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2 avril 2025
Femmes
CIRÉ LY DÉMENT SON RETRAIT DU POOL DES AVOCATS DE SONKO
L'avocat a précisé qu'il était en fait en tête-à-tête avec son client depuis trois jours et qu'ils se sont séparés récemment en raison de ses obligations professionnelles en Guinée Conakry
Dans une récente déclaration, Me Ciré Ly a catégoriquement nié les informations selon lesquelles il se serait retiré du pool des avocats de l'opposant politique Ousmane Sonko. L'avocat a précisé qu'il était en fait en tête-à-tête avec son client depuis trois jours et qu'ils se sont séparés récemment en raison de ses obligations professionnelles en Guinée Conakry.
Me Ciré Ly, réputé pour son engagement en faveur des droits de l'homme et de la justice, a déclaré : « Depuis trois jours, j'étais avec mon client Ousmane Sonko, en tête-à-tête. C'est seulement hier à 14 heures que nous nous sommes dit au revoir, car je devais me rendre en Guinée Conakry pour préparer la comparution d'un autre client, l'ancien ministre de la défense détenu illégalement par abus de pouvoir du Procureur spécial de la République de Guinée ».
Cette clarification intervient après des informations circulant dans les médias selon lesquelles Me Ciré Ly aurait abandonné la défense d'Ousmane Sonko, suscitant des spéculations et des interrogations multiples.
L'avocat a réaffirmé sa détermination à lutter contre les abus de pouvoir et les violations des droits de l'homme, non seulement au Sénégal, mais également dans d'autres pays où il intervient en tant qu'avocat.
Le démenti de Me Ciré Ly met fin aux spéculations et confirme son engagement envers Ousmane Sonko. Alors que l'opposant politique fait face à des accusations qui ont suscité une attention nationale et internationale, la présence d'avocats de renom tels que Me Ciré Ly est essentielle pour veiller à ce que les droits de la défense soient respectés et que le processus judiciaire se déroule de manière transparente.
La déclaration de Me Ciré Ly réaffirme son attachement à la justice et à la défense des droits de l'homme, ainsi que son engagement envers ses clients, qu'ils soient au Sénégal ou ailleurs. Son implication continue dans des affaires sensibles témoigne de sa détermination à lutter pour la protection des droits fondamentaux et de l'importance d'une représentation juridique solide dans les cas de grande envergure.
Il reste maintenant à voir comment cette affaire évoluera et quel sera le rôle de Me Ciré Ly et des autres avocats dans la défense d'Ousmane Sonko, tandis que le système judiciaire suit son cours.
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SONKO ENTAME UN RETOUR À RISQUES À DAKAR
Un long convoi de voitures est parti de son domicile de Ziguinchor ce vendredi. Le leader de Pastef devrait contourner la Gambie et allonger son trajet d'environ 350 km. Le pouvoir a prévenu qu'il ferait respecter l'ordre "quoi qu'il en coûte"
L'opposant sénégalais Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 et menacé d'inéligibilité, a entrepris vendredi son voyage de retour à Dakar, un déplacement à risques dans un contexte de bras de fer avec le pouvoir.
Un long convoi de voitures est parti de son domicile de Ziguinchor (sud), a constaté un correspondant de l'AFP. Des images diffusées en direct sur les réseaux sociaux ont ensuite montré le cortège progressant à quelques dizaines de kilomètres de là, du côté de Goudomp, M. Sonko juché en chemise sur un véhicule rehaussé du drapeau sénégalais, et des grappes de jeunes enthousiastes courant derrière.
Les quelque 500 kilomètres entre Ziguinchor et Dakar peuvent se couvrir en plus ou moins neuf heures en passant par la Gambie. Mais M. Sonko devrait contourner la Gambie et allonger son trajet d'environ 350 km. Le porte-parole de son parti, Ousseynou Ly, a dit ne pouvoir préciser quand M. Sonko arriverait à Dakar.
C'est un nouvel acte de défiance à l'encontre du pouvoir de la part de M. Sonko, quelques jours après son refus de comparaître devant un tribunal pour être jugé pour viols. Il est resté reclus plusieurs jours chez lui à Ziguinchor, dont il est le maire, sa villa étroitement gardée par des jeunes résolus à parer une éventuelle tentative d'arrestation.
M. Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes, troisième de la présidentielle en 2019, personnalité clivante mais populaire chez les moins de 20 ans, dénonce son procès comme un complot du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle. Il a dit vouloir transformer son retour à Dakar en "caravane de la liberté". La chambre criminelle qui a siégé en son absence mardi doit rendre son verdict le 1er juin, et la tension monte à l'approche de cette échéance.
La mobilisation de ses supporteurs, à l'occasion de ses rendez-vous avec la justice notamment, a régulièrement donné lieu à des incidents et des troubles, y compris mortels. M. Sonko risque de perdre son éligibilité, déjà compromise par une condamnation à six mois avec sursis pour diffamation contre un ministre.
Le gouvernement dément toute instrumentalisation de la justice et évoque une affaire privée. Il a prévenu avant le départ de M. Sonko de Ziguinchor qu'il ferait respecter l'ordre "quoi qu'il en coûte".
RÉACTION DU MINISTRE DE LA JUSTICE APRÈS LE PROCÈS OUSMANE SONKO-ADJI SARR
"Malgré les tensions et les tentatives de discréditer la justice, le procès s'était tenu dans de bonnes conditions". Selon lui, le procès a respecté les principes, les normes et les standards régissant un procès équitable
Dans la foulée du procès très médiatisé opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr, le ministre de la Justice, Ismael Madior Fall, a exprimé sa satisfaction quant au déroulement du procès. Lors de la cérémonie d'ouverture de la Journée du notariat qui s'est tenue à Dakar, le professeur Ismaila Madior Fall a souligné que malgré les tensions et les tentatives de discréditer la justice, le procès s'était tenu dans de bonnes conditions.
Le ministre de la Justice a rappelé que cette affaire avait captivé l'opinion publique nationale, voire internationale, pendant près de deux ans. Cependant, il a insisté sur le fait que le procès avait respecté les principes, les normes et les standards régissant un procès équitable. Selon lui, le terme "dans de bonnes conditions" signifie que l'audience s'est déroulée conformément aux règles établies pour assurer un procès juste et équitable.
Ismael Madior Fall a également dénoncé les tentatives d'insultes, de menaces et de discrédit à l'égard de la justice tout au long de cette affaire. Malgré ces obstacles, il considère que le procès a été mené avec intégrité et impartialité.
Cette réaction du ministre de la Justice met en évidence la confiance qu'il accorde au système judiciaire sénégalais et à la manière dont le procès a été conduit. Il souligne l'importance de respecter les principes fondamentaux de la justice dans le traitement des affaires, en dépit des pressions et des passions suscitées par des procès de grande envergure.
Il convient de noter que cette déclaration du garde des Sceaux intervient alors que le verdict du procès a été réservé pour le 1er juin, laissant planer une certaine attente quant à l'issue finale de cette affaire qui a suscité de vives réactions au sein de la société sénégalaise.
Il reste maintenant à voir comment cette affaire se développera dans les jours et les semaines à venir, et comment les différentes parties concernées mais aussie la rue réagiront au verdict final. Quoi qu'il en soit, cette déclaration du ministre de la Justice souligne l'importance de préserver l'intégrité et la crédibilité du système judiciaire, ainsi que la nécessité de respecter les droits et les procédures qui garantissent un procès équitable pour tous les citoyens
LES PROPOS DE SONKO RENFORCENT LA CULTURE DU VIOL
Le viol est endémique au Sénégal et que les survivantes font déjà face à beaucoup d'obstacles. De tels propos encouragent et promeuvent la banalisation d'un crime injustifiable - COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF DES FÉMINISTES DU SÉNÉGAL
SenePlus publie ci-dessous, le Communiqué du collectif des féministes du Sénégal suite aux propos tenus par Ousmane Sonko concernant son accusatrice Adji Sarr mercredi 24 mai 2023.
« Nous condamnons fermement les propos immondes et intolérables tenus par Ousmane Sonko lors de sa prise de parole de mercredi soir. Ces propos renforcent la culture du viol au Sénégal et sont indignes d'un homme qui aspire à la plus haute fonction dans notre pays. Comme tout justiciable, Sonko aurait dû aller au tribunal pour faire face à son accusatrice Adji Sarr, comme il l'avait annoncé urbi et orbi.
Nous rappelons que le viol est endémique au Sénégal et que les survivantes font déjà face à beaucoup d'obstacles. De tels propos encouragent et promeuvent la banalisation d'un crime injustifiable.
