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29 novembre 2024
International
COLÈRE DES HABITANTS DE CONAKRY EXCÉDÉS PAR LES COUPURES D'ÉLECTRICITÉ
Depuis la fin 2023, les coupures de courant se sont intensifiées. Face à ces conditions de vie dégradées, la colère des habitants éclate régulièrement. C’est ce qui s’est passé jeudi, lorsqu’une panne générale a plongé la capitale dans le noir.
Depuis la fin 2023, les coupures de courant se sont intensifiées, notamment à Conakry. Face à ces conditions de vie dégradées, la colère des habitants éclate régulièrement. C’est ce qui s’est passé jeudi 14 mars 2023, lorsqu’une panne générale a plongé la capitale dans le noir et provoqué des émeutes dans de nombreux quartiers.
Installés sur le trottoir, à la recherche d’un peu d’air face à la chaleur qui règne, Ousmane et ses amis font le ramadan. Impossible pour eux de rester à la maison sans électricité : « C'est ici qu'on dort presque. Tu prends la chaise, tu t'assois confortablement et puis tu essaies de dormir là-bas, y a pas de choix. Ce n'est pas confortable parce que si t'es couché dans la maison, c'est plus confortable que ça, mais si tu n'as pas de courant, de l'électricité, tu préfères t'asseoir comme ça. »
Depuis deux mois, le courant, c’est de 18 heures à 7 heures. Mais jeudi soir, une gigantesque panne a plongé Conakry dans le noir au moment de la rupture du jeûne : « À Conakry, tout le monde, tout le monde a décidé de manifester parce qu'on en a marre maintenant. »
Des jeunes ont affronté les forces de l’ordre dans les quartiers traditionnellement contestataires, mais aussi ailleurs, comme à Dixinn où l’on manifeste rarement : « Les policiers sont rentrés dans le quartier, ils ont commencé à lancer du gaz [lacrymogène, ndlr]. Mais rien ne va, on ne voit pas le courant. Depuis que le CNRD est arrivé, c'est la première fois qu’un scandale pareil se déroule ici. »
Dans la cuisine de la concession, Fatoumata, la sœur d’Ousmane, fait à manger. Sans électricité, elle doit tout cuire sur les braises. Il fait une chaleur insoutenable : « Ça nous fatigue, ça me fatigue vraiment. S’il n'y a pas le courant, ce n'est pas du tout facile à vivre. »
Après les émeutes, le quartier a été alimenté jusqu’à 11 heures du matin. Ce n’était pas arrivé depuis des mois.
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WILFRIED NATHAN DOUALA, LA SUPERCHERIE QUI RISQUE DE COÛTER CHER AU CAMEROUN
Révélation surprise de la CAN 2024 avec le Cameroun, le joueur de 17 ans Wilfried Nathan Douala est depuis suspendu pour avoir menti sur son identité. Selon le journal Le Monde, l'intéressé se serait déjà présenté sous un autre nom par le passé
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 16/03/2024
D'après une enquête menée par le journal Le Monde, l'affaire du jeune footballeur camerounais Wilfried Nathan Douala, sélectionné avec les Lions indomptables pour la CAN 2024 avant d'être suspendu, prend une nouvelle tournure. Ce milieu de terrain de 17 ans, évoluant au Victoria United à Limbé au Cameroun, avait été appelé surprise par le sélectionneur Rigobert Song pour la Coupe d'Afrique des Nations qui s'est tenue en Côte d'Ivoire du 13 janvier au 11 février dernier.
Mais rapidement, des doutes sont apparus concernant son identité et son âge. C'est alors que Le Monde révèle qu'il avait rencontré en janvier 2022 à Douala un certain Alexandre Bardelli se disant âgé de 21 ans et évoluant dans le monde amateur. Or, selon le quotidien français, il s'agirait bien de la même personne au vu de tatouages et d'une cicatrice communs.
Cette découverte a poussé la Fédération camerounaise de football, dirigée par la légende Samuel Eto'o, à suspendre le joueur le 10 mars dernier de toute compétition nationale pour "double identité". Contactée par Le Monde, la Fecafoot n'a pas souhaité commenter davantage cette affaire embarrassante.
