Nouvellement élue ambassadrice de bonne volonté de Word vison, Coumba Gawlo Seck a exprimé toute sa douleur face aux multiples cas de viols enregistrés au Sénégal. Voir la vidéo.
"L’EMPIRE DU MENSONGE" D’AMINATA SOW FALL EST "UN VIATIQUE DANS LA QUÊTE DE LA DIGNITÉ"
Le roman d’Aminata Sow Fall, "L’empire du mensonge" est "un viatique pour les familles, pour les politiques, pour les enseignants, pour les jeunes qui portent l’avenir, qui souhaitent un avenir autodéterminé, dans la dignité", soutient Ute Bocandé, responsable de programmes de la Fondation Konrad Adenauer.
Le livre de 133 pages met en scène la vie de Sada Waar, un enfant dont les parents, des villageois installés en ville pour fuir la sécheresse, vivent d’abord dans "un quartier populeux, où il n’y a ni électricité, ni eau…".
Les inondations poussent le père de Sada, Mapaté, "un boudjou" (appellation péjorative d’un fouilleur d’ordure) à se déplacer vers une décharge où il implante sa cabane. Entre temps, ces voisins de quartier préfèrent retourner au village pour inscrire leurs enfants à l’école.
Des années plus tard, les amis d’enfance de Sada Waar, Mignane Sonko et Boly se retrouvent, chacun a eu ’un parcourt glorieux" malgré "la vie de misère" de leurs parents.
Dans une note de lecture transmise à l’APS, Mme Bocandé souligne qu’"à l’instar de la famille des Waar, la famille doit être un grain, un grain de vie et d’espérance".
"La famille est le noyau de la société qui berce ses membres dans une ambiance de paix, d’amour et de respect. Elle est le rempart contre toutes les attaques du mal, de l’empire du mensonge", écrit-elle.
"Et elle est le moteur de la société, car elle fait éclore les talents, la créativité, le dynamisme indispensables à la marche et à l’avancement de l’humain, de la société et de l’humanité", ajoute t-elle.
Pour Mme Bocandé, Aminata Sow Fall "condense, distille, sublime sa conviction la plus profonde, sa foi dans les valeurs les plus essentielles, résumées dans ce passage : +la dignité, l’honneur et le +diom+".
"Certes, l’empire du mensonge est là, il est puissant, il transparaît partout dans la trame de l’action. Mais il est désamorcé constamment par la bonté des personnages centraux qui incarnent les valeurs essentielles", souligne la responsable de programmes de la Fondation Konrad Adenauer.
Elle note qu’avec "une tendresse et une douceur infinies, Aminata Sow Fall peint l’univers de trois familles que le destin a unies, mais surtout celui de la famille de Mapaté Waar : véritable rempart contre les tentations de l’empire du mensonge".
"Par endroits, note t-elle, on est tenté de penser aux Fleurs du Mal, la beauté qui naît du mal. En effet, comment est-il possible d’entretenir et faire grandir une famille si intègre, si unie, si harmonieuse, dans un univers de pauvreté extrême, de saletés, de méchancetés, de violences ?".
Si "la famille Waar a réussi cet exploit", elle est "l’exemple que même dans les abîmes de misère les plus profonds, l’espoir n’est pas seulement permis, mais fait vivre et avancer".
Mme Bocandé se fait l’écho d’un conseil qui "revient à plusieurs reprises" dans le roman, "surtout dans des situations cruciales de départ ou de prise de décision". "Et n’oublie pas d’où tu viens".
Elle cite l’auteur : "D’où tu viens ne suggérait aucune référence sur l’origine, l’appartenance, le statut social ou la confession. Elle rappelait les principes fondamentaux méthodiquement éprouvés, forgés et transmis pour façonner l’être humain dans le respect des valeurs cardinales…".
"D’où tu viens… d’un pays, d’une société où sont vécues les valeurs de solidarité, de générosité, d’hospitalité, de tolérance, du respect de l’autre et de la création. Les valeurs du courage et de l’amour du travail bien fait, de la patience et de la persévérance. Sur le socle de la dignité", conclut Mme Bocandé.
LA CONTRIBUTION DES SAGES-FEMMES ITINÉRANTES SALUÉES A MATAM ET SEDHIOU
La stratégie des sages-femmes itinérantes (SAFI) a permis d’améliorer les indicateurs de la sante de la reproduction dans les régions de Matam (nord) et de Sédhiou (sud), ont affirmé des responsables sanitaires des deux régions.
Ils participaient au démarrage des travaux de la revue finale du projet-pilote de la stratégie des sages-femmes itinérantes (SAFI) dans les régions de Sédhiou et Matam, à l’initiative de la Cellule de la santé communautaire du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
La SAFI, "une stratégie innovante", a permis de rapprocher les soins des populations des zones les plus reculées de Matam, a indiqué Aïchatou Barry Diouf, le médecin-chef de la région médicale du même nom, au cours d’une rencontre consacrée à cette question.
Selon Mme Diouf, la SAFI a permis une réduction du taux de mortalité maternelle, passé de 465 décès pour 100 mille naissances vivantes à 300 décès pour 100 mille naissances vivantes.
