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2 décembre 2024
International
MACKY SALL S'EN VA COMME PRÉVU LE 2 AVRIL
Le dialogue national a suggéré le 2 juin pour l'organisation de la présidentielle, mais le président sortant écarte tout allongement de son mandat. Il devrait saisir le Conseil constitutionnel incessamment
Selon les informations rapportées aujourd'hui par le journal Le Quotidien, le président sénégalais Macky Sall a affirmé qu'il ira jusqu'au terme de son mandat en quittant ses fonctions le 2 avril prochain.
Dans un tweet publié ce matin, le chef d'État a précisé sa position : "Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date des élections présidentielles au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat le 2 avril, comme je l'ai déjà indiqué. La date de mon départ reste absolument ferme."
Le Quotidien indique par ailleurs que va saisir le Conseil constitutionnel dès aujourd’hui afin de déterminer les contours de la transition en attendant l'organisation de la présidentielle à une date encore à déterminer indépendamment de la suggestion du dialogue national.
Le scrutin iniatialement prévu pour le 25 février avait été reporté moins de quelques heures seulement avant l'ouverture de la campagne électorale. Une décison entérinée par l'Assemblée nationale à travers le vote d'une loi. Mais le Conseil constitutionnel saisi par l'opposition a depuis déclaré ces deux actes contraires à la Constitution, demandant notamment l'organisation de la présidentielle dans les meilleurs délais.
LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE GUINÉEN PROMET DE RAMENER LES POPULATIONS AUTOUR DE L’ESSENTIEL
Le nouveau Premier ministre, Bah Oury a officiellement prêté serment ce mercredi 28 février 2024 devant le Général Mamadi Doumbouya. Dans son discours d’investiture, le nouveau chef du gouvernement a promis de s’attaquer aux crises qui frappent le pays.
Le nouveau Premier ministre, Bah Oury a officiellement prêté serment ce mercredi 28 février 2024 devant le Général Mamadi Doumbouya. Dans son discours d’investiture, le nouveau chef du gouvernement a promis de s’attaquer aux multiples crises qui frappent le pays, notamment la crise sociale, économique et politique. «Mon gouvernement s’efforcera de ramener les Guinéens autour de l’essentiel et favorisera la paix dans le pays», a-t-il déclaré. Pour ce faire, Bah Oury a appelé à « a sérénité et à la responsabilité » de la part de tous ses compatriotes pour aider la Guinée à «sortir la tête de l’eau.»
«Si tout le monde se donne la main dans un calme responsable, on peut avancer, et la Guinée a la capacité d’aller de l’avant », a-t-il soutenu.
Le nouveau Premier ministre a également promis de se conformer «scrupuleusement aux dispositions de la charte de la Transition, aux principes de l’honneur, de la probité et de la dignité sans préjudice sur l’équilibre social, politique et culturelle de la nation guinéenne.»
La transition guinéenne est sensée prendre fin en décembre de cette année. Il faut donc aller vite et Bah Oury ne compte pas traîner. «C’est aujourd’hui que commence le vrai travail, et je pense que cela va permettre d’éclaircir les grandes lignes qui nous aideront à communiquer de manière beaucoup plus explicite avec la population guinéenne sur les grands axes que nous devrons suivre, avec l’assentiment du président de la République, le général Mamadi Doumbouya», a-t-il affirmé.
Bah Oury, ancien premier vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo, et ex ministre de la réconciliation nationale sous la transition de 2010, a une longue expérience de la politique guinéenne.
PAR Farid Bathily
LES SMARTPHONES ENTRE ÉVOLUTION ET RÉVOLUTION
Frappés par un manque d’innovation, les smartphones voient de nouveaux concepts d'appareils connectés fleurir, grâce notamment à l’intelligence artificielle
Le temps de grâce des téléphones dits intelligents est-il déjà terminé ? Ces appareils aujourd’hui indispensables dans la vie quotidienne et dont les premiers modèles sont apparus il y a plus de deux décennies pourraient bientôt connaître une nouvelle révolution.
Lentement mais sûrement, de nouveaux outils émergent avec la promesse de détrôner les smartphones voire de les remplacer à l’avenir. Avec l’explosion de l’intelligence artificielle (IA) et ses promesses, la rupture technologique semble plus que jamais à portée de main.
