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26 novembre 2024
Éducation
par Amadou Diaw
DE LA NÉCESSAIRE MOBILITÉ, CIRCULER EST UN DROIT HUMAIN
EXCLUSIF SENEPLUS - Que d’obstacles vécus par les migrants. À travers chaque pas coûteux, chaque navigation périlleuse, les jeunes d'Afrique expriment leur désir de vivre. Honte à nous. Oui, nous sommes tous responsables
Guet Ndar. Quartier traditionnel de Saint-Louis. Les pirogues colorées portent des étendards de divers pays. Ce soir, elles descendront le long du fleuve avant d’affronter la barre. Quelques sages, sous des abris de fortune, observent le temps passer. Des jeunes, enfants insouciants, adolescents à la peau brûlée par ce mélange de sel et de soleil, des moins jeunes dans l’attente du prochain départ, envahissent les ruelles. Les demeures sur cette petite bande de terre attendent d’être rongées par les vagues de l’océan Atlantique.
Là, le murmure solennel d'un enfant du village des pêcheurs, l'écho de sa voix assurée résonne encore à mes oreilles : « Rien, absolument rien, ne saurait contenir l'écume des départs juvéniles. Nous nous en irons, toujours plus nombreux, portés par le regard de notre mère démunie, portés par les pleurs de nos sœurs. »
Telle une invitation à revenir à la réalité, un véritable coup de semonce, cette déclaration a métamorphosé ma perception du phénomène. Il me fallait accepter, me résigner, mieux encore, agir, inviter les décideurs, dirigeants de nos pays, ministres, diplomates et émissaires, à renoncer à promettre un arrêt de l'hémorragie. Mission impossible !
Oui, ces jeunes partiront. Ils partiront encore nombreux. Ils partiront encore plus loin.
Hier, ils étaient des dizaines, dans les cales de l’Ancerville. Ce navire mythique qui assurait la ligne de Dakar à Marseille, est à quai à Shekou, en Chine, Transformé en important centre de loisirs. Lui, il a eu droit à une autre vie.
Aujourd’hui, les pirogues géantes de Guet Ndar, de Mbour, vont vers les Canaries. Grandes et Petites. Aujourd’hui, des camions mènent cette jeunesse dans les prisons de Libye, puis dans le ventre des mers. Et Demain ?
Honte à nous. Oui, nous sommes tous responsables. Méditons.
Les yeux fermés. Expiration. Ouvrons les yeux. À travers les tumultes de l'histoire, des générations ont affronté les épreuves les plus ardues. Des arabes, puis des européens, puis des maures, en quête de richesses et de convictions, se sont aventurés au-delà des mers, des déserts pour « découvrir » les contrées lointaines : l'Afrique, l'Amérique et l'Asie. Les trois M (Militaires, Missionnaires et Marchands) à l'appétit insatiable, tous sont partis pour des voyages audacieux, des rencontres avec l'inconnu.
C’était hier. Sommes nous amnésiques ? Il n’y a pas si longtemps, pourtant. Ils ont détruit. Ils ont brûlé les villages. Ils ont effacé. Ils ont déchiré, et le Serment du Chasseur(1222) et la Charte de Kouroukan Fouga (1236). Ils ont déstructuré. Ils ont remplacé. Un Grand remplacement. Ils ont « civilisé ».
Quelques siècles après, la soif de découverte, l'insatiable besoin de réalisation poussent encore l'homme à traverser des déserts brûlants, des océans infinis et des mers déchaînées. La mobilité, intrinsèque à notre essence, transcende les frontières physiques pour atteindre l'ailleurs. Acceptons cela. Notre destin est forgé par un incessant désir de se connecter aux mondes lointains.
Repensons donc le statut des nouveaux citoyens. Les Citoyens du monde.
Que d’obstacles vécus par les migrants. À travers chaque pas coûteux, chaque nuit passée dans les prisons du Maghreb, chaque être violé, chaque navigation périlleuse, chaque embarcation avalée par la Méditerranée, les jeunes d'Afrique expriment leur désir de vivre et tendent cette main de l'espoir à l'humanité, qui trop souvent feint de ne pas la voir. Ouvrons nos yeux. Ouvrons nos bras.
Achille Mbembe nous interpelle. Il fait écho : « La circulation des hommes exige des politiques d'hospitalité, d'ouverture et l'invention de nouvelles formes de citoyenneté. »
Oui, mettons en œuvre de nouvelles formes de citoyenneté. Ouvrons nos bras. Redevenons humains. Et pensons plus aux ponts à installer qu’aux murs à construire. Et surtout, ré-enchantons le Monde.
Du rêve? Peut-être.
