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27 novembre 2024
Femmes
KHADY DIOP ENGAGEE POUR L'AUTONOMISATION DES FEMMES EN SITUATION DE HANDICAP
Actrice de développement depuis des années, Khady Diop ne considère pas son handicap comme une fatalité, au contraire, elle a décidé de faire de l’autonomisation des femmes de Koungheul (Kaffrine, centre) en situation de handicap son cheval de bataille.
Née en 1973 à Dakar, ayant grandi à Koungheul, précisément au quartier Ville 1, Khady Diop, appelée familièrement Ndèye Khady est une militante de la cause féminine, toujours engagée pour défendre ses sœurs.
Trouvée confortablement assise dans son salon, un poste téléviseur à côté, elle est habillée en ‘’meulfeu’’, une tenue traditionnelle portée par les maures, de couleur rose et blanche, un foulard noir sur sa tête. A ses côtés, ses deux béquilles.
‘’C’est la première fois que j’accueille un journaliste chez moi’’, lance fièrement celle qui dit refuser d'être entravée physiquement et psychologiquement par son handicap.
Le teint clair, la taille courte et une voix forte, la dame affirme avoir toujours voulu être une actrice de développement pour défendre et porter le message des personnes vivant avec un handicap.
Elle rappelle avoir attrapé, à l’âge de 7 ans, la maladie à l’origine de son handicap. A la suite d’un long traitement, elle perdra l’usage de ses jambes. Elle part en Suisse pour se soigner grâce à des partenaires, les Sœurs franciscaines. ‘’Au début de la maladie, je rampais presque’’, se souvient-elle. Mais, après de nombreux rendez-vous médicaux en Suisse, elle a pu marcher avec des béquilles.
Au début, elle était moins engagée. Mais, encouragée par son entourage et surtout sa mère, Khady a compris que la réussite est au bout de l'effort quel que soit la situation sociale. Le handicap ne doit pas être un obstacle.
‘’Le handicap n’est pas fatalité’’
"Je ne vois pas mon handicap comme une fatalité", soutient-elle, ajoutant que vivre avec le handicap ne signifie pas forcément, aller mendier comme c’est le cas souvent.
Ndèye Khady s’engage dans le bénévolat et le développement où elle acquiert une expérience de plus de 40 ans. Elle a compris qu’il fallait avoir plusieurs cordes à son arc pour servir sa communauté. Présidente départementale de l'association Jappo liguey comptant 515 membres, elle est aussi responsable des femmes handicapées de Koungheul, conseillère municipale et présidente de la commission santé et action sociale.
En plus, elle est membre du comité de développement sanitaire du district sanitaire de Koungheul, assurant la fonction d’adjointe à la trésorière.
Elle estime que les personnes vivant avec un handicap peuvent jouer un rôle important dans la société. ‘’C'est toujours possible d'exceller dans un domaine, quelle que soit votre situation sociale’’, affirme la responsable des femmes handicapées de Koungheul et gérante de la caisse des femmes commerçantes.
Ndèye Khady affirme avoir bénéficié de la confiance de ses sœurs pour gérer les caisses et la trésorerie malgré son handicap. Grâce à ses interventions, elle accompagne et vient en appui à de nombreuses femmes. Mieux, elle dit avoir pu enrôler 500 personnes vivant avec un handicap dans la mutuelle de santé de Koungheul.
L’actrice de développement a travaillé à la radio multimédia communautaire de Koungheul pendant 6 ans, en tant que productrice extérieur.
Autonomisation des femmes
Elle déclare avoir reçu sa première formation en teinture, coiffure, broderie, pâtisserie, etc. avec les Sœurs franciscaines. Par la suite, elle sera recrutée par le projet ‘’10000 filles’’, pour participer à la lutte contre les violences faites aux femmes handicapées, mais également assurer des formations.
Aujourd’hui, malgré son engagement à faire bouger les lignes, elle n’arrive toujours pas à trouver un local permettant de favoriser l'épanouissement des femmes en situation de handicap.
‘’Actuellement, nos activités se déroulent à la direction de l'action sociale, car on a quitté notre ancien bâtiment, qui nous servait de local’’, fait-elle savoir. La responsable des femmes vivant avec un handicap exhorte les autorités locales à doter leur association d’un local bien équipé pour pouvoir mener leurs activités.
Malgré ces difficultés, elle reste plus que jamais engagée pour leur autonomisation. ‘’J'ai accompagné les femmes dans les formations en teinture, coiffure, broderie, pâtisserie, broderie et en leadership, mais toujours, pas de suivi", dit Ndèye Khady.
Elle rappelle avoir arrêté très tôt les études, en classe de CM1, car sa maman, n'avait pas de soutien et en plus, elle était maladive. ‘’Donc, je faisais tous les travaux domestiques, malgré mon handicap, pour l'aider. Entre temps, j'ai arrêté l'école", explique t-elle.
