Dakar, 22 mars (APS) - La Fondation "Servir le Sénégal" affirme avoir pris en charge l’évacuation sanitaire et le séjour du docteur Mame Marie Faye en Tunisie pour des soins, une précision apportées aux informations selon lesquelles cette activiste décédée récemment n’aurait pas reçu le soutien des autorités sénégalaises, notamment durant sa maladie.
Dans un communiqué signé de son vice-président, Alioune Fall, la Fondation "Servir le Sénégal" affirme l’avoir fait évacuer en Tunisie, où la défunte a été prise en charge intégralement aux frais de l’organisation présidée par l’épouse du président Macky Sall, Marième Faye.
Mame Marie Faye, une activiste proche du Parti démocratique sénégalais (PDS) alors au pouvoir, avant de rallier l’Alliance pour la République (APR), l’actuel parti présidentiel, a quitté Dakar avec une accompagnante, "le 1er février 2017, pour Tunis, où la patiente a été internée dès son arrivée à la clinique Al Amen".
"Les moyens mis à sa disposition ayant été initialement évalués pour un séjour d’un mois, la Première dame (Marième Faye Sall) dut lui faire parvenir des moyens supplémentaires pour couvrir un séjour de trois mois, sur avis de son médecin traitant qui projetait son traitement sur cette durée", rapporte le communiqué.
"Après un mois de séjour à la clinique Al Amen de Tunis, sans doute épuisée par l’intensité des soins, Mame Marie a décidé de son propre chef d’arrêter et de rentrer à Dakar", ajoute-t-il.
Mame Marie Faye, décédée dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 mars, s’était révélée au grand public en déclarant lors d’une conférence de presse en 2011 que le président Abdoulaye Wade souffrait de quatre maladies qui l’empêchaient d’exercer correctement ses fonctions.
Elle avait par la suite été poursuivie et condamnée à un an de prison assorti du sursis et à une amende de 500.000 francs CFA.
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JE N'AI PAS PEUR DE MARINE LE PEN, C'EST ELLE QUI A PEUR DE MOI…
Fatou Diome, auteure du livre Marianne porte plainte
Dans l'émission Le Gros Journal, Mouloud Achour interviewait l'écrivaine Fatou Diome qui signe un livre événement : Marianne porte plainte. Pour l'occasion, le plateau du programme s'était installé sur la symbolique place de la République.
Fatou Diome a défendu ses convictions et notamment ses origines sénégalaises et sa citoyenneté française. Elle s'est montrée assez incisive sur plusieurs sujets qui lui tenaient à cœur comme l'identité nationale.
Au moment d'aborder la montée de Marine Le Pen dans les sondages et sa potentielle élection à la tête de l'État au mois de mai prochain, l'auteure a affirmé que la candidate du Front National "ne serait pas sa Présidente".
Mouloud Achour lui a alors demandé si elle avait peut de la fille de Jean-Marie Le Pen, ce à quoi l'intéressée a répondu du tac-o-tac : "Je n'ai pas peur d'elle, c'est elle qui a peur de moi."
L'animateur est alors parti dans un fou rire incontrôlable qui a duré plusieurs secondes. "Oh la punchline de ouf !", a-t-il lancé face à son interlocutrice, elle aussi hilare.
Les larmes aux yeux, il a mis quelques instants à reprendre le fil de son entretien avant de conclure en incitant les téléspectateurs à se rendre aux urnes au mois de mai prochain. "Allez voter, sinon on sera dans la m**** !" . À bon entendeur.
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Paris SG dames: Shirley Cruz, le coeur au Costa Rica, la tête dans les étoiles à Paris
"Personne n'imaginait que je serais footballeuse, même moi": la Costaricienne Shirley Cruz est pourtant devenue la capitaine du Paris SG et retrouve jeudi les quarts de finale de la Ligue des champions, qu'elle rêve de gagner pour la troisième fois de sa carrière.
"Au Costa Rica, le football, c'est plus un moyen qu'on utilise pour finir nos études. Normalement on va aux Etats-Unis et on fait des études pendant quatre ans pour réussir au niveau professionnel. Je n'ai jamais pensé recevoir un salaire pour jouer au foot", explique la joueuse âgée de 31 ans à l'AFP.
En croisant dans la rue cette brune discrète, 1,62 m et 46 kg, difficile d'imaginer qu'elle est une des cadres de la section féminine du PSG, version qatarie.
"En regardant mes jambes, ça se voit", sourit la milieu de terrain, avec un brin de timidité. Et puis, "j'ai un coeur de sportif. Pour être à mon niveau, il faut l'avoir".
Son coeur, il est surtout resté au Costa Rica, son pays, qu'elle rêve de qualifier pour la Coupe du monde 2019, organisée, ça tombe bien, en France, sa deuxième patrie.
- 'C'était dur' -
Elle l'a quitté jeune, à à peine 20 ans, pour rejoindre Lyon. "C'était dur, on a ce côté latino. On est plus famille", raconte-t-elle.
Mais "je ne regrette pas d'avoir fait ce choix. Ca m'a permis de grandir au niveau sportif et personnel. C'est quelque chose que j'espère pouvoir montrer à mes enfants ou aux plus jeunes au Costa Rica. Qu'ils sachent que pour pouvoir réussir, il faut aussi travailler, fort."
Shirley Cruz avait été repéré dans un tournoi des moins de vingt ans au Canada. Un agent la remarque et lui parle de la France. "A ce moment-là, je ne croyais même pas que le foot professionnel, ça existait", se remémore-t-elle.
Né à San José, la capitale costaricienne, dans une famille nombreuse d'origine modeste, là voilà à l'Olympique lyonnais en 2006, un club en train de se bâtir un effectif pour devenir le cador du foot féminin qu'il est aujourd'hui.
Elle grimpe les échelons avec l'équipe lyonnaise, remporte deux fois la Ligue des champions en 2011 et 2012, contribuant ainsi aux premiers titres européens du football féminin français.
Son expérience pousse le PSG à la recruter à l'été 2012. Le club de la capitale est passé sous pavillon qatari. Et il veut s'offrir un avenir européen, aussi bien chez les garçons que chez les filles.
- 'Mon pays me manque' -
Avec les années, Shirley Cruz gagne le statut des joueuses les plus en vue du foot féminin, et un salaire qui avoisine les 10.000 euros par mois.
Certes, l'équipe féminine vit dans une autre galaxie que la section masculine: le capitaine Thiago Silva touche 1,1 million d'euros mensuel (selon le journal l'Equipe, en salaire brut). Mais "que quelqu'un nous paye pour faire ce qu'on aime, c'est déjà bien", positive la Parisienne.
En 2015, elle a atteint la finale de la Ligue des champions, perdue contre Francfort. Cette année, le PSG est en quarts et favori face au Bayern Munich jeudi.