"Matam est l’une des régions les plus vastes du Sénégal, avec en son sein des localités extrêmement enclavées. Avec une telle stratégie, les populations ont maintenant un meilleur accès aux soins de santé", a retenu docteur Diouf, qui souhaite que cette stratégie soit étendue à "tous les postes de santé de la région de Matam".
Avant la mise en œuvre de la SAFA à Sédhiou, cette région "n’avait qu’une dizaine de sages-femmes", a pour sa part indiqué Malick Hanne, médecin-chef du district sanitaire de Goudomp, représentant le médecin-chef de la région de Sédhiou (sud).
Aujourd’hui, "cette région compte 55 sages-femmes couvrant ainsi l’ensemble des postes de santé de la zone où le taux d’accouchement qui était à 30 est passé à 80", a-t-il fait observer.
"Cela veut dire qu’il y a un apport significatif de cette stratégie-là", du point de vue par exemple des indicateurs de la Planification familiale, "pour lesquels nous sommes passés de 10 à 12 points", a fait valoir docteur Malick Hanne.
"Pour ce qui est de l’achèvement, on est passé de 30 à 45. Ce sont là des éléments qui ont contribué à l’amélioration des indicateurs en termes de santé maternelle", a-t-il ajouté.
"Sabou ! Là où personne ne l'aurait attendue ! (…) Petit bout de femme gracieuse comme une biche. Sabou a frappé. Personne ne l'avait jamais vue se bagarrer ou entendu sortir une insulte de sa bouche. Sabou a frappé. Pour punir le fauve.", Aminata Sow Fall, L'empire du mensonge, Dakar, Caec/Khoudia, 2017, p. 43.
"La nourriture n'est pas seulement qu'une affaire de ventre" (p. 12).
J'ai ouvert le roman, L'empire du mensonge, à moi offert, avec en prime une très conviviale dédicace, par la doyenne des Lettres sénégalaises Aminata Sow Fall, un vendredi devant un plat de "soupe kandia", mais celui-là en vrai. Je n'en croyais pas mon appétit, lorsque j'ai lu, dans la première page, la page 9 : "Yacine a fini de mijoter sa sauce. Du ‘'soupe kandia‘' ce dimanche…"
Eh bien, dimanche et vendredi sont comme des équivalents parce que tous deux Saints, tous deux dominicaux, chez-nous, en nous permettant ainsi de renouveler nos batteries sociales et de fixer la "lueur communicative" de nos regards à leur entre-croisement (Cf. p. 131).
Quinze ans déjà ! Cinquante "poses de la première pierre" en douze ans, au rythme de cinq par an. Sada a fini par attribuer à son "ami" ministre, Macoumba, le titre solennel "Son Excellence".
Son fils Diéry, déjà mûr avant l'âge la maman, Yacine, est botaniste et lui-même, Sada, orpailleur-entrepreneur…avait relevé cette incongruité entendue de la bouche même de son père, et à la télé ! "Son Excellence", nous dit la doyenne, de manière explicite, est toujours en perpétuelle souffrance, surtout lorsque cette expression est balancée à tout bout de champ/chant.
"A qui doit-on attribuer le titre de Son Excellence ?" (p. 18).
Question de morale et de civisme ! Où retrouver ces deux vertus organisatrices de nos comportements ? Toutes nos pensées se tournent naturellement vers leurs premiers foyers d'élaboration et de diffusion. Mais "allez chercher à l'école où les leçons de morale ont disparu des programmes. Ou dans les familles qui ont totalement démissionné" est un chemin de croix (p. 127). Quelle lourde sentence provenant surtout de "l'Impé ratrice/Diva" des Lettres africaines et sénégalaises !
En tout cas la doyenne, elle, ne joue point avec les mots. Elle ne les pèse pas et ne les soupèse point, elle les pose tout simplement en leur permettant de s'imposer dans leur condensé. Il faut être "dooy" pour comprendre, mot que j'ai osé traduire par "intelligence taquine", c'est-à-dire celle qui avertit en divertissant. La preuve, transhumant est en italique et entre-guillemets ("transhumant"). C'est comme si finalement le transhumant, dont elle parle, était un être pendu donc corps désarticulé devenu flasque à un double crochet.
Donc, la trame du récit épousera ce jour duquel se dégagent un "air agréable de tranquillité et de bonheur", des "senteurs de lavande", dans l'"harmonie des couleurs", et une "lucarne magique" qui illumine d'une "douce lumière" un "mobilier en bois d'acajou", des "plinthes… beige et ocres", c'est-à-dire une alliance réussie entre "raffinement et sobriété"… décors de cette "vaste pièce" qui accueille les membres de la "Compagnie du dimanche".
Sada (fils de maçon "flexible"), Yacine (géographe-botaniste) et Diéry, Yaaye Diodio et tonton Fara, Boly (fils de "cultivateur échappé de son terroir"), lui-même enseignant dans un village et Coumba (professeur de Lettres), Borso (artiste, dramaturge) et Mignane (fils de chauffeur, Professeur agrégé à la Faculté des sciences de la terre), Mapaté Waar (Boudjou, fils de Beug Deug Waar et de Bagne Gathié Ndiaye) et Sabou, cercle qui ne cessera de s'élargir vers d'autres, au fil des pages, jusqu'à l'arrivée de celui qui "n'habite nulle part". Et qui, victime d'une "rafle électorale", finira par changer d'identité, en intégrant une famille idéale : papa, maman, frère et sœurs. Taaw Waar, ex-Automatique, devenu philosophe, gestionnaire voire devin (p. 131), à la lueur de l'étincelle matricielle de Sabou, et de la rigueur au travail de "Boudjou (pardon Mapaté)", sous le tamarinier mythique des Waar…
Comme l'archéologue qui descend dans la profondeur géologique, sédiment après sédiment, la doyenne nous offre la fresque du présent sur un fond historique qui rend compte de la construction de cette sociabilité dont elle souhaite nous restituer la figure sous la forme d'un selfie social global.
