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2 décembre 2024
Éducation
WILLIAM PONTY, SOUVENIRS D'UN PASSÉ GLORIEUX
Même si elle a été déplacée à Thiès en 1965, c’est à Sébikotane que « l’esprit de Ponty » continue de planer à travers certains lieux de mémoire qui résistent au temps. L'École est maintenue par les souvenirs vivaces d’anciens pontins
El Hadji Ibrahima Thiam, Fatou Diéry Diagne et Moussa Sow |
Publication 01/09/2023
Créée en 1903, ce qui fut d’abord l’École normale des instituteurs de Saint-Louis puis rebaptisée École normale William Ponty, après sa délocalisation à Gorée en 1913, gagnera ses lettres de noblesse lorsqu’elle a été transférée à Sébikotane en 1937. Même si elle a été encore déplacée à Thiès en 1965, c’est à Sébikotane que « l’esprit de Ponty » continue de planer à travers certains lieux de mémoire qui résistent encore au temps et est maintenu par les souvenirs vivaces d’anciens pontins et d’habitants du village que cette école a engendré, Sébi Ponty.
C’est donc ici. D’un côté, le grand amphithéâtre d’un jaune décrépi aux murs fissurés qui accueillait les salles pour les travaux pratiques de sciences naturelles, de réunion et la bibliothèque. De l’autre, éparpillées, des bâtisses en pierre surmontées d’un toit en tuile où logeait le personnel ; par-ci des bâtiments comme celui en forme de coupole appelé la rotonde ceinturé par les deux dortoirs ; par-là des salles de classe d’époque ; le château d’eau qui tient encore sur ses fondations ; ou encore les locaux de l’ancienne Direction générale… C’est donc ici le site (le chronotope, pour reprendre le Professeur Mamadou Kandji, natif de Sébikotane et ancien « pontin » comme on appelle les anciens pensionnaires de cet établissement), qui accueillait la mythique et légendaire École normale William Ponty entre 1937 et 1965. Mythique pour ce qu’elle fut à l’époque (former les premières élites africaines : instituteurs, agents d’administration et de commerce, médecins) ; légendaire pour l’héritage qu’elle a laissé au point qu’elle a été classée patrimoine historique national en 2007.
La restauration, une antienne
En visite sur le site au mois de juin dernier, le Ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a annoncé que les lieux seront restaurés et transformés en complexe éducatif et sportif d’excellence, un cadre physique de retrouvailles des « pontins » et de tous les normaliens en général. Ce projet réalisé, ce serait une vieille doléance des anciens de cette école et des habitants de Sébi Ponty qui serait ainsi satisfaite. « L’initiative du ministère de la Culture est bonne parce que l’Amicale des Pontins a toujours plaidé pour que ce lieu de mémoire soit préservé. Sébikotane est en train de devenir un environnement carcéral. Et cela risque d’ensevelir et de polluer dangereusement l’esprit de Ponty. C’est tout un faisceau de souvenirs, d’histoire qui est en train de partir à vau-l’eau. L’avenir, c’est la réhabilitation, la rénovation et la préservation. Les options sont nombreuses, on peut en faire une université, un musée ou un lieu de tourisme », avance le Pr Kandji, ancien Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Ucad et qui fait partie de la dernière promotion (1963-1965) de l’École normale William Ponty, version Sébikotane.
Agnès Gomis, épouse de l’actuel maire de Diamniadio et dont le père, Ambroise Gomis, fut parmi le personnel l’un des premiers à rejoindre l’École William Ponty après son transfert de Gorée à Sébikotane en 1937, embouche la même trompette. La restauration de ce patrimoine est une « urgence », selon celle qui a fait ses humanités à l’école annexe de William Ponty au début des années 1960. « Il faut faire vite et sauver ce qui peut l’être encore. On ne doit pas laisser William Ponty mourir définitivement. L’amphithéâtre peut devenir un site touristique. Les habitants de Sébi Ponty ont un fort attachement à cette école qui fait leur fierté », dit-elle.
