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30 novembre 2024
Éducation
LE SAES APPROUVE LE RECRUTEMENT ANNUEL DE 500 ENSEIGNANTS…MAIS EN PRIVILEGIANT LES VACATAIRES
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de le Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a promis un recrutement de 500 enseignants chaque année dans les universités sénégalaises.
L’Etat annonce un recrutement annuel de 500 enseignants à l’université. Une décision saluée par le Saes (Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur) qui dit attendre l’effectivité de la mesure visant à soulager le ratio enseignants-étudiants (1 sur 80) qui est assez déséquilibré. Il plaide surtout pour le recrutement d’enseignants permanents parmi les 6500 vacataires que comptent nos universités.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de le Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a promis un recrutement de 500 enseignants chaque année dans les universités sénégalaises. Une mesure qui vient répondre à l’une des revendications portées par le Saes (Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur) depuis quelques années. Selon son secrétaire général, Pr David Célestin Faye, le dernier recrutement date de 2019 après celui de 2015 avec respectivement 210 postes puis 200 postes. Pour dire que les autorités déchues n’ont pu pourvoir que 410 postes en près de 10 ans.
Une sorte de recrutement gelé pendant quatre longues années depuis 2019 ! Au moment où l’université a cruellement besoin d’enseignants. Le nombre est presque insignifiant par rapport aux besoins. Surtout que chaque année, il y a des enseignants qui vont à la retraite au moment où le besoin est déjà là. «Il faut voir que le gouvernement en 2015, n’a fait que 210 postes, et 200 postes en 2019. Soit 410 postes en presque un peu moins de 10 ans alors que le nombre est à exploser», dixit le responsable du Saes. Il pense que cet engagement pris va se concrétiser pour pouvoir aider à recruter beaucoup plus d’enseignants permanents. Ils sont en effet plus de 6500 vacataires dans les universités sénégalaises «qui attendent d’être recrutés». «Aujourd’hui, 73% des enseignants sont des vacataires, des enseignants journaliers qu’on paye à la tâche dans cette université sénégalaise pour plus de 200.000 étudiants, c’est quand même extraordinaire. Rien qu’à l’université Sine Saloum Elhadj Ibrahima Niasse de Kaolack, on a 93% de vacataires, et seulement 7 permanents», a-t-il révélé. En plus clair, dans ce temple du savoir, officie un enseignant permanent sur 10. Les 9 sont pratiquement des vacataires.
Mais le mal est plus profond. Vu que l’offre en termes d’enseignants est presque insignifiante par rapport à la demande. D’où un recrutement beaucoup plus soutenu pour soulager le ratio enseignants-étudiants qui est assez déséquilibré. «Le ratio aujourd’hui, c’est un enseignant pour 80 étudiants. Alors que pour l’Unesco, la norme, c’est 1 sur 20 alors qu’on est à 1 sur 80 au Sénégal. Imaginez qu’on veuille avoir les mêmes résultats que les universités des autres pays du monde. C’est impossible. C’est intenable», selon le professeur Faye. Pour lui, «on ne peut pas développer l’enseignement supérieur en ayant des enseignants journaliers qui sont dans la précarité. Il nous faut recruter. On a plus de 6500 vacataires au Sénégal qui attendent d’être recrutés», a-t-il estimé.
Il pense surtout que, «si le gouvernement avait respecté ses engagements depuis ces dernières années, on en serait pas là. Il aurait fallu continuer le recrutement de 200 postes chaque année. Si on avait continué le recrutement de 200 postes chaque année, on n’en serait pas là. On est là face à un problème. Ce qui fait que les années académiques ne finissent pas. C’est des enseignants qui se démultiplient pour faire les cours partout. Il nous faudrait recruter des jeunes docteurs qui sont là, qui ont été formés et bien formés. Qui sont là ou dans la Diaspora et qui peuvent venir nous appuyer. Ce qui n’a pas été fait malgré les engagements pris par le gouvernement avec les différents accords signés avec le Saes», a-t-il dénoncé.