L'objectif de Shirley Cruz? "Gagner un titre à Paris et pouvoir finir ma carrière avec la Coupe du monde 2019 en France". Puis terminer ses études de kiné, laissées en route au profit du football. Tout cela en rentrant au Costa Rica: "mon pays me manque, ma famille me manque, mes amis, tout ça. Je pense qu'avec l'âge, on est plus sensible".
Au pays, Shirley Cruz est la grande star du foot, avec le gardien du Real Madrid Keylor Navas. "Son parcours est un modèle, car elle vient d'un quartier défavorisé (Rincón Grande de Pavas)", souligne le diplomate Manuel Ignacio Morales . "C'est aussi un référent pour les femmes. Un timbre à son effigie a d'ailleurs été diffusé le 8 mars pour la Journée de la femme".
LES MÉDIAS INVITÉS À CONSTRUIRE DES MODÈLES DE FEMMES RESPONSABLES
Représentation politique, lutte contre les violences...
"Femmes : occupez les médias !". Ce n'est pas une injonction mais une invite. Une invite faite aux femmes pour accroître leur représentation dans l'espace politique. C'est aussi une invite faite aux femmes pour occuper les médias et améliorer la perception, de ces femmes dans les contenus rédactionnels.
Ce n'est pas gagné d'avance, reconnaît Diana Senghor, directrice de l'Institut Panos pour l'Afrique de L'ouest qui va dérouler ce projet durant 5 ans, dans les 4 pays cibles : le Niger, la Côte d'Ivoire, le Mali et le Sénégal. Dans ces pays, la représentation des femmes dans la vie politique est à la traîne. Le pourcentage de femmes représenté au sein du gouvernement est de 21% en Côte d'Ivoire et au Sénégal. Il reste faible au Niger (16%) et au Mali (10%).
Cette faible représentation des femmes dans la vie politique est accompagnée par une faible présence des femmes dans les médias en termes de surface rédactionnelle. Mais ce n'est pas le pire, souligne Diane Senghor. Le pire, pour elle, réside dans la manière dont on parle des femmes dans ces médias. "Elles sont caricaturées, stéréotypées, et réduites à leur condition de femme", dénonce-t-elle.
A cela, il faut y ajouter les violences basées sur le genre. Au Sénégal, la violence domestique atteint des proportions inquiétantes. Diourbel enregistre, à elle seule, 72%, suivie de Ziguinchor avec 67,5%, Fatick 67%. Et, 64% de ces femmes ont entre 20 et 40 ans, selon le directeur du projet
Alors maintenant que faut-il faire pour changer la condition des femmes ? Le projet "Femmes : occupez les médias !" se propose ainsi de regarder de près cette position des femmes et d'essayer de changer la donne. Pour les responsables du projet, il faut se battre pour changer les opinions et les perceptions. Et d'après Diane Senghor, ce sont les médias qui changent et façonnent les opinions. Seulement, regrette la directrice de l'institut Panos, le problème est que très souvent on se retrouve qu'avec des médias qui ne façonnent pas, qui ne construisent pas mais qui suivent l'opinion. Les initiateurs du projet sont donc conscients de cette difficulté et c'est pourquoi ils ont ciblé les médias et comptent travailler avec eux dans le cadre de ce projet.
Le projet "Femmes : occupez les médias !" va s'appuyer sur des études de contenus. Il promet un renforcement des capacités des médias et la mise en place d'observateurs. Les filles sont également une cible dans ce projet qui souhaite une autre utilisation des réseaux sociaux beaucoup plus utiles sur la condition de la femme afin de doter la jeune fille d'outils nécessaire pour revendiquer ses droits.
L'objectif étant de promouvoir les droits des femmes en améliorant la participation des femmes dans la sphère politique. Mais aussi en créant un environnement médiatique favorable pouvant accompagner ces femmes. Le projet travaille aussi à doter les femmes de stratégies de communication efficaces pour mieux faire passer leurs opinions.
Au Sénégal, témoigne Diatou Cissé, journaliste, la représentation des femmes dans les instances des partis politiques est encore faible. Mais estime-t-elle, on peut se réjouir des femmes de la trempe d'Aïssata Tall Sall qui, malgré toute la difficulté, parviennent quand même à défendre ses idées au sein de son parti, le Parti socialiste. Il en est de même ainsi pour Aïda Mbodj et Hélène Tine, qui se battent pour exprimer leurs idées.
Le projet "Femmes : occupez les médias !" est financé par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas. Il cible les professionnels et institutions des médias, les organisations de femmes et les jeunes filles. Les décideurs politiques et les leaders religieux sont aussi concernés par ce projet.
L’Association sénégalaise de la critique cinématographique a organisé, samedi dernier à Dakar, une séance de projections de deux courts métrages a l’occasion du mois du cinéma féminin. C’était au Raw Material Company. Le premier est réalisé par Ndèye Marame Guèye ‘’Une Africaine sur scène’’. Le second est celui de Fatou Touré intitulé ‘’La promesse’’.
Les femmes sont souvent sur orbite mais en ce mois de mars, elles le sont constamment. C’est pour cela que l’Association sénégalaise de la critique cinématographique a tenu à célébrer les réalisatrices. Elle le fait d’ailleurs chaque année à la même période, dans le cadre du mois du cinéma au féminin.
Des projections de films, suivis de débat avec les réalisatrices, sont organisées dans ce cadre ainsi que des conférences. Avec un peu de retard cette année à cause du Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), la première séance s’est tenue samedi dernier au Raw Material Company.
A l’honneur, pour l’ouverture, Ndèye Marame Guèye et Fatou Touré Ndiaye. Deux femmes qui ont en commun une passion pour le cinéma et du talent derrière la caméra. Elles sont également toutes deux jeunes.
En effet, la première citée ‘’est une jeune cinéaste de 25 ans. Elle poursuit ses études à l’université Gaston Berger de Saint-Louis et à la FEMIS (Ecole supérieure des métiers de l’image et du son). Actuellement, elle travaille à soutenir son mémoire de Master II en cinéma et audiovisuel.
Elle a réalisé son deuxième court métrage ‘’Une Africaine sur Seine’’ en juillet 2015 en France’’. C’est ce film de 11 minutes qui a été projeté samedi. La jeune réalisatrice y rend hommage à Paulin Soumanou Vieyra qui, en 1955, réalisait ‘’Afrique sur Seine’’.
‘’60 ans après, la petite fille à son grand-père se retrouve à Paris dans la même école que lui. Et en se promenant au bord de la Seine, elle se rappelle l’œuvre du grand-père et les situations contraignantes dans lesquelles elle a été réalisée. Caméra à la main, elle retourne sur les lieux qui constituaient le décor de l’ancien film pour voir si l’Afrique que Soumanou avait trouvée sur la Seine en 1955 est la même que celle qui s’y meut en 2015’’.
Ainsi, pourrait être résumée sa création. Comme elle le dit elle-même, ‘’Paulin avait peint un Paris ressemblant à un centre d’espoir et ce n’est pas le Paris que moi j’ai trouvé personnellement. Donc, il y avait un paradoxe.
