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12 décembre 2024
Economie
LE BTP PRÉCONISE LA PRÉFÉRENCE NATIONALE DANS COMMANDE PUBLIQUE
“Nous ne voulons plus être des sous-traitants, et il faut que les choses changent. C’est aberrant à ce stade qu’on nous parle de techniciens étrangers alors que nous avons tout ce qu’il faut pour bâtir notre pays”, a dit le président de la CNES.
Les professionnels du secteur du BTP, réunis au sein du Syndicat national des entreprises du bâtiment et des travaux publics (SNBTP), ont demandé mardi à l’Etat d’appliquer la préférence nationale dans l’exploitation des ressources nationales et l’exécution de la commande publique.
Le SNBTP tenait une assemblée générale pour exposer ses orientations et son plan d’action axés sur le partenariat entre l’Etat et le secteur privé, sur le thème “La préférence nationale en action”.
“La souveraineté politique repose sur le socle de la souveraineté économique, qui ne saurait être sans un secteur privé national fort, et le développement du secteur du BTP reste fortement arrimé à la croissance globale de notre économie”, a déclaré Abdel Kader Ndiaye, président du SNBTP.
Le secteur du BTP occupe “une part importante” de l’économie nationale dont il fait partie des “locomotives” depuis plusieurs années, a indiqué M. Ndiaye.
L’Etat, avec l’aide de ses partenaires au développement, constitue le “plus gros client” des entreprises du BTP, à travers les agences et acheteurs publics qui absorbent “plus de 50%” de la commande publique.
“Mais il faut avouer que cette embellie ne profite pas aux entreprises sénégalaises et surtout pas aux petites et moyennes entreprises du secteur des BTP”, a soutenu le président du Syndicat national des entreprises du bâtiment et des travaux publics.
Les “conditions d’éligibilité” et le “système d’allotissement” de la commande publique, surtout en matière de grands travaux, constituent à ses yeux des freins au développement des entreprises sénégalaises du secteur.
“Ce sont les raisons qui expliquent l’affaissement de nos entreprises et les difficultés de développement du secteur privé, malgré l’affichage des taux de croissance moyen de 6,6% publiés sur la période 2014-2018 et des taux de croissance respectifs du PIB réel estimés à 5,1% en 2020 et 6,1 % en 2021”, a estimé Abdel Kader Ndiaye.
Il a cependant souligné que le secteur du BTP se caractérise par de “nombreuses faiblesses”, se traduisant par un cadre institutionnel “désorganisé”, la prolifération d’organisations professionnelles, un déficit de financement de l’activité remarquable du fait des difficultés d’accès au crédit et sa cherté.
Il a aussi évoqué les créances non recouvrées et les longs délais de paiement soulevés par les acteurs, dont Adama Lam, président de la Confédération nationale des entreprises du Sénégal (CNES).
“On ne peut pas s’engager à faire de grands travaux avec des taux aussi élevés et accuser des retards de paiement qui engagent la totalité des marges bénéficiaires que les entreprises font dans le BTP”, a relevé M. Lam, jugeant les délais de paiement “trop longs”.
“Nous ne voulons plus être des sous-traitants, et il faut que les choses changent profondément. C’est aberrant à ce stade qu’on nous parle de techniciens étrangers alors que nous avons tout ce qu’il faut pour bâtir notre pays”, a martelé le président de la CNES.
Adama Lam a insisté sur le fait que beaucoup d’entreprises étrangères sont accompagnées par leur Etat, “alors que nous [au Sénégal] avons du mal à trouver le soutien bancaire et financier nécessaire dans notre pays”.
“L’augmentation des parts des entreprises nationales dans les marchés publics est un enjeu actuel pour lequel il convient de rechercher les modalités les plus appropriés de mise en œuvre”, a de son côté indiqué la présidente du Haut Conseil du dialogue social.
Selon Innocence Ntap Ndiaye, cela requiert “une amélioration des textes”, à l’issue de “concertations fructueuses” entres les différentes parties prenantes.
Mme Ndiaye a par ailleurs fait observer que le partenariat public-privé constitue “une opportunité” pour promouvoir la préférence nationale et ainsi “impulser” la relance du secteur du bâtiment et des travaux publics.