Sentiments ineffables
Djiby Sangole, 53 ans, natif du village de Sébi Ponty, lui, n’a pas connu l’École William Ponty, transférée à Thiès cinq ans avant sa naissance. Mais le site originel, le chérubin qu’il était au milieu des années 1970, en compagnie de ses petits camarades, en avait fait son terrain de jeu. Voir le site se réduire comme peau de chagrin lui fend le cœur. « Cela nous brise le cœur de voir ce qu’est devenu ce site », marmonne-t-il. En effet, à part le grand amphithéâtre, tous les autres lieux de mémoire de l’ancienne École normale William Ponty, avec le temps, ont connu des requalifications. Le périmètre où se trouvent les dortoirs, la coupole et le château d’eau sont aujourd’hui transformés en Centre de formation pénitentiaire après qu’il a accueilli, pendant des années, un centre de redressement pour mineur ; un autre dortoir a été rasé pour faire place à un collège d’enseignement moyen (Cem) ; les anciens logements pour le personnel sont occupés par des familles sénégalaises ainsi que les bâtiments de l’ancienne Direction générale ; les anciens hangars, avec de profondes modifications, sont devenus la prison de Sébikotane. Seules les anciennes salles de cours ont gardé leur authenticité étant comprises dans ce qui est aujourd’hui l’école primaire de Sébi Ponty. « Heureusement », souffle Djiby Sangole.
Habitant dans l’une des trois maisons qui restent encore de ce qui constituait le logement du personnel enseignant que son père, Kalidou Diallo, ancien intendant de l’École normale William Ponty a racheté en 1987, Samba Diallo, 70 ans, estime que c’est le transfert de l’école à Thiès, en 1965, qui a sonné le glas de cet établissement de renommée. Pour lui, quelles qu’en soient les raisons, « William Ponty ne devait jamais être délocalisée ».
« Ce fut une grande erreur », martèle-t-il. Ayant habité dans l’école avec son père et fait l’école annexe, il assure que c’est une fois à Thiès que l’école a enregistré ses premiers cas de décès parmi les élèves, deux notamment ; ce qui n’était jamais arrivé lorsqu’elle était à Sébikotane. Et c’est à Thiès aussi, ajoute-t-il, que les résultats scolaires de l’école ont commencé à dégringoler. « Aux examens, on était toujours à 100 %, une seule année il y a 99 % à cause de l’échec d’un élève d’origine mauritanienne et c’était à Thiès », souligne Samba Diallo.
Celui que tout le monde appelle Baye Bathie a les yeux luisants de nostalgie lorsqu’il évoque ses souvenirs de Ponty, « un sentiment ineffable » qu’il a du mal à exprimer par les justes mots. « C’était une grande école, le milieu du savoir. On sentait qu’on était dans un milieu studieux. Tout l’environnement, l’atmosphère sentait la recherche du savoir. Cela avait fini par déteindre sur tout le monde, même sur ceux qui ne fréquentaient pas l’école. Il y avait une bonne discipline et une bonne organisation. D’un côté l’école, de l’autre le village où habitait le personnel », se rappelle-t-il. Sa mélancolie est d’autant plus grande qu’il la vit presque au quotidien, lui dont la maison familiale qu’il a héritée de son père est mitoyenne au grand amphithéâtre. « C’est la maison où habitait M. Deschamps, le père du sélectionneur français Didier Deschamps. À l’époque, il était le responsable du volet sportif de l’école », confie Samba Diallo qui, donc, à l’interne comme à l’externe, est en contact permanent avec le spectre de l’École normale William Ponty.
LES ENSEIGNEMENTS A DISTANCE, SAUVEURS DE L’ANNEE, SELON MINISTRE MOUSSA BALDE
Heureusement, les enseignements à distance, adoptés depuis quelques années au Sénégal, ont permis de sauver l’année universitaire.
L’année universitaire 2021-2022 a été perturbée par des saccages lors des manifestations de juin dernier avec des dégâts assez considérables dans presque toutes les universités du Sénégal. Heureusement, les enseignements à distance, adoptés depuis quelques années au Sénégal, ont permis de sauver l’année universitaire.
