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2 avril 2025
Éducation
RENTRÉE SCOLAIRE, MOUSTAPHA SARRÉ EN VISITE DANS LES CENTRES DE FORMATION À DAKAR
Le ministre de la Formation professionnelle a souligné l’importance de la formation pour le développement du Sénégal et encouragé la communauté éducative à renforcer ses efforts pour atteindre du capital humain et des infrastructures.
La rentrée scolaire 2024-2025 a officiellement débuté ce lundi 7 octobre 2024. À cette occasion, le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Moustapha Njekk Sarré, a entrepris une tournée dans plusieurs établissements de formation professionnelle et technique de Dakar.
Accompagné de ses collaborateurs, ainsi que de représentants de l’administration territoriale et de l’académie de Dakar, le ministre a visité l’École nationale de formation en économie familiale et sociale (ENFEFS), le Centre d’entrepreneuriat et de développement technique (CEDT G15) et le Centre d’appui à l’initiative féminine (CAIF).
Cette tournée a permis à Moustapha Njekk Sarré de constater le démarrage effectif des cours dans ces établissements.
A l’occasion, il a salué la mobilisation nationale autour de l’initiative de nettoiement des écoles, lancée par le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette opération de grande envergure a facilité la réouverture des établissements dans des conditions optimales, garantissant ainsi un bon début d’année scolaire.
Moustapha Njekk Sarré a souligné également l’importance de la formation professionnelle pour le développement du Sénégal.
Il a, en coutre, encouragé l’ensemble de la communauté éducative, notamment dans le domaine de la formation professionnelle, à redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du PROJET. L’accent a été mis sur l’Axe 3, relatif au renforcement du capital humain et à l’amélioration de la qualité de vie.
M. Sarré a insisté sur l’importance d’améliorer les infrastructures et la qualité de l’enseignement
UN COLLEGE A LA LISIERE DE L’INSALUBRITE ET LA PROMISCUITE
Situé à proximité de la route des Niayes, à 100 mètres de l'arrêt Baye Mbeur, le CEM de Niacoulrab est enfermé dans un environnement chaotique. Les infrastructures en place sont non seulement insuffisantes mais aussi inadaptées à la demande croissante
La rentrée scolaire 2024-2025 dans le département de Keur Massar révèle des disparités criantes entre les établissements. Alors que certains collèges se dotent d'infrastructures modernes, le Collège d’Enseignement Moyen (CEM) de Niacoulrab continue de lutter pour un cadre décent d'accueil de ses élèves.
Situé à proximité de la route des Niayes, à 100 mètres de l'arrêt Baye Mbeur, le CEM de Niacoulrab est enfermé dans un environnement chaotique. Les infrastructures en place sont non seulement insuffisantes mais aussi inadaptées à la demande croissante. « L'année dernière, nous avions entre 70 et 80 élèves par classe. Cette année, nous allons frôler les 100 élèves par salle », déclare le Principal Babacar Ndiaye. Avec un total de 972 élèves répartis dans seulement 12 classes, l'enseignement devient un défi quotidien.
Le transport reste aussi un casse-tête pour les familles. Les élèves viennent de localités éloignées comme Thiaroye, Niague et Yeumbeul, empruntant des routes étroites et en piteux état. La vétusté des bus et cars de transport public ne facilite pas la situation, accentuant le stress des familles et des élèves.
La question des infrastructures scolaires est cruciale dans la zone. Malgré les promesses et le financement de l’Association Française pour le Développement (AFD), les travaux pour de nouvelles classes sont à l'arrêt depuis des années. « Les premiers travaux ont commencé en 2017, et ils devaient être achevés en 2019. Mais nous en sommes toujours au même point », s’insurge un habitant. Le site prévu pour la construction d'un nouveau collège a été envahi par des habitations et les conflits fonciers ne font qu'aggraver la situation.
Face à cette situation, Babacar Ndiaye rappelle que l’éducation est un droit fondamental. « Je ne peux pas refuser d’inscrire des élèves, même avec ces conditions de surpopulation. Ce serait inacceptable », insiste-til. Les élèves, souvent issus de milieux défavorisés, n'ont pas d'alternative viable pour leur éducation et l’inscription dans le privé reste hors de portée
En plus des conditions d’apprentissage difficiles, le CEM fait face à des dangers environnementaux. Le puits, utilisé par les habitants pour s'approvisionner en eau, représente un risque pour la santé. « Le week-end dernier, des pompiers ont dû intervenir pour retirer un serpent du bâtiment », rapporte le Principal Babacar Ndiaye. Le puits, dépourvu de couvercle, est devenu un lieu de danger où déchets et reptiles cohabitent.
