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2 avril 2025
Femmes
PAR LE CHRONIQUEUR DE SENEPLUS, NDIAWAR KANE
LA TRAGÉDIE POÉTIQUE DE MACKY
EXCLUSIF SENEPLUS - Un homme libre qui, de la liberté, brise le socle et les lois - Sa politique éteint la flamme, crée la disparité - Les fondations malmenées par celui-là même qui en a tant bénéficié
Plantées par des militants aux convictions tenaces,
Nationalistes, marxistes, démocrates à la voix vivace,
Ont offert à notre terre une démocratie, précieuse et à l'aise.
Des luttes politiques, sociales, syndicales sont nées,
Des peuples unis, de toute culture, idéologie, affinité,
Pour tisser un pays de grande tolérance, de pluralité,
Un socle solide, où l'État de droit a pu prospérer.
Mais voici qu'arrive la tragédie poétique de Macky,
Un homme qui, de ces valeurs, fut nourri,
Élu président en 2012, sous ces mêmes cieux épris,
De liberté d'expression, de droits humains, d'harmonie.
On attendait de lui qu'il renforce ce socle brillant,
Qu'il en préserve l'éclat, le rendre encore plus puissant.
Mais aujourd'hui, ces fondations se voient malmenées,
Par celui-là même qui en a tant bénéficié.
Douze ans de règne, un héritage abîmé,
La justice maltraitée, les institutions ébranlées,
Le Sénégal blessé plus que par ceux d'avant,
Une tragédie triste, sous le règne d’un enfant de la post-colonie.
Il est né après les indépendances, dans la lumière de la liberté,
Mais sa politique éteint la flamme, crée la disparité.
La tragédie poétique de Macky, son grand paradoxe,
Un homme libre qui, de la liberté, brise le socle et les lois.
VIDEO
L'IDEAL FEMINISME D'ANGELIQUE KIDJO
Peut-on se prévaloir d’un féminisme qui exclut ou déteste les hommes ? Pourquoi continuer à « marchandiser » les adolescentes du continent ? Cette myriade de distinctions ? Je n’y pense pas… A bâtons rompus avec Angelique Kidjo
En marge de la cérémonie de lancement de Batonga, sa fondation, Angelique Kidjo a accordé une entrevue à AfricaGlobe Tv. Au menu, l’histoire de Batonga, les raisons de son engagement en faveur des droits humains, ses différentes distinctions. suivez l'entretien
Depuis presque une vingtaine d’années, parallèlement, à sa carrière d’artiste internationale, elle parcourt le continent pour promouvoir l’éducation des jeunes filles et rompre la chaîne de la déscolarisation des adolescentes, assister des jeunes femmes pour les aider à se construire un meilleur avenir. Un rôle qu’Angélique Kidjo prend très à cœur et qu’elle semble remplir avec beaucoup d’amour et de générosité. Alors que l’antenne sénégalaise de la fondation a été officiellement installée récemment, son objectif est d’atteindre plus de 2500 à jeunes femmes de 18 à 30 ans dans la région de Kolda et Sedhiou ou les statistiques des jeunes filles déscolarisées et précocement mariées sont très élevées.
Tout a commencé quand ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef, des mamans tanzaniennes, une dizaine, porte la doléance à la chanteuse béninoise, la suppliant de les aider à maintenir leurs jeunes filles à l’école parce qu’après le primaire et le secondaire, elles sont exposées aux mariages forcés.
Requête bien reçue par la diva qui dit accéder toute requête de sa maman et par ricochet a une requête de toute autre mère. « Quand une maman demande, j’exécute, quand c’est dix l’exécution est totale », a indiqué l’artiste planétaire.
Ainsi à la faveur de cette demande expresse de ces mamans du continent, en 2006, qu'elle y a pris de nouveaux engagements, de nouvelles responsabilités. C’est ainsi qu'est née Batonga Foundation dont l'antenne sénégalaise est installée récemment à Dakar. De facto, le champ de ses actions s’est élargi au-delà du maintien des jeunes filles à l’école.
La Fondation «vise à doter les filles et les femmes les plus difficiles à atteindre des connaissances et des compétences nécessaires pour être des agentes de changement dans leurs propres vies et dans leurs communautés ». Ainsi, la Fondation propose des programmes innovants de haute qualité afin que chaque fille et chaque jeune femme avec qui la fondation travaillent pour qu’ elles puissent atteindre leur plein potentiel social, économique et personnel".
La cérémonie de lancement de Batonga Sénégal s’est déroulée en présence des partenaires comme les représentants de la Fondation MasterCard, des acteurs de la société civile comme Alioune Tine, président d'AfricaJom Center ou encore de la ministre conseiller Penda Mbow ainsi que des représentants de l’Unicef dont elle est ambassadrice de bonne volonté depuis des décennies.
