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27 novembre 2024
Femmes
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RÉVÉLATIONS FRACASSANTES
POINT DE MIRE SENEPLUS - Les minutes de l'audience du procès Sonko - Adji Sarr a partagé les détails troublants des actes qu'elle prétend avoir subis de la part d'Ousmane Sonko. Ces propos ont provoqué une onde de choc parmi l'audience
Dans la cadre de son procès contre Ousmane Sonko, Adji Sarr a fait des révélations fracassantes.
Elle a partagé les détails troublants des actes qu'elle prétend avoir subis de la part d'Ousmane Sonko. Ces révélations ont provoqué une onde de choc parmi les spectateurs présents à l’audience.
Adji Sarr a décrit avec une grande précision les agressions sexuelles répétées qu'elle aurait endurées. Elle a raconté comment, lors de la deuxième agression, elle aurait été sodomisée et comment elle a été confrontée à des traces d'excréments sur le sexe de son agresseur. Elle a également expliqué les difficultés qu'elle a rencontrées pour aller aux toilettes et la souffrance qu'elle a dû supporter en silence.
Les révélations ont continué, et Adji Sarr a relaté une troisième agression où elle se trouvait épuisée au point de ne pas pouvoir nettoyer le jacuzzi. Elle a déclaré que Sonko avait alors introduit ses doigts dans son sexe et l'avait contrainte à les sucer. De plus, elle a affirmé qu'il l'avait agressée à plusieurs reprises après avoir renvoyé l'autre masseuse.
Adji Sarr a également révélé que chaque fois que Sonko commandait un massage à quatre mains, il excluait la deuxième masseuse avant de la brutaliser. Elle a avoué qu'il lui remettait ensuite de l'argent pour acheter la pilule du lendemain.
Les révélations fracassantes ont atteint leur apogée lorsque Adji Sarr a décrit la quatrième agression, dépassée par la situation et incapable de continuer à endurer. Elle a alors pris la décision d'appeler Sidy Ameth Mbaye, qui est venu accompagné d'un médecin pour lui venir en aide.
Ces révélations ont eu un impact considérable, alimentant les débats et suscitant de vives réactions dans la salle d’audience.
LA DÉFERLANTE DE L'IA
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ENTRE CALVAIRE ET VIOLATION DE CONTRAT PAR LES EMPLOYEURS DE FEMMES DE MÉNAGE
Les travailleuses domestiques viennent essentiellement des campagnes pour s’installer dans les grandes villes, notamment dans la capitale Dakar et sa banlieue. Elles sont victimes du chômage, malgré les niveaux de salaires très bas.
Les travailleuses domestiques viennent essentiellement des campagnes pour s’installer dans les grandes villes, notamment dans la capitale Dakar et sa banlieue. Elles sont victimes du chômage, malgré les niveaux de salaires très bas. Ces filles et dames ne bénéficient presque d’aucune formation, après avoir passé des années dans ce métier précaire. Ce manque de formation constitue un obstacle pour leur intégration dans le tissu économique. Par ailleurs, elles disent être marginalisées par leurs employeurs. Pis, selon les témoignages recueillis, «elles sont réduites à des bêtes de somme : le volume horaire étant important et leur intégration difficile dans les familles qui les emploient».
A la Sicap Sacré-Cœur, près la radio Sud Fm, le vieux Ndour qui occupe un petit espace à l’angle du bâtiment abritant les locaux de la première radio privée du Sénégal, accueille des femmes à la recherche d’emploi. Elles viennent de différents quartiers de la capitale. Mamadou Ndour, que certains appellent Pa Ndour, s’est lancé dans ce métier en 2002. Pa Ndour cumule deux jobs : celui de courtier et de responsable d’agence des travailleuses domestiques. Ces dernières sont engagées pour assurer les tâches de ménage, la cuisine, la garde des enfants, entre autres. Pa Ndour reçoit plusieurs appels téléphoniques dans la journée. Les uns appellent pour s’informer s’il n’y a pas de clients qui ont besoin d’une travailleuse, d’autres sont à la recherche d’un logement. Les matinées, c’est le grand rush. Les femmes assises attendent l’arrivée d’employeurs. Dans l’après-midi, l’affluence est moindre. Beaucoup passent des semaines voire des mois, sans trouver du travail. Ici, les salaires se négocient. Elles sont rémunérées en fonction du travail qu’elles vont faire : cuisinière, «baby Sister» ou technicienne de surface etc. En ce qui concerne les relations entre la famille et les domestiques, «il existe des patrons qui sont très gentils, l’intégration se fait sans difficultés. Vous travaillez sans pression. Les week-ends, ils prennent en charge le transport. Les fêtes de la Korité et la Tabaski, ils vous offrent des cadeaux. Les bons rapports que certaines entretiennent avec leurs employeurs les motivent à ne pas abandonner leurs postes», avoue une dame.