Même si je l’aime bien, il était de mon devoir de faire la différence après constat’’, confie Ndèye Marame Guèye. En somme, elle veut dire aux jeunes que Paris n’est qu’un mythe, un mirage. Pour elle, on peut aller partout dans le monde mais il faut penser à un retour à la source, croire en sa personne et en l’Afrique.
Mais ce n’est pas que cela qui l’a poussée à faire ce court-métrage. ‘’Paulin Soumanou Vieyra m’inspire beaucoup, dans le cinéma particulièrement, de par sa poésie, ses images, sa voix. Dans mes films, j’aime bien l’aspect poétique, symbolique et métaphorique ; voir des titres, des images, des voix’’, explique la réalisatrice. Un aspect qui d’ailleurs se retrouve dans son œuvre, accompagnée d’un texte très poétique avec une présence prépondérante de l’eau qui contribue à mieux bercer le cinéphile.
Après le documentaire, place à la fiction qui a été 1er prix au Festival Clap Ivoire 2016 et a eu la meilleure interprétation féminine. Aussi, ce film a-t-il été sélectionné lors du Fespaco 2017. L’histoire de Sophie, une dame de 35 ans, sage-femme convertie en femme au foyer, y est racontée.
Elle a tout abandonné pour essayer de construire un bel univers autour de son mari Babacar et de ses deux enfants. Un jour peu ordinaire, après une journée de travail, Babacar annonce à Sophie qu’il a épousé une seconde femme. Sophie subit un choc émotionnel et s’enferme dans un mutisme avant de se décider à prendre sa vie en main.
‘’Ce film, je l’ai fait parce que je suis une femme et je veux raconter nos histoires à nous, vécues par les femmes et racontées par une femme. La question de la polygamie est un fait de société rarement débattue. On en parle rarement’’, explique Fatou Touré Ndiaye.
Femme et cinéma ne font pas toujours bon ménage
Etre femme et réalisatrice est une chose peu aisée. Du moins, de l’avis de celles qui sont dans le milieu du septième art. Un métier qu’on conçoit, avec des préjugés sociaux. Même si aujourd’hui, beaucoup de dames le pratiquent. C’est un choix qu’elles assument. Pour Ndèye Marame Guèye, être femme et faire du cinéma peut être ‘’de la force mais en même temps de la faiblesse aussi’’.
‘’Forte parce qu’ici au Sénégal, voire en Afrique, il n’y a pas beaucoup de femmes qui font du cinéma. Celles qui essayent de le faire ont des contraintes de foyer, de famille, un souci d’être mal vu, car certains le voient comme un métier d’homme. C’est là où se trouvent les faiblesses’’.
Mais cette faiblesse, ajoute-t-elle, ‘’c’est à nous de la transformer pour en faire une force et dire que c’est un métier comme les autres. Et c’est très passionnant et nous femmes, nous avons une sensibilité qui est là et qui est avérée. Donc, cette sensibilité, nous pouvons la transformer en idée au cinéma’’.
Par contre, selon Fatou Touré Ndiaye, en tant que femme, elle se sent très à l’aise dans le milieu. ‘’Parce que tout simplement je me dis que c’est un travail. Il est vrai que c’est un peu difficile, car on n’a pas des horaires fixes. On est obligé parfois de laisser nos familles pendant des mois pour un tournage’’, fait-elle savoir.
Mais elle reste convaincue que tout peut être facile quand on a un époux compréhensif. Reste à savoir s’il le sera toujours.
Au nom de mes enfants, petits enfants, de mes gendres et de toute la famille, présente, ou absente, merci de tout cœur à tous nos honorables amis d'avoir répondu si nombreux à notre invitation pour fêter avec les siens le 90ème anniversaire de notre cher patriarche. Après les brillants exposés, tous magistralement structurés que nous venons d'entendre et qui m'ont particulièrement émue, permettez moi d'apporter une couleur plus sentimentale et même plus romantique à mon speech. D'ailleurs qu'attendre d'autre d'une épouse amoureuse ?
Cher Makhtar,
Il est assez difficile pour ton épouse et pour tes enfants de porter un témoignage sur toi. Une certaine pudeur, trop de fierté, trop d'admiration, trop d'amour, trop d'émotion. Tous ces "trop" émoussent notre plume, mais provoquent dans nos cœur un déferlement de sentiments qui se heurtent et se bousculent pour s'exprimer et finissent par "indiscipliner" (excusez le néologisme) notre raisonnement et nos paroles.
Bref, si j'énumérais tous les défis que tu t'es posés a toi-même ou que tu as du relever au cours de ta vie bien remplie, il me faudrait noircir les pages de plusieurs volumes. Alors que j'aurais tant à dire en ce jour béni que nous avons le bonheur et le privilège de fêter avec toi, j'ai tout simplement choisi de te faire savoir combien j'ai vécu profondément, passionnément ces 21.900 jours ou ces 525.000 heures que j'ai partagés avec toi. Ils ont constitué les grains d'un long chapelet de foi, de confiance et d'osmose, puisque de notre union est née notre belle famille.
Certes, passer d'une île indépendante où le nationalisme est rendu si fort par le poids d'une histoire prodigieuse qui nous enchaine au passé et nous enracine dans le sol natal, passer, dis-je, de cela à un continent colonisé, le mythique "paradis perdu" des Haïtiens, ne fut pas facile, mais tu ne t'es jamais lassé de me laisser découvrir par moi-même les beautés de l'Afrique et les valeurs de ses peuples. Tu as su tisser autour de moi avec nos enfants mille liens d'amour et de tendresse qui ont formé le cocon protecteur dans lequel s'est épanoui mon attachement au Sénégal.
90ans, mon cher époux : le sommet d'une pyramide que tu as escaladée parfois rudement mais toujours avec entrain, opiniâtreté, dépassement de toi-même et au dessus de ta foi en ALLAH.
90ans : j'évoque un baobab qui ne rompt pas malgré les puissantes rafales de la tornade mais dont les branches verdoyantes et ramifiées marquent la force de la vie, quand tout autour, la savane est desséchée et dénudée.
90ans, j'évoque les "mamelles", modestes hauteurs de la plaine de Dakar dressées face à l'Atlantique, ouvertes au souffle tempéré de cet océan, voie par laquelle s'effectua le honteux commerce des esclaves qui éloigna à jamais mes ancêtres de leur mère Afrique et qui constitua aussi le pont de mon retour vers le continent originel, ces "mamelles" aussi tournées, par delà l'étendue liquide, vers les apports diversifiés du monde.
Le baobab, les mamelles, sont des images emblématiques de ton pays que tu aimes tant et que tu as tant servi. Ce sont les symboles qui s'imposent à moi pour définir les facettes de ton être, endurant, résistant, mais sensible à la diversité des cultures du monde et respectueux de leur spécificité.