Ndèye Khady s’est par la suite lancée dans l’entrepreneuriat en ouvrant sa boutique de cosmétique grâce à l’appui d'un ami français. Aujourd’hui, l’autre combat de Khady, reste la lutte contre la stigmatisation des femmes handicapées, les violences et la discrimination.
‘’Nous voulons que les femmes handicapées soient davantage considérées. Plus de stigmatisation, de discrimination et de violences", plaide-t-elle, reconnaissant toutefois que l’Etat est en train de faire des efforts considérables pour accompagner les personnes vivant avec un handicap.
‘’Nous bénéficions des bourses de sécurité familiale, des cartes d'égalité de chance et les autres politiques sociales, mais nous voulons plus à Koungheul, en termes de formation, de financement, d'un local propre’’, plaide-t-elle encore.
NGŨGĨ WA THIONG'O SE JOINT À WOLE SOYINKA ET AUX 104 POUR DÉNONCER L’INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE PAR MACKY SALL
L'un des intellectuels les plus célébrés sur le continent africain et dans le monde a exprimé le désir d’être rajouté à la liste des signataires de la tribune des 104 qui dénoncent la véhémente et brutale instrumentalisation de la Justice au Sénégal
Ce dimanche 26 mars 2023, l'écrivain kenyan, Ngũgĩ wa Thiong'o, l'un des intellectuels les plus célébrés sur le continent africain et dans le monde a exprimé le désir d’être rajouté à la liste des signataires de la tribune des 104 qui dénoncent la véhémente et brutale instrumentalisation de la Justice au Sénégal par l’actuel président de la République Macky Sall.
Écrivain de langue kikuyu et anglaise, membre de l'Académie américaine des arts et des sciences aux Etats-Unis, Ngũgĩ wa Thiong'o est actuellement professeur et directeur de l'International Center for Writing and Translation à l'Université de Californie à Irvine.
Régulièrement cité ces dernières années comme l’un des favoris pour remporter le prix Nobel de littérature, Ngũgĩ wa Thiong'o rejoint dans la liste des signataires le Nigérian Wole Soyinka qui a annoncé le 23 mars 2023 être lui aussi fortement préoccupé par la situation au Sénégal du fait de la constante remise en cause par l’administration de Macky Sall des droits fondamentaux des citoyens.
Au moment où les arrestations tous azimuts se poursuivent au Sénégal et où plusieurs sources crédibles indiquent qu’il y aurait plus de 520 prisonniers politiques, l’engagement de Ngũgĩ wa Thiong'o est un signal fort de la communauté intellectuelle internationale.
Bien plus qu’un intellectuel de renom, Ngũgĩ est un combattant des libertés et un militant anti-néocolonial. Arrêté en décembre 1977, ses combats pour la justice sociale le mèneront dans une prison kenyanne de haute sécurité pendant plus d’un an. Enfermé 23 heures par jour, c’est sur du papier hygiénique qu’il écrira son premier roman en kikuyu, « Devil on the Cross » (Le diable sur la croix). Dans la foulée, il prend l’importante décision d’écrire principalement dans sa langue maternelle, le kikuyu.
Dès 1962 il publie son premier roman en anglais qui deviendra un ouvrage de référence, Weep not Child (Enfant, ne pleure pas). Dramaturge, essayiste, romancier, nouvelliste, il publie en 1986 un retentissant recueil d’essais : Decolonising the Mind: The Politics of Language in African Literature, publié en français sous le titre Décoloniser l'esprit. Cet ouvrage sera le dernier qu’il écrira en anglais.
James Gũgĩ à la naissance, il change son nom en 1977 et se présente en public comme un écrivain afro-saxon. Ses pièces de théâtre interdites, sa famille harcelée, lui-même menacé et traqué par le pouvoir kenyan, il s’exile à Londres avant de s’installer aux États-Unis où il enseigne à Yale Unviersity pendant 3 ans, mais aussi à Northwestern University et New York University (NYU).
Ngũgĩ wa Thiong'o rejoint un nombre important de personnalités africaines et de la diaspora qui mettent en garde Macky Sall contre ses excès et sa brutalité. Au-delà de Wole Soyinka, Cornel West, Anthony Appiah, Sophie Bessis ou Aminata Dramane Traoré, cette tribune a été signée par les professeurs de la diaspora, Sada Niang, University of Victoria, British Columbia et Samba Gadjigo, Mount Holyoke University, Massachusets.
DANSE : PRÉJUGÉS ET RÉALITÉS D’UNE EXPRESSION ARTISTIQUE
Culturellement qu'un homme danse, cela ne pose problème a personne, mais quand c'est une femme, il y a une certaine méfiance. Préjugés et mauvais procès sont entretenus envers elle.
Culturellement qu'un homme danse, cela ne pose problème àpersonne, mais quand c'est une femme, il y a une certaine méfiance. Préjugés et mauvais procès sont entretenus envers elle.