Des bracelets, anneaux, lunettes et autres montres intelligentes de plus en plus autonomes concurrencent déjà, depuis quelques années, les smartphones pour certaines tâches. Mieux, une nouvelle entreprise californienne nommée Human Inc. propose de changer le rapport de l’humain à l’écran.
Des projets futuristes
Son secret ? Un petit accessoire à porter sur soi tel un badge et qui concentre toutes les capacités d'un smartphone dans un format ultra-compact. Émissions d’appels, messageries, navigation sur internet... Tout y est possible à partir de la reconnaissance vocale et sans besoin de toucher le téléphone.
Le produit baptisé "Ai Pin" permet par ailleurs d’afficher certaines informations sur la paume de sa main grâce notamment à un système de projection laser. Des lentilles connectées et des puces cérébrales prendront peut-être prochainement le relais, offrant des interfaces encore plus naturelles.
À l’image de Neuralink, la start-up du milliardaire américain Elon Musk, qui travaille à rendre le contrôle des machines et technologies aussi simple et intuitif que la pensée, en connectant directement le cerveau aux appareils via une puce électronique.
Une industrie terne
Derrière ces projets dignes des films de science-fiction se cache le besoin de dépasser le stade du smartphone traditionnel. Car ce segment semble désormais avoir atteint ses limites en matière d’innovation.
Certes, les constructeurs continuent d'améliorer les performances de leurs appareils photo, les capacités des batteries ou la résolution des écrans. Mais ces évolutions sont bien ternes comparées aux avancées des premières années concernant les smartphones.
De quoi conduire à la mort de ces appareils ? "Le smartphone tel que nous le connaissons aujourd'hui ne sera définitivement plus l'interface la plus commune d’ici 2023", prédisait Pekka Lundmark, PDG de l’ex-numéro 1 des téléphones portables Nokia devenu obsolète avec l’arrivée des téléphones intelligents, en mai 2022 en marge d’un panel au Forum de Davos.
Samsung, Apple et les autres entreprises sauront-elles répondre à ces bouleversements annoncés ?
MACKY SALL SOUS PRESSION POUR TRANCHER RAPIDEMENT
Le président doit se prononcer sur une nouvelle date de l'élection. Mais ses adversaires le soupçonnent de vouloir gagner du temps. Le Conseil constitutionnel lui a rappelé les limites de son mandat. La décision à venir promet de nouvelles secousses
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/02/2024
Le président Macky Sall doit bientôt annoncer sa décision concernant la date de l'élection présidentielle au Sénégal, initialement prévue le 24 février mais reportée à une date ultérieure. Selon des sources proches du dossier citées par l'Agence France Presse (AFP), le chef de l'État sénégalais pourrait se prononcer rapidement sur le sujet, fort des recommandations issues d'un "dialogue national" tenu lundi et mardi.
Ce dialogue réunissant quelques centaines de responsables politiques, religieux et de la société civile a abouti à un "large consensus" sur plusieurs points, notamment la tenue du scrutin après le 2 avril, date de la fin théorique du mandat présidentiel de Macky Sall. Certains participants ont évoqué le 2 juin comme date possible pour le premier tour, quand d'autres parlaient de juillet. Le consensus prévoirait également que Macky Sall reste en fonction jusqu'à l'investiture de son successeur, potentiellement au mois de juillet si le scrutin avait lieu le 2 juin.
Ces préconisations sont toutefois rejetées par une partie de la classe politique et de la société civile sénégalaise, alors que 17 des 19 candidats en lice ont boycotté le dialogue national. Ces opposants soupçonnent Macky Sall de vouloir gagner du temps pour avantager son camp ou s'accrocher au pouvoir. "Macky Sall et ses complices oublient juste un détail: si tous les partis politiques du Sénégal, l'ensemble de la société civile, les candidats officiels ou recalés, se mettaient d'accord, leur consensus ne saurait prévaloir sur la Constitution", a déclaré sur les réseaux sociaux l'opposant Thierno Alassane Sall.
De son côté, le président sortant se défend de toute ambition de se maintenir illégalement à la tête de l'État. Il met en avant des risques de troubles pour justifier le report initial du scrutin. Mais le Conseil constitutionnel sénégalais avait rappelé le 15 février dernier que "le mandat du président (...) ne peut être prorogé" et que "la date de l'élection ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat". L'instance suprême place donc la barre très haute concernant une éventuelle prolongation de Macky Sall. Son arbitrage sera déterminant dans ce dossier épineux qui exacerbe les tensions politiques au Sénégal.