Mais, crions le, haut et fort, en espagnol et en sérere, en italien et en amharique, en anglais, en Kinyarwanda : « Circuler est un droit humain fondamental, n’en faisons pas une aventure mortifère. Être de quelque part, c’est avoir la possibilité de partir et d’y revenir »
LE GOUVERNEMENT DU SÉNÉGAL EN PASSE D’EFFACER LE PASSIF SOCIAL DES ENSEIGNANTS
Le ministre de l’Education a récemment annoncé des "avancées significatives" dans la régularisation des dossiers administratifs des enseignants. Ces mesures visent à améliorer les conditions de travail et à résoudre les retards accumulés au fil des années
Le ministre de l’Education nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a récemment annoncé des avancées significatives dans la régularisation des dossiers administratifs des enseignants. Ces mesures visent à améliorer les conditions de travail et à résoudre les retards accumulés au fil des années. Voici un aperçu des principales décisions prises :
Nominations et Régularisations des Indemnités Compensatoires de Surcharge Horaire : Ces mesures, prenant en compte les années 2020, 2021 et 2023, concernent un total de 2890 enseignants.
Arrêtés d’Admission au CAP et au CEAP : Les arrêtés couvrent la période de 2009 à 2023, touchant 7370 enseignants.
Catégorisation des Établissements : Tous les arrêtés de catégorisation des établissements pour les années 2023 et 2024 ont été signés, assurant ainsi une classification appropriée et mise à jour des établissements scolaires.
Le mercredi 17 juillet 2024, 195 arrêtés ont été signés au profit de 9803 enseignants, renforçant ainsi l’engagement du ministère de l’Éducation nationale à accélérer la régularisation des dossiers des enseignants décisionnaires. Ces mesures s’ajoutent à celles prises en mai dernier, démontrant une volonté continue de résoudre les problèmes administratifs du secteur.
Les syndicats les plus représentatifs ont réagi favorablement à ces annonces.
Le SAEMSS (Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen et Secondaire du Sénégal), par la voix de son secrétaire général national, El Hadj Malick Youm, a exprimé son appréciation des actions posées par le ministre de l’Éducation nationale depuis sa nomination.
Toutefois, M. Youm souligne que la solution structurelle aux problèmes de l’école passe par la digitalisation, afin d’éliminer les lenteurs administratives.
Le secrétaire général national du SAEMSS a également insisté sur la nécessité de mettre en place un comité de suivi pour s’assurer de la mise en œuvre des autres accords signés avec le gouvernement précédent. En réponse, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a promis des rencontres bimestrielles, dont la première est prévue pour le 7 août 2024.
De son côté, Abdourahmane Gueye, secrétaire général national de l’UDEN (Union Démocratique des Enseignantes et Enseignants du Sénégal), a déclaré que le séminaire convoqué par le ministère sera l’occasion de résoudre définitivement les questions sociales en suspens, notamment le statut des enseignants décisionnaires.
Le ministre Guirassy a affirmé que ces actions témoignent de l’engagement du gouvernement à garantir des conditions de travail optimales pour les enseignants et à améliorer l’efficacité administrative dans le secteur de l’éducation.
Cette série de mesures représente un pas important vers la résolution des problèmes administratifs et l’amélioration des conditions de travail des enseignants au Sénégal.
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JUBBANTI, ÉLEVONS CETTE LANGUE EN ÉLEVANT SON ORTHOGRAPHE
«Jubbanti» et non Jubanti, «Ceddo» et non Cedo, «Siggi» et non Sigi ou encore Kër et non Keur . Adoptons la bonne orthographe. La parole d’Arame Fal, de Pathé Diagne, Cheikh Anta Diop ou d'Ousmane Sembène est souveraine. Explication de Mademba Ndiaye
Au moment où le débat sur l’introduction des langues nationales dans le système éducatif est très actuel, il n’est pas juste que des responsables au sommet ne respectent pas les normes orthographiques de ces langues dans leur communication officielle.
Dans le slogan de campagne en wolof «Jub Jubal Jubbanti » du Pastef, le mot «Jubbanti » est souvent écrit avec un seul « B ». Ce qui est une faute du point de vue des linguistes confirmés. Bien que les spécialistes eurent donné la règle juste, les membres du Pastef semblent persister à écrire ce mot à leur convenance, avec un seul « B » au lieu de 2 « BB ».
En répondant à notre entrevue sur le Pacte de Bonne gouvernance, Mademba Ndiaye invite les membres de Pastef à adopter humblement la bonne orthographe, celle retenue par les scientifiques qui font autorité dans ce domaine.
Mais quand on remonte l’histoire, cette question de l’orthographe juste de certains mots wolof n’est pas nouvelle comme le rappelle fort à propos Mademba Ndiaye.
Sous le magistère du président Léopold Sédar Senghor, bien des mots wolof ont ainsi fait l’objet de débat féroce entre intellectuels. Le président Senghor, poète confirmé et puriste s’était affronté au trio composé d’Ousmane Sembène,, Pathé Diagne et Cheikh Anta quant à l’orthographie des mots « Ceddo», « Siggi » par exemple.