Le fil conducteur tisse entre eux les événements qui, eux-mêmes, allient la nostalgie d'un passé constitutif parce que sachant "d'où l'on vient". Mais la doyenne avertit en se servant des vrais mots ; afin d'éviter toute confusion avec les maux que peuvent générer des mots en mal d'usage. Parce que "‘'d'où tu viens‘' ne suggérait aucune référence sur l'origine, l'appartenance, le statut social ou la confession. Elle rappelait les principes fondamentaux méthodiquement éprouvés, forgés et transmis pour façonner l'être humain dans le respect des valeurs cardinales qui garantissent la dignité, l'honneur et le ‘'diom‘'" (p. 41). Pas du "taf taffal" comme elle le dit dans le corps de cet empire où le "battré" est désormais mis en/sur scène.
Elle alterne donc la narration de la métamorphose des "racines" historiques, tout en attirant l'attention sur ce présent pratique où l'espoir prédomine. Parce que, par nature, "le présent recentre", s'il est pensé comme "présent duratif", c'est-à-dire celui qui intime à l'action. Mais attention ! Cet espoir doit s'appuyer, sans naïveté, sur "l'imaginaire (qui) est mille fois plus vaste que tous les livres de sciences et de mathématiques. Deux et deux font quatre : pas d'autre issue possible" (p. 106). Comme un angle droit et sa croix…
Une demande explicite, pour la doyenne, d'un retour intelligible aux "Humanités" ; même si elle écrit que "l'art est mensonge", elle affirme, en même temps, qu'il demeure/ra "le seul mensonge qui peut nous guérir, un puissant neutralisant contre les haines, les hostilités, la crétinisation" (p. 107).
Aminata Sow Fall est sans nul doute une grande plume raffinée et sobre, mais surtout très féconde. De cette fécondité que seule la maîtrise de la technique de narration peut aider à sanctifier.
Ainsi donc, pour mieux la lire, au fond d'elle-même, afin d'arriver à appréhender sa vraie source d'inspiration et frôler la ligne de ce tremblement intelligible qui l'anime, sans doute quand elle écrit, il va falloir lister ses mots cisaillés remplis d'une grave sonorité faite de suavité, de maternité qu'elle sait si bien utiliser quasi -parfaitement : "parfaite convivialité", "lueur communicative", "retenue", "fidélité", "sociabilité", "humilité", "sincérité", "yermandé", "vitalité lumineuse", "orthodoxie des comptes", "foula et fayda", "rêve d'honnêteté", "rigueur", "courtoisie" "vertu magique du respect", "dignité", "diom", "générosité", "tendresse", "joie", "délivrance", "communion", "dialogue", "vivre ensemble", "devoir sacré de jouer son rôle" et finalement "amour et concorde en guise d'héritage"…
"Voix", "mot", "silence", "geste" et "sens". Cela ne peut être qu'un rythme, une cadence et une chorégraphie. Véritable "danse des mots". Les mots et les choses qu'ils désignent et les attitudes auxquelles nécessairement ils renvoient semblent constituer l'une des principales portes d'entrée intérieure, de L'empire du mensonge, qui s'ouvre sur les multiples thèmes que la doyenne aborde avec clairvoyance et sobriété (foncier, déshumanisation de la médecine à cause du fractionnement du "moi" académique). Tout y est consigné, jusqu'à la disparition des derniers photographes ambulants (millénaire du selfie).
Chaque acteur social, chaque citoyen, âges confondus, peut y retrouver une partie de son propre vécu. Comme si elle nous avertissait qu'il n'y a pas pire songe que celui qui se déroule au milieu d'une empirie que gouverne le mensonge, "dont" on souffre de son usage, jusqu'à verser les larmes de "puristes".
En refermant les dernières "feuilles" de L'empire du mensonge sur ce "pagne ‘'de virginité'", on ne peut que se surprendre, découvrant cette vérité : tout semble faux dans ce particulier empire. Cependant, sauf les effluves d'un soupe kandia et surtout le caractère nourrissant et esthétique du bol de "bouillie de mil… ‘'souna‘', minuscule grain de millet vert olive, sous la nappe de lait caillé et la chaude pellicule de l'huile de palme" (Cf. p. 33 et 89 afin d'apprécier la finesse culinaire et le caractère gourmet de la doyenne. En effet, le bol de bouillie de souna se métamorphose et ses couleurs s'ADNéisent) qui historicisent et valident l'existence de "La compagnie du dimanche", sont réels. Même si "la mémoire n'est pas un ami fidèle" (p. 56), l'histoire, elle, se poursuit et se poursuivra ; afin de devenir "un moment de réactivation de l'héritage" (p. 113).
