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18 avril 2025
Éducation
VERS L’INTRODUCTION DE L’EDUCATION AU NUMERIQUE DANS LES ECOLES
”Daaray Sembène”, Maison de la pédagogie de l’image, formule dans son rapport quinquennal 2019-2023, plusieurs recommandations, à l’intention du prochain gouvernement, dont l’introduction de l’éducation au numérique dans les écoles...
”Daaray Sembène”, Maison de la pédagogie de l’image, formule dans son rapport quinquennal 2019-2023, plusieurs recommandations, à l’intention du prochain gouvernement, dont l’introduction de l’éducation au numérique dans les écoles pour combattre l’”effritement des valeurs sociales”.
Hadja Maï Niang présentait jeudi le rapport 2019-2023 de sa structure, intitulé ”Planification pour l’amélioration de l’intégrité sociale” (PAIS).
Le rapport qui, selon elle, a diagnostiqué un ”effritement des valeurs sociales” sénégalaises, lié au numérique et à l’audiovisuel, propose comme solution une éducation au numérique dans les écoles, voire jusqu’au niveau du supérieur.
L’étude, face au constat selon lequel la culture est ”souvent associée à un folklore de bas étage”, recommande au prochain gouvernement de ”rehausser la vision de la culture”, devenue un ”fourre-tout”.
Hadja Maï Niang relève pourtant l’importance de la culture pour un pays qui aspire au développement. ”Sans culture, un homme est mort-né, un peuple est mort-né”, dit-elle, ajoutant qu’elle permet de savoir ”d’où on vient et où on va”.
Abordant la question liée à la protection de l’enfance, le rapport dénonce ”l’association de l’apprentissage du Coran au misérabilisme”. Il propose l’ouverture de ”daara” (écoles coraniques) modernes, en régime externat dans tous les coins et recoins du pays. Cela empêchera tout ”subterfuge pour l’exploitation des enfants”, dit Hadja Maï Niang.
Le rapport suggère, en outre, au futur ministère de tutelle de réglementer le transport d’écoliers à bord de motos Djakarta.
”Nous proposons que le futur ministre de la famille associe le statut de femme de ménage à un métier”, a dit l’universitaire. L’Etat peut ouvrir une école de formation de femmes de ménage, relève-t-elle.
Concernant l’alphabétisation des masses, une des missions de son centre basé à Thiès, le document préconise un couplage de la langue officielle, le français, à la langue nationale la plus parlée dans chaque zone du pays, dans les panneaux de signalisation et autres enseignes.
Elle relève une ”incohérence” qui a été un obstacle au développement de l’alphabétisation en langues nationales. Il s’agit de cette discontinuité entre l’apprentissage et la pratique.
Un nombre important de personnes ont appris à écrire et lire en langue nationale, mais ne trouvent dans la vie courante aucun écrit dans ces langues, note-t-elle.
LA PERENNISATION DES CANTINES SCOLAIRES DEMANDEE
L e budget du ministère de l’Education nationale consacré à l’alimentation scolaire au Sénégal ne cesse baisser, passant de 0,26% en 2018 à 0,11% en 2024, indique le Rapport de l’analyse budgétaire de l’alimentation scolaire au Sénégal
Le budget du ministère de l’Education nationale consacré à l’alimentation scolaire au Sénégal ne cesse baisser, passant de 0,26% en 2018 à 0,11% en 2024, indique le Rapport de l’analyse budgétaire de l’alimentation scolaire au Sénégal, élaboré par l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (CICODEV Afrique), en février 2024. Cette analyse est réalisée dans le cadre de l’Initiative pour la consolidation et la pérennisation de l’alimentation scolaire au Sénégal, menée par le consortium : CICODEV Afrique, Counterpart International, GRDR, AVSF, CNCR, GRET, Programme Alimentaire Mondial (PAM), Conseil Départemental de Rufisque, avec d’autres acteurs.