CHAMP PÉTROLIER DE SANGOMAR, LA PREMIÈRE CARGAISON COMMERCIALE ATTENDUE EN DÉBUT JUILLET
Le champ de Sangomar est prévu pour générer un total de 630 millions de barils de pétrole et 2,4 trillions de pieds cubes (Tcf) de gaz naturel.
Selon le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP), la première cargaison commerciale de pétrole est attendue début juillet 2024. Le champ de Sangomar est prévu pour générer un total de 630 millions de barils de pétrole et 2,4 trillions de pieds cubes (Tcf) de gaz naturel. Pour l’année 2024, il est estimé que 11,7 millions de barils seront extraits, dont 4,34 millions seront destinés au marché local. Ces chiffres mettent en évidence l’importance stratégique de ce champ pour l’économie sénégalaise.
Le DPBEP prévoit que les réserves d’hydrocarbures du Sénégal pourraient générer 576,3 milliards de F CFA d’ici à 2027. Ces recettes sont destinées à être investies dans le Programme d’investissements publics (PIP) ainsi que dans les dépenses courantes. Les secteurs prioritaires pour ces investissements comprennent : Santé, éducation, eau et assainissement. Ces investissements visent à améliorer les infrastructures et les services publics, contribuant ainsi au développement durable et au bien-être de la population sénégalaise.
L’exploitation du champ pétrolier de Sangomar a officiellement commencé le 11 juin 2024. Ce projet phare marque une étape significative pour le Sénégal, qui entre ainsi dans une nouvelle ère de production d’hydrocarbures. Cette exploitation représente une opportunité majeure pour le Sénégal de diversifier son économie et de renforcer ses capacités financières. Elle pose également des défis en matière de gestion durable des ressources naturelles et de protection de l’environnement. Le gouvernement sénégalais s’engage à adopter des pratiques responsables pour maximiser les bénéfices économiques tout en minimisant les impacts environnementaux.
LES MEUNIERS RECULENT SUITE À L'AVERTISSEMENT DU GOUVERNEMENT
L’avertissement lancé par l’Etat du Sénégal lundi, semble avoir fait reculer les meuniers. En effet, ces derniers, qui avaient décidé de suspendre leurs activités de production de farines, ont décidé de rallumer leurs machines ce mardi.
iGFM - (Dakar) L’avertissement lancé par l’Etat du Sénégal lundi, semble avoir fait reculer les meuniers. En effet, ces derniers, qui avaient décidé de suspendre leurs activités de production de farines, ont décidé de rallumer leurs machines ce mardi.
La suspension des activités des meuniers n’aura finalement pas duré longtemps. En effet, selon Pape Abdoulaye Djigal des Grands moulins de Dakar et responsable de la communication du Syndicat des industriels du Sénégal, ils ont décidé de reprendre la production. Ce, suite à la sortie du ministre de l'Industrie et du Commerce hier.
«L’Amis a pris connaissance de l’arrêté ministériel qui a été rendu officiel hier. Et naturellement, elle a bien pris note de la déclaration du ministre de l’industrie et du Commerce. Et à la suite de ces informations, le syndicat professionnel des industries du Sénégal, sur l’impulsion du Cnp, a réuni l’association des meuniers industriels du Sénégal, qui ont décidé de reprendre l’activité aujourd’hui. Donc on est dans une situation où les meuniers, de manière responsable, ont repris l’activité, ou plutôt sont en train de reprendre leur activité», a-t-il indiqué sur les ondes de la Rfm.
LES TRAVAUX EN PHASE DE FINALISATION POUR LE DEMARRAGE DU COMPACT 2 EN 2026
Réalisation d’infrastructures de transport d'électricité - Financé à hauteur de 403 millions de FCFA, les travaux du projet du transport d’électricité du Sénégal Power Compact seront livrés avant 2026, date de fin d’exécution du compact
Le secrétaire général du ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, Cheikh Niane, a coprésidé hier, avec le directeur général de MCA Sénégal et la directrice de la Mission résidente de la Millennium Challenge corporation (MCC), une série de visites sur les différents chantiers de réalisation d'infrastructures de transport d’électricité, notamment les câbles sous-marins et souterrains, les postes électriques etc. Une occasion pour le MCA de faire le bilan des travaux en phase de finalisation pour le démarrage du Sénégal Power Compact2.