Dans son allocution, la diva internationale de la musique a supplié les invités, notamment les mamans sénégalaises à l’aider à aider ces adolescentes du Sénégal afin qu'elles poursuivent leur scolarité sans avoir à être confrontées aux mariages précoces.
Au Benin ou la fondation a démarré ses activités, ce sont 3 400 adolescentes de 14 à qui sont soutenus et plus de jeunes femmes de 18 à 30 ans qui sont accompagnées des activités génératrices de revenus. Les programmes permettent aussi aux jeunes adolescentes de continuer leurs études. Aussi, 400 jeunes femmes leaders sont engagées dans plus de 22 pays d’Afrique francophone.
Sur un autre plan, des émissions radiophoniques hebdomadaires sont diffuses sur 9 radios communautaires et contribuent à toucher plus de 1 500 000 personnes.
La Fondation offrira pratiquement les mêmes posibilites aux filles et femmes senegalaises tout en engageant des hommes à leurs côtés pour faire avancer les choses.
PAR Le Réseau des Féministes du Sénégal
LE CORPS DES FEMMES, CET OBJET POLITIQUE
Nous assistons à l’expression d’une masculinité sénégalaise en parfaite hégémonie sous fonds de destruction et d’abus des femmes. Plus que jamais, nous affirmons notre détermination à ôter ce bâillon qui nous étouffe
Le 1er Juin 2023, la justice sénégalaise a finalement délibéré sur l'affaire Sweet Beauty, dans laquelle Adji Sarr, jeune femme employée de ce salon de massage, avait accusé de viol Ousmane Sonko, président du parti politique Pastef et candidat à la présidence en 2024.
L’accusé a été acquitté des menaces de mort, mais les accusations de viol ont été requalifiées en corruption de la jeunesse. Il a aussi été condamné à 2 ans de prison ferme et à verser 20 millions de FCFA à la victime Adji Sarr, de même que 600 000 FCFA à la justice, en guise de dommages et intérêts. Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire du salon de massage, a elle été condamnée à 2 ans de prison ferme pour incitation à la débauche, le paiement d’une amende de 600 000 FCFA et la fermeture de son salon ordonnée.
À la suite de ce verdict, de violents troubles ont secoué le Sénégal pendant des jours occasionnant des morts, des viols de femmes, des saccages de biens publics et privés. Le bilan est macabre. On dénombre plus de 20 morts selon les sources officielles, 500 personnes arrêtées et 8 cas de violences sexuelles sur les femmes ont été rapportés, de même que de nombreux cas de disparitions de personnes. Nous nous inclinons devant ces pertes humaines et nous dénonçons la violence et le saccage des biens publics et privés.
Lecture féministe du verdict
Nous avons été troublées par ce verdict, que nous avons jugé ambigu et confus. Quel que soit l’angle de lecture, ce verdict vient porter un coup dur à la lutte pour les droits des femmes au Sénégal, tout particulièrement en ce qui concerne les acquis criminalisant le viol. Le viol n’est pas écarté, mais requalifié en corruption de la jeunesse. Toutefois, la nature malsaine des relations sexuelles que Ousmane Sonko a entretenues avec Adji Sarr est établie. Les juristes expliquent la corruption de la jeunesse comme étant une forme de contrainte morale ou de pression psychologique qu'un adulte impose à un jeune de moins de 21 ans. Au moment des faits, Adji Sarr était âgée de 19 ans et Ousmane Sonko, 46 ans. En raison du statut social précaire de Adji Sarr, ce verdict suggère qu'il y a eu des contacts sexuels illicites entre les deux, mais pas de viol.
Le viol est l'un des crimes les plus difficiles à prouver, dans un système juridique avec des institutions sexistes où le fardeau de la preuve repose sur les épaules des plaignantes. Les personnes qui croient en la parole des survivantes comme Adji Sarr, considèrent que les troubles et la notoriété de l’accusé ont joué en sa faveur pour une requalification des faits pour un crime passible de 10 ans d’emprisonnement. Le doute profite aux accusés certes. Cependant, la condamnation de Ndèye Khady Ndiaye vient renforcer le fait que le salon de massage n'était pas destiné à des activités licites, ce qui montre que l’accusé n'était pas là pour un simple massage comme il l’avait déclaré. Les services que le salon offrait comme “body-body, finitions” sont à connotation sexuelle. Certains disent qu'il ne s'agit pas d'un procès de moralité, cependant il convient de s’interroger sur le fait qu’un homme de 46 ans fréquente tard dans la nuit et durant un couvre-feu un endroit où une jeune femme de 19 ans, socialement et économiquement vulnérable, exerce un métier qui fait d’elle une proie facile.