En effet, les répercussions pourraient être lourdes pour les Lions indomptables selon le règlement de la Confédération africaine. Celui-ci prévoit l'exclusion de la compétition lors des deux prochaines éditions en cas de sélection d'un joueur ayant menti sur son identité ou son âge. Affaire à suivre donc pour la sélection camerounaise, dont la crédibilité est mise à mal par cette rocambolesque affaire.
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LE GRAND DÉBALLAGE D'ALAIN FOKA
Après 32 ans de bons et loyaux services à RFI, le journaliste vedette claque la porte. Son nouveau projet "Manssah" fait déjà des vagues. Dans un réquisitoire choc, l'inflexible panafrican livre sa version des faits - ENTRETIEN
À 60 ans, l'ancien journaliste vedette de RFI, Alain Foka, n'a plus rien à prouver. Après 32 années de bons et loyaux services, il claque la porte pour voler de ses propres ailes panafricaines. Dans une interview musclée, le Camerounais s'explique sans détour sur son départ fracassant et son nouveau projet "Manssah".
Foka le rebelle lâche ses premières vérités
Alain Foka revendique désormais son droit à la liberté d'expression totale. L'homme se lâche et dézingue sa désormais ex-maison RFI : "À 60 balais, je n'accepte plus la tiédeur avec laquelle on couvre l'Afrique...ce regard un peu condescendant de la presse internationale."
Vieux briscard du micro, le journaliste reconnaît avoir surfé sur une vague de tolérance à l'égard de ses audaces éditoriales. "J'étais un peu le poil à gratter, le prétexte qu'on exhibait pour dire 'vous voyez, on est libre'".
Manssah, bébé de la controverse
Foka crée la controverse avec Manssah, son nouveau projet qualifié par certains de "pions des Français". Une accusation qu'il balaie d'un revers de manche affirmant "faire exactement le contraire de ce que voudraient les pays occidentaux". Pour l'infatigable sexagénaire, l'heure est venue de proposer un réel contre-modèle africain de gouvernance.
Basé au Togo, un choix mûrement réfléchi selon lui, Manssah se veut un laboratoire d'idées visant à "repenser l'Afrique". Un dessein ambitieux que Foka compte bien réaliser en rassemblant toutes les voix et sensibilités du continent. Même les activistes les plus critiques comme Kemi Seba et Nathalie Yamb sont respectés dans leur combat.
L'esprit frondeur n'abdique pas
S'il courtise désormais les chefs d'Etat, l'esprit frondeur d'Alain Foka ne faiblit pas pour autant. L'ancien de RFI regrette de ne pouvoir s'exprimer pleinement, même sur le Cameroun dont il dit "connaitre l'inertie". Conscient que son départ aura durablement scellé sa rupture avec son ex-employeur français, le journaliste semble aujourd'hui résigné mais déterminé à réveiller les consciences panafricaines.
Bâillonné un temps par le poids des convenances, le Camerounais reprend son indépendance d'esprit et de ton. La nouvelle croisade de ce libre-penseur promet d'agiter les lignes du paysage médiatique africain.
PAPA DJIBRIL FALL SE RÊVE EN PRÉSIDENT DU RENOUVEAU
À 38 ans, Papa Djibril Fall se présente comme le candidat de la génération montante à la présidentielle sénégalaise. Fort du succès de son mouvement "Les Serviteurs", ce néophyte en politique entend porter un nouvel élan, malgré un parcours atypique
Papa Djibril Fall, 38 ans, se présente comme le candidat du renouveau générationnel à l’élection présidentielle du 24 mars.
Question de génération ! Papa Djibril Fall fait partie des plus jeunes candidats de tous les scrutins présidentiels confondus à solliciter les suffrages des Sénégalais.
Né le 22 janvier 1986 à Thiadiaye, Papa Djibril Fall ou PDF, de par ses initiales, est un néophyte de la scène politique sénégalaise porté par un groupe de Sénégalais jeunes et engagés.
Pour autant, un responsable de son mouvement politique, “Les Serviteurs“, indique que leur parti est présent dans les 40 départements sur 46, près de 420 communes sur 557 et dans 18 pays de la diaspora.
Trois mois après avoir lancé “les Serviteurs”, le journaliste et ancien chroniqueur à la chaîne privée, Télévision Futurs Médias (TFM, privée), réussit à former une coalition qui lui a permis de totaliser 56 303 suffrages, lui permettant de devenir député lors des Législatives de juillet 2022.