L’année universitaire a connu des perturbations énormes. Des manifestants avaient investi les facultés pour détruire bibliothèques, archives, documents et autres. Mettant ainsi les universités, surtout Cheikh Anta Diop de Dakar, à l’arrêt. Mais avec les enseignements à distance mis en place depuis l’avènement du Président Sall au pouvoir, les études ont été sauvées. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Moussa Baldé, a indiqué que les universités ont vécu une année universitaire plutôt chargée et difficile. Cependant, en dehors des universités Cheikh Anta Diop de Dakar et Assane Seck de Ziguinchor, les saccages ont été limités. Il souligne que les autres universités ont continué à dérouler tranquillement leurs programmes pour desretards d’au moins dix jours ou un peu plus. A cet effet, il souligne que l’université de Dakar s’est adaptée et a développé les enseignements à distance qui ont permis de sauver l’année universitaire. « A Ziguinchor, on avait quelques craintes avec la faculté de médecine mais, heureusement, elle s’est rattrapée avec l’enseignement à distance. On peut dire globalement que l’année universitaire a été sauvée », s’est réjoui le Professeur de Mathématiques Moussa Baldé. Par ailleurs, il est revenu sur la rentrée universitaire concernant les nouveaux bacheliers. Il a annoncé que près de 77 mille nouveaux bacheliers ont été enregistrés.
Commencer le processus d’orientation des bacheliers très tôt
Cette année, dit-il, on a décidé, avec les acteurs de l’enseignement supérieur, syndicats confondus, de commencer le processus d’orientation des bacheliers très tôt contrairement à ce qui se faisait ces dernières années avec l’orientation qui démarrait au mois de novembre jusqu’au mois de mai. Pour revenir à un calendrier universitaire normal, le ministre Moussa Baldé indique que son département a pris la décision d’orienter les étudiants avant la rentrée d’octobre. C’est ce qui est en train d’être réussi par les collaborateurs du ministère de l’Enseignement supérieur sur ce dossier, renseigne-t-il. M. Balde a également fait savoir que depuis le 14 aout, le campusen a été ouvert pour les étudiants qui souhaitent être orientés dans les universités publiques ou dans les instituts supérieurs d’enseignements professionnels du Sénégal. « Deux semaines seulement après cette ouverture, 73% des bacheliers ont postulé soit plus de 56 mille. Une preuve que la plateforme fonctionne normalement. Notre objectif c’est de venir d’ici la première semaine de septembre, sur le processus d’orientation. Et à partir du 10 septembre, qu’on commence le processus d’orientation des bacheliers », a-t-il informé. Un processus qu’il espère terminer au plus tard au mois de novembre. De ce fait, les 77 mille bacheliers pourront connaître leur université d’accueil. Il déclare qu’il tient à respecter ce calendrier.
Le ministre a également annoncé qu’il travaille sur le retour des étudiants au campus social et pédagogique pour les cours en présentiel. « L’année n’a pas été bâclée, car l’enseignement à distance l’a sauvée », a-t-il insisté. Il a indiqué que de plus en plus, le monde va s’adapter avec l’enseignement à distance. Selon lui, l’enseignement à distance est l’avenir de l’enseignement en général. Car leur politique c’est de faire de l’enseignement à distance quelque chose de structurel, mais pas conjoncturel. « L’université numérique Cheikh Hamidou Kane, créée il y a dix ans, montre que ce type d’enseignements marche et que les autres universités doivent s’adapter et le monde entier est en train d’adopter ce modèle », a-t-il rappelé. Pour la mauvaise qualité souvent décriée de la connexion et le manque d’ordinateurs, le Pr Moussa Baldé a souligné que le gouvernement fait de son mieux pour avoir de la connexion partout surtout avec l’arrivée de la 5G et l’intelligence artificielle pour avoir un enseignement supérieur performant pour nous mettre au même niveau que les autres pays.