Toute survivante qui ose briser le silence doit être crue et soutenue. Les autorités judiciaires (en majorité des hommes), semblent réticentes à appliquer la récente loi criminalisant le viol. Pour rappel, malgré des dizaines d’années de luttes des associations féminines, le viol était considéré comme un simple délit au Sénégal et la loi instaurant sa criminalisation a été promulguée en Janvier 2020, à la suite de plusieurs cas de viols suivis de meurtres. L’hésitation à l’application de la loi et la fréquence des requalifications d’accusations de viol en délits démontrent à quel point nos tribunaux sont réticents. Le viol est répandu et banalisé dans le pays et les hommes qui en sont accusés s'en tirent presque toujours à bon compte.
Toutes les discussions et les actes autour du procès, de même que le verdict, sont révélateurs de plusieurs réalités sociales au Sénégal, notamment la vulnérabilité de jeunes filles fragilisées par un système patriarcal qui se fortifie en les exploitant. Le processus de vulnérabilisation dans lequel sont mises des jeunes filles qui ont le profil de Adji Sarr, les inscrit au carrefour de plusieurs oppressions, au cœur desquelles nous retrouvons le sexisme, le classisme, et l’exploitation sexuelle. La détérioration des conditions de vie de la population fragilise particulièrement les jeunes et les femmes qui sont doublement impactées. Que ce soit dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’économie, de la représentation politique et dans les instances de prise de décision, les droits des femmes sont de plus en plus bafoués.
En utilisant cette affaire privée à des fins politiques, les deux camps, l’opposition comme le parti au pouvoir, se rejoignent sur un point : ils fragilisent la parole et le corps des femmes et accentuent leur asservissement dans une société foncièrement misogyne. Le pays tout entier est aujourd'hui pris en étau entre les caprices de deux hommes puissants. Et le mutisme du Président de la République sur la question du troisième mandat, porte préjudice aux femmes et accentue leur vulnérabilité, car cela a servi de prétexte à la politisation d’une affaire privée entre deux citoyens sénégalais. Le corps de Adji Sarr est ballotté entre les deux camps et il leur sert de punchingball.
Ce qui a été évident ces dernières semaines, c’est que nous avons assisté à un simb international misogyne au sein duquel les hommes s’engagent dans un duel de mots dans les médias, invisibilisant la survivante, en ignorant les faits initiaux. La violence endémique (aussi bien verbale que physique) contre les femmes et les filles est légion dans le pays. À l'heure actuelle, 36 jeunes filles âgées de 6 à 16 ans ont été abusées sexuellement par un maître coranique aux alentours de Touba. Il s’est rendu de lui-même aux autorités policières. La suite? Nous l’ignorons. Pendant ce temps-là, ses victimes vivent avec ce traumatisme. Nous recevons déjà les échos de leur marginalisation dans leur communauté où on les rend coupables de ce qui leur est arrivé.
Les féminicides sont de plus en plus nombreux, les violences de toutes natures prolifèrent, et pourtant peu osent briser le silence ou entamer une procédure judiciaire pour demander réparation. Si on y ajoute le récent durcissement (radicalisation) du discours politique et la fermeture de l'espace civique, on assiste à un avancement d’un discours masculin auto-centré où les doléances des femmes sénégalaises restent à la périphérie et ne sont pas prises en compte.
La banalisation du viol
On constate une banalisation endémique du viol au Sénégal et nombreux sont ceux qui, ignorent ce qu'est un viol . Dans l'imaginaire collectif, le viol est juste un flirt trop poussé, un consentement ignoré mais qui ne prête pas à conséquence. En se moquant de l'apparence de sa victime avec des propos abjects: "Si je devais violer, je ne violerais pas une guenon frappée d'AVC", Ousmane Sonko considère que l’agression sexuelle est une forme de flatterie, une faveur accordée à toute femme qui le mériterait. Au-delà de la caricature animalière et du validisme de ces mots, faut-il lui rappeler que le viol n'est ni romantique, ni même une affaire de sexe. Le viol est une question de pouvoir et de contrôle qui n'a rien à voir avec l'apparence de la victime. Autrement, ni les bébés, ni les petits enfants ne seraient violés !
Les accusations selon lesquelles Adji Sarr aurait été manipulée sont sexistes et infantilisantes. Ces allégations suggèrent que les femmes sont incapables d’elles-mêmes de formuler des accusations de viol. Ce discours renforce les stéréotypes sexistes et minimise la parole des femmes qui dénoncent des violences sexuelles. La valeur de la parole des survivantes de viol est aussi questionnée. À chaque fois qu’une survivante de viol arrive à dénoncer, ce sont des efforts physiques et psychologiques qu’elle a dû faire avant d’en arriver là. De même qu’il n’y a pas une figure typique de violeur, il n’y a pas un profil parfait de survivante. Chaque survivante a sa manière de vivre son traumatisme et de se reconstruire. Adji Raby Sarr ne fait pas exception. Monsieur Sonko, non plus, même s’il est affublé du sobriquet “mou sell mi”.