Financé à hauteur de 403 millions de FCFA, les travaux du projet du transport d’électricité du Sénégal Power Compact seront livrés avant 2026, date de fin d’exécution du compact. L’annonce est du directeur de MCA, Omar Diop qui effectuait hier une visite des chantiers sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’Energie, du pétrole et des mines Cheikh Niane, et en présence de la directrice de la mission résidente de la Millennium Challenge corporation (MCC) et de l’ensemble des techniciens.
Selon Omar Diop même si l’état d’avancement global des travaux est différent d’un site à l’autre, la planification globale montre qu’on est dans les délais pour chaque site. Mieux, il révèle que l’ensemble des travaux seront terminés et que le réseau sera mis sous tension avant les délais de fin du compact prévus en septembre 2026. Et renforcent la fiabilité du réseau de transport haute tension du Sénégal à Dakar et ses environs en améliorant la fourniture du service d’électricité à travers le pays.
En effet, l’objectif du projet transport est de fournir de l’électricité de qualité à partir de sources à faible coût. Fruit d’un accord de don entre le Gouvernement du Sénégal et le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, à travers la Millennium Challenge Corporation, le Sénégal Power Compact renforcera les efforts déjà déployés par la SENELEC, afin de réduire le coût élevé de production et améliorer la qualité de service d’électricité à travers la construction d'un réseau fiable de transport haute tension à Dakar et ses environs. De plus, les investissements du Projet Transport permettront d’améliorer l’offre de service et de réduire la fréquence et la durée des coupures. Sans oublier le fait qu’il renforce et augmente la fiabilité du réseau de transport haute tension à Dakar et ses environs, une zone qui représente environ 60% de la demande nationale en électricité et 20% de sa population, et améliorera la fourniture du service d’électricité à travers le pays. A terme, le projet devrait profiter à environ 4,6 millions de Sénégalais sur une période de 20 ans. Il faut aussi retenir que le projet est conçu pour permettre au Sénégal de tirer profit de façon plus efficace, des investissements du secteur privé dans la production d’électricité et de veiller à une fourniture fiable de l’électricité aux consommateurs.
RÉALISATION DE LIAISON SOUTERRAINE DE 30 KM DE LONG ENTRE KOUNOUNE ET PATTE D’OIE, 2X5 KM ENTRE KOUNOUNE ET CAP DES BICHES....
A en croire Omar Diop, le problème de production d’électricité ne se posera plus au Sénégal, avec un projet d’une telle envergure. «Là où le pays est en train de faire des efforts avec Senelec, c’est aujourd’hui la modernisation du système de transport d’électricité. Aujourd’hui, nous mettons 220 milliards de Fcfa dans le projet de transport. L’objectif, c’est d’assurer une quantité et une qualité de l’électricité reçue par les entreprises sénégalaises et qui, à terme, impactera leur productivité et la croissance en termes de valeur ajoutée, de création d’emplois et finalement un coût d’électricité moindre », annonce le directeur de MCA.
En effet, avec le développement du réseau haute tension HT, ce projet contribuera à réduire la congestion au niveau des lignes. Ce qui permettra une augmentation de la qualité d’énergie transmise et distribuée sur le réseau interconnecté, avec la réalisation d’une liaison souterraine (LST) longue de 30 km de lignes de transport 225 KV dont 20 km de câble souterrain entre Kounoune et Patte d’oie et 2x5 km de câble souterrain entre Kounoune et Cap des biches.
A cela s’ajoute la réalisation d’une liaison sous-marine longue de 16 km avec 14 km de câble sous-marin de 225KV entre cap des Biches et la Rive de Bel-Air et de 2 km de câble souterrain de 225 KV entre la Rive de Bel-Air et le poste de Bel-Air. Sans oublier l’extension du poste isolé au gaz (GIS) existant à Kounoune et la création de 2 nouveaux postes 225 Kv isolés au gaz, à Cap des biches et Bel-Air.
LE SENEGAL ELIGIBLE A UN 3E COMPACT SUR L'ECONOMIE BLEUE
Abondant dans le même sens, la directrice résidente de Millénium Challenge Coopération se réjouit de l’état d’avancement des travaux qui ont commencé il y a 6 mois. Pour Molly Glenn, ces travaux vont moderniser et renforcer le réseau de transport électrique. Ce qui est nécessaire pour l’avenir du Sénégal, indique-t-elle au passage. Estimant qu’il s’agit d’un investissement pour le futur du Sénégal. «On trouve que les travaux ont très bien avancé et nous sommes très satisfaites. Ils sont à jour avec leurs plans. Ils sont aussi en conformité avec toutes les normes sociales du Sfi», se réjouit la directrice de MCC. Avant d’annoncer que les Usa ont déjà formulé un troisième compact appelé compact régional qui va concerner le secteur de l’économie bleue et dont notre pays est éligible depuis un an et demi.
