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4 décembre 2024
Economie
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JACQUELINE FATIMA BOCOUM, LA VOIX DU SURSAUT
Trente après sa naissance, Sud FM accueille sur son antenne la grande prêtresse des médias sénégalais. Celle-ci livre une analyse percutante de la société sénégalaise, pointant du doigt les maux à combattre collectivement
Dans une interview sur Sud FM ce dimanche, Jacqueline Fatima Bocoum, figure du journalisme sénégalais, a lancé un appel vibrant à la transformation sociale du pays. Trente ans après la naissance de cette radio pionnière, Bocoum dessine les contours d'un Sénégal en pleine mutation.
"Notre société est malade, mais le remède est en nous", déclare-t-elle, pointant du doigt le fossé générationnel et les tabous persistants. Armée de ses 230 000 abonnés Twitter, elle utilise les réseaux sociaux comme un scalpel pour disséquer les maux sociétaux.
Bocoum met en lumière la montée discrète mais puissante des femmes dans les sphères décisionnelles, tout en exhortant la nouvelle génération à s'affirmer davantage. "Le slogan 'Goor de projet' (Homme de projet) doit céder la place à 'Jigeen de projet' (Femme de projet)", insiste-t-elle.
Face aux défis économiques et à la tentation de l'exil, elle appelle à une fonte de l'éducation et à une mobilisation collective. "Chacun doit jouer sa partition pour reconstruire le pays", affirme-t-elle.
Dans un monde en ébullition, de la France aux pays voisins, Bocoum prône la prudence diplomatique tout en affirmant la souveraineté sénégalaise. Son message est clair : le Sénégal doit forger son propre destin, fort de sa diversité et de sa démocratie.
PAR Patrick Chamoiseau
POUR FAIRE FRONT POÉTIQUE
Il ne s'agit pas d'opposer une contre-économie au tout-économique capitaliste, de la colère à l'arrogance fasciste ou de la véhémence apeurée à sa haine. Il s'agit de se mettre poétiquement du côté de la vie
En cette angoisse où l'extrême droite se rapproche du pouvoir, il est utile que toute conscience progressiste ajoute à l'idée du Faire Front populaire celle d'un Faire Front poétique. La Gauche française, en quête de ferveur unitaire, invoque un passé glorieux : le Front Populaire (1936), et, en filigrane, l'esprit du Conseil National de la Résistance (1943). Ce dernier a su combiner diverses forces politiques pour jeter les bases très humaines d'un État-providence. Le Front Populaire a, quant à lui, imaginé d'inouïes audaces sociales : congés payés, réduction du temps de travail, droits syndicaux...
Ces moments rappellent aux Français que l'intelligence collective transversale peut sublimer un désastre par des élévations humaines. Cependant, notre monde a changé. Les défis actuels exigent de cultiver sinon la nostalgie, du moins le sel de ces périodes : l'effervescence d'une créativité.
La réponse économique
La Gauche française semble répondre à la montée de l'extrême droite en s'entourant d'économistes. L'économie demeure pour elle solaire. La domination capitaliste (avec son dogme du profit économique maximal) est à l'origine des précarités structurelles, pauvretés et misères, qui nourrissent l'anxiété populaire. Il est urgent d'y répondre par des mesures telles que l'augmentation immédiate du SMIC, la taxation des superprofits, le retour des services publics, l'annulation de la loi sur la retraite... toutes provendes capables d'oxygéner une justice sociale. Cependant, organiser la lutte de fond contre l'extrême droite autour de cette seule dimension matérielle serait une folie. Le néo-libéralisme et l'extrême droite peuvent eux aussi faire preuve de compassion sociale stratégique.
Le capitalisme protéiforme a réduit l'humain à son pouvoir d'achat. Partis, syndicats, comités, médias libres, instances de médiations ou de service public, ont été dégradés. La chaîne d'autorité vertueuse qui animait les vieux tissus sociaux (depuis les institutions jusqu'au cadre familial) s'est vue invalidée sous les priorités du Marché. Le travail, autrefois source d'accomplissement individuel par un arc-en-ciel d'activités, a été réduit à un "emploi" monolithique, besogne maintenant précaire, dépourvue de signifiances, qui avale sans ouvrage les exaltations de la vie. Dès lors, cet affaiblissement de l'imaginaire (noué aux précarités existentielles) abîme les individuations en individualismes. Il entretient une peur constante de la déchéance sociale. Il cherche des boucs émissaires, et nourrit des réflexes du rejet de l'Autre, du repli sur soi, de crispations inamicales dessous les vents du globe, avec des hystéries racistes, sexistes, antisémites ou islamophobes, habitant de grands désirs devenus tristes... A cela s'ajoute une raréfaction de la rencontre avec de puissantes stimulations culturelles qui ne relèveraient pas de la simple consommation. Ces involutions néo-libérales génèrent un obscurantisme diffus, sans rêves, sans combats, sans idéaux. Les prépotences moyenâgeuses, les trumpismes démocratiques et les boursouflures de l'extrême droite, y fleurissent. Ce maelstrom hallucinant ne saurait se conjurer sur le long terme par des mesures d'économistes, ni être minoré face aux immanences écologiques.