En effet, malgré la noblesse artistique de cet art, certaines familles, longtemps, ont vu la danse comme une chose de prostituées .
Mais heureusement, le temps passant, cette expression artistique est de plus en plus acceptée pour les femmes et beaucoup en ont fait leur carrière. C'est le cas de chorégraphe Fatou Samb qui a trouvé sa passion depuis des années.
Elle y trace patiemment son chemin dans le métier. Nous l'avons interrogée en marge du Festival Women Arts show qui s'est tenu le 10 mars a Dakar.Elle nous fait part de son experience.
Après diverses formations et des expériences multiples, elle évolue dans le secteur artistique avec de multiples casquettes. Chorégraphe, elle a sa compagnie Diom-Fa avec laquelle elle tourne.
Initiatrice d’un festival, elle prépare la nouvelle édition pour 2024, nous l’avons interrogée le week-end dernier à l’Institut Crevantes, le centre culturel espagnol, lors du Festival Women art show.
Fatou Samb est aussi bien dans l’Artisanat, le théâtre, que dans la formation.
Suivez son entretien sur AfricaGlobe Tv.
VOIX DE FEMMES POUR UN RETOUR A LÉTAT DE DROIT ET LA DÉMOCRATIE
Emprisonner arbitrairement et rechercher un motif secondairement est devenu le sort des opposants trop visibles ou des journalistes trop curieux. Sommes-nous en État de siège ou en guerre ? COLLECTIF DE FEMMES POUR LA DÉFENSE DE LA DÉMOCRATIE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Collectif de femmes pour la défense de la démocratie, reçu ce 22 mars, à propos de la situation sociopolitique nationale.
« Nous, femmes politiques, femmes de la société civile, citoyennes anonymes, nous présentons devant le peuple sénégalais et même l’Afrique toute entière pour nous indigner de la situation actuelle de notre pays, ce cher Sénégal.
Nous nous engageons à participer au combat pour le rétablissement de l’État de droit et à faire avancer le capital démocratique sénégalais obtenu au fil des luttes depuis notre accession à l’indépendance.
La nation sénégalaise est fondée sur le dialogue et un contrat social ; ces fondements nous ont permis de traverser plusieurs crises forgeant notre modèle de société. La sacralité de la parole donnée, surtout en public et à l’adresse des autorités, figure en bonne place dans ce contrat.
Aujourd’hui, nous assistons les bras croisés à la destruction planifiée de ces piliers du fait des inégalités en tous genres, du désordre institutionnel et du rétrécissement de l’espace de rencontres républicaines.
En ces années 2020, la maturité politique des sénégalais appelle à un débat de confrontation sur les projets de sociétés des uns et des autres. Mais la judiciarisation voire criminalisation de l’action politique met le pays en ébullition et relègue ces questions importantes au second plan.
Emprisonner arbitrairement et rechercher un motif secondairement est devenu le sort réservé aux opposants trop visibles ou aux journalistes d’investigation trop curieux. La décision de couper le signal d’une télévision est devenue une formalité déconcertante.
Les libertés d’expression et d’informer sont ainsi sérieusement compromises par ces intimidations.
Pour l’opposition, organiser un rassemblement ou une marche relève du parcours du combattant quand un préfet se donne le pouvoir de supplanter les droits institutionnels par des arrêtés !
*Il est devenu banal de voir un procureur rajouter des chefs d’inculpation dans un dossier opposant deux citoyens. Dans le même temps, le tempo de l’instruction est dicté par le statut de l’incriminé et le calendrier électoral. C’est ainsi que les centaines de rapports produits depuis 2012 par les corps de contrôle pointant la mauvaise gestion et des détournements caractérisés de ministres, directeurs et agents administratifs étiquetés de la mouvance présidentielle sont mis sous le coude tandis que d’autres sont traités avec une diligence suspecte.
**Ces jours-ci la machine est devenue incontrôlable
*La disparition de citoyens ou leur mort sans enquête n’étonne plus personne ce qui est un signe de déshumanisation de notre société.
*Un membre de la société civile a été poursuivi sur la Corniche et sa voiture criblée de balles. Qui sont ces personnes habillées ou déguisées en force de l’ordre ? Personne ne pouvait s’imaginer que de tels actes puissent se produire dans notre pays. Et pourtant, à lire les Unes des journaux les jours qui ont suivi cette tentative d’assassinat, cela semble susciter peu d’intérêt !
*Des scènes inimaginables se sont produites: un citoyen confiné chez lui et le quartier bouclé sans qu’aucune notification administrative ou judiciaire ne viennent sous-tendre de tels actes ;
*des vidéos de citoyens brutalisés par des nervis protégés par les forces de l’ordre, de véhicules vandalisés, des substances inconnues aspergées directement sur des personnes par des éléments de sécurité, de refus de laisser passer une ambulance font le tour des réseaux sociaux.
