Tout effondrement d’une société s’amorce par celui, moins fracassant, de son système éducatif. En effet, la détérioration d’un système éducatif est un processus souvent long et silencieux, qui s’effectue par paliers : erreurs, fatalismes et négligences se succédant dans le temps pour arriver à une situation où ni un savoir émancipateur ni des valeurs positives ne sont transmises aux générations suivantes. C’est ainsi que débute la chute de tout un pays. Marche après marche, il est entraîné dans sa dégringolade par la détérioration de son système éducatif. Celui-ci s’effrite souvent et est fragilisé à partir de ses deux piliers, à savoir l’éducation nationale étatique et la famille. Au Sénégal, l’une comme l’autre sont fragilisées, mais je ne parlerai pas ici de la première, l’éducation nationale, elle dont les maux sont si nombreux et inextricables qu’aucun article ne saurait, à lui seul, suffire à les identifier, ni à les élucider.
Parlons de l’autre pilier du système éducatif, son rouage premier, à savoir la famille. Et parlons de cette famille à travers son centre de gravité, comme cela est probablement le cas partout dans le monde, et encore plus au Sénégal, que représente la femme. Les femmes sénégalaises, dont les situations sont aussi diverses que ne peuvent l’être les allèles dans le génome humain, sont à la fois victimes et vectrices. Victimes de croyances d’un autre âge comme l’excision, cette mutilation encore ancrée dans nos mentalités et bien implantée sur nos territoires.
Victimes certes mais vectrices, car ce sont elles qui défendent et transmettent cette tradition, aiguisent les lames, et les utilisent pour couper le clitoris qui d’une nièce, qui d’une fille ou d’une voisine. Le système est patriarcal et phallique, les exécutant(e)s sont , hélas, de sexe féminin. Les castes, fossilisation d’une division sociale du travail héritée de l’organisation aristocratique de la société africaine (C.A.Diop, l’Unité culturelle de l’Afrique noire, Présence Africaine), sont aujourd’hui un drame dans une République où, par définition, l’égalité de tous est consacrée philosophiquement et juridiquement. Seulement, en tentant de répondre aux questions qui fâchent sur ce sujet précis, nous retrouvons à nouveau ce schéma digne du syndrome de Stockholm. Qui mène les suspicieuses enquêtes familiales pour savoir qu’un potentiel gendre ou une hypothétique belle fille est “castée” ? Ce sont les femmes. Qui sont le plus les victimes d’amours perdus en raison de cet anachronisme culturel ? Les femmes. Qui met en jeu l’honneur de la famille et refuse mordicus de marier son fils ou sa fille à un(e) casté(e) ? Ce sont les mamans, les tantes.
Entrant là aussi en totale contradiction avec les préceptes religieux dont se réclame une écrasante majorité de sénégalais. Sous éduquées, moins diplômées et moins alphabétisées que les hommes (ANSD, RGPHAE 2013), les femmes du Sénégal sont victimes de vieilles croyances, issues à la fois d’un certain substrat culturel négro-africain et de l’influence patriarcale religieuse, islamique notamment, que la gent masculine oriente à sa guise et selon les circonstances pour asseoir sa domination. Moins une personne est éduquée, plus elle est dépendante, intellectuellement et économiquement. Si le commanditaire, conscient ou non, de cette tragédie est clairement identifié, à savoir l’homme (Elgas, Un Dieu et des Moeurs, Présence africaine), l’exécutant est ici également féminin, surtout dans les zones rurales. Celles qui encouragent leurs fils à briller dans les études, sont également celles qui acceptent que leurs filles se marient tôt (de 14 à 17 ans en pays pulaar et socé notamment avec les risques que cette pratique porte sur la santé des jeunes mères). Elles sont également celles qui les retiennent à la maison dans les tâches domestiques et agricoles. Comme si les petits garçons ne savaient pas balayer ou nettoyer la vaisselle. En plus d’être les gardiennes de traditions dont elles sont les seules à devoir en boire les amers délices jusqu’à la lie, les femmes du Sénégal sont également victimes d’injustice économique.
