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16 février 2025
Éducation
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DR KOKO : UNE PERSONNALITÉ HAUTE EN COULEUR, L’AFRIQUE AU CŒUR
EXCLUSIF SENEPLUS : Afrodescendante née en Californie et résidant à Baltimore, Dr Sélassié s’est reconnectée durablement avec sa terre-mère, un continent d’où ses ancêtres furent arrachés pour être déportés dans les Amériques il y a plusieurs siècles.
Plongée dans la frénésie de la mondialisation, l’Afrique est aujourd’hui un réceptacle de multiples idéologies, philosophies et modes de vie divers. Face à ces influences qui se déversent sur le continent depuis des siècles, parfois de manière violente et accélérée par des nouvelles technologies, l’universitaire afro-américaine Dr Kokahvah Zauditu-Sélassié plaide pour la préservation de l’authenticité culturelle africaine par ses fils et filles. Affectueusement appelée Mama Koko, elle était de retour à Dakar dans le cadre de la première édition d’Africa diaspora festival ou elle a participé à un panel dont elle nous en fait le résumé.
Personnalité haut en couleur, somptueusement vêtue d’une tenue africaine assortie d’un foulard, Dr Koko a vraisemblablement un caractère bien trempée. L’Afrique au cœur, son accent français renseigne fort bien, a première vue, l’ancrage de sa culture anglophone.
Afrodescendante née en Californie et résidant à Baltimore, Dr Sélassié s’est reconnectée durablement avec sa terre-mère, un continent d’où ses ancêtres furent arrachés pour être déportés dans les Amériques il y a plusieurs siècles. Pour le Dr. Kokahvah Zauditu-Selassie, l’Afrique ne doit pas diluer sa culture dans celles des autres. Elle insiste sur l’importance de conserver une identité authentique qui s’exprime à travers l’art, la musique et les nombreuses valeurs dont le continent est dépositaire.
Dans cette même optique, elle exhorte les Africains à protéger leurs ressources naturelles et à les gérer dans l’intérêt des populations locales, plutôt que de les céder à des intérêts extérieurs qui ne se soucient que des richesses africaines, mais rarement des Africains eux-mêmes.
Depuis près de cinq décennies, Dr Sélassié a fait le choix de renouer avec l’Afrique. Chercheuse en littérature afro-américaine, elle a poussé cette quête de connexion en adoptant un nom authentiquement africain, abandonnant ainsi définitivement son nom de naissance, héritage colonial. Elle porte aujourd’hui avec fierté le nom de Dr. Kokahvah Zauditu-Selassie, en hommage à l’Éthiopie, pays riche d’une histoire et d’une culture dignes, où elle a vécu pendant plusieurs années.
Ses séjours sur le continent ne se limitent pas à l’Éthiopie. Depuis sa première visite au Sénégal, où elle a été accueillie à bras ouverts, elle revient régulièrement en Afrique, tous les deux ans au minimum. Ses pérégrinations l’ont menée dans plusieurs pays, tant anglophones que francophones, et elle projette d’explorer davantage, notamment le Bénin, une destination qui s’affirme de plus en plus sur la scène touristique grâce aux initiatives de son gouvernement visant à révéler le pays au monde.
De retour au Sénégal, Dr Sélassié participe à la première édition de l’Africa Diaspora Festival, un événement rassemblant artistes, chercheurs et acteurs de la société civile autour d’une plateforme dédiée à l’unité du continent à travers la culture et l’art. Ce festival, tenu du 18 au 20 décembre au Centre culturel Douta Seck, a proposé une riche programmation incluant des concerts, des représentations artistiques, ainsi qu’une série de panels réunissant universitaires et artistes pour réfléchir sur le rôle de la diaspora dans le développement culturel et artistique de l’Afrique.
Africa Diaspora festival a été initié par le journaliste et critique d’art Alassane Cissé, également fondateur du journal culturel Patrimoine. Interviewé en marge de l’événement tenu à la maison de la culture Douta Seck, Alassane Cissé a expliqué les objectifs du festival, qui visent à contribuer à l’unité africaine par la culture. Pour lui, a travers ce festival, il s’agit avant tout, dans la lignée de la pensée de Frantz Fanon, d’inciter sa génération de « découvrir sa mission et la remplir »
LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ INVITÉ À REGULER LE SECTEUR DE LA FORMATION MÉDICALE
Si le métier de visite médicale était auparavant réservé à une catégorie de personnes dites nanties parce qu’il fallait avoir une voiture comme moyen de déplacement pour être recruté dans les cabinets, ce n’est plus le cas aujourd’hui
De plus en plus, des écoles de santé s’ouvrent à la formation de délégué médical à cause de la floraison des cabinets dans ledit domaine, considéré comme pourvoyeur d’emploi. D’où la ruée des jeunes qui embrassent cette formation qui est de courte durée.