Nous nous félicitons de la tenue du procès et saluons le courage et la résilience d'Adji Sarr. Malgré l'ostracisme, la diabolisation et les menaces de mort, elle a tenu bon. Rien ne justifie le viol et nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
Nous appelons toutes les organisations de défense des droits des femmes et les leaders d'opinion à condamner ces propos déshumanisant envers les femmes. »
PAR SAXEWARD DIAGNE DE SENEPLUS
LA CARAVANE DE LA LIBERTÉ
POINT DE MIRE SENEPLUS – De Ziguinchor à Dakar, Ousmane Sonko annonce sa grande traversée populaire du pays. Le succès ou non de ce projet pourrait avoir un impact significatif sur la scène politique
Saxewar Diagne de SenePlus |
Publication 24/05/2023
Dans une déclaration passionnée, Ousmane Sonko, leader du parti politique Pastef, a annoncé ce soir le lancement de la "Caravane de la Liberté", une grande traversée populaire du pays qui le mènera de Zinguinchor à Dakar. Cette initiative vise à mobiliser les citoyens et à faire face au président sortant, Macky Sall, dans la perspective des prochaines élections présidentielles et cela au lendemain de son procès qui l’oppose à Adji Sarr et dont le verdict sera connu le 1er juin 2023.
La Caravane de la Liberté, un projet ambitieux qui incarne l'esprit de résistance et de changement, a été accueillie avec enthousiasme par les partisans de Sonko qui se sont amassés devant son domicile dans la ville dont il est le maire. Des milliers de personnes se sont ensuite mobilisés dans les rues de Zinguinchor pour accompagner le leader des Patriotes dans sa première sortie dans le rue de la ville depuis plusieurs jours.
Ousmane Sonko a souligné l'importance de cette caravane en tant que symbole de l'unité du peuple sénégalais face aux défis actuels. Selon lui, il s’agit de la marche de citoyens engagés, pour défendre leurs droits, leur dignité et leur liberté. Cette caravane est le reflet d’une détermination à construire un Sénégal meilleur, plus juste et plus équitable pour tous.
La caravane traversera plusieurs villes et villages tout au long de son parcours, offrant à Ousmane Sonko l'opportunité de rencontrer directement les citoyens, d'écouter leurs préoccupations et de partager sa vision pour l'avenir du pays. Des discours, des rassemblements et des rencontres avec les communautés locales seront organisés dans chaque étape, permettant ainsi un échange direct avec les électeurs.
Cette initiative s'inscrit dans un contexte politique marqué par une forte opposition au régime actuel. Ousmane Sonko, qui s'est positionné comme un fervent défenseur des droits des travailleurs, de la justice sociale et de la transparence, compte sur la Caravane de la Liberté pour mobiliser les masses et renforcer son soutien populaire au moment où il est dans l’attente du verdict du procès d’hier.
Cependant, cette traversée du pays n'est pas sans défis. Le gouvernement va certainement exprimer des inquiétudes quant à la possibilité de troubles civils et mettre en place des mesures de sécurité renforcées le long du parcours de la caravane.
Si ce projet de la Caravane de la Liberté devient effectif, il s’agira d’un événement clé qui captivera l'attention du pays dans les prochains jours. Sonko et son équipe espèrent que cette initiative permettra de rassembler les forces de l'opposition, de mobiliser les citoyens et de susciter un véritable changement politique pour établir un rapport de force dont l’objectif principal est de lui permettre de participer pleinement aux prochaines élections présidentielles.
Dans ce grand projet de résistance dont parle Sonko, la Caravane de la Liberté apparaît comme un symbole puissant de la volonté des partisans et sympathisants de Pastef de se faire entendre et de participer activement au processus démocratique. Cette initiative ambitieuse est empreinte d'espoir et de détermination, mais elle est également confrontée à de nombreux défis potentiels.
La Caravane de la Liberté vise à mobiliser les masses et à susciter un véritable changement du rapport de force politique face au pouvoir. Cependant, il ne fait aucun doute que la réalisation de ce projet sera truffée d'embûches, certaines pouvant même être tout simplement insurmontables. Les partisans de Sonko devront faire face à des obstacles politiques, logistiques et sécuritaires tout au long de leur parcours sans compter sur une possible pure et simple interdiction de déplacement des autorités préfectorales ou encore du ministère de l’Intérieur.