On est où ?? Sommes-nous en État de siège ou en guerre ?
Qu’est-il advenu de l’esprit républicain dans l’exercice du maintien de l’ordre et de la déontologie de l’appareil judiciaire ? Les policiers et gendarmes ont-ils le quitus pour s’attaquer au peuple en tirant à balle réelle et créer un climat de panique ? Les enseignes étrangères méritent elle plus de sécurité que les quartiers résidentiels ou populaires ? Des centaines d’opposants arrêtés sont délibérément confondus avec les casseurs dans les médias et présentés comme des trophée de guerre. In fine, les prisons sont devenus le 47ème département du Sénégal !
*Nous sommes à un an de l’élection présidentielle et nous ne maîtrisons pas notre destin : entre la hache judiciaire et le couperet du parrainage qui sera candidat ? Le président voudrait décider seul du destin des 17 millions de Sénégalais en domestiquant l’appareil judiciaire, l’administration territoriale et une certaine société civile.
Alors qu’être électeur est un droit constitutionnel, comment admettre que le jeune qui dispose d’une carte nationale d’identifié à sa majorité se voit privé du droit de vote ipso facto et contraint de galérer pour jouir de ses droits civiques ?
Comment comprendre que la durée des inscriptions sur les listes électorales passe de 90 à 24 jours dans un pays où plus 300 000 âmes atteignent la majorité chaque année ?
Quand on a le souci de bâtir une conscience citoyenne, on procède autrement.
Ce climat anxiogène d’insécurité institutionnelle nous affecte tous et ternit la réputation du Sénégal jadis exemple cité en Afrique pour sa paix, sa stabilité et ses forces régulatrices.
De fait les barrières tombent une à une sous les coups de boutoirs de la corruption et ce pays au visage défiguré ne peut se suffire d’un développement uniquement matériel ou l’humain et la nation sont balafrés par l’insuffisance de la disponibilité des minimas sociaux et la mauvaise gouvernance.
Le tout répressif n’est certainement pas la solution et, à ce rythme, les uniformes et les bottes remplaceront les boubous et les costumes à la salle du Conseil des ministres. Ce sera comptabilisé dans l’héritage d’un président qui aura perduré le jeu du « ni oui, ni non ».
Quel sinistre destin ce serait pour notre cher pays en cette année 2023 !!
Alors nous les femmes,
*prenons nos responsabilités devant Dieu et devant le peuple sénégalais pour donner écho à la parole de femme sénégalaise face à l’histoire.
*Combattons ceux qui détruisent le pays et ne laisserons pas l’appétit insatiable du pouvoir qui a gagné le locataire de l’avenue Roume nous emporter.
*Ne servons pas ce qui restera du pays, après nous être étripés, aux prédateurs qui rôdent autour de nous et qui hypothèquent notre avenir par les contrats mal négociés, la dette et la surexploitation de nos ressources!
Ne leur facilitons pas la tâche par manque de clairvoyance !
*Nous pensons qu’il est indispensable de se battre pour faire renaître la nation sénégalaise et qu’il nous faut accepter que ce combat contient plusieurs volets donc beaucoup acteurs et que le facteur temps est aussi à prendre en considération.
*Comme en 68, nous disons au président que nous lui avons seulement confié la gestion du pays dans un cadre normé qu’est la constitution; nous attendons de lui qu’il nous respecte et nous rende des comptes. Il n’est pas seulement comptable des infrastructures ; il l’est aussi pour tout ce que le Sénégal sera devenu entre 2012 et 2024.
*Les Femmes demandent de libérer le peuple en respectant le contrat qui nous a lie depuis 2012 et qu’il a répété urbi et orbi à savoir que la question du 3ème mandat est définitivement réglée institutionnellement et moralement et qu’il prépare des élections libres, apaisées et transparentes pour que le peuple sénégalais dessine son destin à sa guise.
*Les femmes exigent l’arrêt des intimidations, des arrestations tous azimuts et rappellent que les forces de l’ordre sont aussi soumises aux lois du pays. Leur omniprésence massive crée plus de désordre car elle suscite angoisse et colère auprès de la population et surtout chez les jeunes.
*Les femmes rappellent aux magistrats le rôle centrale qu’ils jouent dans la nation dès lors que le respect de leur déontologie guide leurs pas dans l’exercice de leur fonction.
Les femmes demandent d’assainir la gestion du pays en mettant un terme à la cleptomanie régnante et à la gabegie métastasée dans les sphères de l’administration centrale et les collectivités territoriales.
*Les femmes demandent le retour de la compétence et du savoir être comme valeur cardinale pour occuper une fonction.
De même elles travaillent à l’éradication de l’achat de conscience des régulateurs sociaux de tous bords pour leur redonner leur rôle central dans la pacification du pays.