Justement pour étoffer le personnel des universités, et surtout répondre aux besoins dans le domaine de l’enseignement supérieur, -et surtout rectifier le tir-, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Dr Abdourahmane Diouf, annonce un recrutement de 500 enseignants chaque année. Une annonce qui a certes réjoui le Saes, particulièrement son secrétaire général, Pr David Célestin Faye, qui plaide surtout pour le recrutement des vacataires qui dispensent déjà des cours dans nos universités. Il espère surtout que cette nouvelle décision ne sera pas un «simple effet d’annonce». «C’est pour nous une déclaration qu’on attende qu’elle se matérialise. Des promesses, on en a vu et entendu. On espère que ce ne sera pas un effet d’annonce seulement. Ce qui nous intéresse, c’est qu’elle soit matérialisée», a-t-il laissé entendre.
DÉPART DU RECTEUR DE L’UCAD, LE SUDES DÉNONCE LE RETARD DANS L’APPEL À CANDIDATURE
Alors que le mandat d'Ahmadou Aly Mbaye arrive à échéance le 20 juillet 2024, ces enseignants estiment que ce retard constitue une «violation flagrante» du décret n° 2021-846 du 24 juin 2021 relatif aux modalités de nomination.
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal-Enseignement supérieur et recherche (Sudes-Esr), section Ucad, trouve «inacceptable» le retard dans l’appel à candidature pour la succession du recteur Ahmadou Aly Mbaye.
Alors que le mandat de ce dernier arrive à échéance le 20 juillet 2024, ces enseignants estiment que ce retard constitue une «violation flagrante» du décret n° 2021-846 du 24 juin 2021 relatif aux modalités de nomination du Recteur dans les Universités publiques.
«Ledit décret, en son article 2, stipule que 90 jours avant le terme du mandat du Recteur en fonction, ou, au plus tard, 30 jours après la fin de son mandat pour une raison autre que la fin légale de son mandat, un comité de validation et de sélection des candidatures pour la nomination d’un nouveau recteur est mis en place», ont rappelé, dans un communiqué, le Professeur Sylvestre Konakou et ses collègues.
LES ENGAGEMENTS DE MOUSTAPHA GUIRASSY
Pour sa toute première visite depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, s’est rendu ce lundi à l’école Médina 3, au village des tout-petits Keur Mame Dabakh et au Centre verbo-tonal de Dakar.
Pour sa toute première visite depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, s’est rendu ce lundi à l’école Médina 3, au village des tout-petits Keur Mame Dabakh et au Centre verbo-tonal de Dakar.
Pris par l’émotion et la nostalgie de son ancienne école, le ministre de l’Education nationale s’est réjoui de l’accueil de son institutrice en classe de CM2, à l’école élémentaire Médina 3. Cette dernière, présente à la même occasion, s’est également réjouie de la surprise de son ancien élève dont elle garde toujours des souvenirs marquants ainsi que son parcours d’institutrice. Après une visite guidée par l’Inspecteur d’académie de Dakar, le directeur de l’école et le maire de la Médina, Bamba Fall, Moustapha Guirassy s’est engagé à ce que l’école puisse jouer pleinement son rôle dans «la transformation systémique» tant souhaitée par le Président Diomaye Faye. «Cette transformation passera forcément par l’éducation, par les enfants, mais elle passera essentiellement par les maîtres d’école. Les enseignants doivent comprendre davantage les enjeux qui sont énormes», a-t-il dit. Le ministre a pris l’engagement de réaliser un laboratoire informatique à l’école élémentaire Médina 3 qui sera opérationnel à la prochaine rentrée scolaire. L’idée consiste, selon lui, à «mettre les enfants au cœur des technologies de l’information».
Au Centre verbo-tonal de la Gueule Tapée, des démonstrations des enfants de la petite section ont été réservées au ministre. Cependant, les autorités ont constaté, avec regrets, que «de petits équipements de base qui auraient pu rendre plus performante l’école sont absents». Moustapha Guirassy s’est engagé «dans les prochains jours», à accompagner le centre pour ses équipements de vibration parce que ceux qui sont là sont «désuets, dépassés et obligent le maitre d’école à n’interagir qu’avec le nombre réduit d’élèves». Le ministre a aussi informé les responsables de ses ambitions de passer à plusieurs centres dédiés aux sourds-muets ainsi que le nombre de bus pour le transport des enfants. Guirassy a, par ailleurs, félicité et encouragé le personnel de l’administration pour la qualité de l’enseignement et la salubrité de l’école.