Senghor, le poète, grammairien et puriste de la langue imposant de manière péremptoire sa volonté au linguiste Pathé Diagne, à l’écrivain-réalisateur Ousmane Sembène, ou à l’historien Cheikh Anta Diop, savant plutôt pluridisciplinaire, qui n’est pas un nain en matière de linguistique, lui qui a établi la patentée linguistique entre les peuples d’Afrique.
En somme, l’écriture du mot JUBBANTI » a amené le journaliste émérite Mademba Ndiaye, aujourd’hui consultant, à rappeler cette histoire entres ces géants intellectuels dans leurs domaines respectifs a ceux qui ont oublié ou à le faire savoir à ceux qui ne l’ont jamais appris, notamment les jeunes.
Suivez son explication dans cette vidéo.
CETTE AFFAIRE QUI PREND EN OTAGE L’UCAD
L'affaire du mandat du recteur de l'Ucad prend une tournure politique. Alors que le Sudes dénonce des manœuvres pour maintenir l'actuel recteur, le ministre appuie ses accusations et promet d'intervenir
Invité de l’émission « Grand jury » dimanche dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf a fait savoir que le gouvernement va prendre ses responsabilités pour faire respecter l’appel à candidatures pour le poste de recteur de l’Ucad. Cette affaire indigne depuis quelques semaines le Sudes/Esr, section Ucad. Il dénonce un retard dans le lancement de l’appel à candidatures.
Une controverse entoure le prolongement du mandat du recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Depuis quelques semaines, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal / Enseignement supérieur et de recherche (Sudes/Esr), section UCAD accuse le Conseil d’administration de l’Ucad de vouloir maintenir le recteur actuel dont le mandat arrive à échéance le 22 juillet 2024. Il dénonce ainsi un retard dans le lancement de l’appel à candidatures pour le poste de recteur de l’Ucad et qui, selon lui, « constitue une violation flagrante du décret n° 2021-846 du 24 juin 2021 relatif aux modalités de nomination du Recteur dans les Universités publiques ».
« Selon l'article 2 du décret précité, un comité de validation et de sélection des candidatures doit être mis en place quatre-vingt-dix (90) jours avant le terme du mandat du recteur en fonction. Or, le mandat actuel du recteur expire le 20 juillet 2024, ce qui signifie que le comité aurait dû être mis en place et l'appel à candidatures lancé il y a déjà cinquante-cinq (55) jours. Cette inaction administrative suscite notre indignation et notre profonde inquiétude quant aux conséquences potentielles sur la continuité et la stabilité de la gouvernance de l'UCAD », lit-on dans une lettre adressée au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf.
Ne décolérant toujours pas, le Sudes / Esr section Ucad se dit «inquiet» et «indigné» face «aux atermoiements du Conseil d’Administration concernant le lancement de l’appel à candidatures pour le poste de recteur conformément au décret2021- 846 du 24 juin 2021», dans un communiqué en date du 4 juillet. «Il nous est revenu qu’en sa dernière réunion, le Conseil d’Administration de l’UCAD rechigne à lancer l’appel à candidatures et qu’à la place, il a décidé de commettre un conseiller juridique qui serait celui de l’actuel recteur de l’UCAD pour faire le constat que ce dernier aurait entamé tacitement depuis juillet 2023 un supposé second mandat qui devrait courir jusqu’en 2026», lit-on dans le document. Ce qui fait dire aux syndicalistes « qu’en agissant ainsi, le président du Conseil d’Administration fait preuve de carence en référence aux articles 2 et 3 du décret 2021-846 relatif aux modalités de nomination du Recteur dans les Universités publiques du 24 juin 2021 ».
Face à la presse jeudi dernier, le Sudes/Esr, section Ucad a continué à dénoncer ce qu’il considère comme une situation « scandaleuse qui menace l'intégrité et la gouvernance » de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar et parle encore d’une violation de la loi. « Le 22 juillet 2024, dans moins de deux semaines, le mandat du recteur actuel de l'UCAD arrive à son terme. Pourtant, le Conseil d'Administration de notre université persiste dans son inaction, refusant obstinément de lancer l'appel à candidatures pour organiser la succession. Cette négligence flagrante n'est pas seulement une erreur administrative, c'est une violation pure et simple de la loi », a déclaré Sylvestre Kouakou, leur porte-parole. Et d’ajouter: « En arguant le subterfuge fallacieux et vétilleux de la reconduction tacite depuis juillet 2023 de son mandat qui serait de trois ans au lieu de quatre, le CA de l'UCAD a fait preuve de carence avérée. Il a une interprétation insidieuse de la loi, qui ne trompe personne ». « Le cadre légal est sans ambiguïté. La loi 2015-26 du 28 décembre 2015 relative aux Universités publiques du Sénégal fixe en son article 16 la durée du mandat des recteurs des universités publiques à quatre (4) ans. Chaque université est dirigée par un recteur choisi parmi les professeurs titulaires des universités de nationalité sénégalaise. Il est nommé par décret sur proposition du Ministre de l'Enseignement supérieur pour un mandat de quatre (04) ans, renouvelable une fois... L'actuel recteur de l'UCAD nommé le 22 juillet 2020 ne saurait en aucun cas l'être pour un mandat de trois (3) ans comme semble dire le CA. Ce serait contraire aux dispositions de l'article 16 sus-indiqué », a rappelé M Kouakou.