Dès lors, Sada ne pouvait qu'accepter la main de son fils, au point que l'accolade advint naturellement, et que le pardon cicatrisa ce qui apparaît, ici, comme un excès d'ivresse du langage abcès langagier dérogeant d'avec toutes les leçons que Sada se doit de transmettre à Diéry afin qu'il devienne "un homme libre et fier". Un ndongo daara qui a appris que "Wox du forox", "Dooley daan", "Nit day nitté" c'est-à-dire, incarner "la dimension impalpable de la personnalité" pour "Liguey dieurignou". La boucle qui se referme ainsi sur "niit ndiaye", l'être fondamental devant son propre être-là, et capable d'une "émouvante disponibilité". Parce que "les temps, les mœurs, les habitudes ont changé. C'est indéniable. Tant que le capital humain fondamental y trouve son compte. Tant qu'il ne périra pas" (p. 33). "Revenez sur terre !" (p. 107), c'est-à-dire "descendre en bas".
En sus de toute cette philosophie comportementale, Sada avait appris très tôt qu'il pouvait "‘'sortir‘' vers d'autres horizons pour approfondir (ses) connaissances, pas nécessairement liées aux questions religieuses. Un voyage…initiatique dans le labyrinthe de la vie et de la complexité du monde" (p. 39). Le devenir laïc coulera dans/de "celle que j'aime. Femme soleil dans mes rêves de minuit. Mystérieuse comme l'océan" (p. 87) en Ajami ou Wolofal.
Nous sommes là donc dans une "bataille grammaticale bruyante sur la juste place d'une virgule dans une phrase ou l'emploi du pronom relatif ‘'dont‘' de plus en plus ‘'massacré‘' (…), la capacité des nègres à philosopher (…), leur manière… de jouer… de faire étalage d'érudition…" (p. 18). Opération d'insémination de l'esprit critique dans le cercle familial d'abord avant qu'il ne se métamorphose en caractère inguérissable et transmissible, parce que devenu vertu. "Les mots et les choses" ou "les choses sans les mots"… jusqu'aux portes de la "Librairie Xam Xam", sise au 110, Axe Zig-Dak.
"Quelle est (donc) l'unité de mesure pour peser le sens des mots ?" (p. 24).
Question énigmatique au moment où tous les paradigmes nous reviennent métamorphosés et dans leur forme et dans leur essence. Sada ne pouvant apprécier à sa juste valeur le caractère dooy (la question était indirectement adressée au père, par le biais du Tonton) de son propre fils, déclara sans ambages : "Tu commences à dépasser les bornes. Pour qui te prends-tu, prétentieux ? Es-tu mon censeur pour fouiner dans mes moindres mots et gestes afin de déceler le travers qui me déshonore ? Je ne suis ni un menteur ni un hypocrite, encore moins larbin." (p. 19).
Finalement, les mots peuvent "tourner", et devenir très aigres. D'ailleurs sont-ils, "par monts et vaux", liquides ou solides ? En cas de confusion d'outil de mesure, il revient de droit à la police sémantique de statuer…
Par exemple, la transhumance qui, jusqu'ici, était une "activité" culturelle, économique et politique qu'une communauté dispersée à travers le continent africain pratiquait depuis des millénaires s'est négativement métamorphosée en entrant dans le langage des politiciens. Alors qu'elle participait et participe encore de l'identité de cette même communauté, car lui permettant non seulement de faire vivre son troupeau et de le voir croître, mais aussi d'arriver à tisser de nouvelles relations humaines au-delà des zones écologiques que le transhumant, sa famille, son troupeau et son maigre trousseau, avec l'ensemble du groupe, traversent.
L'authentique transhumant n'a pas fait qu'humer l'air pour décamper afin de rejoindre des prairies plus vertes, plus virtuelles que réelles. Ni élan, ni écart… c'est une traversée dans l'endurance. Une véritable initiation à la vie et à la quotidienneté de la lutte qu'elle exige.
Elle exige donc une certaine "bravoure" inspirée par l'autel d'un solide "savoir" doublé d'un "savoir-faire", tous deux animés par une "patience", dont seule la motricité peut fonder une "sérénité" qu'une "force mentale" soutient. Ce sont des mots de la doyenne. Et pourtant, de la maîtrise réelle de leur profonde philosophie dépend toute transhumance digne de ce nom. Celle, au cours de laquelle le candidat à la transhumance doit être un "bagne gathié, nangou dé", et dont les ancêtres s'appellent "Beug Deug Waar", "Bagne Gathié Ndiaye". Mais "la folie de destruction, d'anéantissement et de possession a brisé le cordon vital qui lie notre destin et celui du monde qui nous entoure" (p. 93).
L'unité de mesure des mots se retrouve dans ce qu'on pourrait appeler l'horloge qui affiche "l'air du temps". Cet "air du temps" consacre l'extension de la surface d'usage d'un mot ou d'un groupe de mots. Il devient ainsi usuel jusqu'à sa banalisation par pur effet de mode. Donc un mot tient et perd de son poids après que ses modalités d'usage aient été détournées de leur essence (sens) par les acteurs d'un champ singulier et dont les membres sont adeptes des "analogies".
