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27 novembre 2024
Femmes
LES FEMMES CRAINGNENT UN RECUL DE LEUR CAUSE AVEC LE PROCÈS SWEET BEAUTÉ
"Peu importe le verdict, Adji Sarr a déjà pris perpétuité", estime Aminata Libain Mbengue, membre fondatrice du collectif des féministes du Sénégal. Les féministes "sont passées à côté"
Un tribunal de Dakar doit rendre jeudi un verdict très attendu dans le procès pour viols visant l'opposant Ousmane Sonko.Si l'affaire a défrayé la chronique, c'est surtout pour des raisons politiques et de nombreuses Sénégalaises déplorent une occasion manquée pour la cause des femmes.
Certaines craignent même un retour en arrière, a fortiori après le procès du 23 mai.La plaignante, Adji Sarr, s'y est livrée en audience publique à un récit très cru des actes qu'elle accuse M. Sonko d'avoir commis contre elle.
Le lendemain, sa déposition choc s'étalait à la une des journaux, non pour sa résonance judiciaire ou sociétale, mais pour sa teneur sexuelle."Salace", titrait l'un, "Comme un film porno" ou "X", titraient d'autres.
Dans ce pays majoritairement musulman où la plupart des victimes de violences sexuelles
restent silencieuses, certains Sénégalais se sont indignés de l'attitude de la jeune femme de 23 ans, employée d'un salon de beauté où M. Sonko allait se faire masser, et d'autres ont loué son courage.
Pour Aminata Libain Mbengue, membre fondatrice du collectif des féministes du Sénégal, "ce procès est un énorme recul qui laissera des traces dans l’histoire des droits des femmes"."Il n'y a eu aucun débat sur le consentement et les violences sexuelles.L'aspect politique a de suite pris le dessus", souligne-t-elle.
M. Sonko, adversaire le plus rétif du président Macky Sall, crie au complot du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle de 2024.La mobilisation de ses supporteurs a donné lieu depuis deux ans à des heurts et des incidents souvent meurtriers.
Menacée, insultée, Adji Sarr, originaire d'un village de pêcheurs et dépourvue de formation, se terre, ne sortant plus que sous escorte policière.
"Peu importe le verdict, Adji Sarr a déjà pris perpétuité", poursuit Mme Mbengue.
Les féministes "sont passées à côté" parce que celles qui ont osé s'exprimer ont été violemment menacées par des partisans de M. Sonko, et parce que "les éléments de langage" de celui-ci, très populaire auprès des jeunes, "ont infusé dans le débat public", dit-elle.
- Culture du silence -
Un certain nombre de militantes qui disent se battre pour les femmes soutiennent l'opposant et remettent ouvertement en question la parole d'Adji Sarr.
"Être féministe ne veut pas dire défendre tout et n’importe quoi", dit Nafissa Fall, 27 ans, membre d'une organisation féministe.Elle est convaincue qu'Adji Sarr n'a pas été violée."On (les féministes) est déjà mal perçues au Sénégal, on ne peut pas se discréditer en soutenant une femme qui n'a pas été violée", affirme-t-elle.
"Depuis le début, mon problème, c’est l’attitude de la fille", estime également Amy Wane, 27 ans."Les femmes qui en sont victimes (de viol) ont honte, cachent leur visage.Adji Sarr, elle, s'exhibe sur les réseaux sociaux, vient au tribunal avec une robe rouge moulante, n'apporte aucune preuve", énumère-t-elle.
"Au-delà de la question du viol, c'est l’instrumentalisation d’une femme à des fins politiques qu'il faut regretter", déplore la sociologue Rosalie Aduayi Diop, qui a travaillé sur les violences sexuelles.
La chercheuse note de nombreuses avancées pour les femmes ces dernières années dans ce pays aux mœurs imprégnées par un islam conservateur.Elles ont de plus en plus accès à des postes à responsabilité, sont plus représentées en politique, et le Parlement a criminalisé le viol en 2020.
Mais si le viol reste tabou, les victimes ignorent pour la plupart la loi et la culture du silence perdure."On essaie toujours d’arranger les choses en famille", pour préserver les liens familiaux et éviter la stigmatisation de la victime, explique Mme Diop.
La déposition d'Adji Sarr n'a pas levé le doute.Toutes les femmes interrogées par l'AFP ont en revanche condamné les paroles proférées par M. Sonko au lendemain du procès: "Si je voulais violer, je choisirais une femme autre qu'une guenon frappée d'AVC".
"Utiliser un tel qualificatif sur une femme sénégalaise est dégradant et la pire insulte au moment où des noir.e.s un peu partout dans le monde luttent contre les préjugés et les violences racistes", a réagi le Réseau des féministes du Sénégal dans une tribune.
Ces propos normalisent "la culture du viol et sont indignes d’un homme qui aspire à la plus haute fonction".
ADJI SARR, L'ACCUSATRICE QUI SECOUE LE SÉNÉGAL, FERME DANS LA TOURMENTE
Elle est devenue coutumière des menaces et des invectives. La native des îles du Saloum (centre-ouest) dédiées à la pêche et l'agriculture et prisées des touristes vit sous la protection de la police en un lieu inconnu
Sa plainte pour viols contre l'une des principales personnalités politiques du Sénégal a fait d'Adji Sarr, jeune inconnue originaire d'un village de pêcheurs, une célébrité forcée de vivre au secret sous protection policière.