Si le métier de visite médicale était auparavant réservé à une catégorie de personnes dites nanties parce qu’il fallait avoir une voiture comme moyen de déplacement pour être recruté dans les cabinets, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cette exigence même si elle reste d’actualité n’est plus une obligation pour l’employeur. La demande de formation dans cette branche de la médecine est aujourd’hui importante. Presque toutes les écoles de formation en santé ont une branche réservée à la formation pour la visite médicale. Le niveau requis pour les demandeurs est le niveau 4èmecollège, Bfem ou encore la classe de Première pour une durée qui n'excède même pas un an. Si certains employeurs y trouvent leur compte à cause du nombre important de jeunes formés lancés sur le marché de l’emploi, d’autres se plaignent de la qualité de la formation. Pour Habib Sy, gestionnaire de cabinet de visite médicale au Sénégal, il n'y a pas une corrélation entre ce qu'on reçoit comme formation à l'école et le besoin du marché.
« La personne doit être formée sur différentes matières. Il y a des gens qui ont le Bfem et qui font la formation de délégué médical. Dans ce cas, est-ce que cette personne a les aptitudes de pouvoir au moins représenter une agence ou présenter un produit ? », s’est-il demandé. Et d’ajouter : « Ça aussi, c'est un autre aspect. Maintenant, si l'agence est confrontée à cette situation, elle doit prendre le temps de faire la formation afin d’aider cette personne qui a le Bfem a au moins bien se défendre devant un médecin, un pharmacien qui a fait pas mal d'années, qui maîtrise mieux qu’elle les molécules et les classes thérapeutiques. Si cette formation n'a pas été bien faite, cette personne aura des difficultés pour pouvoir défendre le produit ».
Dans cette floraison d’offres de formation, M. Sy estime que la responsabilité est partagée entre le ministère de la Santé qui doit réguler, les écoles de formation qui délivrent l’enseignement et les cabinets qui recrutent. « En ce qui concerne la formation, c'est une responsabilité partagée, aussi bien des écoles de formation, des agences, mais aussi des dirigeants de cours parce que les écoles de formation ne suffisent pas pour mettre sur le marché des ressources humaines de qualité. À notre niveau, les 90% des diplômés qu'on reçoit n’ont pas des diplômes d'État ou certifiés par l'État. Ce sont des écoles qui les délivrent. Aujourd’hui, il y a une pléthore d’écoles de formation et c’est le rôle de l’Etat de réguler afin d’avoir des ressources humaines de qualité ».
Rappelons que cette formation de délégué médical ne fait même pas partie d'une branche des certifications du ministère de l’Enseignement supérieur encore moins du ministère de la Santé. Ce qui amène notre interlocuteur à dire : « le métier d'un délégué médical devient de plus en plus et peut-être même un second boulot pour certains qui se disent que j'ai échoué ici, donc je vais me concentrer à la visite médicale. C'est à l'État de prendre ses responsabilités, parce que le délégué médical est une personne de santé, elle va chez le médecin pour véhiculer une information sur un produit qui peut être un avantage, mais aussi un inconvénient dans la mesure où l'information que le délégué doit donner au prescripteur, si elle ne s'avère pas être exacte, peut amener des problèmes ».
LES DIRECTEURS D’ECOLES SONNENT L’ALERTE
Face au non reversement des budgets de fonctionnement des écoles élémentaires, le Collectif des directeurs d’écoles du Sénégal (CDES) interpelle les autorités.
Face au non reversement des budgets de fonctionnement des écoles élémentaires, le Collectif des directeurs d’écoles du Sénégal (CDES) interpelle les autorités. C’est à travers un communiqué rendu public.
« Le Collectif des Directeurs d'Ecoles du Sénégal (CDES) étant une structure de proposition, de concertation et de contribution, engagé sans réserve dans la transformation systémique de l'éducation, lance un appel pressant aux autorités compétentes pour le retour des ressources financières allouées aux écoles élémentaires et destinées à l'amélioration des conditions de travail des directeurs d'écoles, des enseignants, des apprenants et de l'environnement scolaire », rapporte la note du Bureau exécutif du CDES.
En effet, il informe que « depuis l'année 2018, les budgets de fonctionnement des écoles élémentaires ne sont plus reversés occasionnant de graves manquements dans le fonctionnement régulier des établissements ». Ce qui, selon les directeurs d’écoles, affecte gravement leur gestion. « Le directeur d'école étant un maillon incontournable du système, souffre dans la gestion administrative et financière de son établissement », lit-on dans le communiqué.
La même source d’ajouter : « Pourtant au mois d'août 2024, au terme de la rencontre ayant regroupé les gestionnaires des 59 IEF et le niveau central à Thiès, une forte annonce sur le reversement imminent des budgets de fonctionnement a été faite ».
À LA DÉCOUVERTE DE L’ÉCOLE DE LA DEUXIÈME CHANCE DE GOSSAS
L'établissement offre aux jeunes déscolarisés une formation professionnelle gratuite. Il propose des apprentissages en menuiserie, mécanique et maçonnerie, tout en répondant aux besoins locaux.
Le Conseil départemental de la jeunesse de Gossas a initié un programme de formation des jeunes qui n’ont pas réussi dans les études. Il a lancé, en 2014, l’École de la deuxième chance. Zoom sur cet établissement de formation professionnelle qui forme dans divers métiers.