Les parents d'élèves, soutenus par des initiatives locales, tentent de pallier l'absence de bâtiments adéquats en réaménageant des salles de classe. « Nous avons reçu 3,5 millions FCFA de la mairie pour améliorer les conditions d’enseignement », explique Madame Boury Niang, présidente de l’Association des parents d'élèves. Alors que l'année scolaire démarre, la communauté éducative de Niacoulrab espère que les promesses de construction d'infrastructures et de résolution des problèmes de transport seront enfin tenues, permettant aux élèves de bénéficier d'une éducation dans des conditions dignes. La lutte pour un lycée dans la région s'intensifie, tandis que les défis quotidiens de ce collège restent préoccupants.
4 120 409 APPRENANTS FONT LEUR RENTREE
La rentrée scolaire des élèves pour l’année 2024- 2025 est fixée pour ce jour, lundi 7 octobre. A cet effet, 4 120 409 apprenants vont se confronter aux enseignements et apprentissages pour une période de neuf mois.
Après trois mois de vacances, les élèves reprennent ce lundi 07 octobre, le chemin des classes. Pour cette rentrée, ils seront 4 120 409 apprenants à suivre les enseignements et apprentissages pour cette année scolaire 2024-2025 qui est appelée à durer neuf mois, sauf perturbations majeures.
La rentrée scolaire des élèves pour l’année 2024- 2025 est fixée pour ce jour, lundi 7 octobre. A cet effet, 4 120 409 apprenants vont se confronter aux enseignements et apprentissages pour une période de neuf mois. Parmi ces élèves, 2 340 219 sont inscrits au primaire, 852 269 au moyen secondaire, et 377 197 au secondaire général, répartis dans 21 448 établissements scolaires. Des informations données par Médoune Thiam, Conseiller technique au ministre de l’Éducation nationale lors de la réunion préparatoire présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko et qui visait à assurer une rentrée sereine.
Pour cette présente édition, beaucoup d’établissements risquent de ne pas accueillir les élèves malgré la campagne de set sétal organisée samedi dernier en faveur des écoles. La poursuite de l’hivernage sera la première contrainte de cette rentrée sans oublier les autres défis dont les abris provisoires. Pour cette rentrée et une année scolaire réussies, l’Union des enseignants du Sénégal (Ues) dans un de ses communiqués a invité le gouvernement à trouver des solutions aux incompressibles et récurrents défis que constituent la question des enseignants décisionnaires, la résorption des déficits en personnels enseignants, les salles de classe et équipements mobiliers mais aussi la formation initiale et continue des enseignants entre autres.
Rappelons que parmi les difficultés et défis dont l’Etat devra faire face, figurent les 7145 abris provisoires recensés à travers le pays, un déficit de 48 696 salles de classe, un déficit de 207 103 tables bancs, 2 409 écoles sans latrines, un besoin de 4 527 enseignants. Des chiffres révélés lors de la réunion interministérielle sur la rentrée, tenue le 19 septembre dernier.
par l'éditorialiste de seneplus, Amadou Elimane Kane
UNE ODE POUR LA RENAISSANCE AFRICAINE
EXCLUSIF SENEPLUS - Il est de notre responsabilité, nous les Africains où que nous soyons, d’œuvrer pour le rétablissement de nos valeurs, de notre conscience historique, de nos ressources culturelles, de nos créations
Amadou Elimane Kane de SenePlus |
Publication 05/10/2024
La renaissance africaine est une démarche qui propose un ensemble de valeurs en rupture avec les représentations euro-centristes et les négations de soi qui effacent et dévalorisent la conscience historique africaine.
Ce partage de résolutions communes doit s’accompagner d’une unité africaine avec pour levier un postulat qui permet d’œuvrer pour la renaissance : une unité culturelle avec la réappropriation du patrimoine historique et des valeurs africaines ainsi que l’exercice des langues nationales ; mais aussi une unité économique et monétaire avec une réelle exploitation des richesses naturelles du continent et enfin une unité politique d’où doit émerger une véritable démocratie participative qui aura pour fondement la pensée africaine le Ubuntu, la justice cognitive, la défense des droits humains fondamentaux et la lutte contre les corruptions, l’impunité et le népotisme.
Il est une de ces valeurs qu’il convient de mettre en lumière, celle de l’engagement politique qui doit être accompagné d’une intégrité sans faille.
Il s’agit ici de dénoncer les accessions au pouvoir qui ne sont pas acquises au moyen simple de la démocratie. Le suffrage universel doit être transparent et le pouvoir ne se conquiert pas à coup d’élections truquées, achetées. La conquête des plus hautes responsabilités d’Etat doit s’exercer par l’intelligence, par une exigence politicienne saine et par une vraie démarche intellectuelle. Un chef d’Etat est un homme tourné vers son peuple et qui doit mesurer, écouter et rendre possible les ambitions de celui-ci dans une cohérence républicaine et démocratique.