Victime parmi tant d'autres pour ceux qui la soutiennent ou manipulatrice à la solde du pouvoir pour ceux, nombreux, qui défendent l'accusé Ousmane Sonko, Adji Sarr, 23 ans, est celle par qui est arrivé le scandale, l'affaire qui a dressé à différentes reprises des jeunes, cailloux à la main, contre les forces de sécurité depuis deux ans.
Un personnage à nul autre pareil ces dernières années, qui n'est pourtant jamais devenu la figure d'un combat contre les violences faites aux femmes. Le dossier est trop politisé par la présidentielle de 2024 pour cela.
Adji Sarr, employée du salon Sweet Beauté où il venait se faire masser, a porté plainte en février 2021 contre Ousmane Sonko. M. Sonko était alors député, mais surtout une figure jeune et populaire de l'opposition, troisième de la présidentielle en 2019 en attendant celle de 2024. Une fille du peuple défiant un grand monsieur parlant beaucoup du peuple.
Elle a dit n'avoir pas imaginé l'onde de choc que provoquerait sa plainte. Malgré la haine déversée contre elle sur les réseaux sociaux, elle n'a jamais fléchi dans son exigence de justice.
Elle disait certes en 2022 dans le quotidien le Monde vouloir "devenir une féministe pour défendre les victimes" comme elle. Mais elle ne s'est jamais véritablement érigée en défenseure de la cause. Elle divise les Sénégalaises.
Lors du procès le 23 mai, vêtue d'une robe et d'une coiffe tranchant avec l'austérité des lieux, elle a raconté que M. Sonko avait abusé d'elle "cinq fois" et "sans protection" entre fin 2020 et début 2021.
"Elle paiera"
M. Sonko l'aurait menacée de la faire assassiner ou licencier. Elle a relaté en langue wolof ce qui s'est passé selon elle dans l'intimité du salon, avec des détails inouïs en public mais diffusés en temps réel à travers le pays par les journalistes présents. La crudité des propos en a choqué beaucoup. M. Sonko, absent au procès, a toujours nié les accusations et crié au complot du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle. Elle a toujours nié le coup monté.
M. Sonko s'est longtemps gardé de l'attaquer frontalement. Mais la pression augmentant, elle est devenue une "jeune fille manipulée" à qui on a promis un passeport diplomatique et beaucoup d'argent, une "pauvre demoiselle qui n'est pas si innocente que cela puisqu'elle aurait pu se rétracter depuis longtemps". "Tôt ou tard elle paiera le prix fort de son forfait" comme les autres "comploteurs", a-t-il promis.
Elle est devenue coutumière des menaces et des invectives. La native des îles du Saloum (centre-ouest) dédiées à la pêche et l'agriculture et prisées des touristes vit sous la protection de la police en un lieu inconnu. "Elle change de domicile et de téléphone régulièrement", dit un membre de son entourage, qui vante son courage. "C'est comme si elle était dans une prison", dit-il. Mais "elle a pu résister" à ce qu'il appelle le "lynchage médiatique".
"Prison"
Issue de la commauté sérère, orpheline de mère depuis 2010, elle a quitté l'école sans diplôme, travaillé dans un restaurant puis dans la couture. C'est "grâce à une amie" qu'elle est entrée à Sweet Beauté, sans la moindre formation, a-t-elle dit au procès. Elle gagnait autour de 60.000 francs CFA (environ 92 euros) par mois, en plus des pourboires des clients, a-t-elle dit.
M. Sonko en faisait partie, a-t-elle assuré. "Si Ousmane Sonko n'a jamais couché avec moi, qu'il le jure sur le Coran", a-t-elle déclaré en 2021. Elle a aussi dit qu'elle était enceinte de lui. Elle a expliqué ensuite que c'était une ruse pour échapper à l'emprise de sa patronne. Mais elle est raillée depuis comme "la fille à la grossesse de deux ans".
Sa patronne et des témoins ont contesté sa déposition lors du procès. Peu après le procès, M. Sonko l'a traitée de "guenon frappée d'AVC", que l'idée ne lui viendrait jamais de violer.
Adji Sarr décompresse sur les réseaux sociaux. On l'y voit d'humeur joviale, chantant et dansant. C'est là qu'elle a répondu à M. Sonko: "Ousmane, je suis une guenon convoitée. C'est cette guenon qui t'a fait quitter ta maison en plein couvre-feu, à l'insu de tes épouses, de ta maman et des enfants, pour la retrouver".
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MOUNDIAYE CISSÉ AU DIALOGUE NATIONAL AU NOM DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
Il a présenté ses recommandations pour une réforme électorale et une meilleure protection des droits et des libertés d'expression au Sénégal lors du dialogue national.
Moundiaye Cissé, représentant de l'ONG 3D, a souligné l'importance de ce dialogue national pour apaiser les tensions politiques et sociales. Il a invité les politiciens à promouvoir la paix parmi leurs partisans et à suivre l'exemple de l'atmosphère de dialogue et de collaboration observée au palais présidentiel.