L'annonce imminente de la décision présidentielle sur la date des élections est donc très attendue. Elle devrait donner plus de visibilité sur l'avenir politique et institutionnel complexe dans lequel le pays est actuellement plongé.
AMADOU OURY BAH NOMMÉ PREMIER MINISTRE EN GUINÉE
Le président de la transition guinéenne, le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, a pris mardi un décret nommant Amadou Oury Bah, nouveau Premier ministre.
Dakar, 27 fev (APS) – Le président de la transition guinéenne, le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, a pris mardi un décret nommant Amadou Oury Bah, nouveau Premier ministre.
‘’Monsieur Amadou Oury Bah, économiste, est nommé Premier ministre, chef du gouvernement’’, a déclaré la présidence guinéenne dans une annonce lue à télévision publique.
Amadou Oury Bah remplace Bernard Goumou, dont le gouvernement a été dissout il y a une semaine, le 19 février. Il devient ainsi le troisième chef de gouvernement de la transition guinéenne dirigée par le général de corps d’armée, Mamadi Douymbouya.
Plus connu sous le nom de Bah Oury, le nouveau chef du gouvernement guinéen est le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (URDG).
Ancien ministre chargé de la Réconciliation nationale sous le règne de feu général Lansana Conté, il a étudié au Sénégal où, selon l’Agence guinéenne de presse, son père s’était exilé pour fuir le régime du président Sékou Touré.
Brillant élève, lauréat de plusieurs prix au concours général sénégalais, en Mathématiques, Philosophie, Histoire, le président Léopold Senghor lui octroie la nationalité sénégalaise et une bourse d’excellence qui lui permet d’intégrer le lycée français Louis-Le-Grand.
MALI, UN BUS PERD LE CONTRÔLE ET FAIT 31 MORTS
« Au moins 31 personnes ont été tuées et 10 autres blessées lorsqu’un chauffeur a perdu le contrôle d’un bus de passagers dans le sud du Mali mardi», a annoncé le gouvernement du pays.
« Au moins 31 personnes ont été tuées et 10 autres blessées lorsqu’un chauffeur a perdu le contrôle d’un bus de passagers dans le sud du Mali mardi», a annoncé le gouvernement du pays. Selon le communiqué du ministère malien de Transport terrestre publié sur la page X du gouvernement, le bus transportant des Maliens et des ressortissants de la sous-région ouest-africaine était en route pour le Burkina Faso.
« Le bilan provisoire est de 31 morts sur le coup et 10 blessés graves. L’accident s’est produit vers 17 h à Koumantou, au sud de Bamako. », Informe le communiqué en soulignant que les accidents impliquant des bus de transport public sont fréquents au Mali.
Le 19 février, au moins 15 personnes sont mortes et plus de 46 ont été blessées dans un accident de la circulation entre un bus de transport public et un camion dans le centre du Mali.
par Makhtar Diouf
DIEU EST MORT
EXCLUSIF SENEPLUS - Dans son analyse de la mort de Dieu selon Hegel, Roger Garaudy développe l'idée que l'homme prend la place du divin, incarné dans la figure du président-dieu africain qui se prend pour une divinité absolue
C’est de la philosophie classique allemande que nous vient l’expression Dieu est mort (‘’Gott ist tot’’ en langue allemande). D’abord avec G.W. Hegel (Phénoménologie de l’esprit, 1807), puis avec F. Nietzsche (Le gai savoir, 1882).
Mais les deux philosophes n’en n’ont pas tout à fait la même conception. C’est celle de Hegel qui se rapporte davantage au texte présenté ici.
Philosophe de la mort de Dieu
En 1970, Roger Garaudy, Professeur de philosophie à l’université de Poitiers en France, 12 ans avant sa conversion à l’Islam, publie un ouvrage intitulé : dieu est mort. Il prend soin d’écrire tout en lettres minuscules : dieu est mort, par roger garaudy.