La nouvelle gauche
Edgar Morin a perçu la complexité de ce défi et appelle à une Gauche plus exaltante1 . Celle-ci embrasse les dimensions éco-sociales, mais enveloppe, de manière tout aussi intense, les aspirations culturelles, symboliques, spirituelles. Elle est laïque et déserte l'écueil du rationalisme, du technocratisme ou de l'économisme, pour une humanisation continue de l'Humain. Elle œuvre aux solidarités des "Nous" qui se rejoignent dans du commun, aux reliances mutualistes de la diversité acceptée, à l'écologie intégrale, à la justice sociale sans frontières, et à la quête de sens ontologique... Elle propose une métacivilisation, riche de toutes les civilisations, où la qualité de la vie prime les entassements consuméristes ; où l'épanouissement humain devient le cœur du Politique ; où la Terre s'exalte en "Patrie fragile et partagée" d'un tragique sublimé. Le capitalisme ne dispose que de valeurs sommaires. Il n'a rien à opposer à celles tout aussi sommaires de l'extrême droite. Cette Gauche nouvelle (post communautés, post colonialiste, post capitaliste, post hégémonie occidentale) disposerait, elle, d'une éthique complexe, vaste, permettant à chacun de s'accomplir dans l'en-commun d'un monde ouvert qui ne serait plus à craindre. Elle porterait bien mieux qu'un souffle. Une poétique de la Relation.
Le poétique humain
Depuis nos terres antillaises, encore échouées sous des vestiges coloniaux2 , nous entendons cet appel. Une telle Gauche ne saurait tolérer que des peuples-nations soient encore déresponsabilisés dans un sigle "Outremer". Le passé de nos pays, marqué par le génocide Kalinago, les plantations esclavagistes, la réification du vivant, nous offre l'archive glorieuse de nos ancêtres. Tombés de l'Afrique, tombés du monde, ils ont opposé à cette domination existentielle (aussi totale que celle du capitalisme d'aujourd'hui), le couperet sans concession du marronnage, mais ils l'ont soutenu par une effervescence poétique, créative et joyeuse... Dessous la mort symbolique de la négation, ils ont projeté l'enthousiasme du vivre, la danse, la musique, la joie, l'amitié, le manger, le boire, la parole individuelle et collective dans de longues veillées nocturnes et des rondes ingénieuses. Ils ont ainsi donné naissance à Césaire, à Fanon, à Glissant... et largement ouvert la voie aux esthétiques contemporaines.
Les plus créateurs d'entre eux auraient auréolé tous les moments de la démocratie d'une couronne poétique. Ils en auraient fait des lieux politiques vivants, où le Boléro de Ravel pourrait côtoyer le So What de Miles Davis ; où les glossolalies des slameurs viendraient se nouer aux lectures des poètes ; où les banquets républicains (appelés de nos vœux) rassembleraient toutes les humanités envisageables. Les moments de vote, les lieux de réunions, ne seraient plus des espaces sévères, mais l'occasion d'une fête multiculturelle sacralisante. Le temps du geste démocratique deviendrait (à l'instar de la Fête de la musique), un moment d'enthousiasme créateur. Car il ne s'agit pas d'opposer une contre-économie au tout-économique capitaliste, de la colère à l'arrogance fasciste ou de la véhémence apeurée à sa haine. Il s'agit de se mettre poétiquement du côté de la vie, dans un monde de culture et de Beauté que les fascistes ne peuvent même pas imaginer.
par Ndongo Samba Sylla et Jomo Kwame Sundaram
LA DETTE PUBLIQUE EST UN SYMPTÔME, PAS UNE CAUSE
L'endettement chronique de la plupart des pays en développement et les crises qui en découlent sont des manifestations de la nature inégalitaire et injuste du système économique et financier international
Ndongo Samba Sylla et Jomo Kwame Sundaram |
Publication 22/06/2024
Les gouvernements des pays en développement sont accusés d'avoir trop emprunté et de manière irresponsable. Le stress de la dette qui en résulte a bloqué les investissements et la croissance dans cet ordre économique mondial inégal et injuste.
La monnaie comme dette
Les mythes sur la dette publique sont légion. Les plus pernicieux considèrent les gouvernements comme des ménages. Par conséquent, un gouvernement "responsable" doit essayer de dégager un excédent comme un chef de famille exemplaire ou d'équilibrer son budget.
Cette analogie est simpliste, infondée et trompeuse. Elle ne tient pas compte du fait que les gouvernements et les ménages ne sont pas des entités monétaires équivalentes. Contrairement aux ménages, la plupart des gouvernements nationaux émettent leur monnaie.
Comme la monnaie est largement utilisée pour les transactions économiques, la dette et les engagements financiers des gouvernements influencent les revenus et l'accumulation de richesse des ménages et des entreprises.
Cette analogie ignore également les principes de la comptabilité en partie double, car les dépenses d'une entité sont les revenus d'une autre, les débits d'une entité sont les crédits d'une autre, et ainsi de suite. Le déficit public est égal à l'excédent du secteur non gouvernemental, qui comprend les ménages, les entreprises et le "reste du monde".
