La campagne de distribution des semences et intrants agricoles se poursuit à un rythme accéléré dans la région de Kaolack. Le 8 juillet dernier, date de démarrage des opérations de mise en place, un poids de 7239 tonnes sur les 9738 tonnes disponibles, par rapport au quota de 14.534 tonnes, a été enlevé par les producteurs des 45 commissions de la région. Soit un pourcentage de 74%. La nouvelle est du Directeur régional de la Direction régionale du Développement rural (DRDR) de Kaolack, Samba Ndao Tall.
Pour ce qui est des engrais, les commissions de distribution disent avoir réceptionné un poids de 5808 tonnes 6/20/10, 1600 tonnes de type 15/10/10, 4000 tonnes de 15/15/15 et 2205 tonnes d'urée pour la production du maïs. Ce qui, du reste, intéresse un poids global de 11.408 tonnes d'engrais MPK, pour un quota de 16.095 tonnes ; soit un pourcentage de réception de 71%. Il faut, cependant, préciser qu'en l'espace de deux semaines d'activités, les producteurs de la région de Kaolack ont réussi à enlever un poids de 2695 tonnes d'engrais MPK au niveau des commissions de distribution. Ainsi, en marge de celle des 321 tonnes de semences de maïs déjà parachevées, les opérations de mise en place des semences hybrides dans les filières du sorgho et du niébé vont se poursuivre au courant de la semaine.
Toutefois, sur les périmètres champêtres, les semis à sec effectués sur le mil depuis la première quinzaine du mois de juin, selon le directeur de la DRDR pourraient faire l'objet d'une reprise et suivre la même logique que l'arachide, à la suite des dernières précipitations notamment les pluies qui se sont abattues à Kaolack au courant de la journée du 8 juillet dernier, ayant fait un cumul de 135 mm en moins de 48h. Des averses à l'issue desquelles une grande vague de semis a d'ailleurs été démarrée sur une grande partie de la région. Et qui, à la limite, ont contraint la majorité des producteurs à poursuivre leurs travaux en termes de labour et grattage des sols qui doivent sans doute accueillir la production dans les filières du mil, de l'arachide, et du maïs.
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LA GUERRE EST DÉCLARÉE ENTRE MANSOUR FAYE ET ALIOU SALL
Les tensions étaient manifestement latentes, elles explosent désormais au grand jour. Le frère de Macky Sall et ancien édile de Guédiawaye balance ses vérités sur le maire de Saint-Louis, accusé d'avoir conduit à la perte de l'ex-président
(SenePlus) - La relation était-elle déjà tendue entre l'ex-maire de Guédiawaye et le maire de Saint-Louis ? Dans un entretien accordé à RFM ce vendredi 12 juillet 2024, Aliou Sall n'a pas mâché ses mots pour décrire sa réalation avec Mansour Faye : "Nous ne sommes pas amis. Je ne lui ai jamais rendu visite. Lui aussi n’est jamais venu chez moi".
Plus encore, Aliou Sall accuse Mansour Faye de l'avoir "envoyé des filles pour des marchés de communication" lorsqu'il était à la CDC. Des allégations graves qu'il justifie en soulignant : "Quand j’ai reçu ces jeunes femmes, je les ai toutes éconduites, en leur disant que je ne leur donnerai pas le marché, vu leur habillement vulgaire".
Aliou Sall se dit étonné des attaques de Mansour Faye à son encontre : "Je ne comprends pas pourquoi Mansour Faye se permet de tenir des tels propos à mon endroit, bien que je peux dire énormément de choses sur lui".
Mais le frère du président ne s'arrête pas là et accuse l'ancien ministre d'avoir "entaché le parcours du président Macky Sall" à travers "la manière dont il a géré ses charges publiques" et "son arrogance".
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DE LA DPG
Cet exercice crucial, où le Premier ministre expose sa feuille de route devant les députés, est désormais menacé par un imbroglio juridique et des tensions politiques. Mais qu'est-ce que la Déclaration de politique générale ?
La Déclaration de politique générale (DPG), pierre angulaire de la démocratie sénégalaise, se retrouve aujourd'hui au cœur d'une tempête politique. Mais qu'est-ce que le DPG et pourquoi est-elle si importante ?
Tradition républicaine ancrée depuis l'indépendance, la DPG est le moment où le Premier ministre nouvellement nommé présente devant l'Assemblée nationale les grandes orientations et les programmes de son gouvernement. C'est l'occasion pour les représentants du peuple d'évaluer, de débattre et potentiellement d'approuver la feuille de route gouvernementale.
Encadrée par l'article 55 de la Constitution, cette cérémonie est censée être un exercice de transparence et de responsabilité. Elle permet aux Sénégalais de comprendre la vision et les objectifs de leurs dirigeants pour les années à venir.