Le viol est une arme de domination et les femmes sont les premières à en payer le tribut. Durant les récents troubles, huit femmes ont été violées, trois étudiantes à l'université Assane Seck de Ziguinchor et cinq autres par des hommes encagoulés qui ont attaqué l'hôtel-bar Columbia à Diamniadio. Le corps des femmes est chosifié et fait partie du bien public à piller comme les commodités volées lors des manifestations, corvéable à merci et consommable à volonté.
Le traitement médiatique de ces deux dernières années a aussi révélé son lot de misogynie. Dans une tribune antérieure, nous alertions déjà sur la représentation et le traitement des violences sur les corps des femmes dans la presse sénégalaise . Le sensationnalisme, le racolage et le voyeurisme sont la règle pour traiter des violences sexuelles.
La chasse aux féministes
Ce verdict a renforcé la précarité des féministes qui ont soutenu la prise de parole de Adji Sarr. Aujourd'hui, la croire, c'est s'exposer à la lapidation et aux menaces. Durant les troubles du 1er et 2 juin 2023, des jeunes manifestants ont rudoyé une militante des droits des femmes. De même, des noms et des photos de plusieurs féministes sénégalaises ont été diffusés sur les réseaux sociaux, incitant à leur traque. Les féministes sont comme mises au ban de la nation, exclues pour avoir eu l'outrecuidance d'exercer un tant soit peu leur esprit critique en refusant de répondre à l'injonction au silence. Ce sont là des logiques de silenciation classiques auxquelles les féministes sont quotidiennement confrontées, aussi bien dans la sphère publique que privée. L’hostilité de l’espace public sénégalais aux discours et actions féministes est une réalité prégnante depuis plusieurs années. Le refus de la perte des privilèges masculins a installé un climat délétère.
Il est tout de même paradoxal que dans d’autres cas d’abus sexuels, la société fait appel aux féministes. Mais dans l’affaire Sweet Beauty, les féministes sont attaquées, car elles mettent la parole d’Ousmane Sonko en doute. Les militantes, de même que les chercheuses autour des questions de genre sont utilisées comme une arme à double tranchant. On recherche souvent leur expertise, tout en discréditant leur parole.
La voix des femmes doit aujourd'hui se libérer de cette gangue dans laquelle l'a emprisonnée le vacarme des politiciens assoiffés de pouvoir. Les faits autour de l’affaire Sweet Beauty doivent être rapportés dans leur implacable vérité, nonobstant les suppositions, les préjugés, les à priori et les stéréotypes. Leur chronologie ne laisse aucun doute pour un esprit libre. Une affaire privée a été instrumentalisée à des fins politiciennes pour éviter à un leader politique d'avoir à répondre de ses actes. Que cette même affaire ait servi à l'autre camp pour éliminer un adversaire politique, c'est fort possible compte tenu de l'histoire récente du pays. En amalgamant la politique et les affaires privées, les politiciens ont réussi à fragiliser la parole et le corps des femmes désormais jetés en pâture aux instincts les plus féroces d'une société foncièrement misogyne qui ne reconnaît aux femmes que le droit au silence.
Ce que veulent les féministes
Nous voulons un pays plus égalitaire où la paix, la justice et la dignité seront pour tous.tes les citoyen.nes. Nous demandons :
- La mise en place de politiques qui prennent en compte toutes les couches sociales
- Le renforcement de la sécurité des femmes et des enfants
- L’application totale de la loi 20.05, portant sur la criminalisation du viol et de la pédophilie
- La confidentialité des données personnelles des survivantes
- L’implantation de tribunaux spécialisés pour juger les auteurs d’agressions sexuelles
- Une prise en charge holistique effective et gratuite qui englobe une intervention médicale, psychosociale et juridique, de même qu’une prévention et une réponse centrées autour des survivantes
- Une révision des manuels de formation de toutes les personnes impliquées dans la prise en charge des survivantes pour renforcer leur capacité à apporter des réponses adaptées aux traumatismes
- Une formation plus rigoureuse de la presse au traitement médiatique des questions de violences sexuelles et sexistes
Compte tenu de l’ampleur de la crise que traverse le pays, nous demandons au Président de la République Macky Sall de s’adresser directement au peuple et de clarifier ses intentions quant au troisième mandat.
L'exception sénégalaise comme exemple de démocratie en Afrique n'est qu'un mirage. Elle s’est construite au détriment des femmes qui n'ont pas exprimé les souffrances qu'elles subissent quotidiennement dans une société hypocrite dans sa façon de traiter les femmes et les enfants. Nous assistons à l’expression d’une masculinité sénégalaise en parfaite hégémonie sous fonds de destruction et d’abus des femmes. Plus que jamais, nous affirmons notre détermination à ôter ce bâillon qui nous étouffe. Rien ni personne ne réussira à nous exclure de cette nation. Citoyennes à part entière, nous entendons bien exercer nos droits et accomplir nos devoirs sans céder aux terroristes des idées et aux mercenaires de la plume. Nous dénoncerons tous les abus, toutes les exactions, tous les excès, tous les viols et surtout nous n'abandonnerons jamais notre esprit critique qui fait de nous des femmes libres qui n'ont aucun besoin de maîtres à penser.