RELATIONS CONFLICTUELLES, SURCHARGE DE TRAVAIL, SUSPICIONS, ACCUSATIONS DE VOL… CES CAUSES DE RUPTURE UNILATERALE DE CONTRAT
Par contre, les ruptures du contrat sont fréquentes chez les femmes domestiques et leurs employés. «L’arrogance et le mépris de certains membres de la famille de nos employeurs sont à l’origine du clash. Parmi nous, il y a des gens qui sont des feignants. Les employeurs, quand ils réalisent que leur domestique est paresseuse, demandent à la dame d’arrêter le travail. Et ils appellent Pa Ndour pour trouver une remplaçante dans l’immédiat», souligne une technicienne de surface. Parfois, ces «bonnes à tout faire» sont victimes des suspicions, des accusations de vol, entre autres «complots» ourdis par des patronnes pour se séparer d’elles sans les payer après le travail accompli : grand ménage dans la maison devenue propre, vaisselle et linge bien lavés et rangés… A titre d’exemple, une filleélève vacancière, venue à Dakar pour travailler afin de financer ses études, a été trainée à la Police par l’épouse de son employeur. Mais après des négociations entre le tuteur de la domestique et la présumée victime de vol, cette dernière est revenue sur sa décision, raconte-t-on. Karfa Diatta, cousin de la fille, explique : «nous avons été surpris d’apprendre des employeurs que ma cousine a volé des bijoux. Personne, dans la famille, ne pouvait imaginer cela. Cette affaire a suscité beaucoup de commentaires». Selon, certaines travailleuses, les vols qu’on leur attribue sont liés aux comportements des employeurs véreux qui inventent des motifs pour se débarrasser d’elles. Mamadou Bamba Diakhaté est courtier ; il gère un nombre important de travailleurs domestiques. Les jeunes viennent aussi le contacter pour du travail comme chauffeur et dans la sécurité. C’est au rond-point Liberté 6, où il accueille tous ces demandeurs d’emploi, que nous l’avons rencontré. «Nous prenons beaucoup de précautions pour s’assurer des conditions dans lesquelles ces femmes vont travailler. Nous vérifions l’identité et l’adresse exacte de la bonne, ainsi que celles de son futur employeur. Ensuite, une visite est organisée au domicile de l’employeur. Si la travailleuse, après avoir commencé, décide d’arrêter le travail de son propre gré, elle doit attendre à la fin du mois pour être payée», a indiqué le responsable des filles.
LES INTERMEDIAIRES ET LES RISQUES DU METIER
Les problèmes surgissent quand une des parties changent unilatéralement les termes du contrat : augmentation des tâches et des horaires de travail. Certaines femmes, «sans nous prévenir, abandonnent leurs postes. La conséquence, les gens nous réclament leur argent : le remboursement de l’argent encaissé (les commissions), lors de son recrutement. Celles qui ont eu à travailler partent sans être payées. Alors que si nous étions informés, les choses allaient se passer autrement. Tout cela est lié à leur ignorance. Les patrons (les employeurs) sont intransigeants. Mais aussi il y a des bonnes qui sont difficiles de caractère. Et dans les situations de conflit, c’est nous qui pâtissons. Car nous aurions souhaité que les choses se passent très bien», relève Pa Ndour. Revenant sur leur rôle, M. Diakhaté confie : «je sers d’intermédiaire entre les parties pour la négociation des termes du contrat : le salaire, l’organisation du travail… En cas de conflit, nous intervenons, en privilégiant un règlement à l’amiable», a laissé entendre le courtier Bamba Diakhaté.
MALGRE SA PRECARITE, DES ELEVES INVESTISSENT LE SECTEUR, POUR SUBVENIR A CERTAINS BESOINS
Ce métier, caractérisé par la précarité, beaucoup d’élèves et étudiantes l’exercent, mais pas pour faire carrière dans ce domaine. Juste pour satisfaire des besoins notamment liés à leurs études pour l’essentiel. Une jeune fille en formation comme cuisinière dans une école de la place, sous le couvert de l’anonymat, confirme. «Ce travail, je le fais juste pour avoir de quoi subvenir à mes besoins. C’est pourquoi, à mes heures perdues, je passe ici, pour un job, d’une journée». Avec l’augmentation considérable de la main d’œuvre, les salaires proposés sont très bas. Il est difficile de trouver une rémunération mensuelle de 60.000 FCFA. A cela s’ajoute la concurrence déloyale, surtout pendant les grandes vacances. Le désormais ancien courtier, Vieux Sané, qui s’investissait à aider des domestiques, en les accompagnant dans leur recherche d’emploi, a mis un terme à ses activités. Pour cause, les nombreux problèmes dans le secteur. «Vous savez, avec les filles, il y a toujours des problèmes. Ce travail n’a pas de perspectives», affirme l’ancien courtier.
