Les ministres en charge des questions de genre des États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont tenu leur réunion périodique le 15 février dernier à Abidjan. Lors de cette rencontre, il a été demandé au Conseil des ministres de cette organisation de "s'approprier la feuille de route pour la mise en œuvre de l'Acte additionnel sur l'égalité des droits entre les hommes et les femmes pour le développement durable dans l'espace".
L'égalité des droits entre les hommes et les femmes est nécessaire pour le développement durable dans l'espace de la Cedeao. En témoigne la décision prise lors de la réunion périodique des ministres en charge de la femme et du genre des États membres de la Cedeao qui s'est tenue le 15 février dernier à Abidjan (Côte d'Ivoire).
Dans un communiqué, on informe que le Conseil des ministres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) "devra s'approprier la feuille de route pour la mise en œuvre de l'Acte additionnel sur l'égalité de droits entre les femmes et les hommes pour le développement durable dans l'espace communautaire". Lors de cette rencontre, il a été aussi demandé "à la Commission et au Conseil des ministres de la Cedeao de prendre des mesures appropriées pour permettre au ministre en charge des questions du genre et de la femme de l'État assurant la présidence en exercice de l'organisation régionale de présenter un rapport sur la situation du genre dans l'espace Cedeao, lors de chaque sommet ordinaire des dirigeants ouest africains".
"Pour ce faire, la Commission a été encouragée à concevoir un système de revue annuelle des progrès, des obstacles et des défis de l'égalité du genre dans les États membres", a-t-on ajouté dans le document. Dans la même veine, les ministres ont "lancé un appel aux leaders de la région afin qu'ils réitèrent leurs instructions visant à renforcer les efforts nécessaires à l'instauration et au maintien d'un environnement propice à la réalisation de l'équité et de l'égalité du genre dans les États de cette organisation".
Par ailleurs, on informe dans le document que les travaux de cette réunion ont porté "sur l'examen d'une série de documents dont la mise en œuvre efficiente contribuerait à la réalisation de la Vision 2020 de la Cedeao, à travers l'exécution de programmes ayant une incidence directe sur les conditions de vie des populations de la région".
Parmi ces documents on note "la feuille de route pour la mise en œuvre de l'Acte additionnel relatif à l'égalité de droits entre les femmes et les hommes pour le développement durable dans l'espace communautaire". Il y a aussi le plan d'actions régional de la Cedeao de lutte contre "la fistule obstétricale en Afrique de l'Ouest, de même que le cadre stratégique de la Cedeao pour le genre et les élections, et son plan d'actions".
De même, on souligne que "le plan d'actions 2017-2020 pour la composante femme, paix et sécurité du cadre de prévention des conflits de la Cedeao a également été examiné".
QUAND L’ACCES AUX MOYENS DE PRODUCTION FREINE LES AMBITIONS
RESTITUTION D’UNE ETUDE SUR LE ROLE DE LA FEMME EN MILIEU PASTORAL
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a organisé hier, jeudi 16 février à Dakar, un atelier de restitution des résultats de «L’analyse diagnostique du rôle de la femme en milieu pastoral». L’objectif de cette étude est de dresser la situation exhaustive du rôle de la femme en milieu pastoral, particulièrement dans les zones traditionnellement pastorales des régions de Louga, de Saint-Louis, de Matam et de Tambacounda.
Le renforcement des moyens de production des femmes en milieu pastoral est l’essence de la rencontre d’hier, jeudi 16 février, tenue à l’initiative de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Dakar. Selon le représentant du ministre de l’Elevage et des Productions animales, Mamadou Ka «le rôle de la femme dans le milieu pastoral est assez important. Elle est présente au niveau de la production, dans les pratiques de conduite, dans les pratiques de commercialisation et dans les pratiques de transformation. Au niveau de l’aspect filière, la femme est présente au niveau de tous les segments des filières de production animale. D’où l’importance de sa place et de son rôle».