Voilà que des femmes de Bettenty (région de Fatick) périssent ensemble, dans une sorte de drame de Ndeer de l’eau, à bord d’une embarcation de fortune, surchargée, car ne sachant pas nager et n’ayant pas de gilets de sauvetage. 20 vies englouties par un fleuve d’abord et ensuite sous des sanglots. Un fleuve qu’elles pensaient traverser pour aller subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Les hommes de ce pays et de ce continent ont pendant longtemps imposé leur loi de la palabre sous l’arbre éponyme pendant que leurs femmes travaillaient la terre (jusqu’à 80% de la production agricole africaine est réalisée par les femmes qui constitue 60 à 80 % de la main d’oeuvre, Source : FAO, ONU). Voilà qu’ils se réfugient maintenant en plus bien souvent dans l’égrenage du chapelet moralisateur pendant que leurs épouses, sous éduquées et modestes, car n’ayant peu ou pas accès à la propriété foncière entre autres, se polluent la vie avec des considérations rétrogrades quand elles ne meurent ensemble dans des pirogues surchargées, ou s’épuisent à courir derrière les voitures sur les routes nationales à Bargny, Kébémer, Pout, Kounghël, Koussanaar ou Mako pour vendre acajou, oranges, arachides, mangues et autres afin de ramasser quelques pièces et billets qui nourriront la famille. Le constat est aussi terrible que limpide : les hommes sénégalais, notamment dans un monde rural qui concentre 60 % de la population du pays, travaillent (beaucoup) moins que les femmes.
La féminisation exclusive de certaines activités économiques doit prendre fin dans ce pays et en Afrique noire. Les femmes doivent aller à l’école et ne pas décrocher et continuer pour être libres, avoir autant de choix que leurs frères et cousins qui sortent des villages, viennent étudier à Dakar ou s’envolent pour l’étranger. Les petits garçons doivent être éduqués de manière équitable avec leurs soeurs, dans les zones urbaines comme les zones rurales. Les femmes doivent, pour beaucoup d’entre elles, y compris les plus éduquées cette fois, briser la chaîne des traditions néfastes qui les enferment, où elles s’enferment également, dans une guerre contre leur corps, contre le bonheur de leurs enfants et contre leurs congénères. Sans femmes éduquées, pouvant exercer toutes sortes activités, la famille africaine continuera à s’effondrer entraînant dans son sillage le système éducatif africain et, in fine, nos pays. La société sénégalaise joue avec le feu et il ne faut pas s’étonner que l’eau viennent purger notre attitude collective vis à vis des femmes de ce pays, qui sont vectrices certes mais surtout victimes. Victimes de nos erreurs, de nos fatalismes et de nos négligences. Paix aux âmes des femmes de Bettenty.
Par Abdou Latif Coulibaly
HOMMAGE À 21 HÉROÏNES DE LA VIE
Nous avons senti cet effet d'anéantissement, en pensant aux nombreuses familles des victimes et à l'ensemble des populations des Iles qui font de notre terroir un endroit unique dans le pays
Le Gouverneur de Fatick m'a appris, dans la nuit du lundi au mardi, un peu au-delà de 22 heures, la tragédie qui a frappé le village de Bettenty et par-delà cette localité, le département, la région et l'ensemble du pays, je suis resté sans voix, tant le désastre, mais surtout son ampleur a paralysé mon être.
J'ai senti le néant envelopper cet être. Nous avons senti cet effet d'anéantissement, en pensant aux nombreuses familles des victimes et à l'ensemble des populations des Iles qui font de notre terroir un endroit unique dans le pays.
Ce n'est pas pour rien que la communauté internationale, par l'entremise de l'Unesco, a érigé ces extraordinaires espaces, ce naturel splendide, en bien universel, un patrimoine commun appartenant à toute l'humanité.
Puisse cette beauté des endroits qui donne sens à l'existence et joie de vivre au quotidien, atténuer la douleur des cœurs, la peine des âmes, en ces terribles circonstances qui voient mourir une vingtaine de femmes qui sont toutes, à leur manière, des héroïnes de la vie.
Elles étaient toutes parties au labeur, pour chercher ce qu'il fallait pour nourrir des familles entières, apporter le bonheur aux hommes et aux enfants qui les attendaient à la maison, sans se douter, un instant, qu'elles avaient rendez-vous avec la mort qui les a surprises, dans les entrailles des bolongs qui se croisent et s'enchevêtrent, avant de s'écouler à flots continus, et parfois, avec fracas, sous l'effet de vents violents, vers dans les profondeurs abyssales de l'océan.