LEGISLATION ORGANISANT L’ACTIVITE DES TRAVAILLEUSES DOMESTIQUES VIOLEE PAR DES PATRONNES
Pourtant, une législation qui organise l’activité des travailleuses domestiques existe au Sénégal. Mais, certains employeurs «ne respectent pas les textes. Les droits des bonnes sont constamment violés : non prise en charge quand elles tombent malade, changement de termes du contrat en ajoutant des tâches, etc.», déplorent les acteurs du secteur. En outre, «les membres des familles de certains employeurs ont été à l’origine de la rupture des contrats de domestiques à cause de leur arrogance et le mépris qu’ils affichent à l’endroit des travailleuses domestiques», a fait remarquer un syndicaliste. C’est dire à quel point le métier de domestique est un gagne- pain de titan au Sénégal, sinon un véritable calvaire, au regard de la faible rémunération, des conditions souvent drastiques de travail et des rapports heurtés avec la famille de l’employeur.
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LA PIÈCE MANQUANTE APRÈS LE DIPLOME ET LE SALAIRE
Le travail et le salaire c’est bon pour vivre. Mais dans un monde où « La guerre des intelligences » est déclenchée grâce à l’évolution technologique, les humains devraient se montrer plus ambitieux dans l’acquisition des savoirs. Ken Bugul le recommande
AfricaGlobe Tv |
Fred ATAYODI |
Publication 19/05/2023
Première invitée du « Dialogue des savoirs », une initiative de discussions et d’échange de l’UCAD, l’écrivaine Ken Bugul a exposé de manière magistrale son parcours invraisemblable devant des étudiants, des intellectuels et autorités universitaires dans l’auditorium de l’UCAD II, ce mercredi 17 mai 2023.
L'acquisition des connaissances, à travers la lecture, a été un bon refuge qui lui a permis de devenir une excellente romancière aujourd'hui. Refusant tout sectarisme, elle veut apprendre toute sorte de connaissances et met tous ses sens à contribution pour y arriver. C'est ce à quoi elle invite les jeunes.
« Mon peuple périt faute de connaissances », lit-on dans la bible. Cela prouve à suffisance combien est indispensable la connaissance et les savoirs. Il faut des savoirs pour que le médecin fasse mieux son travail, il faut des savoir pour que les architectes dessine mieux les plans des édifices, il faut des connaissances pour que ceux qui enseignent la parole de Dieu ne provoquent des mésinterprétation qui engendrer des extrémistes…
Qu’elles soient d’ordre fondamental ou appliqué, l’être humain a besoin de connaissances. Ce sont sans doute les connaissances, à travers la lecture des livres y compris du coran qui ont aidé Ken Bugul dans sa longue traversée du désert aussi bien en Afrique qu’en Europe. C’est pourquoi elle comprend fort bien l’enjeu de l’acquisition des connaissances.
Répondant aux questions des journalistes en marge de la conférence, elle a encouragé fortement les étudiants à se cultiver, à s’ouvrir surtout dans ce monde où l’intelligence artificielle concurrence très fortement l’intelligence humaine. Pour elle, avoir des diplômes, un boulot et son salaire, n’est pas avoir tout fait. Il faut aiguiser sa curiosité, continuer à apprendre en y mettant tous ses sens d’ailleurs dans cette quête du savoir.
Pour le diplôme n’est qu’une présomption de savoir dans un domaine donné. Elle qui n’a eu que son BAC fait des choses extraordinaires en matière de littérature. Elle est de ce point de vue un exemple qui devrait inspirer la jeunesse. Face à son exposé qui est le résumé très bref de sa vie et qu’elle romancé dans la plupart de ses livres autobiographie, la discutante, le Dr Odome Angone n’a pas hésité à parler d’une master class en développement personnel.
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L'UCAD DÉROULE LE TAPIS ROUGE À KEN BUGUL
Femme oui, mais avec un cou trop court, Africaine et Sénégalaise oui, mais trop Noire pour être acceptée en famille, grande romancière, très cultivée oui, mais trop moche. Ken Bugul, cette grande écrivaine a fait quoi pour mériter cette aversion ?
Ken Bugul a toutes les raisons du monde de faire siennes l’affirmation d’André Gide qui écrit dans Les nourritures terrestres « Familles, je vous hais ! Foyers clos, portes refermées, possessions jalouses du bonheur », si elle était rancunière, mais elle n’a certainement pas du temps pour cela. La conférencière internationale et célèbre écrivaine a connu toutes les formes de rejet et de souffrances sans jamais se désespérer ou renoncer à vivre, sans céder à la fatalité, mais elle s'est accrochée à la vie. En revanche, tous ces problèmes existentiels ont forgé la femme digne qu'elle est devenue. Elle a donné une leçon de vie ce mercredi 17 mai à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar devant parterre d'étudiants, de personnalités et d'autorités universitaires.
Grande romancière, Mariétou Mbaye, connue sous le pseudonyme populaire de Ken Bugul, n’a eu aucun diplôme universitaire. Elle a décroché son BEBPC et son BAC dans des conditions difficiles, voire laborieuses parce que sa scolarisation elle-même était le fruit de sa propre volonté, donc du hasard contrairement à ses ainé.e.s.
Benjamine née de parents âgés notament le père octogénaire et âgé, ses frères, ses sœurs, sa grand-mère presque personne ne la porte dans le coeurs alors que son, qu'elle considère comme un grand-père est aveugle. Même sa grand-mère ne lui a pas donné de l'attention. Sa vie d’enfance, de jeunesse et d’adulte est faite de souffrances et de frustrations diverses.