*Les femmes seront au premier plan pour négocier et fumer le calumet de paix mais aussi pour sortir massivement et pacifiquement brandir des pancartes et prendre la parole.
Notre objectif est de revendiquer la restauration de la dignité des sénégalais et du Sénégal. »
TEXTE COLLECTIF
MACKY INTERPELLÉ
Violation des droits et instrumentalisation de la Justice – Des intellos montent au créneau, Fatou Sow, Cornel West, Boubacar Barry, Anthony Appiah, Boris Diop, Sophie Bessis, Boukari-Yabara, Abdoulaye Kane, Aminata Traoré, Mamadou Diouf, Lamine Sagna…
Nous assistons au Sénégal à une continuelle escalade répressive qui préfigure de lendemains incertains. Il est de la responsabilité des intellectuels et de tous les citoyennes et citoyens de bonne volonté, vigies naturelles des libertés en péril, de prendre la défense des valeurs fondamentales dans un État de droit que sont : la liberté d'expression et de circulation, la liberté de manifester pacifiquement et de se rassembler, la liberté de proclamer son adhésion ou son opposition à des actes de gouvernance politique et sociale.
Sous ce rapport, nous constatons une violation flagrante, répétée et disproportionnée des droits des citoyens mais aussi la perpétuation d’un effort constant d’instrumentalisation politique du système judiciaire par l’administration du président Macky Sall.
Par-delà nos divergences et nos différences idéologiques, politiques ou culturelles, nous signataires de tous les pays, condamnons, fermement, les restrictions apportées à la liberté de mouvement des citoyens et à la continuelle instrumentalisation de la Justice au Sénégal.
Une menace réelle pèse sur la stabilité et la paix sociale du pays. Il est temps de revenir à la raison.
Il est inacceptable :
- que les droits fondamentaux des citoyens soient bafoués sans suite,
- que la démocratie et l’exercice des libertés d’expression et de circulation soient confisqués,
- que les droits constitutionnels dans l’espace politique ne soient pas respectés
- que la Justice soit instrumentalisée à souhait à des fins politiciennes.
Nous signataires, de cette présente déclaration, appelons le chef de l’État sénégalais à prendre des mesures immédiates pour ramener le calme, assurer la paix sociale et s’éloigner de toutes les remises en cause de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
RETURN TO REASON
“We note a flagrant, repeated, and disproportionate violation of the rights of citizens. We also see the perpetuation of a constant effort of political instrumentalization of the Judicial system by the administration of President Macky Sall” – Some intellectuals are stepping up: Fatou Sow, Cornel West, Boubacar Barry, Kwame Anthony Appiah, Boubacar Boris Diop, Sophie Bessis, Amzat Boukari-Yabara, Abdoulaye Élimane Kane, Aminata Dramane Traoré, Mamadou Diouf, Mahamadou Lamine Sagna…
We are witnessing, in Senegal, a continuous repressive escalation that foreshadows an uncertain future. It is the responsibility of intellectuals and of all citizens of good will, who are natural lookouts of endangered freedoms, to take up the defense of the fundamental values in a State governed by the rule of law. These rules are freedom of expression and movement, freedom to demonstrate peacefully and to assemble, the freedom to proclaim one's support for, or opposition to, acts of political and social governance.
In this respect, we note a flagrant, repeated, and disproportionate violation of the rights of citizens. We also see the perpetuation of a constant effort of political instrumentalization of the Judicial system by the administration of President Macky Sall.
Beyond our ideological, political, or cultural differences, we signatories from all countries strongly condemn the restrictions placed on the freedom of movement of citizens and the continuous instrumentalization of Justice in Senegal.
A real threat weighs on the stability and social peace of the country. It's time to return to reason.
It is unacceptable:
- that the fundamental rights of citizens are flouted without recourse,
- that democracy and the exercise of freedom of expression and movement be stripped away,
- that constitutional rights in the political space are not respected
- that the Judiciary be exploited at will for political purposes.
We, the signatories of this declaration, call on the Senegalese Head of State to take immediate measures to restore calm, ensure social peace, and move away from all challenges to the independence of the judiciary.
Below is the list of the first 104 signatories in alphabetical order. You can sign this petition adding your name and affiliation in the comments window.
Ci-dessous, la liste des 104 premiers signataires par ordre alphabétique. Vous pouvez signer cette pétition, en rajoutant votre nom et votre affiliation dans la fenêtre des commentaires.