Invité de l’émission « Grand Jury » sur la Rfm dimanche dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a abordé la question. « Beaucoup de juristes ont lu les textes et ont donné le même point de vue. Il se trouve que ce n’est qu’au sein du Rectorat qu’on a un autre point de vue. Et ce point de vue ne peut pas prévaloir sur celui de tous les autres. Moi, je pensais qu’on allait régler ce problème très facilement, dans la cordialité, dans la diplomatie. Mais à ma grande surprise, ils se sont réunis et le Conseil d’administration de l’UCAD a dit, dans une phrase très simple mais aussi très compliquée qu’ils n’ont pas assez d’éléments pour lancer l’appel à candidatures. Donc, le Conseil d’administration de l’UCAD est en train de nous dire : je ne lancerai pas d’appel à candidatures », a-t-il dit. Et d’ajouter, « je considère que le mandat du recteur est terminé depuis juillet 2023 parce qu’il a été élu pour trois ans, 2020-2023. En 2021, il y a eu ce nouveau décret sur l’appel à candidatures. Donc c’est le texte nouveau qui s’applique. En 2023, le PCA de l’UCAD aurait dû lancer un Appel à candidature, il ne l’a pas fait. C’est une situation de carence. Le ministre de l’époque aurait dû le faire, il ne l’a pas fait. C’est une situation de carence. Et au niveau du Rectorat, ils ont développé une théorie que personne ne comprend par rapport à une reconduction tacite du mandat du Recteur. Maintenant, c’est cette situation de carence qui fait que le Recteur de l’UCAD a un mandat indu d’une année ». Sur ce, il reste ferme. « Le gouvernement prendra ses responsabilités, parce que nous considérons que l’appel à candidatures doit être fait. On n’est plus d’ailleurs dans les délais et on prendra en charge nos responsabilités pour que l’UCAD ne soit pas un îlot d’exception par rapport aux autres universités sénégalaises », a laissé entendre Abdourahmane Diouf.
FERMETÉ DU GOUVERNEMENT AU SUJET DE LA NOMINATION D'UN NOUVEAU RECTEUR À L’UCAD
“Le gouvernement prendra ses responsabilités, parce que nous considérons que l’appel à candidature doit être fait", dit le ministre de l'Enseignement supérieur Abdourahmane Diouf
“Le Gouvernement va prendre ses responsabilités”. C’est la position ferme affirmée par le Dr Abdourahmane Diouf en ce qui concerne les violations du Conseil d’administration de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar des délais légaux de lancement de l’Appel à candidature pour la nomination d’un nouveau Recteur.
“Beaucoup de juristes ont lu les textes et ont donné le même point de vue. Il se trouve que ce n’est qu’au sein du Rectorat qu’on a un autre point de vue. Et ce point de vue ne peut pas prévaloir sur celui de tous les autres. Moi, je pensais qu’on allait régler ce problème très facilement, dans la cordialité, dans la diplomatie. Mais à ma grande surprise, ils se sont réunis. Et le Conseil d’administration de l’UCAD a dit, dans une phrase très simple mais aussi très compliquée. Qu’ils n’ont pas assez d’éléments pour lancer l’appel à candidature. Donc, le Conseil d’administration de l’UCAD est en train de nous dire: ‘je ne lancerai pas d’appel à candidature”’, s’est offusqué le ministre de l’Enseignement supérieur, sur les ondes de la RFM.
Avant de poursuivre sur un ton plus ferme : “Je suis totalement contre. Parce qu’ils disent que le mandat du Recteur (Amadou Aly MBAYE) va se terminer vers fin juillet, dans une dizaine de jours. Moi, je constate que le mandat du Recteur est terminé depuis juillet 2023. Parce que le Recteur a été élu pour trois ans, 2020-2023. En 2021, il y a eu ce nouveau décret sur l’Appel à candidature. Donc c’est le texte nouveau qui s’applique. En 2023, le PCA de l’UCAD aurait dû lancer un Appel à candidature, il ne l’a pas fait. C’est une situation de carence. Le ministre de l’époque aurait dû le faire, il ne l’a pas fait. C’est une situation de carence. Et au niveau du Rectorat, ils ont développé une théorie que personne ne comprend par rapport à une reconduction tacite du mandat du Recteur. Maintenant, c’est cette situation de carence qui fait que le Recteur de l’UCAD a un mandat indu d’une année”.
Le Dr Abdourahmane Diouf assure que “le Gouvernement prendra ses responsabilités, parce que nous considérons que l’Appel à candidature doit être fait. On n’est plus d’ailleurs dans les délais. Et on prendra en charge nos responsabilités pour que l’UCAD ne soit pas un îlot d’exception par rapport aux autres universités sénégalaises”.