Je soulignerai aussi la qualité de ta présence au sein de la famille, faite de charme naturel, de magnétisme et d'optimisme, une présence protectrice, chaleureuse, attentive et prévenante. Elle se fait sentir, même quand tu es éloigné, par mille signes avertisseurs, tant elle est intemporelle et télépathique. Elle a fait de toi un mari et un père exemplaires.
Je dirai, en parfaite concordance avec nos enfants et avec les témoignages de nos petits fils que tu es la Providence de la famille. Certains jugeront le mot un peu fort, cependant il suffit de t'approcher et de te connaitre pour comprendre qu'il est tout à fait approprié à ta personnalité, riche altruiste, dynamique et charismatique.
Ne voila-t-il pas que je tombe dans le travers des témoignages : trop laudatifs, trop panégyriques, la faute en est à l'homme que j'ai épousé et à tes 90 ans qui les valent bien. Très heureux anniversaire Daddy.
Cher auditoire, pardonnez-moi d'être un peu longue et d'abuser de votre bienveillante attention, mais je ne saurais terminer sans confirmer mon propos par la relation d'un moment de ton action pour moi à jamais mémorable.
Peu de gens savent que pendant ton service à la tête du service d'éducation de base au Sénégal, tu as été le premier à introduire dans quelques villages du Sénégal, le cinéma de septième art.
C'était en 1954, dans les profondeurs de la forêt de Casamance dans le village de Youtou-Efoque. La venue de l'équipe d'éducation de base avait été préparée par des entretiens avec les autorités du village et tu avais dû déployer une grande force de persuasion pour vous faire accepter. Quelques chefs étant franchement hostiles à l'intrusion de la modernité chez eux.
Comme d'habitude, l'équipe de l'audiovisuel avait réalisé un petit film sur les spécificités du village avec quelques acteurs bénévoles de la localité. La séance de projection avait été annoncée dans la journée pour la soirée. Hélas, une rumeur se propagea : les chefs avaient déclaré la projection "gnigni", c'est-à-dire taboue, donc interdite. Devant la déception résignée de l'équipe, tu te lanças le défi d'aller défendre ton programme face à ces récalcitrants. Tu finis par les convaincre de voir avant de juger et si, après la projection leur avis n'avait pas changé, ton équipe en prendrait acte.
Le soir venu, tout le village se pressait bruyamment dans et aux abords de la grande case. Les chefs étaient placés devant. Le silence total se fit quant l'écran fut déroulé et que les projecteurs allumés grâce à un puissant groupe électrogène s'éteignirent. Quand les premières images envahirent la toile, une clameur indescriptible s'éleva du public. Je n'oublierai jamais ces moments où la magie du cinéma opéra. Je n'oublierais jamais ces visages de jeunes, d'adultes et de vieillards transfigurés, transportés par ce "jamais vu". Quelques uns, éberlués, ahuris – dont le chef du village – découvraient pour la première fois l'image de voisins ou d'amis projetée devant eux sur l'écran. Les commentaires et les interpellations allaient bon train dans leur langue, hélas incompréhensible pour nous. Comme il eut été instructif d'entendre leurs réactions à chaud !
Quand après le documentaire local succéda un film de Charlie Chaplin, ce fut du délire, tant les mimiques et le jeu expressif de cet acteur muet avaient enthousiasmé le public captivé par cette découverte éblouissante de l'image animée.
Les villageois en redemandèrent tous les soirs que dura la mission et les chefs conquis n'étaient pas le moins assidus, ni les moins réactifs. Ils furent les premiers à te féliciter de leur avoir fait découvrir cette perle de la civilisation. Cette mission fut l'une des plus réussies et des plus gratifiantes puisque l'école que vous y aviez fondée a prospéré et est devenue un important collège.
Et bien c'est ainsi que je te vois toujours, apportant le progrès et son mieux-être à ces populations isolées, leur ouvrant le monde du savoir, de ses exigences et de ses satisfactions, offrant à leur intelligence de nouveaux champs de réflexions et de communication, comme tu l'as faits pour tes enfants, petits enfants, élèves et étudiants.
En conclusion, il me vient cette formule qui résume la quintessence de toute ta vie : j'apprends donc je suis, j'éduque donc je vis !
Heureux anniversaire Daddy Mame ; Savoure en paix ces années de récolte, "une sacrée moisson" après que tu ais tant défriché, labouré, semé, planté et engrangé avec l'amour, l'affection, l'estime et la vénération que tous te donnons à profusion. Ton Epouse R.F.M
Dakar, 18 mars (APS) – Plus de 200 femmes leaders ont partagé leurs expériences en matière d’entrepreneuriat, samedi, à Dakar, lors d’une rencontre intitulée "Super Women Leadership", a constaté l’APS.
"Nous nous donnons cette mission d’offrir aux femmes leaders l’opportunité de venir partager leurs expériences avec celles qui ont déjà réussi en matière d’entrepreneuriat", a expliqué la fondatrice de l’association sénégalaise "Jiggen" (la femme, en wolof), Ndèye Absa Gning.
"Aujourd’hui, plus de 200 femmes ont répondu à notre invitation. Certaines d’entre elles ont exprimé le besoin d’être assistées dans leur entreprise. Et nous allons essayer de voir quelle sera la stratégie à adopter pour répondre à leur sollicitation", a ajouté Mme Gning.
Le but de cette rencontre est d’"accompagner de manière générale une génération de femmes leaders, en leur inculquant très tôt ces notions de leadership et d’entrepreneuriat, pour qu’elles puissent être financièrement indépendantes", a-t-elle dit en marge de la réunion à des journalistes.
La directrice des programmes d’ONU-Femmes au Sénégal, Amy Sarr, marraine de la "Super Women Leadership", estime qu’"il y a des femmes courageuses, qui peuvent changer la donne" dans le monde de l’entreprise. "Nous sommes disposées à les aider à réussir dans l’entrepreneuriat."
Mme Sarr affirme qu’à son avis, "la clé de la réussite, c’est d’avoir des parents qui croient à la possibilité des filles de réussir à l’école".
"Je rends grâce à Dieu, car j’arrive à poser des actes dans ma vie, par moi-même. (…) A mon avis, tout est dans le mental. Nous sommes capables d’accomplir des exploits tant que nous y croyons, tant que nous sommes soutenues", a dit Amy Dieng, une entrepreneure venue partager son expérience.
"Je lance un message aux parents d’enfants handicapés, en leur disant qu’ils ne doivent pas avoir honte [du handicap de] leurs enfants. Ils doivent les encadrer et les soutenir, parce qu’ils ne savent pas ce que deviendront ces enfants", a recommandé Mme Dieng devant l’auditoire.
ENSEIGNANTE DE CLASSE EXCEPTIONNELLE
PORTRAIT - Adiara Sy, proviseur du lycée Ameth Fall
Adiara Sy, proviseur du lycée Ameth Fall de Saint-Louis, est une femme, qui a marqué l'académie de la Vieille ville où elle a gravi tous les échelons à une vitesse exceptionnelle.
