sangaré dit avoir interviewé Ousmane Williams Mbaye par téléphone au sujet d'un projet du Ministre Aliou SOW. Durant cet entretien, le cinéaste exprime ses réticences quant à ce projet. Avec son consentement, l'entretien est publié dans l'édition du 16 mars 2023 du quotidien "LE TEMOIN".
Après la publication de l'article intitulé "Pas du tout emballés par le projet du Ministre Aliou SOW, les acteurs du cinéma déballent", Mbaye contacte la journaliste via WhatsApp pour confirmer la parution. Peu après, il envoie un courriel à la direction du journal, niant avoir accordé l'interview et remettant en cause le professionnalisme de Sangaré.
Dans ce courriel, Mbaye déclare : "Bonjour, je suis choqué et outré à la lecture de l'article de Zaynab Sangaré du 16 mars 2023 intitulé « Pas du tout emballés par le projet du Ministre Aliou SOW, les acteurs du cinéma déballent ». Je n'ai pas accordé d'interview à cette dame. Je n'ai pas tenu les propos qu'elle me prête. À sa demande d'entretien, j'ai répondu « JE PRÉFÈRE NE PAS ME PRONONCER ». Je ne comprends pas son manque de professionnalisme ! Je vous serai reconnaissant de publier un démenti de ma part. Cordialement, Ousmane William MBAYE ».*
Selon Zaynab Sangaré, ces propos sont non seulement mensongers, mais portent également atteinte à son honneur et à sa réputation professionnelle. Elle affirme que MBAYE a bien accordé l'interview et lui a même fourni une photo pour illustrer l'article. Accusant MBAYE de diffamation et d'injures, elle déclare que ces accusations visent à ternir son image auprès de son employeur et du public. C'est pour cette raison, qu'elle a porté plainte contre le sieur Mbaye pour diffamations et injures. Affaire à suivre.
VIDEO
MEDIAS : VIVEMENT UNE CHARTE DE KIGALI !
Au vu de la grande responsabilité de la radio Mille Collines M. Aje, colonel de l’armée de l'air, en mission au Rwanda pendant le génocide, préconise une charte de Kigali sur le modèle de Munich pour régir le métier de journaliste en Afrique.
La responsabilité des médias dans le génocide des tutsis en 1994 est énorme. La radio des mille collines est l’exemple parfait de ce que ne doit pas faire un média. Si ce média avait été professionnel et responsable, les dégâts du génocide des tutsis aurait été limités.
Au vu de la grande responsabilité, de ce média, Mamadou Aje, colonel de l’armée de l'air en mission au Rwanda pendant le génocide, préconise l’élaboration d’une charte de Kigali pour régir la profession journaliste sur le continent, sur le modèle de la charte de Munich qui, elle, est aussi inspiree des crimes nazis sous Hitler.
À son avis une charte de Kigali qui régirait la pratique du métier de journaliste est d’autant plus pertinente que même si la Charte de Munich est universellement adoptée son avènement résulte des crimes nazis commis par l'Allemagne sous Hitler dont elle répond mieux aux préoccupations des médias occidentaux. Une charte de Kigali en tiendrait compte des réalités africaines, estime le colonel a la retraite.
Fin connaisseur des médias, le colonel Adje en connaît les codes de par sa formation et aussi parce qu’il y a travaillé dans la DIRPA lors de ses missions au Rwanda, en coordonnant la communication de la mission.
Le colonel Aje a été témoin du mauvais rôle joué par la presse au Rwanda. Au Sénégal, il est un témoin qui peut bien parler de cette tragédie qu’est le génocide des tutsis. C’est en connaissance de cause qu’il plaide pour une déclaration de Kigali sur le modèle de la déclaration de Munich qui fixe les droits et devoirs des journalistes.
Homme de terrain, le colonel Adje a été sur les terrains d’opérations ces 30 dernières années, dans les coins les plus chauds de la planète : Liban, Soudan, Rwanda, Rwanda, …
LE MINISTRE DE L’INTERIEUR EN MISSION D'APAISEMENT AUX ICS
M. Jean Baptiste Tine se rendra aujourd’hui aux Industries Chimiques du Sénégal (ICS) pour une visite des installations de l’usine et pour rencontrer les représentants du collectif des villages impactés par les récents travaux
M. Jean Baptiste Tine, ministre de l’intérieur, se rendra aujourd’hui aux Industries Chimiques du Sénégal (ICS) pour une visite des installations de l’usine et pour rencontrer les représentants du collectif des villages impactés par les récents travaux de sondage. Cette rencontre intervient dans un contexte de fortes tensions entre les populations locales et la direction des ICS.
Les conflits ont éclaté récemment dans plusieurs villages qui abritent les installations des ICS. Les habitants, regroupés au sein d’un collectif, réclament le respect des engagements pris par la société, notamment le versement de la somme de 760 000 000 FCFA pour les dommages causés par les travaux de sondage.