Certains gouvernants africains sont des usurpateurs qui tuent la créativité africaine. Ils sont les complices du grand banditisme international qui maintient le continent dans la misère crasse, le chaos, la guerre. Ils sont les assassins des forces vives du continent, de l’intégrité, de l’excellence intellectuelle et de l’entendement humain.
Comme le souligne l’ancien président Thabo Mbeki, grand défenseur de la renaissance africaine, « tant qu’il en sera ainsi, notre continent restera en marge de l’économie mondiale, pauvre, sous-développé et incapable de décoller. »
Et ce ne sont pas que des mots réservés à l’élite, aux cadres, aux intellectuels, c’est le cri de tous les peuples quels qu’ils soient.
Il ne s’agit plus de promesses, de discours pour mieux piller les États et leurs richesses. Il s’agit de rendre compte de ses actes et un homme d’Etat qui ne défend que ses intérêts personnels est un imposteur. L’Afrique n’est pas un continent mineur, des hommes et des femmes sont prêts à se battre pour son développement durable à l’échelle mondiale.
Cette prise de conscience doit s’accompagner de la réappropriation des richesses culturelles, historiques, intellectuelles de la pensée africaine. Nous possédons dans l’histoire antique des modèles d’intelligence et de démocratie en harmonie avec la société que nous voulons construire : les intellectuels du Moyen-âge, l’université des savoirs enracinée à Tombouctou durant des siècles, les savants africains de l’Égypte antique qui maîtrisaient les sciences physiques, spirituelles et sociales, « deux milles ans en avance sur les Européens de Grèce ».
Cinq cents ans d’esclavage et de pouvoir colonial ont réduit à néant ce fantastique héritage. Il est de notre responsabilité, nous les Africains où que nous soyons, d’œuvrer pour le rétablissement de nos valeurs, de notre conscience historique, de nos ressources culturelles, de nos créations qui sont exhibées de par le monde sans que l’on soit directement, sans intermédiaire crapuleux, impliqués dans la défense de ce patrimoine.
La connaissance de soi et l’ouverture du champ des possibles sont les seules issues pour recouvrer la dignité, la confiance et l’estime de soi.
La démarche de la renaissance africaine est une méthode de lutte perpétuelle contre les chefs d’Etat tyranniques, contre les népotismes, contre la misère intellectuelle, contre l’imposture, contre le crime organisé.
Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et attendre encore que plusieurs générations d’africains soient sacrifiées au seul profit de quelques hommes illégitimes et malhonnêtes.
Hommes politiques, hommes de culture, savants, chercheurs, cadres, artistes, intellectuels, ouvriers, paysans, chômeurs, enseignants, revenons à la « terre mère ».
Hommes, femmes, jeunes de tout le continent et de la diaspora, rassemblons-nous pour créer l’unité africaine de demain qui ainsi constituée formera l’image belle et renouvelée du continent et que l’on nomme la renaissance africaine.
« Pour toi je bâtirai
Un continent de pleine lune
Avec des terres sans frontières
Sans castes
Sans propriétés
Sans mépris
Et sans haine
Où grandiront
De beaux nénuphars noirs
Fleuris par les soleils de nos libertés !
Et je foudroie l’envahisseur et ses valets
Tous les nouveaux
Chiens de garde
Avec pour force
Ma seule folie ensoleillée
Brodée de conscience historique
Comment voulez-vous
Que je me soumette »
Extrait La parole du baobab, poésie, éditions Acoria, Paris, 1999.
Amadou Elimane Kane est enseignant, poète écrivain.
GRAND NETTOYAGE DES STRUCTURES EDUCATIVES CE SAMEDI
L’heure est à la réhabilitation, au nettoyage et à l’embellissement des écoles et autres espaces d’apprentissage avec la 5ème édition de la journée de mobilisation citoyenne « Setal Sunu Reew » ce samedi 5 octobre
La rentrée scolaire est fixée au lundi 7 octobre prochain sur toute l’étendue du territoire national. Mais avant, l’heure est à la réhabilitation, au nettoyage et à l’embellissement des écoles et autres espaces d’apprentissage avec la 5ème édition de la journée de mobilisation citoyenne « Setal Sunu Reew » ce samedi 5 octobre.
C’est le grand nettoyage des structures éducatives avant la rentrée scolaire prévue le lundi 7 octobre prochain. Ce samedi 5 octobre, coïncidant avec la 5ème édition de la journée de mobilisation citoyenne « Setal Sunu Reew », des opérations de nettoyage, de réhabilitation, d’assainissement et d’embellissement des établissements scolaires vont avoir lieu partout au Sénégal pour que la reprise des cours se déroule dans les meilleures conditions. « Cette journée dédiée à l'embellissement, à la salubrité de nos écoles et à l'amélioration de l'environnement d'apprentissage de nos enfants est une façon de dire à toute la nation sénégalaise que l'école est le pilier et le socle sur lequel nous devons nous appuyer pour transformer notre nation, pour construire et bâtir ensemble notre nation et pour produire enfin le citoyen que nous voulons » a déclaré le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy jeudi dernier 3 octobre.