Dans un communiqué explicatif du rapport publié hier, jeudi 14 mars 2024, le consortium déplore que, «depuis plusieurs décennies, les ressources publiques consacrées à l’alimentation scolaire sont en baisse : moins d’un (1) milliard de FCFA par an, en moyenne de 1997 à 2019. Au même moment, le budget du ministère de l’Education Nationale (MEN) a connu une hausse de 29,8% passant de 298 milliards de FCFA en 2018 à près de 1000 milliards de FCFA en 2024». Selon les initiateurs du rapport, «cette hausse continue du budget du ministère de l’Education et de l’Etat est paradoxalement corrélée à une baisse continue du taux de couverture nationale en cantines scolaires des établissements publics (24% en 2022 dont 16,7% à l’élémentaire)». Ils trouvent que «l’alimentation scolaire, en plus d’être un outil de protection et d’équité sociale, permet de lutter contre la vulnérabilité alimentaire». C’est fort de ce constat que le consortium exhorte à sa pérennisation, à travers l’adoption d’une loi sur l’alimentation scolaire et un financement adéquat.
LE MINISTERE DE LA FORMATION BALAIE LES CRITIQUES
Après la polémique entourant l’attribution du marché de reconstruction du Lycée Limamou Laye de Guédiawaye, le Ministère de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion (Mfpai) a tenu à balayer les accusations
Après la polémique entourant l’attribution du marché de reconstruction du Lycée Limamou Laye de Guédiawaye, le Ministère de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion (Mfpai) a tenu à balayer les accusations et parle d’un contrat exécuté selon les règles.
Dans un communiqué, le Ministère de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion (Mfpai) s’est inscrit en faux contre les allégations faisant état d’une gestion nébuleuse sur l’attribution du marché pour la reconstruction du Lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye. Le Mfpai a tenu «à respecter la volonté du chef de l’Etat lors du Conseil des ministres du 30 novembre 2022 consistant à réhabiliter les établissements publics». Et c’est dans ce sens qu’il a lancé un appel d’offres pour la reconstruction de cet établissement logé à Guédiawaye, qui menace ruine. Mais d’après les précisions du ministère, «deux entreprises ont soumissionné. Mais après l’étude de leurs dossiers, l’une d’elles n’a pas respecté les conditions requises. La Commission des marchés a relevé les manquements suivants par rapport au dossier de l’un des candidats, à savoir l’entreprise Exbat Suarl : chiffre d’affaires non conforme», a souligné le communiqué du ministère.
30 salles de classe réceptionnées
D’après le Mfpai, «la moyenne des chiffres d’affaires produite par l’entreprise durant les exercices 2019, 2020 et 2021 est de 6 milliards 113 millions 149 mille 071 F Cfa, or le minimum requis dans le dossier d’appel d’offres est de 8 milliards 250 millions F Cfa ; après vérification arithmétique, l’offre de l’entreprise est passée de 9 584 814 609 F Cfa à 11 065 768 038 F Cfa, dépassant le budget prévisionnel de 65 768 038 F Cfa ; la production d’une attestation de service pour la construction d’un lycée d’excellence à Boundiali en Côte d’Ivoire s’est avérée fausse après vérification. Il convient de noter que l’entreprise Exbat Suarl a fourni, au soutien de son dossier de soumission, une attestation de bonne exécution pour la construction de 295 villas en Guinée Conakry entre 2019 et 2021 délivrée par Yettis Sénégal, alors que l’entreprise Yettis Sénégal est créée en 2022 sous le numéro SN DKR 2022… ; une attestation de service pour la construction d’un lycée d’excellence à Boundiali en Côte d’Ivoire n°…/2023 du 23 janvier 2023. Bizarrement, il ressort de cette pièce que le lycée a été réalisé avant le lancement des travaux car, comme en fait foi le lien ci-dessous, la cérémonie de lancement des travaux du nouveau lycée de Boundiali a eu lieu le 20 mai 2023», a démenti le ministère de la Formation, qui ne s’est pas arrêté en si bon chemin. En fait, il a décidé de saisir le procureur de la République des différents documents transmis par les parties pour vérification. A en croire le ministère, l’entreprise Kelimane, qui a gagné le marché, s’acquitte bien de sa tâche. «A ce jour, trente (30) salles de classe ont été réceptionnées et ont permis de poursuivre correctement les enseignements-apprentissages, et sans perturbation du climat social», se réjouit le Mfpai.
LES ENSEIGNANTS VACATAIRES DE UNIVERSITÉ DE BAMBEY EN GRÈVE
Le Collectif des enseignants vacataires de l’université Alioune Diop (UAD) de Bambey a décrété, lundi, un arrêt des cours de trois jours pour dénoncer le retard du paiement des heures de vacation.