Cependant, la DPG 2024 est au centre d'une polémique sans précédent. Un règlement intérieur obsolète de l'Assemblée nationale, qui ne mentionne même pas le poste de Premier ministre, conduit à un blocage institutionnel. Le Premier ministre Ousmane Sonko refuse de présenter sa DPG, arguant de cette incohérence juridique.
Alors que le pays attend de connaître les orientations de son nouveau gouvernement, la DPG, censé être un moment d'unité nationale, est devenu le symbole des divisions politiques actuelles.
LE BLANC-SEING DU CNCR À DIOMAYE
Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux salue la démarche consultative tout comme les premières mesures d’accompagnement prises par les nouvelles autorités pour la campagne agricole 2024-2025 en trois mois d’exercice
Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) salue la démarche consultative tout comme les premières mesures d’accompagnement prises par les nouvelles autorités pour la campagne agricole 2024-2025 en trois mois d’exercice du pouvoir. Ce qui, aux yeux de cette organisation paysanne, présage de bonnes perspectives en termes de rendements attendus.
La démarche consultative et active du gouvernement à travers le ministère de l'Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l'élevage visant à soutenir le monde agricole est bien accueillie par le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr). Son porte-parole Sidy Ba renseigne que le CNCR a été l’une des toutes premières plateformes à être « consultée par les nouvelles autorités ». De prime abord, il salue la fusion des deux départements ministériels en un seul ministère. Puisque selon lui, l’un ne peut aller sans l’autre. Mieux, la mise en place du secrétariat d’État aux coopérations et à l’encadrement paysanne. Toutes ces initiatives ont trouvé écho favorable dans le monde agricole. Pour s’en convaincre, il tient à rappeler que dans le passé, des sociétés d’encadrement rural telles que la Société de développement et de vulgarisation agricole (Sodeva) ; la Société de mise en valeur agricole de la Casamance (Somivac) entre autres avaient grandement boosté le monde agricole. La disparition de ces structures à partir des années 80-85 a impacté négativement.
Donc, mettre en place ce dispositif d’encadrement ne peut être salutaire. Certes, l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) existe, mais elle est dépourvue de moyens. Dans le même ordre d’idées, il préconise le financement de la recherche devant permettre de trouver la meilleure qualité des semences pour propulser l’autosuffisance alimentaire. Pour y arriver, il faut la doter de moyens conséquents pour jouer pleinement son rôle. Autre point de satisfaction, mentionne Sidy Ba ; c’est la participation du ministre de l’agriculture au dernier conseil d’administration du CNCR. Une occasion pour le ministre de donner son point de vue sur l’agriculture et l’élevage, ses attentes du Cncr et surtout comment les orientations du gouvernement en place. Et ce geste a été « magnifié par tous les administrateurs du CNCR », a fait savoir le porte-parole de cette organisation faitière. Toujours au registre de la démarche inclusive, explique le porte-parole, « la participative du CNCR au démarrage de la campagne, notamment à la sélection des opérateurs privés pour fournir les intrants de qualité et à bon marché pour le monde rural ». Une contribution « significative du CNCR, saluée par le ministre », témoigne le non moins acteur agricole.
Revenant sur le budget qui est passé de 100 à 120 milliards, le CNCR applaudit, non sans demander que l’accent soit mis sur les fertilisants.
Sur les semences et les entrants, Sdy Ba ne tarit pas d’éloges. « Sur quelques 500 commissions de cession des entrants, il y a à quelques exceptions près des récriminations », martèle Sidy Ba. Se voulant rassurant, il dira : « Dans la région de Kaolack où je m’active, tous les représentants des commissions de cession des entrants m’ont à 90 voire 95 % attesté que les semences, les entrants sont de qualité ». Et mieux, « les prix sont bon marché comparativement à l’année dernière », confirme le porte-parole. Sidy Ba d’implorer au Tout-puissant une bonne pluie répartie dans le temps et dans l’espace pour de bons résultats agricoles.
par Texte Collectif
APPEL À UNE LARGE CONCERTATION SUR L’AVENIR NUMÉRIQUE DU SÉNÉGAL
Le pays a l’opportunité de devenir un leader numérique en Afrique grâce à une mobilisation concertée et inclusive de toutes les forces vives de la nation
Le Sénégal est de nouveau à la croisée des chemins après une troisième alternance pacifique qui voit arriver au pouvoir une nouvelle génération caractérisée par une forte volonté de rupture. Cette nouvelle situation nécessite une grande mobilisation des forces vives de la nation dans tous les domaines pour définir et porter les transformations systémiques nécessaires.
