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1 décembre 2024
International
LES CHIFFRES CLÉS DE LA PRÉSIDENTIELLE
Plus de 50 000 forces de sécurité sont déployées, près de 14 milliards ont été investis : aucun moyen n'a été épargné pour garantir la réussite de ce rendez-vous démocratique majeur pour l'histoire du Sénégal
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/03/2024
Les Sénégalais sont conviés aux urnes demain, dimanche 24 mars 2024, pour élire le cinquième président de la république. Une échéance électorale cruciale, qui mobilise d'importants moyens logistiques et sécuritaires à en croire les autorités.
Lors d'un point de presse jeudi, le ministre de l'Intérieur Mouhamadou Makhtar Cissé a indiqué qu'un effectif record de 50.000 éléments de sécurité avait été déployé sur l'ensemble du territoire pour assurer le bon déroulement du vote. Plus de 2400 observateurs nationaux et internationaux ont également été accrédités par la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour superviser le scrutin.
Selon le ministre, l'organisation de cette présidentielle a nécessité une enveloppe globale d'environ 14 milliards de francs CFA, mobilisés par l'Etat sénégalais. "Aucun moyen financier ou logistique ne sera épargné pour la réussite de cette importante échéance démocratique", a-t-il assuré.
Plus de 7 millions d'électeurs inscrits
Au total, ce sont 7 371 854 Sénégalais qui sont inscrits sur les listes électorales pour ce premier tour, d'après les chiffres officiels communiqués. Sur le territoire national, 7 033 854 électeurs sont répartis dans 15 633 bureaux de vote.
La diaspora n'est pas en reste, avec 338 040 électeurs inscrits dans 807 bureaux de vote à travers le monde. Soit au total 16 440 bureaux de vote qui accueilleront les opérations de vote sur l'ensemble du territoire national et à l'étranger.
Un électorat majoritairement âgé
D'après les statistiques communiquées par la CENA, l'autorité chargée d'organiser les élections, l'électorat sénégalais est plutôt âgé. Ainsi, 86% des inscrits ont plus de 36 ans.
Plus précisément, 57% ont entre 41 et 85 ans. Ceux âgés de 36 à 40 ans représentent 29%. Seuls 13% des électeurs sont âgés de moins de 35 ans, d'après la CENA.
Au-delà du profil du futur locataire du palais de Dakar, cette élection revêt des enjeux cruciaux pour l'avenir du Sénégal. La gestion de l'économie fragilisée, la lutte contre la vie chère, ou encore la souveraineté alimentaire seront sans doute au cœur des débats. Le prochain président héritera ainsi de défis titanesques.
L’UKRAINE NIE TOUTE IMPLICATION DANS LA FUSILLADE DE MOSCOU
pour le président Russe Vladimir Poutine, cette revendication des djihadistes n’est qu’une façade car les vrais commanditaires ne sont pas les islamistes. Et d’ajouter que l’attaque ne restera pas impunie.
Une fusillade a été perpétrée dans une salle de concert à Moscou ce 22 mars faisant plus de 60 morts et des centaines de blessés.
Cependant, pour le président Russe Vladimir Poutine, cette revendication des djihadistes n’est qu’une façade car les vrais commanditaires ne sont pas les islamistes. Et d’ajouter que l’attaque ne restera pas impunie.
Toutes les personnes ou les pays qui y sont mêlées, de près ou de loin, vont en subir les conséquences. Dans un discours, il a fait des menaces appuyées à l’encontre des ses «ennemis».
Par contre des informations reçues par les renseignements russes, montrent que les 4 personnes qui ont perpétré la fusillade ont des contacts en Ukraine.
«Après avoir commis l’attentat terroriste, les criminels comptaient franchir la frontière russo-ukrainienne et avaient des contacts appropriés du côté ukrainien», ont indiqué les Services de Sécurité Russes (FSB).
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a affirmé que son pays «n’a absolument rien à voir» avec l’attaque. Plus tard, le renseignement ukrainien est allé sensiblement plus loin en déclarant: «L’attentat terroriste de Moscou est une provocation planifiée et délibérée des services spéciaux russes sur ordre de (Vladimir) Poutine. Son objectif est de justifier des frappes encore plus dures contre l’Ukraine et une mobilisation totale en Russie».
par Karim Wade
NE JOUEZ PAS AVEC LE FEU, VOTEZ DIOMAYE FAYE
Amadou Ba est aux abois. Le PDS et ses militants ne seront pas son prétexte pour justifier la confiscation de la volonté populaire. Le PDS déposera dès la semaine prochaine une plainte contre Amadou Ba, Madiambal Diagne et X pour faux
Après avoir éliminé ma candidature à l’élection présidentielle du 24 mars 2024 en recourant à la corruption comme le prouve l’audio qui circule sur les réseaux sociaux (cliquer sur le lien https://youtu.be/k8Ra9-x_rRM?si=b5yvZrjnSj6CCRQL), le candidat Amadou Ba, avec la complicité du journaliste affairiste Madiambal Diagne du « Quotidien », verse maintenant dans le faux et l’usage de faux en brandissant un document qui émanerait d’un Comité Directeur du PDS et selon lequel notre parti et plusieurs de ses fédérations soutiendraient Amadou Ba. Il s’agit là d’une information fausse et mensongère.