Le village de Bettenty, l'un des plus gros du pays (10 mille âmes) s'adosse avec dignité, depuis des millénaires sur les flancs de cette embouchure qui a surement piégé l'embarcation de ces braves femmes. Le coup est rude. Il l'est d'autant plus pour moi que certaines disparues ou des rescapées sont les épouses dévouées ou des proches de compagnons politiques qui s'activent dans la localité.
Ces moments difficiles nous rappellent notre condition de croyants et raffermit notre foi en Dieu. Nous pensons ainsi au Sage et essayons de noyer notre peine, en rappelant les termes de son enseignement : "Voici notre obligation : supporter notre condition de mortels et ne pas se laisser troubler par les choses qu'il n'est pas notre pouvoir d'éviter. C'est dans un royaume que nous sommes nés : obéir à Dieu, voilà la liberté." Lui obéir, c'est accepter avec dignité sa décision, c'est aussi une façon d'amoindrir la violence du drame.
Nous rendons par ces quelques mots hommage à l'ensemble de ces femmes qui ont donné leur vie, pour rendre libre et heureuse celle de leurs familles respectives.Il est vrai que "perdre la vie est perdre le seul bien que l'on ne pourra regretter d'avoir perdu puisque l'on ne sera plus là pour s'en rendre compte".
Nous sommes les vivants qui subissons ce cruel deuil et regrettons d'avoir perdu toutes ces braves femmes, nous prions pour elles et implorons Dieu pour Qu'Il sauve leurs âmes. Toutes les populations du département de Foundiougne, réparties dans le Gandoul, le Niombato, le Djinguilli, le Jognick, le Logue, etc. rendent Hommage aux 21 femmes qui ont tragiquement perdu la vie et attristent tout un pays !
Comme dit l’adage, tout est bien qui finit bien. Depuis quelques temps, l’on a remarqué une complicité suspecte entre les deux animateurs de l’émission Yewueleen, Pape Cheikh Diallo et Kya Aidara. Mais finalement, c’est cet après-midi, que l’info est tombée. Pape Cheikh Diallo a passé la corde au cou de la charmante Kya Aidara. La cérémonie religieuse a lieu à l’instant à la Patte d’Oie. Youssou Ndour, parrain de l’évènement a conduit une forte délégation du groupe Futurs Médias.
C’est le patron de GFM YoussoU Ndour, qui a demandé la main de Kya Aidara au nom de Pape Cheikh Diallo à Cheikh Seck, représentant la famille de la mariée. La délégation était composée entre autres de Mara Dieng, Ibrahima Dieng, Elimane Ndour et les membres des deux familles. Toute l’équipe de GFM leur souhaite un heureux ménage.
PAR BOUBACAR BADJI DE SENEPLUS
VIDEO
AU DELÀ DU GOUT
Charlotte Preira vendeuses de saucisses de porc au marché Bignona
Au marché Bignona, Charlotte est connue pour ses délicieuses saucisses de porc. Depuis maintenant 3 ans, elle s’active dans la vente de ses petites boulettes de viandes pour subvenir aux besoins de sa petite famille. Face à la caméra de www.seneplus.com elle parle d’un travail difficile. Voir la vidéo.
Dans l’hypothèse où Bennoo BokkYaakaar aurait une majorité parlementaire, si minime soit-elle, la personnalité appropriée pour les fonctions de président de l’Assemblée nationale est une énigme. L’Institution a besoin d’une autorité qui la réinstalle sur la bonne orbite.
Le nom d’Aminata Touré est avancé alors qu’elle n’a jamais déclaré une ambition d’occuper le Perchoir. L’essentiel, pour elle, est la victoire pour permettre à Macky de s’accommoder d’une majorité parlementaire qui l’accompagne. Et elle bat campagne, ratissant large, s’érigeant en bouclier de Macky et en soldat de l’APR.