Dans la vie, il y a toujours ceux qui sont à jamais premier. C'est le cadeau du destin, qui décide de les mettre au-dessus de la mêlée. C'est tout ! Adiara Sy, proviseur du Lycée Ameth Fall de Saint-Louis, est logée dans cette chambre de femmes pionnières. Son parcours est atypique.
Enseignante de formation, Adiara Sy ne soupçonnait peut-être pas qu'elle deviendrait un jour l'une des personnalités les plus en vue de la ville de Saint-Louis. Son parcours raconté par elle-même en dit en effet long. Née à Saint-Louis où elle a fait ses humanités à l'école primaire puis au lycée Ameth Fall, cette femme qui pouvait bien devenir basketteuse grâce à sa taille imposante a finalement choisi la craie.
Professeur au lycée Charles De Gaulle de Saint-Louis où elle a servi pendant 19 longues années sans interruption, elle finit par glaner une très grande expérience qui lui a valu d'être nommée proviseur intérimaire du lycée des jeunes filles Ameth Fall de Saint-Louis en 2006 en remplacement de Mme Absa Diallo nommée première femme inspecteur d'académie au Sénégal. A la fin de cet intérim, qui n'a duré qu'une seule année, les excellents résultats obtenus
dans la gestion de l'établissement, poussent l'inspecteur d'académie de l'époque Serigne Abdou Ndar Fall à l'inviter à travailler à ses côtés. Une proposition qui, pourtant ne l'agréait pas, car elle n'aimait pas l'administration et brûlait d'envie de retourner dans les classes pour exercer à nouveau le métier de ses amours, celui d'enseigner.
Elle le souligne d'ailleurs avec fierté : "Je n'étais pas emballée par l'idée de travailler dans des bureaux car je n'ai jamais aimé l'administration, j'aimais enseigner, c'était un sacerdoce pour moi." Mais, elle n'avait pas le choix, car le destin en avait décidé déjà autrement. Femme le plus gradée à l'époque dans le système, elle avait en effet le meilleur profil pour occuper le poste à pourvoir.
C'est ainsi que par la force des choses elle fut nommée en octobre 2007 chef du bureau de l'enseignement moyen secondaire général qui s'occupait au sein à l'Ia de Saint-Louis de l'ensemble des dossiers ayant trait à l'éducation des filles.
Un bureau qui était en quelque sorte un cadre de coordination des interventions sur l'éducation des filles pour fédérer toutes les actions qui se faisaient pour elles. Elle est d'ailleurs la première femme à occuper ce poste. Ce fut alors le début d'une nouvelle carrière pour Adiara Sy.
De l'Ia au provisorat
Après avoir dirigé pendant deux ans ce bureau avec succès, elle va gravir les échelons. L'ancien professeur va en effet se retrouver sur la seconde marche de la hiérarchie dans l'académie de Saint-Louis. Mettant à profit le départ de l'adjoint de l'inspecteur d'académie en 2009, elle postule et remporte le poste.
Elle occupe ainsi le prestigieux poste d'adjointe de l'inspecteur d'académie de Saint-Louis et se fait de plus en plus remarquer par ses prises de position courageuses et ses interventions pertinentes dans les grandes cérémonies.
Mais en 2014 un heureux hasard va à nouveau changer sa trajectoire. Le poste d'inspecteur d'académie adjoint est en effet supprimé et remplacé par celui de secrétaire général. Pas intéressée par ce nouveau poste, Adjara comme l'appellent les familiers décide de retourner à ses premières amours. Elle retourne à son lycée d'origine, le lycée Ameth Fall dont elle redevient avec beaucoup de "plaisir" le proviseur en octobre 2014.
Elle ne s'en cache d'ailleurs pas pour justifier ce choix. "Ma posture m'a permis de surplomber le système éducatif, j'ai alors décidé d'aller travailler pour mon lycée, pour ma ville, pour ma communauté et pour ce que je connais le plus."
La rigueur en bandoulière
La rigueur en bandoulière Adiara Sy engage un autre combat. Elle a la lourde tâche de remettre sur les rails le lycée Ameth Fall dont les résultats étaient tombés très bas. "J'ai décidé avec mon équipe de relever le défi. Le premier défi c'était de mettre de l'ordre en ramenant tous les élèves dont certains avaient été déplacés dans une annexe au sein de l'établissement, le deuxième c'était de travailler lors de ma deuxième année sur la qualité et l'organisation du travail à l'interne", confie-t-elle.
Les résultats ne tardent pas d'ailleurs à suivre car l'année scolaire 2016 sera très riche en moisson. Au Bfem, le lycée est passé d'un taux de réussite de 29 à 34% alors qu'au Bac, de 34% le taux est passé à 61,24% soit un bond de 25%.
A cela s'ajoutent les bonnes performances réalisées dans les séries scientifiques avec un taux de réussite de 100% en S1, une série qui n'existait plus au lycée et 85% en S2. Ces résultats qui ont fait le tour de la ville et du pays ont été accueillis et appréciés à leur juste valeur par les autorités et font la fierté du chef d'établissement et de son personnel.
Défis
Adiara Sy ne compte cependant pas s'arrêter en si bon chemin. Véritable femme de défis, elle se projette déjà dans l'avenir et veut faire de son lycée une vitrine du système éducatif. "Nous voulons aller de l'avant dans la quête de la qualité pour hisser le lycée au niveau des meilleurs lycées du Sénégal", confie-t-elle.
Ce défie ne sera pas le seul car le proviseur du lycée Ameth Fall, militante de l'éducation des filles entend travailler davantage pour le maintien de filles à l'école. Elle dit : "Mon défi en tant que militante de l'éducation des filles est de maintenir les filles titulaires de l'entrée en sixième au lycée jusqu'au Bac, car c'est seulement comme ça que nous pourrons gagner le pari de la lutte contre la déperdition scolaire."
Adiara Sy n'a pas manqué aussi dans son plaidoyer pour une éducation de qualité d'inviter les parents d'élèves à assurer un meilleur encadrement à leurs enfants laissé souvent à eux-mêmes pour réussir à hisser le public au niveau du privé et cela passe pour elle par un équipement des écoles pour mettre les acteurs dans de bonnes conditions de travail mais aussi par un engagement permanent de ces acteurs pour arriver à une bonne exécution des programmes et à un respect strict du quantum horaire. Respect !
LA VÉRITÉ DES FAITS, SELON ABDOUL MBAYE
L'ancien Premier ministre parle d'une "honteuse exploitation d’une affaire privée à des fins politiques"
SenePlus publie ci-dessous, l'intégralité d'une déclaration que lui a fait parvenir le cabinet du président de l'ACT, l'ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Le document, signé du 15 mars 2017, est intitulé : "Informations sur l'affaire de faux et de tentative d'escroquerie pour laquelle Mr Abdoul Mbaye est poursuivi".