Ainsi, lorsqu'un budget public est déficitaire - les dépenses sont supérieures aux recettes - le gouvernement a créé une richesse financière nette pour le secteur non gouvernemental. Les déficits publics augmentent donc l'épargne privée et la masse monétaire.
Étant donné que seul le gouvernement émet la monnaie nationale, ses dépenses n'évincent pas celles du secteur privé, mais les complètent. La monnaie étant une dette émise par l'État, il ne resterait plus d'argent dans une économie si le gouvernement remboursait toute sa dette !
L'hystérie médiatique autour de la dette publique est donc injustifiée. Il convient plutôt de s'intéresser aux impacts macroéconomiques et distributifs des dépenses publiques. Par exemple, ces dépenses vont-elles générer de l'inflation ou avoir un impact négatif sur la balance des paiements ? Qui en bénéficiera ou qui y perdra ?
Inutile : le ratio dette/PIB
Un autre mythe très répandu soutient que la dette publique au-delà d'un certain niveau n'est pas soutenable ou qu'elle a un impact négatif sur la croissance économique. Des études soutenant ce point de vue ont été discréditées à de nombreuses reprises, y compris par des recherches menées au sein du FMI. Pourtant, le mythe persiste.
Imitant les critères de la zone euro, de nombreux gouvernements d'Afrique de l'Ouest ont fixé des objectifs de politique économique tels des déficits publics inférieurs à 3 % du PIB et des ratios dette/PIB inférieurs à 70 %.
Le ratio dette/PIB indique sans aucun doute les niveaux relatifs d'endettement. Mais, pour le reste, ce ratio n'a aucune utilité analytique. Après tout, la dette publique est un "stock", alors que le PIB ou la production est un "flux".
Supposons qu'un pays ait un revenu annuel de 100 dollars et une dette nulle. Supposons que son gouvernement émette une dette de 50 dollars sur 25 ans, avec des remboursements annuels de 2 dollars. Son ratio dette publique/PIB augmentera soudainement de 50 %.
Cela ne pose aucun problème car le PIB augmentera probablement grâce au regain d’investissements réalisés en même temps que le remboursement de la dette de 50 dollars. Avec un taux de croissance économique annuel de 3 % en moyenne, le PIB fera plus que doubler au cours de cette période.
De plus, la dette publique est toujours soutenable lorsqu'elle est émise et détenue en monnaie nationale et que la banque centrale contrôle les taux d'intérêt.
Avec un ratio dette/PIB de 254 %, le gouvernement japonais ne manquera jamais de moyens pour rembourser sa dette. Contrairement aux pays en développement qui s'endettent en devises à des taux qu'ils ne maîtrisent pas, il sera toujours solvable. Ainsi, le Pérou a fait défaut en 2022 avec un ratio dette/PIB de 33,9% !
Le "mur de Berlin" monétaire
Il existe donc une différence significative entre les gouvernements du Nord - principalement endettés dans leur propre monnaie - et ceux du Sud, dont la dette est au moins en partie libellée en devises étrangères.
Mais les gouvernements du Sud ne sont pas endettés en devises étrangères en raison d'une épargne insuffisante.
Ils peuvent toujours financer toute dépense nécessitant des ressources locales, y compris la main-d'œuvre, la terre, l'équipement, etc. Objectivement, aucun pays émetteur de monnaie ne peut manquer de "financement" pour ce qu'il a la capacité technique et matérielle de faire.
L'endettement chronique de la plupart des pays en développement et les crises qui en découlent sont donc des manifestations de la nature inégalitaire et injuste du système économique et financier international.
Les pays du Sud sont obligés d'accumuler des "devises fortes" - généralement des dollars - pour effectuer leurs transactions internationales. Ce "mur de Berlin" monétaire sépare deux types de pays en développement.
Premièrement, les pays exportateurs nets qui accumulent "assez" de dollars qu’ils investissent généralement dans des bons du Trésor américain à faible rendement, ce qui permet aux États-Unis d'importer des biens et des services de manière quasi gratuite.
Deuxièmement, ceux qui ne gagnent pas "assez" de devises fortes ont recours à la finance transnationale, ce qui accroît généralement leur endettement extérieur. La plupart d'entre eux finissent par se tourner vers le FMI pour obtenir une aide d'urgence, ce qui ne fait qu'aggraver leur situation.
Cependant, comme ils doivent faire face à des conditions prohibitives pour accéder au financement étranger d'urgence, il est difficile d'échapper aux pièges de la dette extérieure.
Paradoxalement, les pays du Sud qui enregistrent des déficits chroniques de dollars sont souvent riches en ressources naturelles. Les institutions de Bretton Woods exigent généralement une austérité budgétaire prolongée et une dénationalisation de l'économie, ce qui compromet les chances des pays en développement d'obtenir une juste rémunération de leurs ressources et de leur travail.
Les abus et la mauvaise gestion peuvent aggraver l'endettement des gouvernements du Sud en devises étrangères, mais ils doivent toujours être compris dans le contexte d'un ordre économique et financier mondial inégal.