Ballottée, à gauche et à droite, détestée par les siens sans raison apparente, notamment par sa propre mère qui l’a abandonnée dès ses 5 ans en quittant le foyer sans être formellement divorcée. Ken Bugul pendant longtemps n'avait même pas conscience d'elle ni conscience de beaucoup de choses. Cette carence affective l’a mène à fréquenter la nature, vivant comme une vraie sauvage, parlant et embrassant les arbres se nourrissant de fruits sauvages dans la nature... Mais ce fut son grand réconfort, la nature.
Sans avoir pu étudier normalement et sérieusement dans tel environnement, elle réussit à ses examens in extremis. Adulte, rien n’a changé dans sa vie. Ken Bugul a vécu mille vies, les unes plus douloureuses que d’autres. Quand elle s’envole vers l’Europe, elle connaît la précarité, la violence physiques et psychologiques d’un homme qui prétendait et en qui elle pensait trouver réconfort, humanité et amour À cela, s'ajoute le racisme pour elle qui était déjà jugée de trop Noire par ses propres soeurs sénégalaises bon teint. Ses fortes illusions de départ sur l'Europe se transforment en désillusion profonde. Puis elle décide de rentrer au Sénégal après quelques années difficile passé en Europe.
Mais le sort semble s’acharner sur elle. Toujours personne pour l'accepter à son retour au bercail. Une Africaine SDF, en Afrique, au Sénégal pays de la teranga ? Marietou Mbaye l’a vraiment été dans ce pays. Elle se tape un an dans les rues de Dakar. La ville ne veut pas d’elle, le village ne veut pas d’elle, le quartier ne veut pas d’elle. Quid de la famille ? C’est la première à la rejeter depuis son enfance. Tout le monde l’assimile à une folle et la traite comme telle.
Malgré tout, Ken Bugul a tenu à force de détermination et de la rage d’exister. Réfugiée dans la lecture comme depuis toujours, elle réussit à amasser une grande culture générale. Et se lance accidentellement dans l’écriture sans savoir là où cela la mènerait. Sans doute son amour pour la lecture qui l'a aidé à réussir facilement ses examens du BEPEC et du BAC, elle qui n'avait pas d'encadrement, d'aucun suivi et ne se donnait pas du temps pour apprendre ses laçons, mais se cultivait sérieusement.
Résiliente, elle est finalement devenue écrivaine. Une grande. En témoigne le succès de ses œuvres traduites en d’innombrables langues et la conférencière internationale qu’elle est devenue. Ses expériences multiples et multiformes méritent d’être partagées.
L’Université Cheik Anta Diop qui est dans une dynamique d’ouverture et de promotion d’échange a fait d’elle sa première invitée dans le cadre de ses « Dialogues des avoirs », en lui déroulant le tapis rouge à l’Ucad II ce jeudi 18 mai.
L’institution permet ainsi cette romancière de renom d’ assouvir un vieux fantasme, elle qui n’avait jamais mis pied à l’université Cheikh Anta Diop, elle qui admire tant ce monde : l’université, les étudiants, leurs grade et leurs diplômes. Malgré sa densité intellectuelle, sa culture générale étendue, Ken Bugul dit se sentir quelque part complexée de n’avoir pas été étudiante et dérocher des diplômes universitaires.
Or à quoi sert le diplôme quand on sait qu’il n’est qu'une présomption de savoirs théorétique dans un domaine donnée ? Encore qu’aujourd’hui, il n’est pas rare de trouver des étudiants avec des niveaux douteux comparés à son épaisseur intellectuelle à elle qui a beaucoup lu et a toujours soif d’apprendre
Ken Bugul a tenir un pratiquement un cours magistrale sur son parcours, en condensé d’ailleurs dès ce qui figure déjà sans livres dont la plupart sont des autobiographies.
Rejetée par les siens, elle a vécu dans la précarité, la déchéance, un an dans les rues dans un pays africain, au Sénégal, pays de la teranga. Un mariage qui tourne mal subit toute sorte de violences. Elle subit tout parvient à remonter la pente Ken Bugul est le parfait exemple de la résilience et de la combativité.
Ken Bugul a un faible pour les espace universités où se discute et se partage les connaissances. La romancière dit rêver d’intégrer l’université pour décrocher elle aussi des diplômes universitaires pas seulement la licence, mais dans la mesure du possible aller au doctorat, et même passer l’agrégation.
En somme, Ken Bugul a assez à donner à la jeunesse d'Afrique et du monde aussi bien de par ses connaissances livresques que par son expérience de vie. Elle refuse toute fatalité et ne s'apoittoie pas sur son sort. La vie lui a enseigné quantité de choses en plus de ses lectures J-M Domenach sera bien en phase avec Ken Bugul, lui qui a écrit que : «Ceux qui apprennent dans les livres doivent aussi apprendre dans la vie, mais celle-ci ne les instruira que s'ils ont lu d'abord, ou en même temps, les livres qu'il fallait».