VERS UNE ANNEE SCOLAIRE 2023-2024 À RISQUE
Une année scolaire 2023-2024 mouvementée : voilà ce à quoi risque de se confronter l’école sénégalaise
Une année scolaire 2023-2024 mouvementée : voilà ce à quoi risque de se confronter l’école sénégalaise. Pour cause, à côté des menaces des syndicats d’enseignants comme le Saemss qui invitent l’Etat à satisfaire dare-dare ses principaux points revendicatifs signés d’accord partie, on retrouve une autre chape de plomb qui pourrait hypothéquer la tenue d’une année scolaire normalisée. L’on s’achemine en effet vers une élection présidentielle sous fond de fortes tensions.
L’année scolaire qui se profile risque d’être à coup sûr mouvementée. Pour cause, malgré les efforts accomplis de part et d’autre, un certain nombre de problèmes majeurs reste encore en suspens. Parmi ceux-ci, les lenteurs notées dans la satisfaction des points de revendications signés d’accord partie entre les syndicats d’enseignants et l’Etat. « Nous tenons à rappeler au Gouvernement du Sénégal que si des solutions urgentes ne sont pas apportées pour abréger les souffrances des enseignants décisionnaires, le syndicat fera de cette question son principal cheval de bataille dès la prochaine rentrée des classes », a tenu à avertir au cours du week-end écoulé le secrétaire général national du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire, El hadji Malick Youm. Il s’exprimait, le samedi 19 août, lors de réunion d’évaluation de l’organisation syndicale.
Selon M Youm qui étalait les points de friction : « En ce qui concerne la révision du statut des décisionnaires, au sortir de la rencontre technique du 26 juillet 2023 avec le ministère de la Fonction publique, nous fustigeons le dilatoire du gouvernement sur la signature du décret 74-347 du 12 avril 1974 modifié et le louvoiement sur la rétroactivité ». Non sans manquer de mettre en garde « le Gouvernement du Sénégal contre toute forme de retard ou d’exclusion dans le cadre du déroulement de la formation diplômante des enseignants à la FASTEF et dans les autres structures. »
Pour rappel, après près de trois mois de grève au début de l’année scolaire écoulée, le gouvernement et les syndicats d’enseignants avaient trouvé un accord le 26 février 2022. Sur ce, un Comité de suivi de l’accord composé de représentants du gouvernement, des syndicats d’enseignants, de la société civile, de la présidence de la République et du Haut Conseil du dialogue social avait été mis en place. Et le 18 juillet, lors de la convocation du Comité de suivi des accords, des engagements dynamiques avaient été souscrits pour arriver à la satisfaction des revendications des enseignants. Des acteurs sui restent sur le qui vive à l’approche de la rentrée des classes.
L’autre élément qui pourrait hypothéquer la tenue d’une année scolaire normalisée est le contexte politique. En effet, le Sénégal s’achemine vers une élection présidentielle en février prochain. Un scrutin parti pour être organisé sur fond de tensions entre le pouvoir et l’opposition. Pour cause, le Sénégal s’est engouffré dans une crise juridico-politique qui a déjà fini de secouer vigoureusement le système éducatif et cela à tous les niveaux. Comme l’ont démontré la paralysie des enseignements/ apprentissages, après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko dans le procès dit Sweet Beauty, le saccage des écoles, la fermeture des universités publiques et la suspension des cours dans plusieurs villes du pays. La forte tension qui ne s’apaise pas au sein du sérail politique risque, si l’on n’y prend pas garde, de perturber sérieusement le déroulement des enseignements-apprentissages, surtout avec cette année électorale marquée par u scrutin présidentiel à très fort enjeu.
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DR MARIE NDIAYE, L'IMPÉRATRICE DU BIG DATA
L’Afrique peut-elle devenir «le maître du monde » avec les intelligences artificielles ? Peut-on donner les pleins pouvoirs aux IA ? Pourquoi réguler ChatGpt, Midjourney, Dalle-e et Cie ?