Selon les ministères en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, « l'objectif est de mettre à la disposition des élèves, étudiants et apprenants des espaces d'apprentissage en bon état et impeccable pour la prochaine rentrée scolaire et universitaire ». Ainsi, un appel est lancé pour la mobilisation de tous dans cette campagne de nettoiement. « Nous invitons donc, toutes les composantes de la population sénégalaise, acteurs du système éducatif, associations, organisations de la société civile et de la protection de l'environnement, à se mobiliser massivement pour cette journée de solidarité et d'engagement citoyen », lit-on dans le communiqué.
En effet, certaines écoles sont touchées par les inondations. Au total, « 248 écoles sont répertoriées comme sites inondés sur toute l’étendue du pays », indiquait le directeur de la Prévention et de la Gestion des inondations (DPGI), Madické Cissé dans l’Observateur. Quant à la région de Dakar, l’Inspecteur d’Académie de Dakar a fait savoir ce 4 octobre que « 157 écoles ont été répertoriées comme inondées lors de notre Comité régional de développement ».
Par Fadel DIA
SCOLASTICIDE À GAZA
Alors que la rentrée scolaire approche au Sénégal, Gaza pleure ses écoles détruites et ses élèves disparus. La destruction des infrastructures éducatives par Israël soulève des questions sur la volonté délibérée d'anéantir le système éducatif palestinien
Les jeunes sénégalais qui reprendront la semaine prochaine le chemin des écoles des collèges et des lycées devraient tous avoir plus qu’une pensée pour les élèves de Gaza qui sont d’ores et déjà condamnés à vivre une deuxième année blanche. Ils étaient environ 625.000 avant le déclenchement des attaques contre leur territoire et près de 15000 d’entre eux ont déjà trouvé la mort dans les bombardements israéliens (en même temps que près de 400 membres du personnel scolaire), des dizaines de milliers d’autres portent un handicap, physique ou mental, et ceux qui ont survécu aux missiles, aux blessures, à la faim, à la soif, aux épidémies (mais dans quel état sont-ils ?) ne retourneront pas de si tôt dans leurs classes. D’abord parce ce qu’aucune partie de Gaza n’est à l’abri des bombardements, et surtout parce qu’il n’y existe plus aucune infrastructure scolaire ou universitaire digne de ce nom.
Selon les estimations d’experts des Nations Unies 85% de ses infrastructures scolaires ont été systématiquement détruites, des bâtiments des universités qui avaient miraculeusement échappé aux bombardements ont été dynamités par l’armée israélienne, avec leurs équipements, y compris leurs bibliothèques, laboratoires et même musées. Israël n’a pas épargné les locaux scolaires qui avaient été transformés en centres d’hébergement de réfugiés, sous la protection des institutions internationales, et on a encore en mémoire le bombardement, le 10 aout à l’aube (l’heure choisie n’a pas été choisie au hasard), de l’école Al Taba’een, l’un des plus gros massacres opérés sur le territoire puisqu’il aurait fait 90 morts. Les explications fournies par l’armée israélienne, qui se vante de procéder à des opérations chirurgicales bien ciblées, pour justifier ces destructions ne sont convaincantes pour personne puisque ce bombardement visait un établissement situé en zone sous protection des Nations Unies et que les morts sont des civils, des femmes et des enfants principalement.
De toutes façons la stratégie militaire israélienne fait peu cas de ce qu’on appelle le dégât collatéral et si pour tuer un seul membre du Hamas ou du Hezbollah,il faut détruire tout un immeuble, raser une mosquée, écraser sous les gravats des femmes et des enfants, qui sont de simples victimes du conflit, Tsahal n’hésitera pas à lâcher ses bombes.
Israël est le seul pays au monde à « utiliser l’école à des fins militaires », et l’accusation est portée par l’UNRWA, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient qui tient à bout de bras les populations de Gaza depuis des décennies. C’est une position de principe comme le montre son refus de signer, en 2015, une déclaration initiée par la Norvège, approuvée par l’Unesco et la grande majorité des pays membres de l’ONU sur « la sécurité des écoles en temps de guerre. »
L’anéantissement des infrastructures scolaires et universitaires de Gaza n’est donc pas un simple accident de guerre. Il est même si systématique et si méthodiquement conduit que des experts de l’ONU ont jugé qu’il était raisonnable de « se demander s’il n’existe pas, de la part d’Israël, un effort intentionnel visant à détruire complétement le système éducatif palestinien ! » Comment cela s’appelle-t-il quand toute la jeunesse d’un pays est privée volontairement de lieux d’éducation et de culture, qu’elle ne reçoit aucune nourriture intellectuelle, qu’elle est laissée à l’abandon et se morfond entre la peur et l’ennui dans des abris provisoires où elle est obligée de se boucher les oreilles pour ne pas entendre le bruit des bombes ?Cela porte désormais un nom, cela s’appelle un scolasticide et des experts du Conseil des Droits de l’Homme ont estimé qu’Israël y avait recours à Gaza.