Nos vaillants militants et responsables du PDS savent très bien que ce document est un faux puisque le Comité Directeur ne s’est pas réuni récemment. Amadou Ba est aux abois. Il se livre à une tentative désespérée car il sait qu’il a déjà perdu l’élection tellement il est impopulaire et rejeté par la grande majorité des Sénégalais. Le PDS et ses militants ne seront pas son prétexte pour justifier le vol de l’élection et la confiscation de la volonté populaire.
Toutes les 59 fédérations du PDS ont décidé d’appliquer les directives du Secrétaire Général National, Maître Abdoulaye Wade, et de se mobiliser massivement pour faire élire le candidat Bassirou Diomaye Faye au premier tour.
Le PDS déposera dès la semaine prochaine une plainte contre Amadou Ba, Madiambal Diagne et X pour faux, usage de faux et faux en écriture.
La manœuvre malhonnête d’Amadou Ba démontre son manque de considération pour le PDS et de respect envers notre Secretaire Général National, le président Abdoulaye Wade. J’alerte les militants de l’APR et BBY qui, il y a encore une semaine, combattaient vigoureusement la candidature d’Amadou Ba. Les tentatives de manipulation de leur candidat leur donnent un avant-goût de ce qu’il leur réservera après le départ du président de la République Macky Sall.
Ne jouez pas avec le feu ! Votez pour Bassirou Diomaye Faye !
RENCONTRE WADE-SONKO-DIOMAYE CE SAMEDI
L'ancien président (2000-2012) et secrétaire général national du PDS recevra en audience le candidat Bassirou Diomaye Faye en compagnie d'Ousmane Sonko et d'une délégation, à la veille du scrutin de dimanche
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 22/03/2024
Une rencontre préélectorale importante est prévue ce samedi 23 mars 2024 entre Abdoulaye Wade et les deux principaux responsables de la coalition Diomaye Président, selon une annonce de Mayoro Faye, secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS).
D'après ce dernier, l'ancien président (2000-2012) et secrétaire général national du PDS « recevra en audience le candidat Bassirou Diomaye Faye en compagnie d'Ousmane Sonko et d'une délégation », à la veille du scrutin de dimanche.
Wade a publiquement appelé à voter pour la coalition « Diomaye Président » lors du scrutin du 24 mars. Cet appel a été validé par son fils Karim Wade, lui-même recalé de la course à la magistrature suprême.
Cette rencontre de dernière minute sera donc certainement l'occasion pour les protagonistes d'aborder les enjeux de cette présidentielle cruciale pour l'avenir démocratique du Sénégal, et de préciser les intentions de votes du PDS. Elle pourrait rebattre les cartes à 24h du vote.
POUR UN SCRUTIN LIBRE, TRANSPARENT, SÉCURISÉ ET DÉMOCRATIQUE
L'Association Présence Chrétienne appelle à la paix et au fair-play démocratique. Dans un contexte post-électoral tendu, l'APC salue les efforts pour la tenue du scrutin et encourage la participation citoyenne dans le calme
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l'Association Présence Chrétienne - Groupe de Réflexion et d’Action APC-GRA, daté du 22 mars 2024, appelant à une présidentielle sans heurt.
"Chers compatriotes,
Après une campagne électorale qui s’est tenue dans des conditions exceptionnelles, les citoyens et citoyennes sénégalais (es) s’apprêtent, ce dimanche 24 mars 2024, à élire leur cinquième président-e de la République.
Cette élection est d’autant plus importante qu’elle sera historiquement mémorable.
En effet, dans un contexte marqué par trois ans de violentes tensions politiques et des moments incertains, le génie politique sénégalais s’est réveillé pour permettre un sursaut et une tenue du scrutin dans des conditions tout de mêmes exceptionnelles.
C’est le moment de saluer toutes les forces vives de la Nation et tous les amis du Sénégal ainsi que les bonnes volontés qui ont œuvré efficacement pour un retour au calme et la préservation des acquis démocratiques de notre pays. C’est aussi le moment de magnifier la sagesse et le courage de nos compatriotes qui ont toujours su faire passer l'intérêt supérieur de la Nation au-dessus des intérêts partisans.
Fidèle à ses valeurs de Paix et de Justice et forte de son attachement à la République, l’Association Présence Chrétienne (APC) encourage tous les Sénégalais et Sénégalaises à s’acquitter de leur devoir de citoyen comme à toutes les élections, dans la paix, la transparence, le respect de l’autre et dans un esprit démocratique et fraternel.
APC invite l’Etat du Sénégal, l'administration électorale ainsi tous les acteurs du processus électoral à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la tenue d’un scrutin libre, transparent, sécurisé et démocratique.
Présence Chrétienne (APC) invite tous les candidats, les coalitions, les partis et les mouvements en compétition à faire preuve de respect mutuel et de promouvoir un scrutin paisible, dans un esprit de fair-play démocratique, pour préserver la paix.
APC invite les Sénégalais et les Sénégalaises à être des acteurs de paix respectueux des règles du jeu démocratique et à renoncer à toutes formes d’actes pouvant entacher la régularité du scrutin, afin qu’au terme du vote, le Sénégal sorte vainqueur et grandi de cette élection.
Présence Chrétienne souhaite que cette élection soit une véritable fête de la démocratie et du vivre ensemble et prie pour qu’en ce temps béni de Carême et de Ramadan, le Seigneur bénisse le Sénégal et le protège."