Enseignante-chercheure à l’université Assane Seck de Ziguinchor, Marie Ndiaye est aussi directrice du Laboratoire d’informatique et d’ingénierie pour l’innovation de cette institution universitaire. Précédemment, elle a été directrice du centre des ressources informatiques.
Spécialiste et analyste des données massives, son travail comme celui de ses collègues est déterminant pour la prise de décision des politiques, pour peu les résultats de leur recherches soient pris en compte dans la gouvernance.
L’analyse prédictive, le Dr Marie Ndiaye connaît très bien grâce au big data dont les enjeux ne sont plus à démontrer pour chaque pays à cette ère du numérique.
Informaticienne de formation, le Dr Marie Ndiaye s’est d’abord passionnée précocement pour les mathématiques au point où elle n’en n’eût pas toujours besoin de réviser avant de revenir en classe à la séance suivante.
Cette passion va la poursuivre jusqu’à ses études supérieures au cours desquelles elle va s’orienter définitivement vers l’informatique.
En tant que chercheure, elle faisait partie des 5 scientifiques sénégalaises réunies par la Fondation espagnole Mujeres por Africa pour débattre de leur contribution à l’attente des objectifs de développement durable (ODD) le 11 juillet dernier à l’Institut Cervantes de Dakar.
En marge de cette table-ronde, AfricaGlobe Tv l’a interrogée sur son domaine de recherche, son intérêt pour la science, sur l’émergence, les enjeux et les défis des intelligences artificielles ainsi que la place de l’Afrique dans cette révolution numérique inexorable.
Pour cette informaticienne, les récentes avancée en matière, d’IA avec notamment Chat GPT, sont certes louables, voire révolutionnaires, mais l’homme ne doit en aucun cas donner les pleins pouvoirs aux intelligences artificielles.
Il faut que l’homme garde toujours le contrôle et proportionner dans la mesure du possible le mésusage des intelligences artificielles. Il faut de la régulation, insiste le Dr Marie Ndiaye.
Pour autant, elle estime qu’on n’a pas besoin de stopper les recherches malgré les craintes ; l faut juste du contrôle, de la régulation. Elle en appelle donc à la responsabilité des uns et des autres. En définitive, il faut se souvenir de la formule bien célèbre de François Rabelais, « science sans conscience n’est que ruine de l’âme »
A CHAQUE PARENT SON OPTION
Gestion du temps des enfants durant les vacances - C’est la période des vacances scolaires. Les enfants ne vont plus à l’école. Cette période de trois mois où les écoliers sont à la maison, nécessite une bonne gestion de la part des parents
C’est la période des vacances scolaires. Les enfants ne vont plus à l’école. Cette période de trois mois où les écoliers sont à la maison, nécessite une bonne gestion de la part des parents. A Dakar, la manière de s’occuper des enfants en vacance est différente selon les parents. Sud quotidien est allé à la rencontre de quelques parents d’élèves de la Capitale sénégalaise.