À Gossas, sur la route reliant Diourbel à Kaolack, en face de la pharmacie « Le secouriste » et à l’angle de la route qui mène à Fatick (en passant par Diakhao), une plaque au mur avec l’écriteau « École de la deuxième chance » attire l’attention. Son slogan : « agir pour servir ». Une initiative du Conseil départemental de la jeunesse de Gossas. L’établissement, lancé en 2014, compte un bâtiment aux couleurs défraichies et un hangar où sont installés de nombreux professionnels et leurs apprenants. Il y a deux arbres acacias dans l’enceinte de l’établissement. On y retrouve beaucoup de motos et de fauteuils. L’École de la deuxième chance est le fruit de la coopération avec des partenaires français, explique Amadou Doudou Ly, le président du Conseil départemental de la jeunesse.
« Nous avons remarqué qu’à Gossas, beaucoup d’élèves qui n’ont pas réussi dans les études avaient du mal à se former. C’est dans ce cadre que nous avons créé ce centre avec des partenaires français. Ils ont assuré le financement ». Il nous a fait visiter les lieux en novembre dernier. Ici, les jeunes sont formés gratuitement en menuiserie bois, menuiserie métallique, mécanique moto et auto, maçonnerie. « Nous donnons aux maîtres un cadre idéal pour exercer et former les jeunes. Ils ne paient rien », renseigne le président du Conseil départemental de la jeunesse. Abdoulaye Sèye, directeur général du centre, loue la qualité de la formation dans l’établissement puisqu’en trois ans, l’apprenant est opérationnel. « Ce centre est une bonne chose. Avant, les jeunes faisaient 10 ans dans un atelier. Ici en trois ans, l’apprenant est opérationnel », affirme M. Sèye. L’école a déjà formé neuf jeunes qui ont obtenu leur Certificat d’aptitude professionnelle (Cap) reconnu par l’État, ajoute-t-il.
Ce jour de novembre 2024, Arona Ndiaye est en plein travail avec un de ses apprenants. Il est en train de raboter un morceau de bois pour fabriquer des meubles. De petite taille, M. Ndiaye se félicite de la création de l’École de la deuxième chance qui aide les professionnels mais également les jeunes. Actuellement, il est en train de former trois jeunes en menuiserie. « Nous sélectionnons et formons gratuitement les jeunes. C’est un bon endroit car ici, nous n’avons pas peur d’être déguerpis. Nous travaillons dans la sérénité », note M. Ndiaye. Il soutient que beaucoup de jeunes sont formés et son maintenant devenus autonomes.
En face de Arona Ndiaye, Baye Zale et ses élèves s’affairent sur une moto. Lui aussi, forme quatre élèves en mécanique moto. « Ce centre est une aubaine pour nous, artisans de Gossas. C’est un bon endroit pour travailler. Il est accessible », note avec enthousiasme Baye Zale. Tout comme Arona, il soutient avoir formé des jeunes qui travaillent maintenant pour leur propre compte.
Les élèves ne se plaignent pas et louent le professionnalisme de leurs maîtres. Adama Faye, apprenti en mécanique moto dans le centre depuis trois ans, a arrêté les études en classe de Ce2, il prévoit après sa formation, de créer son propre atelier. « Nous remercions les initiateurs de ce centre. C’est une bonne école », confie-t-il.
Initiative du Conseil départemental de la jeunesse
Non loin du centre, se trouve l’atelier pour la mécanique automobile. Selon le président du Conseil départemental de la jeunesse, c’est pour donner plus d’espace et ne pas encombrer le centre avec les véhicules que la mécanique auto a été placée à côté. Sur place, nous avons trouvé Babacar Niang et ses élèves. « Ici, il n’y a pas de déguerpissement. On nous laisse travailler tranquillement. C’est une initiative louable du Conseil départemental de la jeunesse », se félicite M. Ndiaye, qui est actuellement en train d’assurer la formation de 20 élèves.
Il souhaite tout de même la dotation en outils et le renforcement de capacités. « Dans la mécanique automobile, nous avons besoin d’un renforcement de capacités, surtout dans l’électronique », confie Babacar Ndiaye. Une demande bien prise en compte par le Conseil départemental de la jeunesse. Son président, Amadou Doudou Ly, informe avoir écrit au 3Fpt pour une demande de formation et de renforcement de capacités des mécaniciens.
Le président du centre, Abdoulaye Sèye, soulève des problèmes notamment l’accès difficile au bois, la principale matière première en menuiserie. Il déplore aussi le fait que beaucoup de jeunes, au lieu de venir recevoir une formation gratuitement, préfèrent le transport avec les motocyclettes. Il souhaite l’accompagnement de l’État par l’octroi d’une subvention pour prendre en charge la restauration des apprenants et le volet médical.
