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2 avril 2025
Éducation
TOURNANT VERS L’EXCELLENCE ACADÉMIQUE
L’Université Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba amorce une nouvelle phase de son développement avec la nomination d’une équipe dirigeante de haut niveau, placée sous la bénédiction de Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides.
L’Université Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba amorce une nouvelle phase de son développement avec la nomination d’une équipe dirigeante de haut niveau, placée sous la bénédiction de Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides.
À la tête de cette institution, le Professeur Lamine Gueye a été désigné recteur. Ancien recteur de l’Université Alioune Diop de Bambey, il a également occupé le poste de Secrétaire exécutif de l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ANAQ-Sup). Son expertise et son expérience seront précieuses pour renforcer la qualité académique et la visibilité de l’université.
Le Professeur Ibrahima Thioub, ex-recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), prend les fonctions de vice-recteur chargé de la recherche et du partenariat. Son parcours distingué dans le domaine de la recherche et de la coopération universitaire augure d’un développement significatif des collaborations scientifiques et académiques.
De son côté, le Professeur Mor Faye, qui a joué un rôle clé dans la mise en place et le démarrage de l’université, occupera le poste de vice-recteur chargé des études. Sa mission consistera à structurer et dynamiser l’offre de formation pour répondre aux exigences d’un enseignement supérieur de qualité.
Ces nominations traduisent l’ambition de faire de l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim un centre d’excellence, alliant héritage islamique et modernité scientifique. Sous la guidance spirituelle de Serigne Mountakha Mbacké et avec l’engagement de ces universitaires chevronnés, l’institution aspire à rayonner tant au niveau national qu’international, contribuant ainsi à l’essor du savoir et de l’innovation au Sénégal et dans le monde musulman.
RETOUR DES VOILEES DE SAINT GABRIEL DE THIES
Plusieurs élèves, en majorité des filles, ont été interdites d’accès au Collège Saint Gabriel de Thiès ce lundi matin, apparemment en raison du port du voile. Cette décision a suscité une réaction immédiate de l’Inspection d’Académie de Thiès
Plusieurs élèves, en majorité des filles, ont été interdites d’accès au Collège Saint Gabriel de Thiès ce lundi matin, apparemment en raison du port du voile. Cette décision a suscité une réaction immédiate de l’Inspection d’Académie de Thiès, qui a mené une enquête sur place.
D’après les conclusions de l’enquête, l’administration du collège aurait justifié cette interdiction en expliquant que certains voiles portés par les élèves cachaient entièrement l’uniforme de l’établissement. Toutefois, l’Inspection d’Académie a constaté que d’autres filles, dont le voile respectait les exigences vestimentaires, ont également été refoulées.
L’Inspection d’Académie a rappelé à l’administration du Collège Saint Gabriel que cette mesure est contraire aux textes en vigueur, notamment l’arrêté n° 024630 du 8 octobre 2024. Ce texte consacre le droit fondamental à l’éducation, l’acceptation de la mixité et le respect mutuel dans les établissements scolaires. De plus, une correspondance officielle validant les règlements intérieurs des établissements a été évoquée pour justifier l’illégalité de la décision du collège.
Face à cette situation, des instructions fermes ont été données au Directeur des études du collège pour la réintégration immédiate des élèves concernées, garantissant ainsi leur droit à l’éducation. L’Inspection d’Académie de Thiès a également pris des mesures pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise à l’avenir.
Cette affaire relance le débat sur la place du voile dans les établissements scolaires privés au Sénégal et l’équilibre entre les règlements internes et le respect des principes fondamentaux de l’éducation.
DES ELEVES RENVOYEES POUR PORT DU VOILE AVANT D’ETRE REINTEGREES
Le débat sur le port du voile à l’école dans certaines écoles refait surface. Hier, lundi 17 mars, des élèves du collège Saint-Gabriel de Thiès ont été interdites d’accès dans l’établissement par l’administration pour port du voile.
Le débat sur le port du voile à l’école dans certaines écoles refait surface. Hier, lundi 17 mars, des élèves du collège Saint-Gabriel de Thiès ont été interdites d’accès dans l’établissement par l’administration pour port du voile. Devant la porte de l’école, les élèves et leurs parents se sont mobilisés pour exprimer leur mécontentement et dénoncer la démarche de la direction de l’établissement. C’est après l’intervention de l’Inspection de l’Education et de la Formation de Thiès que les élèves renvoyées ont été réintégrées. Dans un communiqué, la direction du collège Saint-Gabriel invoque son règlement intérieur pour justifier cette mesure, interdisant l’accès aux élèves voilées. « Chers Parents d'élèves, chers partenaires.