Selon Moundiaye Cissé, les divergences politiques ont causé des ruptures dans les relations, y compris au sein des familles.
En ce qui concerne ses attentes pour le dialogue national, Moundiaye Cissé a appelé le président Macky Sall à envisager le parrainage en option plutôt qu'obligatoire, à réformer le code électoral en abordant les problèmes posés par les articles 27, 30 et 57, et à revoir le fichier électoral. Il a également souligné la situation des personnes arrêtées pour avoir exprimé leurs opinions, suggérant qu'elles devraient être libérées, sans les qualifier spécifiquement de détenus politiques.
Moundiaye Cissé a ainsi présenté ses recommandations pour une réforme électorale et une meilleure protection des droits et des libertés d'expression au Sénégal lors du dialogue national.
PAR Aminata Libain Mbengue
IL Y A UNE ROMANTISATION DU VIOL AU SÉNÉGAL
EXCLUSIF SENEPLUS - Les propos abjects prononcés par Ousmane Sonko au lendemain du procès pour se défendre prennent racine dans cette culture du viol et dans la haine envers les femmes
Le procès opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr, qui s’est tenu le 23 mai 2023, au tribunal de Dakar a été un révélateur, une fois de plus, de la romantisation et de la banalisation du viol au Sénégal.
En effet, une revue des différentes unes de la presse au lendemain dudit procès, ne laisse aucun doute sur cet état de fait : https://www.seneplus.com/media/le-proces-adji-sarr-ousmane-sonko-la-une-du-point-de-lactualite . Les mots choisis pour relater le récit de Adji Sarr à la barre ressemblent à des scènes pornographiques. Cette confusion volontaire entre le viol et la sexualité a une fonction bien précise ; elle glamourise le viol et renforce l’impunité des auteurs de violences sexuelles.
Deux questions sont à poser : « Ça excite qui d’entendre un récit de viol ? » et « Est-ce que Adji Sarr qui a porté plainte pour viols et menaces de mort et qui a vu sa vie être sous cloche depuis l’éclatement de cette affaire, ressent du plaisir à raconter les viols qu’elle a subis ?
Dans l’imaginaire collectif, le viol est un acte violent ou des traces de lutte doivent apparaître et une femme violée devrait en garder des séquelles toute sa vie. Il y a combien de viols qui se passent dans nos maisons ? Combien de filles sont violées et vont faire ce qu’elles ont à faire en marchant normalement, sans que personne ne s'en rende compte ? L’affaire des 27 filles violées à Touba en est un exemple. Si le viol est défini et puni par la loi aussi sévèrement, s’il est devenu un crime, c’est bien parce qu’il n’a rien à voir avec la sexualité. Le viol, c'est de la domination, c’est considérer la femme comme un objet et son corps comme un terrain de jeu sans règles. Le viol est endémique au Sénégal, il suffit de faire un tour dans les boutiques de droit de l’association des juristes sénégalaises, et renforcer la culture du viol ne fait que stigmatiser les survivantes de violences sexuelles et déresponsabiliser les auteurs.
Le simple fait qu’Adji Sar soit vivante et témoigne des viols qu’elle a subis est un point contre elle, car une « bonne victime » de viol est une victime morte. Les hommes se prennent pour la norme. Les propos abjects prononcés par Ousmane Sonko au lendemain du procès pour se défendre prennent racine dans cette culture du viol et dans la haine envers les femmes.
Le voyeurisme a aussi atteint des sommets avec des commentaires sur la vie intime d’Adji Sarr dont le corps est devenu un « objet public ». Ndeye Fatou Kane, écrivaine et féministe rappelait, dans un entretien accordé à Seneweb, comment l’objectification du corps d’Adji Sarr était un élément central dans cette affaire (https://www.seneweb.com/news/Entretien/ndeye-fatou-kane-ecrivaine-ldquo-l-rsquo_n_377077.html ).
J’ai découvert, avec ce procès, que le viol faisait fantasmer les hommes sénégalais. Ils prennent du plaisir à en parler, ça les excite vraisemblablement, parce que, pour eux, le viol, « ce n’est pas grave ! ». Entendre qu’un « viol ne peut pas être répétitif » ou « pourquoi elle n’a pas crié », font culpabiliser les survivantes. Il faudrait se demander quels sont les mécanismes mis en place par les agresseurs pour s’assurer que les survivantes ne parlent pas.
La fabrique de la « mauvaise victime »
Dès le début de cette affaire, les masculinistes ont très vite envahi les plateaux télé et radio et des partisans de Sonko ont inondé les médias de fakenews. Des « preuves » ont été créés pour enfoncer Adji Sarr, pour la décrédibiliser. J’ai moi-même entendu à la radio un témoignage hallucinant d’un homme qui se disait être un petit ami de l’époque de la jeune fille et qui expliquait qu’elle a toujours été « vénale ». Toute cette machination n’est pas sans rappeler l’affaire Amber Heard/ Johnny Depp. Je recommande le documentaire « La fabrique du mensonge : Affaire Johnny Depp / Amber Heard, la justice à l’épreuve des réseaux sociaux » diffusée sur France 5, le 12 février 2023. Le documentaire revient le rôle joué par les partisans de Deep qui ont lancé des raids numériques contre Amber Head, propagé de fausses informations, dans le but d’imposer leur récit sur l'opinion publique.
