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2 décembre 2024
Éducation
IBRAHIMA THIOUB, L'HOMMAGE DE DAKAR
Reconnu dans le monde entier pour ses travaux sur l’esclavage et la traite négrière, l'ancien recteur de l'Ucad a formé des générations d’étudiant(e)s, qui a leur tour enseignent dans les meilleures universités africaines, américaines et européennes
Reconnu dans le monde entier pour ses travaux sur l’esclavage et la traite négrière, il a formé plusieurs générations d’étudiantes et d’étudiants, qui a leur tour enseignent dans les meilleures universités africaines, américaines et européennes. Réputé pour sa capacité à affronter tous les tabous sans jamais déroger à la rigueur de la recherche scientifique, Ibrahima Thioub est un enfant du village de Malicounda, un fils de paysan devenu recteur de la plus grande université d’Afrique de l’Ouest.
Ibrahima Thioub a suscité de nombreuses vocations, transformé l’écriture de l’histoire africaine, multiplié les centres de recherche et créé l’UCAD rural pour diffuser le savoir au plus près des populations. À l’heure des honneurs, l’historien reste fidèle à sa vocation d’enseignant. Une vocation que nous interrogeons dans toutes ses dimensions, professionnelles et personnelles, avec ses anciens étudiants devenus historiens Dior Konaté, professeur à l'Université de Caroline du Sud et Ahmadou Séhou, professeur d'histoire à l'Université de Maroua au Cameroun, son ancien camarade de promotion Kaba Diakhaté, inspecteur de l'éducation nationale et sa chère fille Astou Mbene Thioub, journaliste spécialiste de l'éducation, histoire de poser la question fondamentale de la transmission du savoir au grand historien mais aussi au père de famille et au grand-père aimé et respecté.
Abdoulaye Cissé et Mohamed Mbougar Sarr évoquent avec Elgas ses œuvres, sa passion pour le foot et la littérature, l'immigration, le mouvement décolonial
Dans cette discussion avec Mohamed Mbougar Sarr et Abdoulaye Cissé, Elgas évoque son parcours personnel entre le Sénégal et la France, mettant en avant ses passions pour le football et la littérature. Il partage son attachement au Sénégal ainsi que les conflits familiaux liés à son départ précoce.
Malgré des fragilités et des illusions, il exprime son enthousiasme initial pour la découverte de la France et l'opportunité d'étudier. Il mentionne l'influence de sa mère dans son amour pour la littérature, tandis que son père était un professeur de lettres classiques.
Elgas aborde également la perception de l'immigration et le mirage de l'Eldorado en soulignant les réalités complexes et les fragilités tant en Occident qu'au Sénégal. Il insiste sur la nécessité de comprendre les récits de l'immigration dans toute leur dualité.
IBRAHIMA THIOUB, ÉLEVÉ AU PANTHÉON DU SAVOIR
Rendre hommage au professeur Ibrahima Thioub, historien émérite et universitaire sénégalais, enseignant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pendant plus d’un demi-siècle : voilà l’objet du colloque international qui a débuté hier, ce 13 juillet 2023
Rendre hommage au professeur Ibrahima Thioub, historien émérite et universitaire sénégalais, enseignant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pendant plus d’un demi-siècle : voilà l’objet du colloque international qui a débuté hier, jeudi 13 juillet 2023, à l’Ucad. Pendant trois jours, les anciens étudiants de l’historien venus des quatre coins du monde vont, à travers moult thèmes, « gratifier » leur formateur, de surcroit ancien Recteur de l’Ucad.