Journalistes, sociologues et experts dressent un scénario noir en cas d'accession au pouvoir du RN, mettant en garde contre les menaces pour la démocratie et les plus vulnérables
Dans une émission spéciale aussi captivante qu'alarmante, Médiapart a réuni un panel d'experts pour décrypter les conséquences potentielles d'une arrivée au pouvoir du Rassemblement National (RN) en France. Journalistes, libraires, psychiatres, réalisateurs, sociologues et économistes ont uni leurs voix pour mettre en garde contre ce qu'ils considèrent comme une menace imminente pour la démocratie française.
À dix jours d'échéances électorales cruciales, l'émission a brossé un tableau sombre de ce que pourrait devenir la France sous un gouvernement d'extrême droite. Au cœur des débats : la remise en cause du droit du sol et l'instauration d'une "préférence nationale", deux mesures phares du programme du RN qui, selon les intervenants, menaceraient directement le tissu social du pays.
Les experts ont souligné les impacts potentiellement dévastateurs sur le plan économique et social, avec une attention particulière portée aux populations les plus vulnérables. La suppression de l'Aide Médicale d'État (AME) et la restriction des droits des femmes et des minorités ont été citées comme des exemples concrets des dangers qui guettent.
L'émission a également mis en lumière la stratégie médiatique du RN, pointant du doigt une couverture jugée trop complaisante par certains médias mainstream et l'utilisation habile des réseaux sociaux par le parti pour diffuser ses idées. Les intervenants ont appelé à la vigilance face à ce qu'ils considèrent comme une manipulation de l'opinion publique.
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LE POISON DU RASSEMBLEMENT NATIONAL
À Montargis, le vote RN a libéré la parole haineuse. Des habitants, autrefois modérés, expriment ouvertement leurs craintes face à l'immigration, brandissant le drapeau de "l'identité française" comme un bouclier contre l'Autre
Dans les rues paisibles de Montargis, une tempête couve. L'équipe d'Envoyé Spécial lève le voile sur une réalité glaçante qui secoue la France profonde. Au lendemain des élections européennes, où le Rassemblement National a fait une percée remarquable, les tensions latentes éclatent au grand jour.
Divine Kinkela, aide-soignante dévouée et citoyenne française depuis près de 30 ans, se retrouve soudain étrangère dans son propre pays. Son crime ? Sa couleur de peau. Son voisin, fervent partisan du Rassemblement National, la bombarde d'insultes racistes, allant jusqu'à imiter des cris de singe. "Va à la niche", lui lance-t-il, révélant la face hideuse d'un racisme décomplexé.
Ce reportage saisissant met en lumière la dangereuse normalisation du discours d'extrême-droite. Des habitants, autrefois modérés, expriment ouvertement leurs craintes face à l'immigration, brandissant le drapeau de "l'identité française" comme un bouclier contre l'Autre.
Mais l'espoir persiste. Des voix s'élèvent pour mobiliser les abstentionnistes, notamment dans les quartiers populaires. La lutte pour une France unie et tolérante continue, malgré les vents contraires.
LES NOUVEAUX PRIX ENTRENT EN VIGUEUR A PARTIR DU LUNDI 24 JUIN
Le ministre du Commerce et de l’industrie, Dr Serigne Gueye Diop a présidé hier, vendredi 21 juin, le Conseil National de la Consommation (CNC) en présence de tous les opérateurs économiques et autres industriels.
Le ministre du Commerce et de l’industrie, Dr Serigne Gueye Diop a présidé hier, vendredi 21 juin, le Conseil National de la Consommation (CNC) en présence de tous les opérateurs économiques et autres industriels. Au cours de cette rencontre, il a annoncé les nouveaux prix retenus définitivement par le gouvernement. Il a aussi fait savoir que ces nouveaux prix seront appliqués à partir de ce lundi 24 juin.
La semaine dernière, l’Etat avait pris la décision de baisser les prix de certaines denrées de grande consommation apour soutenir le pouvoir d’achat des ménages. Les nouveaux prix retenus vont entrer en vigueur le lundi 24 juin prochain. L’annonce a été faite hier, vendredi 21 juin, par le Ministre de l’Industrie et du commerce Serigne Guèye Diop, lors du Conseil national de la consommation.
« Les nouveaux prix vont entrer en vigueur dès lundi prochain. Tous les prix seront immédiatement applicables sur l’ensemble du territoire national. Je vais demander aux conseils régionaux de consommation de se réunir dans les meilleurs délais. Pour les mesures d’accompagnement pour l’application des prix, le ministère de l’Industrie et du commerce prendra toutes les dispositions en relation avec les acteurs, notamment les importateurs, les commerçants, les industriels et les consommateurs pour assurer le strict respect des prix sur l’ensemble du territoire », a-t-il indiqué.
Un certain nombre de mesures seront prises pour accompagner cette décision de l’Etat notamment la publicité et l’affichage des prix qui seront obligatoires et reprécisés par un arrêté signé par le Ministère. « Le ministère prendra toutes les dispositions pour rendre disponibles dans toutes les boutiques les affiches sur les prix. Le contrôle sur le terrain sera effectif et renforcé. Nous allons impliquer d’abord les 1000 volontaires de la consommation et les forces de défense et de sécurité seront aussi mises à contribution. Nous comptons sur l’implication de tous les acteurs, le contrôle citoyen à travers les relais communautaires, les Badianou Gokh et les chefs de quartiers. Un dispositif spécial sera discuté et mis en place en relation avec le Port autonome de Dakar pour accélérer les déchargements et les dédouanements », a fait savoir le Ministre.