MASSAMBA DIOUF SE RETIRE DE L’ÉLECTION DE L’ASSESSEUR DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
Il n’a même pas voulu attendre les éventuelles conclusions de la mission du comité ad hoc de médiation qui venait d’être mis en place afin de trouver une issue heureuse à l’impasse à laquelle le vote du samedi dernier venait d’aboutir
Ayant été en ballotage avec Fatou Samba Ndiaye pour le poste de 1er Assesseur, l'Agrégé en Santé publique a pris la décision chevaleresque de retirer sa candidature sans même attendre une décision de ses pairs
L’élection de l’Assesseur de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie dont le journal Le Quotidien avait fait état des péripéties dans son édition du 31 décembre et 1er janvier, a fini par connaître un épilogue des plus inattendus. Massamba Diouf, l’un des candidats en lice, a fini par retirer sa candidature et l’a fait connaître hier. Il n’a même pas voulu attendre les éventuelles conclusions de la mission du comité ad hoc de médiation qui venait d’être mis en place afin de trouver une issue heureuse à l’impasse à laquelle le vote du samedi dernier venait d’aboutir.
Diouf a déclaré au journal Le Quotidien que compte tenu «de tout ce que cette institution a fait pour moi, et de tout ce que j’y ai accompli, je ne pense pas qu’il soit bien que je contribue à y installer une crise». Sachant que le comité ad hoc voudrait convaincre l’un des candidats à se retirer, il n’avait pas besoin d’attendre leur médiation. Il l’a d’ailleurs dit dans sa lettre adressée à ses collègues et au personnel de la Faculté : «Considérant que
- la délibération de l’Assemblée de Faculté de ce 2 janvier est en faveur d’une solution concertée ;
- mon intention d’accompagner le Doyen et son équipe y compris les départements, dans la mise en œuvre des projets qui attendent, demeure ;
- ma volonté de servir notre faculté est toujours intacte ;
- la mission de l’Assesseur est plus un sacerdoce qu’une sinécure ;
- l’unité et la cohésion au sein de la Fmpo sont au-dessus de nos candidatures intuitu personae, j’ai décidé, en toute souveraineté, sans pression aucune, et avant que la commission ad hoc ne rencontre les parties, de me retirer de cette élection du 1er Assesseur au profit de l’unité et j’apporterai mon soutien à l’équipe qui sera en place.»
Nonobstant ces considérations, Diouf estime toutefois être dans son bon droit, pour avoir voulu conduire sa candidature sur la base des textes régissant la Faculté, ce qu’il a rappelé aux membres de la Fac : «Vous avez une claire conscience qu’une institution aussi prestigieuse que la nôtre ne peut se gouverner qu’en s’appuyant sur des textes réglementaires qui transcendent nos ego. La tradition ne pouvant faire loi lorsqu’un texte existe.»
Cette phrase est sans doute à l’intention des partisans de son adversaire, qui ont mis en avant la tradition parfois appliquée lors de certains scrutins.
LES REFORMES DU SYSTEME EDUCATIF DEVRAIENT « ADRESSER » LES CURRICULA, LE PILOTAGE ET LA GOUVERNANCE
Les réformes annoncées par le Premier ministre, Ousmane Sonko, dans sa Déclaration de politique générale, devraient « adresser » les curricula, le pilotage et la gouvernance du secteur dans une approche holistique, articulée et décloisonnée
Les réformes annoncées par le Premier ministre, Ousmane Sonko, dans sa Déclaration de politique générale, devraient « adresser » les curricula, le pilotage et la gouvernance du secteur dans une approche holistique, articulée et décloisonnée, affirme le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).
« Il est évident qu’une telle opération demande des moyens et du temps pour se réaliser. Avec une ferme volonté politique et la collaboration de tous les acteurs, on peut réussir ces réformes », a-t-il fait valoir dans une déclaration accordée à l’APS.
Pour toute réforme, déclare Cheikh Mbow, la Cosydep insiste sur « la concertation comme principe directeur ». « Autrement dit, il s’agira de privilégier une approche holistique et prospective, qui permet de mieux prioriser les actions, mieux cibler les défis à relever et bien planifier leur prise en charge, tout en veillant davantage aux équilibres, aux interactions et aux interrelations nécessaires dans le traitement des problématiques à adresser », a-t-il précisé.
Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a annoncé des réformes du système éducatif. Ousmane Sonko souligne que »le gouvernement va bâtir un système qui offrira à tout Sénégalais, quelle que soit sa situation sociale, les compétences générales et spécifiques lui permettant d’apporter sa contribution au développement de son pays ». Il a entre autres promis la résorption des abris provisoires, la promotion du multilinguisme, une obligation scolaire de 10 ans, la réduction de la déperdition scolaire à 10%, le recrutement d’enseignants et l’intégration des » daaras » (écoles corniques) dans le système éducatif.
Le président de la République, dans son adresse à la Nation à la veille du Nouvel An, a annoncé la tenue d’Assises nationales sur les daaras et des concertations sur l’enseignement supérieur.
Cheikh Mbow soutient que « l’avènement du nouveau régime politique a suscité de l’espoir chez des millions de Sénégalais, dans tous les secteurs, y compris celui de l’éducation ».