Les mots n'ont ainsi pas de sens, que de la bouche de ceux qui en usent en les vidant dans leur polysémie, c'est-à-dire celle qui leur garantit les possibles auxquels ils ouvrent en se métamorphosant en actes concrets, car comme disent les haalpulaar, "Kongol nyaayata koy hunuko joomum", dont l'équivalent en wolof serait "kaddu ci gëminu boromam". La destinée des langues se croisent sur les chemins qui séparent en les unissant daara et école. "Je peux traduire le Coran en ouolof et en mandingue." (p. 66). Sur la foi du Xalima et du dâ…
Dès qu'un mot transhume, il perd son véritable sens, c'est-à-dire l'identité à laquelle il renvoyait se modifie sous la pression du voyage et des aires écologiques qu'il traverse. Parce que tout mot est comme une graine dans une dune. Et une dune laissée à la merci du vent se déplace, les grains de sable qui la forment s'éparpillent, en perdant une
partie de leur essence, avant de finir par s'agréger avec d'autres, ayant connu le même sort, pour enfin finir en une nouvelle dune. Ainsi de suite… jusqu'à la petite et insidieuse barkhane dont la vitesse de déplacement et les capacités de métamorphose inspirent même les militaires.
"L'Université internationale d'excellence (Uie)" qui va voir le jour, en sanctifiant la "cinquantième ‘'pose de la première pierre‘'" en 12 ans, s'occupera de cette question énigmatique. Question énigmatique posée par Diéry "l'adolescent surdoué", fierté de Sada et de Yacine à son père, parti couvrir "Tonton Macoumba de tant de louanges… En lui servant même le titre de ‘'Son Excellence‘'". Et Boly l'ami de toujours de renchérir : "Franchement, Macoumba ne mérite pas ces compliments… Ce menteur fieffé ne croit en rien… Depuis quand ne l'as-tu pas vu ?" Disparaître est la seule chose que sait véritablement bien faire un transhumant.
Sada semble avoir été pris au piège de "l'amnésie générale (qui nous) paralyse et (qui nous) transforme en robots" (p. 14.), car la robotique est télécommandée par des mots pétrifiés qui empruntent un raccourci qui peut s'avérer in fine comme un véritable court-circuit. Ce qu'on pourrait appeler finalement "le fétichisme des mots". Parce qu'il s'agit, quant au fond d'arriver, c'est-à-dire d'atteindre un "point" de congruence où "joie", "tendresse" et "délivrance" se confondent. Un authentique transhumant est donc en même temps et un historien, et un géographique, et un poète et un guerrier.
Les mots de Aminata Sow Fall ne sont ni simples ni fades, mais plutôt raffinés et denses, car ils en arrivent à s'imposer comme de véritables marteaux chargés de reforger nos maux sur une autre enclume que celle de "l'indigence morale".
La lecture de L'empire du mensonge permet de confirmer Alain Mabanckou qui écrit que Aminata Sow Fall "privilégie le ‘'citoyen narrateur‘' au détriment du personnage principal féministe et moralisateur", (Cf. Alain Mabanckou, Le monde est mon langage, Paris, Grasset, 2016, p. 213).
Elle nous offre quatre champs ouverts avec la pièce de Borso ("La mariée était en pièces détachées" (p. 125), suspendue (p. 132), les "Extraits" (pp. 102107) de l'essai politique (porter attention à l'Extrait III), en abyme dans L'empire du mensonge, de Mignane Sonko.
"Où va le monde" si "plus rien ne compte" (même "l'estime de soi"), et surtout si nous ne savons plus "à quoi servent les Humanités" ?
Ps : En hommage à M. Nabil Haïdar pour nous avoir démontré, le jour de la dédicace, qu'un éditeur est un acte scellé par une parole qui condense en elle la quintessence de son métier.
Abdarahmane NGAÏDE
Enseignant-Chercheur au Dpt d'Histoire de la Flsh/Ucad
"LA SUSPENSION DES INVESTITURES DE BBY EST UNE DÉCISION PERTINENTE ET OPPORTUNE"
Adji Mergane Kanouté, 1ère vice-présidente des femmes de Bby
Adji Mergane Kanouté a été désignée le 13 mai 2017, Femme modèle politique. La présidente de l'Union pour le développement du Sénégal/Authentique (Uds/A) et première vice-présidente des femmes de Benno bokk yaakaar parle de son sacre, de la suspension des investitures de Bby par Macky Sall et du programme des femmes de Benno pour les Législatives de 2017.
Qu'est-ce cela vous fait d'avoir été nommée Femme modèle politique ?
Ça a été un grand honneur d'être désignée Femme modèle politique parmi tant d'autres femmes aussi méritantes. Je prends cette distinction avec beaucoup d'humilité, de modestie en ce sens que c'est une source de motivation. C'est un lourd fardeau que je porte et j'espère que je ne vais pas décevoir les Sénégalais qui ont eu à porter leur choix sur ma modeste personne. Femme modèle politique consacre tout simplement la Femme avec des valeurs et des convictions. Donc, si toutes ces valeurs, ces principes et convictions se retrouvent en moi, je ne peux que m'en réjouir. Je pense me maintenir dans cette dynamique, être une référence pour les femmes, mais également pour la jeunesse féminine et la jeunesse sénégalaise en général. Je remercie mes défunts parents car c'est eux qui m'ont inculqué de bonnes valeurs.