Ce matin j'ai pris une mesure visant à endiguer un fléau : le mauvais port du voile (port qui masque notre uniforme). J'ai été interpelé par les autorités académiques. Je leur ai fait comprendre, en présence des élèves, que le voile n'était pas interdit depuis la sortie de l'Arrêté l'autorisant. Notre sortie de ce matin était motivée par le non-respect des consignes. Nous avons adopté la même mesure pour les tignasses des garçons et les portables. Après concertation, et après échanges avec les autorités nous réaffirmons que nous ne saurions interdire le port du voile; cependant nous exigeons son port correct, qui ne masque pas l'uniforme. Je compte sur chacun de vous pour que les normes visant à instaurer une discipline propice à l'atteinte de nos objectifs communs soient observées pour le bien de tous », peut-on lire dans le communiqué.
Pour rappel, en fin juillet dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko mettait en garde les établissements qui continuent d'interdire le voile à l'école. Ce qui avait suscité une vive polémique. Quelques mois plus tard, en début d’année scolaire, le ministère de l’Education nationale a publié un arrêté garantissant le respect des croyances religieuses. Selon les termes de l’arrêté, les établissements scolaires doivent désormais garantir un environnement propice à l’apprentissage tout en respectant les convictions religieuses des élèves. Il est stipulé que le port de signes religieux, y compris le voile ou la croix, est permis à condition qu’il n’entrave pas l’identification claire des élèves, notamment lors des cours ou des activités pédagogiques.
LES PRECISIONS DE L’INSPECTION D’ACADEMIE DE THIES
L’Inspection d’Académie de Thiès a réagi suite à l’exclusion d’élèves portant le voile au collège Saint-Gabriel de Thiès. Dans un communiqué rendu public hier, lundi 17 mars, elle est revenue sur les faits avant de prendre des mesures. « Ce lundi 17 mars 2025 vers 8 heures, des élèves, notamment des filles ont été interdites d'accès au Collège Saint Gabriel de Thiès par l'administration pour, semble-t-il, le port de voile. Après une enquête diligentée par l'Inspection d'Académie au niveau de l'établissement, il est ressorti des propos de l'administration du collège que le motif du renvoi est lié au fait que certains voiles cachent entièrement l'uniforme du Collège Saint Gabriel. Malheureusement, d'autres filles ayant correctement porté le voile ont été victimes de cette mesure », indique le communiqué. « En outre, la mission de l'Inspection d'Académie a pu constater et confirmer le renvoi qui, de l'avis du chef d'établissement, visait simplement à marquer le coup en les poussant à respecter le port correct de l'uniforme », ajoute la source. Sur ce, l’Inspection d’Académie de Thiès soutient que « compte tenu de toutes ces considérations, il a été rappelé à l'administration du collège qu'une telle décision divorce avec les textes en vigueur, notamment : l'arrêté n° 024630 du 08 octobre 2024 relatif aux principes directeurs des règlements intérieurs des établissements publics et privés d'éducation et de formation du Sénégal, en ses articles 4, 5 et 6 consacrant le caractère fondamental du droit à l'éducation et de l'acceptation de la mixité et du respect mutuel pour le renforcement des valeurs du vivre ensemble; la correspondance n° 5927/IA TH/CEMSG/al du 06 décembre 2024 portant validation de règlements intérieurs par l'Inspection d'Académie de Thiès, rapporte la note. Et de poursuivre, « au regard de ce qui précède, des instructions fermes ont été données au Directeur dudit collège pour la réintégration, dans l'immédiat, de toutes ces filles, tout en préservant leur droit à l'éducation ».
Les belles feuilles de notre littérature par Amadou Elimane Kane
KEN BUGUL OU LA CONSCIENCE DE LA RENAISSANCE
EXCLUSIF SENEPLUS - Par sa puissance littéraire, l'auteure de La Folie et la Mort nous oblige à raisonner sur nous-mêmes pour construire le chemin de la Renaissance. C’est un roman captivant par sa forme et par son propos
Notre patrimoine littéraire est un espace dense de créativité et de beauté. La littérature est un art qui trouve sa place dans une époque, un contexte historique, un espace culturel, tout en révélant des vérités cachées de la réalité. La littérature est une alchimie entre esthétique et idées. C’est par la littérature que nous construisons notre récit qui s’inscrit dans la mémoire. Ainsi, la littérature africaine existe par sa singularité, son histoire et sa narration particulière. Les belles feuilles de notre littérature ont pour vocation de nous donner rendez-vous avec les créateurs du verbe et de leurs œuvres qui entrent en fusion avec nos talents et nos intelligences.