C’est principalement à Hegel que Garaudy consacre les 435 pages de son ouvrage. Dans le chapitre intitulé ‘’La méthode de Hegel’’, à la page 196, Garaudy écrit :
Cette méthode conduit à mettre l’homme à la place de Dieu …Dieu est mort en un double sens. D’abord parce que par la méthode spéculative hégélienne, l’homme a pris la place de Dieu. Mais plus profondément encore, à l’inverse du mysticisme de l’unité, pour créer le monde, Dieu doit mourir comme unité absolue.
A la page 232, Garaudy reprend :
Ce thème central : Dieu est mort, qui commande toutes les avenues de la pensée hégélienne oriente la dialectique du développement de la conscience de soi.
Mais le Dieu qui est mort, ce n’est pas le Dieu des religions monothéistes. Dieu ne meurt pas. Il ne dort ni ne somnole.
Le dieu qui meurt, c’est le dieu terrestre en chair et en os. C’est celui qui s’auto-décrète Dieu dans sa conscience jusqu’à finir par y croire.
Notre dieu terrestre autoproclamé peut être un artiste, un sportif, un politicien devenu président.
Dieu du spectacle
Lorsqu’il est artiste ou sportif, il a ses fans qui se conduisent à son égard comme des croyants, qui l’idolâtrent. Dans les télévisions occidentales, on voit de jeunes gens tomber en syncope à l’apparition physique de leur artiste de la chanson ou du cinéma. Au point que des journalistes parlent de ‘’monstre sacré’’, de ‘’dieu du stade’’.
Cependant, ce dieu du spectacle ou du sport n’est investi que d’un seul pouvoir, le pouvoir de séduction que lui confère son talent. Il ne dispose d’aucune force de coercition. Il est inoffensif. Il peut se montrer arrogant, vaniteux, mais il ne peut pas être méchant et n’a aucun intérêt à l’être.
Comme tout être humain, il ne peut échapper aux érosions physiques du temps sur son corps, les ‘’injures du temps’’, pour devenir une ‘’ancienne gloire’’, un ‘’has been’’ jusqu’à sa mort cliniquement constatée (arrêt cardio-respiratoire).
Dieu de la politique. Président-dieu
Le chef d’Etat qui se prend pour Dieu est une espèce non rare dans nos contrées d’Afrique. C’est le président-dieu, pris ici comme ‘’type idéal’’, comme cela se fait dans les sciences sociales.
Comme l’avait dit Hegel, il a pris la place de Dieu. Il se prend pour Dieu dont il pense avoir hérité des attributs. Il se considère comme une divinité incarnée en lui. Il exerce sur ceux qui pour lui sont ses sujets un pouvoir absolu. Le terme ‘’absolu’’ vient du latin absolutus qui signifie ‘’indépendant de’’, ‘’détaché de’’, ‘’autonome’’. Dans un régime sui se déclare républicain et démocratique, la Constitution ne lui confère qu’un seul pouvoir, l’exécutif. Mais il règne aussi sur les pouvoirs législatif et judiciaire. Il n’a de compte à rendre à personne, même s’il n’ose pas se proclamer Dieu publiquement dans une société de croyants.
Pourtant, ce président-dieu n’est pas le meilleur dans son pays, ni en piété (surtout pas), ni en caractère, ni en éducation, ni en politesse, ni en savoir. Il peut avoir été porté au pouvoir par le suffrage universel de façon régulière et transparente, ou par un coup d’Etat civil ou militaire. C’est véritablement lui qui a pris la place de Dieu Le Miséricordieux, mais dans une autre direction : artisan du mal, dictateur, autocrate, répressif, tyran.
Il dispose de l’appareil d’Etat dans ses deux dimensions : l’appareil idéologique d’Etat (radio, télévision, presse écrite), média-mensonge qui ne fonctionne que pour sa propagande, alors que propriété publique ; l’appareil d’Etat répressif (police, gendarmerie, prisons, magistrats aux ordres) qui ne fonctionne qu’à la violence, avec son lot de prisonniers politiques torturés, de pacifiques jeunes manifestants abattus par balles réelles, ensuite vilipendés terroristes.
Il est le président-dieu, convaincu qu’il a droit de vie et de mort sur ceux qui osent le contrarier. Et il ne s’en prive pas avec son escadron de tortionnaires et de tueurs.
Avec l’ampleur et la fréquence des catastrophes qui s’abattent sur son pays (incendies de quartiers et de marchés, feux de brousse, noyades, disparitions de navires de pêcheurs en mer, accidents de la route, effondrements de dalles de plafonds, crimes de toutes sortes, suicides …etc.) certains en arrivent à penser que le président-dieu est un aay gaaf (un porte- malheur, une poisse).