Kwame Anthony Appiah, philosophe, écrivain professeur à NYU, New York
Félix Atchadé, médecin, Paris
Hawa Ba, sociologue et journaliste, Dakar
Leona Ba, enseignante Dpt des Relations internationales, Georgetown University, Washington
Mamadou Ba, universitaire, professeur de littérature, Dakar
Maty Ndiaye Sy, coach en développement organisationnel, Institut des études avancées, Saint-Louis
Mamadou Ndoye, expert en Éducation, ancien ministre de l’Alphabétisation, Dakar
Moussa Ngom, journaliste, coordonnateur de la Maison des Reporters, Dakar
Walner Osna, sociologue, University of Ottawa
Marie Louise Eteki-Otabela, écrivaine, essayiste et politologue, Cameroun
Bah Ould Saleck, journaliste, éditeur de presse, Mauritanie
Adam Ouologuem, journaliste, directrice Africa Society, Washington
Gwénola Possémé-Rageau, journaliste, experte en développement international, Paris
Ada Pouye, expert en développement international et urgence humanitaire
Arthur Powel, chercheur, professeur Rutgers University, New Jersey
Tabia Pricewill, journaliste, Lagos
Mahamadou Lamine Sagna, sociologue, universitaire, Worcester Polytechnic Institute, Massachusetts
Alain Sain-Victor, historien et enseignant, Montréal
Moussa Samb, professeur agrégé de droit, expert médiateur, Dakar
Paap Seen, journaliste, Dakar
Lamine Sène, linguiste, expert en transport maritime et assurances
Marilyn Sephocle, professeur de langues à Howard University, Washington
Mame Lika Sidibé, archiviste, journaliste, experte paix et sécurité, Dakar
Carolyn Somerville, professeur sciences politiques, Hunter College, New York
Fatou Sow, sociologue, CNRS, Dakar
Pape Touti Sow, consultant en politique et gestion d’entreprises
Tidiane Sow, mathématicien et coach en communication politique
Mamadou Jean-Charles Tall, architecte, Dakar
Pierre Thiam, chef et expert en gastronomie, auteur et chef d'entreprises, New York
Alvin Thompson, styliste, couturier, designer, Washington
Mahamet Timera, sociologue, Paris
Alioune Tine, administrateur d’Africajom, ancien directeur régional Amnesty International
Diala Touré, historienne de l'Art, Baltimore
Aminata DramaneTraoré, écrivaine, ancienne ministre de la Culture du Mali
Patrice Vermeren, philosophe, professeur émérite, Université de Paris 8
Almamy Mamadou Wane, écrivain, essayiste et poète, Paris
Mamadou Mao Wane, sociologue, expert des questions de protection de l’enfant
Cornel West, philosophe, écrivain, professeur d’universités, New York
Amadou Tidiane Wone, écrivain, ancien ministre de la Culture
NDLR :
- Ce jeudi 23 mars 2023, le lauréat du prix Nobel de littérature en 1986, premier auteur noir à en être honoré, le Nigérian Wole Soyinka a confirmé son souhait de signer cette déclaration. Étant en voyage, il n’avait pas reçu la demande de signature à temps et ce n’est qu’aujourd’hui qu’il a pu la lire et a immédiatement demandé à être rajouté parmi les signataires de cette tribune. Lire plus ici.
- Ce dimanche 26 mars 2023, l'écrivain kenyan, Ngũgĩ wa Thiong'o, l'un des intellectuels les plus célébrés sur le continent africain et dans le monde a demandé à être rajouté parmi les signataires de cette tribune. Ecrivain de langue kikuyu et anglaise, membre de l'Académie américaine des arts et des sciences aux Etats-Unis, Ngũgĩ wa Thiong'o est actuellement professeur et directeur de l'International Center for Writing et Translation à l'Université de Californie à Irvine. Lire plus ici.
- Ce mercredi 5 avril 2023, le grand penseur Noam Chomsky vient d’exprimer son désir de signer cette tribune. Ce geste met clairement en lumière l’universalité de l’appel à la raison pour le respect des droits et de la dignité humaine, y compris celle de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais, au moment où le pays bat des records historiques d’emprisonnement politique. Lire plus ici.
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MULTIPLE PHOTOS
LA DAME DE BRONZE DE COTONOU
Régiment militaire composé exclusivement de femmes, a la fin du 19e siècle, ces guerrières hors pair que le royaume du Dahomey d’alors se choisissait et se fidélisait par « des méthodes occultes » ont été la terreur des colonisateurs français.
Les Amazones, ce corps d’élite entièrement féminin créé sous le règne de la reine Tassi Hangbe (de 1708-1711) et dénommé « Agoodjie » ou « minons ». La saga de ces guerrières de l’ex-royaume du Dahomey , les manuels d’histoire en parlent certes, mais il n’existait pas jusqu’à récemment un monument qui matérialise peu ou prou cette histoire ô combien glorieuse. C’est désormais chose faite.
Depuis le 30 juillet 2022, une statue en bronze haute de 30 mètres hors socle est sortie de terre dans la capitale économique du Bénin et donne un nouvel éclat à cette ancienne ville coloniale. D'une masse de 150 tonnes, la statue surplombe pratiquement la ville de Cotonou.
Ce vendredi 24 février, c’est avec beaucoup de fierté que des Béninois rencontrés au pied de la statue, ont exprimé leur sentiment concernant cette œuvre.