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RWANDA : LES RÉVISIONNISTES SORTENT DU BOIS
Comme dans tous les génocides : la shoah, le génocide des Arméniens, des Cambodgiens, etc. après le crime massif, il y a toujours ceux qui se donnent pour mission, soit de réécrire l’Histoire, de tenter de nier l’évidence. Le Rwanda n’y échappe pas
Comme dans tous les génocides : shoah (extermination des juifs, des roms…), le génocide des Arméniens, des Cambodgiens ou des Ukrainiens, après le crime massif, il y a toujours ceux qui se donnent pour mission, soit de réécrire l’Histoire, de tenter de nier l’évidence, de minimiser l’ampleur ou encore de travestir les faits pour se tirer d’affaire.
Au Rwanda, le génocide perpétré contre les tutsis, trente ans après suit lui aussi le même processus pendant que les rescapés dont certains ont parfois perdu toute leur famille continuent de se reconstruire. Et c’est toujours la phase finale de tout génocide génocide. Aujourd’hui avec le relais extraordinaire qui constituent les réseaux sociaux numériques, certains Rwandais sont devenus des chantres de ce révisionnisme qui le don, sans conteste, de remuer le couteaux dans la plaie des victimes en voie de reconstruction même si leur capacité de résilience reste exemplaire.
Ce mercredi, en marge de la projection du film de deux Rwandaises de la diaspora sur la résilience à travers le profils de quelques jeunes femmes, le débat sur cet aspect du génocide a été posé et discuté lors d’un panel à la Place du Souvenir de Dakar dans le cadre des 30 ans de commémoration de ce massacre de la minorité tutsi.
Pour certains, c’est l’un des plus grand génocide du 20e siècle. Il est toujours colle au Rwanda à tel point que la réalisatrice Divine Gashugi et sa compatriote ont décidé de faire un film pour montrer qu’au-delà de cette tragédie, le Rwanda a fait du chemin, tente de se réconcilier et tient debout malgré tout. Voir le reportage.
SEPT MESURES POUR STABILISER L’ANNEE UNIVERSITAIRE D’ICI 16 MOIS
Le calendrier académique de l’université sénégalaise sera stabilisé d’ici 16 mois. C’est l’une des mesures phares sortie du séminaire de trois jours sur la stabilisation du calendrier académique organisé à Saly et qui a été clôturé hier par le Mesri.
Le calendrier académique de l’université sénégalaise sera stabilisé d’ici 16 mois. C’est l’une des mesures phares sortie du séminaire de trois jours sur la stabilisation du calendrier académique organisé à Saly et qui a été clôturé hier par le Mesri.
Après 3 jours de retraite à Saly pour se pencher sur la stabilisation de l’année universitaire, le Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) a réuni les acteurs-clés de l’enseignement supérieur dans le cadre du Pacte de performance, et cela a abouti à sept mesures phares. Les chevauchements de l’année académique ont causé un préjudice de 40 milliards 287 millions 701 mille F Cfa au Sénégal. «Si l’on sait que les chevauchements sont effectifs depuis 2019, cela veut dire que sur 5 ans, nous avons perdu chaque année 40 milliards, juste parce que nous n’avons pas pris les bonnes décisions. Il y a des causes, nous en avons parlé. A ce stade, nous essayons de voir l’impact financier et les conséquences. Donc sur 5 ans, nous sommes à 200 milliards au moins jetés par la fenêtre par un système d’enseignement supérieur qui a mis du temps à se réajuster par rapport à ses manquements», relate Dr El Hadji Abdourahmane Diouf.
En plus de l’impact financier du calendrier académique, ce séminaire a permis de régler le calendrier des orientations. Cette année, les bacheliers de 2024 seront orientés à partir du 19 septembre 2024. «C’est-àdire 2 mois après la proclamation des résultats du Bac. Je considère que c’est une énorme avancée. Si ces nouveaux bacheliers sont orientés à partir du 19 septembre, les orientations vont se terminer le 15 octobre, parce qu’il y a le premier jet, le deuxième, les délais de confirmation etc. Et si nous tenons compte de tout ça, nous aurons terminé les orientations pour les bacheliers de 2024 le 15 octobre 2024», se projette le Mesri.