Que pensez-vous de la décision du président de la République de suspendre les investitures de Bby ?
C'est une décision qui est à la fois opportune et pertinente, dans la mesure où nous avons assisté à des querelles de positionnement, à une crise de leadership, à un désordre extraordinaire, et il fallait y mettre un terme. Donc, c'est une décision sage puisque, en demandant la tenue des assemblées des investitures, le Président Macky Sall avait pour objectif tout simplement de faire prévaloir la concertation, le consensus comme cela se fait dans toutes les grandes démocraties. Maintenant, devant ce désordre constaté, il fallait tout simplement remettre de l'ordre. Nous avons assisté à plus de tiraillements et de guerres fratricides. Et cette manière de procéder est assez importante dans la mesure où ça a permis maintenant à tout un chacun de pouvoir, en toute responsabilité, faire acheminer son dossier au niveau des coordonnateurs départementaux. A charge maintenant pour ces responsables de faire parvenir leurs dossiers au niveau de la commission des élections. Egalement la décision finale revient au Président Macky Sall qui va opérer les choix définitifs. Il lui appartiendra de choisir ceux et celles qui vont représenter la coalition Benno bokk yaakaar au niveau des départements respectifs.
Des tiraillements dans la mouvance présidentielle, mais une dynamique unitaire à Manko taxawu senegaal. Alors, cela ne vous fait-il pas peur ?
Vous savez, une dynamique unitaire et être solidaire, c'est diffèrent. Manko est un rassemblement de frustrés où il y a une absence remarquable de sincérité et de générosité dans les relations. La situation actuelle de cette coalition de circonstance renseigne fort sur l'opportunisme qui anime ce regroupement de personnalités aux ambitions présidentielles. L'opposition n'a jamais eu de programme pour les Sénégalais, si ce n'est le programme habituel de "libérez Karim Wade" ou "libérez Khalifa Sall". Le Sénégal a besoin d'une opposition forte, mais également intelligente et constructive.
Vous attendez-vous à une possible cohabitation ?
La cohabitation, je n'y crois pas et il n'y en aura pas. C'est qu'entre Manko et Benno bokk yaakaar il n'y aura même pas de bataille. Ces deux coalitions ne sont même pas comparables, car du point de vue de l'expérience, du leadership et de la compétence, Bby n'est pas une coalition qui s'est faite en un jour ou un mois, voire 2 mois. C'est une coalition forte qui est là bien avant les élections de 2012. Nous avons su nous comprendre, nous avons eu un vécu, nous nous connaissons, nous nous tolérons. Donc, ce n'est pas évident d'avoir du jour au lendemain une coalition aussi forte. Ce qu'on ne voit pas dans l'opposition qui, comme j'ai dit, n'est qu'une opposition de circonstance. Et ce qui se passe présentement nous montre qu'effectivement que c'est une coalition qui ne fait pas peur à Benno. Au contraire nous sommes sereins, confiants et sûrs de la victoire au soir du 30 juillet.
Nous sommes à un mois des Législatives, quel est le programme des femmes de Benno bokk yaakaar dont vous êtes la 1ère vice-présidente ?
Depuis 2012, nous sommes sur le terrain en permanence. Nous organisons des activités qui nous permettaient d'assurer au président de la République, Président de Benno, des victoires futures. Nous sommes en train d'effectuer une tournée de proximité dans tous les départements. Nous avons déjà commencé dans certaines communes où nous sommes parties voir certaines cibles comme les jeunes, les femmes, les adultes, les leaders d'opinion pour partager avec eux le bilan élogieux du Président Macky Sall. Il ne sert à rien d'organiser des meetings où les cibles ne peuvent même pas capter le message. Donc, nous allons prôner une nouvelle démarche pour promouvoir les réalisations du chef de l'Etat.
MARIÈME FAYE SALL SERT SES "SŒURS"
La première dame offre une plateforme de transformation de céréales à Thiès
Remobiliser les femmes du quartier Diakhao à Thiès afin qu'elles puissent contribuer efficacement, au développement socioéconomique de la région. Telle est l'ambition du mouvement "Les sœurs de Marième Faye Sall", qui vient d'inaugurer sa plateforme de transformation de céréales offerte par la Première dame du Sénégal.
Laquelle plateforme, selon la coordonnatrice dudit mouvement, Mme Guèye Coumba Yambé Seck, va augmenter de manière significative, la production des femmes de Diakhao. Ainsi de remercier leur marraine qui, de par ce geste, à "honoré les femmes de Diakhao et de Thiès en général".
Au-delà, la coordonnatrice du mouvement "Les sœurs de Marième Faye Sall" a plaidé pour l'accès des femmes à l'emballage de leurs produits et des sessions de formation dans la perspective de pouvoir exporter leurs produits transformés en vue d'accéder aux marchés internationaux.
Aussi de demander plus de financements pour les femmes transformatrices, afin de leur permettre de se former et de contribuer à lutter contre la féminisation de la pauvreté. Elle a sollicité également, pour celles-ci, l'accès à la terre pour promouvoir leur autonomie et permettre un meilleur développement de l'économie. Mme Guèye Ndèye Yambé Seck de terminer par souhaiter aux autres femmes transformatrices du pays la possibilité de bénéficier, elles aussi, de ce genre de matériel pour mieux se mettre au travail.