L'avenir de cette initiative sera éclairé dans les prochains jours. Les partisans de Sonko et les observateurs politiques attendent avec impatience de voir si la Caravane de la Liberté parviendra à surmonter les défis qui se présenteront à elle. Le succès ou non de ce projet pourrait avoir un impact significatif sur la scène politique sénégalaise et déterminer l'avenir de la nation ne serait-ce qu’à court terme.
Dans cette période d'incertitude et d'attente, il est essentiel de rester attentif aux développements et de suivre de près l'évolution de la Caravane de la Liberté. Son déroulement révélera les véritables rapports de force et pourrait jouer un rôle clé dans la configuration politique du Sénégal à l'approche des élections présidentielles que Sonko soit un candidat éligible ou pas.
PAR SAXEWAR DIAGNE DE SENEPLUS
LA SAGA DU PROCÈS OUSMANE SONKO-ADJI SARR, UN RÉCAPITULATIF DES ÉVÈNEMENTS
EXCLUSIF SENEPLUS - Cette affaire va laisser une marque indélébile – Il est l’heure d’instaurer un climat de transparence, de respect des droits de l'homme et de dialogue politique pour garantir la légitimité et la confiance dans le système démocratique
Saxewar Diagne de SenePlus |
Publication 24/05/2023
Le procès très médiatisé opposant Ousmane Sonko, leader de l'opposition au Sénégal, à Adji Sarr, une ancienne employée d'un salon de massage, a captivé l'attention du pays et suscité un débat passionné au cours des derniers mois. Voici un récapitulatif des principaux événements qui ont marqué cette affaire complexe et controversée :
Les accusations initiales : En février 2021, Adji Sarr déclare publiquement avoir été violée à plusieurs reprises par Ousmane Sonko. Ses allégations secouent le pays et déclenchent une série de manifestations et de tensions politiques.
L'immunité parlementaire : Ousmane Sonko, député à l'Assemblée nationale, bénéficie de l'immunité parlementaire, ce qui soulève des questions sur la poursuite de l'affaire. Le Parlement vote en faveur de la levée de son immunité afin qu'il puisse être traduit en justice.
L'arrestation de Sonko : En mars 2021, Ousmane Sonko est arrêté pour trouble à l'ordre public après des affrontements entre ses partisans et les forces de l'ordre lors de son convoi vers le tribunal. Cette arrestation provoque une vague de protestations dans le pays.
Le procès : Le procès débute en mai 2021. Adji Sarr témoigne et détaille les agressions présumées, tandis qu'Ousmane Sonko nie les accusations et affirme être victime d'une conspiration politique visant à le discréditer.
Tensions politiques : L'affaire divise profondément la société sénégalaise et entraîne des tensions politiques croissantes. Des manifestations pro et anti-Sonko se multiplient dans tout le pays, parfois marquées par des violences.
Les plaidoiries et les demandes de peine : Les avocats de la défense et de l'accusation présentent leurs arguments. Le procureur demande une peine de 10 ans de prison pour viol ou une peine de 5 ans pour "corruption de jeunesse".
Résultat en attente : Après des délibérations, le verdict est réservé et sera annoncé le 1er juin 2023. Les attentes sont élevées et l'issue du procès est susceptible d'avoir un impact significatif sur la vie politique et sociale du Sénégal.
Cette saga judiciaire a révélé des divisions profondes au sein de la société sénégalaise et a suscité des débats intenses sur des questions telles que la culture du viol, le pouvoir politique et la justice. Quel que soit le verdict final, il est clair que l'affaire Sonko-Adji Sarr a laissé une marque indélébile sur le paysage politique et social du Sénégal.
Le procès Ousmane Sonko-Adji Sarr se déroule dans un contexte politique particulièrement tendu à neuf mois de l'élection présidentielle. Le pays fait face à une crise politique croissante, marquée par des arrestations de personnalités politiques, de journalistes, d'activistes de la société civile et des conflits au sein de Yewi, la principale force de l'opposition.
Depuis quelques mois, le gouvernement sénégalais a intensifié les arrestations de leaders de l'opposition et de figures politiques ou de la société civile critiques envers le régime en place. Ces arrestations ont alimenté les tensions et accru les divisions politiques dans le pays. Nombreux sont ceux qui voient dans ces arrestations une tentative de museler l'opposition et de restreindre la liberté d'expression avant les élections.