L a cérémonie d’ouverture du colloque international s’est tenue hier, jeudi, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pour rendre hommage au Professeur Ibrahima Thioub qui est un historien et universitaire sénégalais, professeur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. A l’ouverture du colloque, les anciens étudiants du Pr Thioub, devenus aujourd’hui des professeurs d’université, ont pris la parole pour faire part de leur reconnaissance et remerciements envers l’historien émérite, ancien recteur de l’Ucad. Ibra Sène, professeur d’histoire et ancien étudiant du professeur Thioub, est revenu sur l’importance de ce colloque international. «La raison pour laquelle on a organisé ce colloque, c’est pour dire merci au professeur Thioub. C’est lui qui nous a formés, il a vraiment beaucoup fait pour nous et nous avons donc senti que nous avions une grosse dette envers M.Thioub et pour nous, le meilleur moment de lui montrer notre gratitude, c’était à sa retraite d’organiser une conférence qui colle avec ses valeurs, c’est-à-dire la protection du savoir, les discussions scientifiques. C’est dans ce cadre qu’on a organisé ce colloque».
En réponse, le Pr Thioub a tenu à exprimer son émotion et sa fierté. «Je suis habité par un sentiment de fierté, fierté d’avoir servi mon pays à travers son école pendant plus d’un demi-siècle et d’espérer continuer ce service, et aussi la fierté d’avoir formé des générations d’enseignants et de chercheurs qui, comme le souhaite tout maitre, m’ont aujourd’hui largement dépassé parleurs compétences, leur dévouement et leur engagement au service de l’école. Je suis très fier qu’ils aient eu l’idée de m’honorer parce que j’aime le mieux, le savoir».
Poursuivant, l’historien dira, en déplorant le saccage subi dernièrement par l’université Cheikh Anta Diop : « Celui qui ouvre une école, ferme une prison. Le lieu de savoir, c’est le lieu le plus sacré. Pour illustration, le Prophète Mohamed nous a dit d’aller chercher le savoir jusqu’en Chine, ce savoir qu’il nous demandait de chercher, c’était le savoir scientifique et culturel et ce savoir se dispense dans des institutions que sont les écoles, bibliothèques et les lieux de savoir. Y porter le feu, y porter le saccage, y porter la destruction, c’est remettre en cause tous nos héritages et patrimoines. C’est pourquoi nous ne pouvons qu’exprimer notre profond regret, notre désolation face à tout cela». Et de renchérir : « Espérons que ceux qui ont failli, en portant le feu au lieu de savoir, se ressaisirons pour savoir que la lutte politique peut se dérouler dans d’autres espaces, mais que l’espace universitaire, c’est l’espace du savoir, de la controverse qui se fait par les idées et non par le feu…Si tous, nous le comprenons, nous allons préserver tous nos espaces de savoir parce qu’il y va de notre devenir en tant qu’humain». La conférence inaugurale du colloque a été donnée après l’ouverture officielle fixée à 9 heures, à l’amphithéâtre Ucad 2 par le professeur Mamadou Fall de l’Ucad et était axée sur le thème : « Ecrire l’Histoire en Afrique contemporaine.
Organisé par ses anciens étudiants aujourd’hui devenus ses collègues, le colloque réunit pour trois jours des universitaires venant du Cameroun, du Togo, du Maroc, du Gabon, du Niger, du Mali, de la Côte d’Ivoire, de l’Ile Maurice, de la République démocratique du Congo, de la France, des Etats-Unis, du Royaume Uni, entre autres. Des conférences, des tables rondes et des panels se tiendront à l’Ucad 2 et au Centre de recherche ouest africain (Warc). Le colloque permettra de passer en revue plusieurs thèmes : « Mémoire de l’esclavage Atlantique », « L’école publique : état et devenir », « Questionner les sources et l’écriture de l’histoire africaine », « L’agriculture et le foncier à l’époque coloniale », « Formation des enseignants, curricula et performances scolaires », « Colonisation, genre et violence ».
BON DEMARRAGE DES EPREUVES DU BFEM
L e Brevet de fin d’études moyennes a débuté hier, mercredi 12 juillet 2023, sur l’étendue du territoire national, par les épreuves de français. Ils sont au total 189.361 candidats, répartis dans 1276 jurys implantés dans 1135 centres d’examen
Les épreuves écrites du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) ont démarré hier, mercredi 12 juillet, sur toute l’étendue du territoire national. Aucun couac n’a été relevé, selon les autorités du ministère de l’Education, au terme d’une visite aux Cours Sainte Marie de Hann et au lycée de Hann.