Mais l’école n‘est pas, loin de là, la seule cible des bombardements qui se poursuivent nuit et jour à Gaza depuis bientôt un an. Ce sont en réalité toutes les infrastructures[D1] du petit territoire qui ont été anéanties, à commencer par le système sanitaire et d’assainissement, la distribution de l’eau et de l’électricité. Plus grave encore, car il s’agit de choses dont on ne se relève pas, le gouvernement israélien et surtout sa très influente aile extrémiste, ont désormais pour objectif de « désarabiser » toute la Palestine, et pas seulement de pousser ses habitants autochtones à la fuite et à l’exil. Ils veulent effacer toutes les traces du passé palestinien, comme Narendra Modi tente de le faire en Inde pour les populations de confession musulmane.
Tout le patrimoine palestinien est pillé et à Gaza les archives contenant l’état civil de la population ont été détruites, faisant des Gazaouis des hommes et des femmes qui ont perdu leurs repères, qui sont dans l’incapacité de prouver leur identité, de décliner leur généalogie, voire leur passé, comme si leur passage sur terre avait été flouté, comme s’ils n’existaient plus que dans leur mémoire. Ce nettoyage par le vide va plus loin, les lieux mêmes où ont vécu leurs ancêtres sont progressivement défigurés et c’est ainsi que leurs oliveraies, dont certains arbres sont vieux de plus d’un siècle, sont peu à peu rasées et remplacées par des plantations de conifères, dans le seul but de rendre méconnaissable le paysage que leurs ancêtres avaient marqué de leurs empreintes au cours des siècles .
Ce révisionnisme des réalités historiques et naturelles a aussi désormais un nom : cela s’appelle un culturocide !
Alors, écoliers et élèves du Sénégal, ce lundi 7 octobre, jour de la rentrée, ne manquez pas d’exprimer votre soutien aux élèves et collégiens de Gaza victimes de scolasticide…
IL FAUT EVITER DES DOUBLONS
Le SELS, par la voix de son secrétaire général, appelle à la vigilance après la création annoncée d'un Conseil supérieur de l'Education et de la Formation, afin d'éviter les conflits de compétences
En Conseil des ministres avant-hier, mercredi 2 octobre, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a annoncé la création d’un Conseil supérieur de l’Education et de la Formation qui devra permettre « d’assurer un meilleur pilotage et une coordination optimale des activités scolaires et universitaires ». Selon le communiqué, il s’agit « d’un organe de supervision logé à la Primature qui va assurer, avec la participation des acteurs impliqués, le suivi et l’évaluation systématique du Programme national de l’Education et de la Formation ». Interpellé sur cette décision, le secrétaire général national du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou a fait savoir qu’il faut éviter de créer des doublons à travers ce conseil.
« Le président de la République a la latitude, après appréciation d’un secteur, de créer tous les cadres qui lui semblent opportuns pour la bonne marche de ce secteur. Le secteur de l’éducation et de la formation est un secteur très stratégique et sensible à la fois, très large j’allais dire parce que c’est depuis la case des tout-petits, le préscolaire, l’Elémentaire, le Moyen-secondaire, l’université et même les écoles de formation. Et de ce point de vue, il mérite une attention particulière des autorités parce que c’est à partir de ce secteur que toutes les transformations qui sont envisagées pour notre pays, pourraient trouver les réponses nécessaires. Les accidents de la circulation trouveront nécessairement leurs réponses à partir de ce que fait l’école. La question de la citoyenneté trouvera réponse nécessairement à travers ce qui se fait à l’école. En somme, l’école reste le gouvernail pour réussir le développement de notre Nation. Ce que les autorités appellent la transformation systémique de notre pays ».