PAR Aminata K. Dioukhané
LA VÉRITABLE RUPTURE, C’EST ÉLIRE UN PRÉSIDENT AUX MAINS LIBRES POUR GOUVERNER
Mahammed Boun Abadallah Dionne est ce président qui, en s'engageant à faire un unique mandat de 5 ans, pourra gouverner librement, sans passion ni pression
De quoi le Sénégal a-t-il besoin pour les années à venir ? D’un président libéré de toute contingence politique. Car les calculs politiciens du régime en place pour se maintenir au pouvoir, combinés aux pratiques « des oppositions » pour le conquérir, nous ont conduit à la crise politique actuelle.
Cette liberté totale d’action du futur président ne sera possible que pour un président qui se limiterait à un seul mandat de 5 ans. Le Sénégal se trouve aujourd’hui dans une impasse politique et il lui faut imaginer des solutions politiques de sortie de cette crise. Il lui faut innover dans la manière de faire la politique et d’exercer le pouvoir.
Imaginons un président élu par les Sénégalais pour un mandat de 5 ans. Ce président ne consacrera pas de temps à des intérêts partisans, mais se concentrera entièrement sur le bien-être du peuple sénégalais.
Imaginons un mandat unique de 5 ans qui serait une garantie pour un exercice du pouvoir concentré et efficace porté par un président de la République défenseur de la Constitution, des libertés individuelles et collectives, et de l'égalité ; un président qui assurerait le strict respect de la séparation des pouvoirs et refuserait toute manipulation de la justice dans des affaires délicates. Et surtout un président qui travaillerai à apporter les réformes politiques, économiques et sociétales qui aujourd’hui s’imposent.
Enfin imaginons un président qui rompra pour la première fois dans l’histoire du Sénégal avec la quête d’un second mandat, source de tension et de compromis, voire de compromission.
Mahammed Boun Abadallah Dionne sera le premier président du Sénégal aux mains libres
Un seul mandat de 5 ans pour un président libre et efficace : c’est une rupture dans les pratiques politiques du Sénégal et c’est une innovation. Voilà la véritable rupture anti système qui pourrait permettre de transformer durablement le Sénégal. Voilà la véritable révolution dont le Sénégal, qui traverse une crise politique, a besoin. Et cette rupture commence tout simplement par montrer que la conservation du pouvoir à tout prix n’est pas le but ultime de la politique. Le 5ème président de la République du Sénégal pourrait être le premier à se détourner de la politique politicienne pour se concentrer sur la gouvernance de la cité. Celui qui pourra guérir le Sénégal de ses pathologies politiques. Réparer le Sénégal et unir les Sénégalais.
Nous ne devrions jamais oublier ceci : le Sénégal se trouve dans la situation actuelle à cause d’une guerre entre pro et anti 3ème mandat, une guerre qui aura duré 5 années. Nous ne devrions pas nous tromper : seule une rupture dans les pratiques politiques peut apporter des transformations profondes au Sénégal. Et le fait de se limiter à un mandat en serait le premier jalon.
Mahammed Boun Abadallah Dionne est ce président qui, en s'engageant à faire un unique mandat de 5 ans, pourra gouverner librement, sans passion ni pression. Sans attaches politiques partisanes, car sans parti politique, il a régulièrement déclaré à ses partisans et sympathisants : « je ne cherche pas de militants mais des compagnons, je ne cherche pas de foule apathique mais des citoyens engagés et participatifs ».
Il affirme clairement son intention lors de ses diverses prises de parole : après avoir exercé la fonction de Premier ministre pendant 5 ans, quitté le gouvernement pendant les 5 années suivantes, il sollicite le suffrage des sénégalais pour les 5 prochaines années pour terminer sa mission. Sa démarche le positionne en outsider, mais un outsider expérimenté et rassurant, capable de réformer le système de l'intérieur. C’est le paradoxe Dionne. En tant qu'outsider, il s'est détaché de son parti d'origine pour se présenter sous la bannière de la Coalition Dionne2024. Son expérience en tant que Premier ministre et ses compétences avérées d'homme d'État lui confèrent une connaissance approfondie des mécanismes du pouvoir et de la marche de l’État.
5 années pour réparer, réconcilier, travailler ensemble et transmettre à la jeune génération
Les arguments en faveur d’un seul mandat ne manquent pas : liberté d’action du président sans la pression de la réélection et possibilité de se concentrer sur l'accomplissement de ses objectifs à long terme sans être distrait par des calculs politiques à court terme ; absence de pression politique afin de pouvoir prendre des décisions basées uniquement sur l’intérêt du pays ; contribution au renouvellement démocratique. Plus précisément, il pourra se concentrer sur les réformes proposées par son programme et la réconciliation des sénégalais.
Les principaux arguments contre, à savoir, le manque d’expérience ou la perturbation des projets en cours, peuvent être balayés d’un revers de la main : Mahammed Boun Abdallah Dionne est le candidat qui a le plus d’expérience gouvernementale et celui qui a participé à la conception et à la mise en œuvre d’une grande partie des projets du PSE.
Est-il besoin de rappeler qu’au Sénégal comme dans beaucoup d’autres pays en Afrique, la vie sociale et économique tourne autour de la politique car les possibilités de s’enrichir ou d’accéder à des postes prestigieux sont concentrés autour du régime en place et de l’élite que ce régime produit.