La Folie et la Mort de Ken Bugul est un roman déchirant qui accuse la force du pouvoir et les dérives sanglantes d’un continent en proie au déséquilibre. Le style de Ken Bugul possède un souffle narratif qui mêle réalisme, fantastique, allégorie tout en explorant l’univers secret des croyances africaines et la réalité brutale d’un monde qui a perdu ses valeurs. L’écriture elle-même oscille entre le récit romanesque, la prose poétique et l’épopée onirique. C’est un roman captivant par sa forme et par son propos. L’auteure tisse une histoire contemporaine sans rien oublier des injustices cruelles que traverse l’Afrique.
Dans un pays imaginaire, à quelques détails près, les habitants obéissent au grand Timonier qui a décidé de faire disparaître tous les fous « qui raisonnent et ceux qui ne raisonnent pas ».
On suit ainsi le destin de plusieurs personnages dont les histoires sont tragiques et empreintes de folie. L’espoir de vie est si réduit que malgré le courage, l’honnêteté et la lucidité qui les animent, ils sont voués à errer dans la nuit terrifiante des horreurs qu’ils ont traversées.
Mom Dioum, jeune femme qui a bravé la capitale pour étudier, revient au village désemparée. Un terrible secret semble l’habiter et elle décide de « se tuer pour renaître ». Pour cela, elle choisit de se faire tatouer les lèvres pour échapper à ses démons. Elle disparaît et sa décision va la conduire dans une longue errance initiatique et douloureuse. Inquiète, Fatou Ngouye, son amie d’enfance, part à sa recherche, accompagnée de Yoro le cousin de Mom Dioum. Arrivés à la capitale, les deux jeunes gens sont arrêtés par la police puis séparés. Et leur calvaire ne fait que commencer. Fatou Ngouye, déshonorée, connaît un sort tragique. Brûlée sur la place du marché, elle devient une figure de martyre. Yoro lui cède à la déchéance et s’allie, corps et âme, au pouvoir machiavélique pour survivre mais il n’y parviendra pas.
Mom Dioum, quant à elle ayant échoué son rite initiatique, est défigurée et se retrouve à l’hôpital psychiatrique. Elle y fait la connaissance de Yaw que des images de sang et de meurtres ont rendu irresponsable. C’est le seul espoir que propose le récit de Ken Bugul, la rencontre de deux êtres qui ont souffert et qui veulent retrouver la force et la voie de l’amour. Mais la folie ne peut survivre au désespoir et la mort vaut mieux que l’aliénation totale. C’est le message que semble délivrer Ken Bugul.
A travers ces récits irréels, et pourtant réalistes, haletants de blessures profondes, Ken Bugul nous entraine dans son univers littéraire singulier, fabuleux, chimérique et terriblement juste. La lecture de ce roman ne nous laisse pas indifférent car l’auteur sait aussi dénoncer ce qui peut mener le continent africain à la folie et à la mort : les humiliations de la dépendance, la misère, les guerres fratricides, les chefs d’Etat criminels avides de pouvoir, l’exploitation des peuples, la déshumanisation de l’esprit africain, la perte des valeurs et la course vers l’espoir sans cesse brisée.
Cette vision terriblement pessimiste est une sorte de métaphore poussée à l’extrême qui bouscule nos certitudes et nous force à réfléchir sur les enjeux de l’avenir du continent africain. Ken Bugul, par sa puissance littéraire, nous oblige à raisonner sur nous-mêmes pour construire le chemin de la Renaissance.
Amadou Elimane Kane est écrivain, poète.
La Folie et la Mort, Ken Bugul, Présence Africaine, Paris, 2000.
Djiby Diakhaté raconte une histoire édifiante pour rappeler à chacun la nécessité de lucidité et de vigilance dans l'interprétation des images, ainsi que dans l'appréhension du vrai et du vraisemblable alors que les IA ont le vent en poupe.
Djiby Diakhaté raconte une histoire édifiante pour rappeler à chacun la nécessité de faire preuve de lucidité et de vigilance dans l'interprétation des images et l'appréhension du vrai et du vraisemblable, à une époque où les intelligences artificielles ont le vent en poupe.