Elle a une personnalité indiscutable et une autorité à la fois atavique et flexible. Son attachement inextricable à la reddition des comptes et à la soumission à une obligation de résultats et de comptes rendus, ferait d’elle une Présidente de l’Assemblée nationale qui n’hésiterait jamais à convoquer des débats parlementaires sur des sujets délicats qui méritent une clarification capillaire. Cette pagaille de députés absentéistes et somnambules de la 12e Législature serait bien endiguée par un nouvel ordre parlementaire. En assumant des fonctions d’Etat ou des responsabilités institutionnelles, Aminata Touré met en apnée sa casquette de militante de parti pour ne poser son regard que sur la Loi fondamentale et sur l’intérêt national. C’est justement ce qui explique qu’elle gêne, dans l’APR, les boulimiques, les inassouvis et les prétendus républicains qui ne sont à l’aise que dans le parti-pris partisan et la primauté de leurs gains et arrérages.
Combattue pour son halo
L’APR a un manque criard de personnalités politiques fortes et crédibles, en phase avec la marche du temps et les exigences d’une gouvernance qui porte de l’avant. Ce que la Nation ignore est qu'Aminata Touré y fait peur car elle ne fléchit pas et ne rompt pas, surtout devant les favorisés du hasard. Si, par exemple, la taciturne Awa Guèye, Vice-présidente de l’Assemblée nationale, Prof de Philosophie, incapable de cogiter habilement pour convaincre, l’amorphe Mariama Sarr, la plus improductive ministre de la Femme que le Sénégal n’a jamais eu, et le polémiste à gage Diène Farba Sarr qui ne se délecte que par la violence du propos, ont fulminé contre la percée de Aminata Touré à Kaolack, c’est en raison de la conscience de leur manque d'aura.
Au seul bruit de botte d’AminataTouré, ils paniquent et palpitent. Or, c’est Macky Sall qui a besoin de personnalités comme elle, à l’Assemblée nationale. Ni le Sénégal, ni lui-même n’ont besoin d’un vieux de la vieille Senghorie ou d’un lobbyeur aventurier pour la diriger. La Présidence du Parlement a besoin d’une personnalité de valeurs, née après les Indépendance et qui incarnerait le renouvellement et le rajeunissement du personnel politique dirigeant.
Pour une Assemblée résolument nationale
Cette 12ème Législative a eu un grand problème de députés sérieux et représentants du peuple. Le règlement intérieur a toujours été violé. Les députés ne se présentent que pour des dossiers politiciens. Ils sont absentéistes et sont, en majorité, de grands loirs qui ne font que somnoler s’ils sont présents. Nul ne garde en souvenir des députés, à l’exception d’une infime minorité, poser les problèmes du Sénégal, de la gouvernance, des dossiers d’Etat délicats, des tourments sociaux qui ankylosent les citoyens.
Pour son retour aux valeurs, Aminata Touré a un atout, celui est d’être une femme de tête et de poigne. Qui, à part elle a dans Bennoo Bokk Yaakaar la carrure et l’aura nécessaires pour présider cette Institution ? C’est la grande question. Ce qui est indubitable est qu’Aminata Touré est une figure charismatique qui ne craint pas d’exprimer ses points de vue avec aplomb. Sa détermination insuffle une énergie à tout ce qu’elle entreprend.
Les idées et les projets ne lui manquent pas. Elle aime les défis. Elle ne fléchit jamais, étant toujours prête à tout faire pour que les missions qu’elle accomplit soient à la hauteur des attentes. En trouve-t-on à l’APR ? C’est un vrai débat. Mais ce n’est point l’adouber que d’agréer qu’elle serait une bonne Présidente de l’Assemblée nationale.
Le Piroguier du quotidien Rewmi
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MOMAR SEYNI NDIAYE
QUI PARLAIT DE DYNASTIE FAYE SALL?
EXCLUSIF SENEPLUS — Avec un oncle édile à Pikine, un frère maire, un beau-frère ministre, une kyrielle de parents à la tête de directions stratégiques, il n'en fallait pas plus pour crier à la dynastie Faye Sall
Dans notre continent où la tentation népotique est légion, il n'est pas banal qu'un Président de la République, alors que rien ne l'y contraint, décide d'écarter son frère et son oncle, maires régulièrement élus de deux grandes agglomérations de postuler à la députation. Le Président Macky Sall s'est plié à cette délicate obligation morale, en acceptant, certainement, pour l'avoir suscité, le retrait des candidatures potentielles aux élections législatives d'Aliou Sall et Abdoulaye Timbo.
Cet acte courageux prend une valeur symbolique forte et donne plus de couleurs à l'image d'un Président souvent taxé de pratiques claniques. Dès en 2012, le Président Wade avait malencontreusement agité cette accusation. Mais, il n'avait réussi ni à empêcher l'élection confortable du Président Sall, encore moins à opposer les Sénégalais autour de ce thème sordide.