Parmi les mouvements politiques de l'opposition, des conflits internes sont également observés. En particulier, le parti de Sonko, Pastef, fait face à des dissensions et des rivalités avec d'autres formations ou groupements politiques, notamment Taxawu Senegal dirigé par Khalifa Sall et Bartythelemy Diaz. Ces divisions affaiblissent l'opposition et rendent la situation politique encore plus complexe.
Ces tensions politiques et les conflits au sein de l'opposition ont eu un impact direct sur le procès Ousmane Sonko-Adji Sarr. Certains y voient une dimension politique, avec des accusations de manipulation et de complot visant à discréditer Sonko et à affaiblir son parti avant les élections présidentielles.
À neuf mois de la présidentielle, le Sénégal est confronté à des défis majeurs sur le plan politique. La question de la stabilité politique et de la démocratie est cruciale pour l'avenir du pays. Les résultats du procès Sonko-Adji Sarr et l'issue de l'élection présidentielle auront un impact significatif sur la stabilité politique et sociale du Sénégal dans les mois à venir. Il est essentiel que le processus électoral se déroule dans un climat de transparence, de respect des droits de l'homme et de dialogue politique pour garantir la légitimité et la confiance du peuple sénégalais dans le système démocratique.
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VIOL OU CORRUPTION DE LA JEUNESSE
POINT DE MIRE SENEPLUS - Procès d’Ousmane Sonko, le procureur a requis cette nuit une peine de 10 ans mais entrouve la porte pour une peine alternative de 5 ans... Le jugement mis en délibéré au 1er juin
Après une longue journée, c'est autour de 3h du matin que le verdict du procès pour viol d'Ousmane Sonko a été mis en délibéré pour le 1er juin 2023.
Le procureur a requis une peine de 10 ans de prison pour viol ou de 5 ans de prison pour "corruption de la jeunesse". Ousmane Sonko, qui invoque un « complot », était absent du palais de justice de Dakar mardi 23 mai. Ses avocats, qui ont dénoncé une violation des droits de la défense, ont quitté la salle d'audience à midi.
Regardez les vidéos des différentes réactions dont celle d'El hadj Diouf, l'avocat d'Adji Sarr à la sortie de l'audience.
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RÉVÉLATIONS FRACASSANTES
POINT DE MIRE SENEPLUS - Les minutes de l'audience du procès Sonko - Adji Sarr a partagé les détails troublants des actes qu'elle prétend avoir subis de la part d'Ousmane Sonko. Ces propos ont provoqué une onde de choc parmi l'audience
Dans la cadre de son procès contre Ousmane Sonko, Adji Sarr a fait des révélations fracassantes.
Elle a partagé les détails troublants des actes qu'elle prétend avoir subis de la part d'Ousmane Sonko. Ces révélations ont provoqué une onde de choc parmi les spectateurs présents à l’audience.
Adji Sarr a décrit avec une grande précision les agressions sexuelles répétées qu'elle aurait endurées. Elle a raconté comment, lors de la deuxième agression, elle aurait été sodomisée et comment elle a été confrontée à des traces d'excréments sur le sexe de son agresseur. Elle a également expliqué les difficultés qu'elle a rencontrées pour aller aux toilettes et la souffrance qu'elle a dû supporter en silence.
Les révélations ont continué, et Adji Sarr a relaté une troisième agression où elle se trouvait épuisée au point de ne pas pouvoir nettoyer le jacuzzi. Elle a déclaré que Sonko avait alors introduit ses doigts dans son sexe et l'avait contrainte à les sucer. De plus, elle a affirmé qu'il l'avait agressée à plusieurs reprises après avoir renvoyé l'autre masseuse.
Adji Sarr a également révélé que chaque fois que Sonko commandait un massage à quatre mains, il excluait la deuxième masseuse avant de la brutaliser. Elle a avoué qu'il lui remettait ensuite de l'argent pour acheter la pilule du lendemain.
Les révélations fracassantes ont atteint leur apogée lorsque Adji Sarr a décrit la quatrième agression, dépassée par la situation et incapable de continuer à endurer. Elle a alors pris la décision d'appeler Sidy Ameth Mbaye, qui est venu accompagné d'un médecin pour lui venir en aide.
Ces révélations ont eu un impact considérable, alimentant les débats et suscitant de vives réactions dans la salle d’audience.