Le nouveau régime a donné le ton avec les assises de la justice tenues du 28 mai au 4 juin 2024. Le président de la République a exprimé à plusieurs reprises la volonté de l’État de maîtriser notre destin numérique et de faire de la digitalisation des administrations et des services publics un axe fondamental de ses politiques publiques. Dans sa première adresse à la nation, il déclarait : « Nous entendons investir massivement dans la digitalisation des services et des procédures administratives. »
Objectifs stratégiques
Lors du Conseil des ministres du 12 juin 2024, abordant la question de la souveraineté numérique, le président de la République a réitéré sa détermination à faire du numérique un levier majeur de son action en demandant au gouvernement, entre autres :
● De procéder à l’actualisation du cadre juridique du secteur des télécommunications et du numérique ;
● De procéder au renforcement de l’aménagement numérique du territoire par un investissement massif dans les infrastructures pour une couverture adéquate du pays
● D’accélérer la digitalisation intégrale des administrations.
Importance de la Concertation
Il est dès lors évident que le numérique va devoir occuper une place prépondérante dans l’action gouvernementale dans les cinq années à venir. Pour ce faire, il est indispensable pour l’autorité étatique d’être à l’écoute de l’écosystème numérique, d’en faire un véritable allié et une force de propositions.
L’histoire récente du secteur des télécommunications au Sénégal nous enseigne que tous les moments charnières ont été l’occasion d’une introspection et d’une réflexion collectives qui ont toujours abouti à des résultats inestimables :
● En 1983, les Journées Sénégalaises des Télécommunications ont engendré une réforme gouvernementale audacieuse, qui a abouti au regroupement des télécommunications nationales et internationales dans une seule société nationale dotée de l’autonomie de gestion.
● En 1995, les concertations inclusives organisées par le Groupe de Réflexion sur la Croissance et la Compétitivité (GRCC) ont favorisé l’ouverture du capital de l’opérateur historique, SONATEL, qui est devenu un acteur clé sur le marché africain.
● En 2004, les concertations ont consacré la libéralisation totale du secteur des télécommunications.
Risques de l’absence de concertation
Ne pas organiser de concertations larges et inclusives présente plusieurs risques :
● Manque de cohésion : l’absence de concertation peut entraîner un manque de cohésion et de vision partagée, rendant la mise en œuvre des politiques numériques inefficace.
● Résistance au changement : sans l’implication des parties prenantes, les réformes peuvent rencontrer une résistance significative, ralentissant ou même bloquant les initiatives de digitalisation.
● Opportunités manquées : ne pas tirer parti de l’intelligence collective et des idées innovantes de l’écosystème numérique peut entraîner des occasions manquées de développement et d’innovation.
● Inadéquation des politiques : les politiques publiques risquent d’être mal adaptées aux besoins réels du terrain, ce qui peut conduire à des investissements inefficaces et à un faible retour sur investissement.
Appel à l’action
Très clairement, le secteur du numérique a une tradition de larges concertations à chaque fois qu’il s’est agi de passer un nouveau cap. C’est le cas aujourd’hui où toutes les intelligences et toutes les énergies doivent être mobilisées pour dessiner les lignes directrices des politiques et des stratégies aptes à replacer le Sénégal sur l’échiquier digital africain et en refaire une référence et un pôle d’attraction numérique.
Nous appelons le président de la République et le gouvernement à organiser rapidement de larges concertations sur l’avenir numérique du Sénégal. Ces concertations devront mobiliser l’ensemble de l’écosystème numérique et de la société civile pour que le numérique soit un véritable accélérateur de compétitivité et de croissance au service de nos populations.
Le Sénégal a l’opportunité de devenir un leader numérique en Afrique grâce à une mobilisation concertée et inclusive de toutes les forces vives de la nation. L’engagement politique, les expériences passées, une vision partagée et des objectifs stratégiques clairs sont autant d’atouts pour réussir cette transformation. En écoutant et en impliquant activement l’écosystème numérique, nous pourrons bâtir un avenir digital prospère pour le Sénégal, au bénéfice de tous ses citoyens.
Tel est le sens de cet appel à une large concertation que nous souhaitons ouverte, inclusive, participative et patriotique, pour l’avenir numérique du Sénégal.
ont signé:
Mamadou Aidara Diop, Syndicaliste Consultant.
Ibrahima Noueddine Diagne, membre de Africa Performance Institute.
Guimba Konate, Ingénieur des télécommunications ancien Ct au Ministère de la communication
Dr Moussa Diop, Enseignant chercheur spécialiste en sciences de la communication
Olivier Sagna, Professeur titulaire des Universités
Abdoulaye Sakho, Professeur Agrégé de Droit Privé, Spécialiste du Droit Economique
Makhtar Fall, Consultant Dg IAMG
Saikou Fall, Consultant spécialiste en cybersécurité et protection. de la vie privée.