S’engager à exercer un seul mandat, c’est aussi autoriser les sénégalais à s’éloigner de la quête des dividendes économiques et sociaux liés à la politique, auxquelles les pratiques politiques les ont malheureusement habitués.
S’engager à exercer un seul mandat c’est travailler à réparer le Sénégal épuisé par ces années de combat pour la conservation du pouvoir du côté du régime ou pour sa conquête du côté « des oppositions ».
Ces cinq années seront essentielles pour nous remettre du traumatisme causé par la lutte acharnée pour le pouvoir que nous avons traversée et pour réfléchir sur nous-mêmes et définir notre cap. Ensemble. Avec un président expérimenté, rassembleur, capable de transcender les clivages, d'apaiser les tensions et d'agir rapidement et efficacement dès son élection, nous pourrons avancer. Une période durant laquelle nous aurons l'opportunité de nous questionner sur nos aspirations collectives tout en collaborant pour mettre en œuvre les réformes nécessaires.
par Adama Dieng
HAÏTI : IL EST TEMPS D’AGIR MAINTENANT AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD
Pourquoi une action internationale efficace et rapide est-elle si tragiquement tardive alors qu’une population victime étouffe et qu’il existe une chance, aussi complexe soit-elle, de renverser la situation ?
Le 1er janvier 1804, date qui devait marquer l'épilogue d'une révolution épique et historique contre les autorités coloniales françaises, Haïti proclamait son indépendance sous la houlette de Jean-Jacques Dessalines. Anciennement Saint-Domingue, « Haïti », le « pays des montagnes » en langue taïno, devient ainsi la première nation noire indépendante de l'hémisphère occidental, et bien plus tard, membre fondateur des Nations Unies, de l'Organisation des États américains, de l’Association des États de la Caraïbe et de l’Organisation internationale de la Francophonie.
219 ans plus tard, le 1er janvier 2023 exactement, une tribune intitulée « Prise en otage, Haïti se meurt. Agissons maintenant » que j'avais initiée a été publiée. Je remercie sincèrement les personnalités éminentes des cinq continents qui ont cosigné cette tribune, parmi lesquelles des chefs d'État actuels et anciens, le président de la Commission de l'Union africaine et des intellectuels de renom.
Plus d’un an après la publication de la tribune, on se demande si le cri du cœur que nous avons lancé a été clairement entendu. En effet, depuis lors, la situation en Haïti s'est profondément détériorée et est devenue encore plus désespérée. Néanmoins, reconnaissance, appréciation et encouragement doivent être offerts à toutes les entités et personnalités, telles que le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, et le gouvernement de la République du Kenya, sous la direction du président William Ruto, qui se sont depuis lors engagées à poursuivre leurs efforts à soutenir le peuple haïtien dans ses moments les plus difficiles où il en a besoin. En octobre dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé le déploiement en Haïti d'une mission multinationale dirigée par le Kenya pour tenter de rétablir l'ordre face à la spirale de la violence des gangs et à l'effondrement de l'ordre public.
Cependant, ce déploiement, déjà retardé par une procédure judiciaire kenyane, pourrait être rendu plus difficile par les complications politiques et les réalités en Haïti même. Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade, le Tchad et la Jamaïque ont officiellement notifié aux Nations Unies leur intention de fournir du personnel à une force internationale. La Communauté des Caraïbes (CARICOM) a déployé des efforts remarquables en faveur de la paix en Haïti. Par ailleurs, l'évolution la plus récente semble indiquer que le gouvernement du Bénin, sous la direction du président Patrice Talon, serait également prêt à engager ses forces pour contribuer à la stabilisation de ce pays caribéen si emblématique pour de nombreux pays africains. En effet, Haïti, terre plongée dans les traditions africaines, est intrinsèquement liée à l'Afrique à travers l'histoire, la culture et la spiritualité.
Pourquoi une action internationale efficace et rapide est-elle si tragiquement tardive alors qu’une population victime étouffe et qu’il existe une chance, aussi complexe soit-elle, de renverser la situation ? L’humanité doit écouter et répondre aux cris du peuple haïtien. Le Premier ministre d'Haïti, Ariel Henry, a annoncé sa démission il y a quelques jours. La communauté internationale appelle à la mise en place d'un gouvernement de transition qui pourrait libérer le pays de la violence.
Dans un pays ruiné et débordé, dont les services de base nécessaires à l’existence de la population, notamment les hôpitaux, les écoles et les entreprises, se sont effondrés, des gangs criminels contrôlent la majeure partie de la capitale tandis que les gens tentent désespérément de s’échapper et de chercher refuge dans les pays voisins ; pour un pays où l'accès à l'aéroport principal est bloqué ; son palais présidentiel et ses commissariats ont été pris d'assaut ; pour un pays dont les deux principales prisons ont été attaquées, entraînant la fuite de plus de 4 000 prisonniers ; pour un membre de la famille des nations, peut-être l’un des plus fragiles, qui saigne devant nous tous avec un risque élevé de guerre civile totale; pour Haïti, une inertie ou une hésitation persistante équivaudrait à un crime de non-assistance. Le Conseil de transition réclamé par la communauté internationale sera, espérons-le, composé de personnalités des principaux partis politiques, du secteur privé, de la société civile et des groupes religieux. Mais aucun des dirigeants n’a de mandat légitime. Certains sont même sous les sanctions des Nations Unies ; ils sont tous très divisés ; d'autres ont été inculpés de graves crimes dans leur pays et à l'étranger.