Pour les mesures structurelles, il informe que le gouvernement va encore continuer la politique de souveraineté économique et alimentaire et réorganiser la modernisation de la distribution et la mise en place de magasins de référence comme les Sonadis.
En attendant, il promet que l’Etat va mettre en place une meilleure politique d’approvisionnement sur l’ensemble du territoire ainsi que des procédures d’appels d’offre. « Les politiques industrielles seront aussi favorisées. La réflexion sera aussi engagée dans le cadre d’une concertation à mettre en place avec le haut conseil de la consommation, le conseil national de la consommation et tous les acteurs », soutient-il.
Conseil national de la consommation : Les nouveaux prix officiels retenus publiés
Le ministre du Commerce et de l’industrie Dr Serigne Gueye Diop a annoncé hier, vendredi 21 juin 2024, lors du Conseil National de la Consommation (CNC) et en présence de tous les opérateurs économiques et autres industriels, les prix retenus définitivement par le gouvernement.
Pour l’huile raffiné, le prix du bidon de 20 litres est de 18.500 frs (ex usine ou à l’importation), le prix de gros est de 17750 frs le bidon de 20 litres. Le demi-gros est à 19.000 F Cfa et pour le détail, la bouteille est à 1000 francs dans toutes les boutiques du Sénégal.
Le Kg de riz à 410 frs et celui du sucre est à 600 frs Cfa. Le riz brisé à l’import va coûter 375.000 francs CFA la tonne en gros c’est 379 000 frs et le demi-gros sera à 385 000 frs et le prix du détail est à 410 frs CFA le KG. Pour le sucre cristallisé produit généralement à Richard Toll, la tonne sera à 558.000 frs, pour le sucre importé, le prix de gros sera à 566.000 frs, *le gros à 571.000 francs, le demi-gros à 557.000 francs la tonne et le détail à 600 frs au lieu de 650 frs.
Le pain passe à 150 F Cfa ». Concernant le prix de farine de blé et du prix du pain, on aura pour *la farine du boulanger de blé de type 55, sera désormais à 15.200 frs le sac de 50 kg et la farine boulanger améliorée sera de 15.700 frs le sac de 50 kg. Par conséquent, pour *le prix de la baguette, il passe de 175 frs à 150 frs soit une baisse de 25 frs. Le sac de ciment est à 3550f frs. Le prix exclusif du ciment est de 66.000 frs par tonne, le prix au distributeur est de 71.000 frs la tonne. Le sac va désormais passer à 3550 francs Cfa.
Amadou Gaye, président de la FNBS : «Nous ne sommes pas d’accord sur la baisse de 4000F… »
« Lorsque le ministre du Commerce nous a reçus avec le regroupement des boulangers du Sénégal (RBS) nous lui avons dit que si vous voulez une baisse de 25 Francs, il faut au minimum que vous baissez le prix de la farine à 6500 f. Donc notre principale revendication c’est ça. Mais aujourd’hui vous avez vu que la baisse s’est portée uniquement sur 4000f. C’est vous dire qu’il n’y a pas de consensus. Mais nous avons mesuré les efforts que l’Etat est en train de faire avec une subvention minimale de 160 millions F cfa par jour pour que la farine baisse de 4000f. C’est pourquoi, nous avons dit que si cette baisse s’arrête a seulement 4000f, beaucoup de boulangeries auront des problèmes. Il faudrait donc un accompagnement. Nous avons dit au ministre que même si nous acceptons les mesures, nous ne sommes pas d’accord sur la baisse de 4000f, mais plutôt une baisse de 6500f le sac. Nous allons accepter la baisse de 25 f parce que nous n’allons pas contraindre une volonté de l’Etat. Nous demandons la protection des industriels que nous sommes. Au cas contraire, on va assister à des fermetures de boulangeries. Il y a eu des discussions qui ont été enclenchées d’abord à la primaturé ensuite au ministère du Commerce, mais il n’y a pas eu de consensus. L’état a décidé »
par Amadou Ba
NOUVELLE RESPONSABILITÉ
Notre Nouvelle responsabilité est d'incarner une opposition adossée à une éthique politique soucieuse en priorité de la vie de chaque Sénégalais. Nous construirons dans les toutes prochaines semaines, un nouveau cadre porteur d'une nouvelle orientation
Terre d'ouverture, de tolérance et de liberté, le Sénégal a marqué tous ses rendez-vous avec l'histoire d'une empreinte indélébile de progrès. Toutes les crises que nous avons traversées ont révélé la grande capacité de notre pays à vaincre les défis, à transformer les obstacles en opportunités pour le maintenir dans sa trajectoire de paix et de solidarité. Chaque étape de notre histoire politique et sociale a raffermi en chacun de nous la volonté commune de maintenir le Sénégal comme une authentique république et un modèle de démocratie.