Abdoulaye Khassoum Kebe, Consultant
Gabou Gueye, Syndicaliste
Basile Niane, Journaliste Consultant spécialiste du numérique
Ibrahima Gaye, Consultant , business Analyst
Seydou Badiáne, Co-fondateur Social Net Link
Joëlle Sow, Senstartup
Mouhamadou Lamine Badji, Secrétaire Général du Syndicat des travailleurs de Sonatel
LES PREMIERS PAS MESURÉS DE DIOMAYE
Le nouveau souffle promis par le président prend des allures de douce brise pour l'instant. Arrivé sur la vague d'un ras-le-bol populaire, le quadragénaire multiplie les audits mais ménage les équilibres hérités, en attendant une majorité parlementaire
(SenePlus) - Les cent premiers jours de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal ont été marqués par une série d'audits portant sur les finances publiques et les contrats miniers. Cependant, des mesures rapides ont également été mises en œuvre pour attirer les capitaux dans cette nation ouest-africaine et amortir les effets de la hausse du coût de la vie, afin de préserver sa popularité naissante.
À 44 ans, celui qui a accédé à la présidence en avril après un tourbillon de quelques mois l'ayant mené d'une cellule de prison au palais présidentiel, a mis en œuvre son plan pour le Sénégal sur un ton plus mesuré que la verve révolutionnaire de sa campagne, estime le site américain d'information Semafor. Aucun contrat avec des multinationales n'a été annulé. Son premier voyage à l'étranger hors d'Afrique l'a conduit à rencontrer le président français Emmanuel Macron à Paris. Le Sénégal reste membre de la zone monétaire CFA arrimée à l'euro.
Selon Jeanne Ramier, associée Afrique au cabinet de conseil Eurasia Group , l'ambiance au Sénégal est que Faye "prend le temps d'évaluer les affaires de l'État, d'affiner ses plans politiques et d'apprendre les rouages de la gouvernance". "L'administration est encore en train de rédiger le document 'Projet', qui remplacera le Plan Sénégal Émergent de [l'ancien président] Macky Sall et met du temps à élaborer et mettre en œuvre des politiques concrètes", a-t-elle déclaré à Semafor Afrique.
Parmi les actes rapidement gagnants de Faye sur l'économie, figure l'émission d'une obligation de 750 millions de dollars en juin pour répondre aux besoins de financement du gouvernement avant le début de la production pétrolière et gazière cette année. Une semaine après la vente de cette obligation, le gouvernement a réduit les prix du pain, de l'huile et du riz, tout en suspendant les taxes et droits de douane pour les importateurs. Des mouvements susceptibles, selon Ramier, d'accorder un peu de temps à Faye avant d'avoir à prendre des décisions politiques plus difficiles impliquant des réformes perturbatrices.
Selon la Banque mondiale, l'économie sénégalaise a progressé de 4,3% en 2023, un taux supérieur à celui de l'année précédente, tandis que l'inflation a reculé de près de 4 points de pourcentage par rapport au record de 9,7% atteint en 2022. Les projets pétroliers et gaziers entrant en production cette année pourraient faire croître l'économie sénégalaise de 7,5% en moyenne par an entre 2024 et 2026.
Là où des chocs externes comme la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont conduit des pays africains comme le Ghana et la Zambie au défaut de paiement de leur dette souveraine, le Sénégal est resté "à risque modéré de surendettement public" et a maintenu sa décennie de croissance et de stabilité.
La pauvreté devrait légèrement reculer à 8,7% cette année grâce à la croissance du secteur agricole, selon la Banque mondiale en juin.
Faye a affirmé qu'il "gouvernerait avec humilité" en acceptant sa victoire aux élections de mars qui, selon lui, montrait que le Sénégal voulait rompre avec le passé. Si l'intention de forger un nouvel avenir l'a vu commander une litanie d'audits des agences et processus étatiques, il a également paru prudent pour ne pas démanteler les piliers de ce qu'il a hérité, conclut Semafor.
L’ANSD LANCE UNE ENQUÊTE NATIONALE SUR LE SECTEUR INFORMEL
Dr Abdou Diouf a souligné l’importance de l'initiative pour établir une situation de référence, permettant une meilleure compréhension des acteurs du secteur, de leurs productions, charges, difficultés, ainsi que des caractéristiques de leur production.
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) sensibilise les acteurs du secteur informel en vue de la grande enquête nationale qu’elle mènera du 1er au 31 juillet 2024 sur l’ensemble du territoire national.
Dr Abdou Diouf, directeur général de l’ANSD, a précisé que l’objectif de cette enquête est de recueillir des données économiques permettant de mieux comprendre le secteur informel et d’évaluer sa contribution à la création de richesse du pays, facilitant ainsi une planification efficace des programmes de développement.
« Nous nous sommes réunis aujourd’hui avec les acteurs du secteur informel pour partager les objectifs de l’enquête nationale. Cette opération s’inscrit dans le cadre des activités de changement de l’année de base des coûts nationaux du Sénégal », a déclaré Dr Diouf.
Il a souligné l’importance de cette enquête pour établir une situation de référence, permettant une meilleure compréhension des acteurs du secteur informel, de leurs productions, charges, difficultés, ainsi que des caractéristiques de leur production. Ces informations sont cruciales pour intégrer de manière adéquate le secteur informel dans le changement de l’année de base, ce secteur étant essentiel à l’économie nationale.