L'ÉDITORIAL DE RENÉ LAKE
DÉCOLONISER LA JUSTICE
EXCLUSIF SENEPLUS - Dans un État démocratique et de droit, la séparation des pouvoirs entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire est fondamentale pour assurer le bon fonctionnement et l'indépendance de chaque institution
Aller chercher le savoir jusqu’en…Chine ! Cette recommandation de bon sens est une invite à aller au-delà des frontières de la vieille métropole coloniale pour chercher les meilleures pratiques (best practices), surtout quand, dans un domaine particulier, celle de l’ex-colonisateur n’est pas le meilleur exemple pour la bonne gouvernance à laquelle les Sénégalaises et les Sénégalais aspirent. S’il y a bien un domaine où la France n’est pas une référence à l’échelle mondiale, c’est bien celui de la Justice dans son rapport avec l’Exécutif.
Dans un État démocratique et de droit, la séparation des pouvoirs entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire est fondamentale pour assurer le bon fonctionnement et l'indépendance de chaque institution. Au lendemain de la remise au président Diomaye Faye du rapport général des Assises de la justice qui se sont tenues du 15 au 17 juin 2024, ce texte a l’ambition de mettre en lumière l'importance de cette séparation et pourquoi il est critiqué que le président de la République soit également le président du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Prévention de l'abus de pouvoir. La séparation des pouvoirs empêche la concentration excessive de pouvoir entre les mains d'une seule personne ou d'un seul organe. Chaque branche agit comme un contrepoids aux autres, ce qui limite les abus potentiels et favorise la responsabilité.
Indépendance judiciaire. En particulier, l'indépendance du pouvoir judiciaire est essentielle pour garantir des décisions impartiales et justes. Les juges doivent être libres de toute influence politique ou pression externe afin de pouvoir appliquer la loi de manière équitable. En de bien nombreuses occasions, tout le contraire de ce que l’on a connu depuis plus de 60 ans au Sénégal et qui a culminé pendant les années Macky Sall avec une instrumentalisation politique outrancière de la justice.
Fonctionnement efficace du législatif. Le pouvoir législatif doit être libre de proposer, examiner et adopter des lois sans interférence de l'exécutif ou du judiciaire. Cela assure la représentation démocratique des intérêts de la population et la formulation de politiques publiques diverses et équilibrées.
Le président de la République et le Conseil Supérieur de la Magistrature -
Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) est souvent chargé de la nomination, de la promotion et de la discipline des magistrats. Dans de nombreux pays démocratiques, il est critiqué que le président de la République soit également le président de cet organe pour plusieurs raisons notamment celle du conflit d’intérêt potentiel et de la menace pour la séparation des pouvoirs.
En occupant simultanément ces deux fonctions, le président peut influencer directement les décisions judiciaires et les nominations de magistrats, compromettant ainsi l'indépendance judiciaire. Cette perversion n’a été que trop la réalité de la justice sénégalaise depuis les années 60 avec une accélération sur les deux dernières décennies avec les régimes libéraux arrivés au pouvoir après une alternance politique.
Cette situation a fortement affaibli la séparation des pouvoirs au Sénégal en concentrant trop de pouvoir entre les mains de l'exécutif, ce qui a régulièrement mené à des décisions politiquement motivées plutôt qu'à des décisions basées sur le droit.
La crainte d’une République des juges -
Les acteurs sociaux favorables à la présence du chef de l’État dans le CSM invoquent régulièrement la crainte d’une "République des Juges". Cette idée d'une "République des juges" où le pouvoir judiciaire dominerait les autres branches gouvernementales, n'est pas pertinente dans un système démocratique où il existe de multiples recours et des contrepoids aux potentiels abus des juges. Cette idée relève plus du fantasme jacobin que d’un risque réel dans une démocratie bien structurée, où il existe plusieurs niveaux de recours judiciaires permettant de contester les décisions des juges. Ces recours assurent que les décisions judiciaires peuvent être réexaminées et corrigées si nécessaire.
Par ailleurs, le pouvoir législatif a le rôle crucial de créer des lois et de superviser l'exécutif. En dernier ressort, le législatif peut modifier des lois pour contrer toute interprétation judiciaire excessive ou inappropriée, assurant ainsi un équilibre des pouvoirs.
Enfin, l'indépendance judiciaire signifie que les juges sont libres de rendre des décisions impartiales, mais cela ne signifie pas qu'ils sont au-dessus des lois ou qu'ils ne sont pas responsables. Les juges doivent toujours interpréter et appliquer les lois dans le cadre des normes constitutionnelles établies par le législatif.
La crainte d’une République des juges est un chiffon rouge agité en France depuis longtemps pour justifier un système judiciaire bien plus attaché à l’Exécutif que dans les autres démocraties occidentales.