LE PRIX DU PAIN A GEOMETRIE VARIABLE
L’application des mesures de baisse des prix des denrées de consommation courante annoncée par les autorités est en principe effective depuis hier, lundi. Pour le pain, la baguette coûte désormais 150 FCFA
L’application des mesures de baisse des prix des denrées de consommation courante annoncée par les autorités est en principe effective depuis hier, lundi. Pour le pain, la baguette coûte désormais 150 FCFA. Les nombreux boulangers que nous avons rencontrés disent avoir respecté les nouveaux prix fixés par les autorités gouvernementales de concert avec les organisations des boulangers. Cette baisse du prix du pain est cependant à géométrie variable d’un coin à un autre.
El Hadji Djibril Diouf, responsable de la boulangerie Jaune sise à Sacré cœur fait remarquer que « la baisse est effective bien qu’on n’ait pas reçu de notification jusqu’à nos jours ». Cependant, il faut préciser que tous les meuniers sont en grève pour protester contre cette réduction du prix du pain.
Selon certains responsables, la mesure prise n’a pas fait l’objet d’une large concertation entre les acteurs et les autorités étatiques. Alors que ça ne devrait pas être le cas dans la mesure où une baisse du prix du pain a une incidence sur le coût très élevé de la production de cette denrée. La grève des meuniers, si elle perdure, risque porter un coup dur à la réduction des prix des denrées.
Face au pain très prisé par les ménages, Mr Djibril Diouf précise : « nous n’allons pas priver les populations de ces produits. Nos stocks sont presque épuisés. Il ne nous reste que 22 sacs. Nous ne pourrons pas tenir au-delàs d’une semaine. Les fournisseurs et les meuniers vont compromettre cette dynamique de baisse des prix. Actuellement, nous faisons le service minimum.
Sur chaque sac de 50 kilogrammes de farine, on perd 4500 F CFA et 25 F CFA sur la baguette. Avec le sac de farine pétri, on perd 11 000 F Cfa ». Pis, les factures d’électricité sont onéreuses malgré l’achat de matériel de dernière génération pour équiper la boulangerie. « Les factures tournent entre 400000 F Cfa et 50000FCFA », confie Mr Diouf qui relève que « L’État nous a accompagnés dans le cadre de la mise à niveau de nos entreprises. Beaucoup de boulangers ont bénéficié des financements de l’État ». A la brioche d’orée de Keur Gorgui, le Manager, Habib Laye Guèye, rèvèle : « les mesures de baisse du pain sont appliquées. Depuis hier, nous avons fait une campagne de publicité pour informer la clientèle ».
En réalité, il n’y a pas eu de difficultés majeures pour l’application des nouveaux prix. Serigne Abdoul Hadre Ndao, un client, salue la réduction du prix du pain. Avant d’indiquer : « nous souhaitons que l’application de ces mesures soit pérenne ».
En ce qui concerne celle de la Sicap située près du village d’enfants SOS, la vendeuse déclare : « nous avons entendu les informations que le prix du pain allait subir une réduction. Le matin, j’ai eu à vendre à deux clients le prix d’antan, à 175 FCFA la baguette. Quand nous avons eu la confirmation, nous avons appliqué les nouveaux prix ». Malgré tout, les populations redoutent un chantage des acteurs pour maintenir les prix à leur niveau d’autrefois.
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LE GOUVERNEMENT DURCIT LE TON FACE AUX MEUNIERS CONTESTATAIRES
Lors d'une conférence de presse offensive, le ministre du Commerce Serigne Gueye Diop a dénoncé les "pratiques commerciales douteuses" des minoteries après leur décision de stopper la production pour protester contre la baisse des tarifs
Le gouvernement a mis en demeure les meuniers de reprendre la production de farine, les exhortant à respecter les nouveaux prix fixés.
« Le gouvernement enjoint les meuniers de continuer la production en conformité avec les prix nouvellement établis. À défaut, il prendra toutes ses responsabilités sans exclure aucune option pour assurer un approvisionnement correct et régulier du marché », a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Gueye Diop.