"Ils ont été nombreux à s’exprimer sur l’affaire privée opposant Abdoul Mbaye (A.M) à son ex épouse Aminata Diack (A.D). Des personnages de l’appareil A.P.R. ont accusé A.M. de faux. On retiendra parmi eux le président de leur groupe parlementaire, un ancien Premier ministre, des secrétaires d’Etat.
Contraint par la honteuse exploitation d’une affaire privée à des fins politiques, A.M. a retenu la publication de cette note d’information avec pour objectif de rétablir la vérité des faits, mais également de faire comprendre aux citoyens sénégalais par quel genre d’hommes et de femmes notre pays est aujourd’hui dirigé.
Nous tenons à remercier, une fois n’est pas coutume, le journal Libération qui, en publiant des pièces du dossier dans l’intention de nuire à A.M., a permis d’étayer la présente note sur des documents qui nous manquaient.
RESUME & CHRONOLOGIE
1981 : mariage de A. Diack et de A. Mbaye sous le régime monogamie et communauté de biens.
1994 : changement du régime de communauté de biens en séparation par requête conjointe signée par A.D. et A.M. Le Président du Tribunal Départemental de Dakar (T.D.D.) émet l’ordonnance n° 685 du 26 mai 1994, qui fut transcrite par l’officier d’état civil sur le registre des mariages. Le livret de famille est également mis à jour conformément à la procédure prévue par la loi (art. 91 Code de la Famille).
1994 : A.D. ne demande alors pas la liquidation du patrimoine commun constitué par une seule villa acquise par A.M grâce à un crédit bancaire qui lui a été accordé et en cours de remboursement par lui.
1994-2014 : A.D. et A.M. continueront chacun à s’endetter et à acquérir des biens en déclarant à chaque fois être mariés sous le régime de la séparation des biens. A.M. continue d’assurer seul toutes les charges de la famille.
2014 : A.M. demande le divorce. Il remet le livret de famille (dont la force probante est établie par la loi : art. 81 du Code de la Famille) à la juge Mme Ngom Ndeye Khady Diagne (N.K.D.)
2015 : A.M. et ses avocats apprennent que A.D. a fait déposer un certificat de mariage daté du 25 juillet 2014 portant communauté de biens.
Les avocats de A.M. engagent des recherches et constatent que :
1-Le jugement est devenu introuvable aux archives de la justice ;
2-La mention du jugement n°685 du 25 mai 1994 qui avait été portée sur la page du registre des mariages a été raturée et surchargée avec rajout d’une mention « communauté » sans précision d’une décision de justice l’autorisant comme l’exige la loi ;
3-Le registre de numérotation des ordonnances du TDD est retrouvé, et prouve cependant l’existence de l’ordonnance n°685 du 25 mai 1994.
2015 : La juge N.K.D. convoque l’officier d’état civil (OEC) qui avait porté la mention de l’ordonnance sur le registre des mariages, exercé des pressions sur lui, et obtenu de ce dernier qu’il rature la mention en marge et réécrive « communauté » dans cette même marge (voir Libération du 9 mars 2017). Telles sont les déclarations de l’OEC lors de l’enquête de la DIC.
2015 : La juge N.K.D., prétextant de la présence de 2 documents d’état civil contradictoires, et au lieu de demander une enquête sur la recherche du faux parmi les documents en sa possession, choisit d’adresser au Procureur un courrier (voir Libération du 27 mars 2017) dénonçant A.M. et précisant que l’ordonnance est inexistante. Elle ne sait pas à cet instant que le registre de numérotation a pu être retrouvé.
Nov. 2015 : La DIC ouvre une enquête.
Mai 2016 : A.M. lance ses activités politiques.
Juil. 2016 : A.M. est inculpé pour complicité de faux, usage de faux, tentative d’escroquerie. Son passeport est confisqué. Il est placé sous contrôle judiciaire et sera définitivement interdit de voyager après un premier déplacement autorisé en septembre 2016.
A ce moment là il n’y a ni faux (il n’a toujours pas été présenté à A.M.), ni préjudice identifié, ni plaignant.
Après l’audition de A.M. par le doyen des juges, A.D. est à son tour entendue et retient de se porter partie civile.
Le Doyen des juges refusera de réentendre A.M. alors que les avocats de ce dernier le réclame pour pouvoir connaître le contenu des faits que la dame A.D. reproche à A.M..
Le Doyen des juges Sall Samba ne communiquera pas non plus le dossier de l’information aux conseils de A.M. avant de décider de son renvoi en police correctionnelle, refusant ainsi le respect de l’article 169 du Code de procédures pénales.
Enfin, le Doyen des juges « oublie » de lever le contrôle judiciaire auquel A.M. est astreint, et répond à ses avocats qui le réclame qu’il n’est plus compétent pour le faire puisque désormais dessaisi du dossier renvoyé en police correctionnelle.
Fev. 2017 : A.M. se résout finalement à porter plainte contre A.D. pour complicité de faux, usage de faux et tentative d’escroquerie en visant le certificat de mariage délivré le 25 juillet 2014 et produit pour justifier de l’existence d’une communauté de biens.
Le sieur Abdoul Mbaye s’est marié en 1981 avec la dame Aminata Diack sous le régime de la communauté de biens. Cela est incontestable. Cela figure comme mentions premières sur le registre des mariages, sur des extraits délivrés avant 1994, et sur le livret de famille.
En 1994, A.M. et A .D. ont ensemble décidé de commuer ce régime de communauté en régime de séparation.
A.M. s’est renseigné auprès du juge considéré comme compétent pour les mariages, soit feu le Président Ba du Tribunal Départemental de Dakar. Ce dernier fit savoir que ce changement était possible sous réserve de produire une requête conjointe signée par les deux époux.
Cette requête fut établie selon ses indications, signée par les deux époux. Elle lui fut déposée. La dame Aminata Diack a reconnu au cours de l’enquête conduite par la DIC avoir signé cette requête.
Au milieu de l’année 1994, A.M. interrogea l’officier d’état civil du centre secondaire de l’hôpital Principal de Dakar, qui lui fit savoir qu’une ordonnance de Mr le Président du Tribunal Départemental Hors Classe de Dakar (TDD) numéro 685 du 26 mai 1994 lui était parvenue. Cette ordonnance portait modification du régime de communauté en séparation de biens. Il l’informa que ses références et son objet avaient alors été portés en marge du registre des mariages (numéro 002/1982) en conformité avec les dispositions de la loi (article 90 et 91 du Code de la Famille). Cette ordonnance n’est pas passée entre les mains de A.M. Il ne l’a jamais vue. Elle a été transmise directement par le TDD au centre d’état civil secondaire de l’Hôpital Principal de Dakar conformément à la procédure prévue par la loi (article 91 du Code de la Famille).
A la suite de cette modification, A.M. lui a porté le livret de famille dont la loi le fait gardien pour mise à jour de la modification (art. 80 du Code de la Famille).