Cette étude devra permettre, entre autres, l’accès des femmes du milieu pastoral aux moyens de productions, notamment le cheptel, le foncier, les pâturages et la création d’actifs productifs, mais aussi la création d’activités spécifiques gérées par les femmes dans les zones pastorales et leurs liens avec la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages pastoraux. Les donnés issues de cette analyse diagnostique du rôle de la femme en milieu pastoral ont permis d’examiner un certain nombre de question. Il s’agit de voir, entre autres, «comment la femme se positionne par rapport aux ressources productives ? Quelle est l’accès des femmes pastorales au bétail ? Comment accèdent-elles aux équipements pastoraux, aux intrants, aux financements pour la génération de revenus ?», explique le Dr Malick Faye, expert élevage du Bureau FAO/Sénégal.
Malgré les quelques efforts notés dans ce domaine, les difficultés sont présentes et sont parallèlement liés au manque de moyens de ces femmes. Et, pour y faire face, le représentant du ministre de l’Elevage soutient qu’à ce niveau, il y a beaucoup de formations, de sensibilisation qui sont menées. Et, actuellement, les femmes sont en train d’être prises en charge. Pour rappel, l’étude intitulée «L’analyse diagnostique du rôle de la femme en milieu pastoral» a été initiée dans le cadre de la seconde phase du projet régional «Initiative eau et sécurité alimentaire en Afrique». Démarré en 2014, ce programme prévoit des études pastorales dans différents pays, dont le Sénégal, pour permettre d’orienter la conception et la mise en œuvre d’interventions plus ciblées dans le domaine du pastoralisme.
Vingt-cinq femmes déplacées et «rudement impactées» par le conflit ont trouvé un point de chute dans la périphérie de Ziguinchor (sud), où elles s’investissent dans la transformation de déchets en briquettes de charbon écologique, une activité innovante qui leur ouvre la porte de la réinsertion sociale, a constaté l’Aps.
Ces femmes, dont neuf souffrent d’un handicap physique, sont encadrées par Deline’s Gift, une organisation non gouvernementale (Ong) américaine de droit sénégalais, qui les a également formées au recyclage de feuilles mortes en briquettes de charbon écologique, une alternative au traditionnel charbon de bois.
«Nous travaillons avec des femmes déplacées de Kaguitte et de Bissine, parce qu’elles manquaient d’opportunités pour exploiter le riche potentiel de la Casamance. Nous les avons formées au recyclage des feuilles d’arbre mortes, les coques de noix de coco, de ‘’ditakh’’ et d’autres fruits sauvages», explique Karine Sarr Badji, une responsable de cette Ong.
Deline’s Gift, en partenariat avec le Fonds canadien pour les initiatives locales, offre aux femmes handicapées et marginalisées des formations et des microcrédits sans intérêt qui leur permettent de s’investir dans des activités génératrices de revenus. «Ces femmes sont des déplacées, des marginalisées vivant en général dans une extrême pauvreté. Nous leur donnons un capital de départ pour qu’elles lancent des micro-entreprises», explique Mme Badji.
De cette manière, «nous répondons à une problématique du gouvernement sénégalais, concernant la protection de l’environnement, en offrant une alternative à la coupe de bois», ajoute-t-elle. L’ambassadrice du Canada au Sénégal, Lise Filiatrault, a effectué une visite à Mandina Mancagne, une localité située à la lisière de la commune de Ziguinchor, pour constater le déroulement de ce projet jugé novateur. «L’intervention financière de mon pays dans ce programme répond à un besoin d’autonomiser les femmes avec la création d’activités génératrices de revenus», sans compter la possibilité de «protéger l’environnement par une technique novatrice», souligne Mme Filiatrault.
«Nous étions dans une situation d’extrême pauvreté. Nous étions dépassées et traumatisées par cette crise lorsque nous avions débarqué à Mandina Mancagne en laissant derrière nous habitations et champs. Mais avec cette Ong américaine, nous avons retrouvé notre dignité en gagnant notre vie à la sueur de notre front», témoigne Awa Sagna, membre du Collectif des femmes déplacées de Bissine. Elle affirme que les femmes gagnent leur vie «avec ce nouveau charbon qui est tellement apprécié parce qu’il se consume sans gaz carbonique». «Nous recevons des commandes depuis Dakar», souligne cette veuve, rappelant que son défunt mari «s’adonnait à la coupe de bois pour faire du charbon». «Il tombait tout le temps malade à cause de la pénibilité de son activité», se souvient Awa Sagna, désormais satisfaite des perspectives de cette nouvelle activité grâce à laquelle les femmes déplacées de Bissine reçoivent des commandes venant de plusieurs régions du pays.