Ken Bugul invite instamment les jeunes à se cultiver, à être curieux, à s'armer de volonté et de détermination dans l'acquisition du savoir quel que soient les diplômes dont on a déjà acquis.
Dans ce projet de l'initiative d Dialogue des Savoirs, Felwine Sarr, et Mohamed Mbougar Sarr sont sur la liste d'attente. L'Ucad cherche ainsi à s'ouvrir à d'autres savoir notamment des savoirs endogènes. L'on peut bien avoir des choses à partager sans être sorti d'une école occidentale.
IL FAUT S'OUVRIR
L’écrivaine Ken Bugul explique que c’est grâce à l’écriture qu’elle a pu déconstruire la fatalité. ‘’Je n’ai pas été conditionnée à devenir quelqu’un avec la vie sauvage que j’avais déjà à cinq ans"
L’écrivaine sénégalaise Ken Bugul a salué, mercredi, l’initiative de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de s’ouvrir aux savoirs endogènes, à travers la série de conférences qu’elle a initiées dans le cadre des dialogues des savoirs.
Elle estime que dans un monde de plus en plus mondialisé, ‘’le savoir et la connaissance doivent s’ouvrir à d’autres cultures, pour qu’ils puissent se concrétiser dans le quotidien de la vie’’.
Ken Bugul animait une conférence sur le thème ‘’Déconstruire la fatalité : une vie, une œuvre’’, organisée par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en présence du recteur Amadou Aly Mbaye.
‘’Cette initiative est une excellente chose (…) s’ouvrir à d’autres horizons apporte un plus dans l’université. De plus en plus avoir des diplômes, l’agrégation, c’est bien, mais le monde d’aujourd’hui et de demain (…) si l’on ne s’ouvre pas à d’autres savoirs endogènes, cela risque de faire de l’université un grenier rempli, mais inutile’’, a prévenu l’auteure du célèbre roman ‘’Le baobab fou’’.
Ken Bugul qui a toujours ‘’désiré’’ venir à l’UCAD, évoquant une ‘’absence’’ dont elle s’était toujours plainte. ‘’Je suis très honorée et très heureuse de venir pour la première fois à l’UCAD et je remercie le recteur, le vice-recteur, les professeurs, les amis, les étudiants parce que c’est mon public préféré’’, a-t-elle lancé au début de sa conférence.
L’écrivaine est largement revenue sur son parcours, sa vie, de sa naissance en novembre 1947 pendant la grève des cheminots à Malem Hodar, un département de la région de Kaffrine, à sa vie d’écrivaine.
Elle a souligné que l’écriture est très liée à sa vie et que cette dernière a été un prétexte dans la publication du ‘’Baobab fou’’, son premier roman paru en 1982, et de ‘’Cacophonie’’, sorti en 2014, ainsi que de son prochain ouvrage dont le sujet portera sur le regard.
Elle a expliqué que c’est grâce à l’écriture qu’elle a pu déconstruire la fatalité. ‘’Celle qui a erré dans les rues de Dakar, du Plateau précisément, notamment à la place de l’Indépendance, au café du rond-point, et dans les environs, celle déclarée folle et mise hors de la maison, celle cachée à 33 ans dans une petite chambre à Guinguinéo par sa mère, a su déconstruire la fatalité.’’ Cette écriture lui a permis, a-t-elle dit, de déconstruire la fatalité.
‘’C’est avec ces trois expériences de ma vie, quête identitaire par rapport aux origines, à la condition de femme et par rapport à l’individu que j’étais qui m’ont permis de déconstruire la fatalité avec la possibilité, la capacité et avec le bagage intellectuel que j’avais’’, explique l’auteur de ‘’La folie ou la mort’’ (2000), un livre édité par Présence Africaine.
‘’J’étais peut-être destinée à être folle, perdue, morte, mais j’ai pu déconstruire cette fatalité’’, a insisté Ken Bugul, qui a invité les étudiants à se cultiver, à être curieux et à s’ouvrir à tout ce qui se passe autour d’eux et au-delà.
‘’Je n’ai pas été conditionnée à devenir quelqu’un avec la vie sauvage que j’avais déjà à l’âge de cinq voire six ans. Mais l’école a été quelque chose de déterminent. C’est la volonté, la curiosité qui fait avancer les choses (…). Le développement humain n’est pas une question de filiation ni de diplôme, il est une dynamique permanente’’, a-t-elle affirmé devant les étudiants, estimant que même si les acquis sont bons, il faut s’ouvrir.