A l’époque, les biens de la communauté étaient constitués d’une villa sise à Ngor, acquise par A.M. sur un crédit de la Banque Sénégalo Koweitienne, et en cours de remboursement auprès de la SNR par lui ; également d’une maison secondaire à Somone réalisée par A.M. sur emprunt auprès de feu son père et en cours de remboursement. La dame A.D. n’a pas jugé nécessaire une liquidation de la communauté, indiquant à l’époque ne pas être intéressée par des biens ne lui appartenant pas. C’est la villa de Ngor que A.M. a proposé de mettre aux noms de leurs enfants communs avec usufruit à A D., laquelle a refusé cette offre de solution amiable au divorce. Malgré tout, A.M. lui en a laissé l’usufruit jusqu’à ce jour et malgré leur divorce.
Cette décision de justice n’a jamais été contestée par la dame A.D au cours des 20 ans qui ont suivi. Elle n’a jamais été dénoncée. Elle n’a pas été annulée. Les deux époux ont, depuis l’an 1994, vécu en régime de séparation de biens. En atteste qu’ils ont emprunté et acquis des biens immobiliers, chacun de son côté, en déclarant être mariés sous le régime de séparation de biens. La dame Aminata Diack a acquis un bien immobilier sans en informer son époux (ce qui est son droit) et en se déclarant mariée sous le régime de séparation des biens (copie collationnée TF 8160/DK versée au dossier de divorce).
En 2014 (soit donc 20 années plus tard) A.M. a souhaité le divorce d’avec la dame Aminata Diack, et a produit le livret de famille en sa possession et dont la loi le fait gardien en sa qualité de chef de famille (art. 80 Code de la Famille). L’article 81 de ce même Code précisant que « le livret de famille, ne présentant aucune trace d’altération et dûment coté et paraphé par l’officier de l’état civil, fait foi de sa conformité avec les registres d’état civil jusqu’à inscription de faux. ». Nous comprendrons dans les développements qui suivent pourquoi certains juges se sont appliqués à ne pas reconnaître cette force probante du livret de famille que lui confère la loi.
A.M. eut la surprise de constater que les avocats de A.D. contestaient le régime de séparation de biens, et qu’ils avaient produit un certificat de mariage portant communauté de biens.
Ce certificat de mariage est un faux puisqu’il n’est pas conforme aux mentions du livret de famille et du registre des mariages à la date de son établissement.
Mais il y a plus grave : ce faux certificat a été fabriqué le 25 juillet 2014 avec la lourde complicité d’une main invisible que la justice va sûrement aider à découvrir. Car non content de chercher à escroquer A.M. et d’aider à l’escroquer, voilà donc que l’on essaie de profiter d’une affaire privée pour régler son compte à un potentiel puis réel opposant politique. Il est d’ailleurs important de rappeler que toute l’enquête de police a porté sur ce faux certificat daté du 25 juillet 2014.
A.M. et ses conseils se sont alors soucié de retrouver la trace de l’ordonnance de Mr le Président du TDD numéro 685 du 26 mai 1994 ayant commué le régime de communauté en séparation de biens. A leur grand étonnement, il a été impossible de la retrouver. Ils ont néanmoins pu obtenir copie d’un registre de numérotation des ordonnances rendues par le TDD (également versée au dossier du divorce) : le numéro 685 correspond effectivement à la date du 26 mai 1994 et l’objet porté à la main est : « Ordce rectificative Abdoul Mbaye et Aminata Diack ».
Il est établi que le Greffier en chef du TDD de l’époque aujourd’hui à la retraite, Mr Hyacinthe Gomis, entendu pour les besoins de l’enquête, a reconnu son écriture. En tout état de cause, il n’aurait pas été possible à l’officier d’état civil de l’époque d’inventer un numéro d’ordonnance et une date tous deux cohérents dans une série continue avec l’objet concerné rappelé, à moins de lui reconnaître le pouvoir de remonter le temps en sus de celui de pouvoir imiter à la perfection l’écriture de Maître Gomis.
Cette ordonnance a donc bel et bien existé. L’officier d’état civil n’a pas fabriqué une fausse ordonnance et nul n’a pu faire usage d’un faux qui n’existe pas. Les questions sont alors les suivantes : 1-Pourquoi l’ordonnance a-t-elle disparu ? 2-Qui l’a fait disparaître ?
Relevons que feue la Présidente du TDD, Mme Ngom Ndèye Khady Diagne, pour des motivations qu'elle seule connaît, au lieu de se limiter à instruire et juger la procédure de divorce dont elle était saisie, a adressé, dans une attitude inédite, une lettre au Procureur en désignant A. M. comme coupable de faux, tout en continuant à rester juge du divorce, devenant ainsi à la fois juge et partie.
Si le contenu de la lettre qu’elle a adressée au Procureur de la République est conforme à la publication par le journal Libération du 27 février 2017, alors il y a eu falsification des faits par la Présidente du TDD. S’il est écrit dans sa lettre, je cite : « Que les mentions originelles relatives à la communauté des biens ont été raturées et surchargées afin de changer l’option par celle de la séparation des biens. Que par la suite, l’office de l’état civil a porté en marge de l’acte « communauté de biens », cela n’est pas conforme aux faits. En effet le Doyen des juges nous a montré, en présence de nos avocats, copie de cette même page de registre avec en marge une mention reprenant les éléments de l’ordonnance rectificative n° 685 du 26 mai 1994 comme imposé par la loi. Ce sont ces références et objet de l’ordonnance qui ont été raturés avec en surcharge la mention « communauté de biens » (en voir le facsimilé dans la parution du journal Libération du 9 mars 2017). La Présidente du TDD connaissait l’existence de cette décision de justice non seulement parce qu’elle l’a lu sur la page du registre, mais aussi parce que nous lui avons produit un écrit de l’officier d’état civil Ousseynou Ndiaye (versé au dossier de divorce), qu’elle cite dans sa lettre, confirmant la présence de ces références et objet comme des mentions portées puis raturées sur la page du registre. C’est donc à dessein qu’elle a choisi d’ignorer les ratures et surcharges de la mention figurant en marge sur un registre d’état civil. Elles sont pourtant illégales car non motivées par une décision de justice.
Poursuivant son réquisitoire contre A.M., la juge l’a accusé, avant toute enquête, d’avoir lui-même fait procéder au changement du régime matrimonial en invoquant un jugement « qui serait rendu en 1994 et inexistant du reste ». Sa thèse de l’inexistence de l’ordonnance n° 685 a été reprise dans le jugement de divorce rendu par la Présidente du TDD qui l’a remplacée. Quelle hâte suspecte à déclarer inexistante une ordonnance non retrouvée ! Tout bon sens devrait reconnaître d’autres hypothèses comme possibles : sa destruction ou sa perte. Mais puisqu’elle a effectivement existé comme démontré ci-avant, nous retiendrons qu’elle a tout simplement été subtilisée des archives de la justice pour pouvoir fonder la thèse de son invention. Mais un crime n’étant jamais parfait et Dieu étant juste, la page de numérotation des ordonnances a été oubliée par ceux et leurs complices qui avaient retenu de fabriquer un faux certificat. Elle est preuve de l’existence de l’ordonnance.