Le président-dieu est aussi un fieffé et invétéré menteur surtout vis-à-vis de la soi-disant communauté internationale (qui n’a aucun statut juridique, qui n’est qu’un club impérialiste entre les Etats-Unis et l’Union européenne, avec Israël, pour dominer le monde) où il couvre tous ses méfaits sous le voile de la ‘’légalité républicaine’’.
Mais la vérité s’impose toujours, comme en fait état ce proverbe africain : Le mensonge a beau se lever très tôt le matin, la vérité qui ne se lève qu’en début d’après-midi finit par le rattraper avant la tombée de la nuit.
Une autre tare du président-dieu : le respect de la parole donnée n’est jamais sa tasse de thé. Le Coran (61 : 2) l’interpelle et lui fait comprendre que le non-respect de la parole donnée est une abomination.
Bien entendu, le président-dieu se confond avec l’Etat, comme le roi de France Louis XIV qui aurait dit : L’Etat c’est moi.
Lorsqu’un contentieux l’oppose à un de ses sujets, le président-dieu, voulant se donner une figure de démocrate aux yeux de l’opinion extérieure, saisit sa justice et enrôle ‘’des avocats de l’Etat’’ payés sur l’argent public.
Ce qui relève de la supercherie. Un Etat se compose de quatre éléments : territoire, population, histoire avec sa culture, gouvernement. Le gouvernement vient en dernier, parce que les trois premiers peuvent exister sans gouvernement, alors que le gouvernement ne peut pas exister sans les trois premiers. L’avocat d’Etat n’a de sens que lorsque l’adversaire en procès est d’une autre nationalité.
Les personnes qui ont connu le président-dieu avant son accession au pouvoir sont déconcertées, décontenancées, médusées, abasourdies par son comportement, ses actes. Il leur est devenu méconnaissable. Elles arrivent à se demander si c’est le pouvoir qui l’a changé, ou bien si le pouvoir n’a fait que le révéler tel qu’il est.
Il se trouve qu’il a de qui tenir.
Machiavel et le président-dieu
Le penseur italien Nicolo Machiavel (1469 – 1527) est l’auteur du livre Il Principe (‘’Le Prince’’, 1513). C’est de la traduction anglaise de Daniel Donno The Prince (1981), 90 pages, que sont tirés ses propos présentés ici.
Machiavel donne des conseils au prince chef d’Etat. Il pose la question :
Est-il préférable d’être aimé ou d’être craint, ou bien l’inverse ?
Il conseille au prince une attitude de fermeté, mais qui n’attise pas la haine :
Le mieux est d’être aimé et craint en même temps ; mais comme les deux arrivent rarement ensemble, quiconque est obligé de choisir trouvera plus de sécurité à être craint qu’à être aimé (p.60).
Le prince doit tenir du lion la force et du renard la ruse (p.62).
Machiavel demande au prince de piétiner tout ce qui relève de la morale et de l’éthique en politique pour ne faire prévaloir que ce qu’on appelle aujourd’hui la raison d’Etat. Il ne doit pas se sentir obligé de tenir ses promesses :
Un prince sage ne peut pas et ne doit pas accomplir sa promesse lorsqu’elle est contraire à son intérêt, et que les raisons qui l’ont amené à faire la promesse à promettre n’existent plus (p.62).
Pour ne pas se compromettre, le prince doit déléguer ses tâches impopulaires sur un de ses proches collaborateurs, (p. 67), devant lui servir comme on dit aujourd’hui, de fusible.
Le prince doit démontrer qu’il aime le talent et ainsi récompenser ses sujets méritants… Il doit aussi veiller à amuser le peuple par des festivités, des spectacles (p. 79).
Dans les pays africains, c’est le football qui maintenant remplit ce rôle à merveille. Le président-dieu en fait son fonds de commerce politique pour divertir la jeunesse à qui sa politique qui n’est pas de développement n’arrive pas à procurer des emplois. Le président-dieu rivalise avec ses pairs africains sur les montants de primes accordées à leurs footballeurs et les salaires payés aux entraîneurs, les salaires les plus élevés payés sur le budget de l’Etat. Ce qui est une aberration dans un pays goorgorlou. La construction de complexes sportifs coûteux a priorité sur l’élimination définitive des écoles dites ‘’abris provisoires’’ qui étouffent, anéantissent de potentiels génies.