L’Association des meuniers et industriels du Sénégal (AMIS) a décidé de cesser la production de farine pour exprimer son désaccord suite à la réduction du prix de la baguette de pain décidée par le gouvernement.
« Le gouvernement du Sénégal condamne fermement cette attitude » de l’AMIS, qui a contesté de manière inattendue « les mesures prises sur la farine », a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie, en présence du Secrétaire général du gouvernement.
Serigne Guèye Diop s’exprimait lors d’une conférence de presse sur la baisse des prix de la farine. Selon lui, les meuniers ont choisi de suspendre la production et les ventes de farine boulangère dans le but de compromettre l’approvisionnement des ménages en pain.
Il a précisé que la baisse des prix est le fruit de concertations tenues entre le 30 avril et le 20 juin 2024, et validée lors du conseil national de la consommation en présence de 200 participants.
Le ministre a indiqué que la fixation des nouveaux prix de la farine de blé est basée sur des analyses techniques et une structuration des prix prenant en compte l’évolution des coûts du marché international et l’actualisation des autres charges.
Les analyses ont révélé des écarts importants dans les coûts d’approvisionnement des meuniers, avec des coûts CAF (coût, assurance, fret) variant de 241 euros (150 000 francs CFA) à plus de 300 euros (200 000 francs CFA) par tonne.
Serigne Guèye Diop a également pointé du doigt des « surévaluations des charges » par les entreprises de minoteries, dénonçant des pratiques commerciales douteuses assimilables à des actes anormaux de gestion.
Il a précisé que de mars à juin 2024, la subvention ne dépasserait pas 225 francs CFA par sac de 50 kg, et que les calculs pour fin 2024 estiment le coût du sac à environ 15 200 francs CFA. Une éventuelle subvention de l’État ne dépasserait pas 882 francs CFA par sac de 50 kg.
Il a ajouté que l’examen des états financiers de ces sociétés révèle que les activités de minoterie sont très rentables, avec en 2023 des chiffres d’affaires de 110 milliards de francs CFA et des bénéfices variant de 2 à 14 milliards.
Le gouvernement a donc sommé les meuniers de reprendre la production de farine en respectant les nouveaux prix, soulignant qu’il prendra toutes ses responsabilités, « sans exclure aucune option, pour assurer l’approvisionnement correct et régulier du marché ».
« Des évaluations sont en cours pour répondre aux préoccupations concernant les stocks. Enfin, compte tenu des pratiques commerciales douteuses mentionnées, l’État entreprendra des missions de vérification au niveau des minoteries », a conclu le ministre.
DES DISTRIBUTEURS REMETTENT EN CAUSE LA BAISSE DES PRIX DU PAIN ET DU CIMENT
Les nouveaux prix de ces produits ne pourraient pas entrer en vigueur, car les mesures annoncées par l’État n’ont pas été notifiées aux meuniers et aux fabricants de ciment, ont soutenu des professionnels des circuits de distribution.
Dakar, 24 juin (APS) – Les nouveaux prix du pain et du ciment ne pourraient pas entrer en vigueur, car les mesures annoncées par l’État en vue de leur réduction n’ont pas été notifiées aux meuniers et aux fabricants de ciment, ont soutenu des professionnels des circuits de distribution de ces deux produits, lundi, à Dakar.
Le gouvernement et le Conseil national de la consommation (CNC) ont annoncé une baisse des prix de plusieurs denrées de consommation courante, dont le ciment et le pain.
Le prix de la baguette de pain de 190 grammes, la plus commercialisée, passe de 175 à 160 francs CFA.
L’État annonce avoir suspendu le paiement d’une taxe sur le ciment pour permettre aux cimentiers de réduire de 2.000 francs CFA le prix de la tonne.
Le gouvernement déclare avoir réduit de 4.000 francs CFA le prix du sac de 50 kilos de farine pour permettre aux boulangers de vendre la baguette de pain de 190 grammes à 160 francs CFA.
Ces mesures sont censées entrées en vigueur ce lundi, selon le CNC, une instance que préside le ministre de l’Industrie et du Commerce.