Dr Diouf a également rappelé qu’en 2022, 40 % de la valeur ajoutée nationale provenait du secteur informel, démontrant son rôle central dans l’élaboration des comptes de la nation et dans la production économique du pays. En 2022, environ trois millions cinq cent mille personnes étaient actives dans ce secteur.
Khadim Sylla, président de l’association des commerçants et industriels du Sénégal, a salué cette initiative et a appelé les acteurs du secteur informel à se montrer accueillants et disponibles pour faciliter le travail des enquêteurs.
Selon M. Sylla, les résultats de cette enquête permettront non seulement à l’État d’identifier les acteurs du secteur informel et de comprendre leurs conditions de travail, mais également aux acteurs eux-mêmes de mesurer leur contribution exacte au PIB national.
Cette enquête, préparée depuis le début de l’année 2024, sera menée par plus de 200 agents à travers tout le territoire national et se conclura à la fin de juillet 2024.
par Hamidou Anne
LA FARCE TRAGIQUE DE L'AES
Le quarteron de putschistes bande les muscles, souffle sur les braises de l’anti-France, délégitime les institutions pour se maintenir au pouvoir, sans renier le chaos. Ils vivent de la rente de la peur et de la manipulation
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont posé le 6 juillet, un nouvel acte dans leur volonté de quitter la Cedeao, après la première annonce faite en janvier dernier.
Les trois pays ont lancé en grande pompe la Confédération «Alliance des Etats du Sahel» à travers la Déclaration de Niamey. Les trois dirigeants putschistes poursuivent leur attitude de défiance vis-à-vis de la communauté économique régionale ouest-africaine. Il ne saurait en être autrement quand on a confisqué le pouvoir par les armes au mépris des règles communautaires, avec une volonté d’y rester en dépit du bon sens, des engagements passés et de la logique de l’histoire de la région.
Tiani, Goïta et Traoré ont rompu l’ordre constitutionnel dans leur pays au nom de la souveraineté, de la reprise en main de l’outil sécuritaire face aux menaces des groupes armés terroristes et de l’inaction supposée de présidents élus démocratiquement. Depuis, aucune de leurs promesses n’a été tenue en dépit des bravades et des bains de foule.
Goïta, Tiani et Traoré se moquent du destin de leur pays ; le drame que vivent leurs concitoyens les laisse de marbre. Ils ne sont animés par aucun esprit patriotique ni par aucune volonté progressiste visant à rompre avec la corruption, les détournements de fonds et la mal-gouvernance que l’on pouvait reprocher aux régimes précédents. Au Burkina Faso, Ibrahim Traoré, qui se peint en Sankara, n’a pas une once de flamme progressiste pour émanciper les populations les plus vulnérables, les jeunes et les femmes notamment. Il s’est arrogé un délai supplémentaire au pouvoir. Au Mali, Assimi Goïta emprisonne les opposants, dissout les partis et associations à but politique et ne montre aucune velléité de mettre un terme à la transition qui dure depuis 2021.
Sous Tiani, le Niger n’arrive pas à endiguer la menace des diverses milices dans le pays. Les autorités putschistes maintiennent le président Bazoum en otage dans des conditions scandaleuses et inacceptables.
Les massacres par les bandes armées se poursuivent dans les pays de l’Aes malgré le parapluie russe. Parfois ces raids meurtriers sont même le fait de militaires en compagnie des mercenaires affiliés au groupe Wagner. Les armées, qui avaient promis de secourir des citoyens éprouvés, versent parfois dans une entreprise non dissimulée de nettoyage ethnique visant une catégorie de population. Les économies des membres de l’Aes sont en grande difficulté du fait des sanctions infligées par les instances régionales mais aussi et surtout de l’incapacité de ces militaires à gouverner. Malgré la situation chaotique des trois pays, le quarteron de putschistes bande les muscles, souffle sur les braises de l’anti-France, délégitime les institutions pour se maintenir au pouvoir, sans renier le chaos. Ils sont prêts à régner sur des ruines s’ils peuvent jouir des lambris dorés des palais, loin du front où des soldats laissés à eux-mêmes, sans armement, sans munitions, sans entraînement, tombent sous les balles des terroristes.
Quitter la Cedeao n’est qu’une grossière manœuvre de gens obnubilés par le fait de rester au pouvoir tout en ne rendant aucun compte. Ils violent de manière systématique les droits humains, appauvrissent davantage des économies déjà malades, ferment leurs pays au monde et expriment au quotidien la brutalité et l’irresponsabilité.
L’Aes, qui se prévaut d’être un recours face à une Cedeao jugée sous la tutelle de la France - ce qui est une contrevérité - n’est qu’une farce grossière de gens animés uniquement par la volonté de jouir du pouvoir par l’instrumentalisation de la précarité et du désir d’espérance des jeunes. D’ailleurs, qu’est-ce qui retient encore ces souverainistes en treillis, éminents démocrates mandatés par les électeurs, dans l’espace Uemoa ? Il me semble que c’est cette organisation qui régit la monnaie objet de fantasmes et d’accusations de soumission à la France de tant de populistes et démagogues en Afrique et dans sa Diaspora.