GORÉE ACCUEILLE LE CINEFEMFEST DU 16 AU 18 JUIN
Le festival qui célèbre la portée féministe des films africains rendra hommage aux cinéastes SafI Faye et Khady Sylla sous le thème "Héritages"
Du 16 au 18 juillet 2023, l’île de Gorée accueillera la première édition du festival de films de femmes Cinefemfest. Ce symposium, qui va bien au-delà d’un simple festival de cinéma, a pour objectif de rechercher, d’analyser et de célébrer la portée féministe des films sélectionnés. En d’autres termes, Cinefemfest utilise les films produits par des Africaines et des Africains comme outils d’éducation populaire pour promouvoir une égalité de genre allant dans le sens d’une plus grande transformation sociétale en Afrique.
Le festival se démarque par sa dimension féministe, qui n’est pas limitée aux films sélectionnés. En effet, Cinefemfest est également un espace de mise en réseau de différents profils, tels que des artistes et acteurs culturels, des chercheurs, des décideurs politiques, des journalistes, des membres du gouvernement ou du secteur privé. Cinefemfest va ainsi bien au-delà d’un simple festival portant sur le thème « Femmes et cinéma », en alliant la célébration de films pertinents faits par des Africaines et des Africains à la recherche-action.
La première édition de Cinefemfest a pour thème « Héritages », en hommage à deux illustres cinéastes disparues, SafI Faye et Khady Sylla. Ces deux femmes ont marqué la cinématographie africaine par des œuvres de haut niveau qui méritent d’être découvertes et relayées bien après leur disparition. Le festival se veut ainsi un espace de valorisation et de découverte de ces œuvres, qui ont influencé la production cinématographique africaine.
Le Cinefemfest est organisé sous forme de retraite, dans une formule symposium-festival comprenant des débats privés de type académique et des présentations pour utiliser la recherche, l’action et la pédagogie participative pour impulser une réflexion. En journée, des projections de films seront proposées, tandis que le soir, un programme ouvert au grand public permettra de découvrir les œuvres sélectionnées. Le profil multi-disciplinaire des porteuses de Cinefemfest est un grand atout allant dans le sens d’une inclusion des perspectives des sciences sociales et humaines, de l’art et de la communication.
Cinefemfest est un événement unique en son genre, qui allie la promotion de la production cinématographique africaine à une réflexion sur la place des femmes dans la société.
POINT DE MIRE SENEPLUS - Boubacar Boris Diop est plus pessimiste qu'optimiste. Il craint l'arabisation de la société sénégalaise. Il estime qu'en cas de référendum sur l'application de la charia, la majorité des Sénégalais voteraient en faveur
Dans une interview parue le 6 juin 2023 dans le journal espagnol El Pais, l'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop a exprimé ses vues sur les protestations actuelles au Sénégal, la politique française en Afrique, et le sentiment anti-français.
Selon Diop, les manifestations actuelles au Sénégal, qui ont entraîné 16 décès, 357 blessures et 500 arrestations, sont la conséquence des dérives autoritaires d'un gouvernement "en panique". Il critique également l'intervention militaire française au Mali, arguant que l'histoire des djihadistes avançant sur Bamako était fausse et que la politique française en Afrique est archaïque et vouée à l'échec.
En ce qui concerne le sentiment anti-français en Afrique, Boris Diop voit un changement de génération qui remet en question son rapport au monde. Il parle des "sauvages des réseaux sociaux", des jeunes qui ne lisent pas les journaux, mais qui partagent leurs opinions entre eux. Selon lui, l'Occident a perdu sa crédibilité en raison de la guerre en Irak, du chaos en Syrie, etc., et le processus d'éloignement de l'Afrique est irréversible.
En ce qui concerne les coups d'État militaires en Afrique, Diop exprime son admiration pour Assimi Goita et la junte militaire au Mali, ainsi que pour Ibrahim Traoré au Burkina Faso. Il affirme qu'il faut soutenir les gens vertueux qui aiment leur pays et sont attachés à son indépendance, même s'ils sont militaires.
Diop souligne que la décolonisation effective est en cours, mais elle est diffuse et se heurte à la résistance de certains pays tels que le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Tchad.
L'éditorialiste de SenePlus, Boubacar Boris Diop, reconnu comme l'un des plus grands écrivains africains critique fortement l'intervention militaire française en Afrique et l'influence politique de la France sur le continent. Il accuse la France de ne jamais avoir voulu réellement décoloniser l'Afrique et d'employer une stratégie politique archaïque. Diop remarque que le sentiment anti-français est plus répandu que jamais en Afrique de l'Ouest.