C’est à proximité du Palais des Congres de Cotonou, à un jet de pierres de la Marina, la présidence de la République, que trône majestueusement l’œuvre en structure métallique, recouverte de bronze et symbolisant ce passé glorieux de l’actuel Benin.
À travers cette œuvre, c'est le rôle joué par les femmes dans la construction de la nation béninoise qui est ainsi mise en avant. Hommages aussi bien a ces femmes marquante de l’histoire, mais aussi a celles d’aujourd’hui qui, jour après jour, se battent dignement avec bravoure et endurance pour que le Benin continue.
C'est in fine une réhabilitation en quelque sorte la femme béninoise en général.
La statue de l’Amazone est désormais le symbole de la capitale économique du pays et la principale attraction pour tout étranger atterrissant à Cotonou.
Créée par la reine Tassi Hangbé, l’armée féminine des amazones sera restructurée par le roi Guézo.
Les amazones avaient donné des sueurs froides aux colons français dans leur ardeur au combat, leur tactique qui impressionnait les envahisseurs. De ce point de vue, leur bravoure et leur détermination à mourir debout, dignes et armes en mains rappelle fort bien l'histoire des femmes de Nder au Sénégal, toujours dans la période coloniale.
Depuis son ouverture au public, la place de l’Amazone dont l’accès est ouvert 24 h/24 presque ne cesse de recevoir des Béninois et des étrangers venant assouvir leur curiosité.
À l'unisson, les visiteurs pensent que cette statue, dite de l'amazone, constitue désormais un passage obligé pour tout étranger qui entre dans le pays. Autrement, ce serait comme aller à Paris pour une première fois et sans voir la Tour Eiffel et prétendre être ellé à Paris. Nous avons recueilli des réactions des visiteurs pour vous.
Pour mémoire, les Amazones du Dahomey font référence à un militaire entièrement féminin qui a existé jusqu'à la fin du XIXe siècle dans le royaume de Danxomè.
La statue rendant hommage aux amazones a été érigée en même temps que la statue de Bio Guerra, un autre grand résistant du nord du pays qui a fait face à l'envahisseur français.
la koronik de DOC GYNÉCO, par Juliette Bâ
À TOI, CHER HOMME
Prends garde à ne pas penser décrocher le gros lot parce que ta promise est gentille, posée, disponible, serviable … (Nous adorons montrer que nous sommes des filles bien bilaye walaye pardonnez-nous hein !) Ou parce qu’elle travaille …
( Je vous préviens c'est long ! Passienss Passienss waaaw)
Votre servitrice serviable mais non servile a longtemps tourné le truc dans sa tête... Bref, j'ai cogité des jours et des jours et des jours encore pour trouver le sujet que j'allais développer pour le mois de mars. Mois de la femme ? Aller Doc... Autonomie financière ? Done. Respect de soi ? Done. Développement personnel ? Done encore. Dépendance affective ? Déjà donné.
Bla bla bla ... et finalement je me suis dit : Pourquoi ne pas s'adresser aux hommes ? ( En d'autres termes et sachant que je suis la reine du "pourquoi-faire-simple-quand-tu-peux-keep-le-stuff-compliqué" ?)
En mode "Cher Homme... Savais-tu que ? Voudrais-tu bien ?
Et patati et Tra la la ...
Bref, voici le fruit de mon intense réflexion intellectuelle très oestrogènée avec un soupçon de testostérone... :
Ce 10 mars 2023, a été projeté le film documentaire long métrage de la réalisatrice espagnole Inès PARIS, à l’Institut Cervantes de Dakar, sur la situation des femmes africaines en Espagne, dans le cadre de la première édition du Women’s arts festival.
Ce 10 mars 2023, a été projeté le film documentaire long métrage de la réalisatrice espagnole Inès PARIS, à l’Institut Cervantes de Dakar, sur la situation des femmes africaines en Espagne, dans le cadre de la première édition du Women’s arts festival. À cette occasion, la Fondation espagnole Mujeres por Africa a fait déplacer spécialement la réalisatrice en personne accompagnée de l’une des principales protagonistes qui est la Congolaise Nicole Ndongala.
Le film documentaire est intitulé « Pommes, poulets et chimères », les protagonistes (femmes africaines) témoignent de leurs joies et de leurs peines au pays de Cervantes. Il dresse les portraits des femmes africaines en Espagne, faisant montrer une grande diversité. Le documentaire montre qu’à côté de celles qui sont plus ou moins défavorisés comme ces paysannes, il y a celles qui sont diplômées des universités ou qui pratique des métiers valorisants comme la musique.
Forcée à quitter la République démocratique du Congo, pour cause de guerre, Nicole Ndongala atterrit en Espagne contre toute attente. Toute jeunes. Peu à peu réussit à construire son avenir avec beaucoup de difficultés. Si le film est tourné, il y a une décennie, Nicole, elle, a atterri au pays de Cervantes, il y a presque 20 ans.