Pis, un des conseillers du Président Sall, écarté pour des écarts de langage, s'est amusé à dresser sur une base patronymique la liste des PCA, ministres DG, ambassadeurs nommés depuis 2012. Tirant les conclusions de cette comptabilité morbide, il présidait l'imminence d'un État dominé disait-il, par 70 familles toutes issues de la même ethnie. Aujourd'hui ce conseiller reconverti à la Primature après maintes génuflexions a dû ravaler son tableau.
Récemment au cours d'un entretien radiophonique, Ousmane Sonko avait fait une pareille évocation, avec plus de retenue. Mais, l'allusion était suffisamment claire pour passer inaperçue. D'autres voix moins autorisées n'ont pas résisté à cette évocation. Mais à la faveur de l'opportune parenté à plaisanterie, notre ciment national à résisté à toutes les tentatives de dessouder la cohésion nationale.
Il est vrai qu'à chaque changement de régime, le jeu d'alliances et de mésalliances remorque les vieux réflexes du repli identitaires et de l'instinct grégaire. Dans l'histoire du Sénégal, ces approches réactionnaires, n'ont jamais pris une ampleur démesurée. Certes, la famille, les proches ont été toujours considérés, comme le premier cercle d'exercice d'une autorité et disons-le, le socle de la société. La parentalité se présente alors, quelle que soi la lignée, comme une valeur cardinale et un instrument essentiel, pour préserver les bijoux de famille, en valeurs et en biens.
Mais la notion de famille élargie, de parenté par alliance, de cohabitation et de bon voisinage, valorisée par les religions, a dressé un solide rempart contre la tentation à l'exclusion et à la stigmatisation. Il n'empêche depuis l'indépendance, les parents ont été omniprésents dans l'entourage présidentiel, certes à des degrés divers On oublie souvent que le Président Senghor qu'on disait si républicain avait de manière subreptice promu un bataillon important de frères, demi-frères, cousins, neveux et alliés dans l'administration, les chancelleries et les organisations internationales.
Maguette Diouf chargé de la modernisation de l'État siégeait aux conseils des ministres à côté de son frère Chef de l'État. Et nombre de ses cousins s'étaient reconvertis dans les affaires et profitaient des aubades des marchés publics. Les amis et proches du clan Diouf étaient casés dans des stations avec des revenus confortables, alors même qu'une catégorie de Sénégalais naturalisés, proche de son épouse, restait quasiment intouchable dans le monde des affaires.
Arrivé au pouvoir en 2000, Abdoulaye Wade a voulu tout simplement instauré une dévolution monarchique du pouvoir au profit de son fils, Karim, avec le résultat qu'on sait. Non sans avoir mis le pied à l'étrier à des neveux dans les institutions et les affaires. Aujourd'hui, les indexations de tentation dynastique n'épargnent pas le Président Sall. Avec un oncle édile municipal à Pikine, un frère maire, actionnaire et président de nombreuses structures politiques et associatives, englué dans l'épineux dossier du pétrole avec Pétrotim, un beau-frère ministre de l'hydraulique et de l'assainissement, une kyrielle de parents et alliés à la tête de directions stratégiques, il n'en fallait pas plus pour crier à la "dynastie Faye Sall."
Même si cette sensation n'a jamais été perçue comme une frustration endémique, il n'en reste pas moins vrai qu'il y a du ressenti partagé dans les catégories populaires. La pudeur légendaire des celles-ci les prévenant contre toute manifestation d'hystérie et même toute évocation publique de ce qui a pu être considéré comme une entorse aux ruptures promises par le Président Sall en 2012. L'exemple ou plutôt le contre-exemple de Wade était suffisamment parlant pour servir de leçon aux futurs acteurs de la seconde alternance. La République avait failli basculer dans le désordre à cause de cette fâcheuse inclinaison à gérer le pouvoir en régie familiale.
Et pourtant, dans l'entourage du Président Sall, on réfute cette accusation, en arguant que tout dans son parcours social, scolaire, universitaire et politique va à l'encontre de cette propension sectaire. Soit. D'où vient alors cette sensation qu'une tentation grégaire de gestion du pouvoir est rampante au Sénégal depuis 2012 ?