L es salles de classe ont fermé les portes depuis juin. Les écoliers sont en vacance jusqu’au mois d’Octobre. Chacun selon sa manière, les parents s’évertuent pour bien encadrer leurs enfants jusqu’à la rentrée. Certains parmi eux veillent à ce que cette période soit une opportunité pour leurs titis, de bien se divertir et se reposer. Mansour Seydi, résident au quartier Fann-Résidence est parmi ces derniers. « Les vacances, c’est pour permettre aux enfants de se reposer, se divertir, pour qu’au retour au mois d’Octobre, qu’ils puissent être en forme », déclare l’agent comptable. Celui estime toutefois que les enfants doivent être bien encadrés pour ne pas s’exposer au danger. « Il ne faut pas cependant les laisser aller n’importe où et faire du n’importe quoi », ajoute-t-il. A la différence de M. Seydi, Bineta, mère de deux élèves rencontrée à Point E, préfère inscrire ses deux enfants à un cours coranique. « Les enfants doivent aussi connaitre leur religion. Durant chaque vacance, je leur trouve un maitre coranique. Non seulement, cela leur permettra de connaitre leur religion, mais ça va leur priver de temps de fréquenter des lieux que, nous qui sommes leurs parents, n’aimerions pas qu’ils fréquentent », explique-t-elle. La quinquagénaire dit avoir eu l’idée au début, pour que ses enfants ne fréquentent pas les plages qui « emportent des vies surtout ces dernières années. »
Si pour des parents comme Bineta, l’idéal est d’inscrire ses enfants à un cours coranique pendant les vacances, Cheikh Ly, du nom de ce bailleur immobilier habitant à Ouakam, considère que les enfants doivent recevoir des cours à domicile pour mieux préparer la classe supérieure. Confortablement assis, sur une chaise devant son domicile, l’homme au teint clair donne les raisons pour lesquelles ses trois enfants font des cours de renforcement pendant la période des grandes vacances. « Les enfants ont tendance à oublier très vite. Pour éviter que leur niveau baisse, il faut qu’ils apprennent constamment, même durant les grandes vacances », souligne-t-il. Avant de continuer. « Certains vous diront que les vacances, c’est pour que l’élève puisse se reposer. Mais demandez aux enseignants, il y a toujours une différence entre l’élève qui continue les cours pendant les vacances et celui qui a rangé ses cahiers pour faire autre chose. »
FAIRE CONNAITRE AUX ENFANTS D’AUTRES REALITES
Envoyer ses enfants à une famille vivant à Dakar, ou de Dakar vers les régions, fait partie de la tradition sénégalaise. Même si cette pratique sociale est en voie de disparition, force est de reconnaitre que certains parents y tiennent toujours du fait de l’apport positif qu’il peut avoir sur la formation sociale de l’enfant. Ahmadou Kane fait partie ces parents qui continuent d’envoyer leurs enfants au village pour y passer les grandes vacances. « Quand nous étions des élèves, je me souviens avoir passé une seule fois mes vacances à Dakar. C’était lorsque je devrais faire le baccalauréat. Je n’ai cependant pas regretté, car cela m’avait permis de comprendre que la vie ne se limitait pas à Dakar », dit-il. M. Kane de continuer : « Dès que l’école ferme ses portes, je dis aux enfants de se préparer pour aller au village à Kolda. Là-bas, ils apprendront à vivre la vie en campagne, et cela leur sera bénéfique toute leur vie durant. »
LA PLATEFORME CAMPUSEN ACCESSIBLE A PARTIR DE CE LUNDI
Dans un communiqué rendu public, la Direction générale de l’Enseignement supérieur informe que la plateforme CAMPUSEN sera «accessible aux titulaires du baccalauréat sénégalais 2023 à partir du lundi 14 août 2023».
Après l’obtention de leur baccalauréat, les nouveaux bacheliers devront s’inscrire dans la plateforme numérique du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour leur orientation dans les établissements d’enseignements supérieurs publics.
Dans un communiqué rendu public, la Direction générale de l’Enseignement supérieur informe que la plateforme CAMPUSEN sera «accessible aux titulaires du baccalauréat sénégalais 2023 à partir du lundi 14 août 2023». «Les demandes de préinscription et d’admission dans les établissements publics d’enseignement supérieur au Sénégal (universités publiques et institut supérieurs d’enseignement professionnel) sont faites sur le site orientation.campusen.sn », lit-on dans le communiqué.
La Direction générale de l’Enseignement supérieur fait savoir que les inscriptions se passent «du lundi 14 août 2023 au dimanche 3 septembre 2023 à 23h59, délai de rigueur». Les nouveaux bacheliers devront donc créer un compte, faire leurs choix d’orientation et valider la demande d’admission en faisant «obligatoirement et successivement» leurs choix dans les universités publiques ou dans les ISEP.
Selon la Direction générale de l’Enseignement supérieur, «les bacheliers doivent formuler leurs demandes comme précisé sur le site orientation.campusen.sn dans les délais prescrits ». Il est précisé « qu’aucune demande de dérogation ne sera reçue par la Direction générale de l’enseignement supérieur». Le communiqué rappelle que «les établissements d’enseignement supérieur (écoles, instituts, etc. qui recrutent par voie de concours, test ou entretien) conservent leurs procédures particulières d’admission».