Il aborde aussi la montée du djihadisme en Afrique, affirmant que ce phénomène est lié à la corruption et aux dérives autoritaires des gouvernements actuels. Il évoque notamment la situation au Sénégal, où des manifestations ont récemment fait 16 morts, 357 blessés et entraîné 500 arrestations. Selon lui, ces troubles sont le résultat direct des dérives autoritaires d'un gouvernement en panique.
Quant à la question de la liberté de la presse en Afrique, Diop estime que cette préoccupation n'est pas une priorité pour la majorité des Africains, dont beaucoup luttent simplement pour survivre. Il souligne également que le Rwanda, un pays qui n'est pas exactement une démocratie, est actuellement le plus performant en Afrique.
L'écrivain note également l'importance de la Russie dans l'histoire de la libération de l'Afrique et critique les tentatives occidentales de diaboliser la Russie sur le continent. Selon lui, la mémoire collective africaine reconnaît le rôle significatif des Russes dans leurs luttes de libération. Il mentionne également le rôle des mercenaires du groupe Wagner, notant que la pratique de recourir à des mercenaires n'est pas nouvelle.
Quant à l'avenir de l'Afrique, Boris Diop est plus pessimiste qu'optimiste. Il craint l'arabisation de la société sénégalaise et une orientation vers un "salafisme modéré", en lien avec la religion musulmane. Il estime qu'en cas de référendum sur l'application de la charia, la majorité des Sénégalais voteraient en faveur. Selon lui, la laïcité est en déclin et défendre cette valeur peut conduire à être accusé d'athéisme ou d'être proche des Blancs.
LA PLATEFORME JIGEEN SENEGAL LANCE UN APPEL SOLENNEL A LA PAIX
La plateforme ‘’Jigeen Sénégal’’, a lancé, vendredi, un “appel solennel” à la paix et à la sécurité, à la suite des violences qui ont émaillé les manifestations consécutives au verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr.
Dakar, 9 juin (APS) – La plateforme ‘’Jigeen Sénégal’’, a lancé, vendredi, un “appel solennel” à la paix et à la sécurité, à la suite des violences qui ont émaillé les manifestations consécutives au verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr.
Elle a lancé cet appel en présence de femmes issues de toutes les couches sociales sénégalaises, dont des femmes rurales, des représentantes de partis politiques, du syndicat des femmes travailleuses du Sénégal, de professeures d’universités, de députées, etc.
‘’Nous femmes du Sénégal, réunies dans la plateforme dénommée JIGEEN Sénégal toutes sensibilités confondues, exprimons notre profonde tristesse suite aux événements douloureux liés aux récentes manifestations ayant engendré des pertes en vies humaines, des blessés graves, lançons un appel solennel pour la paix et la sécurité au pays’’, a déclaré l’ancienne députée Marie-Thérèse Aïda Seck, au nom de la plateforme.
Elles ont déploré les préjudices énormes engendrés par ces événements sur les plans moral et social et leurs ‘’incidences désastreuses’’ sur le plan économique. Elles invitent ainsi toutes les femmes, épouses, mères, sœurs et filles, à joindre leur voix à cette présente déclaration.
‘’Soulignant l’importance des avancées démocratiques de notre pays qui nous ont valu respect et approbation à travers le monde, nous rappelons notre devoir commun de préserver nos institutions, de veiller à la cohésion nationale et le respect des lois, gage de stabilité et de paix durable’’, a poursuivi Marie-Thérèse Aïda Seck.
Les membres de la plateforme exhortent l’ensemble des forces vives de la nation à établir un ‘’dialogue inclusif et constructif’’ pour l’intérêt supérieur de la nation, en engageant des actions immédiates de pacification.
‘’Aujourd’hui qui dit famille, dit la femme. Nous [les femmes] sommes le socle de la société. C’est pourquoi nous nous sommes senties comme étant les premières victimes (…)’’, a quant à elle indiqué la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Fatou Diané Guèye.
Elle a déploré le fait que les femmes sont victimes de ces évènements, à travers leurs commerces et leurs autres activités de production, appelant les uns et les autres à faire bloc.
‘’Nous sommes en train d’élaborer un plan d’action qui va résumer toutes les activités entreprises par les plateformes existantes, en vue de capitaliser leurs actions et d’en faire un document unique pour que la paix revienne dans ce pays, qu’on ait notre stabilité et notre vie’’, a-t-elle ajouté.
ARRESTATION D'UN MAÎTRE CORANIQUE SOUPÇONNÉ D'AVOIR VIOLÉ 27 ÉCOLIÈRES
Le violeur présumé "a été arrêté aujourd'hui après s'être présenté lui-même à la police. Après un interrogatoire, il a été mis à la disposition de la gendarmerie. Il était en cavale" depuis plusieurs semaines
Un maître coranique sénégalais soupçonné d'avoir violé 27 de ses écolières à Touba a été arrêté lundi dans cette ville du centre du pays après plusieurs semaines de fuite, a indiqué un responsable policier à l'AFP.