L e Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) a débuté hier, mercredi 12 juillet 2023, sur l’étendue du territoire national, par les épreuves de français. Ils sont au total 189.361 candidats, répartis dans 1276 jurys implantés dans 1135 centres d’examen, à la recherche du diplôme marquant le passage au cycle secondaire. Comme chaque année, les autorités territoriales et du ministère de l’Education ont effectué une traditionnelle visite dans deux centres d’examens. Il s’agit des Cours Sainte Marie de Hann et du lycée de Hann.
Ce qui leur a permis de constater un bon démarrage des épreuves. «Pour cette année, nous avons 189.361 candidats dont plus de 109.000 filles. Ce qui représente plus de 57% du taux. Nous constatons donc qu’il y a plus de filles que de garçons et cela depuis l’année dernière. Nous avons visité les deux centres : les Cours Sainte Marie de Hann et le lycée de Hann, et nous pouvons dire l’appréciation que nous avons. C’est une appréciation générale que tout se passe très bien. Nous avons eu l’écho des autres Académies et rien à signaler», a déclaré Khadidiatou Diallo, directrice de cabinet du ministre de l’Education nationale. Poursuivant son propos, elle ajoute que «tout se passe très bien et même au niveau des régions du Sud, il n’a pas plu»
Prenant la parole, Babacar Niang, adjoint du Gouverneur de Dakar chargé des Affaires administratives, s’est aussi réjoui du bon démarrage des épreuves du Bfem. «Notre impression, après avoir visité ces deux centres, les examens se déroulent dans d’excellentes conditions. Toutes les dispositions qui ont été prises ont été respectées», a-t-il fait savoir. En plus du volet organisationnel, la sécurisation de l’examen a également nécessité une mobilisation générale des Forces de l’ordre
En effet, après les violents évènements de début juin dernier, des inquiétudes avaient plané sur la tenue des examens de fin d’année. «Ça, c’est la vie d’un système et cela montre que nous avons un système résilient. Il y a eu certes de heurts. Tout le monde avait peur qu’on reporte les examens ; mais tout s’est bien passé. Nous avons développé la résilience dans notre système éducatif et actuellement, tout se passe très bien», a fait savoir la Directrice de cabinet du ministre de l’Education nationale. Pour rappel, cette année, une hausse de plus de 9000 candidats, sur le nombre de candidats au Brevet de fin d’études moyennes, est notée par rapport à l’année dernière.
LES ETUDIANTS DE L'UGB DECRETENT TROIS JOURNEES SANS TICKET
Depuis ce mardi 11 juillet, les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint Louis observent une grève pour dénoncer le manque d’eau dans leur campus, le retard du paiement de leur bourse. Ils ont ainsi décrété trois journées sans ticket
Depuis ce mardi 11 juillet, les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint Louis observent une grève pour dénoncer le manque d’eau dans leur campus, le retard du paiement de leur bourse. Ils ont ainsi décrété trois journées sans ticket qui consiste à aller au restaurant sans payer le repas. Selon Marcel NDONG, porte-parole des protestataires qui ont fait face à la presse, cette décision rentre dans le cadre de leur mouvement d’humeur entamé le 7 juillet pour la satisfaction de leurs revendications.
« le retard des paiements affaitant aux allocations du mois de juin. C’est une décision du président qui fait qu’à chaque 5 du mois, les allocations doivent être payées. Mais jusqu’au moment où nous parlons elles ne sont pas payées. Et l’autre point est le manque criard d’eau. Depuis le 21 mai 2023, la coordination a eu à écrire un communiqué pour alerter l’autorité par rapport à ce manque d’eau à l’UGB », dénonce –t-il.
A noter que les cours qui ont été suspendus dans les universités publiques depuis les émeutes du début du mois de juin.