« Maintenant, il faut d’abord comprendre qu’à notre sens, il est important que quand des questions aussi importantes de ce genre se posent, d’avoir l’avis des acteurs. Ce qu’il faut éviter, c’est de créer une institution comme un Conseil supérieur de l’Education et de la Formation qui pourrait se positionner comme un doublon à ce que fait le ministère de l’Education nationale ou bien le ministère de l’Enseignement supérieur. Aujourd’hui, à part l’annonce liée à son rôle qui pourrait se résumer au pilotage et à la coordination optimale des activités scolaires et universitaires, on n’a pas le fond du cahier des charges de ce qui devrait être dévolu au Conseil supérieur de l’Education et de la Formation. Donc difficile de se prononcer à fond mais ce que nous disons, c’est qu’il faut éviter des doublons. Il faut éviter qu’entre acteurs, entre autres institutions, le Haut conseil du dialogue social, le ministère de l’Education nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur qu’il y ait des sortes de conflits de compétences. Il faut éviter les conflits de compétences qui pourraient, non seulement amener des blocages, mais qui pourraient aussi freiner des élans. Dans l’annonce, il sera question d’implication d’acteurs et nous, en tant qu’acteurs du point de vue suivi et évaluation systémique de ce nouveau programme d’éducation et de la formation, nous attendons d’en savoir plus pour en dire davantage mais l’un dans l’autre, nous appelons les autorités à comprendre que nous sommes des acteurs clés. Nous ne demandons pas une cogestion mais simplement d’être consultés à chaque fois que de besoin pour que l’on puisse donner notre avis étant entendu que le dernier mot reviendra toujours à l’autorité ».
VIDEO
MOUSTAPHA GUIRASSY AU CŒUR D'UN DÉBAT HOULEUX SUR TFM
Ce qui devait être une discussion sur la rentrée scolaire a rapidement viré à une affrontement verbal tendu entre le ministre de l'Éducation nationale et le journaliste Chérif Diop
Dans une émission qui a fait des étincelles sur la TFM, le ministre de l'Éducation nationale Moustapha Guirassy s'est retrouvé sous le feu des questions incisives du journaliste Chérif Diop, jeudi 3 octobre. L'échange, qui devait initialement porter sur la rentrée scolaire, a rapidement viré à une confrontation verbale sur des sujets brûlants d'actualité.
Dès le début de l'entretien, Guirassy a tenté de recentrer la discussion sur son agenda prévu, à savoir la journée du 5 octobre dédiée à la rentrée scolaire. Cependant, Diop a insisté sur des sujets sensibles tels que les arrestations récentes de journalistes et d'acteurs politiques.
Le ton est monté lorsque le ministre a reproché au journaliste de ne pas respecter le cadre convenu de l'interview. "Je n'étais pas venu débattre de l'actualité", a déclaré Guirassy, visiblement agacé. Diop a riposté en affirmant son droit et son devoir de poser des questions pertinentes.
Malgré ces échanges tendus, l'entretien a finalement abordé les défis majeurs de l'éducation nationale. Guirassy a annoncé des mesures concrètes pour pallier le déficit d'enseignants et résorber les abris provisoires. Il a également évoqué une refonte du système d'évaluation visant à réduire les taux d'échec scolaire.
Un moment clé de l'émission a été l'annonce de la création d'un Conseil supérieur de l'éducation et de la formation, un organe transversal censé apporter une gouvernance plus consensuelle au système éducatif.
L'interview s'est conclue sur un appel du ministre à la mobilisation nationale pour "donner du sens à l'école". Malgré les désaccords, Chérif Diop a reconnu les compétences de Moustapha Guirassy en matière de communication, laissant entrevoir la possibilité d'un futur échange plus apaisé.
UNE RENTREE SCOLAIRE SUR UN TABLEAU NOIR
L’école sénégalaise souffre d’un déficit de 4527 enseignants, de 60.000 salles de classe et 7145 abris provisoires
L’année académique 2024-2025 démarre aujourd’hui avec l’ouverture des classes pour les enseignants dans une école qui en manque terriblement et où persistent des abris provisoires malgré les dizaines de milliards de francs injectés dans le programme de résorption de ces abris dits provisoires. D’où le plaidoyer du Saemss (Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal) pour la mise en œuvre d’un plan d’urgence de restauration de l’Ecole ainsi que d’un plan stratégique de recrutement d’enseignants.
Les enseignants font leur rentrée scolaire aujourd’hui en attendant l’arrivée des élèves prévue lundi prochain. Ils débutent une nouvelle année scolaire qu’ils présentent comme stressante face à la «situation désastreuse» qui prévaut encore au niveau des écoles. Lesquelles manquent presque de tout avec un déficit énorme en salles de classe, en enseignants, et la présence regrettable d’abris provisoires qui peinent à être éradiqués. «Nous avons dans cette école sénégalaise un besoin de plus de 4527 enseignants, un déficit total de salles de classe qui dépasse plus de 60 000 unités. Nous avons 7145 abris provisoires, 48906 salles de classe en terme de besoin et 6320 qui sont en mauvais état et plus de 5000 écoles sans clôture, plus de 2000 qui n’ont pas de points d’eau, plus de 7000 sans électricité, plus de 2400 qui sont sans latrines et 14330 établissements qui sont sans cantines scolaires sans compter 340 qui sont impactées par l’hivernage. A côté, il y a un déficit de plus de 207 000 tables-bancs», énumère le secrétaire général du syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss), El Hadj Malick Youm. A l’en croire, la «situation assez déplorable» qu’il peint ainsi fait qu’ «on ne peut pas construire de la performance». D’où la nécessité de la part des nouvelles autorités de prendre en charge cette question avec «des propositions structurelles» allant dans le sens de «l’adoption d’un plan d’urgence pour la restauration de l’école sénégalaise». «Il faut aller dans le sens aussi de la résorption du déficit d’enseignants grâce à un plan stratégique pour le recrutement d’enseignants en respectant les dispositions de la Loi 61- 33. Le régime sortant avait signé des accords appliqués en partie. Les nouvelles autorités devraient s’atteler à la prise en charge des points inscrits dans le passif social pour pouvoir prendre l’engagement d’aller vers une stabilité de l’école et vers l’apaisement du front social» estime en outre El Hadj Malick Youm.