Un point auquel Machiavel accorde une grande importance est le choix des collaborateurs du prince :
Un point qui n’est pas de moindre importance pour le prince est le choix des ministres, car de leur compétence ou de leur incompétence dépendra sa capacité de juger… la première erreur qu’un dirigeant puisse commettre est dans le choix de ses ministres (p. 79 - 80).
Un autre point que Machiavel dit ne pas négliger est :
Ce fléau contre lequel le prince n’est pas protégé s’il n’est pas prudent ou s’il n’est pas bien conseillé : ce sont les flatteries dont les cours des princes sont encombrées (p. 81).
‘’Machiavélisme’’ est devenu synonyme de ‘’cynisme’’. Le Prince de Machiavel a été considéré par certains commentateurs comme un ‘’manuel républicain’’, par d’autres comme un ‘’manuel pour gangsters’’.
Même s’il n’a pas lu le livre Le Prince, c’est comme si Machi-avel est le conseiller du président- dieu (en langue italienne, le ch se prononce k).
Le président-dieu et son destin
La grande différence entre le président-dieu et les dieux du sport et du spectacle est que ces derniers ne meurent qu’une fois, de mort clinique.
Le président- dieu lui, meurt deux fois. Avant la mort clinique, il subit la mort politique, parfois brutalement, parfois après un long coma politique. Tout cela survient subitement, comme un orage dans un ciel serein, sans nuage, par temps ensoleillé. Le président-dieu se rend alors compte qu’il n’est pas puissant. Ses courtisans s’en rendent compte et s’activent dans la débandade, le sauve qui peut. Il n’était donc qu’un tigre en papier, pour parler comme Mao Zedong.
Le président-dieu n’est pas non plus sans rappeler la grenouille de La Fontaine, qui, de la taille d’un œuf, a voulu se faire aussi grosse que le bœuf et finit par éclater.
Il n’y a de puissance qu’en Dieu. Le Seul Unique Dieu qui intervient avec son kounn fa yakounn (‘’’Soit, et il est’’). Il interdit le chirk (lui associer quelqu’un ou quelque chose) qui est le péché le plus grave, impardonnable. Qui s’y frotte s’y pique.
Phiraona, le monarque de l’Egypte ancienne que relate le Coran, se proclamait Dieu. Il avait demandé à son chef de chantiers Hamann de lui construire une bâtisse dont la hauteur devait le mettre au niveau du Dieu de Moussa (Moise). Il n’a raconté à personne ce qui lui est arrivé.
Dieu ne meurt pas. Celui qui meurt, et meurt deux fois, c’est le président, chef d’Etat qui a voulu se prendre pour Dieu. Il ne tire aucune leçon de ce qui est arrivé à d’autres avant lui. Parce qu’il n’est pas du niveau d’intelligence que certains lui prêtent et dont il se réclame. Plutôt maître Aliboron.
LE DIALOGUE PROPOSE LA DATE DU 2 JUIN POUR LA PRÉSIDENTIELLE
Les participants proposent que Macky sall puisse gérer la période de transition jusqu’à l’installation de son successeur. "Il reste à voir comment, par quel mécanisme régler la question de la participation des candidats", indique Babacar Gaye
Les participants au dialogue national ont proposé à ce que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février, a-t-on appris, mardi, de plusieurs membres de la commission chargée de faire de réfléchir sur le sujet.
‘’La commission date et gestion de la transition a, à la quasi-unanimité de ses membres, décidé de retenir la date du 2 juin. Il restera à voir comment par quel mécanisme il va falloir régler la question de la participation des candidats’’, a confirmé à l’APS, Babacar Gaye, un de ses membres.
L’ancien porte-parole du Parti démocratique sénégalais a en même temps fait savoir que les 19 candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel doivent participer à l’élection.
‘’Il reste maintenant à voir comment intégrer certainement les autres candidats qui ont été écartés de manière injuste’’, a-t-il signalé.
Le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie, Mamadou Lamine Thiam, a de son côté, déclaré que la gestion de l’après 2 avril était essentielle.