Le Collectif des enseignants vacataires de l’université Alioune Diop (UAD) de Bambey a décrété, lundi, un arrêt des cours de trois jours pour dénoncer le retard du paiement des heures de vacation. Dans un communiqué transmis à l’APS, ces enseignants réclament le paiement partiel des émoluments dans les plus brefs délais.
Ils déplorent le manque de communication des autorités face aux problèmes rencontrés par le personnel enseignant et de recherche (PER) vacataire dans l’espace universitaire.
Joint par téléphone, le coordonnateur du collectif des vacataires de l’UAD, Aliou Ndiaye, a révélé que 80% du personnel enseignant de cette université est constitué de vacataires.
”Cette situation s’explique par le manque de volonté des autorités compétentes de recruter des enseignants titulaires pour le compte de l’université Alioune Diop”, a-t-il regretté.
M. Ndiaye a appelé les autorités de l’université et la tutelle à prendre en charge leurs revendications afin d’éviter des perturbations dans le déroulement des enseignements.
MOUSSA BALDE DONNE DES GAGES SUR L'OUVERTURE DU CAMPUS SOCIAL DE L'UAD
Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) pourront bientôt regagner les campus
En présence du Recteur Ahmadou Aly Mbaye, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) a effectué une visite hier à l’Université Cheikh Anta Diop. Satisfait des travaux de réhabilitation des édifices, Moussa Baldé rassure la communauté universitaire sur la reprise des cours ainsi que l’amélioration des conditions des étudiants.
Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) pourront bientôt regagner les campus. L’assurance est du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), Pr Moussa Baldé qui a effectué hier une visite dans les campus pédagogique et social suite à la décision du conseil académique de l’institution de reprendre les enseignements en présentiel. «Le 3 juin 2023, nous étions à l’Ucad pour constater les dégâts importants contre l’université. Nous avions dit à l’époque que l’Université serait résiliente. Et aujourd’hui, nous constatons qu’elle a résisté grâce au génie des personnes dont les étudiants, les enseignants et le personnel administratif. Et les cours ne sont jamais arrêtés. Donc, c’est heureux de constater que la réhabilitation se passe bien, beaucoup de bâtiments ont été réhabilités. Les chantiers du chapiteau de la faculté des sciences juridiques et politiques avancent à grands pas», se réjouit le Ministre Moussa Baldé. En plus, poursuit-il, le recteur a récupéré plusieurs bâtiments qui permettront d’augmenter la capacité d’accueil. «Ceux qui voulaient donc détruire les réalisations du Président Macky n’y sont pas arrivés car ce sont des efforts importants qui ont été réalisés dans tous les domaines. J’ai visité le centre des œuvres universitaires où nous avons de nouveaux pavillons de qualité, presque des hôtels. Cela veut dire que d'ici quelques mois, le Coud devrait avoir une capacité de 20 000 lits et des restaurants qui peuvent servir jusqu’à 70 000 repas par jour. Je pense que l’Ucad va reprendre sa vitesse de croisière», affirme Pr Moussa Baldé.
RECTEUR DE L’UCAD : «TOUTES LES CONDITIONS SONT REUNIES POUR QUE L'ANNEE SE TERMINE NORMALEMENT»
Pour sa part, le recteur de l’Ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye, se félicite de la reprise des cours en présentiel. «Nous sommes rassurés de la reprise des enseignements. Il y a des établissements où les cours se déroulent normalement. Il y a d’autres où les évaluations sont en train d’être faites», se réjouit le Recteur de l’Ucad. Il rappelle que la reprise graduelle a débuté depuis le mois de janvier sur certains sites. «Les réhabilitations ont été faites presque partout, à l’exception de quelques poches comme le chapiteau de la faculté de droit et les amphis du Cesti. Malgré tout, il y a des espaces qui n’étaient pas fonctionnels avant l’arrêt des cours en présentiel et qui le sont maintenant. En d’autres termes, le gain net d’espace pédagogique est positif», indique le recteur. D’ailleurs, à l’en croire, toutes les conditions sont réunies pour que l’année se termine normalement. «La nouvelle année a démarré pour certains établissements et reste à être démarrée pour les autres. Pour que cela puisse se faire également dans d’excellentes conditions, le conseil d’administration du coud va se réunir et va décider de la date d’ouverture des infrastructures sociales. Maintenant, nous allons continuer à être vigilants pour assurer les règles de fonctionnement de notre institution pour éviter que ce qui s’était passé au mois de juin dernier ne se reproduise plus jamais», affirme le recteur de l’Ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye.
DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS DECRETENT 48 HEURES DE GREVE
Respect de la constitution, libération de tous les enseignants détenus… Cusems/A, Sadef, Sydels/Cntls, Uden/R, Sydels/O, Ues, Cis ont, en effet, décrété 48 heures de grève, ce jeudi 29 février et vendredi 1er mars 2024
L ’école va encore connaître de perturbations des cours. Des syndicats d’enseignants (Cusems/A, Sadef, Sydels/Cntls, Uden/R, Sydels/O, Ues, Cis) ont, en effet, décrété 48 heures de grève, ce jeudi 29 février et vendredi 1er mars 2024. Ils exigent «le respect de la Constitution, du calendrier électoral et la libération de tous les enseignants détenus arbitrairement dans les prisons», lit-on dans un communiqué rendu public hier, mercredi 28 février.
«Depuis le 3 février 2024, notre pays vit les moments les plus sombres de son histoire. Le processus électoral a été interrompu par un décret et une loi scélérate votée à l’Assemblée nationale, en violation flagrante de la Constitution. Malgré l’arrêt du Conseil constitutionnel déclarant nulles et non avenues toutes ces manœuvres sordides, le régime en place tente par tous les moyens de contourner la loi dans l’optique de confisquer la souveraineté du peuple. Auparavant, des dizaines d’enseignants qui n’ont commis aucun délit, avaient été arbitrairement écroués et mis en prison pour des raisons bassement politiciennes. Tout ceci s‘est passé dans un contexte où les accords souscrits ne sont pas respectés et les droits les plus élémentaires des enseignants foulés au pied», soulignent les syndicalistes.
Parmi les exigences des syndicalistes, il y a «l’éradication sans délai du statut des décisionnaires, l’augmentation optionnelle de l’âge à la retraite, la réforme des contenus et des grades et la régularisation de tous les statuts précaires». Les syndicats d’enseignants réclament aussi «la fin de toutes les lenteurs dans les productions des actes administratifs des enseignants», «l’apurement de tout le passif lié à la formation des enseignants », « le respect de tous les accords signés». Dans leur plateforme revendicative, on note également «l’octroi d’une indemnité de sujétion aux directeurs et directrices de Cases des Tout-petits».
UN PAS POUR LA REOUVERTURE TOTALE DE L’UCAD
Huit mois après la suspension des enseignements en mode présentiel, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) accueille de nouveau ses pensionnaires.
Après plusieurs mois de suspension, les enseignements en présentiel reprennent ce lundi 26 février à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Cependant, le campus social, résidence des étudiants, reste pour le moment fermé, au grand dam des étudiants et enseignants, qui appellent les autorités à évoluer dans ce sens.
Huit mois après la suspension des enseignements en mode présentiel, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) accueille de nouveau ses pensionnaires. Le Conseil académique, qui s’est réuni ce vendredi 23 février, a décidé de la reprise des cours en présentiel suspendus depuis le 13 juin 2023, pour toutes les facultés, les écoles et instituts de l’Ucad. «Après avoir examiné le deuxième point de l’ordre du jour concernant la situation universitaire et pris connaissance des conclusions du Comité de sécurité élargi, le Conseil académique décide de la levée de la mesure de suspension des enseignements en présentiel à compter du 26 février 2024», peut-on lire dans le communiqué paru ce samedi. Cette décision intervient quelques jours après que le chef de l’Etat a donné des instructions, en Conseil des ministres du 14 février, «au Premier ministre et aux ministres concernés, de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales».
«Faire fonctionner le campus social»
Pour les syndicats d’étudiants et d’enseignants, c’est une bataille qui est gagnée. Il reste la guerre, qui consiste à l’ouverture du campus qui marquera la reprise effective des enseignements/apprentissages. C’est dans ce sens que le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) exhorte les autorités universitaires à évoluer dans le sens d’ouvrir les résidences universitaires aux étudiants. «Nous avons salué la décision des autorités de faire reprendre les cours en présentiel. Je pense que nous l’avions exigé depuis le mois d’août. Nous sommes solidaires à cette décision. Mais en même temps, nous pensons que les autorités doivent évoluer dans le sens de faire fonctionner le campus social», a commenté, sur Radio Sénégal, Mouhamadou Nissir Sarr, chargé de communication du Sudes. Cette demande du syndicat d’ouvrir le campus social s’explique par le fait que «la plupart des étudiants n’habitent pas Dakar». M. Sarr : «D’ailleurs, nous avons organisé des examens, il y a eu beaucoup d’absents parce que tout simplement, les étudiants ne pouvaient pas se déplacer et venir faire ces examens-là. Je pense qu’il serait salutaire qu’on puisse rouvrir le campus social pour permettre à tout le monde de reprendre dans de très bonnes conditions. Le Sudes est solidaire à cette décision, mais il demande en même temps des mesures pour qu’on puisse reprendre effectivement en présentiel les cours.»