Huit Iraniennes déguisées en garçon empêchées d'aller au stade
Huit jeunes Iraniennes déguisées en garçons pour assister à un match de football malgré l'interdiction officielle, ont été empêchées dimanche d'entrer au stade, a annoncé mardi un responsable cité par l'agence Tasnim.
"Huit filles habillées en garçon voulaient entrer au stade Azadi", dans le sud-ouest de Téhéran, "h, mais les agents de sécurité les ont repérées et les ont empêchées d'y entrer", a déclaré Alireza Adeli, directeur des affaires sécuritaires du ministère de l'Intérieur.
Esteghlal et Perspolis sont les deux plus anciennes et célèbres équipes de football du pays.
L'accès aux stades de football est interdit aux femmes depuis la Révolution islamique de 1979, officiellement pour les protéger des comportements et des slogans obscènes des supporteurs masculins.
Le gouvernement du président modéré Hassan Rohani souhaite assouplir ces restrictions pour certains sports. Des femmes ont ainsi pu récemment assister, dans une section réservée, à des rencontres de basket-ball ou de volley-ball.
M. Adeli a ajouté que la tentative de dimanche n'était pas nouvelle. "Par le passé il y a eu aussi des filles qui ont tenté d'entrer au stade pour assister à des matchs de football", selon lui. Il a précisé que les femmes restaient interdites de stade de football en raison de "l'entassement" dans les gradins et des "conditions inappropriées".
Dakar, 13 fév (APS) - Les sujets politiques semblent être les plus en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne, avec en perspective les législatives de juin prochain.
"A moins de six mois des élections législatives et à trois mois du dépôt des investitures, les tractations vont bon train. Des +pressions+ aussi chez certains notamment la coalition Bennoo Siggil Senegaal pour que Moustapha Niasse puisse" diriger la liste de la coalition présidentielle", note Le Témoin quotidien.
Le journal constate que cette situation "semble diviser Bennoo Bokk Yaakaar", certains de ses membres et/ou responsables insistant sur le fait que "l’heure n’est pas aux investitures", pendant que d’autres soulignent la nécessité d’une "mobilité" au sein de la coalition regroupant l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir) et ses alliés.
Un peu sur le même sujet, Walfquotidien se fait l’écho de violences notées lors d’une assemblée générale du parti présidentiel à Ziguinchor, la capitale sud du Sénégal, dimanche, à l’occasion d’une rencontre qui devait "être un moment de réflexion et de proposition en direction des élections législatives de juin prochain (…)".
Seulement, cette assemblée générale "s’est vite transformée en bataille rangée (…). Il s’était finalement agi d’un mouvement de démonstration de force pour les uns comme pour les autres", preuve selon le journal que l’APR à Ziguinchor "est loin, très loin même de trouver une solution à la crise de leadership qui la secoue depuis des années maintenant".
Plusieurs autres journaux traitent de ce sujet. "La violence s’invite à l’AG de l’APR de Ziguinchor", affiche par exemple L’Observateur. Le journal évoque un "+Mortal Kombat+" entre militants apéristes, "à quelques heures de la confection des listes en direction des prochaines législatives".
Vox Populi note qu’à Ziguinchor mais aussi à Fimela, dans la région de Fatick (ouest), des jeunes et responsables de l’APR "s’étripent".
"À presque six mois des législatives de 2017, ça manœuvre ferme" du côté du pouvoir et de l’opposition "pour rafler le jackpot. Seulement la question qui s’impose est de savoir ce qui fait courir les députés", écrit La Tribune.
Cette publication évoque un "triste constat" selon lequel "non seulement l’institution parlementaire, dont le rôle est de contrôler l’action gouvernementale, coûte des milliards de francs au contribuable sénégalais, mais elle a renoncé à son droit de contrôle".
Pour le reste des sujets politiques, les quotidiens reviennent largement sur la dernière sortie du secrétaire général du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng, par ailleurs président du haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). "Toute ma vie, j’ai assumé mes actes", déclare le responsable socialiste à la Une de Sud Quotidien par exemple.
Il a tenu ces propos à l’occasion de la sortie de la troisième promotion du système LMD de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, dont il était le parrain, dans un contexte marqué par des remous au sein du Parti socialiste.