Ce sont les hommes qui sont les experts du viol sur les plateaux télés. Pour rappel, l’écrasante majorité des auteurs de viols sont des hommes, et ce sont ces mêmes hommes qui sont les « experts » de comment une « bonne victime » devrait réagir. Cela vaut pour tous les sujets sur lesquels les hommes ont un certain pouvoir sur les femmes.
Après un viol, un état de stress post traumatique est retrouvé dans 80 % des cas. Le fait d’avoir subi des violences représente un des principaux facteurs de risque pour de nombreuses pathologies cardiovasculaires, pulmonaires, endocriniennes, auto-immunes et, neurologiques. Des travaux scientifiques récents éclairent sur les mécanismes neuro-psycho-biologiques, notamment le rôle de l’amygdale et de l’hippocampe, qui sont en lien avec la santé mentale.
Sur les plateaux télé, même constat avec des propos immondes et irresponsables de certains chroniqueurs, n’ayant aucune compassion ni respect pour les survivantes de violences sexuelles. Dans ce registre, Malal Talla alias Fou malade, chroniqueur sur le plateau de Jakarlo du 26 mai 2023 emporte le bonnet d’âne : « Si je baise une femme, ça laisse des traces forcément. » C’est ce vocabulaire guerrier, machiste et violent qui renforce les stéréotypes, et on remarquera que la femme est toujours en position d’objet. Il en est de même pour le très volubile Dame Mbodji, enseignant et partisan de Sonko qui fait l’apologie du viol et dont les propos passent en boucle sur le réseau social TikTok.
Les journalistes sont dans une paresse intellectuelle affligeante quand il s’agit des violences sexuelles spécifiquement et des violences faites aux femmes de façon générale. Alors que la littérature abonde de ces sujets, des effets de la sidération et de la dissociation qui empêchent toute réaction, des effets à moyen et long terme des violences sexuelles sur la qualité de vie des survivantes de violences sexuelles. Le choix des mots n’est pas neutre, on ne dit pas « elle s’est fait violer » mais « elle a été violée ».
Il est essentiel de faire appel à des spécialistes des violences sexuelles pour aider à la compréhension des réactions plutôt que d'inviter des personnes qui ne font que renforcer les idées reçues. Les femmes sont le seul groupe dont on peut parler des choses qui les concernent sans s'assurer d'avoir les compétences préalables. Après tout, n’importe qui a un savoir sur les femmes !
Des survivantes vous lisent, elles vous écoutent, il y a des survivantes avec qui vous habitez, il y a des survivantes de viol partout dans ce pays. Il est du devoir de tous et de toutes de traiter les violences sexuelles avec toute la gravité qui sied. Il est temps que ce que les femmes vivent ne soit plus tourné en dérision par des pseudo experts en tout et rien qui écument les plateaux télé et radios à la quête de notoriété ou pour défendre un homme politique qui allait en plein couvre-feu dans le salon Sweet beauté, mais qui n’a pas le courage de faire face à une gamine de 20 ans au tribunal pour se disculper.
Les médias doivent travailler avec les associations qui sont sur le terrain pour éliminer la stigmatisation et la honte associées aux violences sexuelles et pour créer des environnements sécurisés pour les survivantes.
A toutes les survivant.es : je vous crois, rien n’est de votre faute !
Aminata Libain Mbengue est psychologue clinicienne, féministe radicale, membre du collectif des féministes du Sénégal.
par les femmes patriotes
L’AFFAIRE SWEET-BEAUTE OU L’HYPOCRISIE DE L’ÉTAT DE DROIT ET LE COMPLOT CONTRE LA DIGNITÉ DES FEMMES
Où est le viol, où est le droit, quand la seule préoccupation, c’est ‘‘tout sauf Sonko’’, ‘’tout pour un 3ème mandat’’, à la fois anticonstitutionnel et illégitime ? Nous résisterons jusqu’au bout
La honteuse pièce de théâtre tragi-comique, présentée à l’opinion publique sénégalaise, africaine et internationale par la Justice de Macky Sall, a étalé au grand jour le complot d’Etat dénoncé dès le départ par le président de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko. Tous les moyens, y compris les plus illégaux, les plus vils et les plus vulgaires, ont été déployés depuis plus de deux ans dans une vaste entreprise d’instrumentalisation tous azimuts de la justice, en vue de l’élimination d’un adversaire politique, qui incarne l’espoir et le rêve de l’immense majorité des populations de notre pays, les jeunes et les femmes en tête, pour l’avènement d’une société de liberté, d’égalité, de travail, de respect dans la fraternité, la paix, l’éthique et la dignité.
L’audience du 23 mai dernier est l’exemple achevé d’un piétinement de la dignité des femmes du Sénégal. Est-il acceptable en effet d’instrumentaliser la loi de 2019 criminalisant le viol en se servant d’une femme avide d’argent facile et de buzz, au risque même de décrédibiliser la défense des droits et des justes causes des femmes ? Est-il acceptable de renvoyer devant la chambre criminelle un dossier qui, dans tous les pays démocratiques dignes de ce nom, n’aurait jamais dépassé le stade des enquêtes préliminaires et serait sanctionné d’un simple non-lieu en bonne et due forme ? Un dossier vide, cousu de fil blanc, dans lequel aucune preuve - mais seulement des affirmations rocambolesques - n’a jamais été versée, malgré deux longues années de coaching laborieux de la prétendue plaignante, apparemment fière, ravie, pressée et même épanouie d’avoir été « victime de cinq viols répétés avec arme à feu » !