Mais la rengaine tiers-mondiste, relayée par un puissant appareil sur internet et dans les médias, ne tiendra pas toujours face aux vraies urgences des Maliens, des Burkinabè et des Nigériens. Ces derniers, au moment où les chefs des juntes mettent sur pied l’Aes, font face à des préoccupations de survie quotidienne : l’eau, la nourriture, l’électricité, la sécurité… La jeune militante des droits de l’Homme du Mali, Fatouma Harber, a résumé cette tragique farce de l’Aes par cette phrase drôlement à propos : «24h sans électricité. Oui je sais que nous sommes souverains maintenant !»
Ces régimes illégitimes, membres de l’Aes, comme toutes les autocraties, vivent de la rente de la peur et de la manipulation. Ils vont aussi continuer à brandir le complot étranger, l’ennemi intérieur et le sabotage pour se maintenir au pouvoir tout en échouant à régler les problèmes de leurs concitoyens. Ils vont user jusqu’au bout le fil réducteur et anachronique du nationalisme et du souverainisme de pacotille. Au regard des vies en jeu, tout ceci relève d’une tragique farce.
L’ENTREPRENARIAT NE PEUT SE FAIRE DANS LA PRÉCIPITATION, SELON ALIOUNE DIONE
"Emprunter pour investir n’est pas une opération banale c’est pourquoi l’entreprenariat ne peut se faire à la hâte. Il requiert la lucidité de pouvoir comparer le prix de l’argent et le taux de rentabilité de vos activités", a expliqué le ministre.
Le ministre de la microfinance, de l’économie sociale et solidaire, Alioune Dione, a présidé, ce matin, la cérémonie de lancement d’un programme d’accompagnement et de formation en éducation financière pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). Le ministre a rappelé que l’objectif de cette formation est de renforcer les capacités des participants à travers un programme d’éducation financière afin de les permettre de prendre des décisions financières éclairées tout en adoptant les bons réflexes en matière de gestion de vos finances.
« Emprunter pour investir n’est pas une opération banale c’est pourquoi l’entreprenariat ne peut se faire dans la précipitation. Il requiert la lucidité de pouvoir comparer le prix de l’argent et le taux de rentabilité de vos activités. Si le prix de l’argent est supérieur à la rentabilité de votre affaire le financement devient un poison. Ce que les financiers appellent l’effet massue parce qu’il plombe votre évolution », explique-t-il.
Avant de poursuivre : « c’est seulement quand la rentabilité de vos activités est supérieure au coût de revient de votre financement que l’argent devient une aubaine. Les financiers parlent d’effet de levier, car dans ce cas l’argent vous élève ». A la sortie de cette session, il est attendu des participants de mieux comprendre les options financières sûres et pertinentes, d’améliorer leurs comportements en gestion financière dans l’organisation ou en famille, de pouvoir tenir une comptabilité simplifiée , et une meilleure gestion de leurs finances.
Le ministre a également saisi l’occasion pour informer les participants qu’après ces sessions de formations, les équipes de son département entreront en contact avec eux pour les aider à concrétiser leurs idées de projets ou leurs projets pour les insérer dans le couloir du financement ciblé et viable.
« Dans ce couloir nos outils d’accompagnement financier qui jusque là travaillaient chacun dans son coin vont pouvoir dans une symbiose réglée comme du papier à musique identifier pour chacun l’accompagnement ciblé le plus adéquat. Ainsi le Fonds d’Appui à l’Économie sociale et solidaire (FAES) renforcé par les Fonds SIPA dédiés à l’intensification de la production agricole seront là pour les accompagnementsnon financiers comme la formation de ce jour. Le Fonds national de la Microfinance (FONAMIF) examinera et accompagnera, à travers des grands et moyens SFD vos gros besoins en fonds de roulement et vos besoins en petits équipements. Le Fonds d’impulsion de la microfinance (FIMF) impulsera les besoins en micro-crédit en passant par les SFD de petite taille en les assistant techniquement. Au même moment la PLASEPRI est prêt à financer ou accompagner vos investissements en matière de gros équipements », rassure-t-il.
LES RAISONS DE L'ÉCHEC DU RÉGIME DE MACKY SALL CONCERNANT LA GESTION DES DENIERS PUBLICS
Entre projets pharaoniques surfacturés, exonérations fiscales nébuleuses et corruption endémique, le pouvoir précédent a largement dévié du Plan Sénégal Emergent pour orienter les emprunts contractés vers des investissements peu productifs
Malgré un niveau d’endettement très élevé de 14.000 milliards et un budget record d’un montant de 7.000 milliards, le Président sortant, Macky Sall, n’a pas réussi pour autant à rationaliser nos ressources financières. Retour sur les raisons d’un tel échec...