Pour promouvoir un climat apaisé à l’Ucad après les évènements violents de juin 2023, l’Union nationale des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Unapees) pense qu’il serait indispensable de mettre en place des dispositifs permettant de prévenir les conflits et agitations au sein du temple du savoir. «Nous en sommes véritablement très contents, en espérant que cette situation ne se reproduise dans ce pays. …Cependant, il ne suffirait pas tout simplement de rouvrir l’université, mais de mettre en place un dispositif, de convoquer une réunion à laquelle assisteraient toutes les parties prenantes, notamment la Coordination des amicales d’étudiants, le Conseil d’administration de l’université, le Conseil académique, les associations de parents d’étudiants, pour qu’on se réunisse afin de nous entendre», préconise le président Abdoulaye Fané, tout en exhortant les autorités universitaires à revoir le statut et à renforcer les moyens du Médiateur de l’université. Pour rappel, les campus pédagogique et social de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ont été fermés après les évènements violents occasionnant d’énormes dégâts matériels, consécutivement à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison dans l’affaire Sweet Beauté.
L’UCAD VA ROUVRIR SES PORTES APRÈS PLUS DE 7 MOIS DE FERMETURE
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été fermée après les violents événements du moins de juin 2023, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, pour corruption de la jeunesse.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été fermée après les violents événements du moins de juin 2023, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, pour corruption de la jeunesse.
Le Conseil académique de ladite université qui s’est réuni ce vendredi 23 février 2024 sous la présidence du Recteur, Professeur Ahmadou Aly Mbaye, a décidé de mettre un terme à la suspension des cours en présentiel.
« Après avoir examiné le deuxième point de l’ordre du jour concernant la situation universitaire et pris connaissance des conclusions du comité de sécurité élargi, le Conseil académique décide de la levée de la mesure de suspension des enseignements en présentiel à compter du 26 février 2024 », peut-on lire sur la note publiée sur le compte Facebook officiel de l’UCAD.
DÉCÈS DE PROSPER SENGHOR, L’UGB FERME SES PORTES POUR UNE SEMAINE
Réuni en séance extraordinaire ce mercredi 21 février pour évaluer la situation de crise au sein de l’université, le Conseil académique de l’université Gaston Berger de Saint-Louis a décidé d’observer une semaine de deuil à compter de ce jeudi.
Réuni en séance extraordinaire ce mercredi 21 février pour évaluer la situation de crise au sein de l’université, le Conseil académique de l’université Gaston Berger de Saint-Louis a décidé d’observer une semaine de deuil à compter de ce jeudi, et de suspendre pendant ce temps toutes les activités pédagogiques. Une décision qui est en porte-à-faux avec celle de la Coordination des étudiants de Saint-Louis, qui a invité les étudiants à regagner le campus.
C’est une nouvelle qui ne va pas forcément plaire à la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl), qui avait reculé pour mieux sauter. En effet, 24h après la décision surprenante de la Cesl invitant les étudiants à regagner le campus, les autorités universitaires ont, quant à elles, opté pour la stratégie de la prudence, en demandant aux étudiants de rester chez eux le temps de faire le deuil et de pleurer leurs camarades. A l’issue d’une séance extraordinaire ce mercredi 21 février consacrée à la situation de crise au sein de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, «le Conseil académique de l’université décide d’observer une semaine de deuil, accompagnée d’une suspension des activités pédagogiques, à compter de ce jeudi 22 février». Déplorant les décès survenus dans l’enceinte du temple du savoir, «le conseil appelle tous les membres de la communauté et les Forces de défense et de sécurité à faire preuve de retenue». Dans la même note, «le conseil exhorte le Recteur et le directeur du Crous à accompagner la famille éplorée dans les procédures de mise à disposition du corps du défunt et les funérailles».