L’être humain a parfois tendance à croire trop vite que l’image représente la réalité, que ce qu’il voit est une vérité absolue. Or, avec les réseaux sociaux d’aujourd’hui, les images peuvent être manipulées sous toutes les formes pour altérer la réalité, tromper et manipuler les esprits.
Avec l’essor récent des intelligences artificielles, il est devenu encore plus facile de duper les gens avec des images hyperréalistes. Analysant les immages générées par l'intelligence artificielle, Djiby Diakhaté partage une histoire croustillante mettant en scène un couple stérile, un chien adoptif et un bébé. Une histoire qui se termine par une tragédie parce que le chef de famille a pris le vraisemblable pour le vrai.
La leçon de cette histoire, il la conclut de manière éloquente par une citation de René Descartes : « Il faut éviter soigneusement la précipitation et la prévention et n’accepter aucune chose pour vraie avant de la connaître évidemment comme telle. »
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MÉFIEZ-VOUS DE CE QUE LES IMAGES VOUS FONT CROIRE
Des outils comme ChatGPT ou Midjourney peuvent nous assister de manière utile et efficace, mais leur usage doit s’accompagner d’un esprit critique, sous peine de nous mener à notre perte, de l'avis de Djiby Diakhaté
Djiby Diakhaté attire notre attention sur les défis de la cohabitation entre l'humain et la technologie, dans un monde où l'homme tend à devenir l'outil de ses propres outils : les intelligences artificielles.
La performance de ces technologies ne cesse de croître, rendant indispensable une vigilance accrue face à leur utilisation. Ces dernières années, avec les avancées technologiques, nous avons assisté à des réalisations impressionnantes, fruit des capacités que l’humain a conférées aux machines.
Aujourd’hui, ces machines en viennent même à concurrencer leurs propres créateurs. Exemple frappant : les images hyperréalistes générées par l'IA ou encore les voix imitées à la perfection. D’où la nécessité d’une véritable éducation aux médias pour appréhender ces transformations.
Les intelligences artificielles font désormais partie intégrante de nos vies, et cette tendance ne fera que s’intensifier avec des capacités toujours plus avancées et de nouvelles tâches accomplies par les machines. Des outils comme ChatGPT ou Midjourney peuvent nous assister de manière utile et efficace, mais leur usage doit s’accompagner d’un esprit critique, sous peine de nous mener à notre perte.
Invité des Carnets culturels, le sociologue Djiby Diakhaté pose un regard avisé sur l’essor des intelligences artificielles et met en garde contre les dangers qu’elles peuvent représenter pour l’humain.
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FOCUS SUR LE ROLE ESSENTIEL DES MATHEMATIQUES
Placée sous le thème «Mathématiques, Art et Créativité», Journée internationale des mathématiques a été l’occasion de revenir sur l’importance des mathématiques.
Hier, vendredi 14 mars, le Département Mathématique de la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF), en collaboration avec le Département Mathématique et Informatique de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar et Force-N, a célébré la Journée internationale des Mathématiques appelée Pi-Day. Placée sous le thème «Mathématiques, Art et Créativité», elle a été l’occasion de revenir sur l’importance des mathématiques.
Des étudiants, des enseignants et des chercheurs venus de l'Université Numérique Cheikh Amidou Kane (UNCHK) de Dakar, de la Faculté des Sciences et Technologies de l'Éducation et de la Formation, (FASTEF), de la Faculté des Sciences, de l'Université de Bambey et d’autres universités du Sénégal mais aussi des élèves se sont rassemblés hier, vendredi 14 mars 2025, à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, pour célébrer la Journée internationale des Mathématiques. S’exprimant à cette occasion, le Doyen de la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF), Moustapha Sokhna, est revenu sur le sens de cet évènement. «Cette journée, pour l'Union Mathématique Internationale et pour l'UNESCO, devrait permettre trois choses importantes. La première est une vulgarisation. C'est pourquoi nous avons demandé, aujourd'hui, à tous les élèves, étudiants du Sénégal d'être présents à l'UCAD pour manifester l'activité mathématique, la créativité et également la beauté des arts mathématiques», a-t-il expliqué.
Selon lui, «les mathématiques ne sont pas qu’une simple science rigoureuse, elles transcendent le cadre du raisonnement abstrait pour devenir un langage universel, porteur de beauté et d’esthétique qui a fasciné les esprits les plus brillants depuis l’Antiquité».