Dans un communiqué publié récemment, les ICS ont reconnu l’estimation de la Commission Départementale, qui s’élève à environ 344 000 000 FCFA pour les sondages réalisés entre janvier et septembre 2023. Cependant, cette proposition reste en deçà des attentes des populations affectées, exacerbant les tensions.
La visite de M. Tine a pour but principal d’apaiser les tensions et de trouver une solution amiable entre les deux parties. Le ministre visitera les installations de l’usine et s’entretiendra avec la direction des ICS ainsi que les représentants du collectif des villages. Cette médiation vise à rapprocher les positions et à parvenir à un accord satisfaisant pour les deux parties.
Les habitants espèrent que l’intervention du ministre permettra de faire avancer les négociations et de garantir que les ICS respectent pleinement leurs engagements financiers. De leur côté, les ICS souhaitent démontrer leur bonne foi et leur volonté de collaborer avec les communautés locales pour une cohabitation pacifique et bénéfique pour tous.
LE MAROC DANS LE TOP SIX DES IMPORTATEURS MONDIAUX DE BLE
Le Royaume chérifien devrait intégrer le groupe des six plus grands importateurs de blé au monde en 2024. Cette prévision est issue du dernier rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Les conditions climatiques défavorables ont impacté la récolte de blé au Maroc et dans d’autres pays d’Afrique du Nord.
Le Royaume chérifien devrait intégrer le groupe des six plus grands importateurs de blé au monde en 2024. Cette prévision est issue du dernier rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Selon le rapport publié par la FAO, les importations marocaines de blé devraient augmenter de 19% en 2024, atteignant ainsi 7,5 millions de tonnes. Cette hausse est principalement due à une baisse drastique de la production nationale, estimée à environ 40% de moins que l’année précédente. La récolte nationale de blé devrait ainsi se situer à un niveau inférieur à la moyenne, soit 2,5 millions de tonnes.
Cette augmentation notable des approvisionnements permettra au Maroc de se placer au sixième rang mondial des importateurs de blé, constituant ainsi la majeure partie de la hausse de la demande d’importations en provenance du continent africain. En effet, la demande totale de blé en Afrique devrait augmenter de 2,2%, atteignant un record de 55,6 millions de tonnes.
Le rapport de la FAO met en exergue les conditions climatiques défavorables qui ont impacté la récolte de blé au Maroc et dans d’autres pays d’Afrique du Nord. Des déficits pluviométriques importants et des températures élevées ont eu des effets néfastes sur les cultures. Alors que la production de blé en Algérie devrait se maintenir à un niveau stable, la Tunisie pourrait enregistrer une légère hausse.
En Égypte, la production devrait rester proche du niveau élevé de l’année dernière. Toutefois, malgré cette performance, l’Égypte continuera à être le plus grand importateur de blé au monde.
À l’échelle mondiale, la production de blé devrait connaître une légère stagnation en 2024, avec une baisse marginale de 0,1% par rapport à l’année précédente, pour atteindre un total de 787 millions de tonnes. Cette stagnation est principalement due à une baisse des récoltes dans plusieurs pays importants, notamment l’Union européenne, l’Ukraine, la Turquie, le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord.
Pour le Maroc, cette situation pourrait entraîner des implications économiques significatives, notamment une augmentation des coûts des importations en raison de la demande croissante et des conditions climatiques défavorables. Les autorités marocaines pourraient être amenées à adopter des mesures spécifiques pour garantir un approvisionnement adéquat en blé et stabiliser les prix sur le marché national, afin d’éviter des répercussions négatives sur la sécurité alimentaire et le pouvoir d’achat des citoyens.
CLASSEMENT FIFA, LE SENEGAL EN PERTE DE VITESSE
La Fédération internationale de football (FIFA) a publié ce jeudi son nouveau classement mondial des équipes nationales. Les Lions de la Teranga, qui occupaient la 17e place mondiale pour la première fois, reculent d’un rang...
La Fédération internationale de football (FIFA) a publié ce jeudi son nouveau classement mondial des équipes nationales. Les Lions de la Teranga, qui occupaient la 17e place mondiale pour la première fois, reculent d’un rang pour se retrouver désormais à la 18e place. Le Japon, grâce à ses deux succès éclatants face à la Birmanie, a repris la 17e place, reléguant ainsi le Sénégal à la 18e position mondiale. Cependant, l’équipe de Aliou Cissé conserve sa deuxième place au niveau continental, derrière le Maroc. Le Maroc continue de dominer le classement africain, grimpant à la 12e place mondiale après ses victoires contre la Zambie (2-1) et le Congo (6-0) à Agadir, toujours dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Le Sénégal reste leur principal concurrent en Afrique, suivi de l’Égypte (36e), de la Côte d’Ivoire (37e), du Nigeria (38e) et de la Tunisie (41e). L’Algérie (44e), le Cameroun (49e), le Mali (50e) et l’Afrique du Sud (59e) complètent le top 10 continental. Le Cameroun, grâce à une victoire contre le Cap-Vert (4-1) et un match nul contre l’Angola (1-1), fait un bond de deux places dans le classement mondial, passant de la 51e à la 49e position.