Malgré les épreuves d’un parrainage citoyen extrêmement compliqué, où il y avait 93 candidats à la candidature, le député de la 14ème législature réussit son passage en faisant partie des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel.
”Armé uniquement de sa foi et de son amour inébranlable pour le Sénégal”, dit un responsable du mouvements, PDF a ainsi réussi sa deuxième prouesse politique en figurant parmi les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour l’élection présidentielle.
Avant de se lancer en politique, PDF a été journaliste pour l’essentiel de sa carrière professionnelle.
Très connu dans le paysage médiatique à travers ses analyses et prises de positions à la TFM, Papa Djibril Fall a fait un bref passage à l’Agence de presse sénégalaise (APS) en tant que stagiaire.
L’ancien journaliste a également fait un passage à la Radio Sénégal internationale (RSI) et à la chaîne de télévision privée, 2stv.
Papa Djibril Fall est diplômé de la 42ème promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), l’école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
POUR LE CAMP AMADOU BA, SONKO EST TOUJOURS DANS LA DIFFAMATION
Le directoire de campagne du candidat de BBY réagit à la conférence de presse du leader de Pastef. Il dénonce les "diffamations et calomnies insipides" de ce dernier, tout en mettant en avant sa propre démarche de proximité auprès des Sénégalais
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du directoire de campagne du candidat Amadou Ba, daté du samedi 16 mars 2024, en réaction à la sortie médiatique d'Ousmane Sonko la veille.
"C'est avec une consternation mélée de déception que les Sénégalais ont suivi la conférence de presse de M. Ousmane Sonko de ce vendredi 15 mars 2024.
«Chassez le naturel et il revient au galop! ». Décidément, entre Ousmane Sonko et la diffamation, le dénigrement, le mensonge et la manipulation, c'est une histoire d'amour.
Après avoir bénéficié de la clémence du président Macky Sall et humé à nouveau l'air de la liberté, le voilà qui récidive en consacrant toute une conférence de presse à des diffamations et des calomnies insipides contre le président Amadou Ba.
On espérait que l'isolement lui aurait permis d'acquérir un minimum de maturité et de sagesse, l'éloignant ainsi de la violence verbale et physique qui est l'unique programme de sa mouvance politique. Hélas !
Le président Amadou BA n'a évidemment pas de temps à consacrer à ses enfantillages. Il est en train d'aller à la rencontre des Sénégalaises et des Sénégalais des villes et campagnes pour leur parler, échanger avec eux et leur présenter son programme de développement économique et social dont l'objectif majeur est la prospérité partagée.
En effet, partout où il passe, le président Amadou Ba leur parle de son offre d'un Etat exemplaire, d'un Etat protecteur, d'un Etat solidaire, d'un Etat égalitaire et d'un Etat juste. Ii n'a ni l'habitude ni le temps de parler des autres mais de partager avec les populations sa vision qui offre de plus grandes perspectives aux jeunes, aux femmes, aux ouvriers, aux entrepreneurs, pour s'inscrire dans cette belle symphonie de construction nationale, enclenchée depuis 1960, en consolidant et élargissant l'héritage légué par ses prédécesseurs.
Rien ni personne ne saurait le détoumer de sa volonté de rester au service de la paix, une vraie paix, une paix positive qui constitue le ciment de la liberté, de la sécurité, de la prospérité partagée ainsi que l'ouverture au monde »
Et il est heureux de constater que nos compatriotes ont plébiscité le candidat Amadou Ba, de Keur Massar à Podor, en passant par Dakar, Mbacké, Touba, Tivaouane, Louga, Saint-Louis, Dagana, Richard Toll, Aéré Lao, etc. Ces Sénégalais demeurent ses seuls interlocuteurs et le dialogue avec eux restera le seul crédo de sa campagne jusqu'au triomphe au soir du 24 mars 2024.
Le président Amadou Ba exhorte tous les autres candidats à militer pour une campagne électorale responsable et mature, offrant au vaillant Peuple Sénégalais des débats programmatiques, leur permettant de faire le meilleur choix pour la conduite des destinés de notre pays.