Le violeur présumé "a été arrêté aujourd'hui après s'être présenté lui-même à la police. Après un interrogatoire, il a été mis à la disposition de la gendarmerie. Il était en cavale" depuis plusieurs semaines, a dit ce responsable de la police de Touba, confirmant une information de la presse locale.
Touba est une ville considérée comme sainte par les mourides, une importante confrérie religieuse musulmane au Sénégal. Le maître coranique, dont l'âge n'a pas été indiqué, avait disparu depuis que l'affaire a éclaté au cours du premier trimestre à la suite d'une plainte de victimes qui ont produit des certificats médicaux, a dit le responsable. Il est accusé d'avoir "violé 27 élèves dans son école à Touba", a-t-il dit. Les agressions présumées se sont étalées dans le temps, a-t-il dit sans plus de précision. Il ne s'est pas exprimé sur l'âge des victimes. Les victimes sont des "mineures", ce qui laisse supposer qu'elles avaient moins de 15 ans, et l'école coranique, où l'on dispense des enseignements sur et autour de l'islam, a été fermée, selon la presse locale.
L'affaire a éclaté quand une des filles a refusé de retourner à l'école parce que le maître coranique "entretenait avec elle et toutes les autres filles des rapports sexuels", a écrit le quotidien "le Jour" le 31 mai. Cette affaire coïncide à quelques jours près avec le verdict rendu la semaine passée contre l'opposant Ousmane Sonko, accusé d'avoir violé une employée d'un salon de beauté à Dakar. M. Sonko a finalement été acquitté des accusations de viol, mais condamné à deux ans de prison ferme pour avoir poussé la jeune femme à des atteintes aux bonnes moeurs. L'affaire a défrayé la chronique pendant deux ans. Mais la question des violences sexuelles a été reléguée au second plan, tant le dossier a été politisé.
Le Parlement sénégalais a criminalisé le viol en 2020.
KARIM WADE APPELLE À LA RETENUE ET À L’UNITÉ
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS – Il rappelle son expérience personnelle en tant que premier homme politique à subir les conséquences de la volonté du régime actuel d'éliminer toute forme d'opposition.
Dans un message adressé aux Sénégalais sur Facebook, Karim Wade exprime sa profonde préoccupation face à la situation actuelle du pays. Après les récents jours d'émeutes qui ont entraîné des drames, l'homme politique appelle à la prise de conscience de tous, soulignant le risque d'une impasse qui pourrait être fatale au Sénégal.
Karim Wade rappelle son expérience personnelle en tant que premier homme politique à subir les conséquences de la volonté du régime actuel d'éliminer toute forme d'opposition. Il mentionne son emprisonnement arbitraire pendant trois ans et son exil loin de sa famille et de son pays. Fort de cette expérience, il lance un appel au président de la République, Macky Sall, ainsi qu'à Ousmane Sonko, les exhortant à comprendre que l'oppression et la violence ne peuvent mener qu'à l'échec.
Le décès de seize jeunes Sénégalais lors de ces événements bouleverse Karim Wade, qui présente ses condoléances les plus sincères aux familles endeuillées. Il exprime également sa solidarité envers les centaines de blessés. Il reconnaît le désarroi et le désespoir de ces jeunes, privés d'activités et de perspectives d'avenir en raison de la situation économique et sociale du pays. Les dommages infligés à l'économie, aux infrastructures et au tissu social, ainsi que le saccage des universités, laissent des milliers d'étudiants sans accès à l'éducation, ce qui le consterne profondément.
Karim Wade en appelle à la raison de ceux qui sont tentés par des excès. Il demande aux manifestants de renoncer à la violence et aux actes de vandalisme, soulignant que de tels comportements ne font qu'aggraver la situation du pays. Il exhorte également les forces de sécurité à éviter tout recours injustifié à la force, car la violence ne représente jamais une solution durable.
S'adressant à l'ensemble de la classe politique, Karim Wade souligne l'importance de privilégier le respect des institutions, le dialogue et la concertation. Il rappelle que l'histoire de son parti, le PDS, démontre que le pouvoir ne peut être obtenu en marchant sur des cadavres. Il dénonce fermement les victimes innocentes, quatorze en 2021 et seize de plus aujourd'hui, considérant ces pertes comme inacceptables et impardonnables.
Karim Wade affirme que les Sénégalaises et les Sénégalais aspirent à la stabilité, à la sécurité, à la prospérité et à la paix. Il souligne que ces exigences ne peuvent être satisfaites si la population se divise et s'affronte violemment, créant ainsi des divisions artificielles et attisant les flammes de la discorde. Il assure que la République ne sombrera pas dans ces divisions et cette discorde sans espoir. Il exprime sa conviction que le peuple sénégalais saura se ressaisir, et que l'unité, le progrès, la paix et la liberté triompheront.