Par conséquent, la nouvelle année académique va démarrer au troisième lundi du mois d’octobre. Il correspond au 21 octobre. Toutefois, il précise : «Si toutes les universités n’ont pas de problèmes d’infrastructures, les bacheliers de 2024 pourront démarrer une rentrée officielle le lundi 21 octobre 2024. Là, j’ai bien compris qu’il ne s’agit pas de démarrer partout le 21 octobre, vous l’avez étalé dans le temps. Et qu’en fonction des difficultés des uns et des autres, il y a même des bacheliers qui seront orientés en octobre, mais qui vont démarrer leurs cours au mois de février ou début mars 2025.Mais symboliquement, on aura une bonne partie des bacheliers de 2024 qui pourront démarrer le lundi 21 octobre 2024.».
En tout cas, un délai de 16 mois est nécessaire pour stabiliser définitivement l’année académique. Il ressort que les années se chevauchent de 2022 à 2023 et de 2023 à 2024. «Entre les mois d’avril et mai, il y a beaucoup de facultés, de départements qui ont organisé leurs amphithéâtres de rentrée. Et je crois savoir qu’il y a des bacheliers de 2023 qui n’ont même pas encore démarré les cours. Sur le planning qui a été proposé, des dispositions devront être prises pour qu’au plus tard le 1er juillet, c’est-à-dire dans un mois, que ces enseignements-là puissent débuter pour que l’année 2023- 2024 soit déclenchée pour ces bacheliers, une année après l’obtention de leur baccalauréat. Sur le calendrier qui a été proposé, si tous les bacheliers de 2023 démarrent au plus tard le 1er juillet 2024, ils termineront leur année, c’est-à-dire les deux semestres cumulés, au 25 février 2025. Au lieu de faire une année calendaire complète, juillet 2024 ou avant juillet», note-t-il.
D’ailleurs, les rattrapages organisés permettront de terminer l’année 2023-2024 au 25 février 2025. «Vous voyez qu’on a résorbé des gaps assez importants. Et pour les nouveaux bacheliers 2024 qui vont démarrer entre octobre 2024 et mars 2025, des dispositions seront prises pour que leur année se termine au plus tard le 14 août 2025. Donc, si on superpose ces différentes propositions, le 14 août 2025 tous les bacheliers de 2022, 2023 et 2024 auront terminé. Et quand ces bacheliers de 2024 termineront leur première année le 14 août 2025, on en aura fini avec le chevauchement des années, et la conséquence immédiate, c’est que la rentrée d’octobre 2025 sera le 20 octobre 2025. Toutes les universités publiques du Sénégal pourront démarrer une année normale sans chevauchement. Ce qui, à partir de la date d’aujourd’hui, nous donne un délai de 16 mois pour arriver à stabiliser l’année académique qui est en déréglement depuis au moins 5 ans, voire 10 ans», explique Abdourahmane Diouf.
FINALISATION DES INFRASTRUCTURES, RECRUTEMENT DES PE… LES GRANDS CHANTIERS
Le coût des infrastructures est estimé à 34 milliards et celui des bâtiments d’appoint s’élève à 12 milliards. «Donc, c’est un besoin global de 56 milliards. Mais sur ce besoin, il y a 31 milliards qui sont déjà dans le budget. Donc, en réalité, on ne va chercher que 15 milliards. Mais l’argent qui est dans le budget doit être hors ponction. On n’a que 15 milliards à chercher, et je pense que ce n’est pas la mer à boire. Mais avec un peu d’efforts de part et d’autre, on peut arriver au moins à terminer les chantiers dans des délais raisonnables», note Abdourahmane Diouf.
56 milliards F dans le chantier
Par ailleurs, il est aussi prévu le recrutement de 1500 enseignants du supérieur. «J’ai essayé de faire ma petite simulation. J’ai juste fait un petit calcul en me disant que si chaque enseignant-chercheur débutant coûte 1, 5 million environ en tenant compte des charges sociales pour recruter en une opération coup de poing 1500 enseignants, il nous faut à peu près 27 milliards. Et dans les propositions, on a 1500 enseignants supplémentaires par année, au moins pour la prochaine année. Et l’argument c’est que si on avait 1500 enseignants du supérieur dès le début de l’année 2025, ça pourrait permettre de régler beaucoup de problèmes», note-t-il.