La dernière élection présidentielle est une preuve multipliée de cette capacité politique de notre peuple à veiller sur les équilibres et à tracer des lignes rouges, dont les institutions de la république demeurent les garants de leur inviolabilité.
A la lumière des événements douloureux de mars 2021 et de juin 2023, mais instruits également par les leçons de la dernière élection présidentielle, notre nouvelle responsabilité est de déclarer la péremption de la violence dans le règlement des différends politiques. Aussi, pourra-t-on s'accorder pour considérer que, désormais, la concertation et le dialogue doivent être considérés comme les premiers principes et les règles d'une gestion prévisionnelle des conflits.
Notre conviction intime est qu'à présent, nous devons regarder résolument vers l'avenir dans la perspective de nous assigner une Nouvelle Responsabilité. Nous y sommes même condamnés, si nous ne voulons laisser aucune chance aux démons de la division et de la violence de nous mettre face à de nouveaux périls, alors que nous avons de réelles opportunités de réaliser notre émergence politique et économique.
Ainsi, notre Nouvelle Responsabilité est de faire de l'espace politique un lieu apaisé, un cadre de confrontations d'idées, de définition de stratégies, de projets et de programmes dans l'unique but de construire une société équilibrée. Une société susceptible d'offrir à chaque citoyen les moyens de vivre heureux, en participant activement à la vie de la communauté.
Notre Nouvelle responsabilité est d'incarner une opposition démocratique et républicaine. Une opposition adossée à la fois dans sa conduite et dans son action à une éthique politique soucieuse en priorité de la vie de chaque Sénégalaise et de chaque Sénégalais.
La Constitution de notre pays indique clairement que les ressources naturelles appartiennent aux populations. Face à cette prescription impérieuse, notre responsabilité est de tout faire pour que ce qui est aujourd'hui perçu comme un idéal de bien commun passe d'un principe à une réalité dans la vie de chaque citoyen.
Pour y arriver le Sénégal doit offrir l'exemple d'un service public de qualité dans lequel la sécurité alimentaire, la santé, l'éducation, l'eau et l'électricité, l'emploi, le logement et le cadre de vie, la sécurité, la mobilité, la culture, la communication, l'environnement ne sont plus un luxe, mais des standards minimaux adossés aux droits imprescriptibles de chaque citoyen.
Le Sénégal a tous les atouts pour relever un tel défi par une culture entrepreneuriale de sa jeunesse, par le dynamisme et l'engagement de ses femmes, par l'intelligence et l'expertise de ses fils à l'intérieur et dans la diaspora, par la robustesse de son architecture institutionnelle et par sa crédibilité sur la scène internationale.
L'égalité de tous les citoyens devant la loi, le respect des libertés, notamment la liberté d'expression, la liberté d'organisation et la liberté de manifestation dans la légalité républicaine, la défense de l'intégrité physique et morale de tous et de chacun constituent entre autres, des conditions d'une paix sociale durable dans un Etat de droit.
Notre Responsabilité nouvelle nous impose de consentir davantage de sacrifices, pour que notre histoire nationale, ponctuée de moments mémorables de gloire, ne soit pas un simple étendard, un luxe ornemental, mais le souffle permanent de notre nation debout.
Cela, nous devons le faire en tant qu'héritiers des audaces créatrices des héros de notre histoire nationale qui se sont dressés contre les barbaries esclavagistes et coloniales, en tant que descendants d'authentiques autorités spirituelles, porteuses des résistances culturelles qui nous valent aujourd'hui une reconnaissance universelle, en tant que dépositaires du génie. Sans oublier, tant s'en faut, les notoriétés intellectuelles qui ont marqué l'excellence de nos universités.
Notre conviction que nous devons et que nous pouvons porter le lourd poids de cette nouvelle responsabilité sur nos épaules, réside dans le fait que nous la ressentons avec bonheur et enthousiasme. Si nous avons la confiance d'y réussir c'est parce que nous sommes, dans le labeur quotidien qui mobilise nos énergies et savons pouvoir compter sur le génie de notre peuple, sur sa participation efficace dans sa réalisation. Car c'est du peuple que la politique tire sa raison d'être, sa force et sa puissance.
C'est pourquoi, le peuple sénégalais est l'horizon absolu de notre conviction, la raison d'être de cette nouvelle responsabilité, que nous portons lourdement mais fièrement, et le socle indestructible de nos espérances.
Nous savons que le peuple est la principale richesse de la Nation. Il en est la chair et le sang. Il en est le souffle vital et l'énergie créatrice. Nous rendons grâce à ce peuple sénégalais souverain, source unique de toute légitimité.
C'est sur le fond de cet idéal républicain et démocratique, porté par une nouvelle responsabilité, que nous défendons la République, ses principes et ses valeurs. Sa vocation à assurer l'égalité des citoyens emporte notre totale adhésion de la même manière que nous tenons fermement à sa dimension de régulation qui offre à chaque citoyen les opportunités de sortir du cercle vicieux du besoin.
Nous défendons la démocratie, ses principes et ses valeurs. Dans le respect des institutions. La démocratie est le régime des saines compétitions, mettant en scène des idées et des projets dont le seul arbitre est le peuple souverain.