BON DEMARRAGE DU BFEM A ZIGUINCHOR
Les épreuves du brevet de fin d’études moyennes (BFEM) ont débuté dans de bonnes conditions, jeudi, dans le département de Ziguinchor, avec un taux de présence de 98,06% des candidats, dans les centres Ataba Tabar, CEM Kénia et Amilcar Cabral
Ziguinchor, 12 juil (APS)- Les épreuves du brevet de fin d’études moyennes (BFEM) ont débuté dans de bonnes conditions, jeudi, dans le département de Ziguinchor, avec un taux de présence de 98,06% des candidats, dans les centres Ataba Tabar, CEM Kénia et Amilcar Cabral, a appris l’APS de l’inspecteur de l’éducation et de formation (IEF), Ibrahima Khalil Sakho.
« L’école avait eu à payer un lourd tribut liées aux manifestations du 1 er juin dernier. Cela n’a pas eu d’impact par rapport au taux de présence. Les élèves sont venus en masse. Dans les trois centres visités, nous avons un taux de présence de 98,06% », a fait observer l’IEF de Ziguinchor.
Il s’exprimait au terme d’une tournée de suivi dans les différents les centres Ataba Tabar, CEM Kénia et Amilcar Cabral de la commune de Ziguinchor, en présence des acteurs de l’éducation.
« Ces quelques absences sont surtout liées aux candidatures libres. Les candidats officiels sont tous présents. Sur les 798 candidats des trois centres visités nous avons 11 absences », a précisé Ibrahima Khalil Sakho, faisant savoir également que les surveillants sont venus en masse.
Il a rappelé que certains centres d’examen ont été délocalisés en raison des pillages survenus début juin dans plusieurs écoles de la commune de Ziguinchor liés aux manifestations survenues après la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.
Le centre de Boucotte-Sud a été transféré au groupe scolaire HLM1, celui de Lyndiane 1 a été délocalisé à l’école Landing-Tamba, et le centre de Lyndiane 2 déplacé à l’école élémentaire Ataba-Tabar.
‘’Ces collèges délocalisés avaient été saccagés et vandalisés […] lors des manifestations survenues après la condamnation d’Ousmane Sonko dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr’’, a rappelé M. Sakho.
Selon le président du jury 1 du CEM Amilcar Cabral, Dame Guèye « tous les surveillants ont répondu à l’appel à 8 heures ».
« J’ai un jury de 175 candidats et il y a seulement six absents dont quatre individuels et deux officiels », a fait observer Dame Guèye.
Selon l’inspecteur d’académie, Cheikh Faye, la région de Ziguinchor présente cette année 11.557 candidats à l’examen du BFEM, contre 10.564 en 2022, soit une hausse de 993 candidats.
Les élèves composent dans 109 centres d’examen et 112 jurys, selon M. Faye.
L’ACADEMIE DE DAKAR PRESENTE 17326 CANDIDATS
Après le baccalauréat, place au Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM) démarre ce 12 juillet sur toute l’étendue du territoire national. Pour cette année, l’Inspection d’Académie de Dakar a enregistré 17326 candidats dont 7192 garçons et 10134 filles
Après le baccalauréat, place au Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM) qui démarre ce mercredi 12 juillet sur toute l’étendue du territoire national. Pour cette année, l’Inspection d’Académie de Dakar a enregistré 17326 candidats dont 7192 garçons et 10134 filles.
Comparé à l’année dernière, le nombre de candidats a connu une hausse passant de 16426 à 17326, soit un surplus de 900 candidats. L’Inspection d’Education et de la Formation (IEF) des Parcelles assainies présente le plus grand nombre de candidats : 5810 dont 2248 garçons et 3562 filles. Elle est suivie de l’IEF des Almadies avec 4159 candidats et de l’IEF de Dakar Plateau avec 3798 candidats. L’IEF de Grand-Dakar présente le plus petit nombre de candidats avec 3529 inscrits.
Selon toujours les statistiques de l’Inspection d’Académie de Dakar, les 17326 candidats sont ainsi répartis dans 45 centres d’examens et 79 jurys. 1171 enseignants sont mobilisés pour assurer la surveillance. Cette année, les épreuves du BFEM coïncident avec le démarrage des épreuves du second tour du baccalauréat prévu également ce mercredi 12 juillet sur l’étendue du territoire national.