Selon lui, « le nouveau référentiel [des politiques publiques] met l’accent sur le capital humain. Une option pertinente et urgente si l’on se fie aux résultats du dernier recensement de l’ANSD [Agence nationale de la statistique et de la démographie] »
Ce recensement « confirme la jeunesse du pays avec 75% de la population ayant moins de 35 ans », a-t-il rappelé. Il estime que « cette réalité exige d’investir plus et mieux dans l’éducation, la formation, l’insertion et l’emploi ».
Il urge d’engager le chantier de la transformation qualitative du système éducatif, qui nécessite à la fois une claire vision, des ressources conséquentes et une méthodologie scientifique participative », a-t-il poursuivi. Selon Cheikh Mbow, l’année 2025 devrait « consolider un partenariat intra et intersectoriel fort »
« Le secteur devrait s’appuyer sur les opportunités technologiques, anticiper les crises et menaces multiformes, exploiter les contributions de la société civile, tenir compte des attentes des jeunes pour construire un plan de développement de l’éducation et de la formation pertinent et inclusif », a-t-il ajouté.
À partir de larges consultations citoyennes, déclare-t-il, la COSYDEP s’engage à apporter sa contribution. Il plaide en même temps pour « une refondation du système qui implique la redéfinition des finalités, des pratiques et des stratégies »
La coalition reste convaincue de la nécessité de construire un plan d’éducation et de formation consensuel qui traverse les régimes politiques.
Dans son entretien avec l’APS, Cheikh Mbow a également évoqué la réforme du système d’évaluation et de guidance scolaire, les modes de financement ainsi que leurs orientations, le dispositif de formation des enseignants, le repositionnement de toutes les offres éducatives.
LES ÉTUDIANTS DE L’UASZ METTENT FIN À LEUR GRÈVE
Depuis le 22 novembre, la CE-UASZ observait une grève pour réclamer l’achèvement des chantiers de douze amphithéâtres engagés depuis 2015, la réception d’un pavillon de 1000 lits et d’un restaurant « digne de ce nom ».
La Coordination des étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ, sud), a annoncé, jeudi, la suspension de son mot d’ordre de grève illimitée décrété le 22 novembre dernier pour réclamer l’achèvement de la construction de bâtiments pédagogiques et la réception d’équipements sociaux.
Depuis le 22 novembre, la CE-UASZ observait une grève pour réclamer l’achèvement des chantiers de douze amphithéâtres engagés depuis 2015, la réception d’un pavillon de 1000 lits et d’un restaurant « digne de ce nom ».
« La Coordination des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor appelle tous les étudiants à rejoindre les amphithéâtres, le lundi 6 janvier 2025. Dans un esprit de responsabilité, nous annonçons la suspension du mot d’ordre de grève, tout en restant vigilants et prêts à poursuivre le combat si nécessaire », a-t-elle annoncé dans un communiqué reçu à l’APS.
« Nous notons avec satisfaction quelques progrès sur nos différents points de revendications, à savoir une accélération dans la construction de la zone de production du restaurant de Diabir, une reprise timide mais effective des travaux des chantiers PGF-SUP avec la réception de deux postes de transformateurs électriques pour le pavillon et le PGFSUP, la fermeture du pavillon E en état de délabrement », a salué la CE-UASZ.
Elle salue également, « l’augmentation du nombre de lits superposés dans les pavillons pour combler le déficit, la réfection d’une bonne partie des infrastructures pédagogiques existantes avec l’installation d’équipements et la réception définitive du service médical en attendant l’installation de l’équipement ».
« La coordination des étudiants de l’UASZ reconnaît les progrès réalisés, qui répondent à 50 % des attentes des étudiants, et appelle à leur poursuite pour atteindre une satisfaction complète », ajoute le communiqué.
Toutefois, précise le texte, « la Coordination rejette fermement l’imposition des sessions uniques, estimant qu’elles nuisent à la réussite des étudiants ».
« Nous réitérons notre demande pour le retour à deux sessions normales avec deux rattrapages, une mesure cruciale pour garantir une évaluation académique juste et efficace », a plaidé la CE-UASZ.
Rejet des sessions uniques
Elle signale que par rapport aux revendications précitées, « des démarches ont été entreprises par une équipe de médiateurs pour trouver une solution, et des propositions concrètes ont été soumises, nourrissant l’espoir de résultats positifs ».
La CE-UASZ a salué dans le même texte, « les engagements du président de la République et du premier ministre, notamment la livraison des infrastructures universitaires, le financement de la recherche à hauteur de 1,5 % du PIB d’ici à 2030, et la transformation systémique de l’enseignement supérieur ».
Elle appelle les étudiants à rester « solidaires et mobilisés, rappelant que leur unité est essentielle pour relever ces défis ».
Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor avaient décrété le 22 novembre dernier une grève illimitée pour réclamer l’achèvement des chantiers de douze amphithéâtres engagés depuis 2015, la réception d’un pavillon de 1000 lits et d’un restaurant « digne de ce nom ».
Ils avaient également organisé des manifestations dans l’espace universitaire et sur la route principale y menant pour réclamer de meilleures conditions d’études. Ces manifestations ont débouché sur des échauffourées avec les forces de l’ordre.