Prenant la parole, Arona Tall, le représentant le Recteur de l’UCAD, a fait savoir que les Mathématiques sont indispensables dans de nombreux domaines professionnels : «En physique, pour expliquer les lois de l’univers et développer les technologies avancées ; En ingénierie, pour concevoir des infrastructures, des systèmes, des innovations ; En Economie et en Finances pour analyser des données et orienter des données stratégiques ; En métrologie et en climatologie, pour prévoir les phénomènes naturelles et anticiper sur les changements climatiques»
Pour sa part, Samuel Ouya, le Recteur de l’Université Numérique Cheikh Amidou Kane, a indiqué que «les mathématiques, ce ne sont pas uniquement des choses abstraites ; mais une fois que vous les maitrisez, vous pouvez véritablement vous lancer dans n’importe quel métier aujourd’hui». La Journée internationale des Mathématiques, qui est lancée en 2019 par l’UNESCO pour mettre en lumière le rôle essentiel que jouent les sciences mathématiques dans la résolution de certains des défis les plus urgents de notre époque, est axée cette année sur le thème «Mathématiques, Art et Créativité».
TROIS ÉLÈVES EXCLUS DÉFINITIVEMENT À ZIGUINCHOR
L’Inspection d’Académie a décidé de les exclure pour « indiscipline caractérisée » et « insultes envers des membres du personnel » via des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
L’Inspection d’Académie de Ziguinchor a pris une décision radicale en excluant définitivement trois élèves du CEM Boucotte Sud pour « indiscipline caractérisée » et « insultes envers des membres du personnel » via des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
La mesure, entérinée par le Conseil de discipline de l’établissement lors de sa séance du 24 février 2025, concerne trois élèves de la classe de 3eC : Abdou Ndiaye (né en 2007), Eliasse Badiane (né en 2009) et Idrissa Diatta (né en 2009). Leur comportement jugé inacceptable a conduit les autorités académiques à appliquer une sanction exemplaire.
Dans un communiqué officiel, l’Inspecteur d’Académie de Ziguinchor rappelle que cette décision prend effet immédiatement et sera enregistrée, communiquée et publiée « partout où besoin sera ».
Cette exclusion soulève des questions sur l’usage des réseaux sociaux par les élèves et la gestion des comportements inappropriés en milieu scolaire. L’affaire pourrait relancer le débat sur la discipline et la sensibilisation au respect du personnel éducatif.
L’ETAT LACHE DU LEST
Un vent de décrispation semble souffler dans le bras de fer qui oppose depuis lors les enseignants du Supérieur et les pouvoirs publics.Du coup, le syndicat qui exécutait des mots d’ordre de grève exprime son ouverture à un dialogue permanent
Un vent de décrispation semble souffler dans le bras de fer qui oppose depuis lors les enseignants du Supérieur et les pouvoirs publics. Pour cause, le SAES annonce la signature par l’Etat, le 7 mars 2025, du décret pour la réversion des pensions de retraite des ayants cause, point d’orgue de sa plateforme revendicative. Du coup, le syndicat qui exécutait des mots d’ordre de grève exprime son ouverture à un dialogue permanent pour un espace universitaire apaisé.
Le bras de fer entre le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) et l’Etat, par le biais du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), est en passe de prendre une nouvelle tournure. Le décret relatif à la réversion des pensions aux veuves et veufs, un des principaux points de cristallisation de la plateforme revendicative du SAES, a été paraphé le 7 mars 2025. Dans une lettre adressée à ses militants, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé que le décret relatif à la réversion a été signé par les autorités publiques. « À la suite de la rencontre entre le Premier Ministre et le SAES, le 13 décembre 2024, le gouvernement s’était engagé à signer le décret le 18 décembre 2024. Après l’expiration du préavis de grève le 13 janvier 2025 et à l’issue de la lutte menée par le SAES, ainsi que de la rencontre tripartite entre les syndicats, le gouvernement et le patronat, le décret a finalement été signé le 7 mars 2025 », peut-on lire dans le communiqué. Selon le secrétariat général national du SAES, cette « nouvelle version du décret intègre la réversion aux ayants-cause ainsi que la prime de recherche dans le calcul de la liquidation de la pension. Elle exige également la régularisation des cotisations au titre des régimes de base et complémentaire pour les enseignants et chercheurs en service détaché, condition préalable à l’obtention de l’allocation spéciale de retraite ». Dans la foulée, le syndicat a tenu à remercier et à féliciter, dans son texte, tous ses militants pour « leur mobilisation exceptionnelle dans la lutte visant à réparer l’injustice subie par les familles des collègues décédés ». Il a également appelé ses militants à « rester mobilisés et vigilants pour la résolution des autres points du protocole d’accord du 6 janvier 2023 ».