Certains responsables et militants de la formation socialiste contestent la ligne politique tenue par M. Dieng, devenu un des alliés, les plus en vue du président Macky Sall et de son parti par le biais de la coalition, Bennoo Siggil Senegaal.
A l’opposé de cette ligne politique, des partisans du maire de Dakar Khalifa Sall pencheraient pour une alliance moins marquée, qui permettrait au PS de présenter le cas échéant un candidat à la prochaine présidentielle, éventualité que la majorité de la direction actuelle du PS exclurait.
Toujours est-il que le discours tenu par Ousmane Tanor Dieng aux nouveaux sortants de la FAC droit de l’UCAD "n’est pas celui d’un parrain", en ce sens qu’il "convoque aussi l’actualité du Parti socialiste et ses deux camps", note le journal Le Quotidien.
"Au début, constate le journal Enquête, ce devait être un autoportrait. Mais après quelques ligne sur sa vie, Ousmane Tanor Dieng, contraint par la crise dans son parti, décide de se défendre et de répondre à ses adversaires", en déclarant notamment : "La haine est la pire ennemie de la démocratie".
Loin de ce sujet, Le Soleil ouvre sur la visite du chef de l’Etat à Dubaï, où Macky Sall a promis "des terrains aux Sénégalais émigrés", en marge du sommet mondial de la gouvernance. Il y a par ailleurs présenté dimanche le Plan Sénégal émergent (PSE) et "mis en avant les véritables changements en cours en Afrique avec la politique des infrastructures".
Macky Sall a également tiré "sur les +manipulateurs+", au sujet de la panne de l’appareil de radiothérapie dont disposait le Sénégal et qui était en service à l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, rapporte Libération.
"Il faut que certains gens aillent chercher autre chose à faire que de dire des choses qu’ils ne maîtrisent pas. Des gens qui n’ont rien à faire de leur vie à part errer, profitent des situations dont ils ne savent rien, pour dire n’importe quoi et manipuler les Sénégalais", a répondu Macky Sall dans des propos rapportés par le même journal, en réponse aux "attaques" contre le gouvernement sur ce sujet.
"Alors que l’appareil de radiothérapie est en panne depuis plusieurs semaines, engendrant une vaste polémique et suscitant l’inquiétude, le ministre de la santé avait annoncé l’arrivée d’un nouvel appareil dans six mois", avance le quotidien L’As.
"Pour mettre fin le plus rapidement possible au calvaire des malades du cancer, les autorités ont négocié avec le constructeur pour qu’il accélère la cadence et puisse livrer l’appareil au plus tard avant fin juin 2017", indique le journal. Cela dit, conclut l’AS, le président Macky Sall "ne décolère pas face au flot de critiques autour de cette affaire".
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LE PALMARÈS DES GRAMMYS
Prestation remarquée de Beyoncé qui expose son corps enceinte de jumeaux
Le travail de Beyoncé a été salué par deux récompenses : l'impressionnant "Formation" a reçu la distinction du meilleur clip vidéo, tandis que son album "Lemonade" a reçu celle de Meilleur album de musiques urbaines. L'autre grand vainqueur de la soirée s'appelle toutefois David Bowie, salué à plusieurs reprises à titre posthume. Le chanteur, mort tout début 2016, a vu son album "Blackstar" salué à trois reprises : meilleure chanson rock ("Blackstar"), meilleure performance rock et meilleur album alternatif.
La balade mélancolique d'Adele Hello a remporté le Grammy de la Chanson de l'année dimanche 12 février, nouveau triomphe pour un tube planétaire qui a marqué le retour victorieux de la diva britannique.
Adele devance notamment le titre Formation de Beyoncé, avec laquelle elle livre un duel dans les principales catégories des plus prestigieuses récompenses musicales cette année.
De son coté, le jeune chanteur de hip-hop Chance The Rapper a été intronisé révélation de l'année et remporté le prix du meilleur album de rap aux Grammy Awards, récompensant son opus aux accents gospel et militant.
Le rappeur de 23 ans a bénéficié de nouvelles règles qui permettent aux diffusions exclusives en streaming de concourir. "Je sais que les gens pensent que l'indépendance est synonyme de faire les choses par soi-même, mais l'indépendance signifie la liberté", a-t-il expliqué.