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CONTRE UNE TROISIÈME CANDIDATURE DE MACKY SALL
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LA RÉSITANCE, LA FORCE SOUVERAINE
EXCLUSIF SENEPLUS - Toute domination est à terme vouée à l’échec. Cette loi est au cœur d’un monde à rebâtir. Elle féconde en théorie et en praxis un nouveau leadership autour de l’intelligence collective, l’humilité et le courage intrépide
« C’est en subissant l’épreuve du feu que le fer gagne en éclat »
Le concept de résistance est essentiel pour analyser et comprendre la trame et les dynamiques complexes de l’histoire des sociétés humaines. Il est en effet au cœur des contradictions multiformes connues par l’humanité, marquées par la domination, l’exploitation et l’asservissement, et dialectiquement par les luttes opiniâtres et les résistances farouches contre l’ordre injuste. « La double marque du monde, dit Wallerstein,[2] est l’imagination de ceux qui le rançonnent, et la résistance entêtée des opprimés. L’exploitation d’une part, de l’autre le refus d’accepter cette exploitation (soi-disant inévitable ou légitime), telle est l’antinomie de base de l’ère moderne : les deux termes s’associent dans une dialectique qui est loin d’avoir atteint son sommet… ». La domination et la résistance vont donc ensemble
Le droit légitime et le devoir sacré de résistance
L’hégémonie est la recherche de l’exercice élargie de la domination d’un système, d’un pouvoir, d’un Etat sur son peuple, d’une nation sur d’autres. Elle secrète son contraire, la résistance légitime multiforme des opprimés, des peuples et nations dominés. Du point de vue de l’évolution historique, la résistance conditionne le rétablissement de la justice et de la paix, celui du progrès général de la civilisation humaine. Cette raison fonde universellement le droit imprescriptible à la résistance pour la liberté et la souveraineté. Contrairement à ce que l’on redoute, l’exercice du droit légitime et le devoir sacré de résistance, élève en dignité et unifie une communauté, un peuple, une nation, au lieu de les diviser et de les affaiblir. La preuve est la comparaison de l’état de développement et de progrès élevés atteint aujourd’hui par les peuples et nations qui ont résisté dans l’endurance, et ceux qui n’ont pas osé lutter du fait de la capitulation de leurs élites, ou qui, divisés face à l’ennemi, ont été défaits. De même sont élevés en héros les hommes et les femmes indomptables qui ont donné en sacrifice leur vie pour empêcher ou délivrer leur communauté ou leur pays de l’asservissement. Leurs visages restent gravés dans la mémoire de l’humanité et leurs faits de courage illuminent l’énergie et l’espoir de liberté des générations successives. En réalité, la résistance renforce l’unité, la grandeur des peuples et Nations et leur ouvre les conditions de la paix et de la prospérité. Elle confère en outre à leurs Etats, une position stratégique enviée dans le monde. Il est donc vrai pour les individus comme pour les peuples, « c’est en subissant l’épreuve du feu que le fer gagne en éclat ».
Domination, crise et résistance
Le concept de résistance est étroitement lié aux concepts de domination et de crise. La domination du fait de son caractère injuste et oppressif, engendre une crise sociale et une perte de légitimité politique des dirigeants alliés de l’ennemi. Elle fait naitre la résistance défensive et offensive du soi ou de l’entité collective pour préserver son intégrité et sa survie, face à l’adversité conquérante et à la force répressive. Elle est un mouvement organisé, pacifique ou conflictuel, s’opposant à la menace de dissolution. La résistance n’est donc pas simple révolte, furie de violences spontanées et sans lendemain, mais un processus muri, un travail d’avant- garde coordonné, nourri par l’humanisme de la liberté. Le concept induit le refus, la lutte et, au point culminant, l’affrontement salutaire.
La dimension culturelle de la résistance
La résistance dans un contexte de domination revêt une dimension culturelle, linguistique et spirituelle de grande portée. Elle puise historiquement sa force mentale et créative dans le génie culturel et l’imaginaire fécond du peuple. Ce foyer incandescent, intangible et ineffable concentre les réponses accumulées et leur efficacité symbolique, face aux multiples défis. La résistance se développe, s’appuyant sur les ressources et les patrimoines anciens revigorés. Elle intègre en même temps les acquis scientifiques les plus avancés de la culture et de l’expérience universelle de l’humanité.
La culture est donc le foyer où s’affirme ce qui est le plus sacré pour un peuple, sa dignité, sa langue et ses valeurs, le droit de vivre libre. Sous domination étrangère prolongée, la culture d’un peuple perd de sa vitalité, semble rigidifiée, mais en réalité, elle entre dans une sorte de clandestinité d’où elle réapparait revivifiée dès que la résistance pour la libération s’amorce au sein des élites et du peuple.[3] Les artistes et créateurs, architectes, ingénieurs, artisans d’art, décorateurs, aménagistes, poètes et conteurs, jouent alors le rôle d’avant- garde critique et inventif du futur. Par leurs œuvres de beauté, ils esquissent déjà les possibilités infinies de jouissances raffinées qui s’offriront à tous, à l’heure attendue de la délivrance. La résistance porte ainsi en elle, dans ses flancs l’avenir et le destin d’un peuple, d’une nation, comme la femme porte en gestation la vie à naitre. Elle libère les élites de la dépendance intellectuelle et de l’hégémonie conceptuelle des experts étrangers, entame la rénovation de la pensée sociale au sein du peuple et ouvre l’avènement de nouvelles modernités endogènes. C’est pour cette raison que la culture est toujours un enjeu stratégique de pouvoir et de contrôle idéologique dans les rapports de classe au sein des sociétés et dans les relations entre États et Nations en compétition.