Karim Wade conclut son message en appelant ses compatriotes à faire preuve de retenue, de sagesse et de respect mutuel. Il rappelle que le Sénégal a un grand peuple, fier et uni par une riche culture et une histoire commune. Il souligne que le pays a tout le potentiel nécessaire pour accomplir de grandes réalisations, mais qu'il est essentiel de rester dans l'unité, la solidarité, le respect de l'état de droit et de la démocratie.
En ces temps difficiles, l'appel de Karim Wade à la retenue et à l'unité se veut un rappel poignant de la nécessité de préserver la stabilité du Sénégal. Il souligne que seul un engagement collectif en faveur du dialogue et du respect mutuel permettra de surmonter les défis actuels et de bâtir un avenir meilleur pour tous les Sénégalais.
TOUBA DIT NON À LA VIOLENCE
Les Baayfaal ont reçu l'instruction de contrôler toutes les activités à Touba et veilleront à l'application du ndigël
Les Baayfaal de Touba ont décidé de protéger la quiétude de la cité religieuse en appliquant le ndigël, un ordre religieux.
Ils rappellent que Touba est le lieu de repos de Serigne Touba et qu'ils agiront pour préserver son intégrité.
Les Baayfaal ont reçu l'instruction de contrôler toutes les activités à Touba et veilleront à l'application du ndigël. Ils n'emploieront pas la violence, mais chercheront à faire respecter l'ordre. Ils prendront contact avec les parents des manifestants arrêtés pour prendre les mesures nécessaires.
Toute personne refusant d'obtempérer sera expulsée de Touba.
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA POLICE NATIONALE
Le directeur de la Sécurité publique estime que la situation est désormais maîtrisée et le que calme est revenu. Il se dit déterminé à assurer la sécurité des personnes et des biens, et à maintenir l'ordre public dans tous les cas
La Police Nationale a tenu une conférence de presse ce dimanche 4 juin 2023 pour faire part de ses observations et actions concernant les récentes émeutes qui ont secoué le pays. Au cours des quatre derniers jours, 16 décès ont été enregistrés, accompagnés de nombreux blessés et de dommages matériels considérables.
Le Commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la Sécurité publique, a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et a souhaité un prompt rétablissement aux personnes blessées lors de ces événements tragiques.
Il a précisé que parmi les individus appréhendés lors des manifestations, la majorité étaient des individus armés et dangereux. Jusqu'à présent, 500 personnes ont été interpellées, dont des mineurs et des étrangers.
La plupart des personnes arrêtées étaient en possession d'armes de guerre, de cocktails Molotov et d'armes blanches. Les forces de sécurité ont dû faire face à des manifestants violents qui ne cherchaient pas à exprimer leurs opinions, mais étaient plutôt engagés dans des activités subversives.
Le commissaire Diop a souligné que les actions perpétrées visaient des infrastructures vitales de l'État, telles que les usines de production d'eau et d'électricité, les transports publics, ainsi que des domiciles, des commerces et des banques. L'objectif de ces attaques était de perturber l'activité économique du pays et d'instaurer un climat de terreur parmi les concitoyens.
Un exemple illustrant le courage et l'héroïsme des forces de sécurité a été donné, mettant en avant un fonctionnaire de police qui a été confronté à des manifestants. Malgré sa capacité légale à se défendre, il a refusé d'utiliser son arme lorsqu'il a réalisé qu'il était en présence de mineurs. Finalement, dans un dernier acte de bravoure, il a demandé à ses collègues de le laisser sur place. Des vœux de prompt rétablissement lui ont été adressés.
La Police Nationale a appelé tous les citoyens à rester vigilants et a exprimé sa gratitude envers ceux qui collaborent étroitement avec les forces de défense et de sécurité pour maintenir la tranquillité et la sécurité des concitoyens, ainsi que pour protéger la République. Il a encouragé la population à signaler toute activité suspecte ou présence inhabituelle en utilisant les numéros d'urgence, le 17 pour la Police Nationale et le 123 pour la Gendarmerie Nationale.
Bien que certaines zones aient été économiquement affectées, notamment les régions de Dakar et Ziguinchor, la situation est désormais maîtrisée et le calme est revenu. La Police Nationale reste déterminée à assurer la sécurité des personnes et des biens, et à maintenir l'ordre public.
Prenant la parole à la suite du directeur de la Sécurité publique, le commissaire Mohamadou Gueye a présenté des images mettant en évidence la présence de personnes armées de fusils automatiques et d'autres armes. Il a souligné l'importance de ces preuves visuelles, montrant que certains individus agissent avec des motivations autres que l'expression d'opinions, mettant ainsi en garde contre les dangers potentiels. Il a appelé à la vigilance, à la prudence et à la responsabilité de tous, encourageant la population à signaler de tels incidents aux forces de sécurité.
En conclusion, la Police Nationale a réaffirmé son engagement ferme à préserver l'ordre public et la paix sociale, soulignant que cela nécessite la participation active de la population et la dénonciation des actes suspects.