Chance The Rapper - Chancelor Bennett de son vrai nom - en référence à son choix de diffusion pour son album. "Je dédie cette victoire au Seigneur", a ajouté ce chrétien originaire de Chicago après avoir reçu son premier Grammy de révélation de l'année lors de la cérémonie de remise des prix à Los Angeles.
Plus tard dans la soirée, grand-messe de la musique aux États-Unis, il s'est vu décerner le prix du meilleur album de rap, qu'il a dédié "à tous les artistes indé".
Son album Coloring Book, sorti en mai sur Apple Music, est entré dans le 10 des opus les plus vendus aux États-Unis même s'il n'était disponible ni en CD ni en téléchargement.
L'artiste, lui, se définit comme un rappeur qui vit des tournées. Coloring Book prend un ton inhabituellement spirituel dans le hip-hop, en incorporant des choeurs gospel et des paroles influencées par sa foi chrétienne.
Chancelor Bennett plaide également dans son album pour la fin de la violence endémique à Chicago. Il affrontait dans la catégorie révélation de l'année Kelsa Ballerini, Maren Morris, l'artiste de hip-hop expérimental Anderson .Paak et le groupe électronique The Chainsmokers, dont les tubes ont inondé les ondes toute l'année.
GRAMMYS AUX ACCENTS POLITIQUES
La diva britannique Adele avec son opus "25" et la pop-star Beyoncé avec son album-concept "Lemonade", les deux grandes favorites de la nuit - "Hello" décroche le Grammy de chanson de l'année
La balade mélancolique d'Adele "Hello" a remporté le Grammy de la chanson de l'année dimanche, nouveau triomphe pour un tube planétaire qui a marqué le retour victorieux de la diva britannique.
Adele devance notamment le titre "Formation" de Beyoncé, avec laquelle elle livre un duel dans les principales catégories des plus prestigieuses récompenses musicales cette année.
L'interprète au timbre puissant partage avec le producteur de Los Angeles Greg Kurstin son prix, qui récompense les meilleurs auteurs-compositeurs. C'est lui qu'Adele a remercié en recevant son Grammy: "merci pour ta patience avec moi et pour m'avoir aidé à créer ma préférée des chansons que j'ai jamais interprétées", a-t-elle déclaré, émue.
- Tube planétaire -
C'est la deuxième fois qu'Adele gagne ce prix après l'avoir décroché en 2012 avec le producteur anglais Paul Epworth pour "Rolling in the Deep".
"Hello" est le premier titre sorti de "25", l'album d'Adele ayant suivi "21", opus aux ventes record qui a fait d'elle une star mondiale. Cette chanson a occupé la tête des ventes de disques sur une grande partie du globe et est devenu le premier titre à passer la barre du million de téléchargements en une semaine.
- Grammy's aux accents politiques -
Le duel de superstars Adele et Beyoncé battait son plein dimanche lors d’une soirée des Grammy Awards aux accents politiques et où la légende rock David Bowie a reçu plusieurs prix posthumes.
La diva britannique Adele avec son opus « 25 » et la pop-star Beyoncé avec son album-concept « Lemonade », sont les deux grandes favorites de la nuit, concurrencées par le canadien Drake et l’idole des jeunes filles Justin Bieber pour les principaux prix.
Beyoncé a ébloui le public des Grammy Awards dans une performance en forme d’ode à la maternité où elle a dévoilé pour la première fois devant les caméras son ventre rebondi de femme enceinte.
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La diva a annoncé il y a moins de deux semaines que son mari, le rappeur vedette Jay Z, et elle attendaient des jumeaux.
Dans une mise en scène spectaculaire – accueillie par une ovation debout dans le théâtre du Staples Center de Los Angeles – elle est d’abord apparue de profil quasi nue dans une vidéo où elle ne porte qu’un bikini en chaine dorée.
Vêtue d’une robe dorée et brodée de strass, les cheveux surplombés d’une coiffe dorée et parée d’un collier évoquant les bijoux tribaux, elle a ensuite entonné « Love Drought » et « Sandcastles », avec une allure de déesse africaine.
Déjà lauréate de plus de 20 Grammys, elle avait déjà à la moitié du « show » de dimanche empoché le prix du meilleur vidéo-clip pour « Formation », puis celui du meilleur album urbain.