Où est le viol, où est l’arme à feu, mystère et boule de gomme ?! Est-il acceptable de jeter dans la mer de Ndaayaan comme un vulgaire ch-mais, le certificat médical du gynécologue Alfousseynou Gaye, agent assermenté, établissant sans ambiguïté, malgré toutes sortes de pressions et de menaces, l’absence de rapport sexuel et, a fortiori, de viol ? Est-il acceptable que le rapport de l’officier de police judiciaire, le capitaine Touré- autre agent assermenté, ait fait l’objet de modifications à son insu, reconnues publiquement par le procureur lui-même, jusqu’à lui valoir sa radiation des rangs de la gendarmerie nationale ? Est-il acceptable de faire fi royalement des témoignages de 1er rang fournis, avec constance et courage, par Mme Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire du salon de massage ainsi que son époux, tous deux habitant dans les locaux, sans oublier ceux de la dame Aissata Ba, une employée présente au moment des fais supposés ? On est même allé jusqu’à raser l’immeuble abritant le salon, curieux pour qui chercherait à reconstituer les faits ou à établir la vérité à partir des faits !
Il est constant qu’un procès équitable, fondé sur la justice et la vérité, sur le respect strict des droits de la défense, n’a jamais été la préoccupation de ceux et celles qui ont ourdi ce complot d’État de bas étage. Nous pourrions multiplier encore ce genre d’illustrations du complot. Mais quand le procureur va jusqu’à douter lui-même du bien-fondé de l’accusation de viol et à proposer aux juges une porte de sortie sous couvert d’une requalification des faits en « corruption de la jeunesse », il y a là de quoi perdre son droit ! Encore un gigantesque bond en arrière de la part du régime agonisant de Macky Sall, qui nous renvoie à cinq siècles avant J.C, quand dans la Grèce antique, le philosophe Socrate, injustement accusé et condamné à mort pour « impiété et corruption de la jeunesse », avait été conduit à boire la ciguë, un poison mortel ! Où est le viol, où est le droit, quand la seule préoccupation, c’est ‘‘tout sauf Sonko’’, ‘’tout pour un 3ème mandat’’, à la fois anticonstitutionnel et illégitime. Au nom du 3ème mandat, on n’a pas hésité à aller chercher jusqu’en France pour payer les services du juriste Guillaume Drago, proche de Marine Le Pen, reçue récemment de manière clandestine, et comme par hasard, par Macky Sall, malgré sa qualité de tête de file de l’extrême droite française raciste, qui voue aux gémonies nos compatriotes africains et autres afro-descendants vivant en France !
L’adage le dit bien, « qui ne dit rien consent » (« seetaan ci sat la bokk »). Nous lançons un appel pressant à toutes les femmes patriotes, plus généralement à l‘ensemble des démocrates, femmes et hommes épris-e-s de vérité et de justice, à refuser une mascarade de procès qui se sert des femmes pour les avilir , piétiner leur dignité au nom des seuls intérêts de perpétuation d’un système néocolonial de servitude volontaire, de prédation et de tyrannie. Sur les traces des femmes de Ndeer, sur la voie d’Aliin Sitooye Jaata, nous résisterons jusqu’au bout, par tous les moyens démocratiques à notre portée. Nous en profitons pour mettre solennellement en garde Macky Sall, son ministre de l’Intérieur et ses forces de répression : les enlèvements, les infiltrations, les agressions barbares, y compris avec des balles réelles qui tuent nos enfants et nos frères, rien ne pourra empêcher le président Ousmane Sonko, de communier avec les différentes franges du peuple sénégalais et de les mobiliser davantage pour continuer à faire face jusqu’à la victoire finale.
Le don de soi pour la patrie, focus sur 2024 : Màkki du bokk, Sonko da fay bokk !
Le Mouvement Jigéeni Pastef National / MOJIP/Femmes Patriotes
POUR UNE GENERATION SANS TABOU
L’Association santé mobile (Asm) et Damcam ont célébré, dimanche dernier, 28 mai 2023, la Journée internationale de l’hygiène menstruelle, à Kédougou.
L’Association santé mobile (Asm) et Damcam ont célébré, dimanche dernier, 28 mai 2023, la Journée internationale de l’hygiène menstruelle, à Kédougou. Une rencontre qui vise à briser les tabous et à sensibiliser les jeunes et femmes sur l'importance d'une bonne hygiène menstruelle.
La Journée mondiale de l'hygiène menstruelle est célébrée chaque année le 28 mai. Selon les acteurs de la lutte, le choix de cette date s’explique par le fait que, dans la majorité des cas, les cycles menstruels comptent en moyenne 28 jours et que les règles durent environ 5 jours par mois et mai étant le cinquième mois de l’année.