Enfin, le président Amadou Ba renouvelle sa profonde gratitude et ses sincères remerciements à tous les sympathisants, militants et responsables de son parti l'APR, de la Coalition BBY et de la grande Coalition de la majorité présidentielle pour leur mobilisation, leur engagement militant à l'accompagner jusqu'à la victoire des le premier tour au soir du 24 mars 2024."
HABIB SY, LE CANDIDAT QUI NE BRIQUE PAS LA MAGISTRATURE SUPRÊME
Ancien ministre d'Abdoulaye Wade, ce proche d'Ousmane Sonko promeut en réalité la candidature de Bassirou Diomaye Faye. Portrait d'un homme au service d'un projet politique plus que d'ambitions personnelles
Habib Sy, homme politique sénégalais, plusieurs fois ministre sous le règne de l’ancien président Abdoulaye Wade, figure sur la liste des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel vraisemblablement au nom et pour le compte du projet politique de l’opposant Ousmane Sonko.
Sans faire partie de la formation politique fondée par Ousmane Sonko, M. Sy a bénéficié du parrainage de 13 députés du parti dissous, Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) pour faire partie des candidats retenus.
Dans les habits d’un gentilhomme, Habib Sy, ne s’en cache d’ailleurs pas et le rappelle à chacune de ses sorties publiques depuis la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel.
Dans le Journal de la campagne, émission diffusée tous les soirs sur les antennes de la RTS, la télévision publique, sous la supervision du Conseil national de régulation de l’audiovisuelle, Habib Sy met à profit ses trois minutes d’exposition médiatique pour promouvoir la candidature de Bassirou Diomaye Faye, le bras droit d’Ousmane Sonko, devenu par la force des choses le porteur du projet de leur formation politique dissoute.
Il est d’ailleurs agité l’idée que le natif de Bignona (sud) qui se définit fièrement comme un ‘’Djolof-Diolof’’ appelle à voter pour Bassirou Diomaye Faye.
Habib Sy a fait ses premières classes à l’école Biram Seck de Linguère, dans la région de Louga. Il rejoint plus tard le lycée Faidherbe de Saint-Louis, actuel lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall, où Abdoulaye Wade, lui-même ancien pensionnaire, effectua une visite en 1974. ‘’J’étais en classe de Première’’, se remémore-t-il.
Son baccalauréat en poche, cap sur l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, à la faculté de Droit où, il obtient une Maitrise en Sciences juridiques.
Il réussit par la suite le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), qui deviendra Ecole nationale d’administration (ENA), et sort comme Commissaire aux enquêtes économiques.
Ce père de six enfants est un passionné de lecture, de la marche, mais aussi d’agriculture et d’élevage, des activités auxquelles il se consacre autant que faire se peut.
Habib Sy fut le dernier directeur de cabinet du président Wade à son départ du pouvoir en 2012. Me Wade l’avait aussi nommé ministre d’Etat et porté à la tête de plusieurs départements ministériels.
Sa relation avec l’ancien président sénégalais ne date pas de l’élection du prédécesseur de Macky Sall.
De 1995 à 1997, il était son directeur de cabinet quand l’opposant Wade, est entré dans le gouvernement de majorité présidentielle sous le régime du président Abdou Diouf.
Abdoulaye Wade devenu président en 2000, Habib Sy va attendre 2004 pour connaître son premier poste ministériel, dans le gouvernement dirigé par Macky Sall. Il a notamment été nommé ministre d’Etat à la tête du département de l’Agriculture et de l’Hydraulique.
Deux ans plus tard, en 2006, il est propulsé à la tête du ministère des Infrastructures, de l’Équipement et des Transports terrestres. L’ancien maire de Linguère (nord) de 2020 à 2014 sera également le ministère de la Fonction publique, avant de devenir en 2009 le directeur de cabinet du président Wade. Poste qu’il occupera jusqu’au départ du chef de l’État en 2012.
Militant du Parti démocratique sénégalais (PDS) et membre du comité directeur de ce parti formé par Wade, Habib Sy quitte le navire après un long compagnonnage.
Il lance le mouvement ‘’Yessal Sénégal’’ (Moderniser le Sénégal) qui se fixe le pari de ‘’l’espoir et de la modernité’’ du Sénégal.
Bien qu’il considère Abdoylaye Wade comme son mentor, ‘’son maître à penser’’, Habib Sy se rapproche de la coalition de l’opposition, Yewwi askan wi, prenant ses distances avec les anciens camarades du PDS, pour se rapprocher d’Ousmane Sonko, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dieye, Aida Mbodj, entre autres.