Facile d'accuser les médias d'avoir amplifié des rumeurs quand la fulgurance promotionnelle de certains parents et proches fait débat. La décision du Président Sall de stopper cette spirale sonne comme un coup d'arrêt à toutes les appétences boulimiques qui s'emparent de ses proches, trop enclins à accumuler démesurément, biens, pouvoirs et postes. Une attitude patrimoniale contre laquelle, tout s'insurge. Le message présidentiel est rassurant et rétablit le besoin de moralisation de la politique.
L'immixtion tentaculaire de la famille dans les décisions administratives politiques, comporte des dangers d'enrichissement illicite et toutes ses conséquences judiciaires postérieures. Elle alimente les argumentaires des opposants, qui l'agite comme un épouvantail, en souvenir du douloureux épisode wadien de 2011.
Cette capillarité accumulatrice de biens et de pouvoir détourne les attentions des citoyens sur les enjeux économiques et sociaux et les focalise sur ces pires aspérités sociétales. Il ne fait aucun doute que les résultats économiques du Plan Sénégal Emergent sont en train d'opérer des transformations sociales importantes dans notre pays, et ce, dans de nombreux domaines.
La cristallisation sur ces facteurs subjectifs gêne la visibilité gouvernementale sur l'impact progressif de ses résultats. Il s'y ajoute, que l'image, les représentations qu'elle induit et la perception qu'elle porte de manière presqu'indélébile, est plus forte que la réalité.
Certes, rien n'interdit aux parents proches du Président de briguer des mandats électifs et de bénéficier de la confiance du Président pour la gestion de responsabilités administratives ou politiques. S'ils étaient dans l'opposition, la question ne se poserait pas. Mais comment les Sénégalais verraient, un État, dirigé par un chef bien élu, une assemblée nationale comportant des députés, proches parents, membres du bureau, un ministre maire, et autres alliés dans d'autres postures de pouvoir ou d'enrichissement ? Cette image est forcément dévalorisante, et désastreusement négative. Même si, au demeurant, ni la compétence, ni l'engagement de ces Sénégalais à part entière ne sont en cause.
Il ne s'agit nullement d'un délit de faciès ou de parentalité. Mais de moralité, cette règle non écrite qui vaut son pesant d'or dans le tissu relationnel national et la perception globale des citoyens.
Il reste ce que la loi permet parfois, l'honneur et la dignité peuvent l'interdire. Il en est ainsi du reste pour la religion. Le recadrage présidentiel s'inspire de cet élan moral, qui donne à un homme la possibilité de comprendre ce proverbe wolof : "Ku sexluwul, barilé", ou en d'autres termes, celui que rien ne répugne, ni insupporte, forcément accumule tout. Mais à quel prix !
Oui, Monsieur le Président, vous avez bien raison de freiner cette frénétique propension à la subjectivation du débat politique. Il n'y a que les zélateurs d'un autre âge pour s'en offusquer, invoquant la loi et sa norme impersonnelle et universelle, pour justifier l'encombrement familial, dont ils se plaignent en privé.
Le délit de consanguinité n'existe pas certes. Il serait même abject car le partage d'un même ADN ne saurait brider la carrière de personnes de même sang. Mais l'image d'une république genre Gondouana est plus corrosive qu'une bénigne entorse à un principe. Chapeau M. L.e Président ! Vous avez compris le message populaire.
Dakar, 19 avr (APS) – Trois mille jeunes filles et femmes ont bénéficié en 2016 de renforcement de capacité sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), a déclaré mercredi, Bitiloho Ndiaye, responsable de la cellule genre au ministère des Postes et des Télécommunications.
"Notre ambition de sensibiliser le maximum de jeunes filles aux métiers des Tic, en 2016, a été couronné de succès, avec 3.000 jeunes filles et femmes’’ qui ont bénéficié de renforcement de capacité, a-t-elle notamment souligné.
Elle s’exprimait lors d’un point de presse en perspective du lancement de la 6ème édition de la Journée internationale des filles et femmes dans les technologies de l’information et de la communication (JIFTIC), prévue le 27 avril à Dakar.
"Ce n’est pas tout, puisque, leur confiance et motivation à poursuivre une carrière dans le secteur des Tic ont également été renforcées. Mieux, des jeunes filles ont été sensibilisées sur l’utilisation responsable de l’Internet, particulièrement celle des réseaux sociaux", a-t-elle ajouté.