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation demande aux bacheliers de «ne communiquer, en aucun cas, les informations de connexion à Campusen à des tiers à savoir l’INE, Mot de passe, le numéro de table, l’année du baccalauréat, le téléphone portable».
CAMPUSEN OUVERT CE LUNDI
La Direction générale de l’Enseignement supérieur du Ministère de l’Enseignement supérieur informe les nouveaux bacheliers 2023 que la plateforme CAMPUSEN sera accessible aux titulaires du baccalauréat 2023 à partir du lundi 14 août 2023
La Direction générale de l’Enseignement supérieur du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation informe les nouveaux bacheliers 2023 que la plateforme CAMPUSEN sera accessible aux titulaires du baccalauréat sénégalais 2023 à partir du lundi 14 août 2023.
A l’en croire les demandes de préinscription et d’admission dans les établissements publics d’enseignement supérieur du Sénégal (universités publiques et instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP)) sont faites sur le site orientation.campusen.sn selon un programme bien établi par le MESRI. Du lundi 14 août 2023 au dimanche 03 septembre 2023 à 23 h 59′; délai de rigueur.
Ainsi les nouveaux bacheliers sont appelés à créer un compte afin d’obtenir un numéro d’Identification Nationale de l’Etudiant (INE). Après ils feront leurs choix d’orientation, munis de leur INE, dans les différentes filières des établissements publics (universités publiques et Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP).
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DIGITAL, L'ARME FATALE ANTI-CHÔMAGE DES JEUNES
Des compétences transversales conjuguées aux connaissances digitales sont la voie royale pour combattre le chômage. Soutenus par des partenaires, Simplon arme des étudiants triés sur le volet afin de les former gratuitement dans ces domaines
Une soixantaine d’étudiants de plusieurs universités sont en cours de formation à Simplon gratuiement depuis quelques semaines dans domaine du développement web mais aussi dans l’acquisition des compétences transversales pour les préparer à à intégrer le monde l’emploi.
Organisme fondé sur la philosophie de l’économie sociale et solidaire installé au Sénégal depuis quelques années, Simplon prépare peu ou prou la jeunesse à faire face à ce qui adviendra de la question de l’emploi quand les intelligences artificielles prendront plus de place dans lla société et dans le système économique.
Pour sûr, les formations universitaires classiques avec un système éducatif tombé en désuétude, ne peuvent aucunement garantir la sécurité de l’emploi à la jeunesse. Qu’en sera-t-il quand les robots seront de plus en plus présents dans les entreprises pour exécuter bien des taches qui étaient accomplies par l'homme?
La réponses à cette question pousse d'emblée à donner de nouvelles compétences aux étudiants et même aux professionnelles en quête d'efficacité et de performance pour parer à toutes les éventualités. Cette soixantaine de jeunes ont eu cette opportunité d’être formés gratuitement par Simplon et s'en félicitent.
AfricaGlobe Tv a réalisé un reportage sur le sujet lors de la cérémonie de lancement s’est déroulée il y a quelques jours au siège de l’organisme dans un grand quartier d'affaire de Dakar.
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L’UGB ADOUBE ADAMA DIAW
C’est la grande salle de conférence Pr Gallaye Dia du Centre d’Excellence Africain en Mathématiques, Informatique et TIC (CEA-MITIC) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis qui abrite ce colloque international en hommage au Professeur Adama Diaw.
L’Université Gaston Berger de Saint-Louis abrite depuis hier, mardi8août, un colloque international en hommage au Professeur Adama Diaw. C’est à l’initiative des responsables de l’Ufr des Sciences Économiques et de Gestion de cette université qui ont voulu le remercier pour les services rendus au moment de son départ à la retraite. Le thème de ce colloque de trois jours est centré sur « la Recherche en Sciences Économiques et de Gestion en Afrique à l’épreuve des questions du moment ». Des participants de plus de huit pays d’Afrique et d’Europe y prennent part.