Historiquement, le président de la République française a été le président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Cette pratique a été critiquée pour son impact potentiel sur l'indépendance judiciaire. Actuellement, la réforme de 2016 a réduit le rôle direct du président dans le CSM, mais des questions persistent sur l'indépendance réelle.
De son côté, le système américain illustre une stricte séparation des pouvoirs, où le président n'a qu’un rôle indirect dans la nomination des juges fédéraux. Dans ce processus le président est chargé uniquement de nommer et seul le Sénat américain détient le pouvoir de rejet ou de confirmation. Cela vise à maintenir une certaine distance entre l'exécutif et le judiciaire.
L'Allemagne pour sa part maintient également une séparation rigoureuse des pouvoirs avec des organes distincts pour l'exécutif, le législatif et le judiciaire, évitant ainsi toute concentration excessive de pouvoir et préservant l'indépendance du pouvoir judiciaire.
Le modèle progressiste sud-africain -
L'Afrique du Sud offre un cas fascinant de respect de la séparation des pouvoirs, essentielle pour la stabilité démocratique et la protection des droits constitutionnels depuis la fin de l'apartheid. Suit une exploration de la manière dont la séparation des pouvoirs est respectée dans le système judiciaire sud-africain.
La Constitution sud-africaine, adoptée en 1996 après la fin de l'apartheid, établit clairement les pouvoirs et les fonctions de chaque institution de l’État : l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Elle garantit également les droits fondamentaux des citoyens et définit les principes de gouvernance démocratique.
La Constitution insiste sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, affirmant que les tribunaux sont soumis uniquement à la Constitution et à la loi, et ne doivent pas être influencés par des intérêts politiques ou autres pressions externes. Les juges sont nommés de manière indépendante, et leurs décisions ne peuvent être annulées que par des procédures juridiques appropriées, garantissant ainsi leur autonomie dans l'interprétation et l'application de la loi.
La Cour constitutionnelle est la plus haute autorité judiciaire en matière constitutionnelle en Afrique du Sud. Elle est chargée de vérifier la constitutionnalité des lois et des actions du gouvernement, de protéger les droits fondamentaux des citoyens, et de maintenir l'équilibre entre les pouvoirs. La Cour constitutionnelle a le pouvoir de rendre des décisions contraignantes pour toutes les autres cours, garantissant ainsi l'uniformité et la primauté du droit constitutionnel.
En plus de la Cour constitutionnelle, l'Afrique du Sud dispose d'un système judiciaire complet avec des tribunaux inférieurs qui traitent des affaires civiles, pénales et administratives à différents niveaux. Chaque niveau de tribunal joue un rôle spécifique dans l'administration de la justice selon les lois applicables.
La Cour constitutionnelle a souvent été appelée à vérifier la constitutionnalité des lois adoptées par le Parlement sud-africain. Cela démontre son rôle crucial dans le maintien de la séparation des pouvoirs en s'assurant que les lois respectent les normes constitutionnelles et les droits fondamentaux.
Les juges en Afrique du Sud sont nommés sur la base de leur compétence professionnelle et ne sont pas soumis à des influences politiques directes. Cela garantit que leurs décisions sont prises en fonction du droit et non de considérations partisanes ou externes.
La séparation des pouvoirs renforce la protection des droits fondamentaux des citoyens en permettant au pouvoir judiciaire d'agir comme un contrepoids aux actions potentiellement inconstitutionnelles ou injustes du gouvernement ou du législateur.
En respectant la séparation des pouvoirs, l'Afrique du Sud renforce la confiance du public dans le système judiciaire, crucial pour la stabilité politique, économique et sociale du pays.
Se référer aux bonnes pratiques –
La Fondation Ford a joué un rôle significatif et historique dans le processus d'élaboration de la Constitution sud-africaine de 1996. Franklin Thomas, président de cette institution philanthropique américaine de 1979 à 1996, a été un acteur clé dans ce processus. Avant les négociations constitutionnelles officielles qui ont conduit à la Constitution de 1996, l’institution philanthropique américaine a soutenu financièrement des recherches approfondies et des débats critiques sur les principes et les modèles constitutionnels. Cela a permis de jeter les bases d'une réflexion constructive et informée parmi les diverses parties prenantes en Afrique du Sud.
Des rencontres et des dialogues ont été facilités entre les leaders politiques, les juristes, les universitaires, ainsi que les représentants de la société civile et des communautés marginalisées. Ces forums ont joué un rôle crucial en encourageant la participation démocratique et en favorisant la compréhension mutuelle nécessaire à la construction d'un consensus constitutionnel.
Par ailleurs, plusieurs organisations de la société civile en Afrique du Sud ont joué un rôle actif dans les négociations constitutionnelles. Cela comprenait des groupes de défense des droits humains, des organisations communautaires et des instituts de recherche juridique.
En encourageant des initiatives visant à promouvoir la justice sociale, l'équité raciale et les droits fondamentaux, ces efforts ont contribué à ancrer ces valeurs dans le processus constitutionnel sud-africain. Cela a été essentiel pour contrer les héritages de l'apartheid et pour établir un cadre constitutionnel solide basé sur les principes de l'État de droit et de la démocratie.