‘’Les meuniers se sont concertés ce matin [pour] stopper la vente de la farine, car nous avons eu effectivement un différend. Nous saluons la volonté des autorités de réduire le prix du sac de farine à 15.200 francs CFA. Cependant, les industriels que nous sommes n’avons reçu aucune garantie, aucun échange écrit nous disant de quelle manière la baisse de 4.000 francs sera financée’’, a soutenu Franck Bavard, le directeur général adjoint des Grands Moulins de Dakar, un important fournisseur de farine et de blé.
‘’Nous avons reçu verbalement une information relative à l’abandon de droits de douane […] Nous avons besoin aussi de savoir [ce qu’on fera des] stocks de blé et de farine que nous avons dans nos usines. Les droits de douane ont déjà été payés sur ces stocks’’, a ajouté M. Bavard lors d’une conférence de presse du Conseil national du patronat du Sénégal (CNP).
Il estime que ‘’c’est comme si [les meuniers seront] emmenés à subventionner [eux-mêmes] le prix du pain’’. ‘’Nous sommes désolés […] La marge bénéficiaire des meuniers est très basse’’, a argué Franck Bavard.
Il assure les autorités de l’‘’engagement’’ et de la ‘’volonté’’ des meuniers de ‘’soutenir’’ la baisse des tarifs, tout en estimant que l’État doit prendre en compte les droits de douane payés pour le blé déjà importé. ‘’Nous espérons que l’État fera rapidement une proposition écrite, qui permettrait d’enrayer ce flou.’’
Ousmane Mbaye, le directeur général de Dangote Cement Senegal, l’un des principaux fabricants de ciment du pays, a aussi des soucis quant à la baisse du prix de cette denrée.
‘’Nous attendons le décret et l’arrêté ministériel fixant le nouveau prix. Nous ne vendons plus parce que tout le monde (la clientèle) s’attend à cette baisse annoncée. Mais personne ne peut vendre à ce tarif, si le décret et l’arrêté ministériel qui le fixent ne sont pas rendus publics’’, a argué M. Mbaye en intervenant à la conférence de presse au nom du Syndicat des professionnels des industries du Sénégal.
Baïdy Agne, le président du CNP, commentant la baisse des prix, soutient que ‘’les politiques […] de subvention ne marchent pas’’.
‘’Nous invitons l’État à […] soutenir les plus vulnérables et à éviter de subventionner des prix pour des gens qui n’en ont pas besoin’’, a-t-il dit.
Le Conseil national du patronat du Sénégal va organiser ses prochaines ‘’assises de l’entreprise’’ jeudi et vendredi prochains à l’hôtel King Fahd de Dakar.
LE CNP ORGANISE L’ÉDITION 2024 DE SES ASSISES DE L’ENTREPRISE À PARTIR DE JEUDI
Le Salon international des professionnels de l’économie numérique (SIPEN), le Salon national ‘’Dakar Industries 2024’’, ainsi qu’une table ronde sur ‘’les entreprises, les impôts et les douanes’’ font partie du programme des assises.
Dakar, 24 juin (APS) – Le Conseil national du patronat du Sénégal (CNP) va organiser ses prochaines ‘’assises de l’entreprise’’ jeudi et vendredi prochains à l’hôtel King Fahd de Dakar, dans ‘’un contexte’’ marqué par ‘’des enjeux et des défis nouveaux’’, à savoir une politique économique fortement basée sur la ‘’souveraineté’’, a annoncé, lundi, son président, Baïdy Agne.
L’édition 2024 de cette rencontre qui se tient annuellement ‘’depuis une vingtaine d’années’’ survient dans un contexte où la promotion du contenu local est plus que jamais d’actualité, a souligné M. Agne lors d’une conférence de presse.
Le contenu local, c’est-à-dire l’implication de la main-d’œuvre et des entreprises locales dans l’exploitation des ressources nationales par des entreprises étrangères, doit être élargi à d’autres secteurs d’activité, a plaidé le président du CNP.
‘’Il y a le contenu local sur le pétrole et le gaz. Le grand défi est de l’étendre à d’autres secteurs’’ afin d’accroître les ‘’flux d’investissements nationaux’’, a dit Baïdy Agne.
C’est d’autant plus nécessaire que les nouvelles autorités du pays ont décidé de mener une politique économique privilégiant la ‘’souveraineté’’ nationale, a-t-il laissé entendre.