– Une voix à notre douleur –
La star a déclaré en recevant ce prix qu’elle avait voulu, avec « Lemonade », « donner une voix à notre douleur, nos luttes, notre noirceur et notre histoire, et nous confronter aux problèmes qui nous mettent mal à l’aise ».
Le clip de « Formation » rend notamment hommage à Black Lives Matter, le mouvent qui dénonce les brutalités policières contre les Noirs.
Beyoncé espère décrocher dimanche les deux principales récompenses qui lui ont jusqu’à présent toujours échappé: album et disque de l’année.
Sa rivale Adele, à la voix puissante et aux textes hantés par les amours perdues, a réédité avec « 25 » ses prouesses commerciales de l’album précédent, « 21 », record de ventes qui avait triomphé aux Grammys.
Pendant la première partie de la cérémonie, elle a déjà conquis les prix de meilleure performance pop solo et album de pop vocale.
La soirée animée par James Corden était ponctuée de déclarations politiques, comme l’ont été les récentes cérémonie de prix des Golden Globes ou des SAG Awards, beaucoup d’artistes s’opposant ouvertement à Donald Trump.
– ‘Au travail’ –
« C’est précisément le moment pour les artistes de se mettre au travail », a notamment lancé la chanteuse sex-symbole Jennifer Lopez, citant l’écrivaine afro-américaine Toni Morrison mais sans jamais nommer le président américain.
La fille de Michael Jackson, Paris Jackson, a de son côté appelé à utiliser ce type de retransmissions comme une « plateforme de protestation », concluant par un message contre la construction d’un oléoduc controversé dans le Dakota du Nord et auquel Donald Trump a donné son feu vert.
Plus détendu, les chanteurs de Twenty One ont enlevé leurs pantalons pour venir chercher leur prix du meilleur duo pop en caleçon, racontant s’en être fait la promesse il y a longtemps.
Ne voulant pas rester en reste, James Corden a lui aussi tombé le pantalon quelques instants.
C’est Chance The Rapper, chanteur hip-hop de 23 ans originaire de Chicago, qui a décroché le prix de la révélation de l’année, le dédiant à ses parents, à Dieu et à Chicago.
Le duo électro français Daft Punk, en costume ressemblant au maléfique Dark Vador de « Star Wars », ont ensuite investi la scène, leur première performance en direct en trois ans, pour accompagner The Weeknd.
– Liberté –
A propos de l’icône du jazz et de la soul Al Jarreau, décédé dimanche, le chanteur Gregory Porter, lauréat d’un Grammy, a déclaré que « le jazz est la musique de la liberté et Al en était l’incarnation ».
Le mythique David Bowie, mort en janvier 2016, a pour sa part reçu cinq Grammys posthumes dont meilleure chanson rock, album de musique alternative et performance rock pour son disque testament magistral « Blackstar ».
Katy Perry, devenue blonde platine, a interprété son nouveau titre « Chained to the Rhythm », qui a déjà commencé à faire danser la planète et qui appelle à sortir de « sa bulle » et son « confort ».
Lady Gaga un peu plus tard se lancera dans une performance iconoclaste avec les papes du heavy metal Metallica, une semaine après avoir enflammé le public du Super Bowl.
Les deux chanteuses ont fait partie des plus ardentes supportrices de la candidate démocrate malheureuse Hillary Clinton lors de l’élection présidentielle, même si au Super Bowl Lady Gaga avait privilégié l’inclusion à la défiance.
CÉSARIENNE : LA NOUVELLE PASSION DANGEREUSE DES FEMMES
Présentée comme un moyen simple, rapide et sans difficultés pour donner naissance, la césarienne attire de plus en plus les femmes. L'accouchement par voie normale tend à être décliné, surtout par les femmes intellectuelles. Cependant, les risques, sous-estimés ou méconnus de ce type d'opération, peuvent avoir des conséquences sérieuses voire graves, à court et à long terme, aussi bien pour la mère que le bébé. Aujourd'hui, nombreuses sont les questions qui tournent autour de la césarienne. Qu'est-ce que la césarienne ? Comment est-elle pratiquée ? Est-elle dangereuse ? Quand est-il nécessaire de faire une césarienne? Seneweb est allé à la rencontre de spécialistes pour éclairer la lanterne des Sénégalais.