Mettant en garde contre l’éventualité d’un vide institutionnel en lien avec le départ annoncé de Macky Sall du pouvoir, le 2 avril prochain, M. Thiam a soutenu que les participants avaient proposé à ce que l’actuel chef de l’Etat puisse gérer la période de transition jusqu’à l’installation de son successeur.
Les commissions mises en place dans le cadre du dialogue national, ouvert lundi, en présence du chef de l’Etat, ont travaillé à huit clos sur une proposition de date pour la tenue de l’élection présidentielle et les voies et moyens de déterminer le processus à mettre en œuvre à l’issue le 2 avril prochain, date coïncidant avec la fin du mandat du chef de l’Etat sortant.
Les travaux de la commission chargée de réfléchir sur la date de la prochaine présidentielle étaient dirigés par le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba.
Une autre commission, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Ismaila Madior Fall, assurant l’intérim de la ministre de la Justice, a réfléchi sur les modalités suivant lesquelles le processus électoral se poursuivrait après le 2 avril.
Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à l’élection présidentielle, ont participé à la rencontre.
Les accusations du PDS ont été portées après que le dossier de candidature du leader de cette formation, Karim Wade, a été déclaré irrecevable en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité), des candidats recalés et plusieurs autres acteurs politiques ont également fait le déplacement au Centre de conférence de Diamniadio, où se tient ces concertations.
Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.
Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.
Il s’était notamment engagé le 16 février à “pleinement exécuter” une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.
Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.
Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.
En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un “dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.
Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.
Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de “connexions douteuses”.
L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.
Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.
Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.
Ces évènements ont été suivis quelques jours plus tard par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.
L'ESPOIR D'UN CESSEZ-LE-FEU À GAZA LA SEMAINE PROCHAINE RELANCÉ PAR WASHINGTON
L'espoir d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est de nouveau relancé mardi, le président américain Joe Biden ayant évoqué la veille une possible trêve d'ici la semaine prochaine, au moment où la crise humanitaire menace de se transformer en famine
L'espoir d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est de nouveau relancé mardi, le président américain Joe Biden ayant évoqué la veille une possible trêve d'ici la semaine prochaine, au moment où la crise humanitaire menace de se transformer en famine à Gaza.
L’Égypte, le Qatar, les États-Unis, la France et d’autres pays tentent de négocier depuis plusieurs semaines un nouveau cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. D'après une source au sein du mouvement islamiste palestinien, les discussions portent sur une trêve de six semaines associée à une libération d'otages détenus par le Hamas et à celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l'entrée à Gaza d'une importante quantité d'aide humanitaire.
"J'ai espoir que d'ici lundi prochain, nous ayons un cessez-le-feu", a déclaré le président américain lundi soir à New York. "Mon conseiller à la sécurité nationale me dit que nous sommes proches, ce n'est pas encore fait", a-t-il nuancé. Un responsable israélien a déclaré au site d’information Ynet que "la tendance est positive" sous couvert d'anonymat.
Tamim ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar, pays au centre des efforts de négociations et qui héberge le Hamas, entame mardi à Paris une visite d'Etat de deux jours, a annoncé la présidence française. Mais Benjamin Netanyahu a réaffirmé dimanche qu'Israël lancerait prochainement une opération terrestre contre Rafah, permettant selon lui une "victoire totale" sur le Hamas en "quelques semaines". Une trêve ne ferait que "retarder" cette offensive, a-t-il souligné.
L'armée a présenté lundi au cabinet de guerre "un plan pour l'évacuation des populations des zones de combat dans la bande de Gaza, ainsi que le plan d'opérations à venir", selon le bureau du Premier ministre, sans donner de détail sur où les civils pourraient se réfugier.
"Sonner le glas" de l'aide
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a averti lundi qu'une offensive sur la ville surpeuplée de Rafah, d'où Israël veut faire sortir les civils pour vaincre définitivement le Hamas, "sonnerait le glas" des programmes d'aide.
Adossée contre la frontière fermée avec l'Egypte, dans le sud de Gaza, Rafah est l'unique point d'entrée de l'aide humanitaire pour la bande de Gaza qui abrite 1,4 million de Palestiniens et où des combats font rage depuis près de cinq mois entre l'armée israélienne et le Hamas.
L'offensive israélienne a fait 29.782 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas ont lancé une attaque sans précédent sur le sud d'Israël, entraînant la mort d'au moins 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Durant l'attaque, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts.