‘’On ne va pas vite dans la digitalisation’’
Le Salon international des professionnels de l’économie numérique (SIPEN), le Salon national ‘’Dakar Industries 2024’’, ainsi qu’une table ronde sur ‘’les entreprises, les impôts et les douanes’’ font partie du programme des assises du CNP.
Un forum ‘’Etat-partenaires sociaux’’, un symposium consacré à l’éducation, à l’enseignement supérieur et à la formation et une rencontre d’organisations patronales d’Afrique de l’Ouest en font également partie.
‘’Accélération de la digitalisation : un puissant levier des économies sénégalaise et africaine’’ est le thème du SIPEN. ‘’On ne va pas vite dans la digitalisation’’ de l’économie au Sénégal, ce qui justifie le choix de ce thème, a expliqué Antoine Ngom, leader de l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (OPTIC).
‘’Le SIPEN n’est pas un événement national […] Tous les pays de l’UEMOA seront représentés’’, a souligné M. Ngom.
À ce volet des assises prendront part plus de 5.000 visiteurs et des représentants d’une centaine d’entreprises, selon le président de l’OPTIC, une organisation membre du CNP.
Certains participants du SIPEN y seront de manière virtuelle, a-t-il précisé.
L’édition 2024 des assises de l’entreprise sera l’occasion de relancer les échanges sur l’industrie sénégalaise en termes de fiscalité, de règlementation et de concurrence, selon Ousmane Mbaye, le président du Syndicat professionnel des industries du Sénégal (SPIS).
‘’Comment augmenter le pouvoir d’achat au lieu de réduire les prix ? Comment les autorités du pays peuvent-elles nous aider à créer des emplois ? Comment élargir l’assiette fiscale en faisant de sorte que tout le monde paye l’impôt ?’’ Les participants au Salon national ‘’Dakar Industries 2024’’ tenteront de répondre à ces questions, a dit M. Mbaye.
La branche éducation, enseignement supérieur et formation du CNP va procéder à un ‘’état des lieux’’ de ces branches d’activité et plancher sur leurs ‘’perspectives’’, selon Pape Madické Diop.
Le symposium consacré à l’éducation, à l’enseignement supérieur et à la formation sera l’occasion de discuter des contrats d’apprentissage, des contrats de professionnalisation et du financement de l’enseignement privé, a ajouté M. Diop.
L’ARRÊTÉ PORTANT BAISSE DES PRIX DE CERTAINS PRODUITS PUBLIÉ
Dans un entretien accordé à la presse ce lundi, le president de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal a affirmé qu’ils ne comptent pas appliquer la baisse du prix du pain tant que l’arrêté ministériel ne sort pas.
Dans un entretien accordé à la presse ce lundi, le president de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal a affirmé qu’ils ne comptent pas appliquer la baisse du prix du pain tant que l’arrêté ministériel ne sort pas.
Le ministre du Commerce vient de publier le document administratif portant administration des prix plafond de certains produits.
L’huile de palme raffinée est maintenue à 1000 F Cfa le litre et 19000 F CFA le bidon de 20 litres.
Le riz brisé ordinaire à 410 F CFA le kg et 385.000 la tonne
Le sucre cristallisé à 600 f CFA le kg et 577.000 la tonne
La farine boulangère de type blé 55 à 15.200 F CFA le sac, le kg et la farine boulangère améliorée à 15.700 le sac de 50 kg.
Le pain de 60 g est vendu à 50 F CFA, le pain de 115 g à 100Fcfa, le pain de 190 g à 150 F CFA et le pain de 230 g à 200 F CFA.
La tonne de ciment 32,5 disponible à 71.000 et le sac à 3550 FCFA.
L’ arrêté de préciser que les prix fixés dans les autres régions du pays sont majorés d’un différentiel de transport déterminé par le Conseil Régional de Consommation.
Par Amadou Lamine SALL
DIOMAYE-SONKO, ENCORE PLUS LOIN QUE LES LIENS POLITIQUES ?
Ce pays est une oasis et les dattes sont à portée de lèvres. Que tout ce peuple soit béni et avec lui ses jardiniers de mars 2024. Mais se souvenir toujours que «la différence entre un jardin et un désert, ce n’est pas l’eau. Mais l’homme»
Notre prière, hymne à l’amitié et à nos valeurs les plus nobles, est celle-ci, avec l’arrivée du Président Diomaye au pouvoir comme 5ème président de la République du Sénégal : Qu’un océan caché et en marche, prenne le relais d’une mer qui n’a jamais renoncé à son sel. Même s’il est plus facile de «contempler la lune» que de «devenir l’océan.» Puissent les nouveaux marchands de sucre rendre notre quinquéliba plus délicieux encore qu’hier. Aidons-les tous à réussir un nouvel arôme !