Pour cette édition, le Sénégal l’a célébrée, dimanche 28 mai, dans la région de Kédougou, sur initiative de l’Association santé mobile (Asm) et Damcam. Une commémoration qui vise à briser les tabous et à sensibiliser sur l'importance d'une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et en particulier les adolescentes, à travers le monde.
Pour cette édition, le thème de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle est : «Faire de la menstruation un élément normal de la vie d’ici 2030». Dans l'optique dudit thème, Asm a élaboré un thème à savoir : «Nous nous engageons, pour une génération sans tabou». Et c'est ainsi que l'Association santé mobile et Ma Voix, Ma Santé - Damcam - ont célébré cette journée à Kédougou, avec la présence de la présidente de l’Asm, Mme Fatou Bintou Thiam, Oumar Diallo, coordinateur principal du projet Damcam.
ABSENCES DE TOILETTES SEPAREES ET MANQUE D’EAU PERMANENT A L’ECOLE, SERVIETTES HYGIENIQUES, ECOUTE DES MAMANS… DE VRAIS PROBLEMES
Mme Traoré, coordonnatrice de la Santé de la reproduction (Sr) de la région de Kédougou et Dr Fatma Lamesse, responsable du Programme santé ont tenu à sensibiliser la gent féminine sur l’importance de bien prendre soin de sa santé reproductive. C’est dans ce cadre qu’elles ont fait des formations et des sensibilisations sur la gestion de l’hygiène menstruelle avec les jeunes filles de Kédougou. Salamata Ndiaye, une des bénéficiaires, déclare : «pendant la formation, on a parlé de l'apparition des règles, comment les gérer, les bonnes pratiques, les serviettes hygiéniques et leur durée d’utilisation». Et de rajouter : «certaines filles n'avaient pas la bonne information. Et elles ont du mal à en parler avec leurs parents, du fait que leurs mamans sont toujours occupées. Il y a aussi le problème de moyens pour disposer des serviettes hygiéniques, sans compter la gestion de l’hygiène menstruelle à l'école, car n’ayant pas de toilettes séparées, ajouté à un manque d’eau permanent».
FORMER DES JEUNES FILLES RELAIS DANS LES ECOLES, LES QUARTIERS POUR SENSIBILISER SUR L’IMPORTANCE DE L’HYGIENE MENSTRUELLE…
Pour Fatou Bintou Thiam, présidente de l’Association santé mobile, «l’objectif de la gestion de l’hygiène menstruelle est de faire le plaidoyer pour garantir l'accès de tout le monde à des toilettes adaptées aux menstruations, d’éduquer tout le monde sur les règles, de mettre fin à la stigmatisation des règles, mais aussi à la précarité menstruelle».
Elle a aussi ajouté : «nous voulons faire un plaidoyer pour que tous ses problèmes que les filles sont en train de vivre pendant la période des menstrues soient abolies, pour que les filles puissent vivre avec leurs règles sans stigmatisation et avec tranquillité. Nous formons des jeunes filles à être des relais dans les écoles, dans les quartiers, pour qu’elles puissent relayer les informations qui touchent la gestion de l’hygiène menstruelle, pour briser les tabous».
…ET LES MENSTRUES QUI NE SONT PAS UNE MALADIE
Quant à Oumar Diallo, coordinateur principal du projet Damcam, il dira que «cette journée nous a permis de communiquer avec les adolescentes et les ’’Badiene Gokh’’, pour les sensibilisées sur l’importance de la santé de la reproduction, la question de l’hygiène menstruelle qui est très importante et qui n’est pas une maladie».
Pour rappel, Onu-Femmes a fait une étude sur la «Gestion de l’hygiène menstruelle : comportements et pratiques dans la région de Kédougou». Selon l’étude, «l’hygiène et l’assainissement ont longtemps été des problématiques de développement peu pris en compte par les gouvernements. Les femmes constituent la moitié de la population sénégalaise. Entre la puberté et la ménopause, elles ont leurs menstruations pendant environ 3000 jours».
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LE DOMICILE DE BARTH ATTAQUÉ
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Le maire de Dakar riposte et quatre personnes arrêtées - Des images saisissantes, parvenues à la rédaction, mettent en évidence les assaillants qui ont été appréhendés en début de soirée par l'équipe de sécurité de Dias
Les attaques contre les domiciles des personnalités politiques continuent de se multiplier dans la ville de Dakar. Après les récentes agressions visant les maisons de Matar Ba et Serigne Mbaye Thiam, c'est maintenant la résidence du maire de Dakar, Barthélemy Dias, qui a été prise pour cible par des individus malintentionnés.
Dans une tentative de vandalisme, des hommes encagoulés ont tenté de s'en prendre à la maison de Barthélemy Dias située à Baobab. Cependant, le maire n'a pas hésité à riposter, ce qui a permis l'arrestation de quatre personnes impliquées dans l'incident.
Des images saisissantes, parvenues à la rédaction, mettent en évidence les assaillants qui ont été appréhendés en début de soirée par l'équipe de sécurité du maire de Dakar. Ces individus, tous résidant à Ouakam, étaient sur le point de mettre le feu à la résidence du maire. Selon nos sources, les quatre jeunes sont actuellement aux mains des forces de l'ordre, en attente d'une enquête approfondie.