Procédant à l'inauguration de la plateforme de transformation de céréales, le Directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (Bos), Ibrahima Wade, a salué le travail remarquable du mouvement "Les sœurs de Marième Faye Sall". Une structure très "dynamique et engagée dans l'autonomisation des femmes", selon M. Wade, qui se réjouit de la "preuve donnée par ces vaillantes femmes, que le Plan Sénégal émergent est une réalité à l'échelle individuelle".
Aussi, ces dernières viennent-elles de fournir à suffisance "la preuve qu'il est possible à chaque Sénégalais de contribuer à sa façon au processus de développement économique du pays, à la mise en œuvre du Pse". Après échanges et discussions avec les femmes du mouvement "Les sœurs de Marième Faye Sall", Ibrahima Wade s'est dit impressionné par "l'engagement et la perspective que se donnent les intéressées".
Les problématiques soulevées autour du financement, de la formation, la labellisation, les facilités d'emballage et le foncier, prouvent, selon le directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent, que "les femmes de Thiès, derrière tout le brouhaha politique, sont dans une logique de développement économique".
La région de Diourbel s'adjuge la première place du concours national de Miss sciences. Diary Sow, élève au Lycée d'excellence scientifique de Diourbel, est arrivée 1ère ce dimanche à l'issue du concours qui a regroupé les meilleures filles des classes de seconde du Sénégal.
La fille de Mbour a eu 20/20 en Mathématiques, 18/20 en Sciences physiques et 16/20 en SVT. Les prix seront remis ce lundi au théâtre national Daniel Sorano par le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye Ndiaye.
L'inspection d'académie de Diourbel, en collaboration avec les acteurs de l'éducation, a procédé ce samedi à une cérémonie de remise de prix à 28 lauréates qui se sont distinguées pendant les deux concours "Miss maths" et "Miss sciences".
Le concours "Miss sciences" est institué depuis quelques années par le ministère de l'Education nationale pour susciter l'amour des sciences auprès des filles.
NATURALITÉ VS ARTIFICIALITÉ: QUELS SONT LES CRITÈRES DE BEAUTÉ DE LA FEMME AFRICAINE?
Une récente enquête Ipsos dévoile le rapport des femmes africaines à la beauté. Une perception qui diffère des pays anglophones aux pays francophones. Et qui fait se confronter les notions de naturalité et d’artificialité.
Pour la 2e édition de sa conférence annuelle organisée au Musée Dapper, Ipsos a consacré une étude dédiée aux femmes africaines conduite dans sept pays de l’Afrique subsaharienne : Nigeria, Kenya, Ouganda, Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Cameroun et Sénégal.
Les résultats de l’enquête dressent le portrait de femmes engagées (65% des femmes africaines votent), de plus en plus indépendantes et optimistes (72% souhaitent une indépendance financière). Et révèlent des comportements de consommation, aspirations, inquiétudes et habitudes d’achat.
Des habitudes qui sont la conséquence de représentations culturelles. Parmi elles, le rapport à la beauté va jouer un rôle déterminant quant au positionnement et à la stratégie d’implantation des marques de cosmétiques et beauté sur le continent.
D’après l’étude, les produits et services beauté représentent 13% du budget des femmes africaines. Un secteur important qui arrive en 3e position après la mode et la consommation alimentaire.
La peau claire, atout pour une femme ? Des différences marquées entre les pays
On découvre ainsi que pour 62% des Sud-africaines, la peau claire est un atout, contre seulement 18% des Ivoiriennes. Les Kényanes, les Nigérianes et les Ougandaises étant en majorité d’accord avec leurs homologues sud-africaines. A contrario, la peau claire n’est pas nécessairement un critère de beauté pour les francophones.
Si la question de la consommation de produits éclaircissants n’a pas été abordée lors de la conférence, il y a une différence notable entre les habitudes d’achat des femmes africaines anglophones et les francophones dans le secteur de la beauté.
« En Côte d’Ivoire, on va privilégier nos gammes de soins du visage à base de végétaux, tandis qu’en Ouganda l’offre va se concentrer sur les parfums », a analysé Jacek Roznovicz, directeur Afrique d’Yves Rocher lors de la conférence.
Cheveux naturels VS coiffures artificielles : la tendance s’inverse
Cette dichotomie entre la naturalité et l’artificialité des pays anglophones et francophones va s’inverser concernant les habitudes de coiffage. Pour 68% des Kenyanes, les femmes africaines sont plus belles lorsqu’elles portent des coiffures naturelles. A l’inverse, seulement 3% des Ivoiriennes sont d’accord sur ce critère de beauté. Celles-ci aborderont plus volontiers des tissages et des cheveux défrisés.
Pour conclure, à l’affirmation « la beauté est d’abord une affaire de physique avant une affaire de parure », les femmes africaines francophones sont à 67% d’accord. Les femmes anglophones sont quant à elles, environ 30% d’accord.
« Pour 95% des femmes d’Afrique de l’Ouest francophone, les cheveux et la beauté doivent s’artificialiser », a conclu Florence De Bigault, directrice d’Ipsos Afrique francophone.