"La césarienne est une naissance par voie chirurgicale. En d'autres termes, c'est un accouchement hors des voies génitales normales". L'éclairage est du Dr Alfousseyni Gaye, gynécologue en service à l'Hôpital général de Grand Yoff (Hoggy, ex-Cto). Ayant capitalisé une expérience de 23 ans, Dr Gaye explique que la procédure de la césarienne nécessite trois étapes. "La première consiste à préparer la patiente, faire un bilan, faire les aptitudes anesthésiques de façon à voir si ces dernières ne trouvent pas d'inconvénients à l'acte opératoire. Puis, la patiente est préparée et amenée au bloc opératoire pour l'intervention chirurgicale. Ainsi, pour faire une césarienne, le médecin doit effectuer une incision dans l'abdomen, rompre ensuite la poche des eaux et faire sortir le liquide amniotique, avant d'extraire le bébé. Après l'opération, viennent les deux dernières étapes que sont les soins et le suivi post-opératoire à surveiller pour s'assurer que le malade et son bébé ne sont pas en danger.
Une fréquence anormale chez les femmes instruites
Les statistiques montrent que les femmes intellectuelles sont plus nombreuses à vouloir accoucher par césarienne où à subir une césarienne. Avec les longues études, elles font leur première grossesse assez tard. Elles ont ainsi tendance à rencontrer des difficultés. Dans ce cas, si la structure sanitaire n'est pas suffisamment outillée pour contrôler un accouchement normal, les médecins sont obligés de jouer la prudence et de faire recours à la césarienne. La fréquence de la césarienne chez les plus instruites pourrait ainsi être liée à la maternité tardive qui les expose à des complications obstétricales, expliquent plusieurs spécialistes interrogés par Seneweb.
L'agence nationale de la statistique et de la démographie, dans son dernier rapport d'Enquête démographique et de Santé renseignait que "pour 5 % des naissances, on a pratiqué une césarienne. La fréquence de cette intervention est plus fréquente chez les primipares (une femme enceinte pour la première fois). Les césariennes sont exclusivement pratiquées dans les structures de santé, sont plutôt rares chez les femmes du milieu rural, dans les régions les moins urbanisées et chez les femmes non instruites qui résident aussi plus souvent en zone rurale. Ce type d'intervention, qui n'est réalisable que dans les formations sanitaires suffisamment équipées et dotées de personnels qualifiés, n'est pas à la portée des couches les plus défavorisées (1 % contre 9 % dans les classes aisées)".
"Dr je veux une césarienne"
Effet de mode ou peur de subir des douleurs atroces, les femmes s'engagent, de plus en plus, vers la césarienne malgré ses coûts élevés. Et pourtant, ce type d'opération était considéré, autrefois, comme un moyen de sauvetage en cas de situation à risque. Selon le gynécologue Alfousseyni Gaye, les femmes aiment beaucoup la césarienne parce qu'elle est moins douloureuse et plus rapide. "La césarienne se fait en 30 mn ou une heure maximum. Alors que l'accouchement par voie basse peut durer 2, 3 ou voire 4 heures avec les contractions et le travail. Ce qui fait que les femmes préfèrent la césarienne. Elles vous disent carrément : "Dr je veux une césarienne", explique t-il. Le médecin pense que le droit de la femme doit être pris en compte. "Elle a le droit de choisir et le médecin a également l'obligation de lui expliquer les avantages et inconvénients liés à la césarienne. Quand il n'y a pas de raisons pour une césarienne, le médecin doit refuser parce qu'en cas de pépin sur la table opératoire aussi bien anesthésique que chirurgicale la responsabilité du médecin compte plus que celle de la patiente", estime le Dr Gaye.
Sur la question, Diéliya Niang se veut formelle. Gynécologue dans un cabinet privé, elle précise : "les indications de la césarienne doivent être les mêmes aussi bien dans les structures publiques comme dans le privé. Car on ne peut pas faire une césarienne par commodité. Le médecin ne doit pas se plier aux exigences des patientes. La césarienne doit être faite quand l'indication est bien posée".
La césarienne une mort douce ?