Trois véhicules du rectorat ont été incendiés et des étudiants blessés, avait constaté le correspondant de l’APS.
En conséquence, le conseil académique de l’université Assane Seck de Ziguinchor avait pris la décision de fermer, « jusqu’à nouvel ordre », le campus pédagogique, précisant que la mesure ne concernait pas le centre universitaire de Kolda et l’UFR 2S, qui continuent leurs enseignements, en privilégiant les cours en ligne.
Le conseil académique de cette université du sud du Sénégal, présidé par le recteur Alassane Diédhiou, avait également décidé de la dissolution des amicales d’étudiants, de la suspension de leurs activités de renouvellement et de la dissolution de la coordination des étudiants.
Le 12 décembre dernier, ce même conseil académique avait décidé de la reprise des enseignements pour le lundi 6 janvier 2025 à l’université Assane-Seck de Ziguinchor.
Il avait aussi pris la décision d’organiser une session unique pour l’année universitaire 2023-2024, notamment pour les UFR LASHUS, SES et ST.
Parmi les décisions prises à l’issue de sa dernière réunion, figurait également l’invalidation du second semestre 2023-2024, « si les étudiants ne reprennent pas les cours jusqu’au lundi 13 janvier 2025 ».
L'ÉCOLE ÉPARGNÉE EN 2024 MALGRÉ LA CRISE SOCIO-POLITIQUE
Malgré une année marquée par des tensions, le secteur de l’éducation a traversé cette période tumultueuse sans perturbations majeures. Un équilibre préservé grâce à la retenue des syndicats et au dialogue engagé entre les acteurs éducatifs.
Dakar, 31 déc (APS) – Le secteur de l’éducation, régulièrement confronté à des crises liées à des grèves d’élèves et d’enseignants, a vécu une relative accalmie en 2024, aux termes de laquelle aucun dysfonctionnement majeur n’a été enregistré qui contraindrait, comme c’est souvent le cas, autorités et acteurs scolaires à s’investir pour « sauver » l’année scolaire.
Il y avait pourtant fort à craindre, au regard des tensions enregistrées depuis plusieurs années, une crise socio-politique quasiment sans précédent qui faisait de la présidentielle de 2024 la mère de toutes les batailles politiques.
Cette situation présageait de potentielles perturbations scolaires, d’autant que l’espace de l’école se trouvait déjà « pollué » par les violences sociopolitiques de mars 2021 et leurs lots d’incarcérations d’enseignants et d’élèves, suivies de marches et de grèves pour réclamer la libération des acteurs scolaires concernés.
« Il n’y a pas grand-chose à retenir de l’éducation pour 2024 du fait de la Coupe d’Afrique des nations (janvier) et de la crise sociopolitique que notre pays a connue. Les syndicats d’enseignants ont préféré taire leurs revendications », a confié le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou.
« Même si cette crise politique a failli conduire à des perturbations dans nos écoles, il faut reconnaître quand même que par la grâce de Dieu et la capacité de discernement des organisations syndicales, l’école a été épargnée », a-t-il dit.
Interrogé sur les faits marquants de 2024 dans le secteur de l’éducation, il a répondu : « Globalement, il n’y a pas grand-chose à retenir ».
« Du fait de la CAN et de la crise socio-politique que notre pays avait vécue, en tant que syndicat, nous avons préféré les taire nos revendications, bien qu’il y en avait, pour ne pas ajouter à cette crise une autre touche », a relevé le secrétaire général du SELS.
Entre temps, la politique et le sport avaient pris beaucoup de place dans la vie du pays, entre janvier et février, soit quelque trois mois après la rentrée d’octobre.
Suite à l’annonce du report de la présidentielle initialement prévue en février, à deux jours du démarrage de la campagne électorale, « des agissements ont voulu entraîner les syndicats d’enseignants, mais la plupart d’entre eux n’ont pas voulu suivre [cette tendance] », relève le syndicaliste.
« On a voulu faire dans le discernement, le distinguo entre politique et action syndicale », a insisté Amidou Diédhiou, ajoutant : »C’est à coup sûr ce qui a fait que l’école n’a pas été impactée et que la crise n’a pas été transportée au niveau de l’école ».
Pas grand-chose à retenir donc, même après l’installation du nouveau pouvoir en avril, les syndicats ayant préféré observer un temps d’attente, correspondant une période de grâce, en privilégiant le dialogue et la concertation.
L’analyse du syndicaliste a été corroborée par le président de l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (UNAPEES), qui a fait part de la satisfaction de l’association qu’il dirige quant au déroulement des enseignements apprentissages.
« Nous n’avons pas connu de perturbations significatives », ce qui s’est traduit par l’organisation des examens et concours [comme prévu] avec l’implication des différents ministères », a dit Abdoulaye Fané.
Il s’y ajoute que le Conseil interministériel présidé par le Premier ministre avant la nouvelle rentrée scolaire d’octobre dernier a permis de prendre des « décisions majeures », selon M. Fané.