Ce vent de décrispation qui souffle désormais sur les universités publiques touchées par un mouvement de grève des enseignants, les mardi 18 et mercredi 19 février, ouvre la porte au règlement de la crise qui secoue ces institutions. Pour autant, le SAES a réaffirmé « son engagement à œuvrer de manière constructive pour un espace universitaire apaisé ». Il a de même exprimé « sa disponibilité et son ouverture à un dialogue permanent afin de traiter les autres points du protocole d’accord, dans le but d’assurer une stabilité durable au sein du sous-secteur de l’enseignement supérieur ».
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POUR QUE NOS LANGUES NE MEURENT JAMAIS
À contre-courant d'une édition dominée par le français, Ndeye Codou Fall Diop fait le choix des langues nationales. Son parcours, d'EJO Editions à la vice-présidence de Fonk Sunuy Làmmiñ, témoigne d'un engagement total
Dans un entretien accordé récemment à Amani TV, Ndeye Codou Fall Diop, directrice d'EJO Editions et vice-présidente de l'association Fonk Sunuy Làmmiñ, partage sa vision pour la promotion des langues nationales au Sénégal et détaille son parcours atypique qui l'a déterminé à devenir une figure incontournable de l'édition en langues locales.
Titulaire d'un baccalauréat littéraire et ayant débuté des études de philosophie à l'université, Mme Diop raconte comment son questionnement sur sa propre langue maternelle s'est développé au fil de son parcours. "J'ai découvert le potentiel de ma langue maternelle et j'ai découvert également que la langue est un vecteur de culture et également vecteur identitaire", explique-t-elle.
La maison d'édition qu'elle dirige, EJO Editions, fondée par l'écrivain Boubacar Boris Diop, est spécialisée exclusivement dans la publication d'ouvrages en langues nationales. Un choix qui ne va pas sans difficultés, notamment financières. "Nous travaillons sur fonds propres", précise-t-elle, tout en mentionnant quelques soutiens occasionnels comme celui du Fonds d'aide à l'édition de la Direction du livre.
Malgré ces contraintes, son engagement reste total : "On ne crée pas une maison d'édition pour attendre de l'aide. On crée une maison d'édition parce qu'on a envie de le faire", affirme-t-elle. Une philosophie qui reflète sa vision de l'édition comme un acte militant plus qu'une entreprise commerciale.
Pour Ndeye Codou Fall Diop, chaque livre publié en langue nationale représente une victoire et un héritage pour les générations futures : "Les paroles s'envolent et les écrits restent. Demain, quand on parlera de l'histoire culturelle et littéraire du Sénégal, on parlera également d'EJO et de LuDef Wou."
Le message central de cette prof de Wolo au Cesti est clair : un pays ne peut se développer en marginalisant la majorité de sa population. "Dans un pays où ceux qui comprennent et parlent les langues étrangères représentent peut-être 20 % de la population, je crois que tout ce que nous devons faire doit tourner autour des langues nationales", insiste-t-elle.
Cette conviction l'a également amenée à cofonder l'association Fonk Sunuy Làmmiñ, qui propose des cours gratuits d'alphabétisation en wolof, pulaar et serer. "Les cours sont gratuits, en présentiel et en ligne, et les gens peuvent s'inscrire et participer", précise-t-elle, soulignant l'engagement bénévole des membres de l'association.
Au-delà de l'alphabétisation, l'association organise également des événements culturels comme "Taataan" pour présenter des ouvrages en langues nationales et rendre hommage aux pionniers du domaine.
Interrogée sur la place des femmes dans le monde littéraire, Ndeye Codou Fall Diop est catégorique : "les femmes doivent s'exprimer parce que, comme on dit, elles sont mieux placées pour parler de leurs propres problèmes." Elle explique que les préoccupations et les perspectives féminines apportent une dimension essentielle à la littérature.
Pour encourager davantage les femmes à prendre la plume, elle recommande de "soutenir des événements comme 'Miss littérature' organisé par Salamata Ousman Diallo ou 'Le salon du livre féminin d'Amina Seck". Par ailleurs, elle suggère que l'on puisse mettre en place des ateliers d'écriture et aider les femmes à publier leurs ouvrages.