L’héroïque peuple haïtien, mille fois meurtri, trahi à maintes reprises, mérite plus et mieux, malgré la complexité de la situation actuelle. L'Alliance Panafricaine pour la Transparence et l'Etat de Droit (PATROL), dont l'objectif est de favoriser la transparence et le respect de l'État de droit et d'agir comme moteur de développement, est prête à user de ses bons offices et à servir de canal de communication afin de faciliter le rapprochement entre les différentes parties en Haïti. Le Conseil d'administration, l'organe directeur central de notre organisation, composé de personnalités de premier plan dans les domaines de la transparence, de la justice et des réformes de l'état de droit, de la gouvernance et des droits de l'homme du monde entier, a confirmé que PATROL est prête à jouer un rôle de catalyseur et de conseil dans la promotion des réformes de la justice compatibles et adaptées au système judiciaire national et à la culture d’Haïti. Nous voulons être à l’écoute et disponibles pour le peuple haïtien - les Haïtiens de l’intérieur et ceux de la diaspora - et servir toutes les parties souhaitant œuvrer pour un retour de la stabilité et la restauration d'institutions de gouvernance crédibles et légitimes.
Plus spécifiquement, PATROL serait honoré de contribuer humblement à l'avenir d'Haïti en renforçant le système de justice pénale, en luttant contre l'impunité et la corruption, en améliorant le système pénitentiaire et en soutenant la sécurité et les droits de l'homme. Il est temps d’agir sans calculs politiques ou géopolitiques. À cet effet, PATROL est prête à s'engager et à travailler avec des partenaires locaux et internationaux pour faire avancer et atteindre ces objectifs.
Haïti a survécu aux profonds tourments de la traite transatlantique des esclaves. Haïti a survécu aux énormes ravages causés à la fois par la nature et par l'homme, tels que les tremblements de terre, la déforestation disproportionnée, la pauvreté abjecte et la misère, des institutions de gouvernance faibles, voire absentes, l'instabilité politique et des conditions humanitaires désastreuses, y compris une épidémie de choléra importée au pays. Haïti, une nation dotée de magnifiques auteurs, poètes, grands artistes et musiciens, a également survécu aux gangs, à la violence sexuelle et aux orgies de violence. Haïti a continué à survivre à des cauchemars récurrents. Ce à quoi ce peuple merveilleux, cette terre extraordinaire ne survivra pas, c’est le manque d’action efficace, qui serait une autre trahison aux proportions épiques. L’humanité doit agir et agir rapidement pour soutenir le peuple haïtien pour la reconquête de son pays sur la base de la justice, de l’équité et du progrès socio-économique. Aidons sincèrement, généreusement et courageusement les Haïtiens à reprendre leur destin en main et à vivre en paix.
En effet, nous pourrions tous être coupables de ne pas avoir porté assistance à ce peuple remarquable en danger.
Pour la « Perle des Antilles », l’humanité a les moyens de faire en sorte qu’il ne s’agisse pas là d’un vœu pieux.
Adama Dieng est président fondateur de PATROL
Ancien Secrétaire général adjoint de l’ONU/Conseiller spécial pour la prévention du génocide.
Ancien Expert Indépendant sur la Situation des Droits de l'Homme en Haïti.
Ancien Greffier du Tribunal Pénal International pour le Rwanda.
Ancien membre du conseil d'administration de l'Institut international pour la démocratie et l'assistance électorale.
par Ousmane Ndoye
POURQUOI VOTER POUR KHALIFA DIMANCHE
Notre attente pour cette nouvelle étape de l’histoire de notre pays est que le prochain président de la République soit un homme assez clairvoyant, responsable et expérimenté pour asseoir de manière durable des règles consensuelles
C’est aujourd’hui une lapalissade de dire que les élections sont piégées au Sénégal. Les trois dernières élections présidentielles qui se seront tenues de 2012 à ce dimanche 24 mars 2024 auront fait l’objet de manipulations qui en ont, sans nul doute, affecté leurs résultats. En 2012, le forçage de la candidature de Wade a favorisé l’arrivée au pouvoir de Macky Sall. En 2019, ce dernier, toujours avec la méthode favorite de l’instrumentalisation des institutions, a éliminé les candidats Khalifa Sall et Karim Wade, pour se faufiler au 1er tour.
En 2024, il tentera le même coup de Wade en mixant son propre ingrédient de neutralisation de candidats, mais la résistance forte du peuple sénégalais l’amena à renoncer à briguer un 3e mandat et faussa son système de sélection de candidats à l’élection présidentielle.
En définitive, si le combat du peuple a fait échec au projet de Macky, il reste que la victoire porte un goût d’inachevé, avec la non-participation d’Ousmane Sonko, qui était un des favoris de l’élection, et son remplacement à la dernière minute par son camarade Diomaye Faye, moins connu des Sénégalais. Ainsi notre élection présidentielle de 2024, pour ne pas dire notre démocratie, est encore piégée. Que faire face à ce piège ? Pour qui voter dimanche ?
Le désir de changement est, et à juste titre (nul besoin de revenir sur les justifications tant la gouvernance de Macky Sall a été destructrice pour le pays), le sentiment le mieux partagé par le peuple sénégalais. Notre expérience des élections nous conforte dans l’idée que, comme dans le passé, le vote utile sera à l’œuvre dans cette élection et nous conduit inexorablement dans un choix entre Khalifa et Diomaye, pour porter le flambeau du changement.