BFEM 2023, KEDOUGOU FAIT LE POINT DE SES CANDIDATS
Mille sept cent quarante-six élèves de la région de Kédougou- 785 filles et 961 garçons- sont inscrits à l’examen du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), qui démarre mercredi sur toute l’étendue du territoire national
Kédougou, 11 juil (APS) – Mille sept cent quarante-six élèves de la région de Kédougou- 785 filles et 961 garçons- sont inscrits à l’examen du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), qui démarre mercredi sur toute l’étendue du territoire national, a indiqué à l’APS l’inspecteur d’académie, Mamadou Niang.
‘’Toutes les conditions sont réunies au niveau de l’académie de Kédougou pour que, demain à la première heure, le BFEM puisse bien démarrer à l’instar des autres régions’’, a-t-il assuré.
Les 1746 candidats sont répartis dans 17 jurys, dont huit se trouvent dans le ressort de l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Kédougou et quatre dans celui de l’IEF de Saraya. Les trois autres relèvent de l’IEF de Salémata.
Toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement du BFEM. C’est ainsi que les correcteurs et les surveillants ont été convoqués, a-t-il signalé. Il a aussi informé que les personnels des jurys seront acheminés ce mardi vers les différents centres d’examen.
L’académie de Kédougou a pris toutes les dispositions sécuritaires pour un bon déroulement de l’examen du Brevet de fin d’études moyennes dans toute la région.
‘’En relation avec l’administration, nous avons pris les dispositions avec la sécurité, pour que tous les centres soient bien sécurisés. Et également avec les parents d’élèves pour que les conditions soient réunies pour un bon accueil’’, a indiqué Mamadou Niang.
L’inspecteur d’académie de Kédougou a lancé un appel à l’endroit des parents d’élèves, afin qu’ils veillent à ce que les enfants disposent de tout le matériel nécessaire leur permettant de passer l’examen dans les meilleures conditions possibles.
‘’Les élèves sont tenus de ne pas venir avec des documents, particulièrement avec les téléphones portables comme nous l’avons dit dans le baccalauréat’’, a-t-il rappelé.
Il a souhaité bonne chance à tous les candidats au Brevet de fin d’études moyennes, priant pour que l’examen se déroule dans d’excellentes conditions.
YACINE FALL, LA CONSÉCRATION DE LA PETITE GÉNIE DE NDANDE
Désignée meilleure élève du Sénégal au Bfem, en 2020, cette pensionnaire du lycée de Ndande a élevé la barre plus haut avec une mention très bien au baccalauréat 2023 (17,96/20)
Yacine Fall, 20 ans, continue de faire parler d’elle. Désignée meilleure élève du Sénégal au Bfem, en 2020, cette pensionnaire du lycée de Ndande a élevé la barre plus haut avec une mention très bien au baccalauréat 2023 (17,96/20). Lesoleil.sn est allé à la rencontre de ce petit génie.
Dans son quartier Darou Diène sis au cœur de Ndande, Yacine Fall est visiblement devenue une star. Malgré une forte canicule qui sévit dans cette partie du Cayor, en ce lundi 10 juillet, adultes, enfants et plus petits, tous sont fiers de nous orienter vers sa maison familiale.
« Yacine habite là-bas », « Oui c’est elle la meilleure élève », « Allez tout droit », « C’est le bâtiment de couleur blanche juste au fond »…Ici, tout le monde connaît ce « petit génie », comme l’appelle affectueusement Abou Latif Diène, son ancien camarade de classe.
Ses performances au baccalauréat 2023, détaillées dans son relevé de notes, font le tour de la toile. Avec une mention très bien en Série S2, cette pensionnaire du lycée de Ndande, dans le département de Kébémer, a tout simplement confirmé. En effet, pour cette année, elle a obtenu une moyenne de 17,65/20 au premier semestre et 18,13/20 au second.