En tout cas, dans quatre jours, c’est-à-dire lundi prochain, les élèves vont reprendre le chemin de l’école. Hélas, une bonne partie d’entre eux va continuer à apprendre dans des conditions difficiles et dans un environnement pas du tout adéquat. La résorption du déficit d’enseignants, mais aussi des abris provisoires, l’amélioration de l’environnement des établissements sont en effet des urgences à résoudre pour un bon démarrage de l’année scolaire. Des manquements importants qui sont à corriger.
Un énorme déficit d’enseignants
l’image des abris provisoires et du manque de salles de classes, le déficit d’enseignants est tout aussi énorme ! Des enseignants qui, dans beaucoup de cas, cumulent leur travail pédagogique à leurs tâches administratives. Il existe donc de grands défis à relever même si le ministre de l’Education nationale a donné des gages pour une bonne rentrée scolaire. Selon Moustapha Guirassy, une rentrée scolaire réussie, c’est la préoccupation du chef du gouvernement, le Premier ministre Ousmane Sonko, qui a pris un certain nombre de mesures qui entrent dans le cadre de l’objectif de vouloir repenser l’école sénégalaise. Qui peine encore à se débarrasser de ses abris provisoires. Ce, malgré les milliards injectés dans le programme de résorption des abris dits provisoires. Une initiative du prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye, Macky Sall, pour offrir aux élèves et leurs enseignants un cadre propice à l’épanouissement et à la réussite. D’un coût global de 120 milliards 679 millions de francs, ce programme porte sur la construction et l’équipement de plus de 10 000 salles de classe, plus de 7 500 blocs administratifs, plus de 2500 blocs d’hygiène... Hélas, malgré les milliards annoncés, les années passent, mais la situation perdure.
Le secrétaire général du Saemss parle de plus de 7000 abris provisoires recensés cette année. Alors qu’il y a 5 ans, et pour rappel, le ministre Serigne Mbaye Thiam disait que le pays comptait 8822 abris provisoires en 2011. Qui représentaient environ un stock de 18% des salles de classe. Mais qu’au moment de démarrer le programme des abris provisoires, on avait 6309 salles de classes en abris provisoires qui représentaient 9% du stock des salles de classes. «Pendant cette même période, et dans les 160 milliards 885 millions que j’ai eu à indiquer, nous avons construit 10 003 salles de classe dont plus de 2000 étaient affectées à la résorption progressive des abris provisoires et le reste à l’extension du réseau scolaire. Le premier lot de résorption des abris provisoires a démarré avec près de 250 salles de classes qui ont été livrées». Un discours tenu par l’ancien ministre Serigne Mbaye Thiam, il y a 5 ans de cela. Lors du lancement du lot 3 de remplacement des abris provisoires, le ministre d’alors, Mamadou Talla, parlait d’un programme permettant de donner une réponse à une question sociale longtemps exprimée. Lancé en 2018, le programme vise à améliorer l’environnement des enseignements-apprentissages et le développement d’une éducation inclusive de qualité. «A cette date, c’était au total 29 milliards mobilisés pour remplacer les abris dans les zones ciblées, et devrait se construire en quatre étapes et sur 4 lots attribués à des entreprises et des groupes d’entreprises sénégalaises», avait-il dit. Mais son remplaçant, le ministre Cheikh Oumar Hann, qui a beaucoup épilogué sur la question de ces abris provisoires, parlait de 4500 abris provisoires à résorber. «D’où le projet de 6000 salles de classe pour remplacer les abris provisoires. Ce qui montre le besoin important en constructions de nouvelles salles. D’où le financement de plus de 100 milliards répartis sur 4 lots. Le lot 1 a commencé depuis 2018. A mon arrivée, l’entreprise avait reçu 98% de son paiement, mais elle n’a pas pu construire les 50%. Le lot 2 n’a pas été financé. Ils ont financé le lot 3 remis à une entreprise qui a déjà reçu plus de 16 milliards pour la réalisation de 1500 salles de classe, des murs et des blocs administratifs. Le lot 4 n’a pas encore de financement. Pour le lot 2, il avait refusé de signer pour la simple raison que le lot 1 et le lot 3 peinaient à être livrés en intégralité. L’Etat avait déjà donné un financement de plus de 20 milliards dégagés et remis à des entreprises sénégalaises». Une révélation de l’ancien ministre Cheikh Oumar Hann qui donne à réfléchir sur le chiffre de 7145 abris provisoires annoncés par le secrétaire général du Saemss. El Hadj Malick Youm qui demande aux autorités de lancer un plan d’urgence de restauration de l’école sénégalaise.