Ousmane Sonko le lui rend bien, en demandant à ses députés de parrainer la candidature de Sy. Pas ingrat pour un sou, il bat campagne pour le candidat de PASTEF, Bassirou Diomaye Faye, malgré qu’il soit lui-même candidat.
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LIBÉRÉS, SONKO ET FAYE RELANCENT LA DYNAMIQUE ÉLECTORALE
Le maire de Ziguinchor a fait vendredi sa première apparition publique à Dakar. Acclamé par des centaines de partisans, il s'est exprimé aux côtés de son candidat à la présidentielle. Sa popularité reste intacte malgré son inéligibilité
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 15/03/2024
L'opposant sénégalais Ousmane Sonko a fait sa première apparition publique vendredi après-midi à Dakar, au lendemain de sa libération de prison, avant de s'exprimer lors d'une conférence de presse organisée avec son candidat suppléant à la présidentielle, Bassirou Diomaye Faye, lui aussi récemment libéré.
Selon un compte rendu de l'Agence France-Presse (AFP), M. Sonko, vêtu d'un boubou blanc, a été accueilli par plusieurs centaines de partisans à son arrivée près d'un hôtel de la capitale où devait se tenir la conférence de presse. En boubou bleu, casquette blanche et drapeau national sur les épaules, M. Faye s'est également montré brièvement à la foule, se dressant à travers le toit ouvrant de sa voiture.
Souriant après presque un an de détention, M. Faye a salué le "soutien et la solidarité" manifestés par les partisans, selon l'AFP. Il a mis en avant "le projet" défendu par leur camp pour signifier que l'accession à la présidence n'est pas une affaire de personnes entre lui et M. Sonko.
MM. Sonko et Faye ont pu recouvrer la liberté grâce à une loi d'amnistie adoptée la semaine dernière à l'initiative du président Macky Sall, afin selon ce dernier "d'apaiser les esprits" après plus de deux ans de tensions politiques dans le pays.
Par ailleurs, la Cour suprême du Sénégal a rejeté vendredi des requêtes en annulation des décrets fixant la date de l'élection présidentielle du 24 mars et la durée de campagne, déposées par des candidats dont la candidature avait été rejetée, comme Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade.
Le rassemblement spontané en soutien à MM. Sonko et Faye était le plus important observé jusqu'à présent pendant la campagne électorale, selon l'AFP. Cette mobilisation montre l'influence importante de M. Sonko sur la scène politique sénégalaise, estiment les observateurs, malgré son inéligibilité à l'élection. "Le faire sortir en pleine campagne peut avoir un effet multiplicateur", a déclaré Maurice Dione, enseignant en sciences politiques, cité par l'AFP.
Partisans d'un souverainisme et d'un panafricanisme de gauche, MM. Sonko et Faye défendent notamment la renégociation des contrats d'exploitation des ressources gazières et pétrolières du Sénégal et des accords de défense avec l'ancienne puissance coloniale française.
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AGL SÉNÉGAL SE MOBILISE POUR L’ÉGALITÉ DES CHANCES DE SES COLLABORATEURS
Premier opérateur logisticien du Sénégal, AGL célèbre l'engagement de ses femmes à travers des échanges inspirants. Panélistes et participantes ont fait part de leur expérience pour inspirer la relève au sein de l'entreprise
Plus de 150 collaboratrices d’AGL Sénégal, accompagnées de leurs collaborateurs, se sont fortement mobilisées à l'occasion de la Journée internationale des droits de la Femme, le 8 mars 2024.
Cette journée, dont le thème mondial était « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », a été mise à profit par les vaillantes collaboratrices d'AGL Sénégal pour échanger autour du thème pertinent : « Egalité des chances H / F : promotion interne, mobilité promotionnelle et géographique ».
À cette occasion, un panel de haut niveau était constitué de Mme Awa Ndiaye Sagna, Directrice Générale du Centre de Formation aux Métiers Portuaires et à la Logistique (CFMPL) ; Mme Fatoumata Mbengue BA, CEO FAM Advisory ; Mme Ama Wane Ly, Directrice Générale Teranga Logistics Services ; Mme Bintou Konare Paye, Directrice des Ressources Humaines à AGL avec comme Modératrice Mme Awa Cheikh Diouf Directrice Exécutive du Musée de la Femme Henriette Bathily.