Le rôle de ces initiatives dans l'élaboration de la Constitution sud-africaine a laissé un héritage durable de liberté et de justice en Afrique du Sud. La Constitution de 1996 est largement reconnue comme l'une des plus progressistes au monde, protégeant une vaste gamme de droits et établissant des mécanismes forts pour la protection de la démocratie et de l'État de droit.
L'expérience sud-africaine a souvent été citée comme un modèle pour d'autres pays en transition ou confrontés à des défis de consolidation démocratique ou de rupture systémique. Elle démontre l'importance du partenariat entre les acteurs nationaux dans la promotion de la bonne gouvernance et des droits humains.
Nécessité d'une transformation systémique au Sénégal –
Avec l'arrivée au pouvoir du mouvement Pastef, il est crucial pour l’administration Faye-Sonko de ne pas tomber dans le piège des petites réformes qui maintiennent intact le système ancien mais d'envisager une réforme judiciaire qui s'inspire des meilleures pratiques internationales, telles que celles observées en Afrique du Sud.
Décoloniser et émanciper la justice au Sénégal implique de repenser et de réformer le système judiciaire de manière à renforcer l'indépendance, la transparence et l'efficacité. S'inspirer des meilleures pratiques internationales tout en adaptant ces modèles au contexte spécifique du Sénégal est essentiel pour promouvoir une gouvernance démocratique solide et durable, répondant aux aspirations des citoyens pour une justice juste et équitable. L’instrumentation politique de la Justice doit devenir une affaire du passé au Sénégal.
Réformer la Justice pour assurer la Rupture au Sénégal ne peut se concevoir que dans un cadre plus général de refondation des institutions. L’éditorial SenePlus publié sous le titre “Pour une théorie du changement“ développe cet aspect de manière explicite. L’ambition pastéfienne de sortir le Sénégal du système néocolonial est partagée par l’écrasante majorité des Sénégalais et des jeunesses africaines. Cette ambition doit cependant être exprimée dans la présentation d’un cadre général clair, discuté et élaboré avec les citoyens. Le processus doit être réfléchi, inclusif et sérieux. Cela aussi, c’est la Rupture exigée par les Sénégalaises et les Sénégalais le 24 mars 2024.
LE SÉNÉGAL VA PARTICIPER À LA CAN PRÉVUE DU 18 AU 29 JUILLET
L’équipe nationale masculine du Sénégal de rugby prendra part à la prochaine édition de la Coupe d’Afrique de rugby à XV prévue du 18 au 29 juillet au Mandela National Stadium en Ouganda
Dakar, 14 juil (APS) – L’équipe nationale masculine du Sénégal de rugby prendra part à la prochaine édition de la Coupe d’Afrique de rugby à XV prévue du 18 au 29 juillet au Mandela National Stadium en Ouganda, a appris l’APS d’un communiqué de la Fédération sénégalaise de rugby.
Huit équipes participeront au tournoi. Il s’agit de l’Algérie, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Kenya, de la Namibie, de l’Ouganda (pays hôte), du Sénégal et du Zimbabwe.
Les Lions du Sénégal joueront, samedi prochain à 10h GMT, leur premier match contre le Kenya.
La délégation sénégalaise partira, mardi, pour l’Ouganda
En perspective de cette compétition, le sélectionneur de l’équipe masculine du Sénégal de rugby à XV, Sékou Sakho a publié, vendredi, une liste de 28 joueurs pour la première phase de cette CAN.
ABDOURAHMANE DIOUF FAIT LE POINT SUR LES DOSSIERS BRÛLANTS ET CONTROVERSÉS
Le ministre s'est employé à justifier l'action du gouvernement Diomaye, tout en reconnaissant l'ampleur des chantiers à mener dans l'enseignement supérieur
Ce dimanche 14 juillet 2024, Abdourahmane Diouf, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, était l'invité de l'émission "Grand Jury" sur RFM. Dans un entretien fleuve, il a dressé un bilan sans fard des 100 premiers jours du gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, tout en défendant avec vigueur les actions entreprises.
"Nous avons hérité d'un passif considérable", a martelé Diouf, justifiant ainsi les importantes levées de fonds et l'endettement du nouveau gouvernement. "Nous sommes comme un bon père de famille qui doit faire face aux dépenses urgentes", a-t-il argumenté, promettant une gestion plus rigoureuse des finances publiques à l'avenir.
Sur le front de l'enseignement supérieur, le ministre a abordé plusieurs dossiers brûlants. Il a notamment évoqué les résultats du baccalauréat, annonçant un taux de réussite d'environ 50%, soit près de 74 000 nouveaux bacheliers à orienter. Diouf s'est engagé à trouver une place pour chacun d'entre eux, tout en reconnaissant le défi que représente la dette de 14 milliards de francs CFA envers les établissements privés.