Pour compléter l’opération d’escroquerie visant à priver A.M. de ses biens, il était cependant nécessaire de rectifier le registre de mariage et ainsi restaurer une fausse « communauté de biens ». L’ancien chef du centre d’état civil secondaire de l’Hôpital Principal a reconnu au cours de l’enquête avoir raturé la mention qu’il avait à l’époque portée en marge du registre des mariages à réception de l’ordonnance n° 685, et dont il avait fait mention dans le livret de famille. Il l’a fait en violation de la loi (art. 99 al.3 du Code de la Famille), car seule une décision de justice peut remettre en cause une autre décision de justice, et mention doit en être faite en marge du registre des mariages et sur le livret de famille. Cette nouvelle décision n’existant pas, les écritures sous les ratures opérées conservent donc leur validité, toute rature dans le registre de mariage étant illégale. Le régime de séparation de biens reste donc en vigueur sauf faux prouvé :c’est le but d’une partie du complot, celle recherchant l’escroquerie contre la personne d’A.M.
L’officier d’état civil a procédé à ces ratures pour pouvoir délivrer le faux certificat de mariage du 25 juillet 2014 faisant état d’un régime de communauté de biens qui lui était exigé. Il a reconnu au cours de l’enquête qu’il avait ainsi procédé sous la pression et les menaces defeue Ngom Ndeye Khady Diagne, alors présidente du TDD, cette dernière abusant de son pouvoir de Présidente du Tribunal Départemental Hors Classe de Dakar.
A partir de cet instant, elle put alors accuser A.M. de faux et d’usage de faux (voir son courrier au procureur). Mais l’élément matériel constitutif d’un faux dont il aurait fait usage ne lui a toujours pas été présenté. Au cours de son audition et en présence de ses avocats, le Doyen des juges d’instruction Sall Samba lui a présenté une photocopie de la page du registre des mariages, la présentant document incriminé comme faux en donnant comme raison que « s'agissant d'un registre des mariages, le document original ne peut être sorti du bureau d'état civil » (sic). Comment A.M. aurait donc pu être complice de son établissement ? Comment et quand aurait-il pu faire usage d’un tel document qui n'a jamais été en sa possession et dont le Doyen des juges lui-même lui a fait savoir qu’il ne pouvait y avoir accès. En outre la partie qui correspondrait à du faux sur cette copie de document n’a pas été précisée par le Doyen des juges.
Quel est donc le faux document administratif dont A.M. aurait fait usage pour tenter d’escroquer un tiers lui valant depuis de longs mois d’incessants allers retours vers le Nouveau Palais de Justice, et consignation à résidence Sénégal ? A.M. demeure dans l’attente de sa présentation. Tout comme A.M. attend de connaître les biens, valeurs ou autres appartenant à la dame A.D. et qu’il aurait tenté de se faire remettre (définition de la tentative d’escroquerie).
Aussi curieux que cela puisse paraître, au début de l’instruction de cette affaire, outre l’absence de faux, il n’y avait ni préjudice, ni plaignant. La dame Aminata Diack, ex épouse de A.M., s’étant constituée partie civile au cours de l’instruction et après l’audition de A.M. par le Doyen des juges Sall Samba, les conseils de ce dernier ont souhaité qu’il fût de nouveau entendu. Cette audition complémentaire lui a été refusée par le Doyen des juges Sall Samba. Par conséquent il ne sait toujours pas ce dont la partie civile l’accuse.
Alors que A.M. l’avait jusque là refusé, il a du, face à ce nouveau contexte, se résoudre à porter plainte contre Mme Aminata DIACK en date du 11 janvier 2017 pour :
complicité de faux en écriture publique authentique ;
complicité de soustraction de l’ordonnance N° 685 du 26 mai 1994 ;
usage de faux en écriture publique authentique ;
tentative d’escroquerie.
Le Doyen des juges Sall Samba n’a pas communiqué le dossier de l’information aux conseils de Abdoul Mbaye avant de décider de son renvoi en police correctionnelle, refusant ainsi le respect de l’article 169 du Code de procédures pénales;
Il convient enfin de relever que le Doyen des juges Sall Samba avait soumis A.M. à un contrôle judiciaire pour les besoins de son instruction. Cette instruction achevée, il l’a renvoyé en police correctionnelle sans lever le contrôle judiciaire, pour ensuite se déclarer incompétent pour la lever, le maintenant ainsi en résidence forcée au Sénégal et l’empêchant de vaquer à ses occupations de consultant international. La dernière demande de sortie du territoire adressée par A.M. au Doyen des juges Sall Samba date de début octobre 2016 ; il n’y a jamais répondu.
Tels sont les détails de l’innommable complot dont A.M. est l’objet. Il est non seulement victime d’une escroquerie organisée avec la complicité, sans doute forcée, d’agents de l’État. Mais ces comploteurs et leurs complices veulent aussi entacher sa réputation d’homme intègre, et sans doute par une peine infâmante mettre fin à sa nouvelle carrière politique, donnant ainsi une leçon à tous ceux qui oseraient braver le Prince.
Abdoul Mbaye maintient sa confiance en la justice du Sénégal, et au delà en celle de Dieu dont il appelle le jugement sur celles et ceux qui dans cette affaire s’écartent du chemin de la vérité et de la justice"
Suède: naturalisation de la star brésilienne Marta
Née brésilienne, la star du football féminin Marta a été naturalisée suédoise après avoir vécu plus de dix ans en Scandinavie mais souhaite continuer de jouer la Seleçao, a-t-elle annoncé mercredi.
"Je me sens Suédoise aussi. (...) Je suis hyper heureuse que ce soit fait maintenant", s'est félicité l'internationale de 31 ans dans le quotidien régional Sydsvenskan, tout en posant avec son acte de naturalisation daté du 9 mars.
"Je veux pouvoir vivre à long terme en Suède. J'apprécie tout en Suède et maintenant j'aurai la possibilité de continuer à habiter ici, même après ma carrière", s'est elle réjouie.
L'attaquante avait quitté son pays très jeune, en 2004, pour tenter l'aventure à Umeå, non loin du cercle polaire. Sans compter des intermèdes aux États-Unis et au Brésil, elle a disputé en tout dix saisons en Suède, et s'apprête à attaquer la onzième avec Rosengård, club de Malmö.
Mais elle conserve sa nationalité brésilienne et ne portera jamais le maillot suédois.
"Bien évidemment elle ne peut ni ne veut changer d'équipe nationale", a rapporté Sydsvenskan.
Vice-championne du monde en 2007 et doublé médaillée d'argent olympique en 2004 et 2008, Marta a été distingué meilleure joueuse de la planète à cinq reprises et remporté plusieurs championnats nationaux en Suède ou aux USA tout au long de sa carrière. Elle a également décroché la Ligue des champions en 2004 avec Umea et la Copa Libertadores en 2009 avec Santos.