En présence de la Marraine, Mme Innocence Ntap Ndiaye, Présidente du Haut Conseil du Dialogue Social, les différentes panélistes ont tenu en haleine l'assistance à travers le récit de leurs parcours inspirants, les défis qu'elles ont eu à relever, les contraintes socio-culturelles impactant l’évolution de leurs carrières, tout en prodiguant des conseils pertinents à leurs sœurs.
À l'issue des échanges, la présidente de l'Amicale des Femmes d'AGL Sénégal, Mme Emma VAZ Carvalho, comblée, a exprimé toute sa satisfaction en déclarant : « Je tiens à magnifier la qualité du débat et à remercier chaleureusement les panélistes, les participants ainsi que la Direction régionale qui, grâce à leur forte implication et mobilisation, ont fait de cette rencontre une réussite ».
Le Directeur des ressources humaines adjoint Monsieur Augustin Mathias Sene a souligné : « L’égalité des chances hommes-femmes fait partie des enjeux prioritaires de notre entreprise qui l’a intégrée depuis plusieurs années dans sa politique RH et dans une charte dédiée à la diversité. La promotion interne et la mobilité géographique sont basées sur la reconnaissance du talent et des compétences des collaborateurs ».
L’Amicale a par ailleurs organisé une exposition, « Deux Générations de Femmes, une vocation », en collaboration avec le Musée de la Femme Henriette Bathily
Un sympathique déjeuner a été offert aux participantes et aux participants à l’issue de cet important événement, agrémenté d’une prestation humoristique de la Troupe Kocc Barma de Rufisque.
A propos d’AGL Sénégal
Premier réseau de logistique intégrée au Sénégal, AGL Sénégal avec près de 1 000 collaborateurs répartis dans les agences de Dakar, Kaolack et Kidira, intervient dans les domaines de la commission de transport, l’agence maritime, la consignation, la manutention portuaire, la logistique multimodale. Spécialiste de la logistique et des grands projets industriels et miniers, AGL Sénégal est également expert dans le domaine du transport de colis lourds et de convois exceptionnels et de l’entreposage à valeur ajoutée. La société offre une gamme diversifiée de services et représente une base d'appui pour les pays de la sous-région, dans le cadre de projets structurants et jouant un rôle clé dans le désenclavement des pays.
PAR Yoro Dia
LA PRÉSIDENTIELLE, LE PREMIER BARIL DE PÉTROLE ET LES PYROMANES
Nous ne voulons pas être le prochain membre de l’Alliance des États du Sahel avec un souverainisme désuet comme le propose Diomaye Faye. Alors que le Sénégal se projette sur Dubaï, il veut nous ramener au franc guinéen de Sékou Touré
Autant on a pu « laisser des intellectuels jouer avec des allumettes » jusqu’à ce que les étudiants incendient l’université sans qu’ils ne le condamnent, autant on ne peut pas laisser les politiciens pyromanes de l’Ex-Pastef jouer avec des allumettes sur nos barils de pétrole dont le premier est attendu entre mai et juillet selon le ministre Antoine Diome. Le Sénégal va être un pays gazier et pétrolier dans quelques mois alors que le cercle de feu du péril militaro-djihadiste est en train de se refermer sur lui. Cette situation devrait aussi être au centre de la campagne. Il est vital que les Sénégalais entendent la position des candidats sur cette question de sécurité nationale. Néron jouait de la musique quand Rome brûlait.
Jusqu’à quand la classe politique va user de l’arme de distraction massive de la politique politicienne pour détourner le regard sur cette question, alors que le feu djihadiste se rapproche dangereusement de nos frontières. Il y a eu une attaque djihadiste à 60 km de Bakel il y a quelques semaines. Jusqu’à quand on va occulter les leçons de la géographie qui « sert à faire la guerre » selon Yves Lacoste ou aussi à l’éviter. Et la meilleure façon d'éviter la guerre est de s’y préparer comme l’a fait le président Sall en augmentant le budget de la défense de 250 %, parce que qui veut la paix prépare la guerre. Le camp militaire de Goudiry, qui est un verrou stratégique, est une anticipation très rationnelle sur la probable guerre de l’Est. Ce qui est fort sage parce que si gouverner, c’est prévoir, « défendre, c’est prévenir ».