Le ministre n'a pas éludé les controverses, notamment celle concernant la nomination des recteurs d'universités. Il a fermement défendu la nécessité de respecter les procédures d'appel à candidatures, y compris à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, promettant que "le gouvernement prendra ses responsabilités" face aux réticences.
"Nous ne sommes pas dans la dissertation, mais dans l'action", a conclu Abdourahmane Diouf, illustrant la volonté du gouvernement Diomaye de marquer une rupture avec les pratiques passées. Une ambition qui ne manquera pas d'être scrutée de près dans les mois à venir.
RENDRE AUX ENFANTS AFRICAINS LA PAROLE À L'ÉCOLE
« les Africains sont les seuls au monde à commencer leur éducation avec une langue qui n'est pas celle qu'ils parlent à la maison »
(SenePlus) - La qualité de l'éducation en Afrique reste un sujet brûlant, notamment sur la place à accorder aux langues locales dans l'enseignement. C'est ce problème épineux que Gilles Yabi, responsable du Think Tank Wathi, a décortiqué lors de sa chronique hebdomadaire sur RFI.
Selon lui, l'enseignement dans les langues officielles héritées de la colonisation est un frein majeur aux apprentissages. "Les enfants apprennent mieux et sont plus susceptibles de poursuivre leurs études lorsqu'ils commencent leur scolarité dans une langue qu'ils utilisent et comprennent", souligne-t-il, citant un rapport de la Banque mondiale de 2021.
Son invité Hamidou Seydou Hanafiou, docteur en linguistique, abonde dans ce sens : "Les Africains sont les seuls au monde à commencer leur éducation avec une langue qui n'est pas celle qu'ils parlent à la maison".
Pourtant, malgré ce constat partagé par de nombreux experts, l'enseignement en langues locales peine à s'imposer. Gilles Yabi dénonce "l'absence de volonté politique, les changements réguliers d'orientation stratégique et l'incapacité des États à prendre le relais des financements extérieurs".
Cette réticence trouve parfois ses racines au sein même de l'appareil étatique selon le Dr Hanafiou : "Des hauts fonctionnaires sont parfois les plus hostiles à l'enseignement dans les langues premières. Il est difficile d'obtenir des résultats lorsqu'on applique des politiques auxquelles on ne croit pas".
Au-delà du simple apprentissage, l'enjeu est de taille pour Gilles Yabi : "C'est la préservation du riche patrimoine linguistique des pays africains qui est en jeu". Une vision partagée par le représentant de l'ambassade d'Irlande, qui a rappelé l'importance de valoriser sa langue nationale malgré la colonisation britannique.
L'animateur conclut avec lucidité : "Les peuples africains ne sont pas les seuls à avoir été victimes du crime de la colonisation. On s'en relève par l'obsession du bien-être des populations, le travail de longue haleine, la tempérance et l'adaptation au monde réel". Un message clair : les solutions toutes faites n'auront pas raison de ce défi éducatif de taille.
KANEL, LA PREMIÈRE DU CENTRE ARRÊTÉE AVEC 4 AUTRES DE SES CAMARADES BACHELIERS
D’après l'Observateur, il leur est reproché d’avoir créé un groupe «WhatsApp» pour assister à distance leur camarade de classe, M. I. Ba, admis au second tour en série S2 du jury 1069.
Les arrestations continuent dans des affaires de partage des épreuves du Baccalauréat par moyen électronique entre candidats. Au centre d’examen du Collège d’enseignement moyen (CEM) de Kanel, les mis en cause n’ont pas été interpellés lors des épreuves comme ce fut le cas à Tamba, mais après la proclamation des résultats du premier tour.
Quatre (04) nouveaux bacheliers, dont la première du centre, qui a obtenu le Bac avec la «Mention Bien» et un autre admis au second tour, sont dans les liens de la détention. Selon L’Observateur, qui rapporte les faits, il s’agit de M. Dia, la première du centre, A. Aw, A. Touré et M. Dieye.
D’après la source du journal, il leur est reproché d’avoir créé un groupe «WhatsApp» pour assister à distance leur camarade de classe, M. I. Ba, admis au second tour en série S2 du jury 1069.
Ce dernier, trompant la vigilance des surveillants, s’est introduit dans la salle d’examen muni de son téléphone portable. C’est ainsi qu’après la distribution des copies d’examen, le jeune homme, qui composait avec cinq autres candidats, a envoyé les épreuves de Physique-Chimie (PC) à ses copains. Malheureusement pour lui, c’est le moment qu’a choisi le président du jury, l’Inspecteur Senghane Diom de l’IA de Louga, pour faire le tour des salles de classe. Le candidat sera pris en flagrant délit de triche car entre-temps ses copains lui avaient envoyé les épreuves déjà traitées, rapporte L’Observateur.
Qui ajoute que le groupe a été déféré au parquet de Matam. Le téléphone portable d’un des élèves, confisqué et remis aux enquêteurs, va révéler leur mode opératoire