LES FEMMES INVITÉES À TRAVAILLER AVEC "RIGUEUR ET CÉLÉRITÉ" POUR L’EXÉCUTION QUANTITATIVE DU PSE
Le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Mariama Sarr a invité, mardi à Gossas (Fatick), les femmes à travailler avec "rigueur et célérité" pour l’exécution quantitative du Plan Sénégal émergent (PSE) en vue de réduire les inégalités sociales.
"Femmes du Sénégal, unissons-nous à travailler avec rigueur et célérité pour l’exécution quantitative du PSE dans le but de réduire les inégalités sociales et de parvenir à une société juste et équitable où les femmes joueront un rôle de premier plan", a-t-elle dit.
Mariama Sarr procédait à la clôture de la 29 ème édition de la quinzaine nationale de la femme qui s’est déroulée du 5 mai au 23 mai dans les 14 régions.
La quinzaine nationale de la femme qui a connu une pause de plusieurs années a été reprise cette année avec pour thème : "PSE : un levier essentiel pour l’autonomisation des femmes".
Selon Mariama Sarr, cette thématique revêt une importance capitale car elle nous offre l’opportunité de faire, entre autres, le bilan des réalisations et progrès enregistrés dans le cadre de l’autonomisation socioéconomique des femmes et des jeunes filles.
Elle permet également d’identifier les contraintes et de proposer de fortes recommandations pour les trois années d’exécution du PSE, a ajouté le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance.
"L’accès aux facteurs de production, à l’éducation, à la santé, à la protection sociale, à la formation et la participation des femmes aux décisions politiques et économiques sont élevés au rang de priorités absolues dans la vision du chef de l’Etat, matérialisée par le Plan Sénégal émergent", a-t-elle assuré.
Certes des efforts ont été faits par les pouvoirs publics en vue d’une autonomisation des femmes qui constitue un défi permanent, a-t-elle dit, soulignant toutefois qu’elle ne doute pas "qu’il reste encore beaucoup de choses à faire".
C’est pourquoi, elle a invité "toutes les femmes du Sénégal à poursuivre la réflexion sur le thème central et à formuler des propositions en matière d’autonomisation des femmes".
Outre les tournées effectuées dans les différentes régions, le ministère envisage de faire une restitution mais également des rapports pour voir comment appuyer les différents secteurs d’activités des femmes a souligné Mariama Sarr.
Qui a assuré que son département ministériel va "sérier les difficultés, les recommandations et cela juste après la quinzaine afin d’apporter des solutions aux préoccupations des femmes".
Les habitantes des quartiers de la Chapelle-Pajol et de la Goutte d’Or à Paris disent avoir peur de quitter leur domicile car des groupes d’hommes migrants les menacent et les accusent de porter des vêtements « immodestes ».
Les femmes de Paris seraient trop effrayées pour se promener dans les « zones de non-droit » où les migrants et les trafiquants de drogue les harcèlent rapporte le quotidien français Le Parisien.
Les quartiers de la Chapelle-Pajol et de la Goutte d’Or, à l’est de la capitale française, seraient de plus en plus dangereux pour les femmes en raison de l’arrivée récente de nombreux jeunes hommes africains et arabes. Une femme de 80 ans du district a affirmé qu’elle avait été agressée sexuellement à la maison une nuit alors qu’une autre, 38 ans, a déclaré que le café en dessous de son appartement est devenu un lieu exclusivement masculin.
Certaines femmes vivant dans la région affirment ne pas pouvoir quitter leurs maisons sans être aggressées verbalement par des hommes migrants, a déclaré Le Parisien.
Les femmes harcelées place de la Chapelle
Des dizaines de femmes ont protesté contre ces soi-disant “zone interdites” la semaine dernière. "Les problèmes dans la région sont réels", a déclaré l’une des manifestants, "C’est agressif et vous voyez des hommes se battre dans les rues. Les femmes ne se sentent pas en sécurité".
Une femme interrogée par Le Parisienraconte "L’atmosphère est angoissante, au point que certaines d’entre nous ont même modifié leur itinéraire, leurs vêtements. Certaines ont même renoncé à sortir". Pendant ce temps, Aurélie, âgée de 38 ans, dont le café en dessous de chez elle est devenu un lieu réservé aux hommes a déclaré : "Je dois entendre beaucoup de remarques quand je passe devant moi, d’autant plus qu’ils boivent beaucoup".
Babette de Rozières, candidate pour le parti Les Républicains de droite, a organisé un sit-in et une marche dans le quartier. Une initiative pas toujours bien reçue sur place "C’est extrêmement désagréable et choquant de voir en quelques heures, une fois qu’il y a un buzz sur les réseaux sociaux, que c’est récupéré par les candidats aux législatives", s’indigne sur France bleu une membre de l’association Demain La Chapelle.
La maire de la ville, Anne Hidalgo, a néanmoins reconnu le problème et déclaré « nous ne tolèrerons pas qu’un quartier soit en proie à des actes de discrimination à l’égard des femmes. (...) cela ne correspond pas aux valeurs de Paris ni de la République. Je souhaite informer les résidents locaux que nous sommes entièrement à leur côté et que notre action ne va plus avant que la situation ne revienne à la normale..