Résistance et renouveau collectif
La résistance sous toutes ses formes est un processus de transition (éveil de conscience, mobilisation, organisation supérieure). Elle vise la reproduction, la survie du sujet collectif. L’entité qui résiste cherche la préservation de son intégrité et au-delà, de son projet historique de vie. La résistance développe une idéologie politique qui oriente et anime les dynamiques d’organisation et les stratégies de réadaptation salutaires pour une victoire certaine. Ces dynamiques tissent de nouvelles relations sociales de solidarité au sein du peuple et font émerger de nouvelles légitimités de gouvernance politique. La résistance est aussi réappropriation de la mémoire collective des traditions de lutte. Elle est le foyer d’éclosion d’innovations créatrices multiples, assurant la continuité historique de la communauté sous un nouvel élan. La résistance conduit à la libération, étape nécessaire au renouveau collectif.
Les masses font l’histoire
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la complexité et la profondeur des problèmes correspondent à l’ampleur de la participation de la masse historiquement active. « La société civile est le véritable foyer, la véritable scène de toute l’histoire » disaitMarx[4] au XIXe siècle, avec une vision anticipant de manière étonnante sur les changements qui caractérisent le monde actuel. Il voyait en effet l’évolution impérialiste du capitalisme sur toute la planète avec les deux caractéristiques suivantes - la complexité et la profondeur des problèmes qui vont se poser à l’humanité et - l’ampleur de la participation de la masse historiquement active, face à ces défis à relever. Ceci est parfaitement conforme à la loi établie par le matérialisme historique dans l’étude des civilisations, selon laquelle les individus s’inscrivent en héros dans l’histoire, mais que ce sont les masses qui la font. Dans le firmament, les héros et héroïnes sont les étoiles qui scintillent et les masses, l’immense ciel noir bleuté qui les abrite.
L’actuelle mondialisation libérale capitaliste a produit l’actualité de la démocratie participative et l’irruption massive de nouveaux acteurs sur la scène politique et les espaces décisionnels. Il s’agit de la jeunesse insurgée, des communautés brimées, des catégories sociales revendicatives, des femmes intrépides, des intellectuels, artistes, entrepreneurs créatifs, de la presse privée libre et des institutions citoyennes de veille. Cette nouvelle masse critique civile s’active sur le terrain et à travers les réseaux sociaux et les plateformes numériques educatives, culturelles et scientifiques. Elle cherche ainsi à peser de tout son poids sur la démocratisation réelle des sociétés et l’humanisation du monde. Elle sera sans doute une force décisive dans le basculement géostratégique et la reconfiguration annoncée des rapports de forces dans le monde. Le fait majeur en est la naissance des BRICS, la perte annoncée de l’hégémonie du dollar dans le commerce mondial, et par conséquent, l’affaiblissement de la domination impérialiste occidentale. Nous allons probablement assister à un renforcement de puissance des sociétés civiles en conjonction avec l’entrée active des grandes masses d’Afrique, d’Asie et d’Amérique sur la scène historique mondiale.
La dimension politique de la résistance
Selon Antonio Gramsci,[5]le problème culturel et philosophique se dénoue en dernière instance sur le terrain de l’hégémonie politique. « Quelle classe a l’hégémonie politique et par conséquent l’hégémonie culturelle ? Selon quelle conception des masses sont-elles amenées à penser et par conséquent à agir ? C’est, précise-t-il, « dans la sphère de l’hégémonie que culmine l’analyse des différents rapports de force ». La direction idéologique et la lutte politique concentrent le pôle contradictoire hégémonie-résistance. À défaut d’un règlement pacifique par voie démocratique et consensuelle, la lutte politique pour le contrôle de la direction historique de la société, trouve généralement son point culminant dans l’affrontement des protagonistes. L’issue final victorieux dépend essentiellement de la réponse de savoir si les dirigeants ont auparavant parlé inlassablement aux masses le langage de la vraie politique, s’ils ont cheminé avec elles sur les sentiers lumineux de la connaissance liée à la pratique.
La résistance, la force souveraine
La résistance, résume Elgas[6] est « la force souveraine, face aux violences et aux coups de l’histoire, une force de production locale, un potentiel de création continue des richesses et des possibilités des peuples ». La domination dit-il, « ne subvertit jamais totalement, la frontière qui sert d’ultime rempart pour protéger le bastion qui reste, ce traçage invisible et silencieux où s’annonce dès les origines, la résistance ». Ce principe dialectique du primat culturel et du caractère sacré de la lutte libératrice des masses est bien établi par Cheikh Anta Diop[7] éminent savant panafricain et admirablement restitué par Amilcar Cabral,[8] dirigeant historique de la lutte de libération nationale. Tous les deux ainsi que Samir Amin[9]dans ses travaux remarquables, nous rappellent l’enseignement fondateur de l’histoire du développement des sociétés humaines, que toute domination, toute hégémonie est à terme, vouée à l’échec. Cette loi fondamentale est au cœur de l’anthropologie et de l’économie politique d’un monde à rebâtir. Elle féconde en théorie et en praxis un nouveau leadership autour de l’intelligence collective, l’humilité et le courage intrépide.