LA DÉFERLANTE DE L'IA
Chat-GPT, Bard, Midjourney... Comment appréhender la technologie de l'intelligence artificielle ? Quelles en sont les implications ? Réponses dans l'Amérique et vous sur VOA avec René Lake, Koundougoumi et Beaugas Orain Djoyoum
Chat-GPT, Bard, Midjourney... Comment appréhender la technologie de l'intelligence artificielle ? Quelles en sont les implications ? Réponses dans l'Amérique et vous sur VOA avec René Lake, Koundougoumi et Beaugas Orain Djoyoum.
ENTRE CALVAIRE ET VIOLATION DE CONTRAT PAR LES EMPLOYEURS DE FEMMES DE MÉNAGE
Les travailleuses domestiques viennent essentiellement des campagnes pour s’installer dans les grandes villes, notamment dans la capitale Dakar et sa banlieue. Elles sont victimes du chômage, malgré les niveaux de salaires très bas.
Les travailleuses domestiques viennent essentiellement des campagnes pour s’installer dans les grandes villes, notamment dans la capitale Dakar et sa banlieue. Elles sont victimes du chômage, malgré les niveaux de salaires très bas. Ces filles et dames ne bénéficient presque d’aucune formation, après avoir passé des années dans ce métier précaire. Ce manque de formation constitue un obstacle pour leur intégration dans le tissu économique. Par ailleurs, elles disent être marginalisées par leurs employeurs. Pis, selon les témoignages recueillis, «elles sont réduites à des bêtes de somme : le volume horaire étant important et leur intégration difficile dans les familles qui les emploient».
A la Sicap Sacré-Cœur, près la radio Sud Fm, le vieux Ndour qui occupe un petit espace à l’angle du bâtiment abritant les locaux de la première radio privée du Sénégal, accueille des femmes à la recherche d’emploi. Elles viennent de différents quartiers de la capitale. Mamadou Ndour, que certains appellent Pa Ndour, s’est lancé dans ce métier en 2002. Pa Ndour cumule deux jobs : celui de courtier et de responsable d’agence des travailleuses domestiques. Ces dernières sont engagées pour assurer les tâches de ménage, la cuisine, la garde des enfants, entre autres. Pa Ndour reçoit plusieurs appels téléphoniques dans la journée. Les uns appellent pour s’informer s’il n’y a pas de clients qui ont besoin d’une travailleuse, d’autres sont à la recherche d’un logement. Les matinées, c’est le grand rush. Les femmes assises attendent l’arrivée d’employeurs. Dans l’après-midi, l’affluence est moindre. Beaucoup passent des semaines voire des mois, sans trouver du travail. Ici, les salaires se négocient. Elles sont rémunérées en fonction du travail qu’elles vont faire : cuisinière, «baby Sister» ou technicienne de surface etc. En ce qui concerne les relations entre la famille et les domestiques, «il existe des patrons qui sont très gentils, l’intégration se fait sans difficultés. Vous travaillez sans pression. Les week-ends, ils prennent en charge le transport. Les fêtes de la Korité et la Tabaski, ils vous offrent des cadeaux. Les bons rapports que certaines entretiennent avec leurs employeurs les motivent à ne pas abandonner leurs postes», avoue une dame.
RELATIONS CONFLICTUELLES, SURCHARGE DE TRAVAIL, SUSPICIONS, ACCUSATIONS DE VOL… CES CAUSES DE RUPTURE UNILATERALE DE CONTRAT
Par contre, les ruptures du contrat sont fréquentes chez les femmes domestiques et leurs employés. «L’arrogance et le mépris de certains membres de la famille de nos employeurs sont à l’origine du clash. Parmi nous, il y a des gens qui sont des feignants. Les employeurs, quand ils réalisent que leur domestique est paresseuse, demandent à la dame d’arrêter le travail. Et ils appellent Pa Ndour pour trouver une remplaçante dans l’immédiat», souligne une technicienne de surface. Parfois, ces «bonnes à tout faire» sont victimes des suspicions, des accusations de vol, entre autres «complots» ourdis par des patronnes pour se séparer d’elles sans les payer après le travail accompli : grand ménage dans la maison devenue propre, vaisselle et linge bien lavés et rangés… A titre d’exemple, une filleélève vacancière, venue à Dakar pour travailler afin de financer ses études, a été trainée à la Police par l’épouse de son employeur. Mais après des négociations entre le tuteur de la domestique et la présumée victime de vol, cette dernière est revenue sur sa décision, raconte-t-on. Karfa Diatta, cousin de la fille, explique : «nous avons été surpris d’apprendre des employeurs que ma cousine a volé des bijoux. Personne, dans la famille, ne pouvait imaginer cela. Cette affaire a suscité beaucoup de commentaires». Selon, certaines travailleuses, les vols qu’on leur attribue sont liés aux comportements des employeurs véreux qui inventent des motifs pour se débarrasser d’elles. Mamadou Bamba Diakhaté est courtier ; il gère un nombre important de travailleurs domestiques. Les jeunes viennent aussi le contacter pour du travail comme chauffeur et dans la sécurité. C’est au rond-point Liberté 6, où il accueille tous ces demandeurs d’emploi, que nous l’avons rencontré. «Nous prenons beaucoup de précautions pour s’assurer des conditions dans lesquelles ces femmes vont travailler. Nous vérifions l’identité et l’adresse exacte de la bonne, ainsi que celles de son futur employeur. Ensuite, une visite est organisée au domicile de l’employeur. Si la travailleuse, après avoir commencé, décide d’arrêter le travail de son propre gré, elle doit attendre à la fin du mois pour être payée», a indiqué le responsable des filles.