Le haut du classement mondial ne subit pas de grands bouleversements. L’Argentine reste en tête, suivie de la France et de la Belgique. Le Brésil gagne une place et se positionne quatrième, devant l’Angleterre, désormais cinquième. Le Portugal, les Pays-Bas et l’Espagne occupent respectivement les sixième, septième et huitième places. La Croatie progresse d’un rang pour se retrouver neuvième, au détriment de l’Italie, qui complète le top 10.
Par Amath Ndiaye
EST-IL NORMAL DE S’ENDETTER POUR PAYER DES DETTES ?
Les Etats en général s’endettent pour soutenir l’activité économique et financer le déficit budgétaire. Pour éviter une récession économique, ils ont tendance à accumuler les dettes au lieu de se désendetter.
Les Etats en général s’endettent pour soutenir l’activité économique et financer le déficit budgétaire. Pour éviter une récession économique, ils ont tendance à accumuler les dettes au lieu de se désendetter. C’est le cas des Etats-Unis dont la dette a atteint 123% du PIB en 2023 (76% pour le Sénégal). Cet endettement a été un moteur de la croissance américaine. De 2007 à 2023, le taux de croissance par habitant du PIB a atteint 19,2% aux Etats-Unis, contre seulement 7,6% en zone euro. Dans ces conditions, l’écart de niveau de vie entre Américains et Européens se creuse, et on peut considérer non sans raison que la politique budgétaire américaine explique une partie de cet écart de croissance avec l’Europe.
Si un Etat émet une Obligation Assimilable du Trésor (OAT) à 5 ans, il remboursera les intérêts (par exemple 5 % du montant de l’obligation émise) chaque année pendant 5 ans, mais remboursera le capital en une seule fois, à l’échéance. Le montant du capital à amortir est tellement élevé que l’Etat sera obligé de se réendetter.
Mais si, à l’échéance de l’OAT, il faudra se réendetter pour le même montant et si les taux d’intérêt ont fortement augmenté, cela pourrait engendrer des difficultés, pour l’Etat et son budget, à faire face à la charge de la dette (coût des emprunts). C’est une situation à laquelle sont souvent confrontés les Etats africains.
En période d’intérêts très faibles, il est avantageux de s’endetter, puisque cela ne coûte rien et parfois même rapporte (intérêts négatifs). En Fin novembre 2020, le taux d’intérêt moyen à l’émission des emprunts émis par l’Allemagne était de -0,56%, ce qui se traduit par 7,07 milliards d’euros de recettes. A titre de comparaison, en France, le coût de financement à moyen et long terme de l’Etat pour 2020 s’affichait à -0,14% mi-novembre. S’endetter pour payer des dettes, dans ces circonstances, est donc sans coût.
Par ailleurs, il y a deux concepts qui permettent de comprendre pourquoi les Etats s’endettent pour payer des dettes : le refinancement de la dette et le reprofilage de la dette. Ces deux termes sont presque des synonymes. On entend par refinancement, l’octroi, par les créanciers, de nouveaux crédits qui seront utilisés en remboursement anticipé de prêts déjà existants. Les emprunteurs peuvent choisir de refinancer un prêt pour de nombreuses raisons, mais l’une des plus courantes consiste à tenter de réduire le taux d’intérêt du prêt.
Le reprofilage de la dette consiste en la modification du calendrier global des remboursements futurs, par le biais d’un refinancement de la dette. Exemple, le Sénégal a procédé en 2021 à une émission d’Eurobonds, portant sur 775 millions d’euros, soit 508 milliards de FCFA, avec un taux d’intérêt fixe de 5,375 % et pour une maturité de 16 ans. Cet emprunt avait servi à rembourser par anticipation 70% de l’Eurobond de 500 millions dollars (10 ans à 6,25%) qui devait arriver à maturité en 2024. Un tel réendettement fut doublement bénéfique en abaissant le taux d’intérêt de la dette, de 6,25% à 5,375%, et en rallongeant la période de remboursement de 13 ans.
Quel que soit le montant de la dette publique, l’essentiel est de mener une gestion optimale qui en assure la soutenabilité. La soutenabilité de la dette publique dépend de sa trajectoire à long terme. Celle-ci dépend à son tour des politiques budgétaires (c’est-à dire de l’accumulation des soldes primaires annuels), et de l’écart entre le taux d’intérêt (r) et le taux de croissance du PIB nominal (g).Toutes choses égales par ailleurs, tant que l’écart entre le taux de croissance de l’économie et le taux d’intérêt (commissions + intérêts) reste positif le risque d’insoutenabilté est écarté.
L’Eurobond de 750 millions de dollars que le Sénégal vient d’émettre le 3 juin 2024, au taux de 7,75% pour une maturité de 7 ans reste soutenable, au vu des taux de croissance proches de 10% attendus ces prochaines années. L’espoir est fondé sur l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz. Dans ce contexte s’endetter pour payer des dettes n’a rien de scandaleux, si c’est une nécessité pour assurer la croissance de l’économie sénégalaise.