Nous défendons la paix, la stabilité et la sécurité des citoyens et du pays. Ce sont les bases même du développement et du bien-être des populations qui ne relèvent pas de la seule prérogative de l'Etat mais engage chacun de nous.
Nous défendons la panafricanité, comprise comme legs de nos devanciers et projet affirmatif d'une Afrique qui se construit pas à pas et s'impose comme puissance au cœur des décisions qui façonnent le monde.
Notre nouvelle responsabilité, à laquelle j'appelle toutes les bonnes volontés, est de conjuguer le futur au présent en multipliant les espaces de concertation, de discussions, de débats d'idées, de projets et d'action, où se tissent une nouvelle trajectoire, une nouvelle dynamique, une nouvelle manière de faire la politique.
C'est à ce combat pour asseoir et conduire cette nouvelle responsabilité que nous invitons tous nos compatriotes d'ici et de la diaspora, tous nos amis et tous les cadres de notre pays.
Je m'y engage, sans aucune concession possible, vous y engage également, en sachant pouvoir compter sur vous tous pour mener le combat.
Ensemble, nous construirons dans les toutes prochaines semaines, un nouveau cadre résolument porteur d'une nouvelle orientation et d'une nouvelle dynamique politiques.
Vive la République !
Vive le Sénégal !
L’ASCOSEN RÉCLAME UN ÉLARGISSEMENT DE LA BAISSE DES PRIX
“Nous voulons qu’une nouvelle réunion du Conseil national de la consommation se tienne pour élargir le champ des produits dont il faut revoir les prix à la baisse, les conserves de thon, la pomme de terre, l’oignon, la viande", a déclaré Momar Ndao.
Le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), Momar Ndao, a réclamé, vendredi, à Dakar, l’élargissement de la baisse des prix des produits de consommation courante à plusieurs denrées alimentaires, dont les conserves de thon, la pomme de terre, l’oignon, la viande et le poisson.
“Nous voulons qu’une nouvelle réunion du Conseil national de la consommation se tienne pour élargir le champ des produits dont il faut revoir les prix à la baisse, les conserves de thon, la pomme de terre, l’oignon, la viande, le poisson, les pâtes alimentaires, le café…”, a déclaré M. Ndao.
Il a réclamé une baisse des prix de ces denrées alimentaires, après que le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a annoncé l’entrée en vigueur, à partir de lundi prochain, de la réduction des tarifs de l’huile, du sucre, du pain, du riz et d’autres produits de consommation courante.
C’est important d’annoncer une baisse des tarifs, mais il est préférable d’assurer un bon contrôle des tarifs indiqués, a souligné le président de l’ASCOSEN à l’occasion de la réunion du Conseil national de la consommation (CNC), en présence de M. Diop.
“L’État prend souvent des mesures de réduction des prix, mais le contrôle des prix pose toujours un problème”, a-t-il souligné.
Un comité de suivi des prix avait été créé par les pouvoirs publics, a rappelé Momar Ndao en proposant qu’il soit “remis en selle”.
Le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), Amadou Gaye, déclare adhérer à la mesure de réduction des prix.
En ce qui concerne le pain, il signale que la baisse du prix du sac de 50 kilos de farine est insuffisante. “Nous avions suggéré aux autorités de baisser le prix du sac de 50 kilos de farine de 6.500 francs CFA pour pouvoir vendre le pain à 150 francs, le nouveau prix”, a affirmé M. Gaye.
Selon le président de la FNBS, le gouvernement a finalement réduit de 4.000 francs CFA le prix du sac de 50 kilos de farine.
“C’est cela notre principale revendication. Beaucoup de boulangeries auront des problèmes. Il faut impérativement un accompagnement” des boulangers par les pouvoirs publics, a soutenu Amadou Gaye.
À partir de lundi, selon Serigne Guèye Diop, qui a présidé la réunion du CNC, le prix du kilo de sucre cristallisé sera de 600 francs CFA, contre 650, le tarif en vigueur jusque-là.
Le gouvernement a réduit de 40 francs le prix du kilo du riz brisé non parfumé, une denrée fortement consommée par les ménages.
Une baisse de 100 francs CFA du prix du litre d’huile raffinée est également annoncée. Cette huile, “la plus consommée par les ménages”, est souvent vendue dans des bidons de 20 litres.
“En ce qui concerne le pain, il a été retenu d’opérer une baisse de 15 francs CFA en attendant de poursuivre les échanges avec les meuniers”, avait dit Ahmadou Al Aminou Lo, le ministre, secrétaire général du gouvernement, en annonçant la réduction des prix de ces denrées alimentaires, la semaine dernière.
Selon M. Lo, le prix de la baguette de pain de 190 grammes, la plus commercialisée, passe de 175 à 160 francs CFA.
MÉDINA GOUNASS, VILLE MORTE
Fantôme de sa splendeur passée, Médina Gounass erre dans un calme inquiétant. Ses rues vidées, ses boutiques closes et son économie exsangue témoignent des séquelles des violents affrontements survenus le jour de la Tabaski
Médina Gounass donne l’image d’une ville morte. Les habitants sont terrés chez eux. Il y a une paralysie de tous les secteurs d’activités économiques et les menaces sur la sérénité sociale sont toujours latentes. Bref, la cité religieuse est à la croisée des chemins au lendemain des affrontements sanglants de la Tabaski. Dans la ville, il y a les Fds qui font des patrouilles pour prévenir d’éventuels troubles. Le Quotidien s’est rendu hier dans la cité religieuse qui sonne vide.