LES INTERMEDIAIRES ET LES RISQUES DU METIER
Les problèmes surgissent quand une des parties changent unilatéralement les termes du contrat : augmentation des tâches et des horaires de travail. Certaines femmes, «sans nous prévenir, abandonnent leurs postes. La conséquence, les gens nous réclament leur argent : le remboursement de l’argent encaissé (les commissions), lors de son recrutement. Celles qui ont eu à travailler partent sans être payées. Alors que si nous étions informés, les choses allaient se passer autrement. Tout cela est lié à leur ignorance. Les patrons (les employeurs) sont intransigeants. Mais aussi il y a des bonnes qui sont difficiles de caractère. Et dans les situations de conflit, c’est nous qui pâtissons. Car nous aurions souhaité que les choses se passent très bien», relève Pa Ndour. Revenant sur leur rôle, M. Diakhaté confie : «je sers d’intermédiaire entre les parties pour la négociation des termes du contrat : le salaire, l’organisation du travail… En cas de conflit, nous intervenons, en privilégiant un règlement à l’amiable», a laissé entendre le courtier Bamba Diakhaté.
MALGRE SA PRECARITE, DES ELEVES INVESTISSENT LE SECTEUR, POUR SUBVENIR A CERTAINS BESOINS
Ce métier, caractérisé par la précarité, beaucoup d’élèves et étudiantes l’exercent, mais pas pour faire carrière dans ce domaine. Juste pour satisfaire des besoins notamment liés à leurs études pour l’essentiel. Une jeune fille en formation comme cuisinière dans une école de la place, sous le couvert de l’anonymat, confirme. «Ce travail, je le fais juste pour avoir de quoi subvenir à mes besoins. C’est pourquoi, à mes heures perdues, je passe ici, pour un job, d’une journée». Avec l’augmentation considérable de la main d’œuvre, les salaires proposés sont très bas. Il est difficile de trouver une rémunération mensuelle de 60.000 FCFA. A cela s’ajoute la concurrence déloyale, surtout pendant les grandes vacances. Le désormais ancien courtier, Vieux Sané, qui s’investissait à aider des domestiques, en les accompagnant dans leur recherche d’emploi, a mis un terme à ses activités. Pour cause, les nombreux problèmes dans le secteur. «Vous savez, avec les filles, il y a toujours des problèmes. Ce travail n’a pas de perspectives», affirme l’ancien courtier.
LEGISLATION ORGANISANT L’ACTIVITE DES TRAVAILLEUSES DOMESTIQUES VIOLEE PAR DES PATRONNES
Pourtant, une législation qui organise l’activité des travailleuses domestiques existe au Sénégal. Mais, certains employeurs «ne respectent pas les textes. Les droits des bonnes sont constamment violés : non prise en charge quand elles tombent malade, changement de termes du contrat en ajoutant des tâches, etc.», déplorent les acteurs du secteur. En outre, «les membres des familles de certains employeurs ont été à l’origine de la rupture des contrats de domestiques à cause de leur arrogance et le mépris qu’ils affichent à l’endroit des travailleuses domestiques», a fait remarquer un syndicaliste. C’est dire à quel point le métier de domestique est un gagne- pain de titan au Sénégal, sinon un véritable calvaire, au regard de la faible rémunération, des conditions souvent drastiques de travail et des rapports heurtés avec la famille de l’employeur.