Pour nous, quel que soit celui qui sera choisi, le prochain mandat ne pourra être qu’un mandat de transition : transition vers un vivre-ensemble mieux organisé, avec des institutions fortes, indépendantes et respectables, une effectivité des principes de redevabilité à tous les niveaux de l’Etat, une administration publique restructurée, et une citoyenneté plus éveillée et exigeante.
En effet, le legs Macky Sall est particulièrement lourd, avec un endettement faramineux de plus de 14 000 milliards de FCFA (contre 3 000 milliards en 2012), des investissements couteux en subventions d’exploitation et à la rentabilité économique souvent douteuse (ex. TER), une désorganisation de l’administration et un système éducatif et de santé à l’agonie. Ce legs ne pourra être transformé en « émergence » ou en « développement » en l’espace de 5 ans, et ceci malgré les recettes tirées de l’exploitation du pétrole et du gaz qui ne changeront pas fondamentalement le profil budgétaire du pays.
Aussi, au regard de la situation dans laquelle le Sénégal se trouve, la question du choix se pose surtout en ces termes : faire un saut dans l’inconnu avec un candidat que nous ne connaissons pas bien et espérer qu’il saura naviguer et sortir le bateau Sénégal dans le creux de la vague où l’a mené Macky Sall ; ou choisir un candidat avec qui nous avons eu du vécu, avec qui nous avons travaillé et dont nous connaissons les forces et les faiblesses.
Nous avons retenu cette seconde option en portant notre choix sur Khalifa Sall pour être le prochain président du Sénégal et mener les réformes majeures inspirées des conclusions des Assises nationales, et sur lesquelles nous nous sommes entendues, pour avoir un meilleur vivre-ensemble. Parmi les réformes les plus importantes, on notera une réforme constitutionnelle qui consacre l’effectivité de la séparation des pouvoirs ; l’incompatibilité entre la fonction de président de la République et la fonction de chef de parti politique ; la réforme du Conseil supérieur de la magistrature présidé par le Président de la Cour Suprême ; le renforcement de la Cour des Comptes en la dotant de pouvoir d’initiation de poursuites judiciaires ; l’institution du référendum d’initiative citoyenne ; l’abolition des dispositions attentatoires aux libertés, en particulier toutes celles qui rendent obligatoires la détention sur simple réquisition du procureur ; la fixation des parts minimales pour les dépenses d’éducation, de santé, de l’agriculture selon les standards internationaux ; l’adoption d’une nouvelle réglementation (montant, gestion et contrôle) des Fonds spéciaux conforme à la bonne gouvernance et aux meilleurs standards en vigueur ; et la mise en place d’un système de compétition transparente pour l’accès aux emplois de l’État.
Ces réformes, et bien d’autres, inclues dans le programme du candidat Khalifa permettront, nous pouvons certainement en convenir, d’asseoir des fondations solides pour enclencher un véritable processus de développement économique et social du Sénégal.
Comme toujours quand il s’agit de choisir un candidat, il restera la question de la personne, de ses capacités, de ses valeurs et convictions. Notre expérience de Khalifa Sall est qu’il est un homme qui respecte ses engagements. Dans nos débats budgétaires à la Mairie de Dakar, il tenait toujours à respecter les engagements pris avec les populations, mais également avec les conseillers municipaux que nous étions, en particulier sur les investissements de la Ville de Dakar dans les secteurs éducatif et de la santé. Khalifa a également de grandes capacités de résistance aux différentes pressions venant de toutes parts, en témoigne son adoption de la budgétisation participative, y compris dans les investissements de la Ville de Dakar au niveau des communes, malgré les résistances de plusieurs de ses alliés maires de commune. Sur ce plan, les commerçants qui occupaient de manière anarchique les rues de la ville de Dakar nous confirmeraient certainement sur la capacité de Khalifa à mener jusqu’au bout les initiatives nécessaires à l’intérêt général.
En conclusion, notre attente pour cette nouvelle étape de l’histoire de notre pays est que le prochain président de la République soit un homme assez clairvoyant, responsable et expérimenté pour asseoir de manière durable des règles consensuelles et effectivement appliquées pour la justice, la paix et un plus grand respect des droits humains de tous, contribuant à mobiliser tout notre peuple dans l’effort de développement économique et social du pays. Notre conviction est qu’à cette étape historique, cet homme est Khalifa Sall.
Bon vote et vive le Sénégal !
Ousmane Ndoye est Secrétaire national chargé de l’administration LD Debout.
par Fatou Kassé-Sarr
MAHAMMED BOUN ABDALLAH DIONNE, LES RAISONS D’UN CHOIX
Après le mortal kombat Sonko/Sall, assisterons-nous à un mauvais remake avec les seconds choix Faye/Ba ? Dionne incarne la compétence et l'engagement nécessaires pour stimuler l'économie , mettre en œuvre des réformes...
L’incarnation d’un slogan : l’industrialisation au service d’un Sénégal réparé et uni, un Sénégal juste
Tels sont les slogans du candidat Mahammed Boun Abdallah Dionne. Un slogan est une promesse. Ce que l’on sait du candidat de la coalition DIONNE2024 est-il une incarnation de sa promesse ? Cette interrogation revêt une importance cruciale, car en en période électorale, chaque candidat lance des slogans, souvent pour dire aux sénégalais ce qu’ils ont bien envie d’entendre. Je pense que les promesses contenues dans un slogan de campagne, doit refléter la personnalité, le parcours de celle ou celui qui l’incarne et qui prétend vouloir diriger l’avenir de tous les Sénégalais.