Certains nous en voudront, jusqu’à nos prières ! Comme si nous n’avions pas le cœur et le droit de prier pour le bien et non pour le mal ! Tant pis, c’est trop tard ! Nous avons choisi le bien ! Il n’a rien à voir avec la politique, parce que la politique, ses démons et ses divisions nous ont appris plus à s’opposer, à haïr qu’à aimer !Que ceux que Le Seigneur aime soient préservés de ce cyanure, de cet incendie !
Nous tentons d’être des poètes qui donnent une voix à l’humanité et tentent de mettre en lumière les problèmes sociaux et politiques et inspirer les gens à agir pour les résoudre. Cette race, dit-on, Dieu veille sur elle et lui prête Sa Lumière.
Il n’y a rien de plus précieux que la liberté ! Il n’y a, non plus, rien de plus beau que l’amitié ! Surtout, que personne ne suive mon regard. Le Sénégalais sait être coquin ! Il est vif d’esprit. Le poète Rûmi, fondateur de la tarîqa Mawlawîya, écrit ceci dans ses «Odes mystiques», je le cite : «…tous deux nous sommes une seule lumière - Si tu veux, vois le, situ le veux, vois-moi.-Je suis lui, il est moi. -Pourquoi dis-je moi ou lui, puisque lui-même est moi, et que moi je suis lui ? Je suis lui-même, maintenant c’est de moi-même que je parle… Heureux le moment où nous sommes assis dans le palais, toi et moi. Avec deux formes et deux visages, mais une seule âme, toi et moi.»
Salâh-od-Dîn Farîdûn Zarkûb dit ceci de son ami le poète Rûmi. - Ne suivez pas mon regard-, je le cite : «Je suis comme un miroir devant Mawlânâ -autre nom du poète Rûmi-. C’est en moi qu’il voit son propre visage. S’il m’a choisi, c’est qu’il s’est choisi lui-même.»
Si quelque misère séparait un jour les deux gardiens du Sénégal à qui le peuple a confié les clefs de sa précieuse maison, -et prions pour que cela n’arrivera jamais-, l’un comme l’autre nous dira alors : «Je me plains puisqu’on m’a séparé de la canne à sucre. Et je ne puis plus vivre sans gémir et me lamenter.»
Puissent les deux, le saint et le héros, comme Senghor les avait prédits, «accueillir les pauvres et ceux qui sont dans le besoin, et qu’ils supportent avec patience la peine de les servir», comme le peuple dans les urnes les a si abondamment servis. Qu’ils se lèvent avant l’aube pour servir et qu’ils se couchent tard pour toujours servir.
«Un affamé ne s’enfuit pas loin du pain» si le pain montre sa pâte et diffuse son parfum.
«Garde bouche close» dit le poète Rûmi ! Dans ce pays si bavard, les meilleurs se taisent. Ils ont vu, fait, donné, construit, aimé leur pays et parcouru le monde. Sans bruit. Ceux qui bavardent, l’esprit court, l’ignorance en bandoulière et la vanité enflée, n’en sont même pas encore «au tournant d’une ruelle.» Tout finit par passer ! Seule demeure ce qui ne peut s’effacer et que garde jalousement les livres d’histoire, la vigueur et l’invincibilité de la tradition orale. Quand on sait et voit qu’il ne reste qu’à peine un mur des grands palais somptueux des sultans arabo-perse, comme « le palais d’Aladin des Mille et Une Nuits, entre autres, on devient silencieux.
Travaillons et pas seulement les tenants du pouvoir, mais tous ensemble. Soyons une présence savante, humble et fraternelle, constructive et non destructrice, divisionniste, séparatiste, jalouse et haineuse.
Ce pays est une oasis et les dattes sont à portée de lèvres ! Que tout ce peuple soit béni et avec lui ses jardiniers de mars 2024 venus avec pelles et truelles. Mais se souvenir toujours que «la différence entre un jardin et un désert, ce n’est pas l’eau. Mais l’homme.»