Mais dans cet exploit, Yacine Fall n’y trouve rien d’exceptionnel. « C’est naturel », insiste-t-elle, visiblement très avare en parole.
Durant son cursus scolaire, Yacine s’est fixée des objectifs qu’elle a, aujourd’hui, atteints. « J’ai la sensation que j’ai fait ce que je devais faire », murmure-t-elle, entourée de ses deux parents et de son petit frère.
Son secret ? Le travail. « Je ne me fixe pas de limites, j’ai toujours persévéré », lâche la fille, élancée et de teint clair.
Yacine ne détient pas de téléphone. Mais selon elle, la raison est toute simple : « Je ne veux pas être distraite ».
Yacine n’a jamais eu une moyenne en dessous de 17/20 !
Bien qu’étant en Série scientifique, la meilleure élève du Sénégal lors du Bfem 2020 n’a jamais pour autant sous-estimé les matières littéraires. Ses notes (16/20 en Français, 18/20 en philosophie et en Anglais) lors du baccalauréat le prouvent amplement.
« Faire focus sur les matières scientifiques ? Cela m’aurait empêché de travailler sur les autres matières et moi, je me suis toujours dit que je pouvais trouver mon avenir dans n’importe quelle filière », confie-t-elle à lesoleil.sn, rappelant que « toutes les matières sont liées ».
Issue d’une famille modeste, la nouvelle bachelière dit « réfléchir » sur son avenir parce que, souligne-t-elle, « durant toute l’année scolaire, je m’étais concentrée sur le baccalauréat », même si elle admet qu’au Collège, elle rêvait devenir policière, médecine puis écrivaine.
Proviseur du lycée de Ndande, Kady Diédhiou fait remarquer que son établissement a toujours été un lycée d’excellence. Il compte plus de 1700 élèves et polarise environ 46 villages.
« Cette année-ci, c’est peut-être la confirmation », dit-elle, le sourire aux lèvres. Elle informe que la moyenne au premier tour du bac tourne autour de 60%, avec 18 mentions déjà au tableau.
Mais pour le cas de Yacine Fall, elle parle de « consécration » d’un travail acharné.
« Elle est un pur produit de Ndande qui a fait toutes ses études dans la localité. Mais, le plus impressionnant, c’est qu’elle n’a jamais eu une moyenne annuelle en-dessous de 17 », ajoute Mme Diédhiou, qui vient d’écouler trois années à la tête ce lycée.
Elle dépeint son élève comme étant timide, effacée et très disciplinée. « C’est un grand plaisir que nous avons eu, à travers ma personne, toute l’équipe pédagogique, d’avoir encadré une élève aussi brillante que Yacine », ajoute la professeure d’Education physique et sportive (Eps) de formation. Elle plaide auprès des autorités étatiques un accompagnement qu’il faut pour sa « fille » Yacine Fall dans ses études supérieures « afin de réaliser ses rêves ».
BRAS DE FER SUR LES COURS EN LIGNE À L'UCAD
Une partie des étudiants dit non aux cours en ligne, qui nuirait, selon eux, à l’égalité des chances
À Dakar, l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) a basculé sur l’enseignement en ligne à la mi-juin pour ses 90 000 étudiants. Cette décision fait suite aux violents affrontements à la suite de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Une partie des étudiants dit non aux cours en ligne, qui nuirait, selon eux, à l’égalité des chances.
Les allées de l’UCAD sont désertes, quelques rares voitures traversent le campus. Les étudiants, eux, ont dû quitter les lieux après les évènements du 1er juin.
Les cours en présentiel ne reprendront pas avant octobre ou novembre et les amicales d’étudiants sont vent debout contre la décision de passer à l’enseignement en ligne.
« Le Sénégal ne s’est pas encore préparé à faire des cours en ligne, s'insurge Modou Diagne, président de l’amicale des étudiants de Sciences juridiques et politiques. Matériellement et techniquement, c’est impossible. Il y a des étudiants qui habitent au fin fond du pays et qui ne parviennent pas à se connecter. »