LA COMMUNAUTE ESTUDIANTINE DANS LA CONFUSION…
Les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) assistent à une véritable guerre des communiqués (celui du recteur et celui du directeur du Crous), entrainant une confusion chez les pensionnaires
Le début de l’année universitaire à l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) est prévu ce 03 octobre 2024, selon une note d’information signée par le recteur de ladite université, Pr Magatte Ndiaye, rendue publique le 25 juillet dernier. S’en suivra le communiqué du Directeur du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (Crous), dans lequel il est prescrit que le campus social de l’Ugb allait ouvrir ses portes le 1er octobre passé. Ce communiqué publié le 27 septembre 2024 a suscité beaucoup de polémique chez les représentants des étudiants. C’està-dire la Coordination des Étudiants de Saint-Louis (Cesl), la commission sociale (Com-Soc) et le collectif des délégués de l’Unité de formation et de recherche lettres et sciences humaines (Ufr/ Lsh). Depuis, les étudiants assistent à une véritable guerre des communiqués entrainant une confusion chez les autres pensionnaires de l’Ugb.
En effet, dans son communiqué du 29 septembre dont nous détenons copie, la Cesl a demandé à la communauté estudiantine de l’Ugb de « rester chez elle jusqu’à nouvelle ordre » en reprochant le Ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (Mesri) de ne pas respecter ses engagements et ses promesses lors de sa visite au sein de ladite université le 28 juin 2024. Le 30 septembre dernier, deux autres communiqués sont sortis à savoir celui du chef du service des restaurants qui annonce que « le service de restauration sera exclusivement assuré par le restaurant N°2 » et du collectif des étudiants de l’UFR/LSH qui constitue un réplique au communiqué de la Cels, en ordonnant les étudiants de l’UFR/LSH « de regagner le campus tant qu’ils ne voient pas un communiqué du CROUS affirmant l’annulation de l’ouverture des restaurants ». La note du Cels réaffirme sa fermeture sur sa décision dans son deuxième communiqué du 01 octobre en réponse à la commission sociale qui, de son côté, a décidé de s’aligner derrière la CESL en annonçant que « les restaurants universitaires resterons fermés » et a incité les étudiants à respecter le mot d’ordre de la Cesl.
Cette opposition observée au niveau des représentants des étudiants a entrainé, selon des étudiants de cette université, une confusion et une diversité d’opinion chez certains d’entre-deux. Certains sont d’avis avec la Cesl et soutiennent que tous les étudiants devraient s’unir derrière elle car c’est le syndicat qui défend l’étudiant et son intérêt et c’est à travers sa voix que l’opinion nationale est alertée des maux qu’endurent les étudiants et tous ces combats sont pour la cause estudiantine. Cependant, d’autres pensent autrement. En effet, ils stipulent que le temps est compté et ne les attend pas, la seule chose qui les importe, c’est de finir les études universitaires et s’investir dans un autre secteur. Et d’estimer que ces grèves souvent d’ordre politique participent au retard noté au sein des universités sénégalaises.
Notons qu’après l’université Gaston Berger, c’est au tour de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et de la Fédération Nationale des Étudiants de l’Université Numérique Cheikh Hamidou Kane (FNEUN). En effet, dans son communiqué rendu public le 1er octobre dernier, le collectif des amicales de l’Ucad a montré son désaccord concernant la date de la réouverture du campus social prévu le samedi 19 octobre 2024, en estimant que cette date ne concorde pas avec celle de reprise des différentes facultés, écoles et instituts. Le collectif des amicales a ainsi demandé au Coud d’« accélérer les travaux en cours et appelle les autorités pédagogiques et sociales à harmoniser les positions pour permettre aux étudiants une reprise dans la quiétude ». De son côté, la FNE-UN, à travers un communiqué publié daté hier 02 octobre, a souligné le problème de la connexion Internet indispensable dans leurs études auquel ils font face depuis trois mois. Á cet effet, elle appelle le Mesri de « résoudre cette situation avant la reprise prévue le 09 octobre » et de poursuivre au cas contraire, elle « déclenchera une grève illimitée ».