Sur le plan de la sécurité nationale, le bilan de Macky Sall est exceptionnel. Il a réussi à préserver le Sénégal comme une exception : le dernier îlot de stabilité dans notre sous-région malgré les assauts de la vague islamo-militaro-populiste qui se décline en complot au niveau national et en conspiration sur l’international. Le Sénégal est resté l'îlot de stabilité dans l’océan d’instabilité qu’est devenu l’Afrique de l’Ouest parce que le président s’est appuyé sur nos deux acteurs sur la scène internationale : le diplomate et le soldat. Le soldat avec la montée en puissance de l’armée (augmentation budgétaire de 250%) pour être dissuasif, mais aussi le diplomate. Si la « géographie sert à faire la guerre », elle sert aussi à faire la paix comme le prouve les 12 ans de politique de bon voisinage avec les pays frontaliers.
Le bilan de la politique de Macky Sall avec les pays frontaliers est résumé par deux ponts : Farafegny et Rosso. Douze ans pour réaliser des rêves géopolitiques de 50 ans. Ce miracle confirme deux postulats de la science politique à savoir que des pays qui font du business se font rarement la guerre comme le confirme le modèle de l’Union européenne qui n’est rien d’autre que la substitution de l’économie à la guerre comme mode de régulation des relations entre États. C’est ce que le président a fait avec le partage des ressources gazières avec la Mauritanie que le très belliqueux monsieur Ousmane Sonko menaçait de ses foudres lors de la présidentielle de 2019.
L’autre postulat sur lequel le président s’est appuyé veut que les démocraties ne se fassent pas la guerre. Faire partir Yaya Jammeh sans un coup de feu, en plus d’être à la fois une prouesse militaire et diplomatique, a permis à la Gambie de retrouver ses instincts démocratiques pour redevenir le frère siamois du Sénégal.
En outre, il ne faut pas oublier l’accompagnement de la Guinée Bissau pour un retour à la démocratie. Les retours de la démocratie en Gambie et en Guinée Bissau ont été des armes de destruction massive contre le MFDC qui ont été aussi dévastateurs que les obus de l’armée. Donc le « miracle » d’être le dernier îlot de stabilité de la sous-région résulte en grande partie de la vision et de la stratégie de la sécurité nationale du président Sall.
Le président que nous allons élire sera aussi le chef suprême des armées. Il serait donc normal que les Sénégalais sachent ce que les candidats pensent de cette question de sécurité nationale qui est vitale, même si elle n’intéresse pas les foules. Cette question est vitale car selon mon ami Bakary Samb, notre meilleur spécialiste de cette question, les djihadistes qui veulent un accès à la mer ont décidé de réserver le Sénégal pour le « dessert ».
Ce qui est très plausible parce que si les intellectuels africains perdent du temps sur la question des frontières tracées lors du congrès de Berlin, les djihadistes eux ont transcendé cette question ; et le Sénégal qui est l’antithèse de leur projet est naturellement leur objectif ultime. Le 24 mars, les Sénégalais devront choisir s’ils veulent que leur pays reste comme la Suisse, un îlot de paix et de stabilité alors que ses voisins étaient en guerre, ou un autre Liban, toujours théâtre de la « guerre des autres ». Ces autres qui ont déjà un cheval de Troie à la présidentielle.
Le président ne pouvait pas si bien dire quand il prévenait la classe politique que nous ne sommes plus seuls sur la scène. Il parlait des autres dont la dernière attaque a eu lieu à 60 Km de Kidira. Dans Le Sénégal et ses voisins, Momar Coumba Diop décrit le premier cercle autour du Sénégal comme une cercle de feu (tensions avec la Mauritanie, interventions militaires en Gambie et en Guinée Bissau, tensions diplomatiques avec la Guinée de Sékou Touré, échec de la Fédération avec le Mali). Macky Sall a transformé le cercle de feu en un cercle de paix et de stabilité. Le premier devoir de son successeur sera de tout faire pour que le Sénégal reste le dernier rempart, l’ilot de stabilité, l’oasis de paix face à l’avancée du désert militaro-djihadiste.