Cette décision sonne sûrement comme une douche froide pour la Cesl, qui avait misé sur le retour des étudiants dans le campus pour continuer la bataille de la mobilisation. Sur la page de l’institution universitaire, des étudiants dénoncent cette volonté des autorités universitaires de «bloquer la dynamique des étudiants qui avaient prévu de regagner le campus et se faire entendre pour que justice soit rendue après le décès de nos chers camarades». Pour dire qu’entre autorités universitaires et étudiants sanarois, c’est la guerre des stratégies qui s’ouvre.
LES 11 NOUVELLES RECOMMANDATIONS POUR LA RELANCE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Une concertation sur l’état de l’enseignement supérieur s’est tenue jeudi à Diamniadio. L’idée a été, selon le chef du gouvernement qui a dirigé la rencontre, d’élaborer des solutions inclusives et durables dans un secteur qui demeure un levier essentiel
Une concertation sur l’état de l’enseignement supérieur s’est tenue jeudi à Diamniadio. L’idée a été, selon le chef du gouvernement qui a dirigé la rencontre, d’élaborer des solutions inclusives et durables dans un secteur qui demeure un levier essentiel de développement, un vecteur de création de richesse intellectuelle et économique. Amadou Ba a ainsi décliné 11 recommandations pour en arriver à ce stade.
Par Alioune Badara NDIAYE – C’est un nouveau pari : insuffler une nouvelle dynamique au secteur de l’enseignement supérieur qui a certes enregistré, selon le Premier ministre Amadou Ba, des réalisations louables, mais est tout autant confronté à des défis persistants qui entravent le chemin vers l’excellence éducative. Tel a été l’objectif de la concertation sur l’état de l’enseignement supérieur organisée jeudi à la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio. «Des investissements sans précédent ont été réalisés pour améliorer l’accessibilité, la qualité et la pertinence de l’éducation à tous les niveaux (…) Des efforts sont à faire en matière d’infrastructures, de qualité de l’enseignement, d’accès équitable à l’enseignement supérieur et de pertinence des programmes», a souligné Amadou Ba dans son propos d’ouverture de la rencontre.
«Nous devons également faire face à des défis tels que le manque de financement adéquat, l’insuffisance des personnels, des taux d’encadrement et des équipements, la nécessité de renforcer la formation initiale et continue des enseignements et des chercheurs», a encore souligné le Pm au nombre des facteurs bloquant la bonne marche du secteur. Des échanges entre membres du gouvernement et de la communauté universitaire, sont ainsi ressorties 11 recommandations sur lesquelles les ministres de l’Enseignement supérieur et des Finances devront s’atteler pour un secteur davantage plus performant. Il s’agira intrinsèquement pour le ministre des Finances, de soumettre à validation un planning d’apurement des dettes fiscales, sociales et dépenses permanentes (eau et électricité) des universités, ainsi que des créances dues aux repreneurs, et ensuite de poursuivre les efforts d’apurement de la dette due aux établissements privés d’enseignement supérieur.
Pour le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (Mesri), il est d’abord question de prendre les mesures idoines pour le réajustement du calendrier universitaire ; ceci en relation avec les instances académiques des universités. Ensuite, de soumettre à la validation un plan spécial de recrutement de nouveaux personnels d’enseignement et de recherche, et de soumettre aussi les conclusions de l’étude prospective sur les flux d’étudiants en Master et Doctorat. Il est encore attendu des équipes du Mesri, un programme spécial d’équipement (outils et connectivité) des universités pour la promotion de l’enseignement à distance. Et de finaliser le processus de lancement du premier satellite sénégalais, Gaindé Sat, et de veiller à la mise en service diligente du Super calculateur. Trois des recommandations devront être exécutées en interrelation avec les deux ministères. Elles concernent l’accélération de la réalisation et de la mise en service des chantiers prioritaires des universités, l’achèvement des travaux des résidences des campus sociaux et, enfin, la prise de mesures utiles pour diligenter les chantiers des Classes préparatoires aux Grandes Ecoles de Thiès, des Espaces numériques ouverts (Eno), ainsi que des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Isep).
«Les ministres concernés vont mettre en œuvre, sous la coordination de la Primature, les recommandations arrêtées lors de cette rencontre. Et, compte rendu sera fait à Monsieur le Président sur certaines décisions qui nécessitent absolument son arbitrage», a fini par dire le chef du gouvernement, invitant les responsables universitaires à dresser l’expression des besoins qui seront étudiés lors d’une rencontre qui se tiendra dans quelques jours.