Un référentiel pour harmoniser les programmes de Master
Sur la question des Masters, un Référentiel national des programmes de Master sera mis à l’échelle nationale. Toutefois, ces acteurs précisent qu’une mise en priorité de l’enseignement à distance pour le Master est à corriger. «Il y a aussi une proposition intéressante pour que les étudiants ne puissent pas rester indéfiniment inscrits dans le Master. Il y a des décisions qui doivent être prises par rapport à leur rapport de stage ou par rapport à leur mémoire pour qu’il y ait un délai intangible au-delà duquel l’étudiant ne bénéficie plus de tous les accompagnements financiers ou sociaux qui auraient pu lui permettre de faire son master en 3, 4 ou 5 ans», explique le Mesri.
Par ailleurs, le ministère encourage la collaboration avec les établissements privés pour diversifier les opportunités d’études supérieures. «Mais, j’ai discuté avec tous les acteurs et j’ai entendu tous les sons de cloche, parce que l’orientation vers le privé est un élément de solution par rapport aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Ceux qui étaient dans cet atelier ont décidé d’en faire une recommandation. Et l’atelier a recommandé d’aller vers une orientation dans le privé. Je vais prendre cette recommandation, je vais moi aussi aller voir avec mes instances pour voir quelles sont les décisions qui seront prises et je vous reviendrai», déclare El Hadji Abdourahmane Diouf.
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RWANDA, L'AUTRE VISAGE POST-GÉNOCIDE
Malgré le négationnisme de plus en plus affiché de certains Rwandais, le génocide des tutsis a existé et est documenté. Mais les Rwandais sont-ils pour autant restés dans l’immobilisme, bloqués par ce sombre passé ? Réponse dans « The face of résilience»
Deux jeunes rwandaises de la diaspora ont réalisé « The face of the résilience » ou «Les traits de la résiliences » en français, un film documentaire consacré à la résilience à travers le parcours de quelques rescapées du génocide, a été projeté mercredi dernier, à La Place du Souvenir à Dakar, en présence de l'ambassadeur du Rwanda au Sénégal, de l'association rwandaise IBUKA et du directeur de Goethe Institut, qui a permis la projection au Sénégal.
Plus d'un million de personnes massacrées sous le regard complice de la communauté dite internationale qui avait tous les moyens pour stopper cette tragédie. Mais qui a choisi de ne pas agir tant que ses intérêts n'étaient pas expressément en jeu. Plus de trente ans après, le Rwanda se construit et les Rwandais tentent de vivre d'exorciser ce douloureux passé et se positionne même comme modèle sur bien des plans comme la promotion des femmes.
Paradoxalement, les mots « Rwanda » ou « Rwandais » sont systématiquement associés au génocide, notamment dans le monde occidental. C'est rappeler au monde que oui le génocide a eu lieu, oui une ethnie a massacré gratuitement une autre dans un même pays, mais que oui aussi les Rwandais ont tourné la page, vivent, se réconcilient et font preuve d'une grande résilience que les deux réalisatrice ont fait ce film qui retrace les portraits d’autres femmes. En clair, le pays des mille collines n’est pas restée dans l’immobilisme.
En marge de la soirée de projection de son film « The face of résilience » la réalisatrice Rwandaise Divine Gashogi , la co-productrice a répondu aux questions d’AfricaGlobe Tv pour explique ce qui a motivé ce film qui retrace des parcours de femmes rwandaises, toutes rescapées du génocide et devenues inspirantes.
VERS UNE NORMALISATION DU CALENDRIER ACADÉMIQUE
Le Ministre de l'enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Dr El Hadji Abdourahmane DIOUF a ouvert ce vendredi 31 mai 2024, le séminaire de stabilisation du calendrier académique.
Le Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Dr El Hadji Abdourahmane DIOUF, a donné le coup d'envoi d'un Séminaire National crucial, ce vendredi 31 Mai 2024, pour résoudre les défis persistants entourant la stabilité du déroulement des activités universitaires au Sénégal.
Selon le MESRI, l'objectif principal de cet événement de trois jours est de définir une stratégie nationale visant à normaliser le calendrier académique, mettant ainsi fin à des années d'irrégularités qui ont impacté négativement l'enseignement supérieur du pays.
Ce séminaire réunit une multitude de parties prenantes, incluant les Recruteurs universitaires, les Doyens des facultés, les Directeurs des UFR, le Personnel Enseignant et de Recherche (PER), le Personnel Administratif Technique et de Service (PATS), ainsi que les représentants syndicaux et les étudiants. Cette large participation reflète l'importance accordée à cette initiative et la volonté de construire un consensus pour résoudre les problèmes existants.