Pour rester dans cette dynamique, il a souhaité la tenue régulière de la réunion du comité de suivi et des comités techniques sectoriels, afin d’anticiper sur les questions pendantes telles que la situation des enseignants décisionnaires.
Il a aussi évoqué la dématérialisation des actes administratifs, insistant sur la nécessité d’une meilleure implication de la communauté sur les questions relatives à l’école
« Nous sommes dans un secteur où la réflexion et le dialogue sont au cœur de la prise de décision », a répondu le ministre lors de la cérémonie marquant le lancement de l’introduction de l’anglais au préscolaire et à l’élémentaire dès janvier.
Pour Moustapha Mbamba Guirassy, « les ajustements sont nécessaires, car l’école sénégalaise a une tradition de réformes audacieuses depuis 1962, et la construction de la société éducative nous y invite ».
Il considère que le secteur de l’éducation est « confronté à des défis qui touchent aux problèmes des rapports entre société et éducation, à l’équité, aux enjeux du numérique éducatif et de la transformation digitale, à la réforme curriculaire et aux adaptations nécessaires entre l’éducation et le travail ».
Selon Moustapha Guirassy, le ministère de tutelle « a montré sa volonté de rassembler toutes les énergies, toutes les intelligences pour connecter notre école à la société sénégalaise au regard de l’ambition du chef de l’État en faveur d’un capital humain de qualité, tout en souhaitant le déploiement de tout le potentiel d’apprentissage de nos élèves ».
Dans cette optique, un projet de société éducative décliné dans le référentiel « Sénégal Vision 2050 » vise à « faire évoluer positivement le secteur de l’éducation et de la formation vers l’excellence ».
Le débat sur l’interdiction du port de voile dans les écoles privées catholiques a toutefois marqué l’actualité du secteur de l’éducation en 2024, après une sortie du Premier ministre sur cette question.
Ousmane Sonko, présidant la cérémonie de remise du prix du Concours général, avait déclaré qu’aucun élève ne devrait être interdit d’école du fait de ses signes religieux, citant le port du voile. Il a par la suite pris un arrêté dans ce sens.
L’année 2024 a en outre coïncidé avec l’ouverture du lycée nation-armée pour la qualité (Lynaque) de Sédhiou (sud), dont les pensionnaires ont rejoint leur établissement le 4 novembre 2024. Ce modèle est appelé à être dupliqué à l’échelle du pays.
ÉLECTION DE L’ASSESSEUR DE LA FAC DE MEDECINE : UN DOSSIER EN BALANCE
Un processus électoral pour la désignation de l’Assesseur du Doyen de la Faculté de médecine n’a pu aller à son terme, en n’appliquant pas les règles établies depuis des décennies, afin de bloquer une candidate qui avait des chances d’être élue.
Un processus électoral pour la désignation de l’Assesseur du Doyen de la Faculté de médecine n’a pu aller à son terme, en n’appliquant pas les règles établies depuis des décennies, afin de bloquer une candidate qui avait des chances d’être élue. La patate chaude a été renvoyée au Rectorat. Mais on peut parier que cette affaire ne manquera pas de laisser des séquelles.
Une chose inédite s’est déroulée, le samedi dernier 28 décembre, à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). L’élection du Vice-doyen de la Faculté n’a pu aboutir, et l’affaire a été renvoyée à l’arbitrage du Recteur. Une chose jugée totalement incompréhensible par tous les anciens dirigeants de l’Ucad.
Pour contextualiser les faits, il faut indiquer que l’élection a opposé les Professeurs Fatou Samba Ndiaye, spécialiste en hématologie clinique, chef du service d’hématologie clinique de l’hôpital Dalal Jamm, et Massamba Diouf, épidémiologiste, spécialiste en santé publique.
Le scrutin, à bulletin secret, n’a pu départager les deux concurrents, et contre toute attente, le dossier a été transmis au Recteur pour une décision quelconque. Ce qui est une première. Deux enseignants qui ont pris part au vote ont exprimé leur indignation devant cette manière de faire. L’un d’eux a indiqué au journal Le Quotidien que cela était une première.
«Chacun des candidats a obtenu 145 voix. La tradition académique de l’université a toujours été qu’il n’y a pas d’élection à deux ou plusieurs tours. Les candidats ont toujours été élus au premier tour», explique l’une des personnes qui ont accepté de parler au journal. Elle va ajouter pour préciser que pour départager les parties, on met en avant les critères des diplômes. «La personne qui a été la première à obtenir le grade le plus élevé est choisie. Si cela ne suffit pas, on regarde aussi la personne la plus âgée à avoir le grade le plus élevé.»
Si ces deux critères de grade et d’ancienneté étaient respectés, le Professeur Fatou Samba Ndiaye aurait été désignée haut la main comme Vice-doyen de la Faculté. Ses partisans ne comprennent pas pourquoi, une première dans l’histoire de l’Ucad, cette tradition n’a pas été respectée. La concernée ne se l’explique pas non plus, elle qui se contente de rappeler que, selon elle, elle aurait dû bénéficier de la tradition, et ne comprend pas pourquoi ses pairs ont décidé, en ce moment, de faire fi de cette manière de procéder.