Dans la même veine , elle a précisé que des "applications mobiles ont été réalisées par des filles sur la thématique des objectifs de développement durable’’ tandis que des présidents d’associations de femmes ’’ont acquis des compétences en E- commerce".
Bitiloho Ndiaye a indiqué que cette tendance a été possible grâce aux autorités politiques, étatiques et partenaires financiers qui accordent une place importante à la formation, à l’entreprenariat et à l’emploi des jeunes filles et femmes.
UNE ANCIENNE DIRECTRICE DES OPÉRATIONS DE LA BM AU SÉNÉGAL DEVIENT SECRÉTAIRE EXÉCUTIVE DE LA CEA
Dakar, 17 avr (APS) - L’ancienne directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal (2011-2015), Vera Songwe a été nommée lundi secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), a-t-on appris.
L’économiste Camerounaise qui a quitté la Banque mondiale après 19 ans de services est la première femme à occuper ce poste, renseigne le site de la BBC visité à l’APS.
Avant d’être promue par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, Mme Songwe occupait depuis 2015 le poste de représentante-résidente de la Société financière internationale (SFI), la filiale de la Banque mondiale spécialisée dans le financement du secteur privé.
Vera Songwe âgée de 42 ans remplace à la tête de la CEA le Bissau-guinéen Carlos Lopes, démissionnaire.
Le groupe Sac City est composé de Mo Djamil et Dou 2 jeunes artistes résidant dans la capitale Sénégalaise plus précisément à Sacré Cœur d'ou le nom de Sac City. Après leur single vidéo "Khalébi Néna" qui a cartonné sur les réseaux et sur des chaines internationales tel que Bblack ou le clip était "Coup De Coeur" avec des passages sur d'autre chaine Africaine 'RTI2, ESPACE TV, TRACE AFRICA Etc.)
Le groupe Sac City revient avec le single clippé Balma, fait dans un style slow mix tradi-moderne avec des instruments Africains comme la flûte et le tama en plus des instruments modernes est juste dans le bon tempo pour décrire et parler d'amour. C'est aussi une sorte d'enseignement pour les couples du monde et à travers ce clip nous démontrons que des problèmes du genre peuvent arriver à tout le monde à tout moment et surtout ils peuvent se régler juste en sortant le petit mot magique "Balma".
Sachant que chez nous au Sénégal les gens sont soucieux de leur fierté, nous essayons à travers ce son et ces images d'inciter les gens à mettre de côté leur fierté et de demander pardon quand il le faut.
Dakar, 14 avr (APS) - L’universitaire et philosophe Aminata Diaw Cissé est décédée dans la nuit de jeudi à vendredi à Dakar, des suites d’une maladie, a appris l’APS de source informée.
La cérémonie de levée du corps est prévue ce vendredi dans la matinée, a ajouté la même source.
Enseignante au département de Philosophie de l’UCAD, Aminata Diaw Cissé a fait les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) françaises et a poursuivi ses études à l’Université de Nice (France) où elle a soutenu sa thèse de troisième cycle de philosophie.
Elle a ensuite intégré, en 1986, le département de philosophie de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) où elle dispensait le cours de philosophie politique.
Elle fut présidente de la sous-commission Sciences humaines et sociales de la Commission sénégalaise pour l´UNESCO) et vice-présidente de la West African Research Association.
Responsable des rencontres et échanges de la Biennale de Dakar en 2004, Aminata Diaw Cissé a également été la directrice de l´animation culturelle et scientifique au Rectorat de l´Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Elle a de même occupé les fonctions de responsable du Centre de recherches philosophiques et épistémologiques de l’École doctorale Études sur l’homme et la société et vice-présidente de la commission scientifique du CODESRIA.
Aminata Diaw a publié, pour le compte du CODESRIA, une monographie intitulée "Démocratie et logiques identitaires en Afrique’’.
Elle est en outre l’auteur de "Women Writing Africa" (volume Afrique de l’Ouest et Sahel), un ouvrage publié à la Feminist Press de New-York, en collaboration avec Ei Sutherland Addy
Parmi ses écrits, l’on relève des articles sur le politique en Afrique, la philosophie politique, les femmes, entre autres publications.