Nous ne voulons pas être le prochain membre de l’Alliance des États du Sahel avec un souverainisme désuet comme le propose Diomaye Faye. Alors que le Sénégal se projette sur Dubaï, il veut nous ramener au franc guinéen de Sékou Touré. Comme le vol d’Emirates, on veut décoller pour Dubaï ; il veut détourner l’avion et nous faire remonter le temps pour atterrir à Conakry sous Sékou Touré. Le souverainisme c’est accélérer vers l'Émergence et permettre au Sénégal d’être l'avant-garde mais pas des combats d’arrière-garde.
DÉTHIÉ FALL, L'HABILE STRATÈGE DANS LA COURSE À LA PRÉSIDENTIELLE
Reconnu pour ses talents de stratège, l'ancien de Rewmi espère surprendre à la présidentielle avec ses qualités de tacticien politique. Sa nouvelle formule d'alliance de l'opposition lui a permis de s'imposer comme l'un de ses principaux leaders
Déthié Fall, 48 ans, va sans doute avoir besoin de sa réputation de stratège pour trouver les moyens de convaincre l’électorat le 24 mars et s’ouvrir les portes du Palais de la République.
Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP – Disso ak Askan Wi), membre influent de la coalition de l’opposition dénommée Yewwi Askan-wi (libérer le peuple) est présenté comme l’un des théoriciens de la stratégie ayant permis à l’opposition de mettre en ballotage la majorité présidentielle lors des élections législatives de 2022.
Un talent et une réputation dont l’explication pourrait se trouver dans son parcours académique et politique.
Déthié Fall est ingénieur polytechnicien diplômé de l’École polytechnique de Thiès (EPT), une région qu’il connait bien pour y avoir fait ses premiers pas en politique, à partir de 2004, au côté de son ex-mentor Idrissa Seck avec qui il a cheminé durant 16 ans au sein du parti Rewmi.
En 2021, cet officier de réserve formé à l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA) de Thiès se démarque de son mentor. Il quitte le poste de vice-président qu’il y occupe 2014 met sur pied le PRP dont il est président.
Devenu membre à, part entière de l’opposition sénégalaise, il a d’ailleurs occupé le poste de mandataire national de la Coalition ‘’Yewwi Askan wi’’ (opposition) lors des élections territoriales de juillet 2022.
Pour l’élection présidentielle du 24 mars, Déthié Fall va conduire sa propre coalition, ‘’DéthiéFall2024’’, avec comme slogan : ”Le Sénégal bon à vivre et beau à voir’’.
Reconnu pour ses qualités de fidélité, de probité et d’un sens élevé du devoir, Déthié Fall a écrit sur sa page Facebook : ‘’ Je réitère à la nation sénégalaise mon total et invariable engagement pour la consolidation de la démocratie et la construction d’un Sénégal uni et prospère où il fera bon à vivre et beau à voir’’.
Pour rallier les électeurs à son programme, le natif de Saint-Louis (nord) fait prévaloir ses compétences d’industriel ‘’chevronné’’ sorti de l’université du Québec à Montréal, au Canada.
‘’Je suis l’actuel directeur industriel d’une grande société dans le privé. J’ai à mon actif, un capital de 20 ans d’expérience professionnelle dans le développement industriel’’, lit-on sur son curriculum vitae remis à l’APS.
Un petit bémol toutefois : on ne connait pas au président de la coalition ‘’DéthiéFALL2024’’ une base acquise, ni à Thiès où il est entré en politique, ni à Saint-Louis où il est originaire.
Il lui est aussi reproché de n’avoir jamais exercé une fonction dans l’administration publique.
Cependant, l’ex-bras droit du président de Rewmi a fait preuve d’une preuve d’une ingéniosité politique en conceptualisant l’idée d’une inter-coalition Yewwi Askan Wi-Wallu, regroupant les deux grands blocs de l’opposition. Une formule inédite qui a fait mouche lors des élections territoriales de juillet 2022 pour avoir casser la majorité parlementaire de la coalition au pouvoir.
Cette trouvaille dénommée ‘’Plan Déthié Fall’’ (PDF), jugée ‘’historique’’ par son concepteur, a permis à l’opposition d’avoir, pour la première fois, sous le régime de Macky Sall, 80 députés sur 165.
Pour le scrutin présidentiel du 24 mars prochain, une nouvelle stratégie aussi efficace sera certainement de mise.