Nicole Ndongala, fait partie de celles qui ont pu faire des études. Presque 20 ans en Espagne, elle est depuis 2018, la directrice de l’une des plus puissantes associations africaines qui s’occupent des migrants en Espagne.
Militante acharnée, de ce point de vue, des droits de l’homme et plus précisément des droits des migrants, Nicole n’hésite pas monter au créneau pour dénoncer, interpeller les autorités sur des situations inacceptables concernant les migrants avec l'association Karibu, qu'elle dirige depuis 2018.
En marge de la projection, AfricaGlobe l'a interrogée sur sa participation à ce documentaire ainsi que les conditions dans lesquelles, elle a dû quitter son pays pour une destination avec laquelle, elle n'avait nulle connexion
Venue à Dakar dans le cade de la projection de son film «Pommes, poulets et chimères», consacré aux Africaines d’Espagne, la réalisatrice Inés Paris explique comment le racisme a désormais le vent en poupe dans son pays comme jamais auparavant .
Une dizaine d'années plus tôt, le racisme était une honte dans la société espagnole. des racistes avaient du scrupule, éprouvaient un certain scrupule Mais ça, c'était avant. Dans un contexte de la montée des partis extrémistes, le racisme n’est plus un tabou. Aujourd’hui, dès lors que des extrémistes de droite s’affichent au bel honneur du jour, le racisme semble être ouvertement assumé. La réalisatrice espagnole Inés Paris nous en parle dans cette entrevue avec AfricaGlobe Tv, en marge de la projection de son film "Pommes, poulets et chimères" à Dakar.
Dans son film documentaire réalisé en collaboration avec la Fondation Mujeres por Africa, la réalisatrice espagnole Inés Paris dresse le portrait d’une dizaine de femmes africaines vivant en Espagne. Le film a été projeté le 10 mars dernier au Centre culturel espagnol, Instituto Cervantes de Dakar en présence de la réalisatrice et de l’une des principaux protagonistes, l’hispano-congolaise Nicole Ndongala.
Le film fait tomber les préjugés dont la société espagnole accable ces femmes et montrent aussi le racisme dont ces femmes africaines sont victimes dans leur pays d’adoption. On peut voir qu’à côté de celles qui s’en sortent fort bien et qui la plupart sont des diplômées, il y en a d’autres pas éduquées, des paysannes qui ont beaucoup plus de difficultés.
Mais qui tout de même en Espagne ont acquis des compétences : alphabétisation, conduite, etc. Les femmes africaines ont aussi expérimenté le racisme de la part d’Espagnol(es).
HONTEUX HIER, DÉCOMPLEXÉS ET DÉBRIDÉS AUJOURD’HUI D’ÊTRE RACISTES
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BEAUCOUP D’ARGENT ET PEU DE MANAGERS
Les arts visuels seraient une poule aux œufs d’or méconnue. Les acteurs culturels feraient mieux d’investir ce milieu en tant que managers au lieu de se limiter au secteur musical. C’est l’avis de Adama BOYE, la présidente des plasticiennes du Sénégal
En matière de management, le secteur des arts visuels au Sénégal constitue le parent pauvre contrairement à un secteur comme la musique. En marge du Festival Women’Arts show, la présidente du collectif des plasticiennes sénégalaises Adama Boye, plaide l’organisation du secteur des arts visuels avec l’engagement soutenu des managers à travailler avec les créateurs. AfricaGlobe Tv l'a interrogée récemment au Centre culturel espagnol, Instituto Cervantes de Dakar.
Pour Adama Boye, si les managers font défaut dans les arts visuels, c’est sans nul doute par méconnaissance parce qu’en vérité , il y a beaucoup d’argent à gagner. L’on peut même faire d’argent bien plus que dans la musique qui caporalise presque tous les managers du secteur de la culture et des arts.
In fine, dans le secteur des arts, on pourrait dire pour paraphraser un verset biblique que la moisson, est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
S'agissant de l’aspect purement créatif, dans les domaines des arts plastique, la présidente du réseau des femmes entrepreneurs du secteur culturels relève les contraintes qui accablent les femmes et qui sont un grand handicap pour l'éclosion de leur talent et freinent leur productivité.
Ces contraintes ont pour nom : la gestion du foyer, gestion de leur profession sachant que la création en matière d’art plastique est spontanée. Toute inspiration non matérialisée risque de s’estomper lorsque qu’elle n’est pas traduite illico presto sur un support.
Longtemps resté, la chasse gardée des hommes, le secteur des arts visuels en Afrique et surtout au Sénégal est de moins en moins phallocratiques de l’avis d’Adama Boye. Bien que peu nombreuses au Sénégal, les femmes du secteur sont en même temps peu visibles, mais elles commencent à s'organiser peu à peu pour se frayer le chemin dans les industries culturelles au Sénégal.