Durant les douze années de son « règne », le président de la République sortant, Macky Sall, a été un mauvais élève en ce qui concerne une utilisation rationnelle de l’argent du contribuable sénégalais.
Ceci s’est traduit par un déficit de 800 milliards CFA sur le dernier budget. Pour combler ce gap, les nouvelles autorités ont fait recours sur le marché international à une émission d’eurobond d’un montant de 451 milliards. Cette nouvelle émission est la septième contractée par notre pays dont une sous le président Wade et six sous le magistère de son successeur Macky Sall. Elle vient ainsi gonfler le montant de l’endettement du Sénégal qui était de 14.000 milliards de francs CFA au moment du départ du prédécesseur du président Diomaye Faye. Malgré cet endettement record dépassant le seuil autorisé par l’UEMOA, notre pays est toujours confronté à un problème de liquidités. Ceci s’explique par une mauvaise orientation économique, des dépenses à outrance à caractère politicien, une floraison de détournements de deniers publics ou une mauvaise gestion de ces derniers, un niveau de corruption très élevé, des projets mal exécutés, une impunité réelle... du pouvoir sortant. Aujourd’hui, pour faire face à l’impératif de remettre nos finances publiques à niveau, il fallait très vite trouver une alternative, même la moins souhaitable, pour s’attaquer aux urgences. Toutefois, le chef de l’État et son gouvernement doivent bien utiliser les emprunts faits (notamment l’eurobond de 451 milliards et les 230 milliards attendus du Fmi au cours de ce mois de juillet) afin de se projeter vers la réalisation des grandes promesses que les populations attendent toujours. Des populations obligées de faire preuve d’un peu de patience le temps que la situation financière soit rétablie.
Les failles du PSE, la violation du code des marchés publics, des projets surfacturés ou mal gérés...
Dès l’arrivée au pouvoir du Président Macky Sall au pouvoir, il a filé droit en France pour négocier un appui budgétaire de 80 milliards de francs pour faire face à un besoin pressant d’argent puisque, disait-il, il avait trouvé les caisses vides. Deux ans après, le Yoonu Yokkuté, programme qui l’a porté au pouvoir, est remplacé par le PSE (Plan Sénégal Emergent) devenu le nouveau référentiel pour le développement économique et social de notre pays. Pour financer ce plan, le Sénégal a décroché auprès du Groupe Consultatif de Paris d’un montant de 3729 milliards de nos francs pour sa première phase. Une somme qui venait ainsi gonfler l’ardoise de la dette trouvée sur place qui était de 3.000 milliards de francs CFA. Mais, comme on dit, la dette n’est pas mauvaise en soi si on en fait bon usage. Autrement dit, lorsqu’elle est orientée vers des secteurs porteurs de croissance. C’est justement à ce niveau que le régime sortant a failli. Au lieu d’orienter la manne obtenue vers les secteurs stratégiques ayant un impact positif direct sur les populations à savoir l’agriculture, l’élevage et la pêche, aux fins de les booster, le pouvoir du président Macky Sall a choisi de privilégier la construction d’infrastructures. Il est vrai que c’est dans ce secteur qu’il est le plus facile de faire des surfacturations à milliards ni vu ni connu ! C’est ainsi que des centaines de milliards de francs ont été injectés dans la réalisation du Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD), du stade Abdoulaye Wade, de la salle Dakar Arena, du Parc des Expositions, du Marché& d’intérêt national, de la Gare des gros-porteurs, des sphères ministérielle de Diamniadio... Quant à la réfection du Building Administratif de Dakar, d’un coût initial de 17 milliards de francs, la facture a atteint 42 milliards à l’arrivée. Moins d’un an après son inauguration en grande pompe, un incendie s’y déclenchait dû à des malfaçons. Selon les spécialistes, l’argent injecté dans cette réhabilitation aurait pu servir à construire trois buildings similaires ! Quant au TER (Train Express régional), il a coûté presque 1000 milliards de francs pour un linéaire de… 19 km, ce qui en fait l’infrastructure de ce type la plus coûteuse du monde ! Ne parlons pas du BRT (Bus Rapid Transit) qui aurait coûté 100 milliards de francs.
C’est donc dans cette dynamique peu appréciée que le Président Macky Sall s’est longtemps inscrit pour espérer mettre notre pays sur les rampes du développement. Ou, plutôt, de l’émergence ! Toutes ces entreprises coûteuses ont été confiées à des entreprises étrangères. Résumons : des projets surfacturés, des investissements lourds à croissance extravertie, des accords de partenariat qui profitent plus aux étrangers. Ah, on allait oublier l’autoroute Ila Touba qui a nécessité un investissement de 400 milliards de francs alors que le trafic automobile entre Dakar et la capitale du mouridisme ne justifiait nullement la réalisation d’une infrastructure aussi coûteuse. Résultat : un déficit d’exploitation chronique. Dans la même veine, les bailleurs que sont la Banque Mondiale et le FMI ont dicté leurs lois quant aux secteurs où leurs fonds devraient être utilisés. C’est la raison pour laquelle le secteur primaire n’a pas eu la part part belle dans ces financements.