Cette nouvelle attaque soulève une fois de plus des inquiétudes quant à la sécurité des autorités politiques dans la capitale sénégalaise. Les récentes agressions visant des personnalités politiques de premier plan ont suscité l'indignation et soulevé des interrogations sur les motivations derrière ces actes.
Il est crucial que les autorités prennent des mesures immédiates pour renforcer la sécurité des personnalités politiques et assurer leur protection. La multiplication de ces attaques constitue une menace pour la stabilité et la démocratie du pays.
Le maire de Dakar, Barthélemy Dias, a fait preuve de courage en ripostant face à l'agression contre sa résidence. Sa détermination à défendre son domicile est un exemple de résilience face à ces actes de violence.
Il est maintenant primordial que les enquêtes en cours permettent de mettre au jour les véritables motifs derrière ces attaques répétées. La population s'attend à ce que les responsables soient identifiés et traduits en justice, afin de décourager toute tentative future de violence contre les autorités politiques.
La sécurité des personnalités politiques est essentielle pour garantir un environnement propice à l'exercice de leurs fonctions et au bon fonctionnement de la démocratie. Les autorités doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir de telles attaques à l'avenir et assurer la sécurité de tous les acteurs politiques.
Il est impératif que la société dans son ensemble condamne fermement ces actes de violence et soutienne les mesures prises pour protéger les autorités politiques. La stabilité du pays et le respect de l'État de droit en dépendent.
LES FEMMES VEULENT UN RÉFÉRENTUEL DE COMPÉTENCE SUR LE MANAGEMENT EN GOUVERNANCE INCLUSIVE
Il s’agit, selon Madieyna Adji Tall, directrice du Prieeg, de voir comment les cadres de l’Administration doivent avoir une gouvernance incisive dans le management
«Accroître la gouvernance inclusive en termes d’équité et d’égalité de genre au Sénégal et renforcer le leadership féminin.» Tel est l’objectif visé par le Projet de renforcement institutionnel de l’équité et l’égalité du genre (Prieeg) qui travaille avec les ministères de la Femme, de la famille et de la protection des enfants, des Finances et du budget, de l’Economie, du plan et de la coopération, des Collectivités territoriales, de la Fonction publique et de la transformation du secteur public, à travers un diagnostic des genres, des capacités en termes d’intégration de l’équité, d’égalité de genre et en appui au renforcement de capacités par des formations, mais aussi un accompagnement technique et financier du Prieeg. L’atelier de partage de l’étude diagnostique de l’intégration du genre dans la chaîne Ppbse et de renforcement des capacités des acteurs, organisé dans ce sens, cherche à élaborer un référentiel de compétence sur le management en gouvernance inclusive. «L’objectif recherché à travers cela, c’est de pouvoir créer un outil unique harmonisé pour que tous les acteurs s’adossent à cet outil, qu’on ait une compréhension commune, une démarche harmonisée, mais aussi des résultats optimums. Il ne sert à rien que chacun aille de son côté. Cela ne milite pas en faveur de l’efficacité, ni de la performance», a dit Astou Diouf Guèye, directrice de l’Equité et de l’égalité de genre au ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants.
Il s’agit, selon Madieyna Adji Tall, directrice du Prieeg (Projet de renforcement institutionnel de l’équité et l’égalité du genre), de voir comment les cadres de l’Administration doivent avoir une gouvernance incisive dans le management. A l’en croire, des avancées significatives ont été notées avec leur ministère de tutelle, «pour identifier les compétences que doit avoir un cadre de l’Administration publique pour faire un management en gouvernance inclusive».
Et le prétexte de cet atelier de partage était de mettre en place un programme de renforcement des capacités des cadres de l’Administration publique, qui va être aussi déployé pour intégrer cette dimension d’équité et d’égalité de genre.
Mais, selon Astou Diouf Guèye, directrice de l’Equité et de l’égalité de genre au ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants, il y a des défis à relever. «Certains documents montrent de manière expresse des préoccupations de genre, d’autres non. Mais par rapport au cadre de pilotage de ce genre de document, on note souvent que les débats de genre se posent. Les questions de genre sont soulevées et des conclusions sont souvent tirées», a-t-elle montré.
Et c’est pour que cela puisse impacter de manière significative l’intégration de genre sur toute cette chaîne que cet atelier a été organisé en vue d’harmoniser les positions sur cette question de l’équité et de l’égalité du genre. «Nous allons partager les notions de genre et concepts liés, les enjeux dans un contexte comme le Sénégal», a-t-elle ainsi expliqué le sens de cette rencontre organisée par le Prieeg avec l’appui du gouvernement canadien, dans le cadre de l’Ecole normale d’administration publique (Enap).
Dans le cadre de l’accompagnement de ces ministères, le Prieeg vise trois composantes. «La première c’est d’accompagner les cellules genre de tous les ministères, à renforcer l’équité et l’égalité de genre et à faire la promotion de l’équité et l’égalité de genre. La composante 2, c’est l’intégration de la dimension genre pendant la chaîne de Ppbse qui est la chaîne de la propagation, programmation, budgétisation et suivi-évaluation des politiques publiques. La composante 3 est le renforcement des capacités, des acteurs des institutions publiques.» Un travail que le Prieeg fait aussi avec le Bom, l’Ansd, et d’autres partenaires. «C’est une approche qui est inclusive et qui va regrouper toutes ces parties prenantes pour une intégration effective de l’équité et de l’égalité du genre conformément à la vision de la Snec 2, 2016-2026», a fait savoir Madieyna Adji Tall, directrice du Prieeg.