ÉMANCIPER LA LITTÉRATURE AFRICAINE : ROMPRE AVEC L'HÉRITAGE COLONIAL
“S’inspirer de nos archives historiques et culturelles est un pas nécessaire pour sortir des représentations que le passé colonial a laissées comme empreinte, des impressions falsifiées qui ne servaient que la cause occidentale”.
Le professeur Coudy Kane, spécialiste de la littérature africaine, appelle à bâtir “une mémoire littéraire africaine”, un objectif dont la réalisation implique de “sortir de la bibliothèque coloniale” en ce 21è siècle.
“Au 21ème siècle, sortir de la bibliothèque coloniale reste une condition sine qua non pour bâtir une mémoire littéraire africaine”, a-t-elle déclaré.
Elle prononçait la leçon inaugurale prononcée de la troisième édition du Festival international de la littérature de Dakar (FILID), mercredi, à l’hôtel de ville de Dakar.
Axé sur le thème ”Le livre, mémoire des civilisations”, ce festival de quatre jours (29 mai, 1er juin), a enregistré la participation de plusieurs acteurs du monde de la littérature venus d’Afrique et d’ailleurs.
“S’inspirer de nos archives historiques et culturelles est un pas nécessaire pour sortir des représentations que le passé colonial a laissées comme empreinte, des impressions falsifiées qui ne servaient que la cause occidentale”, a-t-elle dit.
Selon le professeur Kane, les conditions de réappropriation de la littérature africaine passent par plusieurs facteurs, qui concernent l’éducation, la langue, la recherche scientifique, etc.
“[…] il est important ici, de souligner le travail de Boubacar Boris Diop, écrivain sénégalais, qui a publié des récits en langue wolof, pour remettre au centre l’imaginaire du langage comme source de création”, a-t-elle ajouté.
A en croire le professeur Kane, cette incursion linguistique reste une signature “importante” du patrimoine sénégalais, laquelle permet de graver durablement le sens de l’écrit dans un ensemble qui forme la collection littéraire.
Parlant de la recherche scientifique, elle a rappelé qu’explorer les témoignages littéraires des africains demeure une phase significative de la reconquête de l’histoire du continent.
Coudy Kane souligne que la longue histoire du livre, “médium patrimonial et littéraire”, demeure une “expression immortelle” des civilisations se transmettant de siècle en siècle.
“Le thème sur le livre, mémoire des civilisations, nous invite à réfléchir au rôle essentiel de ce dernier, dans la préservation et la transmission de nos mémoires collectives”, a de son côté souligné le directeur du FILID, Abdoulaye Fodé Ndione.
Il indique que le livre reste un trésor inestimable renfermant la sagesse des générations passées, les fruits de l’imagination et de la créativité humaine.
“[…] il est gardien de nos histoires, de nos identités et de nos valeurs. C’est à travers le livre que nous voyageons dans le temps et dans l’espace, que nous découvrons d’autres horizons, d’autres cultures, etc.”, a-t-il précisé.
Le représentant de l’Association des écrivains du Sénégal, Seydou Sow, a pour sa part souligné l’importance de voir le livre retrouver sa place en Afrique, pour participer au développement des mentalités et à l’épanouissement des peuples.
“Il est temps pour nous autres peuples africains, de redonner au livre toute la place qu’elle mérite au sein de nos habitudes, populations, foyers”, a-t-il ajouté.
MOUSTAPHA GUIRASSY REMET PLUS DE 5000 ARRETES ET DECISIONS DE NOMINATIONS AUX SG DE SYNDICATS
Une vieille doléance des syndicats de l’école réglée, Plus de 5000 enseignants ont reçu ce jeudi 30 mai 2024 leurs actes administratifs d’admission aux examens professionnels CEAP, CAP et décisions de nomination aux postes de responsabilité
Plus de 5000 enseignants ont reçu ce jeudi 30 mai 2024 leurs actes administratifs d’admission aux examens professionnels CEAP, CAP et décisions de nomination aux postes de responsabilité. Le ministre de l’Education nationale Moustapha Guirassy satisfait ainsi une vieille doléance des syndicalistes du G7 et des enseignants.