1. Ce titre est inspiré du bel article de Elgas cité.
2. Immanuel Wallerstein (1980). Le système du monde du XVe siècle à nos jours. 1 Capitalisme et économie-monde 1450-1640. Paris : éd. Flammarion, p.325.
3.. Elgas (2017). L’incolonisable des peuples, Dakar : Journal le Quotidien. Mercredi 20 décembre 2017, No4455.
4. Cheikh Anta Diop (1958). Nations nègres et culture. Paris : éditions Présence Africaine
5. Amilcar Cabral (1975). 1. L’Arme de la théorie 2. La lutte armée Paris : éditions Maspero
6.. Samir Amin (2012). L'Implosion du capitalisme contemporain. Automne du capitalisme, printemps des 5peuples ?, Éditions Delga.
7.Frantz Fanon (1961). Les damnés de la terre. Paris : éditions Maspero. .
8.Jean Louis Calvet. (1979). Linguistique et colonialisme. Petit traité de glottophagie. 2e édition. Paris, Petite Bibliothèque Payot.
9.Karl Marx. (1947). La Sainte famille. Œuvres philosophiques. Paris : éd. Costes, p.145.
10.Gramsci. (1977). Gramsci dans le texte Paris : Les Éditions sociales.
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OUSMANE SONKO ÉCOPE DE SIX MOIS AVEC SURSIS ET PERD SON ÉLIGIBILITÉ
Ousmane Sonko a été condamné à une peine de six mois avec sursis ce lundi par la Cour d’appel de Dakar pour injures publiques et diffamation. Elle confirme par ailleurs le montant des dommages et intérêts en première instance.
Lors de son réquisitoire, le Procureur général Bakhoum a requis deux ans de prison dont un ferme contre Sonko.
De son côté Mame Mbaye Niang a réclamé 29 milliards à Ousmane Sonko à titre de dommages et intérêts
M. Sonko a été condamné en mars en première instance à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA. de dommages et intérêts. Son éligibilité pour la présidentielle de 2024 pourrait être remise en cause par une condamnation plus lourde en deuxième instance.
Dès l'annonce du verdict, l'ancienne Premier ministre Mimi Touré a réagi en déclarant : "Je m’insurge contre le verdict inique contre Ousmane Sonko dont l’objectif est de l’empêcher d’être candidat à l’élection présidentielle. Je lui exprime toute ma solidarité et appelle les démocrates à se mobiliser contre régression démocratique sans précédent dans notre pays."
LES FEMMES RURALES EXIGENT DES ASSISES NATIONALES DE L’AGRICULTURE ET DU FONCIER
Par la voix de sa présidente nationale Adja Ndiouck Mbaye, la Fédération nationale des femmes du monde rural exige de l’État du Sénégal des Assises nationales sur l’Agriculture et le foncier
Par la voix de sa présidente nationale Adja Ndiouck Mbaye, la Fédération nationale des femmes du monde rural exige de l’État du Sénégal des Assises nationales sur l’Agriculture et le foncier. Après s’être félicitées des 100 milliards offerts cette année par le gouvernement du Sénégal pour le financement de la campagne agricole, les femmes rurales trouvent par ce canal la meilleure méthode de surseoir à certaines questions d’ordre paysan restées pendant plusieurs décennies sans réponse valable pour booster le secteur de l’agriculture et du foncier dans le pays.
Relevant cependant de la non reconversion des femmes en de véritables actrices du secteur agricole et du développement de manière générale, ces questions sont en effet posées en fonction de la stigmatisation dont les femmes du monde rural se disent victimes dans l’exercice de leurs activités exclusives à l’agriculture. Sur le reste des différents corps de métiers exercés en dehors du travail à la terre, les femmes aspirent à disposer d’un soutien technique et financier élargi à toutes les femmes pour contribuer au développement de tous ces petits métiers du secteur informel et atteindre leur autonomisation à tous les niveaux de vie.
Pour leur présidente nationale, la convocation de ces Assises de l’agriculture et du foncier sera sans doute un prétexte qui va non seulement réunir les administrations locales, les chefs de village, les maires, présidents de Conseils départementaux et autres acteurs autour de la question, mais sera surtout une occasion de restituer aux femmes rurales tous les droits qui leur sont retirés illégalement. Car sans parcelle pour travailler la terre, ni matériel agricole encore moins de semences et intrants, les femmes peineront toujours à sortir de l’ornière et développer les activités auxquelles elles sont confrontées.
S’agissant cependant des 100 milliards d’investissement octroyés cette année à la campagne agricole, la Fédération des femmes rurales exige la bonne gouvernance de ces fonds. Autrement dit, utiliser ces fonds comme socle d’un rebondissement fondamental du secteur à travers toutes ces chaînes de valeur. Mais surtout permettre aux femmes de disposer des terres, du matériel agricole, des semences et intrants en qualité et quantité suffisante pour mieux contribuer au développement de la consommation de produits locaux, et surtout à l’autosuffisance alimentaire dans le pays,