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SONKO LANCE UN APPEL À LA RÉSISTANCE
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Il considère que Macky Sall cherche à intimider le peuple sénégalais, mais appelle à ne pas céder à la violence et à se lever pour défendre la liberté et l'avenir du pays
Lors d'une déclaration ce lundi 29 mai 2023, Ousmane Sonko a informé qu'après deux jours de voyage sur les routes, il avait pris la décision personnelle de suspendre la Caravane de la liberté et de se rendre à Dakar dans l'un de ses véhicules, en dehors de tout cortège. Il explique qu'il avait été informé des plans du gouvernement sénégalais, qui avait mobilisé des forces de défense et de sécurité sur la route allant de Vélingara à Kaolack, où des pièges auraient été prévus pour attaquer sa sécurité et celle de son entourage.
Sonko affirme avoir décidé de se replier temporairement sur Dakar pour protéger lui-même ses équipes, qui étaient visées pour être décimées. Lors de son voyage, il a été arrêté à un barrage de gendarmerie, où les papiers du véhicule ont été demandés et où ils ont été priés de sortir du véhicule. Il souligne qu'aucune arme autre que celle qu'il portait légalement sur lui n'a été trouvée lors de la fouille du véhicule.
Sonko mentionne également que ses trois compagnons de voyage sont actuellement détenus à Kaolack et sont interrogés par les gendarmes. Il dénonce le fait que les autorités aient affirmé avoir trouvé une arme et des lance-pierres dans le véhicule après leur départ, alors qu'ils n'ont rien vu de tel lors de la fouille. Il dénonce ces manipulations et affirme que le gouvernement de Macky Sall a l'habitude de monter de tels dossiers pour atteindre ses opposants.
Le leader politique appelle le peuple sénégalais à se mobiliser face à ces attaques contre la démocratie. Il mentionne les arrestations et les violences infligées à plusieurs personnalités politiques, militants et journalistes, appelant à un mouvement de résistance nationale conformément à la constitution. Il souligne que le gouvernement cherche à restreindre sa liberté et à intimider le peuple sénégalais, mais appelle à ne pas céder à la violence et à se lever pour défendre la liberté et l'avenir du pays.
Sonko invite également la communauté internationale à ne pas se laisser tromper par la propagande du président Macky Sall et à considérer l'opinion du peuple sénégalais comme le véritable indicateur de son travail. Il dénonce les échecs économiques, la pauvreté croissante et l'instrumentalisation de la justice, et appelle à agir pour préserver la démocratie et les libertés.
En conclusion, Ousmane Sonko dénonce les tentatives de nuire à sa sécurité et à la démocratie sénégalaise. Il appelle le peuple à se mobiliser et à résister face aux attaques du gouvernement, tout en invitant la communauté internationale à soutenir la lutte pour la liberté et la démocratie au Sénégal.
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DES RUES DE DAKAR S'ENFLAMMENT À NOUVEAU
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Escalade des tensions et la confrontation entre les partisans de Sonko et les forces de sécurité - Deux bus de Dakar Dem Dikk ont été incendiés à Liberté 6 - Des voitures et un bâtiment ministériel brûlés
Des dizaines de manifestants ont affronté la police ce lundi, après que des députés ont été empêchés de se rendre chez Ousmane Sonko à la cité Keur Gorgui.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes contre des groupes de manifestants qui avaient dressé des barricades improvisées le long d'une des principales routes de Dakar. Dans un quartier, des voitures ont été incendiées et un bâtiment ministériel a été incendié.
Par ailleurs, deux bus de Dakar Dem Dikk ont été incendiés à Liberté 6. Ces actes de vandalisme surviennent après le retour forcé d'Ousmane Sonko à Dakar par les autorités, mettant ainsi fin à sa "Caravane de la Liberté". Depuis lors, le domicile du leader de Pastef est placé sous haute surveillance par les forces de sécurité.
L'ancien ministre des sports, Matar Ba, se souviendra longtemps de la journée du 29 mai. Des jeunes, pour l'instant non identifiés, ont incendié sa résidence située à Sacré-Cœur. Les véhicules garés devant la maison ont également été réduits en cendres.
Ces événements témoignent de l'agitation croissante dans le pays, alimentée par des tensions politiques et les affaires judiciaires impliquant Ousmane Sonko. Les mesures de sécurité renforcées autour de la résidence de Sonko reflètent les préoccupations concernant l'ordre public et la stabilité politique. Les incidents de violence, tels que l'incendie des bus de Dakar Dem Dikk, soulignent l'escalade des tensions et la confrontation entre les partisans de Sonko et les forces de sécurité.
L'ancien ministre des sports, Matar Ba, se souviendra longtemps de la journée du 29 mai. Des jeunes, pour l'instant non identifiés, ont incendié sa résidence située à Sacré-Cœur. Les véhicules garés devant la maison ont également été réduits en cendres.