Priorité aux infrastructures pour s’en mettre plein les poches !
Ainsi la politique agricole mise en œuvre n’a jamais permis de réaliser l’autosuffisance alimentaire encore moins moderniser le secteur, l’élevage n’a pas pris son envol et la pêche est la chasse gardée des navires étrangers qui pillent nos mers grâce à des contrats dont les termes ne sont pas encore élucidés. Pourtant, ces trois secteurs réunis pouvaient à eux seuls régler une bonne partie du chômage, réduire le coût de la vie, réguler le flux de ruraux vers les zones urbaines et permettre de booster la croissance. Mais la démarche mise en œuvre par le régime de Macky Sall a été telle que les exonérations fiscales aux motivations nébuleuses accordées à des entreprises, la privatisation à outrance de notre industrie dont le secteur stratégique de l’eau (donnée au français Suez), ainsi que les lourdes charges de l’État n’ont fait qu’accentuer le mal qui a affecté la bonne santé de nos finances publiques. Aussi il est souvent arrivé que les marchés publics soient attribués en violation du code qui les régit, que des projets soient surfacturés et d’autres ne soient pas exécutés à hauteur des investissements annoncés. C’est le cas du Projet Décennal de Lutte contre les Inondations (700 milliards) et du PRODAC (29 milliards). Au finish, le régime du président Macky Sall s’est montré incapable d’assainir nos finances publiques, d’en assurer la transparence et la rationalisation.
De lourdes dépenses et des pratiques politiciennes...
Macky Sall qui avait prôné la gestion sobre et vertueuse à son accession au pouvoir, n’a pas attendu longtemps pour jeter à la poubelle ce slogan. Deux ans après son installation dans ses fonctions de président de la République, il avait eu un besoin pressant de disposer d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale et d’une bonne représentation dans les collectivités territoriales. Ceci afin de pouvoir mener à bien sa politique économique et sociale gage d’un second mandat en 2019. Un objectif qu’il a très tôt mis au-dessus de tout, toutes ses réalisations, déclarations et activités étant subordonnées à la réalisation de cet objectif. Pour ce faire, le chef de l’APR (Alliance Pour la République) qu’il était a commencé par menacer de ses foudres les responsables de son parti et de sa coalition si toutefois ils ne gagnaient pas dans leurs localités. Cela voulait dire que la fin justifiait les moyens et que lesdits responsables pouvaient piller les ministères ou sociétés nationales qu’ils dirigeaient pourvu qu’ils offrent une victoire au président de la République ! Et ils ne s’en sont pas privés. Après les élections municipales de 2014, Macky Sall traduit en actes ses menaces en récompensant les vainqueurs par des nominations à des postes plus élevés et en sanctionnant les perdants qui ont été limogés de leurs fonctions. Après, il a changé d’approche pour se consacrer résolument à la politisation à outrance de l’Administration après avoir cautionné et encouragé le phénomène honteux la transhumance qu’il avait vertement critiquée auparavant ! Désormais, avec Macky Sall, tout état permis à ses hommes et femmes détenteurs de la carte du parti APR (Alliance Pour la République) ou membres de la coalition Benno Bokk Yaakar : les détournements de deniers publics, la mauvaise gestion, les recrutements à outrance pourvu qu’ils profitent aux militants du parti présidentiel, les financements orientés, les salaires alloués à des personnes payées à ne rien faire etc. Plus condamnable était l’impunité érigée en règle même pour des personnes épinglées par les corps de contrôle de l’Etat. Ces derniers avaient recommandé que certaines parmi ces personnes épinglées ne soient plus promues à des postes de direction du fait de leur gestion calamiteuse. Comme pour faire un pied de nez à ces corps de contrôle, Macky Sall a nommé ministres les personnes en question ! A cela s’ajoute la longue liste des personnes qui ont bénéficié des largesses du pouvoir pour s’enrichir à coups de milliards dans le dessein de participer au financement du parti. En même temps, on a assisté à une floraison d’institutions budgétivores servant au recasement de la clientèle politique du président.
Toutes ces pratiques ont contribué à donner un sacré coup aux finances publiques. Surpris par la situation catastrophique de ces finances, le nouveau régime n’avait d’autre choix que de se rabattre dans des conditions défavorables à l’eurobond pour se donner un peu de souffle, le temps de remettre le compteur des finances à un bon niveau. C’est compte tenu de cette situation catastrophique que les populations sont obligées de prendre leur mal en patience, le temps que les nouvelles autorités remettent de l’ordre dans les finances publiques. Ce qui risque de prendre du temps…