Un profil porté sur l’industrialisation : quel intérêt ou quel avantage pour diriger le Sénégal ?
Un tel profil est l’ADN qui façonne sa vision. Cela signifie donc qu’il est pleinement conscient de la nécessité de faire passer un nouveau cap au Sénégal : celui de l’industrialisation, de l’exploitation et de la transformation locale de toutes les richesses du pays. La notion de souveraineté et l’objectif de création d’emplois, dans chaque secteur et territoire concernés sont donc au cœur du programme. Mahammed Boun Abdallah Dionne possède le profil qu’il faut pour relancer l'économie, mener des réformes industrielles et créer des emplois au Sénégal grâce à son expérience et ses compétences avérées. En tant qu'ancien Premier Ministre et homme d'État, Dionne a démontré sa capacité à gérer des responsabilités gouvernementales de manière efficace et stratégique. Son engagement envers le Sénégal, illustré par sa longue carrière politique et son dévouement constant au service du pays, fait de lui un leader crédible et dévoué. Dionne a dirigé la mise en œuvre la première phase du Plan Sénégal Émergent (PSE) pendant son mandat de Premier ministre, enregistrant des progrès significatifs dans divers secteurs clés tels que les infrastructures, l'éducation, la santé et l'inclusion sociale. Car c’est durant cette période que le Sénégal a lancé des réformes avec de meilleurs résultats. Son parcours professionnel diversifié, allant de l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) à la BCEAO, en passant par des postes au ministère sénégalais de l'Industrie, démontre sa connaissance approfondie des enjeux économiques et industriels. Sa formation en ingénierie informatique et en sciences économiques renforce son expertise dans ces domaines cruciaux pour le développement économique du pays.
La sobriété : le vrai leadership est-il dans l’action ou dans le bruit ?
La capacité reconnue de DIONNE à apaiser les tensions et à assurer la stabilité politique est un atout majeur pour relancer l'économie sénégalaise. Elle est en adéquation avec sa promesse de réconcilier et réparer le Sénégal. Son calme se reflète jusque dans sa campagne. Au point que certains déplorent qu’il ne fasse pas autant de bruit que les autres candidats. Me poussant à me poser les questions suivantes : le bruit et la fureur sont-ils les moteurs du choix ? Le Sénégal, aujourd’hui n’a-t-il pas besoin de sérénité en lieu et place des invectives ? La qualité d’un candidat se mesure-t-elle à la quantité d’argent qu’il est prêt à déverser ? Après le mortal kombat Sonko/Sall, assisterons-nous à un mauvais remake avec les seconds choix Faye/Ba ? Ce qui a d’ailleurs déjà commencé préfigure d’une continuité des tensions dans un Sénégal qui a besoin de reprendre son souffle. Les Sénégalais ont besoin de se remettre au travail, les entreprises sont fatiguées, les jeunes n’en peuvent plus. La lutte pour le pouvoir a ceci qu’elle est souvent violente, agressive, car le pouvoir tel que pratiqué dans des pays où la séparation des pouvoirs n’est pas claire, et où l’hyperprésidentialisme est une règle, choisir revient quasiment à élire un président de la République qui concentre tous les pouvoir entre ses mains, c’est-à-dire un « souverain ». Cette campagne restera dans les annales : le niveau de désinformation, de manipulation a atteint des niveaux inquiétants et avec une facilité tout aussi inquiétante. Avons-nous le désir de poursuivre sur cette voix du tumulte ?
Un mandat unique, une transition centrée sur l’industrialisation au service d’un Sénégal réparé et uni
La décision de Mahammed Boun Abdallah Dionne de se limiter à un seul mandat a de quoi surprendre dans ce contexte où conquérir le pouvoir pour se l’accaparer semble devenir l’objectif premier. Pourtant la logique de cet engagement mérite d’être examinée pour en saisir l’intérêt. C’est d’abord un objectif clair de consacrer les 5 années à réparer, réconcilier le pays tout en lançant son processus urgent d’industrialisation. Un seul mandat de 5 ans : c’est aussi une approche qui permet de se libérer des pressions politiques liées à une réélection potentielle, lui offrant ainsi la liberté nécessaire pour prendre des décisions sans contraintes et pour le collectif. C’est un point qui mérite que l’on sarrète un moment. Nous avons constaté ce qui a gangréné la politique au Sénégal : les stratégies et manœuvres pour maintenir un personnel politique dans le but de gagner élection sur élection. Le résultat en est une politisation extrême de l’administration et des postes de gouvernement, avec un partage en fonction du poids local de tel ou tel. Ce phénomène est assez problématique puisqu’il institue de fait la conditionnalité qui est de maintenir sa base pour garder son poste. Ensuite on transhume vers une herbe plus verte ailleurs. Une véritable catastrophe et les conséquences sont entre autres celles d’une société qui se délite. Courant mars dernier DIONNE a lancé un appel à toutes les forces vives sans exclusive, car il n’a pas l’intention de diriger seul, camp contre camp. Car sa vision et sa méthode consistent à consulter les forces vives, mener des réformes en collaboration avec toutes les forces politiques sans exclusive, par ce que sont d’abord des sénégalais. C’est un trait de sa personnalité, une manière de mener des projets pour laquelle il est reconnu.