Il règne un silence absolu dans la cité religieuse. Loin de l’image d’une ville enfiévrée, qui vit à un rythme frénétique où se confondent activités économiques et religieuses. A l’entrée de Médina Gounass, au centre de santé de la ville communément appelé «Régional», le chauffeur du car est catégorique : «Descendez. Je m’arrête là. Pas question que je rentre dans la ville.» Pourtant, il est l’un des rares à avoir accepté de faire la navette entre Manda Douane et Médina Gounass, situé dans département de Vélingara. Il ne veut prendre aucun risque à cause de la volatilité de la situation, avec une tension toujours en latence. Bien que non habitués à être «déchargés» à l’entrée, les passagers semblent comprendre l’inquiétude du conducteur et de son apprenti. Les voyageurs descendent du véhicule. Mais un autre problème se présente : le moyen de transport pour rallier le centre-ville situé à quelques deux kilomètres de là. Car, à l’instar de bon nombre de travailleurs, les conducteurs de tricycles, qui assurent généralement le transport intra-urbain à Gounass, n’ont pas voulu non plus prendre de risque, au vu des évènements de la journée du mercredi où des véhicules et motos ont été pris pour cible par des fauteurs de troubles, des magasins et boutiques de commerce vandalisés. Ne trouvant pas de moyens de transport, les passagers se voient obligés d’emprunter le «train onze». Une ligne que certains d’entre eux ne veulent pas emprunter, du fait notamment du climat d’insécurité qui règne à Médina Gounass. Mais, la situation oblige tout le monde à se réajuster.
Les populations terrées chez elles
Les commerces sont fermés, les services à l’arrêt. Ça prendra le temps que ça prendra, mais Médina Gounass panse ses blessures à huis clos et pense aux jours d’après-crise. Il faut dire que les habitants de la ville de Médina Gounass ont pris avec beaucoup de sérieux les menaces de violences que se livrent les deux camps à la suite des épisodes du jour de la Tabaski. Depuis les évènements malheureux de lundi, mardi et mercredi derniers, à travers la violence exercée sur des personnes et la destruction de biens, la quasi-totalité de la population de cette cité religieuse s’est retranchée dans les habitations afin de se mettre à l’abri d’éventuelles scènes de violences. Sur les rues autrefois bondées, où les échanges commerciaux notamment sont parmi les plus dynamiques de la région de Kolda, le décor donne l’image d’un désert. C’est le calme absolu. Un silence ! La plus grande démographie et plus grande économie du département de Vélingara est devenue une ville fantôme où seules les Forces de défense et de sécurité font des rondes.
Pour le moment, malgré les appels au calme et à la sérénité du gouvernement, à travers son ministère de l’Intérieur, et les deux guides religieux, et les tentatives de médiation, la bombe n’est pas totalement désamorcée à cause de la peur de représailles.
Paralysie de l’activité économique
Médina Gounass, ce n’est pas qu’une cité religieuse. Il existe un écosystème économique, et depuis les affrontements du jour de la fête de Tabaski, toutes les activités économiques sont paralysées. L’économie florissante de la ville risque d’être mise à mal du fait de la fermeture des boutiques, magasins et autres centres de commerce. Une situation qui ne devrait point perdurer au point d’éprouver les ménages. «Certains appellent même au niveau des boutiques pour se faire livrer des provisions. C’est une situation intenable», note un interlocuteur. Pour l’instant, il n’y a que les chants d’oiseaux et le vent pour animer cette ville à l’arrêt depuis les évènements de la Tabaski qui ont fait un mort et plusieurs blessés.
LA BAGUETTE DE PAIN DÉSORMAIS FIXÉE À 150 FRANCS CFA
Après la réunion du Conseil National de la Consommation tenue ce 21 juin, les Sénégalais peuvent désormais acheter les produits subventionnés par l’Etat du Sénégal aux nouveaux prix homologués.
Les Sénégalais peuvent désormais acheter les produits subventionnés par l’Etat du Sénégal aux nouveaux prix homologués.
Après la réunion du Conseil National de la Consommation tenue ce 21 juin avec le ministre de l’Industrie et du Commerce, l’huile raffinée est fixée à 1000 FCFA le litre soit une baisse de 100 Francs CFA. Le bidon de 20 litres est vendu 18750 FCFA en gros.
La baguette de pain est fixée à 150 francs CFA dans les boutiques. Le riz brisé non parfumé est fixé à 410 francs CFA et à 18 950 F CFA le sac acheté en gros.
Le prix du sucre cristallisé reste au prix indiqué par le gouvernement à 600 FCFA le kilo soit une baisse de 50 Franc CFA et le prix en gros du sac est de 28 550 Francs CFA en gros.
La tonne du ciment coûte désormais 65 000 Francs CFA et le sac de 50 Kg est à 3550 Francs CFA.