C’est la grande salle de conférence Pr Gallaye Dia du Centre d’Excellence Africain en Mathématiques, Informatique et TIC (CEA-MITIC) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis qui abrite ce colloque international en hommage au Professeur Adama Diaw.
Axé sur le thème « La Recherche en Sciences Économiques et de Gestion en Afrique à l’épreuve des questions du moment », ce colloque a été organisé pour sacrifier à la tradition des universités. « Vous savez dans les grandes universités, c’est une tradition quand un des collègues les plus valeureux est admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite, qu’une cérémonie d’hommage soit organisée à son honneur pour lui dire Merci.
Le second élément, ce sont les valeurs qu’incarne celui que nous célébrons aujourd’hui à savoir l’humilité, la loyauté, la probité et la courtoisie. Le dernier élément est lié à son parcours car quand le Pr Adama Diaw est arrivé à Saint-Louis en octobre 1999, on avait qu’un seul professeur de rang magistral. Aujourd’hui, qu’il doit nous dire au revoir, nous en avons au moins 15 dont 8 professeurs titulaires et 7 maîtres de conférences. C’est beaucoup de chemin qui a été parcouru », a rappelé le Pr El Hadj Abdoul Aziz Ndiaye, Directeur de l’Ufr des Sciences Économiques et de Gestion de l’UGB de Saint-Louis. Cette Ufr qu’il (Adama Diaw) a servie pendant plusieurs années, a voulu le présenter en modèle aux jeunes étudiants afin qu’ils puissent s’inspirer de son parcours et de son travail. Car, selon toujours le Pr Ndiaye, les jeunes manquent de repères dans nos pays. « Le fait de faire ces cérémonies devant nos étudiants c’est leur dire voilà un exemple à suivre. Nous n’avons pas également voulu attendre qu’il soit parti pour faire cette cérémonie d’hommage à son honneur », a-t-il dit tout en liant que Dieu lui prête longue vie. Il a aussi rappelé que le rôle des universités consiste, au-delà de la formation, à contribuer au développement des terroirs. Plusieurs sessions, des panels et échanges autour de divers sujets et thématiques sont attendus dans ce colloque international qui réunit pendant trois jours des participants issus de plus de huit pays d’Afrique et d’Europe.
LE PR ADAMA DIAW SUR LES PROBLÈMES DES UNIVERSITÉS : « Il faut qu’on revienne à l’orthodoxie universitaire car la politique n’a pas sa place dans les universités »
Les crises répétitives qui sévissent au sein des universités sénégalaises inquiètent au plus haut niveau le Pr Adama Diaw, enseignant-chercheur en Sciences Économiques et de Gestion à l’UGB de Saint-Louis. Selon lui, la politique n’a pas sa place dans les universités qui ne devraient être que des lieux où les étudiants viennent acquérir du savoir et repartent. « Il faut que l’étudiant se dise qu’il va à l’Université pour apprendre mais pas pour faire de la politique. Parce que chacun vient à l’Université avec ses convictions politiques. Et si on doit alors régler les batailles politiques ici dans le domaine universitaire, nous n’en sortirons jamais », a fait savoir le Pr Adama Diaw qui prône à cet effet le retour à l’orthodoxie universitaire. Car, a-t-il poursuivi, « autrement, ce sont des milliards et des milliards FCFA, dont d’autres couches de la société ont fortement besoin qui seront gaspillés.
CONCOURS GENERAL 2023, LES MEILLEURS ELEVES DU SENEGAL PRIMES CE MATIN
Le chef de l’Etat préside, ce lundi, à partir de 9h, au grand théâtre national, à Dakar, la cérémonie du Concours général, note une note du ministère de l’Education nationale.
Le chef de l’Etat préside, ce lundi, à partir de 9h, au grand théâtre national, à Dakar, la cérémonie du Concours général, note une note du ministère de l’Education nationale.
Ainsi, plus d’une centaine distinctions seront remises cette année aux lauréats.
Le Concours général récompense les meilleurs élèves du Sénégal chaque année.