Ensuite un seul mandat de 5 ans, c’est aussi une transition : car le Sénégal a sincèrement besoin d’une pause dans le tumulte, pour se recentrer sur l’essentiel.
En s’engageant à ne pas chercher de second mandat, le candidat Mahammed Boun Abdallah Dionne envoie un message fort de responsabilité et d’engagement envers le peuple sénégalais. Une démarche qui pourrait encourager une culture politique plus axée sur les résultats et les actions concrètes plutôt que sur la simple conservation du pouvoir. En fin de compte, cette posture pourrait renforcer la confiance des citoyens dans le leadership politique et ouvrir la voie à des changements significatifs et durables pour le Sénégal.
Et si jamais il est tenté de renier sa promesse, les mécanismes existent pour contester, lui rappeler et l’obliger. Les évènements récents ont prouvé au monde entier que les Sénégalais n’oublient pas certaines promesses et qu’ils sont particulièrement attachés à leurs institutions. Le monde a pu voir avec admiration que leur capacité à protéger leurs droits et leurs institutions est d’autant plus forte lors de l’élection présidentielle. Pour eux trahir les promesses liées à cette élection est non négociable.
Les orientations programmatiques de Mahammed Boun Abdallah Dionne, déclinées dans ses slogans, laissent entrevoir un type de gouvernance concentré sur la réforme profonde du Sénégal, de la gouvernance à la question des valeurs, en passant par l'industrialisation génératrice d'emplois pour tous ces jeunes qui se jettent à la mer par désespoir, alors que le potentiel inexploité est là au vu et au su de tous. L’histoire politique du monde, et au Sénégal nous prouve que le vote contre où le vote de colère, peut conduire à des choix malheureux que nous finissons par regretter. Les populismes font leur grand retour à travers le monde avec l’arrivée au pouvoir des extrêmes, mais aussi, aidés des nouveautés de ce siècle qui sont les moyens modernes de désinformation et de manipulation des opinions. Les populismes ont de cela qu’ils savent user des colères et des frustrations pour fédérer. Et les mécontents, à juste titre, sont nombreux. On note également que la stratégie du populisme est aussi, savamment utilisée par des élites pour garder leur pouvoir en jouant sur les peurs, cette fois peur de perdre des privilèges ? Le 24 mars 2024, j’ai trouvé ma réponse à ces questions que je me suis posées : voulons-nous d’un Sénégal réconcilié et au travail dans l’efficacité, dans l’unité ? Le dégagisme est-il un argument de vote ?
J’ai choisi Mahammed Boun Abdallah Dionne, car aussi bien dans son parcours que dans sa personnalité, il peut être celui qui incarne la compétence et l'engagement nécessaires pour stimuler l'économie sénégalaise, mettre en œuvre des réformes industrielles et créer des opportunités d'emploi pour les citoyens du Sénégal.
Fatou Kassé-Sarr est Directrice Générale de Labell’Com, vice-Présidente de la Commission Culture CoalitionDionne2024.
DIOMAYE FAIT SA DÉCLARATION DE PATRIMOINE
Du détail de ses terrains et biens mobiliers à celui de ses emprunts bancaires, le candidat de la coalition Diomaye Président livre sa situation financière. Il appelle ses concurrents, notamment ceux déjà passés par des charges publiques, à faire pareil
Le candidat à l'élection présidentielle Bassirou Diomaye Faye a dévoilé sa déclaration de patrimoine dans un tweet le 22 mars 2024. L'inspecteur des impôts et des domaines depuis 2007 a publiquement affiché la transparence souhaitée sur sa situation financière avant le scrutin du 24 mars.
Le patrimoine foncier déclaré par M. Faye s'élève à plus de 43 millions de FCFA. Il comprend notamment un terrain agricole de 4,3 ha dans la commune de Sandiara, acquis en 2022 pour 15 millions, et sur lequel des investissements de près de 30 millions ont été réalisés pour l'irrigation et l'exploitation. Le candidat indique aussi être propriétaire d'un terrain nu de 200m2 à Thiès évalué à 700 000 FCFA, et d'un terrain de 80m2/40 à Ndiaganiao acquis en 2017 pour 3 millions.
Concernant son patrimoine bâti, M. Faye déclare une maison construite sur le terrain de 200m2 qui lui a été attribué par le syndicat des impôts à Mermoz, et sur laquelle des travaux ont été effectués de 2017 à 2021 grâce à des fonds propres et des prêts bancaires depuis remboursés.
Ses avoirs mobiliers comportent deux véhicules d'occasion, une Focus 2012 à 6,5 millions et une Ford Explorer Platinum à 19 millions, ainsi que des comptes bancaires créditeurs d'un total de plus de 3,5 millions à la UBA et BICIS.
Enfin, le candidat indique avoir contracté deux prêts bancaires, l'un de 30 millions à la UBA et l'autre de 8 millions à la BICIS, ainsi qu'un prêt d'un ami de 10 millions pour son exploitation agricole.
Dans cette déclaration signée, M. Faye affirme la sincérité et l'exactitude des informations fournies, qui seront également transmises au Conseil constitutionnel en cas de victoire le 24 mars, après actualisation des valeurs foncières. Une initiative de transparence qu'il appelle les autres candidats, dont Amadou Ba, à reproduire face aux Sénégalais.