Le Premier ministre israélien est confronté à une pression croissante de l'opinion publique sur le sort des otages toujours détenus à Gaza et les manifestations contre son gouvernement ont repris. Les Israéliens doivent voter mardi pour des élections municipales, prévues initialement fin octobre mais reportées à deux reprises en raison de la guerre.
Gazaouis affamés
Les gouvernements étrangers et les humanitaires ont multiplié les avertissements contre une offensive sur Rafah qui entraînerait de nombreuses victimes et aggraverait encore la catastrophe humanitaire. Des Palestiniens de Gaza ont raconté à l'AFP être forcés de manger des feuilles, du fourrage pour le bétail, voire d'abattre des animaux de trait pour se nourrir alors que les rares convois d'aide atteignant le nord sont pillés par la population.
"Nous mourrons de faim", a lancé à l'AFP Abdallah Al-Aqra, 40 ans, réfugié à Gaza-ville. Il a affirmé que l'armée avait tiré dimanche "sur les gens affamés qui tentaient d'avoir de la farine" apportée par un camion d'aide.
Deux ONG, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ont accusé lundi Israël de continuer à limiter l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza malgré la demande en janvier de la Cour internationale de justice (CIJ). L'armée jordanienne a déclaré lundi avoir effectué une série de largages d'aide humanitaire, de nourriture et d'autres fournitures "directement à la population" palestinienne de la bande de Gaza assiégée, dont un par un avion de l'armée française.
Le gouvernement de l'Autorité palestinienne a remis lundi sa démission au président Mahmoud Abbas, alors que les appels s'intensifient en faveur d'une réforme du leadership politique palestinien dans le cadre de "l'après-guerre" à Gaza. Depuis 2007, le leadership palestinien est divisé entre l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, tandis que le Hamas contrôle la bande de Gaza.
LA GUINÉE FORTEMENT RALENTIE POUR SON DEUXIÈME JOUR DE GRÈVE ILLIMITÉE
La Guinée vit mardi son second jour de grève illimitée à la veille du procès en appel d'un responsable syndical dont la libération a été érigée par les syndicats en prérequis à toute négociation avec la junte au pouvoir.
La Guinée vit mardi son second jour de grève illimitée à la veille du procès en appel d'un responsable syndical dont la libération a été érigée par les syndicats en prérequis à toute négociation avec la junte au pouvoir, a constaté un correspondant de l'AFP.
Dans la capitale Conakry, les écoles, banques et assurances sont fermées. Un service minimum est assuré dans les centres de santé et les administrations. Les rues sont presque vides. Les treize centrales syndicales du pays sont en grève depuis lundi afin d'obtenir la baisse des prix des denrées de première nécessité, la fin de la censure médiatique, le respect d'un accord lié à l'amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et la libération d'un syndicaliste de presse.
Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), qui appelait à manifester contre la censure, a été condamné vendredi à six mois de prison dont trois avec sursis. Le collectif d'avocats qui le défend a indiqué dans un communiqué avoir été informé lundi qu'avec une célérité rare, le procès en appel avait été audiencé mercredi.
Le porte-parole du mouvement syndical, Amadou Diallo, a toutefois déclaré à l'AFP qu'il attendait la "satisfaction totale et entière de toutes (leurs) revendications" pour mettre fin à la grève. Il a assuré qu'aucune rencontre avec les autorités n'était prévue mardi. Des heurts sporadiques dans la banlieue de Conakry ont fait deux morts lundi.
Cette mobilisation fait figure de test pour les centrales syndicales, soutenues par les principaux partis politiques et des organisations de la société civile, et la junte qui interdit toute manifestation, musèle l'opposition et cherche à faire taire toute critique à son égard. Les militaires au pouvoir ont supprimé des chaînes de télévision des principaux bouquets de distribution et brouiller des fréquences radio.
Ce mouvement de contestation, devenu exceptionnel depuis la prise de pouvoir de Mamadi Doumbouya en 2021, est lancé dans un climat de tension sociale grandissante et en l'absence de gouvernement, depuis que la junte a annoncé contre toute attente sa dissolution il y a une semaine sans en donner les raisons.
La junte a consenti, sous la pression internationale, à annoncer qu'elle allait rendre la place à des civils élus d'ici à fin 2024, le temps, dit-elle, de mener de profondes réformes.