Comme toutes interventions chirurgicales, la césarienne présente de nombreux risques qui ont pour noms hémorragie, anémie élevée, infection maternelle, hystérectomie (ablation chirurgicale de l'utérus). Des risques parfois méconnus ou sous-estimés par bon nombre de femmes. "Dans la majorité des interventions chirurgicales, on est confronté à une hémorragie. C'est la première cause de mortalité dans nos pays. Quelques moments après l'opération, la patiente pourrait être exposée à une infection. Quelques jours après l'opération (3 ou 4 jours), la femme "césarisée" peut être confrontée à des risques "thromboemboliques", autrement dit une chirurgie pelvienne. Si malheureusement aucune réponse adéquate n'est apportée à temps, la patiente peut en perdre la vie. La césarienne est potentiellement mortelle", prévient le Dr Alfousseyni Gaye, interrogé par Seneweb. Dans le cas où la cause est une "coagulopathie", c'est-à-dire un problème de coagulation sanguine, le malade peut faire une hypertension sévère qui donne un hématome retro-placentaire (décollement prématuré du placenta avant la naissance du bébé).
Pour son collègue Diéliya Niang, gynécologue en service dans son cabinet médical, "en dehors de toutes complications, la césarienne peut limiter les grossesses ultérieurement. En général, après deux (2) césariennes, tous les autres accouchements ne se feront que par intervention chirurgicale parce que la femme n'aura plus de marge de manœuvre pour suivre le travail d'accouchement. Il y'a aussi d'autres complications comme un placenta qui s'insère anormalement au niveau de la cicatrice".
Autre conséquence négligée est la rupture utérine. Une déchirure ou ouverture de l'utérus au niveau de la cicatrice, due en général à des contractions sur une zone fragilisée, elle reste un des risques les plus sérieux. Ses conséquences peuvent aller jusqu'au décès du bébé et de la maman. C'est une complication rare, mais dramatique. Et ce que les femmes doivent aussi savoir sur la césarienne, c'est qu'il est d'usage de n'en envisager que 3 voire 4 au maximum en raison des risques liés à la cicatrisation, explique la gynécologue.
La césarienne est un échec pour un médecin
Au Sénégal, la césarienne est plus pratiquée dans les cliniques privées. Ce qui pousse certains à dire que c'est pour des raisons pécuniaires. Mais, le Dr Diéliya Niang ne partage pas cette position. "S'il y'a beaucoup plus de césarienne qu'avant, c'est tout simplement parce que la responsabilité du médecin est souvent mise en cause, non pas pour des raisons pécuniaires. L'accouchement est un phénomène naturel et présente moins de complications. En réalité, on aurait souhaité que nos patientes accouchent de façon naturelle parce que la césarienne est presque un échec. Mais, elle est souvent salvatrice. Elle permet de sauver la mère et l'enfant et normalement quand elle bien posée elle peut être beaucoup plus utile que l'accouchement par voie basse", souligne-t-elle. Elle ajoute que la seule différence entre le privé et le public, c'est qu'"en clinique, la responsabilité du médecin est impliquée alors qu'en public, c'est l'hôpital qui est responsable. Les médecins des hôpitaux se sentent moins impliqués quand il y'a des implications".
La blouse blanche explique les cas dans lesquels il devient obligatoire de pratiquer une césarienne : "Il est nécessaire de faire recours à la césarienne dans le cas où la femme présente un défaut au niveau du bassin, c'est-à-dire un bassin généralement rétréci. Parfois, une malformation au niveau du bassin se présente. Dans ce cas, il y'a un vice qui fait que l'enfant ne pourra pas passer à travers la filière et en ce moment l'indication est absolue. Il faut une césarienne. Parfois, il y a une disproportion fœto-pelvienne, c'est-à-dire que l'enfant est trop gros par rapport au bassin de la mère. Cela impose une césarienne. La souffrance fœtale dès le début du travail d'accouchement est aussi une raison impérative pour faire recours à une césarienne pour éviter tous risques de lésions graves au niveau de l'enfant. Et en cas d'hypertension sévère aussi, on peut faire la césarienne pour éviter des complications aussi bien pour la mère que pour l'enfant", explique la gynécologue.
En tout cas, la position de l'organisation mondiale de la santé reste la même. Un peu plus de césarienne pour sauver le maximum de femmes. Mais pas trop de césarienne pour diminuer la morbidité chez les femmes.
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