Moustapha Guirassy continue de poser des actes appréciés par le monde de l’éducation nationale. Hier le geste d’apurement des instances autrement dit des dossiers administratifs des enseignants qui étaient en souffrance, marque un pas de géant dans le processus de transformation systémique avec toute la diligence requise de la part du ministre en charge de l’Education à prendre à bras-le corps les préoccupations des enseignants. C’est ainsi que le MEN a remis lors d’une rencontre avec les syndicats des enseignants, le G7, pour la remise symbolique des arrêtés d’admission aux examens professionnels CEAP, CAP et décisions de nomination aux postes de responsabilité, 5130 actes administratifs représentant 23 arrêtés de CEAP et CAP pour 4030 bénéficiaires, 30 décisions de nominations pour 1000 bénéficiaires (proviseurs, censeurs, surveillants généraux, intendants, des directeurs d’écoles, maîtres d’applications, etc.) et 3 actes de régularisation d’indemnités compensatoires de surcharge horaire (Chargés de cours) pour 100 bénéficiaires que le ministre a signés et remis aux secrétaires généraux des syndicats du G7. Ces arrêtés et décisions de nomination longtemps réclamés par les enseignants constituent en effet des actes administratifs déterminants pour la suite de leurs carrières en ce sens qu’ils leur permettent d’une part d’être intégrés dans la fonction publique et d’autre part de bénéficier des indemnités relatives à leurs postes de responsabilité.
Cette initiative du ministre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des directives du Conseil interministériel sur la préparation des examens et concours de 2023/2024. C’est également la concrétisation d’un engagement que qu’il avait pris lors de sa réunion de prise de contact avec les Secrétaires Généraux des syndicats à Diamniadio.
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE PARTAGE SA VISION
Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a pris hier, jeudi 30 mai à son premier dialogue politique de haut niveau des Nations Unies sur « l'éducation par la science, la technologie et l'innovation pour l'Afrique que nous voulons ! ».
Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a pris hier, jeudi 30 mai à son premier dialogue politique de haut niveau des Nations Unies sur « l'éducation par la science, la technologie et l'innovation pour l'Afrique que nous voulons ! ». Dans son intervention lors de cette rencontre tenue en mode virtuel, le chef de l’Etat a exposé les grandes lignes de sa vision en matière d’éducation.
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a pris part hier, jeudi 30 mai, en mode virtuel au dialogue politique de haut niveau des Nations Unies sur le thème: « l'éducation par la science, la technologie et l'innovation pour l'Afrique que nous voulons ! ».
Lors de son intervention, le chef de l’Etat a exposé la vision de son Gouvernement en matière d’éducation. Laquelle vision est basée selon le chef de l’Etat « sur l’enseignement des humanités et des valeurs afin de faciliter l’inclusion sociale dans le respect de nos convictions culturelles et cultuelles ». Ceci dans le but de « favoriser l’articulation entre l’éducation, la science et la technologie dans le but d’assurer la qualité des ressources humaines qui soutiennent le processus de développement économique et social et de garantir la résilience face aux crises multiformes ».
Poursuivant son intervention, le chef de l’Etat a ainsi exposé les différentes initiatives que son régime compte mettre en œuvre pour arriver à cet objectif. A savoir, l’amélioration de la gouvernance et de la qualité de l’éducation par le multilinguisme couplé à l’utilisation progressive des nouvelles technologies dans les enseignements depuis l’école primaire. Il en est de même de la mise en place des Universités technologiques en rapport avec des pôles de développement économique identifiés, de la redéfinition du portefeuille de formation dans les Universités publiques en partant des besoins des secteurs primaire (agriculture, élevage, pêche), secondaire (industrie) et tertiaire, et en mettant l’accent sur le digital, les nouvelles technologies, l’entreprenariat et le leadership.
Le développement des programmes d’études ciblés en collaboration avec les industries et le secteur privé pour l’élaboration de curricula répondant aux besoins du marché de l’emploi et l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de soutien à l’innovation sont aussi ciblés. Au même titre que le lancement de filières spécialisées dans les domaines émergents à fort potentiel tels que l’intelligence artificielle, le Big Data, etc. Mais aussi la revalorisation de la fonction enseignante et des budgets destinés à nos politiques éducatives nationales, ainsi que l’octroi d’une place de choix du numérique dans les processus de formation.