Interpellé, le Doyen de la Faculté, le Pr Bara Ndiaye, a exprimé sa volonté de ne pas répondre aux questions. Il a signalé que cette affaire n’était plus de son ressort, le dossier étant transmis au Rectorat. «Ce n’est pas moi qui organise les élections. Même pour le poste de doyen, ce n’est pas moi qui organise. Je n’ai à répondre à aucune question.» Un son de cloche presque identique à celui du Pr Massamba Diouf. Ce dernier, non satisfait de voir un journaliste posséder son contact téléphonique, a au préalable voulu récuser l’argument de la protection des sources. Semblant se raviser, il a voulu s’abriter derrière «les textes qui régissent l’université», en nous renvoyant au décret 2021-1500 du 16 novembre 2021.
Malheureusement, ce texte, s’il parle de l’élection du Doyen et de son Assesseur, qui «se déroule en un seul tour», précise seulement que «le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix est désigné vainqueur». La tradition du choix des critères de diplômes et d’ancienneté, étant de l’ordre de l’oralité et de la coutume, n’est pas indiquée. Mais ni le Doyen ni le Pr Diouf ne l’ont pas contestée. Quelle qu’en soit l’issue, on peut craindre que cette élection ne creuse un fossé partisan au sein de la Faculté. Du fait des critères partisans.
L'IA DE THIES MET LES PARENTS ET LES ENSEIGNANTS DEVANT LEURS RESPONSABILITES
De fortes recommandations ont marqué la clôture de la 2ème édition du camp dédié au leadership et à l'entrepreneuriat tenu à Mboro, et regroupant 58 jeunes venus de 4 régions du pays.
De fortes recommandations ont marqué la clôture de la 2ème édition du camp dédié au leadership et à l'entrepreneuriat tenu à Mboro, et regroupant 58 jeunes venus de 4 régions du pays. L'inspecteur d'Académie de Thiès a soulevé la problématique de l'utilisation d'internet par les enfants et il n'a pas manqué de mettre les parents et les enseignants devant leurs responsabilités
Pendant 10 jours, le Centre International de Formation Pratique (CIFOP) de Mboro a abrité la deuxième édition du camp dédié au leadership et à l'entrepreneuriat, porté par l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) Jeunesse Et Développement (JED). Lors de la cérémonie de clôture, l'Inspecteur d'Académie de Thiès a évoqué la problématique de l'utilisation d'internet par les enfants, avant de mettre les parents et les enseignants devant leurs responsabilités.
Selon lui, il faut que tout le monde œuvre afin que les réseaux sociaux soient utilisés de façon bénéfique. "Nous appelons les parents et les enseignants à nous aider dans ce défi, étant entendu que l'Internet est très utile. Donc il ne s'agit pas d'interdire son utilisation aux enfants, mais d'attirer leur attention sur la nécessité d'une utilisation responsable pour eux-mêmes, leurs parents et pour leur nation", a indiqué Gana Sène IA de Thiès. Il a aussi insisté sur l'importance pour les enfants, une fois de retour dans les villages, les quartiers, de réinvestir les acquis de ce camp axés essentiellement sur le leadership et l'entrepreneuriat, conformément au Projet de Formation Professionnelle et d'Insertion (PFPI), de les partager avec les autres camarades.
Pour lui, il s'agit d'une initiative très salutaire, qui consiste à regrouper les meilleurs élèves, les meilleurs apprentis qui se sont distingués dans la mise en œuvre de ce projet. Et il s'est agi principalement de les regrouper, de les encadrer à travers des activités liées à l'entrepreneuriat, au leadership, mais aussi au sport, aux activités artistiques. Il est d'avis qu'au-delà des expériences et d'autres théories, l'occasion a permis aux apprenants et aux apprentis de pouvoir mutualiser, échanger de bonnes pratiques, de les mettre en situation, et de s'exercer à de futurs responsabilités, en tant que citoyens.
Alioune Gaye du projet PFP estime que le camp a été un prétexte pour célébrer l'excellence, la réussite, le mérite des apprenants et des apprentis, qui se sont distingués dans la mise en œuvre du projet. Il ajoute que le camp était aussi un espace pédagogique qui a permis aux élèves, de pratiquer les compétences qu'ils ont acquises, à travers les modules d’entrepreneuriat. Et au-delà de ces modules, il y a un programme d'accompagnement financier, pour permettre aux jeunes qui sont au niveau des centres de formatioan professionnelle, et ceux qui sont au niveau de l'apprentissage, de démarrer des activités génératrices de revenus. Le camp a regroupé 58 jeunes venus des régions de Thiès, Dakar, Ziguinchor, Kolda, accompagnés de leurs encadreurs, formateurs, professeurs, maîtres d'apprentissage. La sélection a été faite sur un certain nombre de critères comme l'excellence dans les études, la distinction à travers la mise en œuvre du projet PFPI. Les activités ont tourné autour de l'élaboration de projets d'animation artistique l'installation chez les enfants de compétences de comportements positifs comme la tolérance, l'engagement.